Tag: système

  • Les lois de l’Education provoquent des dissensions

    Les lois de l’Education provoquent des dissensions


    Dans un pays où
    l’illettrisme affiche un taux alarmant et le décrochage scolaire provoque de l’inquiétude,
    les responsables politiques sont tous d’accord qu’il est grand temps que l’Education
    nationale se réinvente. Le PSD et le PNL ont placé en tête de leurs priorités
    législatives les projets des lois de l’Education et ils attendent actuellement
    un débat à ce sujet.


    Les libéraux et
    le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, lui-même ancien professeur, se sont donnés
    à fond dans ces projets qui, disent-ils, seront capables de créer un cadre
    propice à une éducation efficace, flexible, inclusive et adaptée aux exigences
    du marché du travail. Le PNL insiste que certaines prévisions législatives
    restent telles qu’elles ont été formulées par l’actuelle ministre de l’Education
    nationale, Ligia Deca. Il s’agit, par exemple, de tripler le budget alloué aux
    bourses scolaires ou de transformer le programme « Un repas chaud »
    en « Un repas sain ».

    Les libéraux soutiennent d’autres idées aussi : des
    certificats de qualification professionnelle pour chaque section, reconnus et
    acceptés sur le marché de la main d’œuvre, des primes d’installation d’un
    montant égal à cinq SMIC accordées au personnel enseignant des zones
    défavorisées à condition qu’il reste en place au moins 5 ans, l’enseignement en
    système dual aussi bien dans les structures d’enseignement professionnel qu’universitaire.
    Selon les nouvelles lois de l’Education, le Ministère de l’Education, en
    collaboration avec le Ministère des Affaires Etrangères pourrait mettre en
    place en dehors des frontières nationales, des classes où l’enseignement se
    fasse en langue roumaine.Enfin, le PNL
    voudrait tracer des zones prioritaires dans l’éducation nationale afin de
    réduire les écarts entre les différentes catégories d’élèves pour leur offrir un
    accès égal à l’éducation et combattre le risque d’exclusion sociale.

    Le PNL est
    tellement impliqué dans les nouvelles lois de l’Education qu’il a fini par porter
    atteinte à son partenariat politique avec le PSD. Le secrétaire d’Etat au
    Ministère de l’Education nationale, le social- démocrate Florin Lixandru, affirme
    s’être vu retirer les attributions suite à un ordre ministériel qui l’accuse de
    délit d’opinion. A ses dires, les lois de l’Education sont des projets très
    importants qui nécessitent un débat sérieux. On a suffisamment de temps pour bien
    les examiner, a affirmé M. Lixandru qui a rappelé que le volet consacré à l’Education
    du Plan national de relance et de résilience a le délai au troisième trimestre
    de cette année. Or, dit-il, à force d’analyser les projets sous la forme
    imaginée par le Ministère de l’Education, le PSD a déniché des aspects
    importants qui devraient être corrigés pour offrir aux enfants un meilleur
    avenir. Par exemple, les sociaux-démocrates n’accepteront jamais la mise en
    place d’un examen de Brevet qui risque de restreindre l’accès de certaines
    catégories d’enfants à une éducation de qualité.

    Selon Florin Lixandru, il faudrait
    remettre en discussion l’article de loi permettant aux lycées d’organiser leur
    propre examen d’admission, une idée qui risque d’alimenter la corruption et la pratique
    non-loyale des cours supplémentaires payés par les parents. Quant au Bac, le
    PSD se dit assez réservé quant à l’initiative libérale de multiplier le nombre
    d’épreuves. Et puis, il faudrait que les projets des lois de l’Education
    nationale concernent aussi les enfants de la diaspora roumaine, affirment les
    sociaux-démocrates.



  • Jacques Augustin (France): La déforestation concerne-t-elle beaucoup de forêts?

    Jacques Augustin (France): La déforestation concerne-t-elle beaucoup de forêts?

    Malheureusement, c’est un sujet douloureux en Roumanie, où de nombreux hectares de forêts sont passés illégalement sous les tronçonneuses, pendant beaucoup d’années. Cela continue de poser problème. Et ce même si des lois, tant roumaine qu’européenne, les protègent.



    La Roumanie disposait fin 2017 de 6.565.000 ha de forêts, soit 27,5% de la superficie du pays, en dessous de la moyenne européenne qui est de 32%. 3.138.000 ha appartenaient à l’Etat. La Roumanie dispose aussi des dernières forêts vierges d’Europe, et elles sont menacées. Sur les 3% de forêts que la main de l’homme n’a pas touchées en Europe, la moitié se trouve en Roumanie. Ces forêts figurent au patrimoine mondial de l’UNESCO.



    Greenpeace indiquait que des milliers de cas de coupes illégales de forêts ont été enregistrés, en moyenne 34 par jour constatés par les pouvoirs publics. Certains braconniers coupent 1 m cube, mais d’autres des centaines voire des milliers de m cubes. Cela a même affecté les 13 parcs nationaux du pays, où environ 400.000 m cubes de bois ont été abattus en une seule année.



    Un grand scandale a secoué la Roumanie au sujet des coupes illégales ; un groupe étranger qui a des affaires dans ce pays a été accusé d’acheter du bois abattu de manière illicite pour ses produits. Même si normalement il existe des gardes forestiers, les braconniers arrivent toutefois à voler du bois, que la propriété soit d’Etat ou privée. A un moment donné, il existait une application permettant à quiconque avait un téléphone portable de signaler un transport de bois suspect, afin que ce dernier soit vérifié, mais elle n’a plus été remise à jour.



    A la fin de l’année dernière, un système ingénieux a été mis en place aux mêmes fins, monté sur les arbres et comportant un capteur rattaché à un téléphone portable. Il fonctionne à l’énergie solaire et permet de détecter le bruit des tronçonneuses à 20 m à la ronde ; le téléphone appelle automatiquement les gardes forestiers. Espérons que cela puisse constituer un frein contre ceux qui abattent illégalement les arbres.

  • A la Une de la presse roumaine – 30.10.2017

    A la Une de la presse roumaine – 30.10.2017

    Deux années après le terrible incendie dans la discothèque bucarestoise Colectiv, la presse roumaine s’émeut et se rappelle la tragédie où 64 personnes ont perdu la vie. Quelles sont les leçons apprises ? C’est la question la plus présente dans les pages des grands quotidiens an ligne.



  • Sortir de la zone euro ?

    Sortir de la zone euro ?

    Cette semaine nous nous penchons sur une question dactualité : une possible sortie de la zone Euro.


    Pour ce faire, nous avons invité Jacques Mazier qui est économiste, spécialiste de la question de lEurope et professeur des Universités à Paris VII. La question de la sortie de lEuro vient dun malaise général. Il semble donc opportun den tirer un premier bilan et détudier les défauts de construction qui mènent aux déséquilibres que nous observons aujourdhui.






  • Mouvements politiques en perspective d’une année électorale

    Mouvements politiques en perspective d’une année électorale

    2016 marque le retour des élections avec des locales en été et des législatives en fin d’automne. Véritable talon d’Achille de l’actuelle loi en vigueur, le scrutin local se déroulera en un seul tour. Du coup, le gagnant sera celui qui ramassera le plus de suffrages quel que soit le pourcentage obtenu ou le taux de participation aux urnes. Or, dans un contexte de méfiance accrue de la population envers le système politique qui entraînera certainement, selon les analystes, un fort absentéisme aux urnes, il y aura des candidats qui pourront gagner malgré un très faible résultat.



    Loin d’être la meilleure solution dans le cas d’une administration locale décimée suite aux descentes des procureurs anti-corruption, le scrutin en un seul tour provoque des inquiétudes au sein de l’opposition. Rappelons que dernièrement, de nombreux édiles locaux des localités les plus importantes du pays – Bucarest, Constanta ou Piatra Neamt et jusqu’aux communes les plus insignifiantes, ont été accusés de perception de pots-de-vin, abus de fonction et trafic d’influence et jetés en prison.



    Un retour au système des élections en deux tours, mis en place en 1992, lors des premières élections locales de la Roumanie post-communiste, figure en tête des revendications que la société civile a exprimées lors des protestations de l’automne dernier débouchant sur la chute du gouvernement tripartite de Victor Ponta.



    Dans un premier temps, la revendication a également figuré à l’agenda du premier projet gouvernemental du premier ministre désigné, Dacian Ciolos. Mais, elle a été retirée par la suite afin de respecter la norme de la Cour Constitutionnelle aux termes de laquelle les lois électorales ne peuvent subir aucune modification une année avant le scrutin. Il n’est par normal, lance le chef du cabinet de Bucarest, qu’un gouvernement technocrate modifie par décret d’urgence une loi adoptée par le Parlement. Dacian Ciolos : “Le gouvernement que je dirige se veut politiquement indépendant et il serait contrairement aux lois de la démocratie s’il approuvait une ordonnance d’urgence juste pour changer la loi”.



    Face à une telle réponse, les libéraux se sont montrés très déçus. La co-présidente du PNL, Alina Gorghiu affirme qu’à son avis, le chef du gouvernement, Dacian Ciolos n’a pas voulu se voir accusé de parti pris, après que les libéraux eurent constamment soutenu les politiques promues par l’actuel cabinet agréé par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis. Alina Gorghiu : “Je m’attendais à ce que le premier ministre roumain et son gouvernement assument une modification législative censée assurer la représentativité des futurs élus locaux. En plus, n’oublions pas que l’organisation des élections locales en deux tours occupait une place privilégiée dans le projet du programme de gouvernance”.



    En réplique, par la voix du député Florin Iordache, les sociaux-démocrates se sont félicités qu’il n’y ait pas de changement à la loi électorale, ce qui permettrait aux PSD d’entrer dans la course comme favori. Le parti recense le nombre le plus important de maires actuellement en place, surtout dans les petites villes et communes. Or, le vote en un seul tour leur donnera toutes les chances de garder les rênes du pouvoir. (trad.: Ioana Stancescu)