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  • Tchernobyl : 35 ans depuis la catastrophe nucléaire

    Tchernobyl : 35 ans depuis la catastrophe nucléaire

    Il est vrai que l’accident
    avait eu lieu une semaine auparavant, le 26 avril 1986, et au sujet duquel la
    communication officielle soviétique ne fera qu’une brève mention deux jours
    plus tard, le 28 avril, sans donner plus de détails. L’événement allait être
    répertorié comme la plus grande catastrophe nucléaire civile : la catastrophe
    nucléaire de Tchernobyl.








    L’ampleur du choc de cette nouvelle allait
    être encore atténuée les jours suivants, par les informations livrées au
    compte-gouttes, à cause de la confusion et des imprécisions des nouvelles données
    par les autorités. Et enfin, en raison des ponts et des préparatifs de Pâques,
    fête religieuse dignement honorée dans nos contrées. Qui plus est, le 7 mai
    suivant, donc juste après les Pâques, l’équipe favorite des tifosi roumains, Steaua
    Bucarest, allait se mesurer à la championne d’Espagne, le FC Barcelone, en
    finale de la Coupe d’Europe des clubs champions de football. Raison de plus
    pour les autorités de détourner l’attention du public de l’accident qui venait
    d’avoir lieu dans le pays encore phare du communisme : l’Union Soviétique.








    Aujourd’hui,
    35 ans plus tard, les détails techniques et les conséquences humaines et
    matérielles de l’accident de Tchernobyl sont bien connus. Mais pour analyser la
    stratégie de communication, ou plutôt de non-communication du régime de Bucarest,
    nous avons invité sur nos ondes Ioan Stanomir, professeur à la Faculté des
    Sciences politiques de l’Université de Bucarest : « La propension
    au secret du régime communiste avait quelque peu lâché du lest depuis l’arrivée
    au pouvoir de Mikhaïl Gorbatchev en URSS. Mais l’Union Soviétique se trouvait dans
    une situation particulièrement délicate, et d’aucuns ont pu le constater à d’autres
    occasions encore dans l’histoire : tenter de réformer un système
    vulnérable peut avoir pour effet d’accentuer sa vulnérabilité. Or, pour l’Union
    Soviétique, qui s’était drapée de ses exploits technologiques, reconnaître l’ampleur
    de la catastrophe nucléaire revenait à reconnaître de fait sa faillite, à la
    fois économique, scientifique et politique. »








    En ce sens, le régime de Bucarest n’avait
    fait qu’emboîter le pas du grand frère soviétique. Les autorités roumaines ont
    suivi l’évolution de la catastrophe et de la stratégie de communication adoptée
    à Moscou, et n’ont informé que tardivement la population, une semaine pratiquement
    jour pour jour après l’explosion de Tchernobyl. Pourquoi si tard, et pourquoi Ceauşescu
    s’était-il montré aussi prévenant à l’égard des autorités soviétiques, alors qu’il
    s’érigeait en une sorte de leader dissident de Moscou ?






    Ioan
    Statomir explique : « Mettons que Ceauşescu était antisoviétique.
    Mais Ceauşescu était d’abord et avant tout un stalinien pur et dur, et tout
    stalinien comprend que la vérité, la transparence risque de faire voler le
    régime en éclats, de le faire imploser. Il se méfiait d’emblée de la vérité,
    Ceauşescu adorait le secret. Et les Soviétiques ne faisaient que conforter ses
    penchants. A quoi bon la transparence ? Il fallait coûte que coûte minimiser
    l’ampleur de la catastrophe. Certes, Ceauşescu choyait parfois son image de
    Robin des Bois du Pacte de Varsovie. Mais il était un Robin des Bois factice, à
    l’autonomie limitée, et conditionnée par Moscou. Et, surtout dans les
    moments délicats, il s’avérait être un Robin des Bois extrêmement sage, se
    gardant bien de mettre en doute la prééminence soviétique. »









