Tag: terrain agricole

  • L’élevage de moutons, une affaire de famille

    L’élevage de moutons, une affaire de famille

    Trois frères de la localité de Rotbav, comté de Brasov, dans le centre de la Roumanie, fils de deux grandes familles de bergers de la contrée de Bârsa, ont mis sur pieds une belle affaire familiale dans le secteur de l’élevage. Après avoir grandi à la ferme familiale, avec des vacances scolaires passées constamment à la bergerie, à la fin des études universitaires, ils ont décidé de continuer la tradition et d’élever des moutons.

    Dans la fratrie Cățean, Silviu est médecin vétérinaire, George est économiste et s’occupe de la promotion et de la commercialisation des produits de leur ferme, alors que Ionuț est responsable des chevaux de la famille. Ils sont déjà très connus dans la région puisqu’ils emploient plusieurs dizaines de leurs concitadins, étant ainsi un exemple de bonnes pratiques pour les investisseurs dans l’agriculture roumaine, affirme George Cățean, l’économiste de la ferme.

    George Cățean : « Ce fut une continuation du travail des générations antérieures. A la fin de nos études, nous avons commencé à mettre davantage l’accent sur les activités que déroulait notre famille. Ce fut le début de notre affaire. Nous avons grandi dans cet environnement et nous avons voulu mettre à profit tout ce que nous avons appris. En 1998, lorsque notre grand-père maternel est décédé, notre grand-mère nous a donné 30 moutons, une vache et un cheval. Au début, nos parents nous ont conseillé de vendre les animaux, car on n’avait pas le temps de nous en occuper. Nous avons refusé et voilà que, 20 ans plus tard, le nombre d’animaux a bien augmenté. A l’heure actuelle, notre ferme compte une centaine de vaches laitières, plus les veaux et les bovins à viande, et aussi plus de 2500 têtes d’ovins. »

    Les trois frères ont également continué la fabrication de produits du terroir selon des méthodes traditionnelles. Ils élèvent uniquement des races indigènes de moutons, telles la ţurcana et la ţigaie, et de vaches telle la balţata roumaine. Les frères Cățean fabriquent pas moins de neuf variétés de fromages traditionnels roumains, frais ou maturés, salés et moins salés. La viande de mouton est utilisée pour fabriquer du pastrami et des saucisses fumées. Si l’année est bonne, la production peut arriver à 12 kilos de fromages par tête de mouton et à 25 litres de lait cru par vache.

    George Cățean: « C’est une ferme intégrée, où tant la production végétale que celle animale se retrouvent dans un produit fini. Cela veut dire que les animaux se nourrissent sur les terrains que nous détenons et que nous exploitons dans le cadre de contrats de métayage. La production de lait et de viande est ensuite transformée en produits à grande valeur ajoutée. Nous obtenons des fromages traditionnels attestés par les autorités roumaines, tandis que, pour la viande, cela fait une vingtaine d’années que nous avons une boucherie, qui nous permet de commercialiser toute notre production. »

    Leurs produits, très appréciés sur le plan local, sont déjà présents dans les réseaux de grande distribution et aux menus de plusieurs restaurants à cuisine traditionnelle roumaine. La ferme a déjà démarré les procédures administratives afin d’obtenir des certifications européennes pour le fromage de burduf de la contrée de Bârsa, une spécialité attestée dans des documents datant de 1412 et fabriqué avec du lait de brebis élevés en haute montagne.

    Pour cette ferme, les prix obtenus aux foires et aux compétitions internationales sont également importants, affirme George Cățean : « Nous essayons de promouvoir notre identité. Chaque année nous déroulons de nombreuses activités et nous participons à toute sorte de compétitions. Cette activité, nous l’avons commencée en 2012, avec la participation à un événement consacré au mouvement « slow food », déroulé en Bulgarie, où nous avons reçu une mention comme « meilleur fromage des Balkans ». En 2013, nous avons déroulé des collaborations avec des partenaires de Pologne, alors que deux années plus tard, en 2015, nous avons obtenu une étoile pour notre fromage de burduf de la part de l’Institut International du goût et de la qualité de Bruxelles, une sorte d’étoile Michelin pour les produits agro-alimentaires. Pour 2017, nous envisageons de participer à deux importantes compétitions culinaires, Great Taste Award, la plus importante compétition du genre du Royaume Uni, et International Cheese Awards, une compétition de fromages tenue au même pays. 90% de notre production est commercialisée sur le marché roumain. Malheureusement, chez nous, de telles compétitions n’existent pas et c’est ce qui nous oblige à participer à des évènements à l’étranger. Depuis 2013, nous collaborons avec un important réseau d’hypermarchés de Roumanie. Au début, nous avons commencé localement, à Brasov, mais peu à peu nous avons élargi l’aire de distribution et désormais nos produits se trouvent sur les étals de six hypermarchés du pays. Nos produits sont commercialisés dans des espaces séparés, consacrés aux produits du terroir, où la vente assistée est assurée par notre personnel. Ces produits sont très appréciés par les consommateurs. »

    Vu qu’ils n’ont pas hérité de vastes superficies de terrain agricole, les jeunes propriétaires de la Ferme Cățean sont constamment à la recherche de terrains agricoles à vendre ou à louer. Et les investissements ne s’arrêteront jamais, tout le profit sera réinvesti, pour que cette affaire puisse se développer, affirme George Cățean.

    George Cățean : « Notre priorité c’est d’acheter des terrains agricoles, mais nous envisageons aussi des projets internationaux, notamment avec des partenaires polonais ; nous allons lancer un nouveau produit et fonder un centre de promotion de la culture pastorale. Le grand public aura l’occasion de découvrir comment on fabrique le fromage, de contacter directement les producteurs, de voir comment la laine est exploitée et transformée. Nous souhaitons organiser des ateliers pour la promotion de cette activité. »

    En 2013, les trois frères ont également récréée la transhumance que leurs ancêtres pratiquaient, il y a plusieurs siècles. Ils ont conduit 300 moutons le long de la route que les bergers d’antan empruntaient pour traverser l’Arc des Carpates, jusqu’en Pologne, prouvant ainsi l’origine commune des bergers des Carpates. A l’heure actuelle, les frères Cățean travaillent sur un autre projet similaire. (Trad. Alex Diaconescu)

  • La semaine du 22 au 27 septembre 2014

    La semaine du 22 au 27 septembre 2014



    Visite du premier ministre roumain Victor Ponta à New York.




    La Roumanie rejette toute forme de pression extérieure infligée aux Etats de l’Europe de l’est et soutient fermement l’intégrité et la souveraineté de l’Ukraine — a déclare jeudi dans la soirée, le premier ministre roumain Victor Ponta dans un discours à New York, devant le plénum de la 69e Assemblée générale des Nations Unies. Les actions agressives de la fédération de Russie en Ukraine ont un impact très important sur les Etats de l’Europe de l’est, a également ajouté le chef de l’Exécutif de Bucarest. Or, de l’avis du premier ministre roumain, la clé de la stabilité régionale est justement la coopération régionale et la promotion des valeurs et principes universels de la Charte des Nations Unies. Par la voix de Victor Ponta, la Roumanie exprime son appui à la création d’une solidarité internationale censée s’opposer aux nouveaux défis terroristes. La prolifération des mouvements islamistes radicaux et l’apparition de nouveaux groupements tels l’Etat islamique qui menace de déstabiliser le Proche Orient dans son ensemble sont profondément inquiétantes. C’est pourquoi tous les pays devraient rester unis et lutter contre le terrorisme, partout où il apparaît — a précisé le premier ministre roumain Victor Ponta, qui s’exprimait à New York, devant la 69e assemblée générale des Nations Unies.



    Les candidats aux élections présidentielles



    Mardi a été le dernier jour de dépôt au Bureau électoral central des candidatures aux élections présidentielles de novembre. 14 est le nombre final des aspirants au fauteuil présidentiel. Plusieurs premières caractérisent ce scrutin. Il y a deux femmes candidates, à savoir : la députée européenne et ancienne ministre de la justice, Monica Macovei, candidate indépendante ; et Elena Udrea, présidente du Parti du Mouvement Populaire, pro — présidentiel. Autre nouveauté : la participation d’un ancien chef des Services de renseignements extérieurs, Teodor Melescanu, qui vient de quitter sa fonction justement pour se porter candidat. Mais les favoris du scrutin sont le premier ministre social-démocrate Victor Ponta et Klaus Iohannis, le maire d’ethnie allemande de la ville de Sibiu, chef du PNL et représentant de l’Alliance Chrétienne Libérale, d’opposition. Sa situation n’est pourtant pas claire pour l’instant, car le 30 septembre la Haute Cour de Justice et Cassation doit donner son verdict dans un dossier d’incompatibilité. C’est l’Agence nationale d’intégrité qui accuse Iohannis de détenir simultanément la fonction de maire de la ville de Sibiu et de représentant de la municipalité au sein de l’assemblée générale des actionnaires de deux sociétés commerciales.




    Coopération roumano — chinoise



    La Roumanie souhaite collaborer avec la Chine dans le domaine des projets d’infrastructure. Il s’agit plus concrètement de la construction d’une voie ferrée à grande vitesse reliant la capitale, Bucarest, à la ville de Iasi, dans le nord — est du pays, pour arriver enfin à la frontière avec la République de Moldova, avec la possibilité d’être continuée jusqu’à Chisinau, la capitale moldave. Les responsables roumains envisagent également la création d’un périphérique ferroviaire de Bucarest. Deux grands projets d’infrastructure chiffrés à quelque 6 – 7 millions d’euros chacun. A l’issue des pourparlers avec le vice premier ministre chinois, Zhang Gaoli, en visite en Roumanie, le ministre roumain du Développement régional et vice premier ministre, Liviu Dragnea, a précisé qu’une réunion des experts roumains et chinois était déjà programmée pour la seconde moitié du mois d’octobre.




    La Roumanie et les fonds européens



    Les fermiers qui exploitent entre 5 et 30 hectares de terrain agricole recevront à partir de l’année prochaine une subvention plus importante provenant des fonds européens et du budget d’Etat, à savoir 210 euros par hectare. C’est ce qu’a précisé pour la radio publique roumaine le ministre roumain de l’agriculture Daniel Constantin. Celui-ci a expliqué que cette mesure était censée encourager les personnes qui détiennent des parcelles de moins de 5 hectares à s’associer afin de recevoir des sommes plus importantes. Pour ce qui est de l’appui accordé aux cultivateurs de variétés roumaines de légumes, le ministre de l’agriculture a annoncé l’introduction de nouvelles subventions, qui sont en train de recevoir l’avis de la Commission Européenne. Par ailleurs, la Roumanie utilisera un nouveau modèle d’accès aux fonds européens, unique en Europe, qui respectera le principe du « premier arrivé, premier servi », a annoncé cette semaine le ministre chargé du domaine, Eugen Teodorovici. Bien que plus strictes, les règles seront également plus simples, a souligné le ministre, précisant que ces nouvelles procédures visent à réaliser une meilleure absorption des fonds européens, notamment pour les projets ruraux.



    30 enfants roumains sauvés par la police



    Des policiers roumains ont participé à une ample opération organisée par l’agence européenne Europol. L’opération appelée Archimède a visé plusieurs structures criminelles du continent européen. Plus de 20 mille policiers des 28 Etats membres de l’UE, et d’autres pays d’Europe ont participé à environ 300 actions à travers le continent. Ils ont arrêté un millier de trafiquants de drogue, sauvé plusieurs centaines de victimes des réseaux criminels, y compris une trentaine d’enfants roumains qui allaient être obligés à se prostituer ou à mendier. Selon un communiqué de l’Inspection Générale de la Police Roumaine, les policiers ont effectué des perquisitions à l’aéroport de Bucarest et aux points de passage de la frontière. Sur les 100 personnes interrogées, 14 ont été arrêtées, étant soupçonnées de traite de personnes. La police roumaine a également confisqué plus de 4 kilos de substances et des médicaments suspects. (trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • L’agriculture roumaine

    Les productions de maïs, de blé et de tournesol enregistrées ce dernier temps placent la Roumanie sur les premières positions au sein de l’UE tandis qu’en matière de colza on a obtenu la meilleure production de l’histoire du pays. Cultivé depuis relativement peu, 45 ans à peine, le colza occupe actuellement une superficie de plus de 450 milliers de hectares, 80% de la production allant à l’exportation afin d’être utilisée pour produire du bio-diesel. Les spécialistes disent que la Roumanie peut redevenir le grenier de l’Europe dans les circonstances où, chaque année, l’agriculture soutient fortement l’économie nationale.



    Le vice-premier ministre Daniel Constantin, ministre de l’agriculture et du développement rural disait dans une interview pour Radio Roumanie : « De cette croissance de 4% l’année dernière , l’agriculture a eu une contribution extraordinaire, de 1,5% à 1,7% compte tenu de cette production très grande qui nous a aidé à exporter en quantité. Je pense que nous pouvons en faire davantage car jusqu’à présent nous avons exporté et nous exportons des matières premières. Je considère les premières statistiques de 2014 et je pense que si nous réussissons à transformer et, ainsi, exporter la valeur ajoutée, on pourrait enregistrer des revenus accrus pour les fermiers et pour le budget de l’Etat. Ceci voudrait dire qu’au même niveau de production on puisse avoir une beaucoup plus large marge de profit. »



    Dans le nouveau programme national de développement rural 2014-2020, la restructuration et la croissance des exploitations agricoles représentent le principal objectif comme explique le ministre Daniel Constantin : « Nous disposons de la plus grande superficie, nous occupons la première position en Europe du point de vue de la superficie cultivée de maïs et, probablement, du point de vue de la quantité ce qui signifie que nous avons le plus grand rendement. Notre production est d’environs 4 à 4,5 tonnes à l’hectare. Le désavantage que, malheureusement, une très grande superficie est émiettée entre de très petites exploitations, de jusqu’à 5 hectares. »



    C’est la raison pour laquelle les fermiers qui exploitent de 5 à 30 hectares de terrain agricole vont toucher à partir de l’année prochaine une plus grande subvention venue des fonds européens et du budget de l’Etat se montant à 210 euros par hectare. Cette mesure est vouée à encourager l’agglutination des terrains arables car les personnes détenant des superficies de moins de 5 hectares peuvent s’associer pour recevoir de l’Etat des montants accrus.



    Quant à l’appui visant la culture des variétés roumaines de légumes, le ministre de l’agriculture a annoncé de nouvelles subventions pour lesquelles on attend l’approbation de la Commission Européenne. Ceux qui cultivent dans des solariums pourraient toucher une subvention de 3 milliers d’euros à l’hectare et 6 milliers d’euros par hectare pour ceux qui ont des serres. (Trad. Costin Grigore)


  • A la Une de la presse roumaine du 08.01.2014

    A la Une de la presse roumaine du 08.01.2014

    La condamnation à quatre ans de prison ferme de l’ancien premier ministre roumain, Adrian Nastase, continue à faire couler beaucoup d’encre dans la presse bucarestoise du jour. De même que les controverses portant sur lintroduction de plusieurs taxes ou bien les intentions présumées de la Hongrie dacheter des terrains agricoles en Roumanie…