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  • L’octogone confessionnel

    L’octogone confessionnel

    Un témoignage unique de la coexistence millénaire de plusieurs ethnies de confessions religieuses différentes sur cette partie du territoire roumain. Nous avons rencontré Valentin Coman, guide touristique, qui a accepté de nous parler plus en détail de l’histoire de ces différents monuments religieux : «Cet octogone reflète l’histoire de la ville de Constanța à partir du moment où le Sultan a décidé de construire une ligne de chemin de fer (en 1860) faisant d’un petit village de pêcheurs et de bergers une communauté tout à fait exubérante, optimiste et qui s’est développée avec une confiance inébranlable en l’avenir. C’est ainsi que sont apparu à Constanța des communautés de Grecques, d’Arméniens, de Juifs, etc. Ensuite, après la guerre d’indépendance et la mise en place d’une administration roumaine, la communauté roumaine commence naturellement à s’étendre. Chacune des communautés disposaient déjà de ses lieux de culte, la plus ancienne étant l’église grecque Metamorfosis, construite au milieu du 19ème siècle, sous le règne d’un sultan particulièrement tolérant. On raconte que le terrain sur lequel elle a été construite aurait été offert par le Sultan Abdul-Aziz. C’est à la même période qu’aurait été érigée la mosquée de Hunkiar, le plus ancien lieu de culte musulman de Constanţa, qui aurait elle-même été construite à la place d’une mosquée encore plus ancienne. »

    Valentin Coman complète : « La plupart des lieux de culte que l’on retrouve aujourd’hui dans le vieux centre de Constanţa, ville colorée, multiculturelle et cosmopolite, créée entre 1860 et le début de la 2e guerre mondiale, appartiennent à une communauté qui a pris racine à cette époque. La communauté bulgare à, malheureusement, quant à elle disparu suite à un traité plus ancien entre les états roumain et bulgare, le Traité de Craiova. On retrouve la Grande Synagogue, toujours debout, mais malheureusement très endommagée, probablement à cause de la diminution progressive de la communauté des marchands juifs qui s’est aggravée après la seconde guerre mondiale. Les 40, 50 personnes qui composent aujourd’hui la communauté juive n’avaient sûrement plus le courage d’entretenir le bâtiment. Mais la Grande synagogue est liée à un autre édifice, plus ancien, celui de la Synagogue Ashkénaze, disparue aujourd’hui, mais dont l’emplacement resté inoccupé se trouve à côté. On retrouve aussi l’Eglise arménienne. Le bâtiment que l’on connaît aujourd’hui est en fait celui de l’ancienne école arménienne. On doit à cette communauté de marchands de superbes monuments, dont la « Casa cu Lei »/ « la maison aux lions » qu’il convient de mentionner, et qui est surement le troisième plus bel édifice de la ville. Elle avait aussi une petite église en bois qui a malheureusement été détruite dans un incendie. A la place, on a reconstruit un petit cloché de pierre, accolé à l’édifice, et ce lieu de culte a pu poursuivre sa mission spirituelle. »

    La ville recèle encore bien des histoires, car comme nous l’a assuré notre interlocuteur, sous ces nombreux édifices se trouvent les ruines de la vielle basilique de Tomis. Valentin Coman nous raconte : « Nous avons ici, à Constanţa, deux lieux de culte, les plus imposants, à savoir la cathédrale des saints Pierre et Paul, premier lieu de culte orthodoxe de langue roumaine construite aux alentours de la fin du 19e siècle. Elle aussi a une histoire fabuleuse, puisqu’elle est toujours debout, malgré les ravages provoqués par les bombardements pendant la guerre. On retourne ensuite la Mosquée Carol 1e, la seule portant le nom d’un chrétien, le roi Carol 1e de Roumanie. On l’appelle aussi la mosquée du roi, en hommage au monarque qui avait autorisé sa construction, rappelant aux citoyens qu’ils étaient tous frères, égaux et tolérants les uns envers les autres, désireux de construire ensemble plutôt que de se diviser. Il s’agit aussi du premier monument de Roumanie construit en béton armé à la demande du roi qui souhaitait faire un cadeau à la communauté musulmane de Dobrogea. Un lieu qui a toujours été ouvert aux visiteurs. Sans oublier l’église catholique de St Antoine de Padoue, elle aussi construite sur le site d’une église plus ancienne encore. Comme je l’ai mentionné, les Britanniques sont venus, en 1860, construire une voie de chemin de fer reliant les villes de Constanţa et Medgidia dans un premier temps, avant d’être prolongée jusqu’à Cernavodă. La construction de cette église a donc été très très compliquée, elle a demandé de nombreux efforts et nécessité beaucoup de dons. Cela ne fait que rendre son histoire encore plus belle. Pendant la seconde guerre mondiale, l’édifice, considéré comme beau et solide, a été utilisé comme dépôt de munitions par les troupes soviétiques qui avaient conquis la ville. Aujourd’hui il s’agit d’une belle cathédrale qui continue de poursuivre sa mission spirituelle. »

