Tag: tablettes

  • Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Le coronavirus…

    Siddhartha Bhattacharjee (Inde) – Le coronavirus…

    En général, les patients sont assurés en Roumanie, donc le traitement est lui aussi assuré. En tout cas, cette maladie peut constituer une urgence, donc ils n’ont pas à débourser d’argent pour se faire soigner.



    Notre auditeur voudrait aussi savoir comment fonctionnent les transports publics en cette période de pandémie et s’il y a des précautions qui sont prises pour éviter la contamination. Oui, les transports publics ont toujours fonctionné, et le masque est obligatoire, même dans les arrêts des transports publics.



    Une autre question porte sur la popularité des cours en ligne parmi les étudiants. En effet, la pandémie a beaucoup perturbé les processus éducatifs en Roumanie. Si pour les étudiants, c’était plus simple de suivre des cours en ligne, pour les élèves, dont certains en bas âge, et manquant d’instruments adaptés, de connexion ou de compétences numériques, c’était plus difficile, voire impossible pour certains. Le gouvernement a fait des efforts pour doter les élèves de tablettes, mais toutes ne sont pas arrivées à temps. En plus, l’enseignement en ligne a constitué un défi pour les professeurs, qui ont dû acquérir des compétences sur le tas. Professeurs et élèves ou étudiants, tous préfèrent l’enseignement en présentiel, c’est clair. Les écoles, comme les facultés, ont dû modifier leurs programmations. Les écoles ont eu des vacances en plus, ce qui a posé des problèmes tant pour les élèves, qui ont eu du mal à assimiler les connaissances en ligne et d’autant plus avec des pauses pour des vacances encore’ plus longues que prévu, et aussi pour les parents, qui ont dû trouver des solutions pour les garder. Le tout en fonction du taux d’infection dans la localité en question. Certaines des facultés ont renoncé à organiser des examens d’admission en présentiel, d’autres pas.

  • Mesures à prendre pour la rentrée scolaire 2020

    Mesures à prendre pour la rentrée scolaire 2020


    La
    pandémie a mis en danger la vie des gens et a compliqué, voire bouleversé, le
    fonctionnement des institutions. Les écoles n’y font pas exception. Une année
    scolaire atypique a pris fin à la mi-juin, avec un second semestre déroulé à
    distance, en ligne, là où c’était possible, vu que les établissements scolaires
    ont fermé sur l’ensemble du territoire afin de prévenir une propagation
    accélérée de la maladie. Sur cette toile de fond est né un vif débat pour et
    contre l’éducation en ligne. Il s’agit de savoir, entre autres, si la Roumanie
    est prête, d’un point de vue administratif et logistique, pour recourir à
    nouveau à cette solution, le cas échéant. Par la voix de la vice-première
    ministre Raluca Turcan, le gouvernement de Bucarest se dit préparé pour assurer
    les conditions nécessaires à l’enseignement en ligne, si la situation sanitaire
    se dégrade. Pour ce faire, des tablettes ont été rachetées pour les offrir aux
    élèves et des négociations sont en cours, afin d’assurer les connexions
    Internet.






    Dans
    une interview pour la radio publique roumaine, Mme Raluca Turcan a aussi
    déclaré que : « Les enseignants ont fait cet été des cours de formation
    pour apprendre à enseigner en ligne. Le ministère de l’Education a acheté
    250.000 tablettes, alors que nous, le gouvernement, nous avons identifié des
    fonds européens à hauteur de 100 millions d’euros pour rembourser aux autorités
    locales l’achat de 500.000 autres tablettes. »








    En
    Roumanie, la rentrée scolaire 2020 aura lieu le 14 septembre prochain. A ce
    moment-là, les autorités devront suivre plusieurs scénarios. Selon un projet ministériel
    posté sur le site du ministère de la Santé, les Directions de santé publique
    doivent informer avant le 7 septembre les inspections scolaires et les comités
    en charge des situations d’urgence sur la situation épidémiologique locale, pour
    que les mesures nécessaires soient prises avant la rentrée. Par conséquent, en
    fonction du nombre total de nouveaux cas de coronavirus rapportés pour un
    millier d’habitants dans chaque localité, dans les 14 derniers jours, la
    rentrée sera à distance ou en présence. Au cas où il y aura 3 cas de Covid-19
    confirmés dans trois classes différentes d’une même école, les cours y seront
    suspendus pour 14 jours. Il faudra assurer un mètre de distance physique entre
    les élèves dans les salles de classe ou bien équiper les bancs d’écrans de
    protection transparents. Elèves et enseignants en égale mesure devront porter
    un masque de protection tant pendant les cours, que pendant la récréation, s’ils
    se trouvent à l’intérieur de l’établissement.








