Tag: téléphone

  • Le smartphone et les humains (I)

    Le smartphone et les humains (I)

    Cette semaine nous allons nous pencher sur un objet qui peut parfois être jugé comme anodin, que tout le monde connaît, mais qui garde sa part d’inconnu : le smartphone. Pour ce faire nous avons fait appel à Nicolas Nova qui est anthropologue et enseigne à la Haute école d’art et de design de Genève. Avec lui nous aborderons les thèmes de son ouvrage intitulé Smartphones : une enquête anthropologique.




  • Passez le seuil de la chambre obscure !

    Passez le seuil de la chambre obscure !

    « Passez le seuil de la chambre obscure » est un projet de sensibilisation de l’opinion publique aux problèmes des personnes malvoyantes et à l’amélioration de leur vie. Dan Patzelt, président de l’Association pour le développement urbain, explique :



    « L’idée du projet est née du constat que la plupart des gens ne savent pas qu’une personne non-voyante peut comprendre des images, qu’elle peut créer dans son cerveau une forme des objets qu’elle ne peut pas toucher. La plupart des gens ne savent pas, non plus, qu’une personne non-voyante peut utiliser un smartphone et combien celui-ci est important dans sa vie : il lui offre de l’indépendance, car il convertit le texte en voix et la voix en texte. »



    Malheureusement, 97% des personnes malvoyantes de Roumanie vivent de l’aide accordée par l’Etat. S’acheter un smartphone de cette somme est donc impossible, or le téléphone portable peut faciliter l’embauche des jeunes malvoyants et les aider à répondre aux besoins de la société. C’est pourquoi, l’Association pour le développement urbain a lancé une pétition par laquelle elle demande à la Caisse d’assurances sociales de rembourser partiellement ou intégralement aux malvoyants le prix d’un tel appareil. Au-delà de ce côté pratique et social du projet, l’Association pour le développement urbain et le peintre Laurențiu Dimişcă invitent le public de Bucarest, Cluj, Timișoara et Arad à une expérience visuelle unique. Dan Patzelt:



    « Pour cet événement, nous avons choisi des espaces publics — places et parcs — afin de permettre aux gens de vivre une situation nouvelle pour eux : pour un bref laps de temps, ils vont expérimenter l’absence d’information visuelle et se verront obligés d’extraire les informations par d’autres sens : l’ouïe et le toucher. Ils peuvent ainsi comprendre ce que c’est que d’être dépendant de quelqu’un d’autre et ce que la technologie peut leur apporter dans ces conditions. Pour ce faire, on est invité dans une chambre obscure, où l’on va utiliser le smartphone, jouer avec une balle de foot pour non-voyants et comprendre comment les non-voyants s’orientent à l’aide de leur canne. Outre la chambre obscure, l’événement se déroule dans deux autres espaces aussi. D’abord, une bibliothèque en ligne d’images tactiles — imaginitactile.ro — où les non-voyants de Roumanie et du monde peuvent trouver plus de 400 images que les personnes touchées par une déficience visuelle peuvent comprendre. Nous allons faire également découvrir aux gens les applications pour smartphone qui améliorent la vie des non-voyants, pour qu’ils puissent comprendre comment fonctionne cette technologie. L’autre espace extérieur est très coloré, réalisé avec le concours du peintre Laurenţiu Dimişcă, où les gens peuvent expérimenter les couleurs et être reconnaissants d’avoir la capacité de les voir. Ils peuvent continuer à jouer avec le ballon pour non-voyants et à apprendre à s’orienter avec la canne. Cet espace est décoré de six tableaux signés par le peintre Laurenţiu Dimişcă, l’arrière-plan étant réalisé par les gens présents dans le parc. C’est un projet collectif, une sorte d’exposition itinérante. Nous avons déjà déroulé cet événement à Bucarest, au parc Herăstrău, nous irons à Cluj, sur l’avenue des Héros, au Parc des enfants de Timişoara et sur la Place Avram Iancu, à Arad. »



    Dans le cadre de ces événements, on peut participer à des ateliers de dessin gratuits et découvrir les techniques et les images tactiles par l’intermédiaire desquelles les personnes non-voyantes ont accès au monde. Pour le public, c’est une expérience étonnante, car, à l’entrée de la chambre obscure, les gens sont invités à fermer les yeux et, une fois à l’intérieur, on les invite à ouvrir les yeux, mais ils ne voient rien. Dan Patzelt, président de l’Association pour le développement urbain.



    « C’est une sensation forte. Un des participants s’est exclamé : Waouw ! A présent j’ai un tout autre respect pour les personnes non-voyantes ! » Les gens comprennent la différence entre l’accès immédiat à l’information que nous avons couramment et l’accès à la réalité des personnes malvoyantes. Leur accès est assuré par la canne, par l’application installée sur leur smartphone et par leurs propres mains, qui leur fournissent une information tactile. »



    En Roumanie sont recensées quelque 100.000 personnes malvoyantes, dont près de 3.000 enfants. Pour une meilleure compréhension de leur monde, nous sommes invités à passer le seuil de la chambre obscure, chaque week-end dans une autre ville.



    (Trad. : Dominique)


  • L’histoire du téléphone en Roumanie

    L’histoire du téléphone en Roumanie

    Un des objets personnels que nous utilisons le plus de nos jours, c’est le téléphone, une invention revendiquée par plusieurs grands noms de la science, dont le plus important est l’Ecossais Graham Bell en 1876. Dès lors, l’expansion connue par le téléphone fut immense. C’était la nouveauté capable de devancer la rapidité du télégraphe et des messages transmis via l’alphabet Morse.

    En Roumanie le téléphone a été introduit avant la Première Guerre mondiale, mais vers le milieu des années 1920, son utilisation s’est démocratisée. L’appareil était présent non seulement dans les institutions publiques, mais aussi dans les maisons privées. Le nombre des abonnés était pourtant assez faible et c’est pourquoi les numéros de téléphone étaient formés de 4 chiffres tout au plus. Le télégraphe et la poste étaient toujours les principaux moyens de communication, tandis que la téléphonie était en pleine expansion.

    Une décennie plus tard, au milieu des années 1930, le nombre de postes téléphonique avait considérablement progressé et par conséquent, les numéros de téléphone étaient déjà formés de 5 chiffres. La presse de l’époque fait savoir que suite au séisme de novembre 1940, après lequel plusieurs immeubles de Bucarest ont été endommagés, des personnes ensevelies sous les décombres ont réussi à contacter les secouristes par le biais des téléphones, qui fonctionnaient toujours. Le développement de la téléphonie en Roumanie avant la Seconde Guerre mondiale arrive à l’apogée suite à la construction du Palais des Téléphones, siège de la société qui gérait le réseau de téléphonie. La construction du bâtiment a commencé en 1929, au centre-ville, sur l’Avenue de la Victoire. Inauguré en 1934, le Palais des téléphones a été conçu par l’Américain Louis S. Weeks et le Roumain d’origine néerlandaise Edmond van Saanen Algi, qui ont choisi un style Art déco spécifique aux gratte-ciel américains. L’immeuble a été érigé sur l’ancien emplacement de la maison du boyard Ioan Otetelesanu, qui, aux côtés de son épouse Hélène, organisaient un café littéraire renommé. Cet endroit appelé « la terrasse Otetelesanu » était le lieu de rencontre de l’élite intellectuelle bucarestoise, où d’importants écrivains, poètes et peintres roumains ont présenté leurs œuvres.

    Le Palais des téléphones s’élève jusqu’à une hauteur de 52,5 mètres et il a été le bâtiment le plus haut de la capitale roumaine jusqu’à la construction dans les années 1970 de l’hôtel Intercontinental. Construit par la Société anonyme de constructions Union, en charge des fondations, et par les Usines de Resita pour ce qui est de la structure en acier, le Palais des téléphones a également été le premier gratte-ciel construit sur une structure en acier. L’édifice a été touché tant par des calamités naturelles, telles les tremblements de terre de 1940, 1977 et 1986, que par les bombardements américains de 1944. La rénovation de cet immeuble a commencé en 1995 pour s’achever en 2005.

    A l’époque communiste, le développement du réseau de téléphonie de Roumanie a été plutôt inégal. Juste après la guerre, les téléphones appartenant aux particuliers ont été nationalisés, leurs utilisateurs étant obligés de payer une location. Après le retrait des troupes d’occupation soviétiques, le réseau de téléphonie renoue avec son développement, mais à un rythme plus lent. Les numéros de téléphone à six chiffres n’apparaissent que dans les années 1970, ce qui prouve en fait le faible développement de ce moyen de communication, malgré la multitude de demandes faites par la population.

    Après 1989, le marché de la téléphonie explose en Roumanie aussi. Les téléphones portables apparus au milieu des années 1990 se démocratisent après les années 2000 et la communication entre dans l’ère numérique. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Jean-Marie Monplot (France) – l’utilisation des téléphonesportables par les jeunes Roumains

    Jean-Marie Monplot (France) – l’utilisation des téléphonesportables par les jeunes Roumains

    En Roumanie, « deux enfants sur dix détiennent un portable avant l’âge de douze ans » peut-on lire sur le site d’une chaîne privée de télévision. Pourtant, interrogés par la presse, les psychologues tirent la sonnette d’alarme et avertissent que douze ans, c’est bien trop tôt.



    Bien que les risques sanitaires restent encore méconnus, les médecins et les cancérologues ne les excluent pas. « La dernière étude Interphone de lOMS dont les résultats sont parus le 18 mai 2010 a confirmé pour linstant limpossibilité de vérifier les doutes sur les risques liés à lutilisation du téléphone portable. Mais les scientifiques et les épidémiologistes confirment aussi que notre société na pas encore suffisamment de recul dans le temps pour pouvoir bien cerner les risques, sils existent », lit-on sur le site www.robindestoits.org. Pourtant, de plus en plus de parents finissent par céder aux souhaits formulés par leurs bambins qui veulent jouer les grands et avoir leur propre portable dès un âge de plus en plus tendre.



    La même source française affirme que les fabricants s’empressent de répondre aux prétentions des petits, par conséquent ils lancent de plus en plus de gadgets sur le marché tels abymo pour les enfants de quatre à huit ans, Kiditel, sorte de GPS pour enfant, ou encore MO1 destiné aux plus de six ans. De leur côté, les parents se disent rassurés de pouvoir joindre leurs enfants à tout moment, ce qui conduit à une hausse impressionnante du nombre d’enfants de moins de douze et même dix ans à posséder un portable. D’autre part, les petits tirent profit des inquiétudes parentales et font du portable un véritable passe-temps aussi bien à la maison qu’à l’école.



    Le nombre d’élèves roumains qui se rendent à l’école un portable dans la poche est à la hausse. Du coup, les élèves qui n’ont pas de téléphone portable finissent par se sentir marginalisés. Et c’est justement le cas de ma gamine qui figure parmi les quelques enfants de sa classe à ne pas avoir son propre portable, ce qui la rend assez triste, il faut le dire. Interrogés par la presse, les enseignants se disent contre l’utilisation du portable avant l’âge de dix ans. « On n’est pas contre le portable, mais contre son utilisation en classe pour envoyer des messages, par exemple ». Pour l’instant, la loi n’interdit pas les portables à l’école primaire, ce qui malheureusement se traduit par un nombre croissant de jeunes utilisateurs.



    Les statistiques affirment que plus de 1,8 milliards d’enfants du monde ont un portable et chaque année, les parents déboursent plus de 350 milliards de dollars au total pour payer la facture. Tandis que les psychologues affirment qu’avant de se voir acheter un portable, un enfant doit se montrer responsable et ordonné, les médecins sont plus tranchants et conseillent aux parents de repousser l’achat le plus possible. Car, même en l’absence de certitudes liées aux maladies et aux troubles que le portable peut provoquer, une chose est certaine : les enfants courent un risque d’addiction non négligeable. Du coup, les jeunes utilisateurs finissent dans la plupart des cas à souffrir de problèmes de communication, de socialisation. Ils peuvent avoir facilement accès à Internet ou encore ils peuvent passer des heures et des heures à parler au téléphone avec leurs copains au lieu de se rencontrer, disons, dans le parc pour jouer ensemble. Enfin, il ne faut pas oublier que la possession dun téléphone portable expose votre enfant aux risques de vol ou de casse. Mais surtout, il ne faut pas oublier que dans la plupart des cas, les enfants n’ont pas vraiment besoin d’un portable.



    Mais, malheureusement, tout comme en France, en Roumanie aussi il y a de plus en plus de familles, même en milieu rural, où chaque membre a son propre téléphone portable. Les enfants ne font pas exception. Les médecins affirment pourtant que même dans le cas du tabac, il a fallu d’une cinquantaine d’années avant de prouver les effets dévastateurs sur l’organisme. A bon entendeur, salut ! Personnellement, j’ai expliqué à ma gamine que les experts ont avancé à plusieurs reprises l’idée d’un rapport entre l’utilisation fréquente du portable et les tumeurs cérébrales et par conséquent, j’ai refusé de lui acheter un mobile. Mais bon, elle n’a que 9 ans, on verra dans deux ou trois ans si je ne risquerai pas de devenir la mère la plus méchante du monde !

  • Leçon 93 – Alo, alo!

    Leçon 93 – Alo, alo!

    Lecţia nouăzeci şi trei



    Dominique: Bună ziua.


    Valentina: Bună.


    Dominique: Ioana? Une este Ioana?


    Valentina: Ioana este la munte.


    Elle est à la montagne?


    Şi Alexandru?


    Alexandru: Bună seara.


    Valentina: Alexandru, unde eşti?


    Alexandru: La telefon!


    Alexandru est au téléphone.


    Valentina: Unde la telefon?


    Alexandru: Acasă. Sunt acasă, la telefon.


    Il est chez lui. Au téléphone.


    Valentina: Eşti acasă? Astăzi avem lecţie!


    Oui, nous avons la leçon et il est chez lui!


    Alexandru: Săptămâna aceasta sunt în vacanţă.


    C’est absolument vrai. Cette semaine il est en vacances. Tout comme Ioana, d’ailleurs.


    Valentina: Şi lecţia ?


    Alexandru: Facem lecţia la telefon.


    Eh bien, je crois que nous aurons effectivement une leçon par téléphone !


    Sunteţi de acord, dragi prieteni ?


    Et puis nous avons une surprise pour vous.


    Bună ziua, Rachel !


    Rachel: Bună ziua.


    Rachel est une jeune française qui apprend le roumain et qui le parle déjà un peu. Elle est avec nous aujourd’hui. Ce sera un encouragement pour vous.


    Et nous allons profiter de l’occasion pour apprendre à donner et à recevoir un coup de fil.


    Le verbe est :


    a telefona — téléphoner


    Et on dit aussi, presque comme en français :


    – a da (donner) un telefon — donner un coup de fil


    ou bien


    a suna (sonner) pe cineva — appeler quelqu’un


    Rachel: Pot telefona de aici, vă rog? (Est-ce que je peux téléphoner d’ici, s’il vous plaît ?)


    Alexandru: Nu, nu puteţi. (Non, vous ne pouvez pas.) Telefonul nu merge. (Le téléphone ne fonctionne pas.)


    Valentina: De unde ştii tu? (D’où le sait tu?) Tu nu eşti aici. (Tu n’es pas là.)


    Valentina: Pot da un telefon de aici ? Est-ce que je peux donner un coup de fil d’ici ?


    Rachel: Da, desigur. (Oui, bien sûr.)


    Valentina: Nu am ton. (Je n’ai pas la tonalité.) De ce nu am ton ? (Pourquoi je n’ai pas la tonalité ?)


    Rachel: Un moment, vă rog. (Un instant, s’il vous plaît.) Gata. (Ça y est.) Acum puteţi vorbi. (Maintenant vous pouvez parler.)


    Valentina: Da, am ton. (Oui, j’ai la tonalité.) Formez numărul. (Je compose le numéro). E ocupat. (La ligne est occupée) Încă o dată. (Encore une fois.) Alo ? Bună ziua. Aş putea vorbi cu Andrei, vă rog ? (Est-ce que je pourrais parler à Andrei, s’il vous plaît ?)


    Rachel: Bună ziua. Îmi pare rău, nu este acasă. (Je regrette, il n’est pas à la maison.) Cine este la telefon ?


    Valentina: Sunt colega lui, Valentina.


    Rachel: Sunaţi pe mobil, vă rog. (Appelez sur son portable, s’il vous plaît !)


    Valentina: Mulţumesc. La revedere.


    Rachel: La revedere.


    Alexandru: Alo ? Valentina ? Poţi vorbi cu mine ! (Tu peux parler avec moi !)


    Valentina: Ce amabil eşti. (Que tu es gentil.) Nu, vorbesc cu Andrei ! (Je parle à Andrei.) Pe mobil. (Sur son portable)


    Andrei: Sunt Andrei Popov. Momentan nu sunt disponibil. Puteţi lăsa un mesaj după bip. (Je suis Andrei Popov. Pour l’instant je ne suis pas disponible. Vous pouvez laisser un message après le bip.)


    Rachel: Alo ? Bună ziua. Aş putea vorbi cu Mădălina, vă rog? (Alo? Bonjour. Est-ce que je pourrais parler à Madalina, s’il vous plaît ?)


    Alexandru: Cine este la telefon? (Qui est à l’appareil?)


    Rachel: Sunt Rachel. Dumneavoastră cine sunteţi? (Qui êtes vous?)


    Alexandru: Sunt soţul ei, Alexandru. (Je suis son mari, Alexandru.) Un moment. (Un instant.)


    Rachel: Mulţumesc.



    Valentina: Alo ? Aş putea vorbi cu Rachel, vă rog ? (Alo, est-ce que je pourrais parler à Rachel, s’il vous plaît?)


    Rachel: La telefon. (A l’appareil.)


    Valentina: Bună ziua.


    Rachel: Alo ? Aş putea vorbi cu domnul Andrei Popov, vă rog ?


    Alexandru: Greşeală. (Mauvais numéro). Greşeală. (textuellement: erreur)


    Rachel: Greşeală? Scuzaţi, vă rog.


    Le pauvre garçon de la chanson que nous écouterons tout à l’heure ne s’est pas trompé de numéro, mais plutôt de personne.


    Alexandru: Alo? La revedere!



    LA REVEDERE!



    Pasărea Colibri — Canadiana (La Canadienne)