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  • Rapport sur l’inflation

    Rapport sur l’inflation

    Le dernier rapport sur l’inflation a été approuvé à la fin de la semaine dernière par le Conseil des gouverneurs de la Banque nationale de Roumanie. Selon les prévisions, les prix continueront à augmenter légèrement jusqu’à la fin de l’année et l’inflation restera élevée. La BNR estime que dans le contexte de la sécheresse sévère de cette année et de la hausse des prix de certains produits de base qui ont fait augmenter les prix des aliments et de l’énergie, le taux d’inflation fluctuera fortement en 2025 et restera supérieur aux valeurs attendues. Selon le rapport, il faudra attendre 2026 pour atteindre l’objectif de 3,5 % fixé par la banque centrale.

     

     

    Risques et incertitudes

     

    Les experts de la BNR soulignent que des incertitudes et des risques importants découlent de la conduite future de la politique fiscale et des recettes, compte tenu des mesures fiscales et budgétaires qui pourraient être mises en œuvre à partir de l’année prochaine, ainsi que des conditions du marché du travail et de la dynamique des salaires dans l’économie. Dans le même temps, des incertitudes significatives continuent d’être associées à l’évolution des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, ainsi qu’à la trajectoire future du prix du pétrole brut, dans un contexte de tensions et de conflits géopolitiques.

     

     

    Reprise de la croissance roumaine et maintien du taux directeur

     

    Dans le rapport, la BNR souligne également qu’au deuxième trimestre de cette année, la croissance économique de la Roumanie s’est redressée grâce à une augmentation de la consommation des ménages, mais aussi que les investissements ont réduit leur dynamique annuelle positive, tandis que le déficit de la balance commerciale s’est creusé. Lors de la dernière réunion de politique monétaire de cette année, la Banque nationale roumaine a également décidé de maintenir le taux directeur à 6,5 % par an et le taux d’intérêt auquel les banques commerciales peuvent emprunter auprès de la BNR à 7,5 %. Les niveaux actuels des ratios de réserves obligatoires pour les engagements des établissements de crédit en lei et en devises étrangères, c’est-à-dire les montants que les banques commerciales sont obligées de conserver sur les comptes de la Banque nationale, sont également restés inchangés.

     

    Explications et analyses ayant motivé la BNR

     

    Les analystes économiques considèrent que l’incertitude, l’inflation, la période électorale à venir et les développements internationaux sont autant de facteurs qui expliquent les décisions de la BNR. L’analyste Dragoș Cabat explique :

     

    “Je crois que la prudence est la seule chose qui parle maintenant. La Banque nationale n’aurait pas pu faire autre chose, étant donné que, d’une part, l’inflation est en baisse, du moins en Europe, d’autre part, nous avons toujours l’inflation la plus élevée de l’Union européenne et qu’elle n’aurait pas pu baisser le taux d’intérêt, ni l’augmenter, parce que la croissance économique est également très faible cette année.”

     

    Il convient également de noter que la banque centrale a décidé à deux reprises cette année d’abaisser le taux d’intérêt directeur, en juillet de 7 % par an à 6,75 % par an et en août à 6,5 %. Le taux d’intérêt de la politique monétaire était resté inchangé depuis janvier de l’année dernière.

     

  • La semaine du 9 au 14 mars 2015

    La semaine du 9 au 14 mars 2015

    Pourparlers roumano-allemands à Bucarest



    Lors de la visite qu’il a effectué cette semaine à Bucarest, le ministre allemand des affaires étrangères, Frank-Walter Steinmeier, a déclaré qu’il fallait identifier une solution qui puisse permettre à la Roumanie d’intégrer l’espace Schengen et souligné que le dernier rapport élaboré par la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification faisait état des progrès enregistrés par Bucarest en matière de justice. Selon les autorités de Bucarest, la Roumanie se conduit déjà comme un Etat membre de l’espace de libre circulation et son adhésion formelle ne ferait que renforcer la sécurité de cette espace. Lors des pourparlers avec les officiels roumains, le chef de la diplomatie de Berlin a également affirmé que les investisseurs allemands appréciaient les progrès de la Roumanie, tout en précisant qu’il restait encore beaucoup de travail à faire pour ce qui est de la transparence. Le ministre allemand a par ailleurs souligné le fait que les plus de 350 mille Roumains travaillant en Allemagne comptent parmi les ressortissants étrangers les mieux intégrés sur le marché allemand de l’emploi et que les préjugés à leur égard sont injustifiés. L’Allemagne est le principal partenaire commercial et le troisième grand investisseur étranger en Roumanie.




    Visite du président Klaus Iohannis en Pologne



    Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a effectué une visite en Pologne. Lors de l’entretien avec son homologue polonais Bronisław Komorowski il a abordé la question de la situation sécuritaire de la région, un accent particulier étant mis sur la crise ukrainienne. Bronisław Komorowski a déclaré que la Pologne comptait sur l’appui de Bucarest pour ce qui est du renforcement du flanc oriental de l’OTAN et précisé que le sommet de l’Alliance, qui se tiendra l’année prochaine à Varsovie, devrait prendre des décisions à même de contribuer à l’accroissement de la sécurité régionale.


    Les deux hommes ont également discuté du Partenariat stratégique entre leurs pays et signé une déclaration conjointe relative à l’approfondissement de celui-ci. Bronisław Komorowski : « Ce partenariat est extrêmement nécessaire dans le contexte des évolutions dans cette partie de l’Europe, marquée par des changements négatifs en matière de sécurité. »



    Le président roumain Klaus Iohannis a lui aussi fait référence à la situation en Ukraine : « J’ai réaffirmé le soutien ferme de la Roumanie pour la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine à l’intérieur de ses frontières internationalement reconnues. Nous avons condamné dans les termes les plus fermes la grave détérioration de la situation sécuritaire dans le sud-est de l’Ukraine et espéré que le paquet de mesures agréé le 12 février à Minsk serait mis en œuvre progressivement. »



    Klaus Iohannis a par ailleurs fait savoir que la Roumanie souhaite attirer un nombre croissant d’investissements polonais, ainsi qu’une présence plus importante des compagnies polonaises sur le marché roumain.




    Maximum historique du dollar américain



    Le dollar américain a atteint dans le courant de la semaine dernière un maximum historique de 4,2 lei, selon le taux de change communiqué par la Banque centrale roumaine. Sur le marché roumain des changes, ce taux est établi en fonction de la parité dollar – euro affichée par les marchés internationaux de devises. Du coup, son évolution est dictée principalement par la différence entre les politiques monétaires menées par la Banque centrale européenne et celle américaine, précise Ionut Dumitru, vice président de l’Association des experts financiers et bancaires de Roumanie. Quant aux répercussions économiques de la hausse du dollar sur le marché roumain, celles-ci sont assez limitées depuis l’adhésion de la Roumanie à l’UE.




    Commissaires européens à Bucarest



    La Commission européenne versera, d’ici 2020, 6,8 millions d’euros pour des projets d’infrastructure dans le cadre de la Stratégie nationale intégrée des Transports. C’est ce qu’a déclaré à Bucarest Corina Creţu, commissaire européenne à la Politique régionale. Elle a également précisé que Bruxelles attendait que la Roumanie présente la variante finale de son plan général des transports, afin de se voir approuver le programme opérationnel de grande infrastructure. Le masterplan contient des projets susceptibles d’être financés par le Programme opérationnel d’infrastructure, ainsi que d’autres projets qui pourraient être mis en œuvre avec des fonds européens durant l’exercice budgétaire 2014 — 2020. Le ministre roumain des transports, Ioan Rus a précisé que la liste des projets d’investissements prévus dans le plan général a été élaborée et que le document devrait être achevé à la fin avril. Un autre haut responsable européen a également visité Bucarest ces jours-ci. Il s’agit du commissaire à l’agriculture, Phil Hogan qui a évoqué entre autres, dans ses discussions avec les autorités roumaines, la situation de la viande de porc dans certains Etats européens, dont la Roumanie, dans le contexte de l’embargo imposé par la Russie. Même si elles ne font pas d’exportations vers le marché russe, les fermes de Roumanie sont confrontées à certaines difficultés, causées par l’excédent de produits à base de porc sur le marché communautaire, lequel a entraîné une forte baisse des prix.




    Nouveaux dossiers anticorruption



    A la longue liste des politiciens et des responsables de l’administration faisant l’objet d’enquêtes menées par la Direction nationale anti-corruption a été complétée vient de s’ajouter un autre nom, celui de Marian Vanghelie, ex-social-démocrate et maire du 5e arrondissement de Bucarest. Selon les procureurs anti-corruption, a compter de 2007, Marian Vanghelie aurait illégalement attribué plusieurs contrats de marchés publics en échange de commissions de 20% de leur montant. Les sociétés bénéficiaires des contrats appartiennent à un homme d’affaires placé en détention provisoire dans un autre dossier. Les pots de vin, estimés à 90 millions d’euros seraient parvenus à Marian Vanghelie par l’intermédiaire de plusieurs de ses proches et de certaines sociétés commerciales. Une d’entre elles est gérée par sa compagne, Oana Niculescu Mizil, ex-députée sociale – démocrate, elle aussi impliquée dans cette affaire judiciaire. (trad.: Mariana Tudose, Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)

  • 16.01.2015

    16.01.2015

    Réunion — Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a salué aujourd’hui la contribution des militaires roumains aux missions de l’Alliance atlantique en Afghanistan et au Kosovo. Après la réunion de Bruxelles avec le président Klauis Iohannis, le responsable de l’OTAN a qualifié la Roumanie d’allié fort et salué la décision des autorités de Bucarest d’allouer 2% du PIB à la défense. A son tour, le président Iohannis a estimé que sur la toile de fond de la crise ukrainienne, l’OTAN devrait confirmer sa solidarité par des actions fermes. Le président roumain a plaidé pour ce qu’il a appelé le soutien continu de l’OTAN à ses voisins de l’est : les ex-républiques soviétiques Ukraine, République de Moldova et Géorgie. Jeudi, M Iohannis s’est entretenu avec les présidents du Conseil européen, Donald Tusk, et de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, affirmant que la Roumanie pouvait et devrait devenir membre de l’espace Schengen. Le président roumain fait sa première visite aux institutions européennes et euro-atlantiques après son investiture le mois dernier.



    Justice — Le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc a déclaré aujourd’hui pour la radio publique roumaine que le rapport de la Commission européenne sur la justice roumaine réalisé dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification, sera positif pour la deuxième année de suite. Aux dires du ministre roumain, l’évaluation affirme que la Roumanie dispose d’un système judiciaire indépendant et d’institutions efficaces d’application de la loi. La Roumanie est aujourd’hui un exemple de bonnes pratiques dans le domaine de la Justice — a également déclaré le ministre Cazanciuc. Celui-ci devrait parler lundi et mardi à Bruxelles avec des responsables de la Commission européenne sur le prochain rapport de l’exécutif européen sur la Roumanie. Les efforts de lutte contre la corruption et de réforme de la justice roumaine sont suivis par le biais du Mécanisme de coopération et de vérification depuis 2006.



    Franc — Les bourses asiatiques ont termine en baisse aujourd’hui après la décision de la Banque nationale suisse (BNS) de supprimer son taux plancher de la monnaie suisse face à son homologue européenne, fixé jusqualors à 1,20 franc suisse pour un euro, ce qui a provoqué une bond de 30% du franc suisse et bouleversé le marché des changes. Ce matin le rapport du franc suisse face à l’euro était de près de 1 à 1, sur les marchés asiatiques, malgré une légère baisse par rapport à la journée précédente. Aux bourses d’Europe centrale et de l’est, les monnaies et les actions des banques ont également chuté ce jeudi. Le leu roumain et le forint hongrois ont atteint des niveaux minimum historiques par rapport au franc suisse, fait savoir Bloomberg. Cette situation concerne particulièrement les plus de 150 mille Roumains qui avaient contracté des crédits en francs.



    Tennis — La joueuse de tennis roumaine, Simona Halep, numéro trois mondial, rencontrera l’Italienne Karin Knapp dans le round inaugural de l’Open d’Australie, le premier Grand Chelem de l’année qui doit commencer ce lundi. L’année dernière, Halep a avancé jusqu’aux quarts de finale de la compétition. Par ailleurs, le double formé par le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer s’est qualifié dans la finale du tournoi de Sydney, après avoir remporté vendredi la demi-finale contre les Polonais Robert Lindstedt et Marcin Matkowski. Un autre joueur roumain, Florin Mergea et le Britannique Dominic Inglot se sont également qualifiés vendredi dans la finale de double du tournoi d’Auckland, en Nouvelle Zélande, après la victoire contre Marcelo Melo du Brésil et Maxi Mirnîi du Belarus.



  • A la une de la presse roumaine – 16.01.2015

    A la une de la presse roumaine – 16.01.2015

    Plusieurs sujets sont vivement débattus ce vendredi dans la presse roumaine écrite : avec l’appréciation sans précédent de la monnaie suisse et ses conséquences sur l’économie roumain, la visite à Bruxelles du nouveau chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis et la nécessite d’adopter des lois permettant l’accès et le stockage les données des utilisateurs d’Internet et de la téléphonie mobile.


  • 11.01.2015

    11.01.2015

    Solidarité – Le président roumain, Klaus Iohannis a participé ce dimanche à la grande Marche de l’unité et de la solidarité organisée à Paris à la mémoire des victimes des attentats perpétrés ces derniers jours dans la capitale française. Dans un message publié par la présidence de la République, le chef de l’Etat roumain affirme que sa présence à Paris indique « la volonté ferme de Bucarest de s’impliquer dans la lutte contre le terrorisme et tous les types d’extrémisme ».


    Ce dimanche, toujours, nombre de manifestations de soutien et de solidarité aux victimes des attentats et à leurs familles ont été organisées dans presque toutes les grandes villes roumaines. Auparavant, l’Association România Franta Amicale France Roumanie a elle aussi appelé ses membres et les Bucarestois à une manifestation devant l’ambassade de France à Bucarest, rassemblement qui a réuni quelques 200 personnes. A cette occasion, l’ambassadeur François Saint Paul a remercié les participants, Français et Roumains pour leurs appui et compassion envers la France. Vous montrez que nous partageons des valeurs communes telles la liberté et la tolérance, a souligné l’ambassadeur français en Roumanie. 17 personnes au total ont perdu la vie la semaine dernière à Paris, dans les actions terroristes ayant visé l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo et un supermarché cacher.



    Réunion – La marche contre le terrorisme et en hommage aux victimes des attentats a Paris a rassemblé plus d’un million de manifestants dans les rues de la capitale française. En présence dune cinquantaine de responsables étrangers, les familles des victimes en tête, le cortège, sous haute protection policière avec des tireurs délite postés le long du parcours dans une capitale quadrillée par les forces de lordre, s’est dirigé sur plusieurs tracés depuis Place de la République jusquà la Place de la Nation.


    En marge de ce rassemblement, une réunion internationale consacrée au terrorisme et à la sécurité s’est également tenue à Paris. Les ministres de l’intérieur d’une dizaine de pays européens ainsi que le ministre étasunien de la Justice Eric Holder ont convenu de renforcer leur coopération en matière de contrôle de déplacements des combattants extrémistes étrangers ainsi que dynamiser la lutte contre « les vecteurs de la radicalisation », notamment sur Internet. Les participants ont également annoncé l’intention de leurs pays de réviser le traité de Schengen afin d’améliorer le contrôle aux frontières extérieures de l’UE. Le débat sur la sécurité est incontournable après que le premier ministre Manuel Valls a reconnu “des failles” dans le dispositif de repérage des personnes susceptibles de commettre des attentats.



    Corruption — Le sénateur libéral Tudor Chiuariu, ex-ministre de la justice, a été mis en examen dans une affaire de restitution illégale de forêts. Il est accusé de trafic d’influence, blanchiment d’argent, adhésion à un groupe du crime organisé. Selon les procureurs anticorruption, Tudor Chiuariu aurait exigé 2 millions et demi d’euros pour intervenir auprès du préfet de Bacau (est) afin que ce dernier donne son feu vert à la rétrocession de plus de 43 mille hectares de forêts. Deux anciens députés sociaux-démocrates, Victor Hrebenciuc et Ioan Adam ont déjà été arrêtés, tandis que les sénateurs sociaux-démocrates Dan Sova et Ilie Sârbu de même que l’ex-directeur général de la Régie nationale des forêts, Adam Craciunescu, font l’objet d’une enquête pénale dans cette affaire. Le préjudice porté à cette institution se monte à plus de 300 millions d’euros.



    BNR – La Banque nationale de Roumanie a réduit le taux directeur de 2,75% à 2,5%, soit à un minimum historique pour la Roumanie. La Banque centrale a également décidé de maintenir aux niveaux actuels les taux des réserves minimes obligatoires en lei et en devises des banques commerciales. La BNR a par ailleurs annoncé que le taux moyen de l’inflation calculé selon l’indice des prix à la consommation harmonisé — indicateur important pour évaluer la convergence avec l’UE — ce taux s’est maintenu à 1,4%, en 2014. Le taux de change de la monnaie nationale, le leu, par rapport à l’euro a été stable tout au long de l’année antérieure, et le nombre des prêts en monnaie nationale s’est accru, a encore fait savoir la Banque nationale.

  • 04.11.2014 (mise à jour)

    04.11.2014 (mise à jour)

    Scrutin présidentiel – La coalition gouvernementale a défini ce mardi la stratégie de sa campagne électorale pour le second tour du scrutin présidentiel. Le candidat de l’Alliance formée par le Parti social-démocrate, l’Union nationale pour le progrès de la Roumanie et le Parti Conservateur, le premier ministre Victor Ponta, a déclaré que, s’il était élu à la tête de l’Etat, sa principale option pour le fauteuil de chef du gouvernement serait l’actuel président du Sénat, Calin Popescu Tariceanu, qui a ramassé 5,36% des suffrages exprimés au premier tour de scrutin. M. Ponta a également indiqué les noms de Florin Georgescu, vice-gouverneur de la Banque nationale, et de George Maior, directeur du Service roumain de renseignement. Le président du PRM (nationaliste), Corneliu Vadim Tudor, qui a obtenu 3,68% des voix, et le candidat indépendant Teodor Melescanu, ancien directeur du SIE, préféré par 1,08% des électeurs participants au vote, ont fait savoir leur soutien à Victor Ponta au second tour. L’adversaire de M Ponta, le libéral Klaus Iohannis, a annoncé qu’il ne négocierait pas avec ses anciens compétiteurs pour s’assurer de leur appui au second tour. Lors du premier tour, Victor Ponta a obtenu 40,44% des voix, et Klaus Iohannis 30,37%. Le taux de participation a été de 53,17%.


    Diaspora – Les représentants du ministère roumain des Affaires étrangères et du Bureau électoral central ont cherché ce mardi des solutions pour prévenir les files d’attente aux bureaux de vote aménagés à l’étranger lors du second tour du scrutin, le 16 novembre. Le ministre, Titus Corlăţean, a proposé que la déclaration sur l’honneur soit mise en ligne pour que les électeurs puissent la télécharger avant la votation et la signer devant le président du bureau de vote. Le ministre a aussi informé que le nombre d’isoloirs sera augmenté. Le chef de l’Etat, Traian Basescu, déclarait ce lundi que la démission du ministre roumain des Affaires étrangères et de celui chargé des Roumains de la diaspora étaient nécessaires pour ce qu’il a appelé « de graves défaillances d’organisation du processus électoral dans les bureaux de vote de l’étranger ». Aux dires du premier ministre roumain Victor Ponta, le ministre Titus Corlatean et son équipe des Affaires étrangères garantissaient avec leurs fonctions qu’au 16 novembre tous les ressortissants roumains qui souhaiteraient voter pourraient le faire. Les déclarations des responsables de Bucarest interviennent alors qu’au premier tour du scrutin, déroulé dimanche dernier, les Roumains de la diaspora ont dû attendre pendant des heures devant les bureaux de vote et plusieurs centaines, voire des milliers d’entre eux, n’ont pas pu exprimer leur choix. De telles situations ont été enregistrées dans les bureaux de vote de Londres, Munich, Chisinau et Stuttgart. A l’ambassade de Roumanie de Paris, la police a été appelée à intervenir.


    Croissance — La Roumanie devrait enregistrer une croissance de 2,4% en 2015 et de 2,8% en 2016, indiquent les prévisions économiques d’automne de la Commission européenne, publiées mardi. Le déficit budgétaire baissera jusqu’à 2,1% cette année, mais devrait s’accroître jusqu’à 2,8% en 2015 pour baisser à nouveau en 2016, estime la Commission européenne. Les prévisions prennent en compte une légère hausse de l’inflation dans les deux années à venir, après une baisse accentuée en 2014. Le chômage a légèrement diminué par rapport à l’année dernière, tendance qui devrait continuer à l’avenir aussi. Pour la zone euro, la Commission s’attend à une faible croissance de 0,8% pour l’année en cours et de 1,1% en 2015. L’inflation devrait atteindre 0,5% cette année et 0,8% l’année prochaine, à cause de la lenteur de la reprise économique.


    Politique monétaire – La Banque centrale de Roumanie a réduit à nouveau son taux directeur de 0,25%, soit à 2,75% par an, et préservé en même temps le taux de 10% des réserves minimales obligatoires pour les passifs en lei. La Banque nationale a également décidé de baisser les taux des réserves minimales obligatoires pour les passifs en devises de 16% à 14%. En septembre, la Banque centrale a procédé à une diminution de son taux directeur de 3,25% à 3%.

  • Les banques et l’évolution économique

    Les banques et l’évolution économique

    Le taux d’intérêt de politique monétaire a baissé en Roumanie de 4,5% à 4,25% par an à partir du 1-er octobre 2013. C’est une troisième réduction consécutive décidée par le Conseil d’Administration de la Banque Nationale, cette mesure étant vouée à relancer le crédit en devise nationale. Néanmoins, jusqu’à l’heure actuelle, les effets escomptés n’ont pas apparu et les banques commerciales sont critiquées pour ne pas avoir suivi les exhortations de la BNR et n’ont pas allégé les prêts en lei.



    Plus que cela — remarquait le gouverneur de la Banque Centrale, Mugur Isàrescu — au lieu de diminuer les intérêts appliqué aux emprunts, les banques commerciales ont baissé les intérêts des économies : « Nous faisons attention lors du dosage des mesures à transmettre les signaux nécessaires et ne pas stimuler les banques à baisser leurs intérêts visant les dépôts. C’est que, à cet égard, nous estimons que leur marge de réduction est extrêmement limitée. Je pense que cette mesure a été largement dépassée. »



    Selon Isàrescu, c’est l’intérêt des banques commerciales de baisser sensiblement le coût des crédits en lei. D’ailleurs — continue-t-il — les banquiers n’auront pas le choix. Quoi faire de tant d’argent ? Faire appel à la facilité des dépôts de la Banque Nationale ? Cette facilité est au niveau de 1,25% et diminuera davantage dans l’immédiat. Le gouverneur estime que les niveaux élevés des intérêts pratiqués par les banques aux crédits en devise nationale ne se justifient ni dans la conduite de la politique monétaire ni dans la situation du marché monétaire car les coûts des crédits de ce marché d’où les banques obtiennent le nécessaire de liquidités sont cinq , voire, six fois plus réduits que ceux des prêts bancaires à la population ou aux compagnies.



    Selon la BNR, les banques commerciales présentent leurs justifications liées à la confiance, à la qualité des clients, aux risques perçus, au fait de discuter des clauses abusives , ce qui induit un état d’incertitude, de méfiance, sans pour autant avoir des raisons économiques et financières pour ne pas diminuer les intérêts des crédits. Depuis le 1-er octobre, il y a, en Roumanie, l’obligation que les banques éliminent de leurs contrats toute clause que les Cours de justice déclarent abusive.



    Selon une étude d’impact que la BNR a envoyée à l’exécutif, les banques pourraient enregistrer des pertes de plus de 5 milliards de lei (plus d’un milliard d’euros) à la suite des procès collectifs visant les clauses abusives mentionnées dans les contrats de crédit conclus avec la population. Elargissant l’analyse aux possibles payements rétroactifs, les banques commerciales ont calculé des pertes d’intérêts et de commissions beaucoup plus massifs s’élevant à quelques 24 milliards de lei (quelques 5,3 milliards d’euros). (trad.: Costin Grigore)