    L’ordre
    du ministère de la Santé institue aussi des mesures d’hygiène et de
    désinfection très strictes : il faudra se laver rigoureusement les mains,
    éviter de changer de salle de classe ou encore décaler les récréations, si
    possible, afin de limiter le nombre de personnes présentes simultanément aux
    toilettes et dans la cour de l’école. Les classes d’éducation physique tenues
    dans les salles de gym seront limitées à des activités qui ne demandent pas un
    effort physique intense, tout en assurant un mètre et demi de distance entre les
    participants, s’ils ne portent pas de masque.








    Enfin,
    les enseignants qui tombent malades sont tenus d’annoncer la direction de l’établissement,
    qui, à son tour, informera la Direction départementale de santé publique. De
    même, tout établissement scolaire doit aménager un espace destiné à l’isolement
    temporaire des cas suspects. Et pas en dernier lieu, les parents seront encouragés
    à suivre de près l’état de santé de leurs enfants et à agir de manière
    responsable. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Trois scénarios pour l’année scolaire

    Trois scénarios pour l’année scolaire

    Les cours seront organisés selon trois scénarios qui seront mis en œuvre par zones, en fonction du nombre dinfections par le nouveau coronavirus par millier dhabitants. Après des consultations avec le gouvernement libéral, le président Klaus Iohannis a annoncé mercredi que la décision sur une éventuelle fermeture totale ou partielle des établissements denseignement serait prise par les autorités locales. La plupart des enfants devront être présents physiquement dans les salles de classe.

    Klaus Iohannis : « Le scénario vert signifie un très petit nombre de patients ou pas du tout dans la localité en question. À lautre extrême, le scénario rouge, avec plus de trois personnes par jour en moyenne les derniers jours, est un scénario qui ne permet pas dorganiser lécole en présentiel, mais lenseignement est dispensé en ligne, et le scénario jaune est entre ces situations. Cela signifie essentiellement que les jardins denfants et lenseignement primaire vont à lécole, les classes de VIIIe (4e) et de XIIe (terminale) qui se préparent pour les examens vont à lécole, et le reste des classes, selon la décision de lécole, certaines sont en présentiel et dautres pas, pour faire place à une distanciation suffisante, pour ceux qui iront à lécole tous les jours. »



    La ministre de lÉducation, Monica Anisie, a également déclaré que le port du masque sera obligatoire dans les salles de classe, et que si la situation épidémiologique lexige, les cours se poursuivront en ligne. Les sociaux-démocrates de lopposition se sont félicités de lannonce de louverture de la nouvelle année scolaire en septembre, mais soulignent que, jusquà présent, les enfants et les enseignants ne sont pas entrés en possession des tablettes et des ordinateurs promis par le gouvernement pour léducation en ligne.

    Le porte-parole du PSD, Lucian Romascanu, affirme que les autorités ont mal géré de la crise médicale et leur demande de tenir leurs promesses : « Le fait quil ny ait pas doutils pour lenseignement à distance est un gros problème et nous espérons quil ny ait pas de recrudescence de lépidémie, afin que les outils en ligne soient nécessaires. Jespère que le ministère fasse ce quil faut faire, dautant plus quil reste suffisamment de fonds pour labandon du programme « la brioche et le lait », et plus il tarde, plus il met en danger laccès des enfants à léducation, malheureusement ».



    Le Conseil national des élèves, leur structure de représentation, sest également félicité de la décision sur la manière dont les cours auront lieu. Il en va de même pour lorganisation non gouvernementale Sauvez les enfants Roumanie, qui souligne que près de la moitié des étudiants roumains, soit 47%, avaient un accès limité à léducation pendant les mesures disolement imposées par la pandémie, nayant pas disposé de tablette ni dordinateur. La ministre de lÉducation déclare que le gouvernement a alloué les fonds nécessaires à lachat de 250.000 tablettes pour les enfants de milieux défavorisés et quil sapprête à acheter 74.000 ordinateurs portables pour plus de 1.100 lycées. (Trad. Ligia)


  • Numérisation et/ou lecture

    Numérisation et/ou lecture

    Dès l’âge le plus tendre, les petits s’habituent à manier la télécommande, la tablette ou le portable et ils passent beaucoup de temps devant les écrans, au détriment des jeux en plein air ou de la lecture, quand ils arrivent à l’âge de la scolarité. Quel sont les effets d’une utilisation trop précoce des écrans ? Eléments de réponse avec Diana Mocanu, directrice des Editions « Gama » de Iași, qui met surtout en œuvre des projets éducationnels: « Selon les statistiques européennes, les enfants de moins de 5 ans passent environ 3 heures par jour devant les écrans, ce qui est beaucoup, même trop. A mon avis, un enfant en bas âge doit développer sa motricité fine, son vocabulaire, favoriser la création de nouvelles connexions neuronales par une interaction avec des objets réels et non pas virtuels. C’est pourquoi, un enfant de 3 ans doit être tenu à l’écart des écrans, il faut lui imposer des lois. A mesure qu’il grandit, le numérique occupera de plus en plus de place dans sa vie. Les adolescents doivent même développer leurs compétences informatiques, car c’est cela, l’avenir. Pourtant, il est tout aussi important de développer chez eux le goût de la lecture et de ce point de vue, les parents ont un rôle très important à jouer, car ils pleuvent les stimuler, les motiver et leur fournir des livres appropriés. »