    L’histoire complexe d’une ville cosmopolite parfumée par les embruns de la Mer Noire qui mérite d’être visitée.(Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • Une journée à Arad

    Une journée à Arad

    Notre guide, Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national d’information et de promotion touristique, nous apprend que la ville du même nom, le chef-lieu du département d’Arad, a une histoire très intéressante.



    « Nous l’avons surnommée la Ville des palais parce que nous avons beaucoup de beaux palais. En même temps, notre ville dispose d’un patrimoine important de style Sécession – une quarantaine de bâtiments protégés. Je voudrais en mentionner quelques-uns, que nous présentons dans le cadre de nos visites : le Palais Neuman, le Palais administratif, le Palais culturel, le Palais Földes, qui est aussi le premier bâtiment de style Sécession de la ville d’Arad, le Palais Bohus et le Palais Szantay. Parmi ceux-ci, le Palais Földes est un bâtiment emblématique à Arad. Il a été conçu par l’architecte Emil Tabacovici, qui a également eu un apport important dans la construction de Novi Sad dans la seconde partie de sa vie. C’est un palais dédié à la famille des pharmaciens Földes. On peut remarquer sur la façade les éléments de style Sécession ainsi que de nombreux archétypes utilisés à l’époque. Par exemple, Hippocrate et la déesse Hygée, qui étaient les symboles de la santé. À l’intérieur, il y a une pharmacie qui fonctionne encore aujourd’hui. Le mobilier est fabriqué à Arad, il a été conservé et il est connu des amateurs de meubles classiques, plus précisément des meubles Lengyel. »



    Et parce que notre guide a mentionné le Palais administratif, sachez qu’il a été construit entre 1872-1874 en style Renaissance, et abrite présentement l’Hôtel de ville. Il a une tour de 54 m. Il y a beaucoup d’endroits à visiter et de bâtiments à voir, mais de tous, Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national d’organisation et de promotion touristique, invite les touristes à visiter le Palais culturel, que ce soit lors de visites organisées ou individuelles.



    « Il se trouve juste derrière l’Hôtel de ville d’Arad et c’est un bâtiment éclectique, mais avec de nombreux éléments Sécession. Actuellement, c’est le siège de la Philharmonie d’Arad, la première philharmonie organisée en Roumanie. Les spécialistes sont d’avis que l’acoustique est très similaire ou même meilleure que celle de Vienne. Le Musée d’histoire partage le même bâtiment. Dans la région d’Arad, il y a des découvertes depuis l’époque dacique jusqu’à la Grande Union des Principautés roumaines de 1918. Arad a joué un rôle très important dans l’Union des Principautés roumaines. Tous les politiciens de l’époque se sont réunis à Arad afin de rédiger la déclaration qui allait être prononcée à Alba Iulia. »



    Dans la ville d’Arad, il y a aussi une citadelle avec une très belle histoire. La cité est de type Vauban et elle a été construite à l’époque de Marie-Thérèse d’Autriche. Actuellement, c’est une unité militaire et elle compte parmi les derniers bastions de ce type où il y a une unité militaire depuis sa conception et jusqu’à nos jours. Son activité n’a donc pas été interrompue depuis près de 200 ans. La citadelle est incluse dans les visites touristiques, précise Casiana Alexandra Răduţ, conseillère touristique au Centre national de formation et de promotion touristique.



