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  • Le Musée Zambaccian de Bucarest

    Le Musée Zambaccian de Bucarest


    Au nord de Bucarest, dans un quartier résidentiel, dont la construction remonte à lentre-deux-guerres, se trouve un intéressant musée dart: le Musée « Krikor H. Zambaccian ». Installé dans le bâtiment spécialement conçu pour abriter une collection dart, le musée est la création dun commerçant passionné dart et désireux daider les artistes. Né en 1889 à Constanța, Krikor Zambaccian est issu dune famille dorigine arménienne dont il a poursuivi la tradition commerciale, dabord dans sa ville natale, ensuite à Bucarest, après 1923 quand il y emménage. Cependant, sa passion a toujours été orientée vers les arts, nous explique Ilinca Damian, muséographe au Musée des Collections dart de la capitale. Une fois installé à Bucarest, Krikor Zambacciany ramène également lentreprise familiale. Il sest occupé toute sa vie de limpression textile et en général du commerce textile. En plus de ça, sa grande passion a été de collectionner des objets dart, notamment de lart plastique roumain et français. Il a découvert sa passion lors de ses études à Paris où, entre cours de comptabilité et déconomie, il a trouvé le temps daller visiter des galeries et des musées et dassister à des conférences et des débats. Krikor Zambaccianest devenu ainsi un autodidacte dans le domaine de lart. Il est parvenu également à se lier damitié avec des artistes français, comme Henri Matisse, et, à son retour en Roumanie, il sest également lié damitié avec des artistes roumains de sa génération. Tout doucement, il a commencé à constituer sa collection.




    Cela sest produit après avoir déménagé à Bucarest en 1923, car les objets achetés auparavant, dans une première tentative de constituer une collection, ont été perdus pendant la Première Guerre mondiale. Les premières œuvres dart collectionnées à Bucarest appartenaient aux artistes avec lesquels Zambaccian sétait lié damitié; nous allons tout découvrir avec Ilinca Damian: Toute sa vie, il a noué une très étroite amitié avec le peintre Gheorghe Petrașcu. Il achetait périodiquement des œuvres créées par ce maître, quil visitait tous les dimanches, mais il entretenait également une étroite amitié avec Theodor Pallady, qui lui rendait visite dans son bureau. Il a aussi été ami pendant un certain temps avec Nicolae Tonitza et Francisc Șirato. En fait, il était ami avec presque tous les artistes de lépoque et les a soutenus tout au long de sa vie. Ainsi, au-delà de son travail de collectionneur, il était aussi mécène des artistes. Comme tous les collectionneurs de lépoque, Zambaccian a su apporter dans sa collection des œuvres appartenant aux soi-disant «pères de lart moderne roumain»: Nicolae Grigorescu, Ion Andreescu, Ștefan Luchian, ainsi que Theodor Aman. La sélection de tableaux de Luchian achetés par Krikor Zambaccian a été appréciée dès le début et il a même déclaré avoir dédié à Ștefan Luchian un autel dans sa collection. De plus, il était assez généreux concernant le prix auquel il achetait les tableaux soit directement à lartiste, soit à dautres collectionneurs. Il considérait quune œuvre dune qualité particulière valait un bon prix, donc il préférait toujours donner plus que négocier.




    Parce quau fil des ans, la collection sagrandissait et avait besoin dun espace de stockage et de présentation sur mesure, au début des années 1940, Krikor Zambaccian a construit une maison conçue à la fois comme un musée et comme une habitation. Cest le siège actuel du musée Zambaccian. Ilinca Damian: En 1942, la maison était déjà finie et pouvait être visitée une fois par semaine. Bien que Zambaccian lait pensée comme un musée, il y a vécu jusquen 1962, quand il est décédé. La maison a été conçue dans un style moderniste. En fait, plusieurs éléments peuvent être discernés: à la fois du style néo-roumain et du style minimaliste, avec également des influences mauresques. Donc la maison a plutôt un style éclectique. Zambaccian a envisagé douvrir un musée dès 1932-1933. Avant même la construction de la maison, il a commencé à discuter avec la mairie de Bucarest, mais aucun accord na été conclu sur lespace où les œuvres dart allaient être exposées. Le plan initial était de faire don de la collection dart qui se trouvait dans sa maison de lépoque, un espace dexposition inadapté aux visiteurs. Les négociations avec la mairie ne se sont pas concrétisées, mais le désir de Zambaccian était de réaliser un musée ouvert au grand public. Ainsi, dans les années 1940, il a fait construire sa propre maison à cet effet et en 1947 il a réussi à faire don à lÉtat de sa collection dart roumain. La donation complète sest finalementfaite en trois étapes: en 1947, en 1957 et en 1962, au décès du collectionneur. Actuellement, elle contient 300 œuvres de peinture et de sculpture roumaines et européennes.




