Tag: supermarchés

  • 10.02.2025 (mise à jour 3)

    10.02.2025 (mise à jour 3)

    Politique – Klaus Iohannis a démissionné lundi du poste de président de la Roumanie, un jour avant que le Parlement n’examine en session plénière la demande de sa destitution avancée par les partis en opposition. M. Iohannis a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février et que par cette décision, le pays évite la crise provoquée par un potentiel référendum. Une telle consultation populaire aurait divisé la société. En plus, sur le plan diplomatique, aucun des partenaires étrangers de la Roumanie n’aurait compris la raison qui pousse le pays à renvoyer son président, surtout que la procédure pour lui trouver un remplaçant avait été déjà lancée, a expliqué Klaus Iohannis dont le second mandat a expiré le 21 décembre 2024. Rappelons-le, au moment où la Cour constitutionnelle avait décidé d’annuler les élections présidentielles, elle a décidé aussi de maintenir Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président. Au terme de la Loi fondamentale, les prérogatives présidentielles seront assumées par le chef du Sénat qui assurera la présidence par intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président. C’est donc l’actuel chef de file du PNL, Ilie Bolojan qui remplace provisoirement Klaus Iohannis. Il a le droit de promulguer des lois, il peut exiger un réexamen des lois par la Cour Constitutionnelle, il peut nommer et révoquer des ministres et il est le commandant suprême des Forces armées. En revanche, il n’a pas le droit de dissoudre l’Assemblée législative, de nommer un nouveau premier-ministre ou d’initier un référendum.

     

    Réactions– En Roumanie, les partis parlementaires en opposition qui ont initié la procédure de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ont salué sa décision de démissionner. Le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains, AUR, Dan Tanasa, a affirmé que M. Iohannis occupait illégalement le fauteuil présidentiel et que les Roumains ne voulaient plus de lui. La responsable de l’USR, Elena Lasconi, considère que la démission de Klaus Iohannis n’offre aucune réponse quant à l’annulation des élections de 2024. Mme Lasconi plaide pour des changements fondamentaux entre la relation des citoyens avec les institutions publiques. Dans le camp de la coalition au pouvoir, le maire libéral de la ville de Cluj, Emil Boc, a précisé que la démission reste préférable à la suspension, qui aurait perturbé la scène politique et porté atteinte à la crédibilité du pays à l’extérieur. Le maire de Craiova, la sociale-démocrate Olguta Vasilescu, a affirmé que la coalition continuait à soutenir la candidature de Crin Antonescu aux élections présidentielles. La démission de Iohannis s’avère une décision réfléchie par laquelle le pays a évité une procédure de destitution et l’organisation d’un référendum.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 super et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    Réglage de compte – Cinq personnes ont été auditionnées suite aux quinze perquisitions menées par la police ce lundi, dans les départements d’Ilfov, Prahova, Buzau et Arges dans une affaire de réglage de compte à Urziceni, soldé par deux morts. Suite à des perquisitions déroulées ce lundi encore dans le département de Brasov, la police a dépisté neuf autres suspects qui seront également enquêtés. Le ministre roumain des Affaires Intérieures, Catalin Predoiu, a tiré la sonnette d’alarme en affirmant qu’il faudrait davantage de structures publiques impliquées dans la lutte contre le crime organisé afin d’aboutir au démantèlement  des clans mafieux. Malgré la dissolution ces dernières années des centaines de groupes criminels, ceux-ci se reconstituent facilement et donc le problème perdure. A la fin de la semaine dernière, deux personnes ont été tuées et cinq autres, blessées, dans une fusillade à laquelle ont participé 25 personnes, membres des deux clans ennemis d’Urziceni et de Prahova.

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable. Des pluies peuvent tomber sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius.