    « Pour une visite d’une journée, je vous propose un tour de la ville, des palais et des églises. Vous découvrirez qu’Arad est une ville multiculturelle, et cette multiculturalité est également visible par les lieux de culte qui existent et qui témoignent de la présence de ces nationalités qui ont vécu paisiblement dans cette ville au fil du temps. Je mentionnerais la cathédrale Saint Antoine de Padoue, l’Eglise luthérienne, l’ancienne Cathédrale orthodoxe, la Synagogue néologue et l’Église serbe. Dans ce même tour, les vacanciers peuvent visiter, à deux kilomètres de la ville, la Forêt de Ceala, qui fait partie du Parc national Lunca Mureşului et qui est une oasis de tranquillité. »



    La Cathédrale Saint Antoine de Padoue est catholique, sise en plein centre-ville. Construite entre 1902 et 1904, elle est en style éclectique – avec des éléments baroques, classiques et Renaissance. Sur la même avenue principale, un autre édifice intéressant attire le regard ; c’est l’Eglise rouge, appartenant au culte évangélique luthérien, bâtie en 1905. Son nom lui vient de son matériau de construction — la brique rouge. Si on continue, on arrivera à la nouvelle et imposante Cathédrale orthodoxe, consacrée à la Sainte Trinité, finalisée en 2018, avec une très belle peinture à lintérieur.



    Dans le comté d’Arad, il y a 43 églises en bois, certaines vieilles de plus de 250 ans. 24 sont bien conservées et ont récemment été incluses dans le circuit national. La visite de ces églises pourra se faire dans le cadre du programme « Tourisme d’une journée », proposé par le Conseil départemental d’Arad.



    Pour terminer votre journée à Arad, ne manquez pas de faire une belle promenade au bord de la rivière Mureş, pleine de verdure – une activité que les gens de l’endroit apprécient. Histoire de respirer et de vivre quelques instants au rythme de la ville. Vous verrez que les gens sont très détendus ; comptez-vous parmi eux.


    (Trad. : Ligia)

  • Culture, history and spirituality in Bistrita county

    Culture, history and spirituality in Bistrita county

    The households of Bistriţa, located in the middle of green forests, the traditional villages and the beauty of nature are the main attractions for tourists from all over the world who come to visit the area. The county seat of Bistriţa-Năsăud is the city of Bistriţa, which was first mentioned in documents in 1264.




    It is an old German burg and a valuable historical center. It is the place of origin of famous Romanian writers Rebreanu and Coşbuc and of Andrei Mureşanu, the author of Romanias national anthem. Around 1330, the Hungarian King Louis the Great was waging a war in this part of Transylvania against the Hungarian noblemen.




    The Saxons from Bistriţa decided to fight on the kings side. After defeating the noblemen, King Louis the Great rewarded the Saxons by granting their town the title of free royal city, with the right to hold a big fair there such as that in Budapest. He also gave them the right to have their own seal, their own court and to put on the citys coat of arms the symbol of the Royal House of Anjou, as Hungarys King Louis the Great belonged to the French Royal House of Anjou.



    The symbol consisted in an ostrich with a horseshoe in its beak. This symbol has been present on Bistriţas coat of arms for almost 700 years.Father Ioan Dambu, with the Năsăud Orthodox Archbishopric will next explain the importance of the village and the link between the school and the church.



    Ioan Dambu: “The village is a center, a hearth. As long as peasants keep the customs and traditions alive, the values of the Romanian people and their spirituality will never die. There has been a long-lasting relationship between the school and the church, based on the awareness that they belong to each other. The church and the school are fundamental institutions of the Romanian people. In our county there are many religious denominations: Roman – Catholic, Greek – Catholic, the Reformed Church, Protestants, Evangelical Lutherans and other neo-Protestant denominations, but the Orthodox believers represent the majority.



