Tag: taux dintérêt

  • Progression des crédits à la consommation

    Progression des crédits à la consommation

    Les nouveaux crédits à la consommation en monnaie roumaine, le leu accordés à la population ont enregistré une progression de 70 % en mars 2024, par rapport au même mois de l’année dernière, selon les chiffres de la Banque nationale de Roumanie. L’institution annonce également que ces 12 derniers mois, les crédits ont avancé de 8,2 %. En effet, les Roumains ont emprunté un montant record de 830 millions d’euros, supérieur même au total des crédits hypothécaires accordés pour l’achat de propriétés immobilières. Cette avancée intervient dans le contexte où le taux annuel d’intérêt aux crédits à la consommation en lei a été inférieur à 11,3 % par an en mars 2024, par rapport au taux de 14 % enregistré en mars 2023, soit un niveau maximum record de la dernière décennie.

     

    Les crédits encouragent la consommation

    Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu a récemment expliqué le phénomène de cette demande accrue pour les crédits à la consommation par le fait que les taux d’intérêts les plus élevés sont toujours inférieurs au taux d’inflation. Le crédit est désormais assez avantageux et ses couts relativement réduits – affirme le responsable roumain. De l’avis des analystes, la récente majoration des revenus a donné un coup d’accélérateur à la consommation en Roumanie et son évolution contribuera à la croissance économique, mais aura aussi un impact sur l’inflation, dont le rythme de baisse a ralenti par rapport aux estimations antérieures.

     

    Cette tendance de progression est normale sur toile de fond de la baisse de l’inflation et par conséquent des taux d’intérêt, affirme à son tour l’analyste financier, Adrian Codirlaşu:
    « La progression de l’octroi des crédits suit la baisse de l’inflation et nous allons constater des niveaux records dans le volume des crédits. D’où cet état de choses ? C’est une conséquence de la croissance économique, de la croissance du PIB, ce qui se traduit par une hausse des actifs bancaires et par conséquent du volume des crédits. Côté population, les crédits à la consommation ont augmenté en une année de 8,2 %, alors que les dépôts bancaires de la population ont progressé de près de 22 %. La progression du volume des crédits a automatiquement entraîné une hausse de la consommation et de la croissance économique, la consommation étant un des moteurs de croissance de l’économie » déclare Adrian Codirlasu.

     

    Le revenu moyen net en Roumanie tourne autour des mille euros

    Qui plus est, les chiffres les plus récents de l’Institut national de la statistique indiquent que le revenu moyen brut a grimpé au mois de mars à 1 700 euros, avec un montant net mensuel d’un peu plus de mille euros. Dans ce contexte, le gouverneur de la Banque centrale a souligné qu’en Roumanie, cette situation aurait un impact significatif sur l’inflation. Et justement au sujet de l’inflation, le gouverneur Mugur Isarescu s’attend à une baisse de son taux, mais à un rythme plus lent qu’anticipé initialement. Rappelons-le, dans son dernier rapport, la Banque centrale roumaine a légèrement révisé à la hausse ses prévisions sur le taux annuel d’inflation pour la fin de cette année de 4,7% à 4,9%. Enfin, conformément aux prévisions de printemps de la Commission européenne, la Roumanie se confrontera à un des taux d’inflation les plus élevés de l’Union, de près de 6%, soit le double par rapport à la moyenne européenne estimée.
    (Daniela Budu)

  • Le plan national de relance et de résilience, une chance extraordinaire pour la Roumanie

    Le plan national de relance et de résilience, une chance extraordinaire pour la Roumanie

    L’exécutif de Bucarest admet qu’il existe un trou dans le budget public de quelque 4 milliards d’euros et le gouvernement est à la recherche de solutions censées le combler. L’objectif est le maintien du déficit à 4,4% du PIB. Le premier ministre Nicolae Ciuca a assuré que les salaires et d’autres types de revenus ne seraient pas réduits. Parmi les solutions envisagées figurent l’inclusion des bonus dans le salaire et la réduction de certaines indemnités, parallèlement avec la réduction de l’évasion fiscale. De l’avis des experts qui ont suivi l’adoption du budget, certaines recettes budgétaires ont été surestimées alors que plusieurs dépenses ont été sous-estimées et cette superposition, une fois confirmée ne pourrait mener qu’à une progression du déficit.

    Eugen Rădulescu, en charge de la Direction de stabilité financière de la Banque centrale roumaine affirme que la principale cause du déficit extérieur est le déficit public. Dans le cadre d’une conférence, le spécialiste de la Banque Nationale de Roumanie a évoqué les risques engendrés par les déficits jumeaux. Celui du compte courant a dépassé les 9% du PIB, étant le plus élevé, y compris par rapport aux pays de la région alors que celui du budget, même si à la baisse, demeure aussi important.

    Ce fut le déficit budgétaire trop élevé qui avait poussé la Roumanie avant la pandémie jusqu’au bord de la procédure d’infraction, rappelle l’expert de la banque centrale. C’est justement pourquoi le plan national de relance et de résilience constitue un ballon d’oxygène, affirme Eugen Rădulescu : « On évoque des montants particulièrement élevés qui pourraient s’inscrire dans le circuit économique national, mais ce plan prévoit aussi des mesures censées rétablir les équilibres macroéconomiques qui ne sont pas des meilleurs actuellement. Mais il nous faut beaucoup de volonté politique puisque les mesures à adopter ne sont ni populaires, ni faciles à appliquer. » a déclaré l’expert de la Banque nationale de Roumanie.

    Et pourtant, la Roumanie bénéficie de deux évolutions meilleures qu’anticipées initialement : la croissance économique et une relative stabilité du taux de change, résultat de l’évolution naturelle du marché et non pas d’interventions de la Banque centrale, a ajouté le responsable de la Direction de stabilité financière de l’institution.

