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  • Le coût actuel de la vie en Roumanie

    Le coût actuel de la vie en Roumanie

    La récente étude menée par la fondation Friedrich Ebert Roumanie, lInstitut de recherche pour la Qualité de la vie et Syndex, part du fameux panier de biens et de services indispensables à un niveau de vie décent. Un panier est structuré en 11 chapitres, qui correspondent chacun à des besoins précis : alimentation, vie sociale, habillement, équipement, hygiène, santé, logement, vacances et fonds déconomies. Le résultat des courses ? Et bien, une famille roumaine, composée de deux adultes et de deux enfants, a besoin de 6.762 lei, soit environ 1.450 € pour subvenir à lensemble de ses besoins. Donc pour mener une vie décente. Une personne seule na elle besoin que de près de 550 € mensuels. Victoria Stoiciu, de la fondation Friedrich Ebert Roumanie, nous apporte des précisions: « Le salaire moyen net a été calculé par lInstitut national de la statistique au cours de lété dernier, et il se situait alors aux alentours de 2.700 lei par mois. Si on le multipliait par deux, on narriverait toujours pas à 6.700 lei, la valeur estimé du panier qui devrait assurer un niveau de vie décent. Le calcul du panier prend en considération le coût réel de la vie, il ne sagit pas de la théorie. Cest bien ce dont une famille aurait besoin pour mener une vie décente. Et je dis bien : décente. La valeur de ce panier, calculée par lInstitut national de la Statistiques les années précédentes, se rapportait à un niveau de subsistance, ce qui est bien loin de ce que recouvre la notion de décence. Nous avons voulu établir les critères permettant de mener une vie décente, un nécessaire qui couvre plus que le niveau de la survie dune personne, sans pour autant aller jusquau luxe ni à lopulence ».



    Même si létude a été conçue selon les besoins des citadins, ce panier contient aussi des éléments indispensables pour les habitants des villages et des zones rurales, estime Victoria Stoiciu: « Les retraités nont pas été pris en compte dans létude, et les personnes inactives non plus. Notre étude et son panier sont représentatifs des besoins dune population urbaine et active. Il est peut-être vrai que notre panier est moins en phase avec les besoins des habitants des campagnes par exemple. Cela ne veut pas dire, comme certains lont insinué, que le coût du panier nécessaire à une vie décente soit beaucoup moins élevé à la campagne. Il y a certes une partie des dépenses, qui peuvent être prises en charge et compensées par léconomie de subsistance qui perdure dans les zones rurales. Mais à ce moment-là, les dépenses du volet santé du panier par exemple, seraient beaucoup plus importantes parce quon ne trouve pas dhôpitaux à la campagne. Même chose pour les dépenses engendrées par léducation. Pour que ton enfant aille au lycée, il faut lui payer un logement en ville. Ou faire la navette tous les jours, en voiture ou en train, ce qui revient au même. »



    Les Roumains remarquent aussi le fossé qui se creuse entre le revenu supposé leur assurer un niveau de vie décent, et leur revenu réel. Cest ce quexplique Cătălina : « Cest de la fiction. Dabord, la grande majorité des gens sont loin de gagner la somme mentionnée par cette étude. Et puis, ensuite, la vérité, cest que pour se procurer tout ce quil y a dans ce panier, une famille devrait dépenser bien plus que ce que qui est estimé par létude. Le coût de ce panier-là est bien plus élevé dans la réalité. Et puis lon parle juste du seuil minimum dun niveau de vie décent ». Cătălina prend pour exemple deux items : le loisir et la santé. Pour la santé, la somme avancée par létude sélève à 107 lei par mois, soit 23 €. Cătălina est dun autre avis : « Les frais de santé sont clairement sous-évalués, 107 lei cest vraiment dérisoire, sans blagues. Et les loisirs. Mettons quon aille juste une fois au cinéma, avec ses enfants. Le billet coûte 15 lei au bas mots. Ils sont deux, tu leur achètes du popcorn et du jus, alors une seule séance de cinéma par mois tamène à dépenser plus de cent lei. »



    Professeur à la retraite, Daniela continue à enseigner dans quelques écoles pour arrondir ses fins de mois. Réussir à faire tout ce que létude prévoit, sans revenu supplémentaire, cest un fantasme plutôt que la réalité selon elle. Quant au chapitre dédié aux économies, cela relève presque de lindécence, tant cest irréel. Et voilà ce quelle pense de la part de lalimentation dans le panier : « En prenant en compte la dernière hausse des prix des denrées alimentaires, je me demande comment on pourrait ny allouer que 20% du budget alors que lon a, en plus deux enfants à la maison. Même si on cuisine, le pourcentage alloué aux dépenses alimentaires est loin dêtre réaliste. Il suffit de passer le seuil dun supermarché pour se rendre compte que les prix ont augmenté de 10% par rapport au mois précédent. Nallouer que 20% du budget du ménage aux dépenses alimentaires ? Peut-être si on suit une cure sans viande, et quon cuisine chez soi. » Daniela, lenseignante retraitée, conclut :« Ma retraite est en-dessous du salaire minimum. Je touche 1700 lei par mois. Heureusement que je peux encore travailler, sinon dépenser tout ce que prévoit létude serait impossible. Et même quelquun qui touche un revenu moyen ne peut pas dépenser 6.762 lei par mois, cest carrément hors datteinte. Cest un panier irréaliste. Pensez que beaucoup de familles vivent avec 4.000 lei par mois, et avec deux enfants à charge. »



    De toute évidence, la formule de calcul de ce panier de biens et de services reste purement théorique. Les auteurs de létude comprennent très bien les nombreuses questions et critiques de la méthodologie utilisée par cette étude que posent les principaux concernés : les ménages roumains. Ces questions portent notamment sur lécart quils constatent entre la valeur du panier selon létude et le revenu global réel de la famille. Victoria Stoiciu : « 90% des adultes roumains bénéficient dun revenu moyen de moins de 2.100 lei par mois, soit 450€. Cela signifie que 90% des gens touchent moins que la valeur du panier nécessaire à une vie décente, tel que nous lavons calculé. On est, semble-t-il, toujours un pays pauvre, dans lequel ce quon appelle « niveau de vie décent » nest accessible quà une minorité extrêmement restreinte ». (Trad. Ionut Jugureanu)




  • Costul unui trai decent

    Costul unui trai decent

    În luna septembrie, salariul mediu net al românilor a atins
    cifra aproximativă de 2700 de ei (circa 580 de euro). În aceste condiții, se
    pune întrebarea ce cheltuieli pot fi acoperite din această sumă? Recent, un
    studiu sociologic privitor la valoarea unui trai decent în România a venit cu
    un răspuns la această întrebare, dar a iscat și alte întrebări. Fundația
    Friedrich Ebert România împreună cu Institutul de Cercetare a Calității Vieții
    și Syndex au calculat suma necesară pentru acoperirea nevoilor biologice și
    sociale ale unei persoane din România, adică suma necesară pentru ca
    așa-numitul coș de cumpărături elementare să fie plin și să asigure un trai
    decent. Structura acestui coș sau cheltuielile făcute pentru a asigura un trai
    decent pe lună conține 11 capitole printre care se numără alimentația, îmbrăcămintea şi încălțămintea,
    locuința, educaţia şi cultura, sănătatea, vacanța și fondul de economii al
    familiei. Pentru ca toate aceste nevoie să fie satisfăcute, o familie formată
    din doi adulți şi doi copii ar avea nevoie de 6.762 de lei lunar,
    aproximativ 1450 de euro.

    Pentru o persoană singură, valoarea acestui coș minimal
    este de 2.552 de lei pe lună, circa 547 de euro. Care a fost filosofia din
    spatele întocmirii acestui coș pentru un trai decent, aflăm de la Victoria
    Stoiciu, reprezentanta Fundației Friedrich Ebert România: Valoarea salariului mediu net era calculat de INS, prin
    vară, ca fiind în jur de 2700 de lei pe lună. Adunate cele două salarii medii
    ale familiei noastre nu ajungem la 6700 cât ar fi valoarea coșului minim. Dar
    calculul și structura coșului nostru nu sunt descriptive, valoarea lui nu
    descrie realitatea și consumul de zi cu zi al românilor. El descrie ceea ce ar
    trebui să conțină un coș pentru un trai decent. Subliniez cuvântul decent.
    Calculele din anii trecuți ale coșului, realizate de INS, se refereau doar la
    un nivel de subzistență, nu la un trai decent. Coșul realizat de noi acum este
    gândit ca o referință față de ceea ce ar trebui să fie un trai decent, care
    acoperă mai mult decât nivelul de supraviețuire al unei persoane fără să ajungă
    într-o zonă de extravaganțe sau de lux.

    În plus, acest studiu sociologic este
    reprezentativ pentru populația urbană, dar și o parte din cheltuielile
    oameniilor de la sate se regăsesc în el, consideră Victoria Stoiciu: Nu am inclus pensionarii în studiu și nici persoanele inactive.
    Cercetarea și coșul – ca structură a cheltuielilor – este relevant și
    reprezentativ pentru populația urbană și ocupată, care are un loc de muncă.
    Este adevărat că, poate, acest coș nu e reprezentativ pentru zona rurală, dar
    asta nu înseamnă că, așa cum s-a insinuat, că valoarea unui coș pentru trai
    decent ar fi semnificativ mai mică la țară datorită auto-consumului și
    gospodăriilor de subzistență. Este adevărat că, în aceste condiții, coșul
    pentru alimente ar avea o valoare mult mai mică, dar ar crește cheltuielile cu
    sănătatea, de pildă. În multe sate, nu există spitale. De asemenea, ar crește
    cheltuielile cu educația, dat fiind că la sat, nu există licee. Acolo, ca să-ți
    dai copilul la liceu trebuie să plătești chirie în oraș sau să faci naveta
    zilnic cu mașina sau trenul.


    Discrepanța dintre cheltuielile teoretice, dar minimale,
    pentru acest trai decent și realitatea românească este primul lucru pe care-l
    observă românii cu venituri obișnuite cum este și Cătălina: Cifrele sunt nerealiste din două motive: populația majoritară nu
    câștigă în medie pe lună suficient pentru atinge valoarea acestui coș minim și,
    în alt doilea rând, cheltuielile reale pe care le are o familie pentru
    elementele incluse în coș sunt mult mai mari în realitate pentru un trai decent
    minim.



    Exemplele aduse de Cătălina pentru a-și demonstra spusele se
    referă la recreere și sănătate. Pentru sănătate, sunt prevăzute cheltuieli, în
    medie, de 107 lei pe lună (23 de euro). Cătălina: Mie mi se pare că
    cheltuielile cu sănătate sunt subevaluate, pentru că, de pildă, 107 lei este o
    sumă prea mică pentru asistența medicală. Apoi, când mergi cu copii la film. Un
    bilet costă minim 15 lei. Dacă sunt doi și le mai iei popcorn și un suc, ajungi
    la peste 100 de lei cheltuiți pentru o singură ieșire la cinema.


    Profesoară
    pensionată, Daniela își suplimentează veniturile din pensie colaborând, în
    continuare, cu diverse școli. Ea consideră că fără un venit suplimentar, acest
    coș ar fi mult mai sărac, în niciun caz n-ar putea include și economii. Cât
    despre faptul că alimentația are o pondere de 20,77% printre cheltuielile unui
    trai decent, iată ce crede Daniela: Mai ales cu ultimele scumpiri nu văd cum
    ar ajunge 20% pe lună, când ai doi copii. Dacă se prepară acasă mâncarea,
    atunci e plauzibil procentul, deși, chiar dacă gătești mult acasă, asta
    presupune achiziționarea produselor… Dacă intrăm într-un magazin azi, vedem
    că prețurile au sărit destul de mult față de luna trecută, poate cu 10%. Poți
    cheltui doar 20% pe alimente, doar printr-un meniu de criză care exclude carnea
    și gătind mult în casă.



    În concluzie,
    iată ce consideră Daniela: Pensia mea e sub salariul minim… Eu am o
    pensie de 1700 de lei, dar am niște venituri suplimentare, altfel nici nu se
    poate discuta de toate cheltuielile incluse aici. Pentru un trai cu venituri
    medii, suma de aici e foarte ridicată. Coșul ăsta e mult prea scump. Să ne
    gândim că multe familii trăiesc doar cu 4.000 de lei, având și doi copii.



    Subliniind că valoarea
    coșului minim de consum este descriptivă și reprezintă doar un punct de
    referință, autorii studiului sunt conștienți de discrepanțele semnalate de…
    proprietarii coșurilor, discrepanțe încă și mai evidente când ne raportăm nu
    doar la salarii, ci la veniturile generale ale oamenilor. Victoria Stoiciu: 90% dintre românii adulți au un venit mediu de maxim 2100 de lei (450
    de euro), deci 90% dintre români au venituri mai mici decât valoarea coșului
    minim pentru un trai decent, așa cum l-am calculat noi. Suntem o țară de săraci
    și, se pare, că traiul decent este încă un privilegiu pentru cei mai mulți
    dintre noi, rezervat unei minorități foarte restrânse.