    Many cultural events are venued by the citys synagogue. It was built in 1856, being one of the most grandiose monuments of Bistriţa, as Gavril Ţărmure, the director of the County Culture Centre told us:



    Gavril Ţărmure: “As in the past 50 years religious services have no longer been held in the synagogue due to the lack of 10 Jewish men in the community, the building has deteriorated. We have made an agreement with the Federation of the Jewish communities in Romania and have taken over the building, refurbished it and turned it into a cultural center. The synagogue in Bistriţa venues most of the citys cultural events. We have an event there almost daily. This space is best for chamber music as it had impeccable acoustics. We have mounted a stage and brought a Yamaha piano from Japan. Any musician that has once played in the Bistriţa synagogue wanted to come back. On the buildings balcony, we have arranged an art gallery. We could not extend the balcony, as the synagogue was built in the style specific to the Ashkenazi rite. The art gallery displays more than 700 paintings, graphical works, drawings, small sculptures, etc. There is no fee for using this space.


  • La synagogue du « Baal Shem Tov » de  Piatra Neamt

    La synagogue du « Baal Shem Tov » de Piatra Neamt

    Située dans le nord-est de la Roumanie, la ville de Piatra Neamţ a été un important bourg commerçant et manufacturier dès le Moyen Age. Habité majoritairement par des Roumains, cette bourgade, également peuplée de Saxons, de Magyars et de Juifs, a accueilli une des cours princières du voïvode moldave Etienne le Grand. La communauté juive de Piatra Neamţ s’est agrandie au fil du temps, au point de constituer, vers la fin du 19e siècle, la moitié de la population de la ville. Unique lieu de culte juif construit en bois à être conservé en Europe de l’Est, la synagogue du Baal Shem Tov de Piatra Neamţ témoigne de cette histoire florissante, affirme l’écrivain Emil Nicolae-Nadler, président de la communauté juive de la ville.

    Emil Nicolae-Nadler: « Plusieurs synagogues de ce type, érigées sur les territoires actuels de l’Ukraine et de la Pologne, ont été détruites pendant la Seconde Guerre Mondiale. Epargnée comme par miracle, celle de Piatra Neamţ est restée debout. De nos jours, elle est la seule en Europe à avoir conservé sa construction originelle, laquelle a subi uniquement des travaux de restauration. Son nom, Baal Shem Tov, est celui du père du hassidisme, important courant du judaïsme, qui a introduit des éléments populaires dans le rituel religieux et la tradition judaïque, ainsi que bien des choses relevant de la magie. Difficilement acceptée par la tradition rabbinique, la pensée hassidique a finalement été intégrée, en raison du grand nombre de ses adeptes. A en croire la légende, le Baal Shem Tov se serait retiré sur le Mont Ceahlău, qu’il avait choisi comme lieu de recueillement. On dit que, le jour du Sabbat, il descendait la montagne et se rendait à la synagogue de Piatra Neamţ, qui se dressait sur le même emplacement que celui de l’actuel lieu de culte. Baal Shem Tov est mort en 1760, 6 ans avant la construction de la synagogue en bois que l’on voit aujourd’hui, mais lors des travaux de restauration on a trouvé des preuves attestant l’existence de la première ».

    S’il n’y a pas de documents prouvant la véracité de cette légende, il existe, en échange, des données sur l’ancienneté de la communauté juive de Piatra Neamţ. En témoignent, entre autres, les pierres tombales datées de 1620 – 1640 découvertes dans le vieux cimetière juif de la ville. En 1766, le prince régnant de Moldavie, Grigore Ghica III, signait l’acte de fondation de cette synagogue. Il autorisait les Juifs à dresser un lieu de culte, tout en leur imposant certaines conditions, précise Emil Nicolae-Nadler : « Elle est construite en bois et ses assises sont situées à 1,80 m en dessous du niveau du sol, car Etienne le Grand avait émis un décret aux termes duquel les édifices érigés à une centaine de mètres d’un lieu de culte chrétien ne devaient pas dépasser la hauteur de ce dernier. Or le mur de l’ancienne cour princière de Piatra Neamţ se trouvait à quelque trente mètres plus loin, juste en face de la synagogue. La particularité de la synagogue consiste dans les côtés assemblés en queue d’aronde, dans les plans de construction et le matériel ligneux utilisé, à savoir le bois de chêne et de sapin, rappelant les monastères de la Vallée de la Bistriţa. Les travaux de construction, commandés par les communautés juives de la contrée de Neamţ, ont été réalisés par des maîtres artisans de l’endroit. »

    Le caractère unique de la synagogue du Baal Shem Tov de Piatra Neamt réside donc non seulement dans le matériau de construction, à savoir le bois, mais aussi et surtout dans son aspect qui renvoie aux églises orthodoxes de la région. Toutes ces caractéristiques ont été préservées pendant les travaux de restauration effectués dans les années 2007-2009.

    Emil Nicolae-Nadler : « Cette synagogue, nous l’avons conçue plutôt comme un objectif culturel, un musée ou un monument historique. Elle abrite une sainte urne en bois. Objet du patrimoine depuis 1835, cette urne présente beaucoup de décorations traditionnelles et renferme un Sefer Torah ramené d’Israël en 2009, à l’occasion de la réouverture de la synagogue, après rénovation. Le balcon réservé aux femmes et aux enfants a été transformé en petit musée. Il abrite différents objets – livres religieux, menoras (chandeliers juifs à sept branches), photos et documents – ayant appartenu aux familles juives ou à d’autres synagogues de Piatra Neamţ, qui ont été démolies lors des travaux d’urbanisme. Les seuls à y avoir échappé sont la synagogue du Baal Shem Tov et le temple Leipziger. »

    Chaque année, d’avril à octobre, Piatra Neamţ reçoit la visite de 2000 à 2500 touristes qui s’intéressent à la pensée hassidique et à la synagogue du Baal Shem Tov. (Trad. Mariana Tudose)

  • The Baal Shem Tov Synagogue in Piatra Neamt

    The Baal Shem Tov Synagogue in Piatra Neamt

    Located in northeastern Romania, the city of Piatra Neamt used to be an important trade hub as early as the Middle Ages. A genuine melting pot, inhabited by Romanians, Saxons, Hungarians and Jews, back in the time of Stephen the Great, the city was one of the kings princely courts.



    The Jewish community there grew in time, accounting for half of the citys population at the end of the 19th century. The Baal Shem Tov synagogue is living proof of the Jews flourishing history in this area, being the only wooden synagogue in the Eastern Europe, as writer Emil Nicolae Nadler, president of the Jewish Community in Piatra Neamt says.



    Emil Nicolae Nadler: “There were several synagogues of this kind in historic Galitia – currently on Polands and Ukraines territories – but were destroyed in World War Two. It was a miracle the synagogue in Piatra Neamt survived, and today it is the only one left in Europe to have preserved its original design, without being rebuilt. It only saw refurbishing works and bears the name of Baal Shem Tov, founder of Hasidic Judaism, a significant strand of Judaism. This brought popular elements into the religious ritual and Jewish tradition as well as many interesting things concerning magical practices. This strand of Juadism was barely accepted by the rabbinic tradition, but that eventually happened due to the large number of followers. There is a local legend connecting the name of Baal Shem Tov to the synagogue in Piatra Neamt. Legend has it that at a certain moment he had withdrawn to mount Ceahlau to meditate and he would go to spend the Sabbath in Piatra Neamt at the synagogue; not the one we have today, an older one that had been built before this one, on the same place. Baal Shem Tov died in 1760, six years before the construction of the present-day synagogue, but when they started refurbishing it, they found evidence of the existence of a an older synagogue on the same site.



    Although there are no documents attesting the truth of the legend about Baal Shem Tovs withdrawal to Ceahlau, there is however evidence on how old the Jewish community in Piatra Neamt is. The old cemetery in Piatra Neamt has tombstones dating back to 1620 and 1640, which proves that a thriving Jewish community had lived in Piatra Neamt before the advent of Hasidic Judaism. The synagogue was founded back in 1766 through an edict by Moldavias ruler at that time, Grigore Ghica the 3rd. Although he allowed the Jews to build a synagogue, certain conditions were imposed, which are visible even nowadays.



    Emil Nicolae Nadler: “It is made of wood, and its foundation lies 1.80 meters below ground level, in keeping with a decree issued by the then ruler Stephen the Great, imposing that any non-Christian building located 100 meters from a Christian one should not be taller than the latter. However, on the same street, opposite to the synagogue, 30 meters from it, lies the wall of the former Princely Court in Piatra Neamt. Its other typical element, the fact that it is made of wood, as well as the architectural elements such as the dovetail corner joints, but also the wood used in construction, oak and fir-tree, all make it similar to the wooden monasteries on the Bistrita River valley. So it was erected with craftsmen from Piatra Neamt, and the material coming from the same place, its just that it was commissioned by the Jewish community there.



    So, apart from the construction material, what makes Baal Shem Tov unique is also its outer shape, resembling Orthodox churches in the region. They have all been preserved as a result of the restoration works carried out over 2007 and 2009.



    Emil Nicolae Nadler:We have designed the synagogue quite opposite to the other one in town, which is more recent. We wanted it to be a cultural landmark, a museum, a tourist objective. That is why inside you can find a sacred wooden urn, a heritage item dated 1835, a very interesting one, lavishly decorated in traditional style. It holds a Torah brought from Israel in 2009, when the synagogue was reopened after refurbishment. We have turned the women and childrens traditional seating area into a small museum of worship objects collected from the other synagogues in Piatra Neamt. The synagogues disappeared or were brought down as a result of the successive town-planning works, and now only the Baal Shem Tov and the Leipziger Temple are left standing. The objects that were retrieved from the former synagogues, but also from families in town, worship books, Menorahs, photographs and various other documents, – we exhibited them all in the museum.



    The interest for Hasidism, but also for the synagogue as such, each year brings around 2,000 to 2,500 visitors to Piatra Neamt, from April to October.


    (Translation by: Eugen Nasta)

  • 18.11.2014 (mise à jour)

    18.11.2014 (mise à jour)

    Diplomatie — L’Ambassadeur de la Roumanie à l’UE, Mihnea Motoc, a été proposé pour la fonction de ministre des Affaires Etrangères, a annoncé mardi le premier ministre Victor Ponta. La déclaration survient après que l’ancien titulaire du poste, Teodor Melescanu, eut présenté sa démission toujours le même jour, sur la toile de fond du scandale provoqué par la manière dont le second tour du scrutin présidentiel s’est déroulé dimanche à l’étranger. Teodor Melescanu avait adressé lundi des excuses aux citoyens roumains qui n’ont pas pu voter, soulignant en même temps que Bucarest avait accru le personnel aux bureaux de vote, le nombre des tampons de vote et permis aux électeurs de télécharger sur Internet le formulaire qu’ils devaient remplir afin de pouvoir voter. Par ailleurs, Teodor Melescanu a critiqué la rigidité de la législation électorale, qui n’aurait pas permis la création de nouveaux bureaux de vote et plaidé pour l’introduction du vote électronique et par correspondance. Teodor Melescanu avait pris la tête de la diplomatie roumaine la semaine dernière, suite à la démission de son prédécesseur en raison des difficultés auxquelles avaient été confrontés les Roumains de la diaspora lors du premier tour du scrutin présidentiel, le 2 novembre. Malgré une présence aux urnes record au second tour, d’environ 380 mille personnes, de nombreux Roumains n’ont pas réussi à exprimer leur option avant la fermeture des urnes. D’amples manifestations de solidarité avec la diaspora roumaine ont eu lieu dans plusieurs villes roumaines, la capitale y comprise.



    Loi — La Chambre des Députés de Bucarest a rejeté mardi soir à la quasi unanimité un projet de loi portant sur la grâce et l’amnistie de certains actes de corruption. Déposé il y a presque un an, le projet avait suscité des protestations véhémentes de la part de la société civile. Par ailleurs, députés roumains ont également approuvé sur les demandes des procureurs anticorruption portant sur la mise en détention provisoire des députés Ion Diniţă du Parto Conservateur, Ioan Adam du Parti Social Démocrate (au pouvoir) et Mircea Roşca — Parti National Libéral (d’opposition), accusés tous les trois de corruption. Et c’est toujours mardi qu’au Sénat de Bucarest, le libéral Akos Mora a démissionné, après avoir été déclaré incompatible par l’Agence nationale à l’intégrité et les tribunaux.




    Procès — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a reporté de nouveau, pour mardi, 25 novembre, le jugement du dossier dans lequel le maire de Sibiu, Klaus Iohannis, qui vient de remporter le scrutin présidentiel roumain, a été déclaré incompatible par l’Agence nationale d’Intégrité. Le procès est arrivé à la Haute Cour de cassation et de justice, parce que l’Agence d’intégrité a contesté la décision favorable à M Iohannis, rendue par un tribunal local. En avril 2013, l’Agence à l’intégrité annonçait que le maire de Sibiu, Klaus Iohannis, était incompatible en étant aussi représentant de la municipalité dans les assemblées générales des actionnaires de deux sociétés de services communaux à Sibiu. Selon la loi, un personne en état d’incompatibilité ne peut pas exercer des fonctions publiques pendant trois ans après la fin du mandat détenu.



    Président — Le président allemand Joachim Gauck a félicité le gagnant du scrutin présidentiel de Roumanie de ce dimanche, le Saxon Klaus Iohannis. Le responsable allemand a assuré que Berlin continuerait de soutenir les réformes des autorités de Bucarest, notamment pour ce qui est du renforcement de l’Etat de droit. A son tour, le président en exercice du Conseil Européen, Herman Van Rompuy, a félicité lundi Klaus Johannis, pour son élection à la fonction suprême du pays. Herman Van Rompuy sest déclaré confiant que celui-ci déposerait tous les efforts nécessaires et quil simpliquerait en entier, aux côtés du gouvernement, pour aider la Roumanie à affronter les futurs défis politiques, économiques et sociaux, et quil continuerait de contribuer au développement de lUE. De même, le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a félicité par téléphone le président élu de la Roumanie, Klaus Johannis, linvitant à effectuer une visite à Chisinau dans le proche avenir. Timofti sest également dit confiant que les relations bilatérales damitié et de bon voisinage, qui ont connu un essor considérable ces dernières années, continueraient à se développer avec la même intensité.



    Mines — La Commission Européenne doit analyser la demande formulae par la Roumanie visant à approuver des subventions d’Etat pour le secteur minier de la Vallée du Jiu, (région du centre de la Roumanie). Mardi à Bruxelles, le ministre délégué à l’Energie, Răzvan Nicolescu, à la tête d’une délégation formée des représentants de l’administration du domaine minier, a demandé au l’Exécutif communautaire permette au gouvernement roumain d’allouer des subventions et aides d’Etat d’un montant de 60 millions d’euros, de diminuer le nombre des personnes visées par les restructurations et de maintenir l’activité dans une mine qui devrait être fermée à compter de l’année prochaine. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, généralement, la Commission européenne n’accepte pas que les autorités nationales accordent des subventions d’Etat, estimant que cela pourrait dénaturer la concurrence.



    Terrorisme — Le ministère roumain des Affaires Etrangères condamne fermement l’attaque terroriste de mardi, qui a visé une synagogue située à proximité de Jérusalem et qui a fait 4 morts et 8 blessés. Dans un communiqué de presse, la diplomatie roumaine exprime son profond regret pour la perte de ces vies et sa solidarité avec le peuple israélien dans ce contexte tragique. Les attaques qui visent les lieux de culte sont une menace grave des droits et des libertés fondamentales de l’homme, souligne le ministère roumain des AE, qui rejette sans équivoque toute forme de violence. La poursuite de la coopération israélienne et palestinienne dans le domaine de la sécurité est vitale, afin d’éviter que d’autres incidents de ce type se produisent, affirme encore le ministère de Bucarest. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Jérusalem, les principaux groupes terroristes, le Hamas et le Jihad Islamique ont revendiqué l’attaque de la synagogue. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis des répliques dures à cette attaque.



    Gaudeamus — La Fédération de Russie est l’invité d’honneur de la 21e édition du Salon International du Livre Gaudeamus — livres d’apprentissage, qui ouvrira ses portes mercredi à Bucarest. Organisé par la Société Roumaine de Radiodiffusion, Gaudeamus est l’événement du genre le plus important de Roumanie. Y participent cette année plus de 400 maisons d’éditions roumaines et étrangères. L’année derniere les pays nordiques ont été à l’honneur pendant le Salon, à savoir le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède.