Tag: téléphonie

  • 15.05.2019

    15.05.2019

    Economie – L’économie roumaine a augmenté de 5% au premier trimestre de 2019
    par rapport à la même période de l’année précédente, montrent les premières
    estimations publiées mercredi par l’Institut national de la statistique. Le PIB
    a augmenté de 1,3% dans cette période. Le gouvernement de Bucarest mise cette
    année sur une croissance économique de 5,5%. Toutefois, il y a une semaine, la
    Commission européenne avait revu à la baisse ses estimations sur la croissance
    économique en Roumanie, qu’elle a ramenée à 3,3% contre 3,8% antérieurement. Le
    Fonds monétaire international a, lui-aussi, revu ses estimations concernant la
    Roumanie, et avance le chiffre de 3,1% contre 3,4% estimé initialement.






    Téléphonie – Les tarifs des services de téléphonie entre les pays membres de
    l’Union européenne baissent à compter de ce mercredi 15 mai. Ainsi, les
    utilisateurs qui appellent, depuis leur pays, un autre Etat membre payeront au
    maximum 19 centimes d’euro la minute hors taxes. Un texto envoyé dans un autre
    pays de l’espace communautaire sera facturé tout au plus 6 centimes d’euro.
    Selon la Commission européenne, ces règles s’appliquent aux 28 pays membres de
    l’UE et, bientôt, à la Norvège, à l’Islande et au Liechtenstein. Les compagnies
    ne font pas l’objet de ce plafonnement des prix, vu que la plupart des
    fournisseurs de services de téléphonie offrent déjà des paquets très attractifs
    à leurs clients pro. Ce nouveau plafond tarifaire, comme la suppression des
    tarifs d’itinérance en 2017, s’inscrit dans la réforme européenne des règles en
    matière de télécommunications.








    Célébration – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a annoncé qu’il fera de
    l’année 2019 « L’année de la reconnaissance », trois décennies après
    la révolution anti-communiste de décembre 1989. Une cérémonie en hommage aux
    victimes aura lieu lundi, le 20 mai, date à laquelle ont été organisées en 1990
    les premières élections libres de la Roumanie postcommuniste.








    Manifestations – Les syndicats des établissements pénitentiaires roumains continuent le
    mouvement de protestation, démarré, lundi, dans les prisons de Rahova, près de
    Bucarest, et d’Aiud, dans le centre du pays. Les personnels des établissements
    pénitentiaires réclament l’adoption du statut de l’officier de police
    judiciaire pénitentiaire et la publication en urgence de l’ordre ministériel
    pour le paiement des heures supplémentaires. Les syndicalistes ont annoncé
    l’organisation de rassemblements tous les lundis, mercredis et vendredis,
    jusqu’à la résolution de leurs revendications. Plusieurs discutions ont eu lieu
    lundi et mardi entre les représentants des syndicats et la ministre par intérim
    de la Justice, Ana Birchall, afin de trouver des solutions aux revendications
    des protestataires.








    Education
    – La septième réunion des ministres de l’Education de
    l’ASEM (Asia – Europe Meeting) a lieu à Bucarest, ces mercredi et jeudi, dans
    le contexte de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne. L’ASEM
    est une plateforme de coopération entre l’Europe et l’Asie qui comprend 51 pays
    membres. Lancée en 1996, elle a pour objectif la consolidation du dialogue
    entre les deux continents. Le thème de la rencontre de Bucarest est
    « L’éducation-moyen de connexion : inclusion, mobilité et excellence en
    soutien aux objectifs de développement durable ». L’événement vise à
    analyser la manière dont le processus éducationnel contribue à la réalisation
    des objectifs de développement durable, dans les pays de l’ASEM. Le processus
    en question est basé sur quatre directions prioritaires : assurer et
    reconnaître la qualité de l’éducation, impliquer le milieu d’affaires et
    l’industrie dans l’éducation, viser une mobilité équilibrée et apprendre tout
    le long de la vie.






    Tennis – La numéro deux mondiale, la joueuse roumaine Simona Halep, rencontre
    aujourd’hui la Tchèque Marketa Vondrousova (44 WTA), au deuxième tour du
    tournoi de Rome. Aujourd’hui toujours et dans la même phase de la compétition,
    une autre Roumaine, Mihaela Buzărnescu (29e WTA) joue
    contre l’Allemande Julia Goerges (18e WTA). La paire
    composée du Roumain Horia Tecău et du Hollandais Jean-Julien Rojer a été
    vaincue par le couple américain Bob Bryan/Mike Bryan, 6-4, 7-6 (4), au premier
    tour de l’épreuve masculine de double. Dimanche, Tecău et Rojer avaient gagné
    la finale de l’épreuve de double du tournoi de Madrid.




    Météo – Le temps reste instable en Roumanie. L’Agence nationale de la météorologie
    a émis une alerte jaune aux fortes précipitations et à l’instabilité
    atmosphérique valable pour 13 départements du pays jusqu’à mercredi soir. Des
    averses, des phénomènes électriques, de brèves intensifications du vent et de
    la grêle sont attendues dans des régions relativement étendues du nord,
    nord-ouest, centre et sud du territoire, ainsi qu’en montagne. Les quantités
    d’eau pourraient dépasser les 15-20 l/mp, voire les 35-50 l/mp par endroits. Les
    températures maximales iront de 14 à 23°C. 17° à midi à Bucarest.

  • 09.04.2017

    09.04.2017

    Roaming – A compter du 15 juin il n’y aura plus de coûts supplémentaires de téléphonie mobile ni d’Internet mobile pour les Européens qui voyagent à l’intérieur de l’UE. Ils pourront téléphoner, envoyer des SMS, vérifier leurs emails, poster des photos en ligne ou utiliser n’importe quel type de données sur leurs portables aux mêmes tarifs que chez eux. De plus, ils bénéficieront des abonnements habituels s’ils voyagent périodiquement à l’étranger. La Commission Européenne a œuvré pendant 10 ans pour la réduction et la suppression des extra – tarifs imposés par les opérateurs des télécommunications. La semaine dernière, les parlementaires européens ont annulé le dernier obstacle face à l’élimination totale des taxes de roaming.

    Douane – La compagnie nationale des Routes de Roumanie a l’intention de saisir la Commission Européenne au sujet du nouveau système d’encaissement de la taxe de ciculation en Bulgarie voisine. Sofia a éliminé la possibilité d’acheter une vignette automobile dans les stations-services, ce qui fait que les poids-lourds forment quotidiennement des files d’attentes qui s’étalent sur plusieurs kilomètres à la douane de Giurgiu (Roumanie) et Rousse (en Bulgarie), à la sortie de la Roumanie. Selon la Compagnie roumaine, la partie bulgare a rejeté jusqu’ici toutes les propositions de la Roumanie visant à fluidiser le trafic. Notons que Giurgiu – Rousse est la principale douane entre la Roumanie et la Bulgarie, étant transitée chaque jour par plus d’un millier de poids-lourds.

    Victime – L’évêque Macarie Dràgoi, représentant de l’Evêché Orthodoxe de l’Europe du Nord a visité ce dimanche la Roumaine blessée il y a deux jours dans l’attentat de Stockholm, en Suède. Agée de 83 ans, la femme a été frappée par des fragments de béton projetés par le camion qui a foncé dans la foule ; elle a deux fractures à l’une des jambes. Rappelons-le, 4 personnes ont perdu la vie et 15 ont été blessés, vendredi, à Stockholm. Le ministère roumain des AE a fermement condamné cette attaque terroriste et réitéré l’engagement ferme de la Roumanie dans la lutte contre toutes les formes de terrorisme.

    Dimanche des Rameaux – Les chrétiens fêtent aujourd’hui le Dimanche des Rameaux, qui marque l’entrée de Jésus à Jérusalem avant d’être crucifié. Cette fête marque aussi le début de la dernière semaine avant Pâques, appelée la semaine Sainte. Samedi, en Roumanie, pays de rite majoritaire orthodoxe, des milliers de personnes ont participé au traditionnel pèlerinage du Dimanche des Rameaux, portant des icônes, des branches de saule et des fleurs, symboles de la lumière et des vertus accumulées par l’âme au cours du carême.

