10.000 emplois du secteur public pourraient être supprimés en Roumanie très prochainement. Un seul journal se souvient que c’est aujourd’hui le Jour de la planète sur laquelle nous vivons tous.
10.000 emplois du secteur public pourraient être supprimés en Roumanie très prochainement. Un seul journal se souvient que c’est aujourd’hui le Jour de la planète sur laquelle nous vivons tous.
Un rapport paru il y a quatre ans avertissait déjà qu’une espèce de mammifères sur quatre et une espèce d’oiseaux sur huit étaient menacées d’extinction. Il semblerait, en effet, que les espèces, qu’elles soient végétales ou animales d’ailleurs, s’éteignent mille fois plus rapidement qu’avant l’apparition de l’humain. La cause évidente n’est autre que l’impact des activités humaines sur les autres habitants de la Terre. La situation est d’autant plus préoccupante que le phénomène s’accélère, et que l’on parle de la « sixième extinction massive », après celle des dinosaures, il y a 65 millions d’années. De nombreuses espèces de mammifères semblent vouées à l’extinction, affirment des spécialistes danois et suédois dans une étude parue récemment dans « Proceedings of the National Academy of Sciences ».
Les chercheurs nordiques démontrent que l’on est en train de vivre à l’heure actuelle cette 6e extinction massive, dont l’humain est à l’origine. Selon les chercheurs, l’extinction est tellement rapide qu’il est impossible que l’adaptation puisse intervenir. Que faire dans ces conditions? Selon le scénario le plus optimiste, les hommes vont brusquement arrêter de détruire l’habitat des animaux et d’éradiquer les espèces. Mais, même ainsi, les mammifères auraient besoin de 3 à 5 millions d’années pour se diversifier suffisamment afin que l’arbre de l’évolution régénère ses branches qu’il perdra les 50 prochaines années, selon les spécialistes. Grâce à son relief et à sa situation géographique, la Roumanie compte parmi les pays avec une faune encore fournie. Aussi, pour garder ce trésor, la variété des espèces qui vivent sur le sol roumain, des lois de protection de certaines espèces sont en vigueur. L’ours brun, le cerf, le chevreuil, le coq de bruyère, le lynx, le renard, le sanglier, le bison d’Europe en font partie. Mais la surprotection peut mener à une surpopulation difficilement gérable. Cela était déjà arrivé pour la population d’ours qui, selon les chiffres officiels, compterait 6.800 exemplaires, alors que les évaluations donneraient pour probable une population de 8.000 exemplaires, bien au-delà de 6.000 que la Roumanie avait déclarée devant la Commission européenne.
L’universitaire Mircea Duţu, président de l’Université écologique de Bucarest, précise « il existe toujours un équilibre dans la nature. Lorsque cet équilibre est rompu, l’on sort de l’état naturel et l’on entre dans une situation de déséquilibre dommageable pour tout le monde, d’une part pour l’homme, de l’autre pour la biodiversité. Pour ce qui est de la situation particulière de la Roumanie, chez nous, l’ours et même le loup sont fortement connotés culturellement, et représentent de véritables symboles. On les trouve toujours à l’origine des conflits locaux, des campagnes médiatiques, de celles lancées pour la sauvegarde de l’habitat naturel. Dans une perspective européenne, il s’agit de protéger ces espèces rares et menacées. En Roumanie, l’on risque de se voir confronté à un problème différent : il s’agit du risque de la surpopulation d’une certaine espèce, ce qui menace de rompre l’équilibre écologique et avec des conséquences d’ordre économique ou sur la vie humaine. »
L’ours constitue une espèce d’un grand intérêt communautaire, et il faut évidemment lui assurer les meilleures conditions. Pourtant, selon le professeur Dutu, ce n’est pas tant une situation de surprotection qui pourrait causer en Roumanie la surpopulation de l’espèce qu’un ensemble de facteurs. Ce qui fait que cette espèce a outrepassé la capacité naturelle qui assurait l’équilibre optimum.