    Afin de donner aux jeunes le goût de la lecture, les Editions Gama de Iași ont lancé la campagne : « Le jour où l’on a du temps », destinée aussi bien aux enfants qu’aux parents. Diana Mocanu : « La campagne a débuté par des débats, dont un organisé lors de la Foire du livre « Gaudeamus » de Bucarest, l’autre à Iași. Pour les deux débats, nous avons invité des spécialistes du domaine des livres, de la parentalité et de l’informatique, pour aborder la question sous plusieurs angles. Nous souhaitions aider les parents confrontés à ce problème et tenter de trouver des solutions viables. »Or, justement, les collections de livres conçus pour être lus par les parents et l’enfant sont une aide précieuse. L’enfant peut ainsi lire plus facilement, sans faire trop d’efforts. Diana Mocanu : Si l’on compare le livre avec le smartphone ou la tablette, on trouve, évidemment que l’équipement numérique est plus attrayant, plus amusant et demande moins d’effort. La lecture est, par contre, une activité complexe, qui suppose, elle, des efforts déployés sur plusieurs années. En compétition avec l’écran, le livre ne gagnera pas tant que l’enfant ne lit pas avec beaucoup de facilité.

    Pourtant, aucune des campagnes de ce genre n’est efficace si elle ne s’adresse pas en même temps aux parents, dans le but de les éduquer – estime le poète Robert Șerban, participant à l’un des débats organisés sous le slogan « Le jour où nous avons du temps ». Comment répondre aux inquiétudes des parents qui voient leurs enfants passer trop de temps devant les écrans ? Robert Șerban : « Les parents oublient de se regarder dans le miroir. Ils oublient d’éteindre la télé ; une fois arrivés chez eux, ils oublient de laisser de côté leurs portables et leurs tablettes. Autrement dit, ils demandent aux enfants de faire ce qu’ils ne peuvent pas faire eux-mêmes, ils exigent des enfants des choses qui leur semblent impossibles pour eux-mêmes. Or, on le sait trop bien : les enfants adoptent les comportements qu’ils voient chez leurs parents, chez les adultes qui sont pour eux des modèles. Depuis des années, des amis qui ont des enfants me demandent quoi faire, quelles stratégies adopter, pour déterminer leurs enfants à lire. Et ma réponse est toujours : « – Et toi, qu’est-ce que tu fais quand tu rentres chez tois ? » « – Ce que je fais ? Je m’assieds dans mon fauteuil et j’allume la télé. » « – Alors, qu’est-ce que tu attends de ton enfant ? Est-ce qu’il te voit, toi ou ta femme ou bien ton mari, lire quelque chose ? » Voilà l’explication. Ces campagnes sont importantes, mais pour qu’elles ne restent pas au niveau de la théorie ou du slogan, elles doivent viser aussi les parents et pas uniquement les enfants. »

    Parent, lui-même, Robert Șerban n’ignore pas la fascination qu’exercent sur les enfants l’Internet et les jeux électroniques. Il sait tout aussi bien que les équipements numériques peuvent être d’excellents instruments pour apprendre, s’ils sont utilisés de manière appropriée. Robert Șerban : « Ces instruments, nous ne les utilisons pas, nous les laissons nous utiliser, eux. Ils ne cessent de nous accaparer. Ils sont fascinants, fabuleux. Je me demande souvent ce que j’aurais fait dans les années ’70 – ’80 si, encore enfant à l’époque, j’avais eu à ma portée de tels dispositifs. Je suis persuadé que j’en aurais été tout aussi séduit que le sont mes enfants à présent. J’ai un petit garçon de 8 ans et une fillette de 12 ans. Moi aussi, je dois lutter avec les instruments auxquels ils ont accès. Je tâche de les protéger et je tâche surtout de leur faire comprendre que ce sont des instruments, pas plus. Le portable, on l’utilise pour parler et non pas pour rester collé à son écran toute la journée. La télé, on la regarde quand on veut voir un film ou les infos et non pas pour en devenir dépendants. C’est la lecture qui est formative. Que l’on utilise pour cela un écran, une feuille de papier ou un livre, l’important c’est que l’acte de lecture ait lieu. Il est scientifiquement prouvé que la lecture nous aide à nous concentrer, elle développe le système nerveux, elle développe le cerveau et l’imagination. »

    La campagne lancée par les Editions Gama s’est achevée par une journée où parents et enfants ont laissé de côté les équipements électroniques – ordinateurs, tablettes, smartphones – et ils ont éteint la télé, pour être plus proches de ceux qu’ils aiment grâce à un livre, un jeu ou une randonnée. (Trad. : Dominique)