    Malheureusement, pendant le régime communiste, la collection a été déplacée dans un autre bâtiment, dans un musée abritant plusieurs collections dart, et la maison de Zambaccian a été utilisée à des fins différentes de celles souhaitées par le collectionneur. Au début des années 2000, après de longs travaux de restauration, la collection a été ramenée dans le bâtiment qui lui avait été destiné à lorigine, et aujourdhui la maison et la collection Zambaccian peuvent être visitées, tel que leur créateur et propriétaire dorigine la désiré. (Trad. : Felicia Mitraşca)




  • Art Safari dans un espace non conventionnel

    Art Safari dans un espace non conventionnel

    Les voyageurs de passage à l’Aéroport Henri Coandă peuvent profiter de l’expo intitulée Art Safari Airport Museum, ouverte dans la zone d’embarquement de cet aéroport qui dessert la capitale roumaine. Ioana Ciocan, directrice générale du Pavillon d’Art Bucarest — Art Safari, nous parle de cette initiative inédite pour le monde aéroportuaire roumain :



    « L’aéroport, tout comme la gare et le métro, constituent des endroits de choix pour entrer en contact avec le public. Je me suis d’ailleurs souvent demandée ce que l’on souhaitait communiquer au voyageur, qu’il soit roumain ou étranger, à celui qui descendait à l’aéroport international Henri Coandă. Et, je ne vous le cache pas, j’avais souvent été déçue par les réponses qui me parvenaient. Parce que, voyez-vous, cela fait 8 ans, et je dis bien 8 ans, depuis que nous avons pour la première fois proposé un partenariat à l’administration de cet aéroport. Et puis, à chaque fois, nous avons reçu une fin de non-recevoir. Finalement, c’est en nous entêtant que nous y sommes arrivés, et que ce projet de musée dans l’aéroport a enfin pu voir le jour. »



    Nous avons également abordé avec Ioana Ciocan le thème de la périodicité avec laquelle une telle expo peut prendre corps, mais également celui du défi représenté par la mise à bien d’une telle entreprise. Ioana Ciocan :



    « Nous envisageons de faire tourner les expos une fois tous les six mois. Car tout musée se doit d’être vivant, pas seulement le musée Art Safari de l’aéroport international Henri Coandă. Alors, tous les six mois, vous aurez l’occasion d’admirer une nouvelle collection, de nouvelles œuvres, des expos thématiques aussi. La compagnie des aéroports de Bucarest est notre partenaire. La première exposition, qui est vouée à demeurer là pendant 6 mois, a été mise sur pied en partenariat avec le Musée de la ville de Bucarest. Forcément, faire changer de place à des œuvres d’art, c’est toujours un défi, même si, au fond, les toiles sont appelées des biens culturels mobiles, parce que, justement, elles devraient pouvoir circuler. Parce qu’une toile vit sa vie pour autant qu’un regard se pose sur elle, et sûrement pas lorsqu’elle se voit enfermer dans une réserve. Et c’est pour cette raison que je remercie nos partenaires du Musée de la ville de Bucarest, qui nous ont fait confiance, et qui ont pris fait et cause pour que l’on puisse dépasser les barrières qui rendaient le changement de lieu des tableaux extrêmement pénible. Et je ne puis que souhaiter que d’autres musées rejoignent l’initiative et s’ouvrent à de tels partenariats, pour que le public, un public aussi large que possible, puisse découvrir les trésors de l’art roumain, qui jusque-là étaient restés cachés dans les musées. Pour la sécurité de l’exposition et des toiles exposées, nous avons certes dû confectionner un cadre sûr et sur mesure – des vitrines appropriées. Ce n’est qu’ainsi que nous avons pu garantir, comme il se doit, la sécurité des œuvres et aussi une bonne expérience pour le visiteur. »