Mircea Duţu affirme « Nous sommes en période de crise. A compter de 2016, les quotas annuels n’ont plus été prélevés et l’équilibre de l’espèce a été rompu. Si on laisse la situation se dégrader, il est fort à parier que les choses vont nous échapper. Ce dont on a besoin, c’est d’une étude qui fasse l’inventaire de la population actuelle, qui détermine les causes et les conséquences de cette situation, mais qui mette aussi au point un mode d’intervention, à court, moyen et long terme, pour maîtriser le problème dans un laps de temps raisonnable. Voyez-vous, on est devant un dilemme : l’Europe entière manque d’exemplaires d’ours brun, alors que la Roumanie est confrontée actuellement à une surpopulation. Et cette surpopulation devient une menace pour l’équilibre écologique, pour l’économie et pour la population, ce qui risque de devenir une situation absurde. »
Dernièrement, dans certaines zones de Roumanie, les ours descendent de plus en plus volontiers au milieu des villages, menaçant les biens, les animaux, voire la vie des villageois. Ces derniers se font de plus en plus pressants pour demander leur relocalisation. (Trad. Ionut Jugureanu)
Corruption – La corruption reste un phénomène largement répandu en Roumanie, alors que les pots-de-vin sont une pratique habituelle dans le secteur public. C’est ce qu’affirme un rapport du Département d’Etat américain sur le respect des droits de l’homme en Roumanie en 2017. Les lois n’ont pas toujours été mises en œuvre de manière efficace, et les responsables, y compris les juges, se sont adonnés à des pratiques corrompues en toute impunité. L’immunité face aux poursuites pénales dont bénéficient les actuels et les anciens membres du gouvernement roumain qui ont aussi été des parlementaires, a parfois bloqué les investigations, lit-on dans le même rapport. Le document note également qu’en Roumanie il existe des politiciens qui détiennent ou qui contrôlent des médias, par le biais des tiers, influençant leur politique éditoriale. En ce qui concerne les prisons, le rapport mentionne le fait que celles-ci sont toujours surpeuplées et ne respectent pas les normes internationales, malgré les mesures prises par les pouvoirs locaux afin de remédier à la situation. Enfin, selon le Département d’Etat américain, des cas d’abus commis par la police ont été signalés en 2017, sans pour autant être sanctionnés. S’y ajoutent des cas d’antisémitisme, de négation de l’Holocauste, de discrimination des Roms, des personnes handicapées et des minorités sexuelles. Les enfants ont eux aussi été négligés et ont été victimes d’abus et d’exploitation par le travail, conclut le rapport du Département d’Etat américain sur le respect des droits de l’homme en Roumanie en 2017.
Cheminots – Un nouveau rassemblement d’ampleur des cheminots roumains est prévu lundi à midi à Bucarest. Rappelons que plus de 2.000 syndicalistes du transport ferroviaire ont manifesté vendredi dans la capitale. Dumitru Costin, leader du Bloc national syndical, estime que la grève générale est l’unique solution. Les syndicalistes demandent des solutions à la faillite annoncée de la compagnie de fret, l’adoption du statut des cheminots et des investissements pluriannuels destinés à l’entretien et au développement de l’infrastructure. En Roumanie, pays qui possède le septième plus long réseau ferroviaire d’Europe, on dénombre plus de 700 restrictions de vitesse et les 1200 trains pour le transport des passagers totalisent seulement 300 wagons. Le ministre des Transports, Lucian Şova, a transmis dans un communiqué qu’il soutenait l’adoption du statut du personnel ferroviaire et que l’accroissement du volume des investissements comptait parmi ses priorités.
Conférence – Le président de la Chambre des députés de Bucarest, Liviu Dragnea participe lundi et mardi à Tallinn, en Estonie, à la Conférence des chefs des parlements des Etats membres de l’UE. A l’agenda de la réunion figurent de présentations et des débats sur l’avenir de l’UE, sur la sécurité et la défense européennes, lit-on dans un communiqué de la Chambre des députés.