  • 10.02.2025 (mise à jour 2)

    10.02.2025 (mise à jour 2)

    Démission – Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie. Il a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février. « Le Parlement a lancé la procédure de destitution, mais c’est une démarche inutile et sans fondement car je n’ai jamais violé la Constitution », a déclaré Klaus Iohannis. Il a averti que toute cette initiative aurait des répercussions intérieures et extérieures. Auparavant, les bureaux réunis des deux chambres du Parlement roumain avaient décidé que le Législatif débattrait, mardi, en réunion plénière commune, de la demande de suspension de Klaus Iohannis, présentée par l’opposition. Le document a été signé par 178 élus nationaux, dont la majorité est issue de l’opposition souverainiste. Le second mandat de Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre 2024. La Cour constitutionnelle avait décidé à la fois d’annuler les élections présidentielles et de maintenir Klaus Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président, en raison d’ingérences étrangères dans l’élection de novembre.

     

    Réactions– En Roumanie, les partis parlementaires en opposition qui ont initié la procédure de suspension du chef de l’Etat, Klaus Iohannis, ont salué sa décision de démissionner. Le député de l’Alliance pour l’Union des Roumains, AUR, Dan Tanasa, a affirmé que M. Iohannis occupait illégalement le fauteuil présidentiel et que les Roumains ne voulaient plus de lui. La responsable de l’USR, Elena Lasconi, considère que la démission de Klaus Iohannis n’offre aucune réponse quant à l’annulation des élections de 2024. Mme Lasconi plaide pour des changements fondamentaux entre la relation des citoyens avec les institutions publiques. Dans le camp de la coalition au pouvoir, le maire libéral de la ville de Cluj, Emil Boc, a précisé que la démission reste préférable à la suspension, qui aurait perturbé la scène politique et porté atteinte à la crédibilité du pays à l’extérieur. Le maire de Craiova, la sociale-démocrate Olguta Vasilescu, a affirmé que la coalition continuait à soutenir la candidature de Crin Antonescu aux élections présidentielles. La démission de Iohannis s’avère une décision réfléchie par laquelle le pays a évité une procédure de destitution et l’organisation d’un référendum.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 duper et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    Buget – Le président roumain, Klaus Iohannis, a promulgué lundi la loi du budget d’Etat pour l’année 2025 etla loi du budget des assurances sociales d’Etat. Les deux lois ont été approuvées la semaine dernière par le Parlement dans le cadre d’une réunion plénière. Le budget repose sur une croissance économique de 2,5% et sur un déficit budgétaire de 7% du PIB.  Le ministre des Finances, Tanczos Barna, a affirmé devant les deux Chambres du Parlement roumain que le budget d’Etat 2025 était « modéré » et qu’il reposait sur une croissance prudente des recettes, « sans aucune exagération ». Selon le responsable roumain, la loi du budget des assurances sociales d’Etat prévoit « premièrement des paiements pour des retraites ».

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Urziceni – La police roumaine est toujours à la recherche des assaillants impliqués dans les heurts de samedi à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), au cours desquels deux personnes ont été tuées et cinq blessées. Dimanche, la police a découvert plusieurs armes enterrées dans une cour de la ville : un fusil de chasse, un pistolet avec un chargeur non létal et une pochette contenant cinq cartouches. Selon les premiers rapports, le conflit aurait éclaté entre les membres de deux clans, et la raison serait liée à la relation entre deux jeunes. Plus de 25 personnes ont été impliquées dans cet événement violent.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable mais plutôt dégagé, avec des nuages des pluies isolées sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius. A degré sous le soleil à Bucarest.

  • 10.02.2025  (mise à jour 1)

    10.02.2025 (mise à jour 1)

    Politique – Klaus Iohannis a annoncé lundi sa démission du poste de président de la Roumanie. Il a mentionné qu’il quitterait ses fonctions le 12 février. « Le Parlement a lancé la procédure de destitution, mais c’est une démarche inutile et sans fondement car je n’ai jamais violé la Constitution », a déclaré Klaus Iohannis. Il a averti que toute cette initiative aurait des répercussions intérieures et extérieures. Auparavant, les bureaux réunis des deux chambres du Parlement roumain avaient décidé que le Législatif débattrait, mardi, en réunion plénière commune, de la demande de suspension de Klaus Iohannis, présentée par l’opposition. Le document a été signé par 178 élus nationaux, dont la majorité est issue de l’opposition souvérainiste. Le second mandat de Klaus Iohannis a expiré le 21 décembre 2024. La Cour constitutionnelle avait décidé à la fois d’annuler les élections présidentielles et de maintenir Klaus Iohannis en fonction jusqu’à l’installation d’un nouveau président, en raison d’ingérences étrangères dans l’élection de novembre.