    Par ailleurs, la Roumanie menait de front son propre programme
    nucléaire, entamé à la fin des années ’70, et matérialisé dans la mise sur pied
    de la centrale nucléaire de Cernavodă, mais dont la technologie était d’origine
    franco-canadienne, et qui satisfaisait aux règles les plus exigeantes en
    matière de sécurité de l’époque. Ioan Stanomir : « Notre programme nucléaire
    n’avait pas été conçu en collaboration avec les Soviétiques. C’était à cause,
    ou plutôt grâce au caractère mégalomaniaque de Ceauşescu. Il y avait
    probablement des doutes quant à la fiabilité des centrales nucléaires soviétiques.
    Quant à lui, il voulait aussi s’affirmer, montrer sa puissance, son autonomie, ses
    particularismes au sein du bloc communiste. Il a donc choisi une filière
    occidentale pour mettre sur pied le programme nucléaire civil roumain. En face,
    si vous regardez la centrale nucléaire de Kozlodouy, en Bulgarie, il s’agit d’une
    centrale soviétique à 100 %. »







    Mais quelles ont été retombées au plan politique de la tragédie
    de Tchernobyl ? Ioan Stanomir précise : « Dans les années ’80, les
    choses allaient si mal en Roumanie qu’il était difficile de susciter encore l’intérêt
    ou l’étonnement des gens, tous victimes d’une sorte de dépression collective. L’Etat
    communiste avait pris un minimum de mesures, sans plus. Les gens ont fait appel
    à leur capacité de résilience, déjà rudement malmenée par l’état de
    paupérisation rampante, et par l’absence d’espoir. Mais au niveau du bloc communiste,
    la catastrophe de Tchernobyl n’a fait qu’accentuer le sentiment généralisé qui
    voulait que l’empire soviétique soit assimilé à la force brute et au retard
    économique. Ces qualités ne semblaient pas pouvoir lui assurer le maintien de
    son autorité, en l’absence de la contrainte. »







    Quels enseignements pourrait-on tirer toutefois
    aujourd’hui, 35 ans après la tragédie ? Ioan Stanomir : « Une chose est sûre : cette tragédie
    a fait la preuve du courage et du dévouement de ceux qui se sont battus et ont
    sacrifié leur vie pour mettre fin à cet incendie terrifiant. C’est à leur
    courage et à leur esprit de sacrifice que nous devons notre reconnaissance,
    pour avoir réussi à sauver ce qu’il était encore possible de sauver. Ce n’est
    certainement pas aux autorités soviétiques que l’on doit quoi que ce soit. Et
    puis, de nos jours, on peut regarder des vidéos filmées à l’intérieur de l’aire
    d’exclusion. L’on voit la nature qui a repris ses droits, les animaux qui ont
    repeuplé la zone, les loups, les renards, les chevaux sauvages, ce monde qui
    vit comme si l’homme n’avait jamais existé dans ces contrées. Une image tarkovskienne,
    une image inspirée des films d’Andreï Tarkovski, tel son « Stalker ».
    Pratiquement, on se retrouve au bout de l’utopie. L’homme a disparu et, derrière
    lui, survit une nature lointaine, qui ignore tout de lui, jusqu’à son passage
    sur terre. »






    La leçon de la catastrophe de Tchernobyl est tant celle de l’action
    insensée de l’homme que celle de la réfection, de l’espoir, mais d’un espoir en
    sursis. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 26.04.2020

    26.04.2020

    Coronavirus en Roumanie – Deux
    mois après le début de l’épidémie de de coronavirus en Roumanie, 608 personnes
    sont décédées et le nombre de cas d’infection confirmés a dépassé le seuil de
    11.000, informe le Groupe de communication stratégique. Sur le total des
    personnes dépistées positives aux Sars-Cov-2, 3.054 ont guéri et ont quitté l’hôpital.236
    malades se trouvent actuellement dans les sections de soins intensifs. A l’étranger, 1512
    ressortissants
    roumains ont été infectés, la plupart en Italie, et 74 sont décédés à cause de
    l’infection au nouveau coronavirus.








    Transports aériens – La compagnie
    nationale de transports aériens de Roumanie, TAROM, a annoncé la reprise des
    vols, à partir de 2 mai, la première destination desservie allant être Amsterdam,
    suivie par Athènes, Paris et Francfort. La compagnie roumaine low-cost Blue Air a elle aussi annoncé la
    reprise des vols vers différentes destination, son système de réservation des
    billets étant opérationnel. Lors de sa séance de jeudi, le gouvernement de
    Bucarest a approuvé un crédit de sauvetage des deux compagnies aériennes, qui
    avaient sollicité 130 millions d’euros pour surmonter la crise liée au
    coronavirus. La Commission européenne présentera, le mois prochain, un paquet
    de normes, dont la distanciation physique dans les aéroports et les avions, à respecter
    pour une réouverture en sécurité du transport aérien, au moment de la levée des
    quarantaines imposées pour combattre la pandémie, a fait savoir la commissaire
    européenne aux transports, la Roumaine Adina Vălean.