Jour de la Terre – Le Jour de la Terre, la plus importante célébration environnementale par la société civile, est marqué ce dimanche en Roumanie aussi par des actions écologique, plantations d’arbres et excursions en nature. Ces actions sont organisées par les écoles et les ONG, mais aussi par des formations politiques. Les changements climatiques sont la preuve incontestables du fait que la Terre souffre et chacun d’entre nous pourrait combattre cette souffrance, à condition d’agir ensemble – lit-on dans un message posté à cette occasion sur les réseaux sociaux par le ministère roumain de l’Environnement. En 2018, les événements consacrés au Jour de la Terre visent principalement les manières à réduire la pollution par le plastique. Les représentants du réseau le Jour de la Terre, qui compte environ 175 pays affiliés, se proposent de mobiliser leurs organisations pour faire connaître aux gens les conséquences négatives du plastique sur la santé, sur les océans et sur la faune sauvage.
Tennis – La Roumanie mène la Suisse, 2-0, dans le barrage de promotion/ relégation de Fed Cup, après la victoire, samedi, lors du premier simple, de Simona Halep et de Irina Begu contre Viktorija Golubic et respectivement Timea Bacsinzky. Ce dimanche, Simona Halep, la meilleure joueuse de tennis roumaine et la n° 1 mondiale du tennis féminin, joue à Cluj, (nord-ouest), contre Patty Schnyder, 39 ans, au 2e jour du barrage de promotion dans le groupe mondial de Fed Cup. Cette dernière remplace Timea Bacsinzky. Un autre match opposera la Roumaine Irina Begu à Viktorija Golubic. A l’épreuve de double, Simona Halep et Irina Begu affronteront le duo Patty Schnyder /Jil Teichman. Samedi, Simona Halep a eu raison de Viktorija Golubic, score 2 sets à 1, alors qu’Irina Begu a vaincu Timea Bacsinzky, sur le score de 2 sets à 0. Au classement Fed Cup par nations, la Roumanie occupe la 10e place, tandis que la Suisse arrive en sixième position.
Météo – Nous avons une très belle journée ensoleillée en ce dimanche en Roumanie. Il fait très chaud sur la plupart du pays, avec des températures maximales qui iront de 20 à 28 degrés. 23 degrés et du soleil à midi à Bucarest.
C’est la Corée du Nord et la situation dans cette péninsule qui inquiète la presse écrite roumaine du jour. Tous les principaux journaux roumains parlent de la « guerre » qui semble imminente dans cette partie du monde, mais aussi de la propagande qui va avec. La Roumanie tente de se protéger par rapport aux effets de la guerre de l’information, dont la Russie est le principal acteur en Europe, en créant un laboratoire de la communication stratégique. De la protection, les fermiers roumains en réclament aussi alors que 40% des terres agricoles roumaines ont été achetés par des sociétés étrangères.
Terre — Journée internationale de la Terre nourricière, ce 22 avril. Il s’agit d’un des événements environnementaux les plus connus à travers le monde, organisé à l’initiative des NU. Cette journée « nous rappelle l’interdépendance qui existe entre l’être humain, les autres espèces vivantes et la planète sur laquelle nous vivons tous », explique l’organisation mondiale dans un communiqué. C’est pourquoi, le thème de cette année est précisément « l’environnement et l’éducation aux changements climatiques », un sujet qui sera au cœur d’une campagne planétaire d’éducation qui devrait se dérouler durant les trois prochaines années. Celle-ci est censée « permettre de développer une conscience citoyenne, qui demandera des législations et des politiques en faveur du climat, qui elles-mêmes favoriseront des technologies et des emplois verts », précisent encore les Nations Unies. En Roumanie, cet événement est marqué par une journée portes ouvertes au Musée national de la géologie de Bucarest, mais aussi par de nombreuses activités éducatives pour les petits, des expositions, des ateliers et des concours environnementaux.
Alarme — Moins de la moitié du territoire roumain est couvert par les signaux acoustiques des sirènes d’alarme, a fait savoir l’Inspection roumaine pour les situations d’urgence, suite à l’exercice national d’alerte déroulé cette semaine. Selon les données déjà recueillies, des centaines de sirènes n’ont pas pu être testées à cause de disfonctionnements techniques ou du manque de personnel spécialisé pour les manipuler. A Bucarest, moins d’un quart du nombre total de ces engins se sont avérées opérationnelles, a révélé l’exercice. De ce fait, l’Inspection pour les situations d’urgence et le ministère des Communications ont annoncé qu’ils sont en train d’étudier la création d’un système alternatif pour informer les citoyens en cas de catastrophe naturelle, d’accident technologique ou de conflit armé. Les avertissements par texto sont envisagés, alors que la quasi-totalité des Roumains disposent d’un téléphone portable, des pourparlers en ce sens avec les opérateurs de téléphonie mobile devant se dérouler jusqu’à la mi-mai, a précisé le ministre des Communications, Augustin Jianu.