    Syrie – Le ministre russe des AE, Sergueï Lavrov et le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson, se sont entretenus par téléphone au sujet de la situation en Syrien, une discussion qui sera continuée la semaine prochaine à Moscou. Selon un communiqué du Kremlin, M Lavrov a souligné que « l’attaque sur un Etat dont le gouvernement lutte contre le terrorisme répond aux attentes des extrémistes, créant des menaces supplémentaires à la sécurité globale et régionale ». De même, Moscou estime que les accusations selon lesquelles l’armée syrienne aurait utilisé des armes chimiques sur les civils, le 4 avril, ne sont pas conformes à la réalité. Pour sa part, Washington a fait savoir que, si besoin est, il était préparé à procéder à d’autres attaques, mais qu’il espérait que cela ne serait pas nécessaire. La Roumanie, quant à elle, soutient tout effort d’arrêter le conflit, estimant que l’action américaine en Syrie est une réaction ferme aux atrocités commises par le régime de Bachar Al-Assad.

    Météo – Nous avons du beau temps ce dimanche en Roumanie. Le ciel est couvert par endroit uniquement sur l’est es le sud-est. Les températures maximales de la journée iront de 9 à 20 degrés. 13 degrés et du soleil à midi à Bucarest.

  • L’histoire du téléphone en Roumanie

    L’histoire du téléphone en Roumanie

    Un des objets personnels que nous utilisons le plus de nos jours, c’est le téléphone, une invention revendiquée par plusieurs grands noms de la science, dont le plus important est l’Ecossais Graham Bell en 1876. Dès lors, l’expansion connue par le téléphone fut immense. C’était la nouveauté capable de devancer la rapidité du télégraphe et des messages transmis via l’alphabet Morse.

    En Roumanie le téléphone a été introduit avant la Première Guerre mondiale, mais vers le milieu des années 1920, son utilisation s’est démocratisée. L’appareil était présent non seulement dans les institutions publiques, mais aussi dans les maisons privées. Le nombre des abonnés était pourtant assez faible et c’est pourquoi les numéros de téléphone étaient formés de 4 chiffres tout au plus. Le télégraphe et la poste étaient toujours les principaux moyens de communication, tandis que la téléphonie était en pleine expansion.

    Une décennie plus tard, au milieu des années 1930, le nombre de postes téléphonique avait considérablement progressé et par conséquent, les numéros de téléphone étaient déjà formés de 5 chiffres. La presse de l’époque fait savoir que suite au séisme de novembre 1940, après lequel plusieurs immeubles de Bucarest ont été endommagés, des personnes ensevelies sous les décombres ont réussi à contacter les secouristes par le biais des téléphones, qui fonctionnaient toujours. Le développement de la téléphonie en Roumanie avant la Seconde Guerre mondiale arrive à l’apogée suite à la construction du Palais des Téléphones, siège de la société qui gérait le réseau de téléphonie. La construction du bâtiment a commencé en 1929, au centre-ville, sur l’Avenue de la Victoire. Inauguré en 1934, le Palais des téléphones a été conçu par l’Américain Louis S. Weeks et le Roumain d’origine néerlandaise Edmond van Saanen Algi, qui ont choisi un style Art déco spécifique aux gratte-ciel américains. L’immeuble a été érigé sur l’ancien emplacement de la maison du boyard Ioan Otetelesanu, qui, aux côtés de son épouse Hélène, organisaient un café littéraire renommé. Cet endroit appelé « la terrasse Otetelesanu » était le lieu de rencontre de l’élite intellectuelle bucarestoise, où d’importants écrivains, poètes et peintres roumains ont présenté leurs œuvres.

    Le Palais des téléphones s’élève jusqu’à une hauteur de 52,5 mètres et il a été le bâtiment le plus haut de la capitale roumaine jusqu’à la construction dans les années 1970 de l’hôtel Intercontinental. Construit par la Société anonyme de constructions Union, en charge des fondations, et par les Usines de Resita pour ce qui est de la structure en acier, le Palais des téléphones a également été le premier gratte-ciel construit sur une structure en acier. L’édifice a été touché tant par des calamités naturelles, telles les tremblements de terre de 1940, 1977 et 1986, que par les bombardements américains de 1944. La rénovation de cet immeuble a commencé en 1995 pour s’achever en 2005.

    A l’époque communiste, le développement du réseau de téléphonie de Roumanie a été plutôt inégal. Juste après la guerre, les téléphones appartenant aux particuliers ont été nationalisés, leurs utilisateurs étant obligés de payer une location. Après le retrait des troupes d’occupation soviétiques, le réseau de téléphonie renoue avec son développement, mais à un rythme plus lent. Les numéros de téléphone à six chiffres n’apparaissent que dans les années 1970, ce qui prouve en fait le faible développement de ce moyen de communication, malgré la multitude de demandes faites par la population.

    Après 1989, le marché de la téléphonie explose en Roumanie aussi. Les téléphones portables apparus au milieu des années 1990 se démocratisent après les années 2000 et la communication entre dans l’ère numérique. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Les cartes SIM prépayées dans l’équation du térrorisme

    Les cartes SIM prépayées dans l’équation du térrorisme

    Avec de plus en plus d’éléments inconnus, l’équation du terrorisme est de plus en plus difficile à résoudre, malgré les efforts soutenus en ce sens. Bien que 15 années de lutte coordonnée contre ce fléau soient déjà passés, le terrorisme ne cède pas. Bien au contraire, on dirait que la radicalisation de la guerre contre les extrémistes et la riposte de ceux-ci sont renforcées d’un jour à l’autre. DAESH, ou l’organisation auto-intitulée Etat Islamique, devient de plus en plus fort. Il consolide ses positions, continue à recruter des adeptes et à organiser des attentats au cœur même de l’Europe.

    Une Europe qui alloue des sommes énormes dans sa tentative de lutter contre le terrorisme et qui se voit contrainte de se défendre en limitant les droits et libertés de ses citoyens. Ce sont des mesures qui suscitent de vives controverses au sein du Vieux continent et de l’UE. D’un côté, il y a ceux qui estiment que les mesures de surveillance sont justifiées, car ayant pour objectif la protection de la population face à des agresseurs imprévisibles qui fonctionnent selon des règles difficiles à comprendre pour les Européens. De l’autre côté, de nombreuses voix affirment que l’atteinte à la vie privée est inacceptable. Une telle polémique a récemment vu le jour en Roumanie autour des cartes de téléphonie mobile prépayées.

    Et pour cause : la Roumanie est un des derniers pays en Europe où l’on peut s’acheter de telles cartes sans présenter de pièce d’identité. Or, le sujet a commencé à agiter les esprits après que le premier ministre Dacian Ciolos eut déclaré dans une émission télévisée que des cartes prépayées achetées en Roumanie auraient été utilisées pour préparer des attentats en Europe. Est-il important de connaître les données des acheteurs de telles cartes ? Oui, affirme haut et fort Flavius Dumbravă, analyste du domaine des renseignements. Dans une émission sur Radio Roumanie, il expliquait: «Ici on ne parle pas uniquement de terrorisme. Parfois, les gens ont tendance à juger de manière trop simple cette question en disant : «mais nous n’avons pas de terroristes ! » Ou bien «cela peut arriver à n’importe qui, mais pas à nous ». Il s’agit en fait de plusieurs niveaux : trafic de drogue, traite de personnes, corruption… on voit très bien combien de choses se passent. Il y a tant de parents exaspérés de ne plus savoir quoi faire pour sauver leurs enfants. Or il est impossible de dépister les trafiquants de drogue qui se servent de toutes sortes de moyens. Les cartes prépayées ne doivent pas devenir une arme. Les moyens de communication électronique en général ne doivent pas devenir une arme, ni pour le terrorisme, ni pour la corruption, ni pour la traite d’êtres humains. Ils doivent s’inscrire dans la normalité d’un pays qui est démocratique depuis déjà longtemps. »

    En l’absence d’une réglementation en ce sens en Roumanie, les organisations terroristes peuvent se procurer des cartes SIM anonymes sans problèmes, mettent en garde ceux qui estiment qu’il est nécessaire de connaître les données personnelles des acheteurs. Adoptée par le Parlement de Bucarest au début de l’été 2014, la loi qui rendait les cartes prépayées accessibles uniquement sur présentation de pièces d’identité a été déclarée non constitutionnelle trois mois plus tard. Dans la vision des juges, cette loi ne vient que compléter la loi dite «Big Brother», qui permet de stocker pendant 6 mois les données à caractère personnel. Une loi déclarée à son tour inconstitutionnelle.

    Georgiana Iorgulescu, directrice du Centre de Ressources juridiques, affirme que les débats au sujet de la législation anti-terroriste manquent de transparence, et que des consultations publiques à ce sujet sont encore nécessaires : « Le fait qu’il existe des actes terroristes n’implique pas automatiquement la suspension de nos droits. Utilisant comme argument cette menace terroriste, plus ou moins évidente dans le cas de la Roumanie, nous entrons dans une zone grave, d’attentat à la vie privée du citoyen et au secret de la correspondance, sans que les autorités fournissent d’explication. »

    Georgian Pop, chef de la Commission parlementaire de contrôle de l’activité du Service roumain de renseignements, présente plusieurs arguments en faveur du besoin de mettre en corrélation la législation roumaine avec les mesures anti-terroristes de l’UE : « Il faut soutenir toutes les institutions en charge de la prévention parce qu’il ne faut pas poursuivre les terroristes après que ceux-ci perpètrent un attentat pour les déférer à la Justice. Le but, c’est qu’ils ne commettent pas d’attentats susceptibles de se solder par des morts et des blessés. Dans le cadre des infractions assimilées au terrorisme, il faut introduire aussi l’entraînement, le recrutement et le financement du déplacement d’un citoyen européen dans un camp d’entraînement des terroristes. En plus, il faut renforcer davantage le contrôle du commerce et évidemment du trafic d’armement, d’explosifs et de matériel qui peut servir à la fabrication d’engins explosifs artisanaux. »

    « Paradoxalement, ajoute Georgian Pop, un garde forestier roumain a la possibilité de vérifier l’identité et le contenu du sac à dos d’un braconnier présumé, alors qu’un officier antiterroriste des renseignements généraux ou extérieurs ou de l’armée n’a pas le droit de vérifier l’identité d’un suspect de terrorisme à proximité d’un aéroport roumain, même si l’agent en question a reçu l’information selon laquelle une bombe pourrait se trouver dans le sac du suspect ». (trad Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • Le dilemme des cartes prépayées de téléphonie mobile

    Le dilemme des cartes prépayées de téléphonie mobile

    Le dilemme des cartes prépayées de téléphonie mobileDans la foulée des attaques terroristes qui, à seulement quelques mois d’intervalle, ont ravagé Paris et Bruxelles, deux capitales symboliques de l’Europe, les discussions sur la sécurité, sur la lutte contre le terrorisme et les mesures de prévention revêtent une nouvelle dimension, même en Roumanie.

    Une récente déclaration du chef du cabinet de Bucarest, Dacian Cioloş, peu après les attaques meurtrières de Bruxelles, a ravivé le débat sur l’utilisation des cartes prépayées de téléphonie mobile. Selon le responsable roumain, de telles cartes délivrées par des opérateurs mobiles de Roumanie – un des rares pays communautaires où l’on peut toujours en acheter sans fournir ses données personnelles – auraient été utilisées dans les préparatifs de certains attentats perpétrés dans l’UE.

    Le moment choisi par le premier ministre pour tenir ces propos ainsi que l’absence de tous détails supplémentaires ont laissé entendre que de telles cartes auraient pu servir à préparer les récentes attaques de la capitale belge. Plutôt contrait par la conjoncture, le Service roumain de renseignement, fervent adepte de l’idée que les acquéreurs de ces cartes devraient décliner leur identité au moment de l’achat, a fait savoir qu’il était en passe d’enquêter, aux côtés de ses partenaires occidentaux, sur l’usage dont on fait de ces cartes dans les zones d’implantation d’organisations terroristes.

    Selon les services secrets roumains, des informations récentes indiqueraient le fait que des menaces auraient été lancées depuis des cartes prépayées de téléphonie mobile contre certaines infrastructures de transport d’un pays communautaire. Par ailleurs, l’actuel débat autour de ce sujet représente, pour le Service roumain de renseignement, une bonne occasion de voir satisfaire sa doléance, rejetée par la Cour Constitutionnelle à l’automne 2014.

    La Cour avait décidé alors que le projet législatif mettant fin à tout anonymat pour les cartes prépayées n’offrait pas suffisamment de garanties que les données personnelles de l’acquéreur ne seront pas utilisées ou stockées sans porter atteinte à l’intimité de la vie privée et au secret de la correspondance. La Cour Constitutionnelle arguait en outre d’une conclusion de la Commission européenne, selon laquelle, à cette époque là, la mesure n’avait pas prouvé son efficacité dans les Etats membres qui l’avaient adoptée. Seulement voilà, la donne a changé entre temps.

    Les attentats ont semé la peur et la méfiance dans des endroits d’Europe où, jusqu’il y a peu, la sécurité et le calme avaient des racines profondes. Et puisque les situations exceptionnelles réclament des mesures exceptionnelles, les experts occidentaux s’attendent à ce que le terrorisme soit combattu par des changements majeurs, opérés tant dans la législation européenne que par les différentes législations nationales. Il est donc prévisible qu’une directive communautaire stipule l’obligation de communiquer ses données personnelles lors de l’achat des cartes prépayées de téléphonie mobile. (trad. Mariana Tudose)

  • A la Une de la presse roumaine 30.03.2016

    A la Une de la presse roumaine 30.03.2016

    “La Roumanie est un pays sûr dans un moment avec de nombreux risques sécuritaires”, a affirmé le président roumain, Klaus Iohannis, lors de la présentation publique du rapport pour 2015 du Service roumain d’informations, à savoir les renseignements généraux locaux. La presse bucarestoise sattarde longuement sur le sujet, alors quune grande controverse agite les esprits en Roumanie, après que le premier ministre roumain, Dacian Cioloş, eut révélé que des cartes prépayées de téléphonie mobile auraient été utilisées dans la préparation dattentats terroristes en Europe.

  • Appel d’offres pour la téléphonie mobile

    Appel d’offres pour la téléphonie mobile


    C’est le début d’une nouvelle ère pour les communications mobiles en Roumanie. Suite au plus récent appel d’offres organisé par l’Autorité nationale pour l’administration et la réglementation des communications, les ressources de spectre dont disposent les opérateurs roumains ont augmenté de 77%, ce qui permet l’introduction de la technologie 4G.


    Aux dires du président de l’ANCOM, Catalin Marinescu, les résultats de l’appel d’offres ouvrent aux opérateurs de nouvelles opportunités d’affaires, facilitent les innovations, assurent la sécurité des investissements et une efficacité exceptionnelle dans l’utilisation du spectre radioélectrique. Pour les utilisateurs, cela se traduit par de l’accès à quatre réseaux nationaux, une meilleure couverture, des vitesses supérieures de transfert des données et des services meilleurs en général, le tout sur fond de concurrence réelle.


    Et c’est notamment de la concurrence entre opérateurs que découlent les bénéfices pour la population, affirme Catalin Marinescu : « L’utilisateur final n’aura que des bénéfices, puisque la compétition acerbe veut dire des services meilleurs à des prix raisonnables. Par ailleurs, par cet appel d’offres nous avons ouvert la porte aux nouvelles technologies. »


    5 opérateurs — Cosmote Romanian Mobile Telecommunications, Orange Roumanie, RCS&RDS, Vodafone Roumanie et 2K Telecom se sont adjugés 485 MHz dans les bandes de 800 MHz, 900 MHZ, 1800 MHz et 2600 MHz, soit des fréquences radio consacrées aux communications mobiles voix et Internet à large bande.


    Le Ministère des communications et de la société informationnelle estime que les opérateurs de télécoms ayant répondu à l’appel d’offres mettront plus d’un milliard d’euros dans les licences de télécommunication mobile et dans les réseaux. « Côté bénéfices pour l’Etat roumain, celui-ci encaissera plus de 682 millions d’euros rien que grâce aux coûts des licences. Si on y ajoute aussi les futurs investissements, alors on peut parler de plus d’un milliard d’euros », a précisé le ministre Dan Nica.


    Une autre bonne nouvelle c’est que les services 3G couvriront presque 700 villages et communes qui ne bénéficient pas de réseaux de communication en large-bande. Les organisateurs ont choisi d’organiser un appel d’offres afin de maximiser les bénéfices économiques et sociales pour les utilisateurs roumains. D’ailleurs, c’est pour la première fois qu’en Roumanie les licences de spectre radioélectrique sont attribué via une procédure compétitive.