    Nous avons poursuivi notre échange sur le type d’oeuvres qui peuvent être admirées à l’aéroport Henri Coandă, pour arriver, vers la fin de notre entretien avec Ioana Ciocan, à souhaiter l’intégration du nouveau musée aéroportuaire roumain dans le circuit muséal des grands aéroports du monde. Ioana Ciocan :



    « Le choix des œuvres que nous avons mises en valeur à cette occasion a été réalisé en partenariat avec le Musée de la ville de Bucarest. La moitié des œuvres choisies provient des réserves de la Pinacothèque de Bucarest qui, dépourvue, en ce moment, d’un espace propre d’exposition, a sauté sur l’occasion, pour faire valoir son patrimoine. L’autre moitié des œuvres exposées est assurée grâce à la bienveillance des collectionneurs privés, de ceux qui ont accepté de prêter les œuvres importantes d’artistes contemporains qu’ils détiennent à Art Safari Airport Museum. Nous pouvons donc nous enorgueillir de disposer d’œuvres appartenant au patrimoine national, mais aussi d’œuvres d’art contemporain, qui est également bien représenté au sein de l’exposition, et qui sera en place jusqu’au 30 septembre prochain. Art Safari n’a certes pas inventé la roue. Avec une trentaine d’années de retard, nous avons enfin réussi à faire exposer l’art dans un aéroport roumain. Car la plupart des grands aéroports du monde comptent un espace dédié à l’art, à l’art authentique cela s’entend, et non pas aux reproductions. Cette formule a fait des émules, depuis Athènes jusqu’à San Francisco, depuis Pékin jusqu’à New York, quasiment dans tous les grands aéroports du monde. Cosmin Peșteșan, directeur de l’Aéroport international Henri Coandă, nous avait soutenu dans notre démarche. En cette période difficile que l’on traverse tous, il a fait sienne l’idée d’offrir un peu de joie et d’espoir aux voyageurs d’aujourd’hui et puis, espérons-le, aux voyageurs de demain, au moment où les frontières s’ouvriront à nouveau et que l’on pourra reprendre notre vie normale », a précisé notre interlocutrice, Ioana Ciocan.


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le bonheur dans la peinture

    Le bonheur dans la peinture

    En Roumanie, on vient d’entamer notre dernière semaine de confinement. Encore cinq petites piqûres de bonheur avant de retrouver au moins une partie de nos anciennes sources d’optimisme, tout en restant, bien évidemment, prudents. Pendant ces deux mois d’isolation, j’avoue que personnellement, j’ai eu souvent des coups de blues et pour les chasser, j’ai essayé de me donner des petits projets domestiques pour occuper mes pensées.

    Ranger les armoires, repeindre les murs, remettre les livres dans le bon ordre, en supposant qu’il en existe un, faire du jardinage, faire le tri dans les dossiers, les possibilités restent multiples, à vous de choisir. Ma fille, par exemple, a décidé de se mettre à la peinture, pour décorer de ses propres tableaux les murs de sa chambre. Heureusement que les achats en ligne existent et, du coup, elle a pu se procurer tout ce qu’il lui fallait pour voir son petit projet se matérialiser : pots de peinture, toiles, pinceaux et même un chevalet que je lui ai offert. A vous de dire si elle a du talent.