    Côté inflation, même si la réduction du taux annuel devrait s’accélérer dans les mois à venir pour se chiffrer probablement à moins de 10% durant le IIIe trimestre de l’année, le taux directeur ne devrait pas baisser à l’avenir, affirme Cristian Popa, membre du Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie. Selon lui, plusieurs facteurs contribuent à la pression inflationniste. Parmi eux, la guerre, le protectionnisme, l’économie verte qui est plus chère. L’érosion du libéralisme est également génératrice d’inflation, affirme le responsable de la Banque centrale, étant donné que lorsque les autorités s’impliquent trop dans le fonctionnement des entreprises, dans l’économie privée, elles provoquent des couts de réglementation, des règles et de la bureaucratie qui peuvent pousser les prix à la hausse. (Ştefan Stoica)

  • 08.08.2022

    08.08.2022

    Irrigations
    La Roumanie devrait arriver jusqu’en 2027 à irriguer 2,6 millions d’hectares
    de terrain agricole, un objectif qui dispose d’un budget d’un milliard et demi
    d’euros provenant du budget national a annoncé le ministre de l’agriculture,
    Petre Daea. Sur un réseau de partage, le responsable roumain affirme que
    l’application du programme gouvernemental de réhabilitation du système
    d’irrigations devrait se réaliser chaque jour sans interruption. La superficie
    touchée cette année par la sécheresse s’élève jusqu’à présent à près de 215 000
    hectares dans 25 départements sur les 41 de la Roumanie dont plus de la moitié
    est cultivée avec du blé et du triticale, soit un hybride de blé et d’avoine,
    conformément aux données officielles.

    Banque centrale – La majoration du taux directeur de 0,75 %, à 5,5% par an est appliquée à partir d’aujourd’hui en Roumanie. C’est la sixième majoration du taux directeur cette année, par le biais de laquelle la Banque centrale roumaine tente de tempérer l’inflation. Avant la décision annoncée vendredi par la banque centrale, l’indicateur ROBOR pour 3 mois a augmenté de 8,11% à 8,12% par an, pour se chiffrer ce lundi à 8,14% par an. Les analystes s’attendent à une forte progression de cet indicateur, situation qui mènera à une nouvelle majoration des taux d’intérêt aux crédits à intérêt variable. Conformément aux analystes, par rapport au début de l’année, les mensualités aux crédits hypothécaires ont augmenté de près de 50% et carrément double par rapport au niveau d’il y a six ans. L’inflation relative au mois de juin a dépassé les 15 % et la banque centrale roumaine prévoit un plafonnement dans le troisième trimestre de l’année. Mardi, la banque centrale publiera un nouveau rapport trimestriel sur l’inflation.

    Untold Tombée de rideau dimanche dans la soirée sur le festival de musique électro Untold qui s’est déroulé à Cluj, dans le centre-ouest du pays, par des récitals d’artistes célèbres tels Tim Hox, Pascal Junior, Anne-Marie, J Balvin, Lost Frequencies, Hardwell, ATB et Tujamo. Un des moments les plus attendus a été celui du norvégien Kygo, le créateur du genre tropical house. Le DJ le plus connu au monde, David Guetta s’est également produit sur la scène d’Untold. Quatre jours durant, plus de 200 artistes roumains et étrangers sont montés sur les scènes de Cluj, dans le cadre d’Untold, un des plus importants festivals de musique Electro au monde.

    Anonimul – Coup d’envoi aujourd’hui dans le delta du Danube à Sfântu Gheorghe, du festival international du film indépendant Anonimul. Il s’ouvre par la projection du film « Mariupolis 2 », me dernier du réalisateur lituanien Mantas Kvedaravicius, capturé par l’armée russe et tué dans la région ukrainienne de Marioupol. Le programme du Festival prévoit aussi deux compétitions de court-métrages roumains e internationaux et une compétition de long-métrages. C’est le vote du public qui décidera des prix qui seront accordés. Toutes les projections sont accompagnées de rencontres et de dialogues entre cinéastes et le public.

    Ukraine – Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a demandé aujourd’hui que les inspecteurs internationaux aient accès à la centrale nucléaire de Zaporojie, après les bombardements qui ont ciblé le plus grand site nucléaire d’Europe ce weekend. La Russie et l’Ukraine s’accusent réciproquement d’avoir été à l’origine de cette attaque. Le président ukrainien Volodymyre Zelensky a accusé Moscou de terreur nucléaire qui justifie à son avis davantage de sanctions internationales sur le secteur nucléaire russe. Sur le terrain, les combats s’intensifient dans l’est de l’Ukraine, où la Russie tente d’occuper la région de Donetsk, dans le bassin du Donbass. Sur le front sud, les forces russes tentent de consolider leurs positions, alors que les ukrainiens lancent depuis un certain temps plusieurs contrattaques et annoncent préparer une contre-offensive pour libérer toute la région. La Russie a continué aussi ses bombardements contre les villes ukrainiennes, dimanche à Mykolaev et Donetsk où des dizaines d’attaques à roquettes ont eu lieu. La ville de Tchernivtsi est l’unique grande ville ukrainienne à ne pas avoir été attaquée, étant actuellement la région la plus sûre de tout le pays.

    Météo – Une alerte code jaune à la canicule est en vigueur jusqu’à mardi sur la moitié sud de la Roumanie, où l’inconfort thermique est particulièrement élevé. Les maximas iront généralement de 33 à 37 degrés. Par ailleurs, les météorologues ont également émis des alertes code orange et code jaune à l’instabilité valables sur près de trois quarts du pays. Jusqu’au 10 août des pluies à verse et des orages sont attendues sur le relief, sur le centre, mais aussi sur le sud-ouest, le nord et même sur le sud. La grêle est également possible. 33 degrés à Bucarest.

  • Flambée du coût de la vie

    Flambée du coût de la vie

    Pour la première fois depuis neuf ans, le taux ROBOR 3 mois a dépassé le seuil des 5 % pour inquiéter fortement les Roumains qui doivent payer des mensualités pour des crédits à la consommation à taux d’intérêt variable. La progression est considérable, puisqu’il y a une année seulement, cet indicateur était de 1,59 %, alors que début janvier il s’élevait à 3,01 %. Le taux Robor 6 mois, en fonction duquel sont calculées les mensualités des crédits hypothécaires, a lui-aussi dépassé le seuil des 5 %. Il est aussi trois fois plus élevé qu’il y a une année, lorsqu’il était de 1,68 %, alors que le 3 janvier dernier il avait atteint les 3,14 %. L’évolution des deux indicateurs, qui reflètent la manière dont les banques prêtent de l’argent les unes aux autres, est influencé par plusieurs facteurs, tels la politique monétaire de la Banque nationale, l’inflation et la politique fiscale. Et selon les estimations des analystes, l’indicateur ROBOR devrait progresser à l’avenir aussi, suivant le rythme de l’inflation.

    Dans une tentative de diminuer son niveau, la Banque Nationale de Roumanie a augmenté à plusieurs reprises, depuis le début de l’année, le taux directeur selon lequel est calculé les taux d’intérêt des crédits accordés par les banques commerciales. La situation est assez difficile pour les personnes endettées. Alors, le refinancement pourrait être une solution pour les personnes dont les crédits dépendent de l’indicateur ROBOR, recommandent les spécialistes, qui affirment que certaines banques offrent des crédits à taux d’intérêt fixe inférieur à 5%.

    Par ailleurs, le prix des carburants a carrément explosé en Roumanie, à cause, entre autres, de la guerre en Ukraine voisine. Le Conseil de la Concurrence mène toujours une enquête sur la majoration brusque de ces prix le 9 mars dernier, semant la panique dans les rangs de la population. L’origine de cet épisode a été la décision d’une station-service du nord-ouest de la Roumanie d’afficher du jour au lendemain un prix d’onze lei, soit 2 euros pour un litre de carburant. De longues files d’attente se sont formées à travers le pays, puisque les Roumains craignaient une explosion du prix des carburants à travers le pays et même une déplétion des stocks de carburants.

    Présent au Parlement aux auditions relatives à l’activité du Conseil de la Concurrence, le président de cette institution, Bogdan Chiritoiu a précisé que le marché des carburants était toujours supervisé et que le Conseil continuait de se renseigner auprès des réseaux de distribution des carburants : « L’instabilité sévit toujours dans la région, mais à cette instabilité, que nous devons accepter puisqu’elle est tout à fait naturelle, s’ajoutent aussi des comportements incorrects de certains acteurs économiques. Et c’est justement cette catégorie que nous surveillons et que nous allons sanctionner. En général, nos investigations durent deux ans. Nos amendes ne s’élèvent pas à quelques milliers de lei, mais à des dizaines et des centaines de millions d’euros. De telles sanctions ne sont pas émises du jour au lendemain, en vertu d’un simple procès-verbal », a déclaré Bogdan Chiritoiu.

    Avant de terminer, précisons aussi que le 9 mars dernier, le gouvernement a disposé d’amples contrôles dans les stations-service, assurant qu’il n’admettrait jamais les pratiques de spéculation. Actuellement, le gouvernement se prépare pour modifier le cadre législatif, afin de combattre la spéculation et la concurrence déloyale, élaborant un mécanisme censé bloquer les majorations injustifiées des prix.

  • La Banque centrale tente de calmer l’inflation

    La Banque centrale tente de calmer l’inflation

    La Banque nationale de Roumanie (BNR) a relevé son taux directeur à 2 % par an, contre 1,75 % auparavant, et a décidé d’exercer un contrôle ferme sur les liquidités du marché monétaire. C’est la troisième réunion consécutive de la direction de la BNR au cours de laquelle le taux directeur augmente, afin de contenir l’inflation, qui croît plus rapidement que prévu. Les spécialistes de la banque estiment que les taux d’intérêt des banques sur les crédits à la population et aux entreprises, mais aussi sur les dépôts — qui sont encore très bas – connaîtront également une hausse prochainement. Parallèlement, la BNR a décidé de maintenir les niveaux actuels des ratios des réserves obligatoires pour les passifs en lei et en devises des établissements du crédit. Dan Suciu, porte-parole de la banque, a déclaré à Radio Roumanie :



    « Malheureusement, l’inflation est la principale préoccupation, parce que nous avons vu des augmentations de cet indice ces derniers temps. Cet état de choses n’est pas caractéristique à la Roumanie, c’est une situation mondiale, causée principalement par les prix de l’énergie. Nous avons tous vu l’évolution des prix de l’énergie — qu’il s’agisse d’électricité, de gaz ou de carburants. Tout cela affecte profondément cet indice et, par conséquent, la hausse des prix se retrouve dans d’autres typologies de prix – c’est en fait cela, l’inflation, une augmentation généralisée des prix. Malheureusement, plus de 70 % la composition de notre indice d’inflation est engendrée par les prix de l’énergie. Or les décisions de politique monétaire prises par la Banque centrale pour relever les taux d’intérêt ont relativement peu d’effets sur ces tarifs. De ce fait, notre principale arme, qui est ce taux directeur, n’est pas très efficace contre les prix de l’énergie. Ce que nous essayons de faire – et nous pensons que cela sera visible dans la deuxième partie de l’année – c’est d’ancrer les attentes inflationnistes, de tempérer la flambée des prix dans les autres composantes. »



    Selon la BNR, l’activité économique a considérablement ralenti sa croissance au 3e trimestre de 2021, passant de 1,5 % au 2e trimestre à 0,4 %, contrairement aux attentes. Parallèlement, la dynamique annuelle du PIB a enregistré une baisse nettement plus prononcée que prévu au 3e trimestre, mais elle est néanmoins restée élevée d’un point de vue historique, avec l’apport majoritaire de la consommation privée ainsi qu’avec l’apport exceptionnellement élevé apporté, durant cette période aussi, par la variation des stocks. En même temps, le taux de chômage n’a que partiellement corrigé en septembre les hausses significatives enregistrées au cours des deux mois précédents et il est resté stable en octobre, se maintenant nettement au-dessus des valeurs d’avant la pandémie. Les décisions de la BNR visent à remettre et à maintenir le taux annuel de l’inflation en corrélation avec l’objectif stationnaire de 2,5 % plus/moins 1 point de pourcentage, de manière à contribuer à une croissance économique durable, ajoute le communiqué de l’institution.


    (Trad. : Ligia)

  • A la une de la presse 13.06.2019

    A la une de la presse 13.06.2019

    A quoi rime la vie derrière les barreaux de Radu Mazare? La réponse est à lire dans Adevarul. Pour sa part, Romania libera annonce que l’agriculture biologique pourrait sauver la Roumanie. Moins optimiste, Jurnalul national précise que la Roumanie devrait choisir entre la hausse des prix et la hausse des taux d’intérêt.

  • Pourquoi l’inflation a-t-elle explosé?

    Pourquoi l’inflation a-t-elle explosé?

    La Banque centrale de Roumanie n’a aucune influence sur les prix ou sur les politiques fiscales à part un dialogue qu’elle peut entamer afin de dénicher les meilleures solutions censées préserver l’équilibre économique, a fait savoir Mugur Isarescu lors d’une réunion organisée par la Chambre économique du Sénat. Le taux d’inflation a baissé ces trois dernières années grâce aux mesures de politique fiscale, a encore précisé le chef de la BNR : « Il est vrai que nos politiques monétaires se font de la maîtrise de l’inflation leur principal but, mais pour cela, on doit recourir à des instruments indirects. Nous, on n’a pas le droit d’entrer sur le marché comme si l’on entrait dans un magasin et dire au commerçant « pourquoi as-tu fixé ce prix ? » On n’a pas la force de changer les prix administrés tels que le gouvernement les a décidés. Du coup, tout ce que nous, on peut faire, est de mener la discussion, voir le dialogue afin de trouver le meilleur compromis censé équilibrer les choses sur le marché économique ».

    Depuis le début de l’année, la Banque centrale de Roumanie a majoré à deux reprises le taux d’intérêt de sa politique monétaire de 1,75 à 2,25% dans une tentative de faire inscrire l’inflation déjà à la hausse, sur une pente descendante. C’est pour la première fois depuis ces dix dernières années que la BNR a adopté une telle décision. Fin 2017, le taux d’inflation est monté à 3,3% dans le contexte d’une hausse des prix des produits alimentaires et non alimentaires. Pour sa part, la Banque a révisé à la hausse les prévisions d’inflation pour la fin de l’année, en tablant sur une croissance de 3,5%. Quand aux autres pays de la région avec lesquels la Roumanie se compare, ceux-ci n’ont pas eu besoin de majorer leur taux d’intérêt – clé, puisque ni l’inflation, ni les monnaies locales n’ont connu d’évolutions négatives.

    Mugur Isarescu disait: « A l’heure où l’on parle, le taux d’inflation annuel est d’1,8% en République Tchèque par rapport à un taux cible de 2%, d’1,4% en Pologne par rapport à un cible de 2,5% et d’1,9% en Hongrie, par rapport à un taux cible de 3%. En plus, dans ces trois Etats, on souhaite obtenir l’appréciation des monnaies nationales à la différence de la Roumanie où, dans le contexte d’une croissance significative du déficit de compte courant, on met de la pression pour la dévalorisation du leu ».

    Tout en affirmant que les Etats susmentionnés affichent tous des excédents de compte courant, Mugur Isarescu a rappelé que la Roumanie a un déficit de 3,4% du PIB, le troisième le plus important de l’UE et que ce déficit risque de se creuser davantage. Dans ces conditions, la Banque centrale a adopté les mesures les plus appropriées, même si des voix l’accusent d’une intervention trop en force. Il y a même des experts financiers qui réclament une politique monétaire encore plus restrictive, dans le contexte des actuelles évolutions économiques extérieures. D’ailleurs, a ajouté le chef de la BNR, comme le FMI l’a déjà signalé, si la politique fiscale ne soutient pas celle monétaire, on risque de nous voir contraints à mettre en place de nouvelles majorations des taux d’intérêts. (trad. Ioana Stancescu)

  • 29.03.2018 (mise à jour)

    29.03.2018 (mise à jour)

    BNR – La Banque centrale de Roumanie s’est vu obliger de majorer deux fois le taux d’intérêt de sa politique monétaire en raison de la croissance accélérée de l’inflation. Une mesure qui impactera certainement sur le milieu économique, a affirmé jeudi, le gouverneur de la BNR, Mugur Isarescu, lors d’une séance de la Commission de l’économie et de l’Industrie du Sénat. A ses dires, le déficit de compte courant et le déficit budgétaire ont connu une croissance supérieure à celle enregistrée par les pays de la région et la pression mise sur la dévaluation de la monnaie nationale a été significative. Selon les données de l’INS, le taux annuel de l’inflation a grimpé en février jusqu’au seuil de 4,72%, soit le plus important des 5 dernières années. En plus, la BNR a décidé, pour la première fois depuis le début de l’année, d’accroître le taux d’intérêt de sa politique monétaire de 2 à 2,25% par an.

    Code fiscal – Le gouvernement de Bucarest a approuvé jeudi plusieurs modifications du Code Fiscal dont notamment une réduction de 20% de l’impôt sur le revenu dans le cas des micro- entreprises qui financent des projets sociaux. Une autre modification vise la majoration de 2% à 3,5% du taux d’impôt sur les revenus que les personnes physiques peuvent allouer aux ONGs. On a également donné la possibilité aux micro-entreprises avec au moins deux salariés et un capital social de 10.000 euros tout au moins de choisir entre l’impôt sur le profit et celui sur le chiffre d’affaires.

    Justice – Le PNL et l’USR de l’opposition parlementaire roumaine ont saisi de nouveau la Cour Constitutionnelle pour s’attaquer aux toutes récentes modifications apportées aux Lois de la Justice. Dans les documents avancés, les signataires invoquent 37 raisons de non constitutionnalité dans le cas de ces lois portant sur l’organisation judiciaire, le statut des magistrats et le fonctionnement et l’organisation du Conseil supérieur de la Magistrature. Rappelons que le Parlement a dû revoir les trois lois, adoptées initialement à la fin de cette année, après que la Court constitutionnelle a décidé qu’il y avait quelques dispositions inconstitutionnelles. Tandis que le PSD, au pouvoir, affirme que les modifications ont été adoptées par voie démocratique, l’opposition, elle, soutient qu’elles mèneront au contrôle politique du système judiciaire.

    Syndicats – A Bucarest, les syndicalistes du système public de Santé ont protesté jeudi devant le ministère du Travail. Ils ont demandé, entre autres, des majorations salariales à partir du 1er mars pour l’ensemble du personnel des systèmes médical et de l’assistance sociale, l’élimination du plafonnement des bonus à 30% et la récupération de la baisse des revenus après le transfert des contributions de l’employeur à l’employé à compter du 1er janvier. Lors de sa réunion de jeudi, le gouvernement a adopté un acte réglementaire prévoyant différents bonus pour différentes catégories de personnel, en fonction de la spécialisation. Pendant de nombreuses années, sur toile de fond d’un sous financement chronique de la Santé, la Roumanie s’est confrontée à un exode massif des médecins et des infirmiers, qui ont quitté la Roumanie à la recherche d’emplois similaires mieux payés.

    Météo – En Roumanie, il fait de plus en plus chaud, notamment dans le sud-ouest du territoire où les températures dépasseront les normales saisonnières. On s’attend à des maxima de 20 degrés, avec un ciel variable et des petites pluies éparses sur le nord et le centre du pays. Quelques chutes de neige sont possibles en haute montagne, alors que le brouillard pourra se former dans les plaines. Les hydrologues ont émis des alertes code jaune et orange aux inondations, valables jusqu’à vendredi dans l’après-midi, dans 12 bassins hydrographiques dans le sud, le sud-ouest, le centre et le nord-est. Suite aux précipitations abondantes des derniers jours et à la fonte des neiges, plusieurs secteurs du Danube font l’objet d’alertes code jaune et orange aux inondations jusqu’à début avril.

  • Des crédits plus chers

    Des crédits plus chers

    L’indice ROBOR, celui qui a une influence directe sur les mensualités des crédits en lei, est arrivé, en deux semaines, à un niveau record, qu’il n’avait plus atteint depuis la fin 2014. Des hausses immédiates des taux d’intérêt sont annoncées. La situation a créé de la nervosité parmi les centaines de milliers de Roumains qui ont des crédits en lei et qui se voient contraints de payer des mensualités plus élevées.

    Mugur Isărescu, le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, a expliqué à la presse les raisons qui ont conduit à cet état de choses : « Que s’est-il passé ce mois-ci ? Vous serez surpris : une meilleure performance dans la collecte des impôts. Nous avons collecté plus que nous ne nous attendions. Dans ce cas, plus de liquidités ont été absorbées des banques. Les taxes et les impôts sont payés les 20 et 30 du mois. A ces moments-là, l’argent des sociétés, de la population déposé auprès des banques est absorbé et va à la Trésorerie de l’Etat, qui est à la banque centrale de Roumanie. Donc cet argent ne va pas d’une banque commerciale à une autre, il vient à la Banque nationale. Ceci équivaut à une absorption de liquidités. Après les 5 – 6 du mois suivant, ces liquidités sont injectées sur le marché. Elles arrivent auprès des retraités, dans les banques, au niveau des banques, si différents paiements sont faits pour les investissements et ainsi de suite… Ce sont des mouvements cycliques. »

    Le manque d’argent liquide sur le marché a déterminé la Banque nationale de Roumanie à agir. Dan Suciu, porte-parole de la Banque centrale, a précisé pour Radio Roumanie : «Il a été décidé de fournir des liquidités sur le marché, donc de prêter de l’argent aux banques, à base de garanties. C’est un crédit provisoire, accordé aux banques justement pour compenser ce manque de liquidités qui s’est fait jour dernièrement. C’est une infusion d’argent, de 9 milliards de lei (près de 2 milliards d’euros) pour une période bien déterminée. Pendant ce temps, les banques peuvent régler leur nécessaire en liquidités pour ne plus avoir ces petites hausses des taux d’intérêt et pour compenser ce besoin de liquidités qui a existé sur le marché et qui n’a pas pu être satisfait. Il est important de dire que la tendance de hausse du ROBOR est une tendance à laquelle nous nous attendions tous. La tendance d’augmentation des taux d’intérêt se manifeste au niveau mondial. Elle se manifeste également au niveau local, et aussi pour des considérations internes, liées à certaines tendances inflationnistes. Le rythme a effectivement été plus alerte que nous ne nous attendions et c’est pourquoi nous avons essayé de compenser par ce crédit provisoire.»

    Peut-on anticiper l’évolution de l’indice ROBOR, celui qui influence directement les mensualités des crédits en lei ? Dan Suciu répond : « M le gouverneur de la BNR disait que nous ne vendons pas d’illusions aux gens et que nous ne disons pas que cet indice reviendra à des niveaux sous-unitaires, comme c’était le cas en été et l’année dernière. Les taux d’intérêt ont été bas, c’était un record, une période à part, exceptionnelle du point de vue des marchés. S’il faut se demander ce qui se passe avec l’indice ROBOR, il aurait fallu plutôt se poser la question dans le courant de l’année dernière et de cette année comment il se fait qu’il est aussi bas. Il faut que nous comprenions tous que le taux de change et les taux d’intérêt sont variables. Par leur nature, ce sont des effets du marché. Le marché est donné par un contexte économique, après, chacun doit interpréter cela comme il sait, parce que c’est facile à interpréter. »

    La hausse des taux d’intérêt pour les crédits en lei est donc une certitude. De combien et comment ces taux d’intérêt vont croître, cela dépend aussi du contexte économique général.

    Dan Suciu, porte-parole de la Banque nationale de Roumanie, pense que la croissance économique continuera d’être consistante : « Malheureusement, cette croissance économique vient plutôt – sinon intégralement – de la consommation. Nous aurons des pressions inflationnistes. La BNR a prévu une inflation de 1,9%. On pourra voir cela aussi dans la prochaine prévision d’inflation que nous ferons en novembre et qui tiendra compte de toutes les augmentations qui ont lieu maintenant. Certes, l’environnement est stable du point de vue économique, avec certaines caractéristiques et différences par rapport aux années dernières, lorsque pour l’inflation du moins, nous avions d’autres chiffres. »

    Notons aussi que le mois d’octobre a apporté des augmentations de prix pour les carburants, et qu’à partir de novembre, le tarif du gaz monte de nouveau pour la population. Dans ces conditions, même dans le contexte de la croissance économique, les évolutions sur le marché financier ne laissent pas trop de place à l’optimisme. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Le système bancaire de Roumanie

    Le système bancaire de Roumanie

    Le document anticipe que les banques de Roumanie vont s’axer sur la maximisation du bénéfice net et mettront encore davantage l’accent sur la gestion efficace des actifs non performants. A noter qu’en 2014 le secteur bancaire roumain avait enregistré un manque à gagner de près d’un milliard d’euros. Le bilan de quatre des 6 dernières années a été négatif, seulement deux années ayant clôturé positivement.


    « Les pertes en euros se chiffrent à 1,6 milliards. S’il n’y avait pas eu les efforts permanents des institutions bancaires, ce manque à gagner aurait affaibli le secteur. Heureusement, le contrôle que la Direction de surveillance de la Banque centrale de Roumanie a exercé sans discontinuer et les actionnaires, qui ont dû supporter ces pertes, ont finalement contribué avec des capitaux irréversibles », a précisé le premier vice-gouverneur de la Banque centrale, Florin Georgescu.

    Selon lui, cette contribution, qui s’est élevée à 1,8 milliards d’euros ces 4 – 5 dernières années, excède la perte nette enregistrée en début de crise. A ce montant s’ajoutent des crédits totalisant plus de 400 millions d’euros, remboursables sur plus de deux ans. « Si le système est solide à présent, c’est grâce aux efforts considérables consentis par les banques et les propriétaires, dans le but de maintenir la qualité du secteur à un niveau approprié. Ces coûts ont été assumés par les actionnaires», a encore souligné Florin Georgescu.

    Par ailleurs, de l’avis du gouverneur de la Banque centrale de Roumanie, Mugur Isărescu, les trois tendances du secteur sont la hausse modérée des prêts, la qualité du crédit et l’importance accrue des sources de financement locales. Il convient de mentionner que dans la première décade du mois de mai, la Banque centrale a décidé de réduire son taux directeur, le ramenant de 2% à un nouveau plus bas historique, soit 1,75%.

    Mugur Isărescu a conseillé aux institutions bancaires de faire preuve de prudence en ce qui concerne la diminution des taux d’intérêt sur les dépôts, car elles auront besoin d’argent, au fur et à mesure que le crédit sera relancé: « A mon avis, certaines banques ont abaissé le taux d’intérêt de l’épargne plus qu’il n’aurait fallu, mais d’autre part, celles-ci ont un excédent de liquidités. Toutefois, la prudence est de mise, puisque cet excédent ne s’inscrit pas dans la durée. Il finira par être absorbé, au fur et à mesure de l’augmentation des prêts en monnaie nationale, le leu. Plus prudentes, certaines banques ont maintenu leurs taux d’intérêt à plus de 2%, faisant preuve ainsi d’un sens de la perspective. »

    Sur les 40 institutions bancaires de Roumanie, seulement 4, de petite taille, opèrent toujours avec des taux d’intérêt sur les dépôts supérieurs ou égaux à 3%. En dehors d’abaisser son taux directeur, la Banque centrale a également décidé de diminuer de 10% à 8% les réserves minimales obligatoires, a fait savoir l’analyste économique Radu Crăciun: « Les deux mesures relèvent de la relaxation de la politique monétaire. L’idée en est, d’une part, de rendre les lei moins chers, et de l’autre, d’en faire augmenter le nombre. La réduction du ratio de réserves obligatoires des banques injectera près de 3 milliards de lei (soit environ 675 millions d’euros) de liquidité dans le marché interbancaire et les banques devront trouver des solutions pour mettre cet argent à profit.»

    Le système bancaire a contribué à la croissance de l’économie roumaine, mais son impact sur le PIB a été limité en raison de l’indiscipline budgétaire des compagnies et des erreurs commises dans l’octroi de fonds au niveau des banques, est-il souligné dans l’étude élaborée par Deloitte pour le Conseil des patronats bancaires en Roumanie. La fragilité du secteur et de l’économie dans son ensemble est à l’origine de la faible performance de l’activité de prêt, laquelle a été rendue possible par la contribution financière des actionnaires. Selon l’étude mentionnée, en 2015, le prêt aux entreprises ira croissant, au bout de trois années consécutives de baisse.

    Daniel Dăianu, professeur des universités et membre du Conseil d’administration de la Banque nationale de Roumanie, affirme que le pays a connu des progressions économiques proches de son potentiel actuel, qui est de 3%, et ce grâce à l’excédent de liquidité existant sur le marché après la période de récession: « A la sortie de la récession profonde en Amérique Latine, en Asie ou en Europe, la reprise économique n’a pas nécessité d’activité de prêt exceptionnelle. Pourquoi? Parce qu’il existe des liquidités, lesquelles, valorisées comme il faut, peuvent faire tourner la roue de l’économie. En outre, ce qui particularise la Roumanie au sein des pays d’Europe centrale et de l’Est, c’est le fait d’enregistrer une croissance économique même dans les conditions d’un exercice budgétaire très serré. »

    Daniel Dăianu ne manque pas pour autant de mettre en garde contre le fait que, sur le moyen et le long terme, la Roumanie ne saurait séparer la croissance économique du financement bancaire car, insuffisamment développé, son marché de capitaux ne peut pas accomplir son rôle d’alternative aux crédits bancaires. (trad.Mariana Tudose)

  • 31.03.2015 (mise à jour)

    31.03.2015 (mise à jour)

    Bilan — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a fait, ce mardi, le bilan des 100 premiers jours de son mandat. Dans une conférence de presse donnée au Palais de Cotroceni, siège de la présidence de la république, le chef de l’Etat a déclaré qu’il avait essayé d’être un président médiateur et qu’il avait réussi à ramener à la table du dialogue les partis politiques et la société civile. M. Iohannis a mentionné que, dans la prochaine période, il continuerait la série des rencontres politiques, dans le contexte du partenariat avec les Etats Unis et dans le cadre de l’OTAN et de l’UE. Le chef de l’Etat a aussi annoncé qu’il visiterait plusieurs communautés de la diaspora roumaine, faisant savoir qu’il souhaitait une Roumanie où reviennent ceux qui étaient partis à l’étranger. Klaus Iohannis a encore précisé que, pendant les 100 premiers jours de son mandat, la Roumanie avait commencé à récupérer la crédibilité et le respect des grandes capitales du monde. Le président de la Roumanie mentionnait également, sur son compte Facebook, qu’il soutiendrait l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen à toutes les réunions avec les leaders de l’UE, car il n’acceptait pas une Europe à deux vitesses.


    Défense — Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a reçu ce mardi à Bucarest le général américain Philip Breedlove, commandant des forces de lAlliance Atlantique en Europe, l’agenda de l’entretien incluant, entre autres, la situation instable d’Ukraine, la contribution de la Roumanie à la mission Resolute Support en Afghanistan, l’évolution de la mise en œuvre du centre de commande de l’OTAN et du Commandement multinational au niveau de division en Roumanie. Dans un briefing avec le ministre roumain de la Défense, Mircea Dusa, le général Breedlove avait affirmé qu’une décision concernant le pré-positionnement d’équipements militaires lourds de l’OTAN en Roumanie allait être annoncée très prochainement. Le commandant des forces otaniennes en Europe a été aussi reçu par le premier ministre Victor Ponta.


    Modification — La Commission pour le règlement interne du Sénat de la Roumanie a modifié l’article sur la levée de l’immunité parlementaire, en prenant en compte le texte de la Constitution du pays. Dorénavant, pour lever l’immunité d’un élu, il faudra le vote favorable de la majorité simple des sénateurs présents, au lieu de la majorité qualifiée. Cette modification, qui devrait ouvrir l’ordre du jour de la réunion du Bureau permanent de la Chambre haute, a été décidée après que la Cour constitutionnelle eut été saisie du cas du sénateur Dan Sova, impliqué dans une affaire de corruption; la Cour se prononcera sur la levée de l’immunité de M. Sova le 8 avril prochain. La semaine dernière, le Sénat n’avait pas pris de décision là-dessus, invoquant l’absence du quorum.


    Banque — La Banque Nationale de Roumanie a décidé de baisser, à partir du 1er avril, le taux d’intérêt de sa politique monétaire, en le ramenant de 2,25 à 2%, un minimum historique. Le taux d’inflation annuel se maintient en dessous de la cible définie et certains signaux indiquent l’arrêt du déclin économique important de la période précédente. La quasi-totalité des indices mensuels, notamment pour le commerce en détail et la confiance des consommateurs, suggèrent une reprise de la croissance pour la prochaine période, précise un communiqué de la Banque centrale.

  • L’année économique 2014 (première partie)

    L’année économique 2014 (première partie)

    Pendant les trois premiers trimestres de 2014 l’économie roumaine a enregistré une croissance constante, la plus importan,te de l’UE et les prémisses existent que pendant le quatrième trimestre cette tendance se maintienne. La caractéristique est que les investissements publiques ont baissé le long de l’année ce qui a fait qu’au bout des 10 premiers mois on enregistre un excédent budgétaire selon l’Institut National de Statistiques. Remarquons également que la Banque Nationale Roumaine(BNR) a diminué en novembre la perspective concernant l’inflation de 2,2% à 1,5% pour l’année , niveau situé de 0,7% sous celui estimé en août.



    Aujourd’hui ainsi que dans nos deux prochaines éditions nous allons vous présenter par ordre chronologique les principaux événements de l’année qui est sur le point de finir.



    E conseil d’Administration de la BNR a pris la décision le 8 janvier de diminuer le taux d’intérêt de politique monétaire de 4% à 3,75% par an, un nouvel minimum historique, ainsi que les taux des réserves minima obligatoires en lei de 15% à 12% ainsi que les taux des réserves minima obligatoires en devises fortes de 20% à 18%. Le long de l’année, le taux de politique monétaire a été réduit graduellement jusqu’à 2,75%. Le taux des réserves minima obligatoires en lei est parvenu à 10% tandis que le taux des réserves minima obligatoires en devises fortes a été baissé à 14%.



    Le 8 janvier, on a annoncé que la Roumanie a attiré 2 milliards de dollars des marchés internationaux à travers deux émissions obligatoires aux termes de 10 et 30 ans à des rendements en dessous des niveaux indiqués présentés aux investisseurs. Les titres à 10 ans ont été vendus à 2,15 points en dessus de la référence des titres américains du trésor — selon REUTERS. Ainsi, le rendement de l’émission serait de quelques 5% et les obligations à échéance de 30 ans ont été vendues sur le marché à environs 2,45% en plus du coût de référence des titres du trésor américain , le rendement étant de 6,23%. Les banques BNP PRIBAS, CITIGROUP et JP MORGAN ont été les principaux intermédiaires du placement des obligations.



    Le 20 janvier, le constructeur américain FORD a produit à Craiova (dans le sud) la 100 000-ème voiture B-MAX. « En 2013 , B-%AX a enregistré des résultats de très bons résultats dans toute l’Europe et des ventes de plus de 67 milliers d’unités » – annonçait alors la compagnie américaine. L’usine auto de Craiova construit actuellement quelques 370 unités B-MX chaque jour, la production de ce modèle étant lancée à la moitié de 2012.



    Le 5 février on a annoncé que la société autrichienne AGRAMA ZUCKER a acheté LEMARCO SA, un des producteurs les plus importants de sucre de Roumanie, et ses fabriques de Urziceni(sud)et Liesti, au département de Galati(sud-est). « L’intention de AGRAMA est non seulement d’accroître la production de betterave sucrière mais, aussi, d’amplifier les activités de raffinage de sucre et, ainsi, consolider sa présence sur la marché sud-est européen » – déclarait Johann Marihart directeur général de AGRAMA, compagnie qui détenait encore en Roumanie deux autres fabriques de sucre :à Buzàu(sudà et Roman(est).



    Le 6 février , la compagnie américaine TRW AUTOMOTIVE a annoncé l’ouverture à Roman d’une nouvelle unité de production des airbags amplifiant ainsi ses opérations en Roumanie. La compagnie américaine est présente en Roumanie depuis 2004 lors du début de la production à Timisoara des revêtements en cuir des volants auto. Les opérations de la compagnie en Roumanie ont été par la suite élargies dans le secteur de la production des composantes auto, airbags compris.



    Le 20 février, on a annoncé que la société allemande BOSCH a investi 77 millions d’euros au centre de recherches et production de Cluj(centre-ouest), l’unité étant mise en fonction fin 2013. Le centre situé dans le parc industriel TETAROM III de la commune de Jucu fait partie de la division AUTOMOTIVE ELECTRONICS qui développe également des unités électroniques de commande , semi-conducteurs et senseurs pour l’industrie auto et autres domaines. BOSCH a en Roumanie des activités à Bucarest, Blaj, Cluj et Timisoara comptant au début de l’année 2000 employés.



    Le 7 mars, l’agence de notation financière FITCH a confirmé le qualificatif de Roumanie à l’égard des crédits en devises étrangères à long terme à « BBB moins » à perspective stable, cette décision reflétant le déficit budgétaire moindre et la croissance économique au delà des attentes de 2013. FITCH a rappelé que la note de Roumanie aurait été influencé en mieux par l’accélération de la croissance économique et l’amélioration de la confiance que la Roumanie fait diminuer la différence de revenus vis-à-vis des autres Etats de l’UE, évolutions qui pourraient être soutenues, par exemple, par des réformes structurelles dans la zone des compagnies d’Etat, du système de santé publique et de l’administration publique.



    Dans notre prochaine édition nous allons continuer la présentation chronologique des événements les plus importants de l’année 2014. (Costin Grigore)

  • Crédits et économie durable

    Crédits et économie durable

    Le prix du logement a atteint aux Etats-Unis son plus haut niveau depuis 7 ans, ce qui confirme que les Américains refont confiance à leur économie et aux banques. Les analystes estiment une hausse des prix à l’avenir aussi, selon la correspondante de Radio Roumanie à Washington, Ani Sandu : « Le prix des logements a augmenté de dix pour cent, estime un rapport de l’agence de notation Standard and Poor’s. De telles majorations sont à signaler dans toutes les vingt localités américaines prises en compte par le document, notamment à Los Angeles, Seattle, Charlotte en Caroline du Nord et Tampa en Floride. Parallèlement, l’on constate que le taux de confiance des consommateurs se trouve à son plus haut niveau des 5 dernières années et que les mesures d’austérité adoptées depuis le début de l’année n’ont pas freiné les dépenses et la consommation. Autant d’indices, selon les analystes, que l’économie pourrait s’inscrire finalement sur une voie ascendante. Sur l’ensemble des facteurs de la croissance économique, notons la relance du marché de l’emploi, la diminution des taux d’intérêt et un nombre limité de logements neufs sur le marché ».



    Aux États-Unis, lactivité devrait progresser de 1,9% cette année et de 2,8% en 2014, selon un rapport de l’Organisation pour la Coopération et le Développement Economique, organisme qui joue un rôle d’assemblée consultative auprès des gouvernements des grandes puissances économiques. Par ailleurs, lagence de notation financière Moodys a relevé la note du système bancaire américain, quelle juge désormais « stable » et non plus « négative », citant une amélioration de léconomie aux Etats-Unis depuis la crise. Lagence de notation financière sattend en effet à ce que la croissance américaine se situe entre 1,5% et 2,5% en 2013 et 2014, accompagnée dun recul du chômage autour de 7%.



    Les taux d’intérêt réduits amélioreront les performances du système bancaire américain les 12 à 18 prochains mois, affirment les spécialistes de l’agence d’évaluation financière. Ces taux d’intérêt sont censés stimuler la diminution du taux de chômage et amélioreront le niveau du capital des banques. Les 18 grandes banques américaines sont beaucoup mieux préparées à résister face à une récession sévère aux Etats-Unis et à une baisse de l’activité économique mondiale, qu’au début de la crise en 2008, fait savoir aussi la Réserve Fédérale américaine, la FED. Et pourtant, les nouvelles ne semblent pas aussi bonnes dans le cas de l’Europe. Le rapport de l’Organisation pour la coopération et le développement économique prévoit une contraction de 0,6% des économies de la zone euro. La relance n’est prévue que pour 2014, lorsque la zone euro devrait progresser de 1,1%. Les risques concernant les perspectives de l’économie ont finalement commencé à baisser, mais un ralentissement du rythme de l’adoption des réformes pourrait aggraver la crise des dettes dans la zone euro, font savoir les auteurs du rapport.



    La relance demeure confuse et inégale parmi les différents pays et régions. De l’avis de l’Organisation pour la coopération et le développement économique, les banques centrales devraient redoubler d’efforts afin de stimuler les banques à accorder des crédits. Cette activité est actuellement bloquée en raison du surendettement de la population et des effets de la crise sur les revenus et le comportement financier des entreprises et des citoyens. C’est pourquoi l’octroi de crédits demeure bloqué en l’absence d’une croissance économique soutenable, affirment les banquiers roumains. Par contre, les analystes économiques et le public affirment que sans crédits, il est impossible d’obtenir une croissance solide. Les prévisions les plus récentes concernant la croissance économique de la Roumanie tournent autour de 2%.



    Le vice-président de l’Association roumaine des banques, Petre Bunescu, observe une augmentation des dépôts bancaires. Ecoutons-le : « La tendance d’économiser l’argent est de plus en plus visible depuis deux ans. Sans aucun doute, face à la crise, les citoyens ne sont plus aussi prêts à dépenser qu’auparavant. C’est ainsi que s’explique cette tendance, qui est positive et très visible. Malheureusement, le montant de l’épargne de la population et des sociétés demeure très bas. A mon avis, la Roumanie, dont l’économie connaîtra sans aucun doute la relance, ne pourra pas s’appuyer uniquement sur des ressources internes. »



    Par ailleurs, un des plus importants projets de l’Association roumaine des banques est celui de trouver des moyens d’impliquer les banques commerciales dans l’accès aux fonds européens, a déclaré le président de l’association Radu Gratian Ghetea : « Entre le désir et la mise en pratique, la voie n’est pas du tout simple. Nous, la communauté bancaire, nous ne voulons pas imposer à toutes les banques le même système, mais créer un cadre auquel les banques puissent adhérer afin de s’impliquer dans les étapes qui précédent le financement des projets déroulés avec des fonds européens. »



    Une commission d’experts de l’Association roumaine des banques travaille sur ce sujet avec des experts de la Banque centrale et du ministère des Finances. (trad. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu)