Tag: télétravail

  • Le courrier des auditeurs du 03.01.2025

    Le courrier des auditeurs du 03.01.2025

    Madame, Monsieur, bonne et heureuse nouvelle année ! Je suis très contente de vous accueillir au micro du courrier pour cette première édition de l’année. Et, pour commencer en force, je vous propose d’apprendre les ambitions des Roumains pour 2025. Selon une enquête menée par le site de recrutement eJobs Roumanie, la plupart de mes compatriotes voudraient soit changer de lieu de travail, soit trouver du travail après s’être retrouvé au chômage dans le courant de 2024. 22,6% des sondés espèrent que la nouvelle année leur apporte une majoration salariale, 11,5% d’entre eux voudraient bien que leurs employeurs leur permettent de faire du télétravail, 5,6% attendent une promotion et 4,3% envisagent une nouvelle formation professionnelle. 10% des Roumains se disent très pessimistes quant aux perspectives professionnelles de l’année 2025.

    A la différence des deux dernières années, le pourcentage des Roumains souhaitant faire du télétravail est à la baisse. Une explication serait que de plus en plus d’entreprises cherchent à privilégier le retour au bureau. Disons aussi, qu’à dresser une comparaison avec 2023, en 2024 on a pu remarquer davantage de stabilité professionnelle. Le nombre de salariés prêts à changer de travail est à la baisse. Si en 2024, le nombre d’employés qui cherchent une reconversion professionnelle est de 40%, en 2023 il était de 56%, nous explique Raluca Dumitru, à la tête du Département de marketing du site eJobs, la plus grande plateforme de recrutement en ligne de Roumanie. Selon l’enquête récemment menée, presque 50% des sans –emplois roumains cherchent déjà du travail et espèrent se faire embaucher en 2025. Une des raisons pour lesquelles les salariés roumains affichent beaucoup de prudence quand il s’agit d’une potentielle reconversion professionnelle découle du climat d’incertitude qui a caractérisé 2024. Pour 24,7% des sujets questionnés, l’année dernière a été difficile, tandis que seuls 11,9% des Roumains l’ont considérée comme propice à la croissance économique et seulement 6% l’ont trouvée meilleure que la précédente.

    Les Roumains ayant déjà fixé leurs objectifs professionnels pour 2025 affirment que pour cela, il faudrait d’abord, chercher activement de nouveaux plans emplois, suivre des stages de formation et reconversion ou encore, négocier les conditions salariales du job actuel. Un quart des personnes questionnées se disent prêtes à discuter directement avec leur patron pour demander une augmentation ou une promotion, nous explique Raluca Dumitru. Les aspects qui inquiètent le plus en début de cette année sont la stabilité du lieu de travail, 32,2%, le salaire et les bénéfices salariaux, 27,9%, l’équilibre entre la vie privée et celle professionnelle, 21,9%, le développement des compétences, 6,9% et les plans de promotion professionnelle, 5,6%.

    13,9% des Roumains restent quand même assez optimistes quant aux opportunités professionnelles que 2025 pourrait leur offrir, 25% se disent plutôt neutres, 24,8% sont inquiets et 6,9% très inquiets.

    Les Roumains anticipent aussi des changements sur le marché de l’emploi, à commencer par un plus d’exigence de la part des patrons. 45,3% des répondeurs au sondage s’attendent qu’en 2025, les employeurs soient plus prétentieux et qu’ils exigent plus de compétences et d’habilités professionnelles. 36% des Roumains s’attendent à des restructurations au sein de leur entreprise, 19,8% prévoient une place encore plus importante accordée aux technologies et au numérique, 21,2% s’attendent à davantage d’opportunités de télétravail et 14,2% anticipent un nombre accru de déplacements professionnels aussi bien en Roumanie qu’à l’étranger. Le sondage eJobs a été réalisé en décembre 2024, sur un échantillon de 900 sondés.

     

    Après avoir passé en revue les principaux vœux professionnels de mes compatriotes, passons à vos lettres et à vos messages. Et j’aimerais bien, remercier ceux d’entre vous ayant participé à notre jeu concours sur « La Personnalité de l’année » et qui est, je vous le rappelle l’homme d’affaires Elon Musk, pour les progrès technologies que nous lui devons.

    Merci bien  à vous, cher Jean Michel Aubier, de France, pour avoir sacré personnalité de 2024 une femme particulièrement courageuse et qui par tout ce qu’elle a fait devrait représenter un véritable exemple de dignité. Il s’agit, vous l’avez peut-être deviné de Gisèle Pélicot. Pour ceux qui ne le savent pas, M. Aubier nous raconte : âgée aujourd’hui de 72 ans, cette femme a vécu l’horreur entre 2011 et 2020, quand, totalement inconsciente car droguée à son insu par son mari, elle a été livrée à une cinquantaine d’hommes qui l’ont violée et agressée sexuellement, à son domicile. Pendant ce temps, son mari filmait et prenait des photos. Suite à ces actes barbares, elle a contracté plusieurs maladies sexuellement transmissibles et souffert, du fait des doses massives de drogue, de trous de mémoire, d’une perte de poids et de la chute de ses cheveux. Sans savoir ce qui lui arrivait, elle pensait sans cesse à une issue fatale.

    Gisèle Pélicot mérite notre plus profond respect, c’est qu’elle a eu le courage de refuser le huis-clos lors du procès qui a duré plus de 3 mois et qui s’est terminé en décembre 2024 et parce qu’elle a eu une force incroyable pour rester digne devant l’ignominie et faire face à son ex-mari et à ces hommes qui ont abusé d’elle pendant près de 10 ans. Le retentissement a été international. 86 journalistes étrangers étaient présents au début du procès ; ils étaient 350 à la fin. Et Jean Michel Aubier conclut : aujourd’hui, Gisèle Pélicot, peut-être sans l’avoir voulu, est devenue une icone de la cause des femmes et une figure de la lutte contre les violences sur les femmes dans le monde entier. Bravo Madame.

    Pour notre ami, Christian Ghibaudo, les personnalités de cette année sont toutes les victimes des catastrophes liées au changement climatique à travers le monde, en sachant que de l’Espagne à la Roumanie, de la Chine aux États-Unis, l’été 2024 a charrié son lot de catastrophes climatiques. Comme le rappellent les scientifiques, l’Europe se réchauffe deux fois plus vite que la moyenne de la planète. Son climat est déjà au moins 1,2 °C plus chaud qu’avant l’ère industrielle, lit-on dans un mail envoyé par M. Ghibaudo. Pour la deuxième année consécutive, les températures de la Méditerranée ont battu des records cet été. Le 15 août, la température médiane quotidienne de la surface de la mer Méditerranée a atteint une valeur inédite de 28,90 °C, battant le record de 28,71 °C mesuré le 24 juillet 2023. Les anomalies de température enregistrées cet été par certaines bouées, de 3, voire 4 °C au-dessus des normales, ont été particulièrement fortes mi-août dans le golfe de Venise, la mer de Ligurie (entre la Corse, Nice et l’Italie) ou entre la Sicile et l’Italie, rapporte l’AFP. « Mer bouillante en Campanie », la région de Naples, titre alors le quotidien La Repubblica, cité par notre auditeur. Effectivement, tout ce qui se passe montre qu’il faudrait changer en urgence notre style de vie et prendre soin de la planète. Merci, cher ami, de nous l’avoir rappelé.

    Monsieur Paul Jamet, de France, nous surprend par son choix, puisque pour lui, la personnalité de l’année est une figure plutôt méconnue, même si elle mérite bien la place que notre ami français lui confère. Nila Ibrahimi n’a que 17 ans, mais elle a remporté le Prix des enfants pour la paix le 19 novembre dernier pour son travail de défense des droits des filles lors d’une cérémonie à Amsterdam. Vivant au Canada, cette jeune actrice du changement pour défendre les droits des filles afghanes a vu ses efforts récompensés et reconnus car elle est une véritable source d’inspiration pour les jeunes. Merci, cher Paul Jamet, de nous avoir attiré l’attention sur le travail de cette jeune femme !

    Enfin, Nouari Naghmouchi, d’Algérie, propose le président américain, Donald Trump comme personnalité de l’année 2024, sans nous en dire davantage. Il convient de préciser que M. Trump a réussi la performance d’un retour en force à la Maison Blanche que personne n’entrevoyait il y a quatre ans.

    Chers amis, c’est ici que prend fin notre courrier d’aujourd’hui. Merci de l’avoir suivi. Je suis Ioana et je vous donne rendez-vous au micro du courrier dans un petit mois. En attendant, portez-vous bien et prenez bien soin de vous.

  • Le travail nous éduque, le travail nous élève !

    Le travail nous éduque, le travail nous élève !

    La pandémie aura eu des avantages parfois
    inattendus, comme celui de fournir aux employés de nouvelles armes dans le
    cadre du travail. Nous constatons aujourd’hui un changement de paradigme. En
    effet, ces derniers sont prêts à donner leur démission, même sans avoir trouvé autre
    chose ailleurs, plutôt que d’être contraints à faire toute sorte de compromis.
    Une étude récente a révélé que seuls 3 % des personnes interrogées étaient d’accord
    pour retourner à plein temps sur leur lieu de travail. De même, la majorité a
    déclaré être prêts à démissionner s’ils étaient contraints de faire quelque
    chose qu’ils n’avaient pas envie de faire. 86 % ont déclaré vouloir bénéficier
    d’au moins deux jours de télétravail par semaine, et nous parlons ici d’une
    étude menée sur un échantillon de 10 000 personnes dans le monde entier !






    Découvrons avec Raluca Dumitra, directrice
    marketing du groupe eJobs, les conséquences de la pandémie sur la dynamique du
    marché du travail en Roumanie. A quoi va-t-il ressembler en 2022, et quels seront
    les secteurs qui recruteront le plus ? Nous parlerons aussi évidemment de
    la « Great Resignation » (la grande démission), un phénomène qui
    touche aussi, même de loin, la Roumanie.




    Raluca
    Dumitra : « En 2021, l’expression « Great Resignation »,
    rebaptisée chez nous « la Grande démission », désignait un
    phénomène se rapprochant progressivement de la Roumanie. Dans une étude
    récente, 21 % des personnes interrogées déclaraient être prêtes à démissionner sans
    garantie d’avoir trouvé un autre travail. Même s’il ne s’agit pas d’un pourcentage
    élevé, il n’en reste pas moins surprenant, d’autant que la plupart des employés
    déclarent être peu enclins au compromis dans leur travail. 8 Roumains interrogés
    sur 10 affirment vouloir prioritairement démissionner cette année et assurent
    avoir déjà commencé à chercher autre chose. Le plus surprenant reste leur
    optimisme inébranlable, la plupart étant persuadés de retrouver du travail en
    moins de trois mois. Par ailleurs, difficile de savoir s’il s’agit d’optimisme
    ou de réalisme, mais le fait est que la Roumanie fait face à un déficit chronique
    de talents. Cela met donc les candidats en position de force, ce qui leur
    permet de choisir un poste qui leur plaît et de négocier des conditions avantageuses.
    Sans compter que cela les met en confiance, restant convaincus qu’ils pourront
    démissionner sans avoir de plan B, et de retrouver rapidement du travail. Ils n’ont
    d’ailleurs pas tort en ce sens, car il est vrai que les plus qualifiés
    trouveront facilement un travail qui correspond à leurs attentes. »





    Raluca Dumitra nous explique quels sont les
    secteurs les plus touchés par ce manque de main d’œuvre, quels sont ceux qui
    recrutent et où :




    « A
    l’heure actuelle, le marché du travail est frappé de plein fouet par le manque
    de main d’œuvre. A la mi-février, déjà 60 000 annonces de recrutement
    avaient été postées sur notre plateforme depuis le début de l’année. Beaucoup
    recrutent à Bucarest et dans les grandes villes du pays. Les secteurs les plus en
    demande sont le commerce de détail, les services, les centres d’appels, la
    production, l’informatique et la télécommunication, les transports et la
    logistique, l’industrie alimentaire et le bâtiment. Nous avons refait un
    sondage il y a quelques semaines dans lequel nous avons demandé aux employeurs
    quels étaient selon eux les secteurs qui recruteraient le plus cette année. Les
    trois premières réponses ont été la vente, la production et le bâtiment. Ce
    sont des secteurs qui ont toujours recruté massivement (surtout les ventes),
    car ils peinent à trouver de la main d’œuvre, tout comme les domaine de la
    production ou du bâtiment. Ce dernier secteur a pris un essor considérable ces
    deux dernières années. Par ailleurs, le domaine de l’informatique rencontre
    constamment des difficultés pour recruter. Avant la pandémie, on estimait le
    déficit de spécialistes dans ce secteur entre 20 et 30 000. Aujourd’hui,
    avec toutes les avancées faites dans ce domaine, ce nombre sera certainement
    passé à 50 000. »





    La pandémie nous a permis de découvrir un
    mode de travail hybride, amené à se poursuivre malgré la fin de la crise. Raluca
    Dumitra nous raconte :




    « La
    flexibilité reste un des seuls avantages permis par la pandémie, car nous avons
    tous été contraints de travailler depuis notre domicile. Nous avons développé
    cette capacité à travailler chez nous ou ailleurs, un luxe auquel les employés
    ne veulent plus renoncer. Il y a fort à parier que nous parlions davantage en
    2022 de travail hybride plutôt que de télétravail. C’est en effet ce que
    souhaitent les employés, mais aussi les entreprises. Revenir travailler dans
    les locaux (attention, pas cinq jours par semaine comme c’était le cas avant), oui,
    mais tout en jouissant de cette flexibilité. Il est tout à fait possible que
    nous ne voyions pas de sitôt un retour à cinq jours de travail par semaine dans
    les locaux – ou peut-être plus jamais. En somme, les employés veulent
    revenir au bureau sous leurs conditions, et ce pour plusieurs raisons : le
    contact avec les collègues pour certains, une meilleure concentration pour d’autres.
    Mais sans désir de revenir à temps plein. En outre, les entreprises qui imposeront
    à leurs employés de revenir sur leur lieu de travail sans leur laisser le choix
    (par exemple en les obligeant à revenir les lundi, mardi et mercredi) risquent
    d’en pâtir. Surtout dans un contexte où il est déjà très difficile de recruter
    du personnel qualifié. Celles qui refuseront de comprendre ce besoin de flexibilité
    des employés risquent d’être confrontées à une vague de démissions, en référence
    au phénomène mentionné plus tôt. Quant à la volonté des employés de prendre
    davantage de jours de récupération en 2022, elle est tout à fait naturelle. N’oublions
    pas qu’au cours des deux dernières années, nous avons tous vécu dans un système
    de restrictions. Nous n’avions plus de liberté de circulation. Il fallait
    constamment rester sur nos gardes lors de nos déplacements. Nous avons bien
    moins voyagé que les années précédentes, et tout le monde n’a pas pu partir en
    vacances comme avant. Le télétravail a aussi eu comme conséquence l’altération
    de la frontière entre vie privée et vie professionnelle. Les gens ont donc
    beaucoup travaillé (on a rapporté beaucoup de cas de burnout), il est donc tout
    naturel d’éprouver le besoin de se reposer ensuite »
    , a
    ajouté notre interlocutrice, Raluca Dumitra. (Trad : Charlotte Fromenteaud)

  • La pandémie et le changement de préférences à la consommation des Roumains

    La pandémie et le changement de préférences à la consommation des Roumains

    Selon une étude EY de l’indice consacré à l’évolution des modes de consommation, la crise sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus met en lumière quatre catégories distinctes de comportements au sein des consommateurs. Ceux qui réduisent leurs dépenses, ceux qui restent calmes et continuent à débourser, ceux qui épargnent et refont leurs stocks et ceux qui restent enfermés chez eux, tout en continuant à dépenser. 27,3 % des sujets questionnés font partie du premier groupe de consommateurs et l’enquête indique que la diminution de leurs dépenses s’est produite de manière générale, puisqu’elle est survenue à un changement de statut social suite à la pandémie.La deuxième catégorie englobe 26,2 % des consommateurs dont les pratiques de consommation n’ont pas été influencées par la pandémie. La plupart des consommateurs, à savoir 35,1 %, font partie de ceux qui « font aussi bien des économies que des stocks ». Leur caractéristique ? Le regard méfiant et pessimiste posé sur l’avenir. Enfin, la dernière catégorie est la moins représentative, puisqu’elle englobe seulement 11,4 % des consommateurs qui continuent à débourser, sans pour autant sortir de chez eux.

    Interrogé sur la façon dont la pandémie a influencé les habitudes de consommation des Roumains, Bogdan Voicu, sociologue à l’Institut de recherche sur la qualité de la vie, a précisé :« Impossible à dire. Les deux dernières années se sont avérées des périodes particulières, marquées par la pandémie, pendant lesquelles différents types de consommation se sont succédés, ce qui nous met dans l’impossibilité d’avoir un modèle clair de consommation. Pour en avoir un, on devrait prendre en considération une période de temps plus longue, et surtout plus stable, qui ne soit pas marquée par des changements de type confinement, restrictions etc. Apparemment, on constate dernièrement une hausse de la consommation en ligne, notamment en raison de la majoration du nombre de ceux qui achètent sur Internet et qui avant ne le faisaient pas. C’est un changement majeur. Sauf que je ne le mettrais pas forcément en rapport avec la pandémie. La pandémie n’a fait qu’accélérer ce processus en Roumanie aussi, car avant la pandémie, notre pays se situait plutôt en queue du peloton en matière de commerce électronique. Voilà pourquoi je ne m’empresserais pas de mettre le commerce sur Internet en rapport seulement avec la pandémie ».

    Récemment, un célèbre chocolatier de Roumanie avait véhiculé l’idée que la pandémie avait boosté la consommation de chocolat parmi les Roumains. Bogdan Voicu opine : « Il y a pas mal de choses auxquelles la pandémie a donné un coup de pouce. D’ailleurs, les événements négatifs de ce type ont souvent le rôle de pousser l’humanité en avant. Cela ne veut pas dire qu’ils sont souhaitables, mais que leurs effets ne sont pas tous forcément négatifs. J’ai vu moi aussi l’étude sur la consommation du chocolat en Roumanie. Toutefois, on ne saurait dire si c’est vrai ou pas, car les chiffres présentés dans le rapport font état du volume financier. Du coup, il y a des nuances. Si les prix ont augmenté, et c’est bien le cas, les différences entre les sommes antérieures et celles rapportées à présent devraient en tenir compte. Les choses deviendraient vraiment intéressantes si l’on constate une hausse des quantités, mais aucun rapport ne mentionne un tel aspect. Je pense qu’il est tout simplement prématuré de nous prononcer là-dessus. Peut-être que la consommation de chocolat s’est légèrement accrue, mais pour en être certain, il faut comparer avec les chiffres d’avant. En plus, comme les vacances à l’étranger ont quasiment disparu, il est normal que la consommation interne ait connu une relance. En l’absence de voyages dans d’autres pays, on consomme davantage dans le nôtre. »

    Sur les réseaux sociaux, le nombre de Roumains qui s’activent dans leur cuisine est, lui aussi, à la hausse. Un changement qui n’a pas de chances de perdurer pour devenir une mode, selon Bogdan Voicu :« C’est une situation qui s’est fait jour au moment où les gens se sont vu interdire de sortir de chez eux, de se rendre au travail où la plupart d’entre eux prenaient leur pause déjeuner. Du coup, ils ont commencé à cuisiner davantage à la maison, mais reste à voir si cette tendance durera à long terme. Je n’y crois pas. Tout au contraire, je m’attends à voir plutôt augmenter le nombre des ceux qui préfèrent manger en ville, car c’est ça en fait la tendance qui caractérise actuellement notre société. »Et Bogdan Voicu d’ajouter :« Je suis plutôt sceptique quant à la possibilité que les changements intervenus ces derniers mois et pendant le confinement opèrent de changements profonds dans les habitudes de consommation des Roumains. Je m’attends à ce que la majorité reprenne ses habitudes une fois la pandémie terminée. En revanche, il y a un autre aspect intéressant qui se passe et qui influencera certainement les habitudes des gens : le fait qu’aussi bien les patrons que les salariés ont découvert les avantages du télétravail, ce qui fait qu’un pourcentage important de salariés ne retournera pas au bureau. Ce type de travail existait déjà, mais la pandémie a accéléré sa mise en place. On a plus de flexibilité, mais on a perdu la pause déjeuner que l’on avait l’habitude de passer avec nos collègues. Voilà pourquoi je pense que les restos qui font de la livraison auront le vent en poupe et que leurs clients deviendront bien plus nombreux qu’auparavant. C’est un aspect que l’on peut déjà constater, puisque de plus en plus de traiteurs ouvrent des commerces en Roumanie », a conclu Bogdan Voicu.

  • L’épuisement physique et psychique au travail…

    L’épuisement physique et psychique au travail…

    Si voici un an, au début de la pandémie de
    Covid-19, le télétravail semblait être la solution idéale pour pouvoir
    continuer de travailler sans être contaminé avec le nouveau coronavirus, cette
    perception a évolué depuis. L’épuisement professionnel ou le burn-out affecte
    de plus en plus de salariés et, depuis peu, on remarque un lien étroit entre ce
    syndrome et le télétravail. Des études à ce sujet sont effectuées au niveau
    international et national.






    Le psychopédagogue Dragoș Iliescu nous en dit
    davantage sur les recherches menées en Roumanie à ce sujet : « Nous
    avons des données statistiques qui remontent principalement des groupes de
    travail constitués au niveau de l’Université de Bucarest et de l’Université de
    l’Ouest de Timișoara. Ils sont centrés autour de la santé au travail et,
    notamment, autour du problème du stress en milieu professionnel. On remarque
    une croissance exponentielle de cet indicateur, à laquelle on s’attendait d’ailleurs. Il est important de dire que
    l’épuisement n’arrive pas quand on travaille trop, comme on le pensait jusqu’à
    présent. En pleine pandémie, il semblerait que l’on ne travaille pas beaucoup, car
    nous sommes surtout chez nous, comme les enfants. Pourtant, on sait que
    l’épuisement n’est pas seulement lié à la charge de travail, mais à d’autres
    éléments, plus contextuels. Ce n’est pas le stress en soi qui mène au burn-out,
    mais un stress prolongé ou chronique. Et au moment présent, on peut parler de
    stress chronique : il faut gérer constamment des choses qui demandent un
    effort supplémentaire et faire face à des exigences émotionnelles,
    relationnelles, cognitives et ainsi de suite. A long terme, cela nous
    affecte. »








    Des études spécialisées récentes indiquent
    que les gens ont l’impression de travailler davantage depuis le début de la
    pandémie, même quand ils sont en télétravail. On parle même d’une augmentation
    de la charge de travail de l’ordre de 40 %. C’est difficile de dire s’il s’agit
    d’une réalité objective ou d’une perception subjective.






    Mais après tout, ce sont les perceptions qui
    comptent, estime Dragoș Iliescu : « C’est vrai que la frontière entre
    vie professionnelle et vie privée s’est presque entièrement effacée. On a le
    sentiment de travailler du matin au soir sans limites. On s’arrête pour manger
    ou pour préparer à manger aux enfants, et ensuite on retourne travailler.
    Beaucoup de gens vivent cela, ils ont l’impression de travailler davantage et
    de ne plus avoir d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Cela est
    associé à l’insécurité apportée par la pandémie, on ne sait tout simplement pas
    ce qui adviendra. Tout devient source de stress et, à défaut d’un répit qui
    nous permettrait de récupérer, ces éléments sont extrêmement nocifs. »








    Petru Păcuraru, expert et formateur en
    ressources humaines, a lui aussi observé que la frontière entre vie
    professionnelle et vie privée devenait de plus en plus floue. Directeur d’une
    entreprise de formation professionnelle, il retransmet le sentiment de ses
    clients, beaucoup d’entre eux salariés en télétravail : « Ce sont des
    descriptions très simples : « Je n’ai pas vu passer la
    journée ; il faisait jour et ensuite il faisait nuit ; ça fait
    quatre heures que je suis assis sur ma chaise ; je n’ai pas eu de pause
    déjeuner ; je sens une pression constante dont je n’arrive pas à me
    défaire, même pendant les week-ends ; j’ai des migraines, j’ai des insomnies,
    j’ai pris du poids. » L’épuisement est accompagné de tout un tas de choses
    désagréables, mais il vous prive aussi d’une meilleure communication et du
    temps passé avec les proches. Tout ceci est surprenant et contre-intuitif. On
    s’imaginait que le télétravail allait nous aider, alors que c’est le contraire
    qui se produit, il vous prive de tant de choses si vous ne faites pas attention
    à séparer les sphères professionnelle et privée. »








    Les enfants souffrent eux aussi d’épuisement
    à cause des cours en ligne et d’un temps d’écran excessif. En plus, le manque
    de socialisation avec leurs amis est une source de stress importante. Les
    enfants vont présenter tous les symptômes habituels du burn-out, tout comme les
    adultes, et c’est aux parents de chercher de l’aide spécialisée et d’être
    proches d’eux, de leur parler, de faire preuve de compréhension. Adultes comme
    enfants doivent apprendre à gérer ce syndrome, car le burn-out ne disparaîtra
    pas de sitôt, tout comme le télétravail ne disparaîtra pas à la fin de la
    pandémie.






    Petru Păcuraru : « Si on regarde
    les chiffres au niveau national, on constate que 20 % des salariés roumains sont
    en télétravail. Mais dans les grandes villes, où il n’y a pas vraiment
    d’industrie et où les gens travaillent surtout dans des bureaux, le télétravail
    concerne près de 50 % des employés. Nous, nous travaillons beaucoup avec le
    domaine bancaire où jusqu’à 80 % des salariés sont en télétravail. Dans les TIC,
    ce pourcentage atteint les 90 %. Je crois que le télétravail touche tout
    domaine qui ne demande pas une présence physique sur le lieu de travail, comme ce
    serait le cas dans la production, par exemple. C’est sûr que dans les
    trois-cinq années à venir, on sera sur un modèle hybride entre télétravail et
    travail au bureau. J’anticipe alors que nous arriverons, dans un futur proche,
    à gérer ce burn-out lié au travail à distance »,
    a conclu Petru
    Păcuraru, expert en ressources humaines. (Trad. Elena Diaconu)

  • « Le Meilleur des mondes »

    « Le Meilleur des mondes »

    La société humaine ressemble de plus en plus à la dystopie de Huxley, qui avait prédit un monde de stabilité, de paix et de pseudo-liberté, une pseudo-harmonie complètement déspiritualisée. Les restrictions imposées pour limiter les effets de la pandémie de Covid-19 sont en train de façonner subtilement notre nature, d’une manière difficile à prédire au début de cette crise. A présent, cependant, ce que l’on qualifiait d’étrange au départ -confinement, mesures limitant la liberté de mouvement, fermeture des théâtres, des cinémas et des restaurants – est en train de devenir la norme. Et le télétravail, notre sujet du jour, appartient pleinement à cette catégorie.

    Comment notre comportement au travail a-t-il changé durant la pandémie ? Pour nous répondre, le sociologue Vladimir Ionaș :« Avec la pandémie, tant le comportement de l’employeur, que celui de l’employé ont changé. Ça a été prouvé que le télétravail, dont on questionnait l’efficacité, au départ, n’a pas fait baisser la productivité, au contraire, il l’a fait augmenter. Les employeurs ont commencé à trouver des bénéfices à cette idée de laisser les salariés travailler depuis chez eux au maximum. Au-delà des différents bénéfices apportés par la réduction des frais de location des bureaux et d’autres dépenses afférentes, ils se sont rendu compte que la productivité des salariés augmente et qu’ils ont à gagner du fait de cette nouvelle manière de travailler. » Qui aurait pensé, au début de la pandémie, que travailler en pyjama ou participer à des visioconférences n’est pas synonyme de laisser-aller, mais d’une surproductivité avec de graves conséquences sur la santé psychique et physique des employés – le burn-out, l’épuisement ?

    Quiconque a travaillé depuis chez soi sait que le volume du télétravail dépasse de loin celui du travail au bureau. Vladimir Ionaș :« Du côté du salarié, il apparaît une peur liée à la sécurité de l’emploi et un désir de prouver à l’employeur que l’on est capable de travailler aussi bien, sinon mieux, chez soi, à la maison. Et donc le salarié dépose souvent un effort considérable, il travaille davantage qu’au bureau, il essaye de finaliser ses projets plus vite, il essaye de tout boucler plus tôt. Il n’arrive plus à s’arrêter de travailler, il travaille même la nuit et voilà qu’apparaît ce phénomène d’épuisement, qui touche de plus en plus de métiers. Pas seulement les médecins qui, il est vrai, ont travaillé sans répit durant toute cette période, mais aussi les salariés d’autres domaines. En plus, à la maison on est avec la famille, avec les enfants qui, pour beaucoup, ont eux aussi fait les cours en ligne. Les parents doivent alors faire attention à eux aussi, pas seulement à leur propre travail. Tous ces facteurs se rassemble et c’est alors qu’apparaît le burn-out. »

    C’est aussi en cette période que l’on commence à ressentir plus intensément les différentes faiblesses de notre parcours professionnel et que l’on se met à douter de nos capacités. Les salariés veulent prouver leur capacité à travailler depuis chez soi et même en dehors des horaires de bureau, seulement pour garder leur emploi. Cette réaction est tout à fait légitime, explique le sociologue Vladimir Ionaș :« En lien direct avec cette peur qui est apparue et que nous tous pouvons ressentir en ce moment quant à la sécurité de l’emploi et à la sécurité du lendemain, on retrouve ce désir, de quiconque fait du télétravail, de prouver que l’on peut travailler aussi bien depuis chez soi que depuis le bureau. Avant la pandémie et le début en masse du télétravail, beaucoup de salariés disaient vouloir travailler à la maison, prétendant qu’ils pouvaient le faire aussi bien que dans l’entreprise. Alors, au moins au début, ils ont voulu le prouver ! Malheureusement, cette situation s’est prolongée et avec elle, l’effort des salariés, bien supérieur à ce qu’ils fournissaient avant, en travaillant sur le site de l’entreprise. Toutefois, les enquêtes montrent des pourcentages très importants de la population active, autour de 60 à 65% des salariés, qui souhaitent continuer à faire du télétravail à la fin de la pandémie. Malgré le risque d’épuisement, les gens préfèrent travailler depuis chez eux car, au-delà de tous les inconvénients, il y a aussi beaucoup d’aspects positifs à cela, comme la possibilité de passer plus de temps avec sa famille, ses enfants, ses proches. Et cela compte pour beaucoup. »

    Du côté des jeunes, on ne parle pas encore de télétravail, mais de télé-école. Si faire des cours à distance paraissait absurde, jusqu’à il y a peu, là aussi la norme a changé. Avec des implications importantes sur le développement des capacités sociales des jeunes, prévient Vladimir Ionaș :« Cela affecte surtout les jeunes qui commençaient une nouvelle étape de leur vie. Je pense notamment aux étudiants, qui attendaient à démarrer une nouvelle vie, à quitter la maison des parents, à vivre dans un logement étudiant, à changer de ville. Or, cela n’a pas eu lieu, car toutes les facultés ont transféré leurs cours en ligne. En plus, ces cours demandent une attention et une concentration supplémentaires. »

    On revient alors sur notre question de départ : vivrions-nous déjà dans « le meilleur des mondes » ou serions-nous seulement en route vers cette destination ? (Trad. Elena Diaconu)

  • Modifications en matière de droit du travail

    Modifications en matière de droit du travail

    Le gouvernement de Bucarest a adopté un mémorandum établissant les principes sur lesquels reposeront le réexamen et l’élaboration du cadre juridique relatif à la rémunération des personnels de l’État. Les ministères disposent de 30 jours pour soumettre des propositions sur la politique salariale dans le système public. Le gouvernement se donne un an pour rédiger la nouvelle loi sur la rémunération des personnels publics, qu’il soumettra au Parlement. Signé par tous les ministères, le mémorandum constitue leur engagement de présenter leur propre vision pour les familles professionnelles qu’ils coordonnent, a déclaré la ministre du Travail, Raluca Turcan. Elle a souligné que ce mémorandum ne prévoit aucune mesure visant à réduire les revenus en Roumanie ; au contraire, il vise à accroître les rémunérations qui ont toujours été laissées pour compte suite aux iniquités législatives adoptées par le passé. « Lorsque le système de rémunération devient équitable et que les institutions deviennent efficaces par rapport au citoyen, la concurrence face au système privé augmente, la qualité du travail augmente aussi, tant dans le système public que dans le privé, et nous pouvons arriver à des salaires plus rémunérateurs aussi bien dans le secteur public que dans le privé », a ajouté la ministre du Travail. Raluca Turcan a expliqué que les coefficients de classement pour chaque famille professionnelle sont réexaminés et que certaines primes seront englobées dans les salaires de base. En outre, les primes forfaitaires qui peuvent être accordées le seront, et celles qui seront maintenues après l’inclusion de certaines primes dans les salaires de base ne dépasseront pas les 20 % du traitement de base versé individuellement. Le salaire de base pour deux personnes au même niveau devrait être identique pour tout le monde, opine Raluca Turcan, parce que, dit-elle, il est inadmissible que certains employés du système public soient payés au niveau salarial de 2019 et d’autres à un niveau de rémunération possible en 2022.



    D’autre part, le gouvernement a adopté des ordonnances d’urgence qui simplifient les relations de travail par la numérisation et la débureaucratisation. L’une d’entre elles comprend des dispositions sur l’utilisation de la signature électronique avancée ou qualifiée, accompagnée de l’horodatage, dans la conclusion des contrats de travail, dans les relations avec les institutions de l’État, pour les employeurs ou les travailleurs et permet à l’employeur d’acquérir la signature électronique pour l’employé. Dans le même temps, ajoute la ministre du Travail, toujours par le biais de cette ordonnance d’urgence, nous souhaitons simplifier les activités en télétravail, en gardant à l’esprit qu’à l’heure actuelle, environ 400 000 contrats avec clause de télétravail sont déclarés, contre 50 000 l’an dernier, au cours de la même période. Une autre ordonnance d’urgence vise environ 445 000 micro-entreprises de Roumanie qui ont aujourd’hui moins de 9 travailleurs. L’obligation d’établir la description de poste, le registre de présence et le règlement intérieur a été levée, éliminant ainsi un travail supplémentaire pour les employeurs.


    (Trad. : Ligia)

  • 23.11.2020 (mise à jour)

    23.11.2020 (mise à jour)

    Covid-19 — Le président roumain Klaus Iohannis a fait savoir lundi que la stratégie de vaccination contre le Covid-19 serait approuvée en réunion du Conseil suprême de défense du pays, quil convoquerait dans la prochaine période. Le chef de lEtat a discuté, lundi, de la campagne de vaccination, avec les ministres de la Défense, de la Santé et de lIntérieur. Considérée comme une question de sécurité nationale, cette campagne aura lieu après que toutes les étapes nécessaires à lapprobation et à la vente dun vaccin eurent été parcourues. Klaus Iohannis a fait savoir que la vaccination se ferait par étapes. Elle se déroulera respectivement sur les lieux de travail pour le personnel médical et à travers les centres de vaccination, la médecine de famille ou les équipes mobiles pour les autres catégories. Selon la stratégie mentionnée, les groupes prioritaires sont formés de soignants et de personnels des centres résidentiels, de population à haut risque et de personnel travaillant dans des domaines clés. Le ministère de la Défense fournira l’entrepôt central et les six entrepôts régionaux. Toutes les informations seront communiquées sur un site officiel, a déclaré le chef de lEtat, qui a estimé quune communication claire avec les citoyens était essentielle, tout comme la lutte contre la désinformation. Klaus Iohannis a souligné que, une fois approuvés par les organismes internationaux habilités, les vaccins sont sûrs et efficaces et qu’ils représentent l’unique solution viable pour mettre fin à la pandémie. La Roumanie recevra de la part de la Commission européenne, par tranches, 10,7 millions de doses de vaccin anti-Covid.


    Le Groupe de communication stratégique a rapporté lundi 4.207 nouveaux cas de contamination en 24 heures en Roumanie, sur 9.938 tests effectués à l’échelle nationale. 130 autres personnes sont décédées des suites de la maladie, ce qui porte à 10.177 le nombre total de victimes. 422. 852 cas d’infection par le nouveau coronavirus ont été confirmés en Roumanie depuis le début de la pandémie et plus des deux tiers des malades ont guéri.



    Télétravail – 48% des Roumains qui travaillent à domicile apprécient le fait quils ne passent plus de temps dans les transports, alors que 26% d’entre eux affirment que leur état émotionnel sest aggravé. C’est ce que révèlent les données de l’étude spécialisée publiée lundi et réalisée par Reveal Marketing Research. Selon cette enquête, 45% des personnes interrogées se réjouissent de l’horaire de travail plus flexible, tandis que 42% indiquent quelles peuvent passer plus de temps en famille. Bien que 79% des Roumains considèrent quils sont tout aussi efficaces ou plus efficaces que lorsquils travaillaient au bureau, 44% des répondants ont déclaré travailler davantage. Par ailleurs, pour près de la moitié des sondés, le télétravail est confortable pour plus d’une raison, alors que 56% des interviewés ont déclaré ne pas travailler dans un environnement approprié. Lenquête a été menée en octobre 2020 auprès d’un échantillon de 600 personnes de plus de 18 ans, issues de grandes agglomérations et qui travaillent partiellement ou totalement à domicile.



    Réunion — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, a ouvert, lundi, la 32e réunion du Conseil des gouverneurs de la Communauté des démocraties. L’évènement se déroule deux jours durant en visioconférence, sous légide de la présidence roumaine de cette organisation. Bogdan Aurescu Aurescu a réaffirmé lengagement ferme de Bucarest à promouvoir les principes de la Déclaration de Varsovie, lacte fondateur de la Communauté des démocraties, et le soutien de la Roumanie aux Etats en transition démocratique. Il a souligné que la solidarité et la coopération multilatérale étaient indispensables lorsqu’il s’agit d’aborder les crises mondiales. La Roumanie assume la présidence de la Communauté des démocraties entre septembre 2019 et septembre 2021, avec pour principaux objectifs de promouvoir la démocratie à léchelle mondiale, de faciliter la participation des jeunes aux processus démocratiques, ainsi que la relation entre les processus démocratiques et les technologies de linformation. Créée en 2000 avec ladhésion de 106 Etats, la Communauté des démocraties est la plus ample plate-forme de débat et déchange dexpériences sur la démocratie à léchelle mondiale.



    Aéroports – La Commission européenne a approuvé un schéma daide dun montant de près de 4,4 millions deuros à titre d’indemnisation pour les dommages subis du fait de la pandémie de coronavirus par les opérateurs aéroportuaires régionaux de Roumanie. En sont concernés les opérateurs des aéroports roumains avec un trafic annuel compris entre 200.000 et 3 millions de passagers. Seront indemnisées les pertes nettes subies entre le 16 mars et le 30 juin 2020, en raison des mesures restrictives concernant les services de transport aérien international et national de passagers mises en œuvre par la Roumanie et par dautres pays.



    Pollution – En Europe, une meilleure qualité de lair a conduit à la diminution du nombre de décès prématurés sur une période de 10 ans, de 2009 à 2018, mais les Européens sont toujours touchés par la pollution de lair, selon un rapport présenté lundi par la Commission européenne. La valeur limite pour les particules fines a été dépassée en 2018 par six Etats membres de lUE: la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, lItalie, la Pologne et la Roumanie. Le rapport note également qu’il existe toujours un écart entre les limites légales de lUnion en matière de qualité de lair et les recommandations de lOrganisation mondiale de la santé. Un problème que la Commission européenne envisage de résoudre en révisant les normes de lUnion dans le cadre du plan daction « Zéro pollution ».



    Météo — Le temps sera généralement beau et les températures vont légèrement hausser. Des précipitations faibles et mixtes seront signalées au centre et au nord-est du territoire. On attend aussi du brouillard, localement. Les températures maximales seront comprises entre 2° et 12°.


  • Semi-confinement en Roumanie

    Semi-confinement en Roumanie

    De nouvelles restrictions sont entrées en vigueur en Roumanie, après que le pays eut dépassé le seuil de 300 000 cas de Covid-19 confirmés depuis le début de la pandémie. Ainsi, le port du masque est devenu obligatoire dans tous les espaces publics fermés ou ouverts, quel que soit le taux dinfection dans la zone en question. Toutes les écoles sont désormais dans le scénario rouge, à enseignement dispensé exclusivement en ligne. Toutefois, les crèches et les services décole après lécole restent ouverts. Les établissements publics et privés devront repenser la manière de travailler des salariés ; il y a obligation pour toute activité qui peut se faire par télétravail ou par travail à domicile quelle ait lieu ainsi. Décaler les horaires de travail devient également obligatoire, surtout là où il y a plus de 50 travailleurs. Les magasins fermeront à 21h00 au plus tard. Seules exceptions : la livraison à domicile, les pharmacies et les stations-service. La circulation est limitée nuitamment, des justificatifs étant nécessaires. Le chef de la Direction pour les situations durgence, Raed Arafat, a précisé que :



    « Le couvre-feu est prévu entre 23h00 et 5h00, avec des exceptions en vertu de justificatifs : titre de voyage, carte de légitimation, attestation de lemployeur ou déclaration sur lhonneur. Les exceptions portent sur les déplacements professionnels, pour assistance médicale durgence, pour acheter des médicaments, pour soigner ou accompagner lenfant, les personnes âgées, les personnes en situation de handicap, les malades ou encore en cas de décès. »



    Il a ajouté que les autorités sattendent à une hausse du nombre des infections, mais quune baisse est attendue dans une trentaine de jours si les mesures sont appliquées correctement. Sinon, de nouvelles restrictions pourraient être adoptées. Une mesure qui a créé le mécontentement, cest celle de la fermeture des marchés et des foires qui fonctionnaient dans des espaces fermés. Plusieurs dizaines de petits producteurs et commerçants ont protesté à Brăila (sud-est) ; suite à cela, le maire Marian Dragomir a trouvé une solution :



    « Nous mettrons à leur disposition des étals à lextérieur des marchés, et des maisonnettes à titre gratuit de la part de la municipalité parce que le Marché de Noël ne sera plus organisé. Nous assurerons un branchement électrique pour eux et donc les maisonnettes disposeront délectricité. Tant que nous assurons les conditions requises à lextérieur, ils pourront continuer à fonctionner comme les centres commerciaux. Laccès au marché se fera de manière coordonnée et nous aiderons ainsi les producteurs et les commerçants. »



    Les maires dautres villes ont annoncé quils prendraient des mesures similaires. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche soir devant le siège du gouvernement à Bucarest et ont protesté contre les restrictions imposées. Les gendarmes ont distribué des amendes et des avertissements.


    (Trad. : Ligia)

  • Nouvelles restrictions en perspective

    Nouvelles restrictions en perspective

    Les autorités roumaines imposent de nouvelles restrictions à partir du lundi 9 novembre pour tenter de limiter la propagation de la pandémie de coronavirus, qui a atteint des chiffres inquiétants, comme dans plusieurs Etats européens, d’ailleurs. Ainsi, le port du masque sera obligatoire dans l’ensemble du pays pour toute personne ayant atteint l’âge de cinq ans, et ce dans tous les espaces publics fermés ou ouverts. Les institutions publiques ainsi que tous les opérateurs économiques publics ou privés doivent organiser leurs activités par télétravail ou par travail à domicile afin d’éviter la promiscuité dans les transports publics. Si cela n’est pas possible, les horaires de travail seront adaptés afin que le personnel puisse commencer et terminer le travail à au moins 2 heures d’intervalle.



    En outre, dans toutes les localités, les activités d’enseignement qui imposaient jusqu’ici la présence physique des enfants d’âge préscolaire et des élèves dans les établissements d’enseignement se feront désormais en ligne. La circulation des personnes à l’extérieur de leur domicile sera interdite entre 23h00 et 5h00. À titre d’exception, les déplacements à des fins professionnelles ou médicales qui ne peuvent être différés ou pour la garde de l’enfant, l’assistance aux personnes âgées malades ou en situation de handicap ou en cas de décès d’un membre de la famille sont autorisés. Les fêtes dans des espaces clos ou ouverts sont interdites.



    L’activité des marchés dans des espaces fermés, celle des foires, des marchés volants et des marchés aux puces est suspendue. Les marchés agroalimentaires organisés dans des espaces publics ouverts peuvent continuer à fonctionner, conformément aux règles de protection sanitaire. Les commerces seront ouverts de 5h00 à 21h00, à l’exception des pharmacies, des stations-service et des livraisons à domicile. Le Premier ministre libéral Ludovic Orban a exhorté les autorités à appliquer exactement les mesures annoncées :



    « J’appelle tous les ministres, tous les chefs d’institutions à manifester de la fermeté et un engagement maximum dans leur mise en œuvre, parce qu’il est fondamental que les institutions soient un exemple, qu’elles soient mobilisées au maximum dans l’application de ces règlements. »


    Pour sa part, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a expliqué à la population pourquoi ces décisions ont été prises :



    « Évidemment, nous voulons maîtriser la propagation de la pandémie, mais en même temps nous voulons donner aux médecins la possibilité de soigner les cas graves dans les hôpitaux. Dans le même temps, nous souhaitons voir poursuivre les activités économiques, nous ne voulons pas fermer l’économie roumaine, nous souhaitons prendre des mesures par lesquelles les gens soient protégés et l’économie continue de fonctionner. Et oui, nous voulons que les Roumains continuent leur vie qui soit aussi proche que possible d’une vie normale, seulement nous ne sommes pas dans des conditions normales, nous sommes dans des conditions pandémiques et nous ne pouvons pas l’ignorer ».



    Quant à lui, le Parti social-démocrate, d’opposition, a appelé à l’application du modèle européen dans l’éducation, c’est-à-dire à des écoles sûres et ouvertes.


    (Trad. : Ligia)

  • Que pensent les parents de l’école en ligne ?

    Que pensent les parents de l’école en ligne ?

    La crise provoquée par la pandémie mondiale a entraîné des changements majeurs dans les pratiques pédagogiques. Si le COVID-19 constitue avant tout un problème de santé publique, ses répercussions sur l’éducation sont devenues visibles très vite, essentiellement en conséquence de la fermeture prolongée des écoles. Du coup, professeurs et élèves ont dû se donner rendez-vous en ligne. Un changement majeur non seulement pour les deux parties concernées directement, mais aussi pour les parents. Les cours à distance et les écrans omniprésents ont transposé l’école à domicile. Loin de faciliter la tâche des parents, ceux-ci ont ressenti encore plus de pression.

    Lors d’une conférence de presse organisée à la fin du projet SuperTeach, nous avons appris les résultats du dernier sondage d’opinion sur la perception des parents roumains vis-à-vis de l’école à distance dans le contexte de l’état d’urgence. Felix Tătaru, cofondateur de SuperTeach : « Forts tout ce que nous avons appris auprès des professeurs, on s’est mis à organiser des ateliers et des conférences, en adaptant notre thématique à leurs besoins. Mais toute chose nécessite un retour, surtout dans un domaine tel l’éducation. Les professeurs ont besoin d’un retour de la part des parents et des enfants. Voilà pourquoi, avec le soutien de la chercheuse Adina Nica, nous avons mené une deuxième enquête. On a donc proposé aux parents de répondre à un questionnaire avant d’inviter deux experts à donner chacun son avis, aussi bien du point de vue du management éducationnel que de celui de l’association des parents d’élèves. »

    A travers l’enquête menée, la chercheuse Adina Nica a examiné l’impact psychologique que la formation à distance a eu sur l’interaction sociale des personnes concernées : « Dès le départ, je voudrais mentionner l’attitude positive que les parents ont eue à l’égard de l’école à distance. Ils se sont vu mettre une pression énorme suite à la décision des autorités et on s’attend à ce que la pression revienne au moment du retour des enfants en classe. Après, n’oublions pas l’inquiétude des parents de voir leurs enfants interrompre leur éducation, surtout au début du confinement, quand les professeurs avaient du mal à communiquer avec les élèves. Quant aux enfants, si on considère leur point de vue, eh bien, pour eux, la suppression des cours a entraîné la suppression de la vie sociale. »

    Pour les parents roumains, la toute récente période de confinement a entraîné non seulement le besoin de s’adapter à un nouveau quotidien ou à faire du télétravail, mais aussi à aider leurs enfants à surmonter les défis de l’école en ligne. Surtout que, dans la plupart des familles, l’école à la maison avait lieu en même temps que le télétravail des parents. Adina Nica : « Les parents ont été un segment de la population très touché par tous les changements qui se sont passés dernièrement. Non seulement qu’ils ont été tenus de changer de pratiques professionnelles, en passant en télétravail ou encore en changeant de job ou pire, en perdant leur emploi, mais, tout d’un coup, ils se sont retrouvés confinés avec leurs enfants – ce qui a multiplié leurs tâches. Ils se sont vu contraints de partager leurs journées entre les repas à préparer, le temps passé avec leurs gamins, en passant par le soutien accordé aux gosses pour les cours en ligne. Il s’agit là d’un changement majeur et vu le contexte, la pression sur les parents a été extrême. »

    L’enquête menée par SuperTeach a également examiné l’impact psychologique que l’école en ligne a eu sur les parents et le fait que leurs craintes découlent principalement d’un sentiment d’insécurité sociale. Adina Nica : « Les parents de Roumanie ont pas mal de craintes. La principale renvoie en ce moment à la santé, que ce soit leur propre santé, celle de leurs enfants ou de leurs parents. Après, ils se font des soucis par rapport à l’éducation. Leurs enfants pourraient-ils rattraper la matière perdue, notamment les enfants en classes terminales ? Eh bien, toutes ces peurs viennent s’ajouter à l’insécurité financière. »

    Ces aspects mis à part, un autre a provoqué de l’angoisse chez les parents roumains : celui de savoir si nous sommes trop ou pas assez permissifs. Adina Nica affirme : « Quand on a voulu savoir quelles ont été les principales difficultés auxquelles les parents se sont heurtés en cette période de distanciation, la première mentionnée fut la mise en place du juste équilibre entre l’autorité et la souplesse. Tout d’un coup, les professeurs ont disparu, parce qu’ils n’ont pas su comment réagir et donc, les parents se sont retrouvés seuls avec les enfants à la maison, sans savoir quoi faire. La question qu’ils se sont posée a été « à quel point devrions-nous être souples envers nos gamins et les laisser profiter de ces mini-vacances et à quel point devrions-nous faire preuve d’autorité ? »

    Malgré toutes ces questions, il y a eu des parents qui ont choisi de voir la moitié pleine du verre et qui ont profité du confinement pour renforcer leur force et celle de leurs enfants de s’adapter aux changements. Adina Nica précise : « On a voulu savoir si dans toute cette période, ils ont trouvé au moins un aspect positif. Et on a considéré particulièrement intéressant le fait qu’ils ont mentionné en tout premier lieu l’occasion que leurs enfants se sont vu offrir de s’adapter aux changements. Après, ils ont fait du confinement une période propice à renforcer les liens en famille et à faire plus d’activités. Et puis, en troisième lieu, ils se sont mis à l’apprentissage des plateformes numériques. Pratiquement, le principal changement dans la vie des enfants a été justement leur passage d’une vie hors ligne à une vie en ligne. »


    Lancée par la Fondation « Romanian Business Leaders », le Groupe « EDUCATIVA » et l’Institut du développement personnel, SuperTeach est un projet qui place en première position les besoins des élèves et une formation des professeurs dans le respect des principes d’une mentalité ouverte. (Trad. Ioana Stăncescu)

  • Le télétravail, une option convenable

    Le télétravail, une option convenable

    Contraints par l’actuelle crise sanitaire à limiter au maximum les déplacements, de nombreux employeurs ont encouragé leurs salariés à faire du télétravail. Regardée dans un premier temps avec scepticisme, la mesure a fini par convaincre et au bout de deux mois, elle commence à porter ses fruits, selon des études de spécialité. Ainsi, une enquête déclenchée à la mi-mars par la société de conseil en ressources humaines HPDI (Human Performance Développent International) et menée deux mois durant, montre-t-elle que dans les six mois à venir, les salariés des grandes entreprises travailleront 40% du temps depuis chez eux.

    Parmi les principaux inconvénients du télétravail figure notamment le manque de compréhension des sentiments personnels, suivi par la transmission déficitaire des informations, rapportée par 28% des salariés pris en compte par le sondage. Enfin, 23% des sujets questionnés ont accusé les réponses tardives et l’absence d’une interaction directe avec les autres. Tout cela mis à part, le télétravail a fait des adeptes, aux dires de Petru Păcuraru, PDG de HPDI. « Même si, dans un premier temps, on s’attendait à ce qu’une fois la quarantaine levée, les gens frappent du poing sur la table, las de toute cette période difficile de télétravail forcé, eh bien, on a fini par constater que bon nombre d’entre eux souhaitent marier travail à domicile avec travail sur place. En fait, le télétravail occupe un poids plus important qu’on ne s’y attendait. Notre enquête a débouché sur une surprise, à savoir d’ici la fin de l’année, les salariés à temps plein souhaiteront travailler 40% du temps depuis chez eux, au lieu de passer 100% de leur temps au bureau. »

    Encore plus surprenant est de constater la préférence des employeurs pour le travail à distance. Au bout de deux mois de télétravail, les chefs d’entreprises ont constaté une hausse de l’efficacité de leurs salariés, parallèlement à la baisse des frais de transports, de logement et d’entretien des locaux, affirme Petru Păcuraru :« On doit prendre en considération le temps passé pour se déplacer, surtout quand on parle de Bucarest et de ses alentours, les gens mettant parfois une heure pour se rendre au bureau et une heure pour rentrer chez eux. Donc, à force de travailler à la maison, on peut épargner deux heures qu’on passe normalement coincés dans les embouteillages. C’est un avantage pour l’employeur aussi, celui de faire économiser ce temps aux salariés. Après, le télétravail a permis aux gens de profiter de ce qu’ils ont déjà. Si on laisse de côté la peur et la panique, qui se sont emparé des gens au début de la pandémie, on constate qu’ils ont commencé à apprécier leur vie : leurs appartements, leurs maisons, leurs enfants, les animaux de compagnie, en fait, tout ce qu’ils ont obtenu dans la vie. Et, malgré les pronostics, étant donné que l’activité n’a pas eu à souffrir, le télétravail a fait gagner tout le monde. »

    Du coup, les salariés ont demandé de travailler à distance deux ou trois jours par semaine. Une telle demande pourrait-elle devenir une nouvelle règle à l’avenir ? Petru Păcuraru : « Je ne saurais me rapporter qu’à 2020, qui restera comme une année marquée par la pandémie et le télétravail. Bien sûr que le domaine d’activité a son mot à dire, mais personnellement, je crois que les entreprises souhaiteront revenir petit à petit à la situation initiale. Le travail à distance se maintiendra en place, mais il perdra de son importance. Ce ne sera pas de la faute des salariés, mais de leurs chefs qui souhaiteront garder le contrôle. Du coup, ils feront venir les gens au travail pendant 80% de leur temps et le reste de 20%, ils leur permettront de bosser à domicile. A l’heure où l’on parle, la situation est loin de ce scénario. Nous, on a pensé qu’une fois le déconfinement mis en place le 15 mai, les gens reviendront au bureau. Eh bien, ce n’est pas le cas. La plupart d’entre eux n’envisagent pas de le faire avant septembre. »

    En pleine révolution technologique, lorsque la numérisation du travail ne fait qu’augmenter, il est essentiel d’avoir une bonne connexion Internet, surtout si l’on travaille à domicile. La vitesse et l’accès à Internet – voici deux critères fondamentaux pour certains domaines, constate un récent classement réalisé par BroadbandDeals.co.uk. Selon la publication britannique, Bucarest est la meilleure ville européenne pour pratiquer le télétravail, alors que Rome est en queue de peloton. Le classement prend en compte plusieurs critères dont la vitesse de la connexion et l’accès à Internet qui a une moyenne de 52 Mbps dans la capitale roumaine, sans oublier la qualité des services de livraison de nourriture à domicile et le coût général de la vie.

    Cela fait plusieurs années déjà que le journaliste espagnol Marcel Gascon Barbera est le correspondant de l’agence ibérique EFE à Bucarest et collaborateur du site d’informations Balkan Insight. Sa propre expérience de vie confirme les résultats du classement mentionné. Marcel Gascon Barbera : « Bucarest est une ville excellente pour le travail à domicile ou à distance. Moi, je peux confirmer tout ce que cette étude met en évidence. Je ne peux pas la comparer à d’autres villes, mais de par mon expérience, je peux vous dire que la connexion Internet y est excellente, fiable et bon marché. Les bars et les restaurants offrent de très bons services de livraison à domicile. De même, le coût de la vie est assez bas par rapport à d’autres pays. A mon avis, toute personne, qui travaille depuis chez elle à Bucarest ou qui utilise du moins Internet dans cette ville, ne peut que partager mon avis. Pour moi personnellement c’est le tarif très bas d’Internet qui est très avantageux. Mais ceux qui font du design en ligne par exemple, qui téléchargent des fichiers vidéo ou travaillent avec des logiciels plus compliqués – ces personnes-là ont vivement besoin d’une connexion forte et performante. C’est ce qui fait la différence, d’ailleurs, entre une ville et une autre. Ici, à Bucarest, on est assez chanceux. »

    En tant que journaliste, Marcel Gascon Barbera a toujours travaillé à domicile. A son avis, dorénavant, le télétravail sera une option de plus en plus utilisée : « Maintenant, avec cette crise déclenchée par la pandémie, il est très possible que de plus en plus de gens se mettent à travailler chez eux. Peut-être ne le feront-ils pas en permanence, mais c’est sûr que ces derniers mois les gens ont appris qu’il est possible de faire à la maison tout ce qu’ils faisaient au bureau. Et ils préféreront travailler à domicile, du moins partiellement. En tout cas, c’est une possibilité. Et Bucarest est une ville très intéressante en ce sens.»

    Et, qui sait, si le télétravail était de plus en plus privilégié, le trafic routier diminuerait et la capitale roumaine deviendrait une ville moins polluée. (Trad. Ioana Stăncescu, Valentina Beleavski)

  • Le télétravail : quel avenir sur le long terme ?

    Le télétravail : quel avenir sur le long terme ?

    Réglementé il y a deux ans, le télétravail a pris des galons ces derniers mois, remplissant l’objectif premier de la vie en pandémie : assurer la distanciation physique. Si le 16 mars, le jour de la déclaration de l’état d’urgence en Roumanie, 15 mille contrats de travail comprenaient déjà des clauses prévoyant du télétravail, deux mois plus tard ce nombre s’est vu tripler. Une étude réalisée par Colliers International dans les pays de la région, dont la Roumanie, a mis en évidence que, pour quelque 40% des répondants, faire du télétravail n’était pas commode. Les rencontres entre collègues semblent leur manquer le plus, alors que 67% des répondants accusent l’absence de frontière précise entre vie privée et vie professionnelle. Malgré tout, plus de la moitié des Roumains qui ont expérimenté le télétravail, apprécient avoir gardé la même productivité qu’en temps normal, alors que 23% pensent même avoir vu leur productivité augmenter.

    Cette nouvelle efficacité retrouvée n’a pas échappé aux chefs d’entreprises, qui ne rechigneraient pas devant l’idée de poursuivre l’expérience. Mais, serait-ce une option viable sur le long terme ? Carmen Avram, eurodéputée social-démocrate roumaine, a bien voulu se pencher sur la question, sur les ondes de Radio Roumanie.: « Je parie que le télétravail sera progressivement embrassé dans toute l’UE. On l’a vu, l’efficacité du travailleur augmente, chose a priori paradoxale. Et je crois qu’il faudrait approfondir davantage le sujet. Ce qui est certain, c’est que là où cela est possible, les gens qui font du télétravail se débrouillent très bien. Parlons un peu de la stratégie européenne. Le budget qui se dessine pour les sept années à venir sera centré sur la stratégie du Pacte vert. Qu’est-ce qu’il prévoit ? La réduction des émissions, la baisse de la pollution. Or, faire faire aux gens le même nombre de trajets domicile/travail et retour comme auparavant, cela serait impensable. Il faudrait donc revoir la copie, et essayer de poursuivre la pratique du télétravail, là où cela serait possible. On envisage ainsi de réduire les émissions, tout en gardant une productivité de haut niveau. Les gens respectent les dates butoir, ils arrivent à bien remplir leurs obligations professionnelles. Donc, du point de vue de ce Pacte, mais aussi du point de vue de l’employeur, il s’agit d’éléments très positifs. »

    Mis à part l’endroit choisi comme lieu de travail, le télétravail présuppose néanmoins l’existence d’une certaine infrastructure technologique et de communication. Ce n’est que de la sorte qu’un niveau de haute productivité puisse être garanti. Cela présuppose aussi la maîtrise de certaines habilités, ainsi que la capacité de changer les modèles habituels d’interaction professionnelle.

    Pour y voir plus clair dans ces domaines, écoutons l’avis d’un spécialiste en RH, Sorin Faur : « La réussite d’une telle entreprise relève moins des capacités technologiques dont l’on dispose, que de notre état d’esprit, de notre perspective. Quant au manager, en télétravail, en situation de communiquer à distance, son rôle devient encore plus essentiel qu’à l’accoutumée. Parce qu’il doit remplir des tâches nouvelles, des charges dont il n’avait pas l’habitude. Partager le même espace au travail, c’est différent. On se voit, on décode le langage non verbal de l’autre, on s’observe. Or, le travail à distance c’est une autre paire de manches. Prenez une équipe de 15 personnes. Chacune travaille depuis chez soi. Vous n’avez plus de contacts entre les gens, plus rien. Le rôle du manager change complètement. Il devient un nœud de communications. »

    Selon le sociologue Mircea Kivu, le télétravail apporte sans doute des facilités, mais aussi pas mal d’inconvénients :« L’homme est un être social par excellence. Il a besoin d’interactions. Et pas qu’au téléphone ou par Skype ; les gens ont besoin de cette proximité physique pour bâtir une équipe. Aboutir à former une équipe, cela confère des avantages, mis en évidence par les dizaines d’années d’études dans le domaine des ressources humaines. Transférer le travail à domicile, nous fait perdre ces avantages. Sachez qu’il y a eu des expériences qui ont été menées bien avant cette pandémie, lorsque de grandes entreprises avaient évalué la possibilité d’implémenter le télétravail, ne fut-ce que pour une partie de leur personnel. Pour ce qui est de l’infrastructure, cela s’est avéré bien évidemment possible. Mais l’on a constaté que les employés ressentaient très vite le besoin de se retrouver ensemble. Il faut donc trouver la parade, pour contrer les inconvénients du système qu’implique le travail à domicile. Et je pense surtout aux formations, censées développer l’esprit d’équipe, et qui soient organisées régulièrement au profit des ceux qui sont réduits à pratiquer le télétravail sur le long terme. »

    L’avenir du télétravail demeure sujet à caution. Ce que l’on sait en revanche de façon à peu près certaine, c’est que Bucarest est la meilleure ville au monde pour pratiquer le télétravail, selon les données qui ressortent de l’Indexe réalisée par les Britanniques de Broadband Deals. Ils ont analysé 50 grandes villes à travers le monde, en prenant comme principaux critères la vitesse moyenne des communications par internet, les services disponibles pour livrer des repas à domicile, le nombre disponible d’emplois à distance, le prix d’achat d’un ordinateur portable ou encore le coût de la vie. En lice, après Bucarest, on retrouve trois métropoles américaines, Huston, Las Vegas et Atlanta, suivies par Budapest.(Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le marché de l’emploi en temps de pandémie

    Le marché de l’emploi en temps de pandémie

    La plupart des
    personnes qui ont perdu l’emploi du fait de la pandémie sont âgées de 45 à 54
    ans, proviennent du milieu rural et ont une éducation précaire. C’est ce que
    révèle une enquête IPSOS réalisée du 11 au 17 mai 2020. Selon cette étude, 19%
    des répondants ont perdu leur emploi, 16% ont été placés au chômage partiel,
    14% ne travaillaient pas avant la pandémie et continuent d’être désoeuvrés.
    Enfin, 27% des sondés affirment que
    l’épidémie de Covid-19 n’a amené aucun changement dans leur travail.








    Dans bien des domaines, le télétravail a été de
    mise. La grande majorité des télétravailleurs habitent la capitale, Bucarest et
    ont fait des études supérieures. Parmi eux, les femmes sont majoritaires, tout
    comme les jeunes de 18 à 34 ans et les diplômés. 22% des questionnés ont
    continué de se rendre au travail. Les domaines les plus stables son les
    technologies de l’information, les ressources humaines et le marketing.








    Dragoș Gheban,
    cogérant de la plateforme de recrutement hipo.ro, nous a livré une radiographie
    du marché roumain de l’emploi. Les
    salariés des secteurs tels que la comptabilité et les finances, les transports,
    le tourisme, les centres d’appel cherchent activement de nouveaux jobs, même
    hors du champ de leur formation initiale.






    Dragoș Gheban : L’analyse
    que nous avons faite sur le portail des carrières hipo.ro met en évidence
    les domaines les plus riches en offres d’embauche, en ce moment. Il s’agit,
    tout d’abord, des technologies de l’information, logiciels et équipements de
    télécommunications confondus. Vient ensuite le domaine financier-bancaire et
    des assurances. En troisième position se situent les relations avec les
    clients, les services de support y compris. La liste continue avec les ventes,
    qui ont beaucop progressé dernièrement, suivies par l’ingénierie, la
    production, les acquisitions, la logistique et les ressources humaines. Nous
    estimons qu’avec la reprise d’activité dans le secteur de l’hôtellerie, de la
    restauration et des cafés, HoReCa, le nombre d’opportunités va accroître. Bien
    des gens ont perdu leurs emplois et puis les entreprises activant dans ce
    domaine auront besoin de personnel pour faire face à une saison estivale qui
    s’annonce assez chargée. Les ventes iront croissant elles aussi parce que la
    production reprendra, petit à petit. A notre avis, ces deux derniers domaines
    vont connaître une croissance réelle.




    Dragoș Gheban nous a également parlé
    de la foire virtuelle de l’emploi récemment lancée, à l’intention des jeunes,
    par la plateforme de recrutement hipo.ro : Nous avons de bonnes
    nouvelles pour les jeunes aussi. Nous venons de lancer une foire virtuelle de
    l’emploi, qui concentre plusieurs centaines d’opportunités s’adressant à cette
    catégorie de candidats. Nous conseillons aux jeunes de consacrer plus de temps
    au processus de recrutement et de postuler pour plusieurs programmes pour être
    sûrs de ne pas rater cet été et de gagner ainsi du temps pour leur carrière
    professionnelle.


    D’un point de vue émotionnel, après la
    panique initiale, c’est l’inquiétude qui s’est installée surtout chez les
    femmes. 40% des répondants se sont dits
    optimistes, tandis que 38% ont déclaré que la pandémie a pesé lourd sur leur
    moral et qu’elle leur a induit le stress. Plus informés et pragmatiques, les
    hommes supportent mieux le stress émotionnel. Par contre, les femmes s’avèrent
    plus inquiétées et réservées quand il s’agit d’un plan d’adaptation. Ceux qui
    travaillent dans la production sont plus terre à terre et plus optimistes,
    alors que les travailleurs du secteur tertiaire sont plus tendus, inquiets.
    D’autre part, ces derniers ont le sentiment de se trouver dans une situation
    privilégiée par rapport à ceux qui travaillent dans d’autres domaines.

    48% des personnes ayant travaillé à
    distance durant le confinement, affirment vouloir bien même souhaiter très fort
    retourner sur leur lieu de travail. 18% des sondés déclarent le souhaiter peu
    ou très peu. Les moins enclins à retourner au travail sont les jeunes de 25 à
    45 ans, les diplômés et les employés habitant la capitale. 49% des Roumains qui
    ont travaillé à domicile pendant le confinement avouent s’être sentis
    inconfortablement, voire même très inconfortablement, lorsqu’il a fallu
    regagner le lieu habituel de travail. Un autre aspect extrêmement important est
    celui du niveau des salaires sur le marché de l’emploi. Idée partagée par 39%
    des sondés, alors que 38 % des répondants trouvent que les cours de
    perfectionnement professionnel sont fort importants.








    Les mesures concrètes prises par le
    gouvernement roumain ont aidé le marché de l’emploi. La ministre du travail
    Violeta Alexandru, a annoncé le maintien des mesures de soutien aux catégories
    professionnelles les plus durement touchées par la crise sanitaire. Il s’agit
    des travailleurs de l’hôtellerie et de la restauration, du tourisme et du
    domaine artistique.

    Violeta Alexandru :
    En premier lieu, à l’initiative du ministère du Travail et de
    Protection sociale, le gouvernement a été d’accord avec la prolongation des
    mesures de soutien à certaines catégories de personnes. Ces mesures, adoptées
    durant le confinement, visent l’octroi de l’allocation familiale, le stimulant
    d’insertion accordé aux parents qui acceptent d’écourter leur congé parental
    légal, le stimulant pour les personnes se trouvant en congé d’accommodation en
    vue de l’adoption d’un enfant. Les bénéficiaires de cette prolongation sont
    ceux qui travaillent dans des secteurs où les restrictions n’ont toujours pas
    été levées. C’est le cas des restaurants ou du domaine artistique, par exemple.
    Les personnes dont le congé pour garde d’enfant arrivait à échéance
    continueront donc de toucher les indemnisations mentionnées tant que les restrictions
    frapperont leurs emplois ». (
    Trad. Mariana Tudose)

  • Stratégies de relance du marché de l’emploi

    Stratégies de relance du marché de l’emploi


    Partout dans le monde, l’épidémie de coronavirus a fait exploser le recours au chômage partiel. A linstar des autres pays du monde, la Roumanie aussi sest vu contrainte de mettre en place le dispositif du chômage technique, et même de supprimer des centaines de milliers demplois.


    Début avril, la Commission européenne a lancé une nouvelle initiative temporaire censée protéger les emplois et la main dœuvre touchée par la pandémie. Ce nouveau programme, baptisé « Sure » – Support Mitigating Unemployment Risks in Emergency, vise en particulier à préserver l’emploi sur le continent ainsi que le pouvoir d’achat des travailleurs.



    En Roumanie, le télétravail a constitué lalternative la plus fréquemment utilisée pendant la période de confinement. Oana Constantinescu, experte en Relations humaines, passe en revue ses avantages : « Il est sûr et certain que le télétravail pourrait remplacer une partie de nos activités au bureau. La pandémie a fini par prouver ce que de nombreux employeurs ne croyaient pas, à savoir que le travail à domicile savère au moins tout aussi productif que celui sur place. Bien sûr, il nest pas possible de le faire à titre permanent. Mais bon, à lheure actuelle, on se retrouve dans un contexte particulier. Par exemple, certains dentre nous ont des enfants en bas âge et du coup, cest très dur de sorganiser. Mais là où le job le permet, le télétravail pourrait se faire au moins deux, trois jours par semaine, en préservant le même niveau defficacité. »



    La numérisation pourrait permettre déviter tout contact humain en cas durgence sanitaire. Les entreprises pourraient être amenées à repenser leur organigramme. Oana Constantinescu : « Si lon pense aux institutions publiques, je dirais que la numérisation du service de relations publiques ne ferait que les rendre encore plus efficaces. Tout cela débouchera forcément sur une liste de postes qui deviendront inutiles. Cela ne veut pas dire que le personnel concerné sera licencié, mais quil sera réorienté vers dautres rôles au sein de la même compagnie. Dailleurs, la réorientation et la transformation des compétences devraient faire partie de notre quotidien. Peut-être que la pandémie va accélérer cette transformation. »



    Pour un télétravail efficace, il faut que les relations professionnelles se déroulent dans un climat de confiance. Oana Constantinescu revient au micro.


    « A mon sens, le télétravail a deux dimensions. Il sagit premièrement de la confiance que lemployeur fait aux employés, et ensuite, des moyens techniques mis à la disposition des salariés afin quils puissent faire leur métier correctement. Les employés en télétravail doivent savoir communiquer avec léquipe, sorganiser et surtout avoir des compétences informatiques. Cest vrai que ce nest pas facile de travailler de chez soi, mais je suis certaine quà force de développer les compétences nécessaires des salariés, les choses finiront par fonctionner. »



    Marius Ciuca fait partie des fondateurs de la plate-forme Job à Sibiu, par laquelle il entend donner un coup de main aux personnes en quête demploi. A loccasion dun atelier en ligne organisé par lAssociation « Young Initiative », Marius a expliqué pourquoi cest si important de trouver le job qui nous convienne :



    « Nous disposons de quelques instruments censés nous permettre den apprendre davantage sur nous-mêmes avant de faire la quête dun emploi. Il y a, par exemple, le test Holland qui aide à esquisser la personnalité du candidat et les domaines qui lui conviennent, mais aussi lanalyse SWOT qui met en évidence les points forts et les points faibles des postulants pour mieux entrevoir les opportunités ou les menaces potentielles. Ces deux instruments mis à part, on fait aussi un exercice de perception afin de voir quelle est limage que les autres se font de nous. Même si ce nest pas un chapitre important, il peut nous donner des idées sur le domaine qui nous conviendra. Concrètement, on dresse une liste de dix personnes qui se connaissent entre elles, issues de différents milieux, et on leur pose quelques questions auxquelles elles sont priées de répondre tout de suite, sans trop réfléchir : selon toi, quel job irait mieux pour moi? Ou encore : quelle est ma plus grande qualité ? »



    Comment les gens en quête demploi devraient-ils sy prendre et quelle serait une attitude correcte ? Oana Constantinescu opine que :


    « Les gens à la recherche dun emploi devraient prendre cela très au sérieux et afficher une grande capacité de résilience, car les choses ne se passent pas du jour au lendemain. La quête dun emploi est un projet en soi. On se heurte à des refus, on risque la frustration de ne pas trouver de travail, on est souvent contraint de faire des compromis. Je pense quil est très important que chaque candidat connaisse très bien ses atouts et quil les mette en exergue dans ce processus. Dans la plupart des cas, un refus intervient quand le candidat nest pas la bonne personne au bon endroit. La plupart des recruteurs cherchent à voir si la personnalité du candidat est propre au milieu professionnel quil vise. Les jeunes devraient bien se renseigner avant toute démarche, et ils devraient patienter et avoir des attentes réalistes. »



    Selon lInstitut national de la statistique, le taux de chômage est monté en mars dernier à 4,6%, dépassant largement le pourcentage du mois de février. A lheure où lon parle, la plupart des emplois disponibles sont dans le domaine commercial, le bâtiment, les centres dappels multilingues, les Technologies de linformation ou la logistique. Tous ces domaines totalisent plus de 9 mille emplois qui attendent les candidats, quelle que soit leur niveau dexpérience professionnelle.

  • 23.05.2020 (mise à jour)

    23.05.2020 (mise à jour)

    Coronavius en Roumanie — 4 nouveaux décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés en Roumanie, ce qui porte leur nombre total à 1.170. Le nombre de décès liés au coronavirus a constamment baissé cette semaine et les personnes guéries ont été plus nombreuses que les nouvelles personnes déclarées contaminées. Sur les plus de 17.850 cas confirmés, environ 11.200 personnes se sont remises de la Covid-19, soit un taux d’environ 63%. Une régression progressive a également été constatée pour ce qui est du nombre de personnes en quarantaine. Par contre, le nombre de personnes en isolement à domicile a sensiblement augmenté, après le retour massif des Roumains de l’étranger, une fois relâchées les restrictions. Par ailleurs, on a maintenu un rythme de près de 10.000 tests de dépistage par jour. Vendredi, la municipalité de Bucarest a lancé une plate-forme en ligne destinée à une campagne gratuite de dépistage du nouveau coronavirus. 11.000 Bucarestois seront testés grâce à cette initiative, en première, des autorités locales. La mairie générale de Bucarest va également démarrer une étude clinique, la semaine prochaine. 10.500 habitants de la capitale, sélectionnés suivant des critères scientifiques, seront invités à se faire tester.



    DNA La Direction nationale anticorruption de Bucarest a fait savoir qu’elle était en train d’instruire 33 affaires lieés à l’organisation, à l’attribution directe de marchés publics dans le secteur sanitaire durant la pandémie de coronavirus. Dans 25 dossiers, les procureurs s’en sont saisis d’office. Selon le procureur en chef de la Direction nationale anticorruption, Crin Bologa, les dossiers respectifs concernent des personnes importantes au sein des institutions impliquées dans l’acquisition d’équipements et de matériels sanitaires. Crin Bologa a également précisé que des auditions sont en cours et que l’on procède à la saisie de documents provenant de compagnies privées et de certaines autorités de l’Etat.



    Rapatriements – Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a fait savoir que deux vols depuis Madrid et Barcelone seraient organisés dimanche en vue du rapatriement de citoyens roumains s’étant trouvés temporairement à l’étranger et qui ont été affectés par les mesures de restriction pour le transport aérien, adoptées afin de gérer la pandémie de Covid-19. Par ailleurs, le 28 mai, l’opérateur aérien national Tarom organisera, avec le ministère des Transports, un vol charter Bucarest — Amsterdam – Bucarest. Celui-ci assurera le transport vers les ports d’embarquement des navigateurs roumains opérant dans la flotte commerciale internationale ainsi que celui du personnel navigant qui attend d’être rapatrié. Samedi, 394 ressortissants roumains et 20 citoyens étrangers, membres de leurs familles, sont rentrés en Roumanie. Ils travaillaient en tant que personnels navigant sur des navires de croisière dans la région de l’Amérique du Nord et des Caraïbes. Leur rapatriement a été coordonné par le ministère des Affaires étrangères via les ambassades de Roumanie à Washington et à La Havane, ainsi que par l’intermédiaire du Consulat général de Roumanie à Miami. Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest a également annoncé le rapatriement depuis l’Espagne de 162 ressortissants roumains, par un vol Malaga-Bucarest.



    Enquête — Le télétravail en cette période de pandémie de COVID-19 représente un défi pour la grande majorité des Roumains. Selon une enquête menée par Colliers International auprès de salariés basés dans plusieurs pays, c’est l’interaction physique avec les collègues qui a manqué le plus à 75% des Roumains. 13% des sujets déclarent avoir chez eux un espace dédié à l’activité professionnelle. Pour 67% des sondés, le défi à relever c’est l’absence d’une délimitation nette entre vie personnelle et vie professionnelle. Malgré les inconvénients, plus de la moitié des interviewés pensent avoir gardé la même productivité. 23% des personnes interrogées affirment même que le télétravail a augmenté leur productivité. Enfin, 44% des Roumains sujets affirment que le télétravail a contribué à un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle.



    Réaction – Les autorités roumaines jugement totalement inacceptables les récentes déclarations à l‘égard de la Roumanie faites par Ion Chicu, premier ministre de la République de Moldova, pays à population majoritairement roumanophone. Bucarest exprime son fort désaccord face aux propos du responsable moldave. Dans un post sur Facebook, où il rejette des critiques relatives à la gestion de la crise sanitaire et au retard pris dans la mise en place des réformes, le premier ministre de Chişinău écrit que la Roumanie « gémit sous la corruption au niveau le plus élevé en Europe ». En réplique, le ministère roumain des Affaires étrangères estime que ces propos sont d’autant plus inadéquats que, dans le contexte de la pandémie, la Roumanie a prêté à la République de Moldova un appui substantiel et désintéressé qui témoigne sa solidarité.


    Par ailleurs, selon la diplomatie de Bucarest, ces déclarations démontrent un profond manque de respect envers la Roumanie et la relation bilatérale, privilégiée par un partenariat stratégique pour l’intégration européenne de la République de Moldova. La Roumanie met en garde contre le fait que la mise en œuvre des réformes assumées dans l’Accord d‘association avec l’UE n’est pas seulement une obligation de la République de Moldova, mais aussi la garantie de la prospérité des ses citoyens, dont le bien – être ne peut être assuré que par des efforts visant à construire un Etat de droit solide avec des institutions démocratiques.



    Météo — Dans le prochain intervalle de 24 heures, il continuera à faire froid pour cette période de l’année et le temps sera instable. Il pleuvra sur le nord, le centre et l’ouest du territoire. Les températures maximales iront de 12° à 24°.