     

    Supermarchés – Le premier ministre roumain, le social-démocrate Marcel Ciolacu, affirme qu’il faut intervenir dans la législation pour que tous les produits commercialisés dans les grandes surfaces aient la même marge commerciale. Dans un message posté sur les réseaux sociaux, il a présenté les produits roumains achetés à la veille d’un boycotte des supermarchés annoncé pour ce lundi par les fidèles de l’ex-candidat à la présidence de la Roumanie, Calin Georgescu. 800 000 Roumains travaillent dans les plus de 4 500 duper et hypermarchés ouverts en Roumanie et les impôts que ceux-ci paient comptent pour 13% des recettes de l’Etat. Qui plus est, selon les chiffres du ministère de l’agriculture, 70% des produits se trouvant dans les étals des super et hypermarchés sont roumains. Début février dans plusieurs Etats des Balkans, les clients ont rejoint un boycotte d’ampleur contre les supermarchés dans le contexte de la majoration des prix des produits alimentaires. Les protestations qui ont commencé en Croatie se sont propagées en Bosnie, au Monténégro et en Serbie.

     

    FMI – La délégation du Fonds monétaire international a conclu les pourparlers qu’elle a eus à Bucarest avec les représentants des principales institutions en charge des politiques monétaires et fiscales de la Roumanie. Ce ne fut pas une mission d’évaluation, mais une mission d’information. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a fait part aux experts du FMI de l’engagement de l’exécutif à respecter le déficit budgétaire de 7% du Produit Intérieur Brut et à mettre en œuvre les réformes assumées dans le cadre du Plan national de relance et de résilience. Le FMI a publié ses dernières prévisions concernant l’évolution de l’économie roumaine à l’automne de l’année dernière, lorsqu’il estimait un déficit au même niveau que celui fixé par le gouvernement, 7%, pour la fin 2025. Les estimations du Fonds sont plus optimistes tant en termes de croissance économique, 3,3%, contre seulement 2,5% pris en compte par les autorités de Bucarest, que d’inflation, calculée à 3,6%, en dessous de l’objectif de 4,4% fixé par le gouvernement. Par ailleurs, les responsables de la Banque mondiale ont salué le plan de réformes du gouvernement et l’attention accordée aux investissements, mentionnant que la Roumanie était un partenaire puissant et résilient.

     

    Urziceni – La police roumaine est toujours à la recherche des assaillants impliqués dans les heurts de samedi à Urziceni (sud, non loin de Bucarest), au cours desquels deux personnes ont été tuées et cinq blessées. Dimanche, la police a découvert plusieurs armes enterrées dans une cour de la ville : un fusil de chasse, un pistolet avec un chargeur non létal et une pochette contenant cinq cartouches. Selon les premiers rapports, le conflit aurait éclaté entre les membres de deux clans, et la raison serait liée à la relation entre deux jeunes hommes. Plus de 25 personnes ont été impliquées dans cet événement violent.

     

    Kosovo – Le Premier ministre du Kosovo, le nationaliste de gauche Albin Kurti, a revendiqué la victoire aux élections législatives de dimanche, se disant optimiste quant à la formation d’un nouveau gouvernement. Contrairement au mandat précédent, son parti ne parviendra toutefois pas à former à lui seul une majorité. Kurti et les autres dirigeants des partis du Kosovo ont clairement fait savoir qu’ils n’avaient aucune intention de collaborer, il est donc difficile de savoir comment une coalition exécutive pourrait être formée à Pristina.

