Tag: Sturza

  • République de Moldova, crise politique prolongée.

    République de Moldova, crise politique prolongée.

    Le Parlement de la République de Moldova n’a pas réussi à valider la composition et le programme du nouveau gouvernement de Chisinau, proposé par le candidat aux fonctions de premier ministre, l’homme d’affaires Ion Sturza. Cette situation a été provoquée par l’absence du quorum nécessaire, puisque seuls 47 députés sur 101 étaient présents dans la salle. Deux factions du Parlement monocaméral avaient déjà annoncé leur refus de participer à la séance consacrée à la validation du nouveau Gouvernement. Il s’agit du Parti des socialistes, le groupe parlementaire le plus important et du Parti des communistes, (deux formations d’opposition proches de Moscou).

    Les députés libéraux et ceux démocrates ont déclaré que l’échec de l’élection du nouveau cabinet était prédictible et que de toute façon ils ne souhaitaient pas valider Ion Sturza aux fonctions de premier ministre. Les leaders de ces partis membres de l’ancienne Alliance pour l’intégration européenne ont annoncé de nouvelles négociations et la formation d’une majorité parlementaire avant le 11 janvier, date à laquelle ils espèrent proposer au président Nicolae Timofti un candidat aux fonctions de premier ministre. Le nouveau candidat, mais le dernier de cette série, dispose de 15 jours pour former un gouvernement.

    Le président Timofti sera obligé de dissoudre le Parlement et d’annoncer des élections anticipées si les députés n’accordent pas le vote de confiance au gouvernement avant le 29 janvier. Soutenu uniquement par le Parti libéral-démocrate et par celui Populaire européen, Ion Sturza a reconnu ce lundi son échec et confirmé qu’il allait s’impliquer dans la construction d’un nouveau projet politique censé sauver la République de Moldova. Il s’est dit prêt à participer aux prochaines élections anticipées, « inévitables », selon lui. De l’avis des analystes politiques aussi, la République de Moldova se dirige vers le scrutin parlementaire anticipé.

    Les experts constatent également la dégradation accentuée du climat politique interne et prévoient un nouveau changement de l’orientation de Chisinau de l’ouest à l’est. Le commentateur de la Fondation Jamestown et d’Eurasia Daily Monitor, Vladimir Socor, affirme qu’en République de Moldova, la démocratie et l’Etat ont échoué, sur la toile de fond de « l’écroulement des systèmes institutionnels », alors que le « magnétisme de l’UE est à la baisse ». A son avis, la République de Moldova se confronte au « chaos et à l’interprétation erronée de la notion d’intérêt national » provoquées notamment par « l’indécence des partis politiques. »

  • Prospects of Moldova’s New PM Designate

    Prospects of Moldova’s New PM Designate

    The Prime Minister designate of the Republic of Moldova, Ion Sturza, announced on Monday that on January 2, 2016 he would present his governing programme and the members of the new cabinet, and on January 4 he would request Parliaments vote of confidence. Meanwhile, consultations will carry on with a view to drawing up the governing programme and selecting the members of the new government, made up of members without political affiliation, as PM Sturza intends.



    The list of the new ministers will be ready on Saturday, and on Sunday the new government team will sign a declaration of integrity. According to Radio Chisinau, a new political entity has been formed in the Moldovan Parliament, made up of 34 out of the total 101 Deputies. The Social Democratic Platform “Pentru Moldova (For Moldova), made up of MPs that have left the pro-Russian Communists Party and the Democratic Party, a former partner of the centre and right-wing forces in the pro-European Alliance that was previously in power, is expected to make its own nomination for the PM post.



    Ion Sturza was designated PM on December 21, by the head of state Nicolae Timofti. He had meetings with the MPs of the Liberal-Democratic Party, the Liberal Party and the European Peoples Party, all of them pro-European entities, whereas the Democratic Party and the Socialist Party declined meeting the new PM designate, announcing they would not support his candidacy.



    The political situation of the Republic of Moldova remains uncertain, given that the Sturza Cabinet does not yet have the votes of a parliamentary majority. Unless it endorses a new government by January 29, the Parliament of Moldova will be dissolved and early elections will be held. The protracted political crisis will implicitly deepen the economic crisis.



    Experts estimate that the former Soviet republic will continue to struggle with the effects of this years recession in 2016 as well, considering that the economy is running out of resources, and it suffers from the extended Russian trade restrictions, from the absence of well-coordinated trade policies and from the deterioration of the investment climate.



    Promoting reforms is another stumbling block, for a country without a stable government and a parliamentary majority willing to support such a programme. As such, political analysts are reserved as regards the prospects of Sturzas pro-European cabinet, and believe the more likely path is for the left-of-centre forces to regroup and form a new majority, more to Moscows liking and with better chances of success.

  • 22.12.2015

    22.12.2015

    Révolution – Il y a précisément 26 ans, le 22 décembre 1989, le régime communiste roumain était renversé. Des commémorations sont organisées à Bucarest et dans plusieurs villes roumaines. Des cérémonies religieuses à la mémoire des victimes de 1989 sont tenues dans toutes les églises et les monastères orthodoxes de Roumanie et de l’étranger appartenant au Patriarcat roumain. Lundi, le Parlement de Bucarest s’est réuni pour une séance solennelle afin de marquer les 26 ans depuis la révolte anticommuniste. Déclenchée par la colère des habitants de Timişoara contre une mesure abusive des autorités locales, la Révolution s’est rapidement propagée dans toute la Roumanie, pour culminer le 22 décembre par la fuite du dictateur Nicolae Ceausescu. Un millier de personnes ont été tuées et 3400 blessées du 16 au 25 décembre 1989. La Roumanie a été l’unique pays d’Europe de l’Est où le changement de pouvoir s’est opéré par la violence et où le principal leader communiste a été exécuté.

    Sondage – Plus de 51% des Roumains font confiance à la Présidence, qui se situe d’ailleurs au top du classement des institutions politiques, selon un sondage d’opinion réalisé par le Centre roumain de recherche Inscop. Pour ce qui est des institutions publiques, la première place est occupée par les Pompiers, avec 77,5%, suivis par l’Armée, la Gendarmerie, la Direction nationale anticorruption et par les renseignements intérieurs et extérieurs. Côté institutions sociales et privées, l’Eglise bénéficie de la confiance de 56% des Roumains. Elle est suivie par les universités, par la presse et par les ONSs. Enfin sur les instituions internationales, les Roumains accordent la plus grande confiance à l’OTAN, suivie par l’Onu et l’UE. Ce baromètre a été réalisé du 26 novembre au 2 décembre 2015 sur un échantillon représentatif pour la population adulte de la Roumanie de 1071 personnes.

    Incendie – Le bilan de l’incendie du 30 octobre qui a ravagé le club Colectiv de Bucarest vient de s’alourdir après le décès d’un blessé hospitalisé au Royaume Uni. Ce drame a donc fait 63 morts. Selon le ministère de la Santé, 34 personnes sont toujours soignées dans des hôpitaux de Roumanie et de l’étranger et l’Etat d’une personne hospitalisée à Bucarest est toujours critique. Rappelons-le, cette tragédie a eu lieu lors d’un concert rock tenu devant plusieurs centaines de personnes. L’incendie provoqué par des artifices qui ont allumé le revêtement phono-absorbant de la discothèque s’est produit alors que celle-ci était archi-bondée et ne possédait qu’une seule issue de secours. Hier le Tribunal de Bucarest a décidé d’assigner à domicile les trois actionnaires du Club Colectiv. Le 3 novembre, ils avaient été placés en détention provisoire pour homicide involontaire et blessures involontaires.

    Statistique – Les Roumains constituent la principale minorité dans plusieurs pays de l’UE. Selon les chiffres d’Eurostat relatifs aux citoyens étrangers qui habitent dans les Etats de l’Union, les Roumains sont la nation immigrante la plus nombreuse en Italie, avec près de 1,1 millions de personnes, en Espagne (près de 730 mille personnes) et en Hongrie (31 mille). En Italie et en Hongrie, les Roumains comptent pour 22% des ressortissants étrangers, alors qu’en Espagne ils comptent pour 16%. D’autres pays qui recensent d’importantes communautés roumaines sont la Grèce, Chypre, le Portugal, la Slovaquie et l’Allemagne. Officiellement près de 2,2 millions de Roumains habitent dans des pays de l’UE.

    Salaire – Le ministère de l’Emploi de Bucarest examine la possibilité d’accroître le salaire minimum. Selon la ministre Ana Costea, la décision finale sera adoptée avant la fin de l’année. Par ailleurs, sur la toile de fond de la majoration de seulement 5% des pensions de retraite des Roumains, à partir de l’année prochaine, le Parlement a voté en faveur de la hausse des pensions de retraite des élus nationaux et locaux.

    Handball – La sélection nationale féminine de handball de Roumanie est rentrée la nuit dernière à Bucarest après avoir remporté la médaille de bronze au Championnat du monde du Danemark. Les sportives roumaines ont été accueillies par la ministre de la Jeunesse et du Sport, Elisabeta Lipa, par des responsables du sport et par des supporters. Dans la petite finale, les Roumaines ont vaincu la Pologne sur le score de 31 à 22 et décroché ainsi la première médaille de bronze de son histoire. Cristina Neagu a été déclarée meilleure joueuse du tournoi. La Roumanie est l’unique équipe à avoir participé à toutes les éditions du Championnat du monde tenues depuis 1957, remportant une médaille d’or, en 1962, et deux d’argent, en 1973 et en 2005.

    Chişinău – Le nouveau premier ministre désigné de la République de Moldova, Ion Sturza, a déclaré que le prochain cabinet de Chisinau sera formé de ministres politiquement indépendants qui signeront aussi un code d’intégrité. Le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a nommé hier Ion Sturza, un prospère homme d’affaires, candidat au fauteuil de premier ministre après deux mois de négociations échouées avec les partis parlementaires pour le remplacement de l’ex premier ministre Valeriu Strelet, destitué par motion de censure. Le président a pourtant admis que sa proposition ne bénéficiait pas de l’appui parlementaire nécessaire. Pourtant, Ion Sturza affirme qu’il trouvera l’appui dont il a besoin. Selon la constitution moldave, l’actuel Parlement devrait investir ce gouvernement avant la fin janvier 2016. Sinon, le Parlement sera dissous et des élections parlementaires anticipées devront être organisées. Ion Sturza a été premier ministre de la République de Moldova en 1999.