Exercice — Un détachement de militaires roumains du Bataillon 307 d’infanterie marine participe à l’exercice multinational « Summer Shield », accueilli par la Lettonie. Les Roumains s’entraîneront aux côtés d’un millier de militaires du pays hôte mais aussi des autres pays baltes, Etats-Unis, Canada, Royaume-Uni, Luxembourg, Bulgarie, Slovaquie, Allemagne et Suisse. Ils participeront à des exercices d’appui à l’artillerie, d’exploration aérienne, de génie militaire, de défense contre les armes de destruction massive. Organisé en Lettonie depuis 2004, « Summer Shield » a été intégré au portefeuille de manœuvres de l’OTAN en 2014, après l’annexion de la Crimée par la Russie.
Tennis — L’équipe féminine de tennis de la Roumanie rencontre ce week-end à domicile la sélection similaire du Royaume Uni, dans les barrages du 2e Groupe mondial de la Fed Cup. Les matchs sont prévus les 22 et 23 avril, à Mamaia, au bord de la mer Noire. L’équipe de la Roumanie est composée de Simona Halep (5e WTA), Irina-Camelia Begu (33e WTA), Monica Niculescu (47e WTA) et Sorana Cîrstea (61e WTA). La Grande Bretagne a deux joueuses individuelles dans le top 100 : Johanna Konta (10e WTA) et Heather Watson (72e WTA). La Roumanie et le Royaume Uni se sont rencontrés cinq fois dans la Fed Cup ; les Roumaines ont remporté la victoire quatre fois.
La compétition s’ouvre toutefois dans un climat tendu. Le capitaine non joueur de l’équipe roumaine de la Fed Cup, l’ex-tennisman Ilie Nastase, a provoqué une âpre controverse après avoir tenu des propos diffamatoires et racistes à l’égard de Serena Williams et après avoir eu un comportement inapproprié face à Anne Keothavong, capitaine non joueur de la sélection britannique. La Fédération internationale de tennis a ouvert une enquête à ce sujet.
Météo — Le temps reste plus froid que la normale de saison, en Roumanie. Le ciel est couvert et il pleut à verse sur le nord, l’ouest et le centre du pays. Les montagnes ont une allure hivernale et la couche de poudreuse est alimentée par de nouvelles chutes de neige et par la giboulée. Les tempêtes de neige de ces derniers jours ont bloqué plusieurs routes nationales, notamment du nord-ouest. Des milliers d’habitations des régions orientales ont été privées d’électricité, alors que le trafic ferroviaire et aérien a été sérieusement perturbé, les ports à la mer Noire étant, eux, fermés. Les températures de ce samedi doivent s’encadrer entre 7 et 15 degrés avec une petite dizaine de degrés, à midi, dans la capitale roumaine, où le soleil brille sur un ciel entièrement dégagé.
Les traces de ce genre dhabitation ont été retrouvées aussi dans les espaces géoculturels avoisinants, puisquil caractérise surtout les populations sédentaires. Sur plusieurs sites de Roumanie, les archéologues ont découvert des traces de cases en terre datant depuis la préhistoire. Jusquau début du 20e siècle, la population rurale a logé surtout dans ce genre dhabitation. Aujourdhui, de telles cases en terre, on peut en retrouver au musée du village roumain de Bucarest, au Musée de la viticulture de Golesti et au musée de la culture Boian consacré à une culture néolithique du comté dOlt, à environ 150 km à louest de Bucarest.Bien que jugée comme un symbole de la pauvreté, la case en terre a constitué le meilleur moyen de vivre des habitants de régions dominées par des vents forts, des précipitations abondantes et par dimportants écarts de températures entre lhiver et lété.
Dans un espace de léconomie rurale, souvent de subsistance, les ressources naturelles les plus accessibles ont été utilisées pour assurer des conditions minimales de vie. A lintérieur de vestiges de cases, les archéologues ont découvert des fragments de poterie, doutils, des os danimaux et des cendres. Vu que cette habitation était semi-enterrée, ses habitants bénéficiaient de stabilité, elle était plus chaude en hiver, et plus fraîche en été, bref ils profitaient dune protection contre les dangers extérieurs. Ce qui plus est, la case en terre était facile à construire et à entretenir. Une case était bâtie à une profondeur allant de 40 cm à 1 m 85 cm. Lempreinte au sol des plus petites était denviron 9 mètres carrés, alors que les cases plus généreuses allaient jusquà 35 mètres carrés. Leurs murs étaient construits en terre mélangée avec de leau ou bien avec de la paille et de leau et nétaient pas munis de fenêtres. Les finissages étaient eux aussi modestes et faciles à fabriquer. Les murs des cases en terre étaient plaqués avec des planches en bois alors que le plancher était tout simplement fait en terre battue. Une telle maison avait un toit incliné couvert de chaume, censée lui assurer lisolation hydraulique.
Lhabitation semi-enterrée avait une ou deux pièces. Cest dans la pièce principale que se trouvait le foyer où la famille faisait le feu et ou ses membres prenaient leurs repas. Laccès de et vers ce genre de demeure se faisait via une sorte de toboggan en terre battue qui navait pas de marches. Habitation paysanne par excellence, la case en terre a été identifiée avec lespace géo-culturel oriental. Les voyageurs étrangers de passage par les Principautés roumaines au 17e siècle décrivent la case en terre et ses habitants et la présentent comme faisant partie dun mode de vie spécifique à la zone rurale roumaine de plaine.
Les idées modernes de la fin du 18e siècle et de la première moitié du 19e siècle ont complètement renversé les opinions sur la case en terre et sur le mode de vie traditionnel des Roumains. Les valeurs occidentales ont remplacé celles orientales puisque les élites roumaines qui avaient fait leurs études ou tout simplement qui avaient voyagé à loccident, ont souhaité émanciper le monde rural de la pauvreté et remplacé les anciennes pratiques économiques et sociales. La case en terre est devenue du coup un symbole de la pauvreté et de la misère.
Les adversaires les plus radicaux de cette habitation, ce furent les médecins pour lesquels la précarité signifiait maladies mais aussi manque de perspective. Finalement lambition des réformateurs sociaux roumains déradiquer la misère du monde rural avait porté ses fruits. Avec la création dun Etat et lintroduction des réformes, lalphabétisation et léducation des habitants du pays, le taux de maisons modernes construites à travers le pays augmente au détriment de celui des cases en terre. Ce sont surtout les Tsiganes qui arrivent à habiter des logements semi-enterrés puisquaprès la libération de leur servitude séculaire ils se sont retrouvés marginalisés. Vers la fin du 19e siècle, en raison la dynamique de léconomie, la majorité de la population rurale habitait de vraies maisons et les cases en bois ne sont que sporadiquement rencontrées dans les villages de plaines.
De nos jours, la case en terre est plutôt une curiosité, que lon peut retrouver au musée ou dans le patrimoine de quelques excentriques, qui souhaitent vivre de la façon la plus éco possible. Dans la ville de Giurgiu, à une soixantaine de km au sud de Bucarest, il existe une case en terre bâtie en 1884 et qui na pas pu être démolie puisque déclarée monument historique.
Hormis quelques pièces exposées dans des musées à travers le pays et quelques références linguistiques qui illustrent la pauvreté extrême, la case en terre appelée « bordei » a laissé aussi des traces dans le nom propres de la langue roumaine. Hormis un nom de famille très répandu, Bordeianu, sachez quun des parcs du nord de la capitale roumaine sappelle Bordei. Ironiquement, ce quartier est un des plus chic et des plus chers de Bucarest.
« Nous ne devrions pas nous attendre à un séisme dévastateur en Roumanie d’ici 2040 ; leur intensité sera inférieure à 5,7 sur l’échelle ouverte de Richter, qui ne comporte pas de risque majeur ». C’est l’avis du directeur honoraire de l’Institut de Physique de la Terre de Bucarest, Gheorghe Mărmureanu, qui rappelle que 8 à 12 secousses d’environ 4 sur l’échelle ouverte de Richter se produisent annuellement dans la zone de Vrancea, dans l’Est, la plus active du pays du point de vue sismique.
Selon Gheorghe Mărmureanu, Vrancea est un système unique au monde : «J’ai étudié la zone de Vrancea, qui est un système tout à fait particulier, complètement différent de tout ce qui existe dans le monde. On dira que l’aire Hindou-Kouch — Himalaya est une zone similaire. Il est possible que des séisme s’y produisent à une grande profondeur, mais ils ne sont pas pareils. Des secousses de ce genre ont lieu quelque part dans le nord-est de la Colombie. J’ai analysé ce qui s’est passé en Roumanie de ce point de vue durant les six derniers siècles. J’ai recensé les tremblements de terre ayant produit des victimes et des dégâts. Durant les 312 dernières années il y a eu 5 tremblements de terre de grande intensité. »
Les séismes de moindre profondeur, soit à moins de 100 km, ont un impact important sur Bucarest, sur la Bulgarie et sur la Serbie, les ondes sismiques se propagent dans ces directions. Les secousses qui se produisent à une plus grande profondeur ont un impact plutôt sur la République de Moldova et l’Ukraine. On a constaté une alternance de ces deux types de séismes, en vertu de laquelle un tremblement de terre qui toucherait le nord-est pourrait avoir lieu autour de l’année 2040, vu que celui de 1977 a été de moindre profondeur — affirme Gheorghe Mărmureanu. Cet éventuel séisme pourrait même ne pas se produire, vu qu’en 1986 il y en a eu un de 6,9 sur l’échelle ouverte de Richter, qui n’a pas provoqué de dégâts, mais lors duquel une partie de l’énergie accumulée dans la zone a été libérée.
La Terre est un système vivant, en perpétuel changement, précise Gheorghe Mărmureanu: « Le grand rift africain se développe jour après jour. Les eaux de la mer Rouge y ont déjà pénétré. A un moment donné, l’Afrique sera coupée en deux. Le sud-est sera disloqué et formera, avec Madagascar, un nouveau continent, qui s’appellera Madagascar. On ne s’en rend pas compte, mais l’Amérique s’éloigne de l’Europe de 45 à 55 mm par an. Tout est vivant. En dessous de nous, vers 110-200 km et jusqu’à 3000 km, il y a du magma. Or, le magma n’est pas stable, il se déplace. En haut il refroidit, en bas il est chaud. Des courants de convexion se forment et, à certains endroits, ils se dirigent de gauche à droite ou, dans d’autres, de droite à gauche. Au-dessus de ce magma il y a des blocs tectoniques. Il y a 16 grands blocs tectoniques et au contact de ces blocs tectoniques, qui ont une épaisseur de 80 à 100 km, des phénomènes non-linéaires peuvent se produire que l’on ne peut nullement contrôler. »
98% des séismes sont de nature tectonique et de surface. Les plaques tectoniques, de différentes tailles et épaisseurs, interagissent. Le plus gros bloc tectonique est celui du Pacifique, le bloc euro — asiatique, qui va du milieu de l’Atlantique jusqu’à la mer de Barents. Il y a ensuite les blocs tectoniques des Philippines, le bloc Pacifique, nord-américain. Tous flottent sur du magma, où peuvent se produire des séismes, car ces derniers ont besoin d’une structure cristalline, explique Gheorghe Mărmureanu. Cette structure là stocke de l’énergie potentielle qui sera relâchée ultérieurement. Dans la région géographique où est située la Roumanie, les tremblements de terre surviennent non pas parce que les blocs glissent l’un contre l’autre, mais en raison de la collision continentale.
Les séismes sont-ils prévisibles? Voici la réponse de Gheorghe Mărmureanu : « Les séismes ne peuvent pas être anticipés. Si cela était possible, on pourrait les contrôler, ce qui n’est pas le cas. Ils arrivent partout sur la Terre et à n’importe quel moment. »
La Roumanie a mis au point un système d’alerte sismique en temps réel, précise le professeur Mărmureanu : « Notre système, qui a été primé par la Communauté européenne, permet d’apprendre la magnitude du séisme en seulement quatre secondes. Au cas où il signalerait l’imminence d’une secousse de magnitude 7, tous les utilisateurs des secteurs à haut risque se mettraient en alerte. C’est le seul système existant au monde, hormis celui des Japonais. »
Une fois les signes dun séisme détectés, les installations à risque sont automatiquement bloquées. Les institutions de l’Etat et le Comité pour les situations d’urgence en sont prévenues 30 secondes avant que ne survienne le tremblement de terre. (trad.: Dominique, Mariana Tudose)
La presse écrite roumaine soccupe aujourdhui notamment de la nourriture, alors quà partir de ce 13 août, lhumanité “vit à crédit”, en consommant les ressources de lavenir. Et les journalistes de commenter limportante quantité de vivres que les Roumains jettent annuellement à la poubelle, mais aussi, dans un autre régistre, les menus dantan préférés par lancien “conducator”, Nicolae Ceausescu…
Une heure durant, habitations, établissements en tout genre et unités de production plongent dans le noir, car les lumières y sont volontairement éteintes.
Ce mouvement, qui ne cesse de gagner des adeptes, est non seulement bénéfique pour lenvironnement, mais il contribue à sensibiliser les gens sur les problèmes actuels de la société, à promouvoir lesprit de solidarité dans laccomplissement dun but commun. La Roumanie marque cet événement depuis 2009. Il y a deux ans, la branche roumaine de lorganisation écologiste WWF, le Fonds mondial pour la nature, a lancé, pour lédition 2014, la compétition intitulée « La Capitale Earth Hour », appelant toutes les municipalités à travers le pays à rivaliser de projets environnementaux.
Voici les explications de Magor Csibi, directeur de WWF Roumanie : « Le concours sest poursuivi cette année. Notre rôle consiste à regarder de plus près les villes qui ont organisé les événements les plus spectaculaires, qui se sont investies dans la promotion de cette Heure de la Terre, qui ont le plus oeuvré à en faire passer le message. Dans quelques jours seulement, les Roumains pourront voter et désigner la capitale roumaine Earth Hour 2014. Les villes de Roumanie qui se sont par le passé adjugé ce titre ont été Bistriţa et Timişoara. Nous allons voir quelle sera la prochaine capitale parmi les 13 villes inscrites dans la compétition cette année. Lannée dernière, le format de la compétition a été quelque peu différent, vu que les municipalités ont dû sinscrire et déposer les dossiers. Cette année, nimporte qui peut déposer un dossier au nom dune ville, par exemple des ONGs, des municipalités. Si en 2013, nous avons fait connaître le gagnant avant lévénement proprement-dit, cette fois-ci nous allons le faire après. »
En 2014, le WWF România a également lancé un concours national, sous le titre « Energie solaire, Une heure pour la Terre ». Magor Csibi: « Des nouveautés, il y en a tous les ans. Par exemple, en 2013, nous avons mené une campagne portant sur lénergie renouvelable. Sachant, toutefois, quen dehors du fait de produire cette énergie il faut aussi mettre en place une stratégie bien définie, nous avons proposé pour 2014 un nouveau concours, dont le prix consiste en des panneaux solaires dune valeur de 20 mille euros. Nous aiderons ainsi les gagnants, que ce soit un ménage ou une institution, à passer à lénergie renouvelable. Afin de participer à notre concours, les gens sont invités à remplir un formulaire. Pour ce faire, ils doivent connaître quelques notions générales, ce qui les pousse à apprendre davantage sur ce type dénergie. Dernier détail : nous avons compté près de 5 mille participants au concours. »
La campagne « Une heure pour la Terre » (Earth Hour), a été lancée en 2007 par lorganisation WWF. En 2013, plus de 7.000 villes de quelque 152 pays à travers le monde ont éteint les lumières pendant une heure. Un geste dont le message porte sur léconomie délectricité et par conséquent, sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre et la lutte contre le réchauffement climatique…(trad. : Mariana Tudose)