     

    Météo – Il fait froid sur le centre, l’est et le sud de la Roumanie. Le ciel est variable mais plutôt dégagé, avec des nuages des pluies isolées sur l’est et le sud-est. Les maximas varient généralement de moins 1 et plus 8 degrés Celsius. A degré sous le soleil à Bucarest.

     

  • Le point sur la grande distribution en Roumanie

    Le point sur la grande distribution en Roumanie

    Où en est-on et que nous réserve l’avenir, dans le domaine du commerce? Comment sera le marché roumain dans cinq ans? Qu’en est-il des produits portant le label Fabriqué en Roumanie ? Ziarul financiar s’est récemment posé ces questions, et a essayé d’apprendre combien de magasins seront encore ouverts, et en général quelles seront les tendances dans le commerce roumain lors d’une conférence à laquelle Ligia a assisté.



  • A la Une de la presse roumaine – 23.11.2016

    A la Une de la presse roumaine – 23.11.2016

    Transplantations d’organes en suspens
    dans plusieurs hôpitaux roumains, notamment de province, font savoir à
    l’unisson les quotidiens roumains du jour. Des irrégularités graves seraient à
    l’origine de contrôles approfondis entrepris par les autorités. Dans le même
    temps, les journalistes tirent un autre signal d’alarme – les Roumains boivent
    des alcools dangereux, sachant pertinemment qu’ils sont toxiques. Mais qu’est-ce qu’ils mangent aussi ? La
    presse écrite examine la viabilité d’une loi en vertu de laquelle les
    supermarchés devront proposer sur leurs étals 51% de vivres produits en Roumanie,
    une loi qui enfreint le marché libre…



  • A la Une de la presse roumaine 13.07.2016

    A la Une de la presse roumaine 13.07.2016

    La révolte dans les prisons roumaines, mais aussi la
    nouvelle loi des supermarchés enflamment la presse roumaine en ligne ce
    mercredi.

  • La sécurité des aliments et des consommateurs de Roumanie

    La sécurité des aliments et des consommateurs de Roumanie

    2015 a été déclarée Année européenne du développement, afin de mettre en évidence encore plus la manière dont l’Europe communautaire aide les sociétés et les Etats non membres à se développer. Des activités à thème différent sont prévues pour chaque mois de l’année. Parmi les thèmes en vue figure la sécurité alimentaire, un accent particulier étant mis sur l’éradication de la malnutrition qui tue annuellement plus de 3 millions d’enfants à travers le monde.

    La sécurité alimentaire pose d’autres problèmes en Roumanie: combien sûrs pour la santé des consommateurs sont les aliments proposés dans les magasins ou sur les étals des marchés ? Il existe, bien évidemment, nombre d’institutions gouvernementales qui veillent à ce que les aliments soient sains et nourrissants, dont l’Autorité nationale pour la protection des consommateurs et l’Autorité nationale sanitaire vétérinaire.

    Les institutions habilitées vérifient les producteurs et les commerçants, du point de vue de la sécurité sanitaire des produits proposés aux consommateurs, déclare le ministre roumain de l’Agriculture, Daniel Constantin : « En ce qui concerne la sécurité des aliments, je pense que dans la Roumanie d’aujourd’hui et avec la législation en vigueur, il n’y a plus beaucoup de consommateurs sceptiques, si l’on prend en compte les espaces de commercialisation autorisés. Le message que nous avons toujours essayé de transmettre est celui que tout ce qui sort d’un abattoir ou d’une unité de transformation, par exemple, est propre à la consommation. En plus, il existe une multitude d’institutions publiques à qui il incombe de certifier si oui ou non tel ou tel aliment est sûr. Moi, en tant que consommateur, si je vais aujourd’hui acheter un produit dans un magasin, je sais exactement quelle est la provenance de la marchandise. Tel n’est pas le cas sur les marchés paysans, où l’on ignore d’où viennent les fromages ou les pommes. Avant le 1er mai, date à laquelle on a introduit le carnet du producteur et du commerçant, nous étions dans l’impossibilité de vérifier la traçabilité des produits. Depuis lors, tout producteur est obligé de préciser l’origine des produits mis en vente. »

    Pourtant, tous les acheteurs ne sont pas certains que les denrées alimentaires qu’ils trouvent au magasin ou aux marchés sont sains et naturels. Nous avons demandé l’opinion de plusieurs consommateurs. Voici ce que nous a répondu notre premier interlocuteur, prénommé Nicu : « Sincèrement, je ne les trouve pas sûrs, vu qu’ils regorgent de produits chimiques, pour ne plus parler des additifs alimentaires, présents dans certains produits. Les autorités nous conseillent de vérifier l’étiquette, mais ce n’est pas si facile que ça. Les personnes d’un certain âge ou celles qui manquent d’une formation appropriée ont du mal à interpréter les informations inscrites sur l’emballage. D’autre part, on constate que le goût des aliments n’est plus du tout ce qu’il était autrefois. Ni les aliments ni les légumes des magasins ou des marchés ne sont plus naturels. »

    Ceci étant, préférerait-on les aliments bio, issus d’une agriculture écologique ? « Ils sont plus chers, car difficiles à obtenir. Ce serait idéal de ne consommer que des produits bio, mais on ne peut pas se les permettre. Enfin, tous les produits vendus devraient être bio. »

    Catalina est également sceptique non seulement au sujet des produits normaux, mais aussi pour ce qui est des produits BIO. « Ni même les produits BIO ne sont pas sûrs, tout comme les autres qui ne sont pas nécessairement pleins de produits chimiques, mais ils sont déviés du normal. Il y a des différences entre ce qu’est écrit sur l’étiquette et la composition proprement dite du produit. Le consommateur ne peut pas vérifier ce qui est écrit sur l’étiquette. Et il s’agit de tous les aliments : produits de charcuterie, conserves, fruits et légumes. »

    Le fait que les produits ne sont plus 100% naturels peut provoquer des problèmes de santé, affirme Catalina : : « Même si les problèmes de digestion ou d’autres problèmes de santé provoqués par les aliments ne sont pas visibles sur place, ils se font sentir dans le temps. Et je pense notamment aux problèmes du système digestif, de la dentition. Chez nous les fruits et légumes sont ionisés pour résister le plus possible dans les étals. Ce qui plus est, ils sont traités aux pesticides. »

    Parmi les maladies qui connaissent une recrudescence ces derniers temps figure aussi le cancer, également favorisé par les aditifs présents dans le aliments produits à échelle industrielle, qui abondent dans les grandes surfaces, affirment certains consommateurs. Corina Zugravu, médecin à l’Institut national de santé publique nous rassure : « Absolument tout ce qui est permis en Europe est également permis chez nous et vice-versa. La notion de cancérigène associée à certaines substances introduites dans les aliments est fausse par définition. Lorsqu’on fait des expériences pour l’introduction de nouveaux additifs dans les aliments, la première barrière que ces produits doivent traverser est justement l’action cancérigène. Au moment où un additif semble avoir même vaguement une action cancérigène, il n’est pas admis, il n’est pas accepté. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne fera pas partie de la composition des aliments. Le public est pourtant confronté à un important problème. Il est beaucoup plus facile de penser que c’est un additif qui vous a rendu malade au lieu de reconnaître que votre propre style de vie est malsain et qu’un alimentation incorrecte vous a provoqué une maladie cardiaque. »

    Et pourtant, les nutritionnistes affirment qu’une alimentation saine devrait absolument contenir aussi des fruits et légumes crus. Ecoutons Corina Zugravu : « Par ailleurs, il est tout aussi vrai que les aliments traités ne sont pas du tout synonymes d’une alimentation saine. On peut y trouver des alternatives plus saines même dans les magasins. Nombre d’aliments sont tellement traités parce que les consommateurs le demandent. Nos consommateurs sont de grands amateurs de produits très sucrés, très salés et très gras. »

    Par conséquent, lorsqu’il est question de sécurité alimentaire, les consommateurs en sont tout aussi responsables que les institutions gouvernementales. (trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)