    Coronavirus dans le monde – Le bilan partiel de la pandémie affiche près de 3
    millions de cas d’infection confirmés et plus de 200.000 morts dans le monde. L’Europe
    est le continent qui enregistre le plus grand nombre de décès, les pays les
    plus touchés étant l’Italie, l’Espagne, la France et le Royaume-Uni. Près de 53.000
    personnes ont également perdu la vie à cause de la pandémie aux Etats-Unis.
    Mais la situation commence à se stabiliser dans différentes régions de l’Europe,
    un nombre croissant de gouvernements parlant d’un relâchement graduel des
    restrictions imposées pour arrêter la propagation du coronavirus. En même
    temps, les autorités chinoises annoncent que la ville de Wuhan, où la pandémie
    avait commencé, n’enregistre plus aucun malade de Covid-19 hospitalisé. Les
    personnes guéries ne sont pas automatiquement protégées contre une nouvelle
    infection, avertit toutefois l’Organisation mondiale de la santé. Selon l’OMS,
    aucune étude scientifique n’a montré, jusqu’à présent, que la présence des
    anticorps contre SARS-CoV-2 assurait de l’immunité contre une réinfection chez
    l’homme. Cette précision est faite dans le contexte où certains Etats ont
    suggéré le fait que la présence d’anticorps contre le nouveau coronavirus
    pourrait servir de base pour un soi-disant « passeport d’immunité »,
    qui permette aux individus de voyager ou
    de retourner à leur travail.












    Nucléaire – Le
    26 avril c’est la Journée internationale du souvenir de la catastrophe de Tchernobyl
    (Ukraine), proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2016, pour
    attirer l’attention sur les lourdes conséquences à long terme de l’accident
    nucléaire considéré comme le plus grave de l’histoire. Il y a 34 ans, jour pour
    jour, l’explosion du réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl
    donnait naissance à un nuage radioactif, que le vent avait transporté au-dessus
    d’une grande partie du continent européen et qui avait affecté des millions de personnes.
    Les autorités soviétiques de l’époque avaient caché l’ampleur du désastre et,
    aujourd’hui encore, le nombre total de ceux qui ont perdu la vie, depuis, à
    cause des radiations, reste inconnu. L’Ukraine a confirmé un nombre de 125.000
    morts à cause des effets des radiations. En 1986, le nuage radioactif était
    arrivé au-dessus de la Roumanie aussi, la pollution radioactive la plus élevée
    ayant été enregistrée dans les villes d’Iaşi, de Suceava, Târgu Mureş, Galaţi
    et Tulcea. Nicolae Ceauşescu avait convoqué un comité exécutif du parti
    communiste quatre jours après la catastrophe dont la population avait été
    informée le 2 mai de cette année-là.
















    Décès – Le prince
    Mihai Dimitrie Sturdza, historien et diplomate d’origine roumaine, est décédé à
    Paris, à l’âge de 86 ans, a annoncé le directeur général de l’Institut culturel
    roumain, Filip-Lucian Iorga-Bărbulescu.Mihai Dimitrie Sturdza était l’arrière-petit-fils
    de Mihail Sturdza, prince régnant de Moldavie, de 1834 à 1849). Il était aussi
    un descendant de la famille du général Gheorghe Manu, héros de la guerre d’indépendance
    de la Roumanie, premier ministre et maire de la ville de Bucarest dans la
    seconde moitié du 19-e siècle. Mihai Dimitrie Sturdza est né en 1934. Arrêté en
    1952 par le régime communiste, pour ne pas avoir dénoncé un complot, il est
    envoyé dans plusieurs camps de travail. Remis en liberté en 1954, il réussit à
    se faire inscrire à la Faculté de philologie de l’Université de Bucarest, dont
    il est diplômé en 1960. Mihai Dimitrie
    Sturdza quitte la Roumanie en 1963 et s’établit à Paris, où il fait des études
    à l’Institut de sciences politiques. Entre 1968 et 1985, il travaille au
    Département des échanges culturels et scientifiques du ministère français des
    affaires étrangères. Il a été l’interprète de roumain pour les présidents
    français Charles de Gaulle et Valery Giscard d’Estaing. Entre 1986 et 1995, Mihai
    Dimitrie Sturdza est rédacteur politique au département roumain de Radio Free
    Europe, à Munich. A la fin de son contrat, il reçoit une lettre de félicitation
    signé par le président américain, Bill Clinton. En tant qu’historien, Mihai
    Dimitrie Sturdza est l’auteur d’une œuvre impressionnante, sur des thèmes tels
    le statut international des Principautés roumaines, les relations
    roumano-russes ou encore l’histoire de la culture. Il a publié des volumes et
    des études dans des publications et chez des maisons d’éditions prestigieuses
    de Paris, Munich, Bucarest et Iaşi.






    Météo – En Roumanie, le temps se rafraîchit, notamment dans la moitié nord du
    pays, mais les températures restent supérieures aux normales de saison. Les températures maximales de la
    journée vont de 11° à 24°. A Bucarest, à midi, il y avait 20°.

  • 14.04.2020

    14.04.2020

    Coronavirus
    en Roumanie
    – 6.879 personnes, c’est le bilan le plus
    récent des infections au nouveau coronavirus en Roumanie. Parmi les personnes
    infectées, 1.051 ont guéries, 346 personnes sont décédées et plus de 220 malades sont
    actuellement en soins intensifs. Suceava (nord-est) continue a être le
    département avec le plus de cas d’infection, suivi par la capitale, Bucarest,
    et les départements de Hunedoara (centre-ouest) et de Timiş (ouest). Nouvelle mesure pour
    endiguer la propagation du virus en Roumanie : près de 500 salariés des maisons
    de retraite, des établissements pour les personnes handicapées et des centres
    pour les enfants institutionnalisés sont, à compter d’aujourd’hui, en isolement
    préventif sur leur lieu de travail ou bien à leur domicile. Par ailleurs, de
    nouveaux transports militaires avec des équipements de protection pour le
    personnel médical sont attendus en Roumanie chaque jour de la semaine en cours.
    Hier, un premier transport en provenance de Corée du Sud est arrivé.


    Etat d’urgence
    – Le président Klaus Iohannis a prolongé aujourd’hui
    l’état d’urgence instauré en raison du nouveau coronavirus. La prolongation est
    de 30 jours, soit jusqu’au 16 mai. Selon le chef de l’Etat, il n’y a pas de
    signe de ralentissement de la pandémie et « le danger n’est pas derrière
    nous ». Les écoles restent fermées et les prix des médicaments, des aliments,
    de l’eau, du gaz et de l’électricité peuvent être plafonnés. Dans le même temps,
    le gouvernement devrait prendre des mesures pour assurer la sécurité
    alimentaire des citoyens. Par ailleurs, le décret stipule de manière claire la
    possibilité de nommer du personnel des institutions de défense et de sécurité
    nationale pour assurer la gestion des établissements publics de santé. Selon la Constitution roumaine, l’état d’urgence peut être prolongé
    indéfiniment, mais uniquement sur validation du Parlement, qui doit donner son
    vote positif dans les cinq jours suivant la publication du texte au Journal
    officiel. La Constitution prévoit aussi de possibles élargissements ou
    restrictions de l’aire d’application de l’état d’urgence au moment de sa
    prolongation. L’opposition a déjà annoncé que son vote sera conditionné par la
    présentation par l’exécutif de mesures claires de stimulation de l’économie et
    de soutien de la population affectée par la pandémie. Le Parti social-démocrate
    estime qu’un plan économique consenti par toutes les forces politiques est nécessaire
    en ce moment et accuse le gouvernement de ne pas communiquer suffisamment. PRO
    România demande une reprise de l’activité de production et dans le domaine des
    services au 1er mai, à l’exception des communes les plus affectées
    par l’épidémie. L’Alliance des libéraux et des démocrates considère que les
    autorités centrales mènent une politique anti roumaine, alors que seulement une
    partie du pays est affectée par le coronavirus. En cas de rejet de la
    prolongation de l’état d’urgence par le Parlement, le président devra révoquer
    le document immédiatement et les mesures instituées n’entreront pas en
    application.

    Etude – Plus de trois quarts des Roumains pensent que la crise actuelle du
    COVID-19 sera longue et difficile et plus de 50% d’entre eux ont peur d’être
    infectés avec le virus Sars-Cov-2. C’est l’Institut roumain pour les sondages d’opinion
    (IRSOP) qui le relate dans sa dernière étude, rendue publique hier. Selon la
    plupart des personnes qui ont participé à l’enquête, le nombre de défaillances
    d’entreprises augmentera, ce qui engendrera des pertes d’emploi. 52% des
    habitants de la Roumanie s’attendent à une récession, ce qui rajoute des
    craintes économiques à celles liées directement au coronavirus. La perception
    générale est que les finances du pays sont pour le moins fragiles. Plus de 60%
    des personnes s’attend à une augmentation du taux d’inflation et du cours
    leu-euro. Malgré tout, l’étude en question signale également des tendances plus
    optimistes. Les Roumains espèrent que l’épreuve que le système de santé traverse
    et les mesures des autorités auront des effets positifs à long terme. La moitié
    de la population apprécie la gestion de la crise par le gouvernement, sans toutefois
    oublier de critiquer les autorités pour leurs défaillances. Dans le même temps,
    les Roumains continuer à voir l’Union européenne comme une source de sécurité. L’enquête
    a été réalisée par téléphone entre le 6 et le 11 avril, sur un échantillon représentatif
    de 768 personnes. La marge d’erreur est d’environ 3,6%.

    Coronavirus
    dans le monde
    – Le coronavirus a contaminé plus de 1,9
    millions de personnes dans le monde et l’on fait état de près de 120.000 morts.
    445.000 personnes ont guéri de la maladie. La Chine a approuvé des tests
    préliminaires sur les humaines de deux vaccins expérimentaux contre le
    Sars-Cov-2, alors que le pays essaye d’arrêter « l’importation » de nouveaux
    cas, notamment depuis la Russie. Hier, le président Vladimir Putin a déclaré
    que la situation a empiré en Russie, qui pourrait faire appel à l’armée pour
    gérer la crise, si nécessaire. Alors que certains pays prolongent les mesures
    de confinement, d’autres commencent à les relâcher. En Espagne par exemple, l’activité
    a repris dans l’industrie et le BTP, de manière progressive et sous condition du
    respect des mesures de distanciation sociale, d’hygiène et d’utilisation des
    espaces communs. La France a annoncé une prolongation du confinement jusqu’au
    11 mai, alors qu’en Italie, les autorités ont annoncé, à partir de demain, la
    réouverture de certains commerces : en plus des magasins alimentaires et des
    pharmacies, les librairies, les magasins de papeterie et d’habillement pour
    enfants rouvriront leurs portes. L’activité reprendra aussi dans quelques
    secteurs de l’industrie, mais pas dans toutes les régions.


    Nucléaire – Les autorités d’Ukraine essayent d’éteindre les feux de forêt qui touchent
    la région de la centrale nucléaire de Tchernobyl, au nord du pays. Des centaines
    de pompiers ont été détachés dans la zone affectée pour maîtriser les flammes.
    La fumée dégagée par la végétation brulée est extrêmement toxique, car la forêt
    conserve encore des traces des cendres de l’explosion du réacteur 4 de la
    centrale. Les experts mettent en garde contre le risque de propagation de cette
    fumée sur une large partie d’Europe, notamment sur la Roumanie, la République
    de Moldova, la Pologne, la Biélorussie, la Slovaquie et la Hongrie. Le feu de
    forêt a été signalé le 4 avril et, depuis, des vents violents ont entretenus
    les flammes. Un homme de 27 a été arrêté, car il aurait mis feu à des ordures,
    mais, à cause des rafales de vent, n’aurait pas réussi à éteindre les flammes.
    Rappelons que le nuage radioactif issu de l’accident nucléaire de 1986 a
    contaminé près des trois quarts de l’Europe.






    Météo – Baisse significative des températures sur la plupart du territoire. Deux
    alertes code jaune au temps mauvais sont en vigueur jusqu’à mercredi dans la
    matinée. Le vent soufflera avec 55-70 km à l’heure. Des précipitations mixtes
    sont attendues sur le relief, avec des chutes de neige en haute montagne, où la
    vitesse du vent ira jusqu’à 90 km à l’heure provoquant des tempêtes de neige. Les
    maximales vont de 5 à 24 degrés, avec 16 degrés et des éclaircies à midi à Bucarest.