  • A la une de la presse roumaine – 26.06.2015

    A la une de la presse roumaine – 26.06.2015

    Jurnalul naţional en ligne est le seul à rappeler que c’est la Fête du Drapeau national ; l’occasion d’organiser plusieurs cérémonies militaires et religieuses, partout dans le pays, indique le quotidien. Adevărul en ligne s’intéresse aujourd’hui à l’histoire, notamment à une civilisation vieille de 6000 ans développée sur le territoire de la Roumanie, la culture Gumelniţa, dont des pièces découvertes récemment ne cessent d’étonner. Impossible d’éviter le sujet Sebastian Ghiţă, le nom d’un député qui est sur toutes les lèvres ces jours-ci en Roumanie, et en une de Gandul.info. Enfin, Evenimentul zilei en sait long sur un procureur qui vendait des tableaux, dont certains étaient des faux



  • 22.10.2013 (mise à jour)

    22.10.2013 (mise à jour)

    Motion – La Chambre des députés de Bucarest a rejeté ce mardi, à une large majorité, la motion simple déposée par les deux principaux partis de l’opposition, le Parti démocrate — libéral (centre-droit) et le Parti du peuple Dan Diaconescu (populiste) au sujet du Code de l’insolvabilité. Les initiateurs de la motion avaient demandé au gouvernement de l’Union sociale-libérale (centre — gauche) de retirer le décret gouvernemental introduisant ce code qu’ils qualifient d’attaque sans précédent contre la liberté de la presse et le milieu des affaires. Par contre, le premier ministre Victor Ponta affirme que cet acte normatif est censé combattre de manière plus efficace l’évasion fiscale et le non-paiement des contributions au budget de l’Etat.



    Accord – Une délégation du FMI, de la Commission européenne et de la Banque Mondiale se trouve à Bucarest afin d’évaluer le nouvel accord préventif avec la Roumanie. La délégation rencontrera les autorités de Bucarest, les représentants des partis politiques, des syndicats, du milieu des affaires et bancaire et de la société civile. Le Conseil d’administration du FMI a approuvé en septembre la lettre d’intention du gouvernement roumain au sujet de la conclusion d’un nouvel accord de précaution sur deux ans. Il sera complété par un prêt de deux milliards d’euros de la part de la Commission européenne. C’est le troisième accord que la Roumanie demande au FMI, depuis le début de la crise économique. Le premier a été conclu en 2009 et le deuxième, de type préventif, en 2011.



    Visite – Le premier ministre roumain Victor Ponta a rencontré ce mardi à Washington le vice-président américain Joe Biden pour parler du partenariat stratégique, politique et militaire entre les deux pays, mais aussi de la possibilité de libéraliser le régime des visas pour les ressortissants roumains. Lundi, le premier-ministre Victor Ponta s’était entretenu avec des hommes d’affaires américains. Leur assurant que le cabinet de Bucarest était un partenaire solide et prédictible, Victor Ponta a précisé que l’indépendance énergétique était un objectif stratégique national pour la Roumanie. Le cabinet de Bucarest soutiendra toutes les explorations de ressources non-conventionnelles si leur exploitation ultérieure ne s’avère pas nuisible à l’environnement, a également déclaré le responsable roumain.



    Réunion – Le ministre roumain de la défense, Mircea Dusa, participe ces mardi et mercredi à Bruxelles à la réunion des responsables de la défense des pays de l’OTAN. A l’agenda des discussions, les capacités défensives, notamment anti-missile et cybernétiques, mais aussi le financement et la réforme de l’Alliance. La transition en Afghanistan et le développement des capacités des forces afghanes de sécurité figurent également parmi les sujets de la réunion. Rappelons que la Roumanie appuiera le Pentagone pour le retrait des plus de 50 mille soldats américains d’Afghanistan. En 2014, la base aérienne Mihail Kogalniceanu, dans le sud-est du pays, deviendra le principal point de transit pour les forces américaines.



    Gaz – A partir de ce mardi et jusqu’à la fin du mois en cours, l’Etat roumain met en vente 15% des actions de la société Romgaz, tant à la Bourse de Bucarest qu’à celle de Londres. Bucarest compte en obtenir entre 300 et 400 millions d’euros. Sur ce paquet, 15% des actions sont allouées aux petits investisseurs, alors que le reste de 85% sera alloué aux investisseurs institutionnels. Romgaz détient plus de la moitié des réserves et exploitations de gaz du pays. La société est également le plus important producteur et fournisseur de gaz de Roumanie.



    Danube – Le Forum Annuel de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube se tiendra à Bucarest les 28 et 29 octobre, a fait savoir le ministère roumain des affaires étrangères. L’événement réunit officiels européens et représentants des gouvernements des 14 pays riverains du Danube, du milieu académique et des affaires, de la société civile. A l’agenda des discussions figurent des sujets tels que le rôle de la Stratégie du Danube dans la croissance économique et la création d’emplois, la gestion des risques liés à l’environnement, le financement des projets de la Stratégie de l’UE pour la région du Danube dans le futur cadre financier pluriannuel 2014-2020.



    Justice – Trois des six Roumains accusés d’avoir dérobé en octobre 2012 sept toiles de maîtres du musée néerlandais Kunsthal de Rotterdam, estimées à 18 millions d’euros, ont reconnu les faits. Lors d’une nouvelle audience, mardi, ils ont demandé d’être jugés sur la base des preuves réunies dans le dossier de poursuite pénale, ce qui leur vaudrait une réduction de peine. Selon un des inculpés, les tableaux, portant, entre autres, les signatures de Monet, Gauguin et Picasso, n’auraient pas été brûlés.




  • L’Odyssée des tableaux dérobés

    L’Odyssée des tableaux dérobés

    A Bucarest, le procès des Roumains soupçonnés d’avoir volé 7 toiles à la Galerie Kunsthal de Rotterdam vient d’être reporté au 10 septembre, pour des raisons de procédure. Six personnes sont accusées de participation ou de complicité à ce que l’on appelle déjà le vol du siècle.



    Dans le nuit du 15 au 16 octobre, sept tableaux de grande valeur — un Picasso, un Matisse, un Gauguin, deux Monet, un Lucian Freud et un Meyer de Haan — ont été dérobés au musée néerlandais. Après le vol, les tableaux ont été emmenés en Roumanie puis cachés chez la mère du chef présumé de la bande. La femme a dans un premier temps affirmé qu’une partie de ces tableaux de maîtres a été brûlée, mais elle s’est rétractée par la suite. Pourtant, l’expertise effectuée par les spécialistes du Musée national d’histoire de Bucarest semble confirmer la première variante. En effet, l’analyse physique et chimique de la cendre retrouvée atteste le fait qu’elle provient de l’incinération d’au moins trois tableaux à l’huile sur toile.



    En même temps, les clous retrouvés laissent supposer qu’il s’agirait de tableaux antérieurs à la fin du 19e siècle. Toutefois, le directeur du musée, qui a examiné les preuves, affirme ne pas être en mesure d’affirmer que les restes proviennent bien des tableaux volés. D’ailleurs, les avocats des accusés ont contesté l’expertise réalisée en Roumanie et souhaitent que les preuves soient envoyées au Louvre. Leurs clients leur avaient également déclaré que les toiles volées au Musée de Rotterdam n’avaient pas été brûlées et qu’ils attendaient la mise en place d’un cadre légal correct pour ce procès avant de les remettre aux autorités néerlandaises. Selon l’avocat du principal suspect inculpé, celui-ci lui aurait proposé un deal aux enquêteurs, à savoir de leur remettre 5 des tableaux en échange d’une peine qu’il puisse purger aux Pays-Bas, où le vol qualifié n’est pas puni aussi sévèrement.



    L’avocat — une véritable vedette du monde juridique roumain — n’a pas pu certifier que l’auteur présumé du vol se trouve effectivement en possession des 5 tableaux. Pourtant, même sans cette certitude, les chances qu’au moins une partie des œuvres célèbres aient été sauvées du désastre augmentent. Par ailleurs, le sort de deux des toiles volées demeure un mystère et les enquêteurs pensent qu’elles ont été brûlées.



    Le vol de ces peintures dont la valeur est estimée à 18 millions d’euros suscite des questions sur la manière dont la protection des œuvres d’art est assurée au Musée Kunsthal de Rotterdam. L’enquête déclenchée par les autorités néerlandaises doit y répondre — déclarait l’avocat roumain. Selon lui, les personnes jugées coupables de ne pas avoir respecté les normes de sécurité sont responsables du vol au même titre que ses auteurs. Le vol du siècle fera sans doute le procès du siècle. (trad. : Dominique)