Tag: terroir

  • La Roumanie attrayante

    La Roumanie attrayante

    Lancée cette année, « la Roumanie attrayante » est la plateforme multimédia de promotion du tourisme culturel la plus complexe. Elle est également le premier programme de tourisme culturel de ce genre de Roumanie qui se propose de présenter une douzaine d’itinéraires culturels par le biais des informations en format multimédia.

    Les sites culturels, tels que les châteaux, les cités, les maisons traditionnelles et les villages du delta du Danube ont été illustrés avec l’aide de spécialistes qui ont collaboré dans la réalisation des guides audio et vidéo. Les 275 sites touristiques seront désormais plus accessibles grâce à la mise en place d’une signalétique routière adaptée. Paul Opricean, expert en contenu, explique d’où est venue l’idée à l’origine du projet.

    « La Roumanie attrayante est un programme du ministère des Investissements et des projets européens financé par des fonds publics par le biais du Plan national de relance et de résilience, qui a comme point de départ l’idée que plusieurs centaines de sites touristiques à travers le pays restent encore trop méconnus. Ils composent une véritable mosaïque culturelle du pays et ont tous une valeur historique et patrimoniale immense pour la Roumanie comme pour l’ensemble de l’espace européen. Et là je parle de ces lieux toujours vivants de par leurs histoires et légendes, grâce aux gens merveilleux des communautés locales qui ont encore beaucoup de choses à nous raconter. C’est pourquoi, avec ce programme, nous franchissons des étapes importantes pour en faire la promotion,  en publiant des contenus créatifs pour les touristes, ce qui est important pour la création d’une infrastructure de signalisation routière, parce que – il faut le reconnaitre –  il est très important de trouver ces sites facilement. Et en l’occurrence, je parle de plus de 8 000 systèmes de signalisation qui couvrent quelque 55 000 km carrés à travers le pays. »

     

    Les 12 itinéraires touristiques thématiques proposés traversent toute la Roumanie, avec 275 sites à visiter qui, jusqu’en 2026, seront aussi balisés par une signalétique adaptée. Unique par le contenu vidéo, photo, par les tours virtuels, par les animations, les reconstructions en 3D, par les guides audio, les textes et les impressions des utilisateurs, la plateforme rapproche le touriste des expériences qu’il peut découvrir sur le terrain.

     

    « Les touristes peuvent utiliser la plateforme « la Roumanie attrayante » de plusieurs façons, soit de manière ludique à des fins éducatives, puisque c’est la bibliothèque numérique la plus complexe, contenant des informations sur les sites culturels validés par des spécialistes, soit en tant que source d’inspiration pour la planification de leurs futurs voyages. Bref, par le biais de cette plate-forme, l’information peut arriver en ligne sur le site www.romania-atractiva.ro. S’y ajoute l’application mobile disponible gratuitement pour les systèmes iOS et Android. Le contenu est disponible en plusieurs langues : anglais, hongrois, français, allemand et romani et la plateforme réunit un contenu multimédia extrêmement complexe. En effet, on compte 5 800 documents virtuels : des vidéo, photos, des visites guidées virtuelles, de l’animation 3D, des audioguides et évidemment des textes qui illustrent le meilleur de chaque site touristique. »

     

    Les routes culturelles-touristiques ont des thématiques complètement différentes, poursuit Paul Opricean, expert en matière de contenu pour « la Roumanie attrayante » :

     

    « Nous avons des routes à caractère historique qui présentent des châteaux, des camps militaires romains, des cités, des manoirs fortifiés. S’y ajoutent quatre itinéraires œcuméniques, qui illustrent des monastères de Moldavie, des églises en bois, des églises fortifiées et la route du Saint Ladislas. Ensuite, il existe un itinéraire de la gastronomie traditionnelle roumaine, un autre consacré aux paysages dans le delta du Danube et un itinéraire qui présente la valeur des villages à l’architecture traditionnelle. Sur tous ces itinéraires, un des plus suivis dans le cadre de la plate-forme est justement celui de la gastronomie. C’est une route extrêmement complexe qui illustre vraiment la richesse de l’ensemble du paysage culinaire roumain, y compris avec ses influences balkaniques, turques et magyares. C’est pourquoi, je la recommande à tous les touristes parce qu’ils doivent inclure dans leurs haltes n’importe laquelle de ces 30 régions gastronomiques se trouvant sur le territoire. Ils y découvriront des recettes anciennes inimaginables, des ingrédients typiques, sains, de saison, pleins de saveur et peut-être le plus important, ils rencontreront des gens prêts à leur raconter un tas d’histoires sur les sites gastronomiques locaux ».  

    Par ailleurs, la route des châteaux propose un retour à l’époque des rois, des chevaliers et des grandes batailles, dans le cadre d’une incursion chargée d’histoire et de mystère. Les touristes sont invités dans les salles où les échos des bals d’antan raisonnent encore et l’élégance royale rencontre les ombres des temps passés. Des ruines mystérieuses jusqu’aux fortifications transformées et restaurées durant plusieurs centaines d’années, chaque mur raconte une histoire européenne moins connue qui se mélange aux contes et légendes. C’est ici qu’attendent d’être découverts les secrets des nobles et des chapitres entiers d’histoire glorieuse, mais aussi les temps sombres de la torture et de la trahison.

     

    « Les touristes peuvent réaliser leur propre itinéraire en fonction de leurs propres préférences, peuvent mélanger la gastronomie à l’histoire, y inclure aussi d’autres types de sites touristiques. La plate-forme ne se résume pas à ces sites principaux, amplement présentés, mais inclut aussi une série de propositions de sites secondaires moins connus. J’encourage les touristes, quelle que soit leur origine, à faire une radiographie de tous les sites culturels de la plateforme, de lire leur histoire, de voir leur contenu extrêmement précieux pour décider à la fin quel sera leur prochaine destination de voyage. L’idée n’est pas de proposer de visiter une route d’un bout à l’autre. Ce qui serait en fait compliqué, puisque les sites sont répartis aux quatre coins du pays. En échange, nous pouvons réaliser l’itinéraire parfait pour nous, justement en vertu des thématiques qui suscitent notre intérêt. Il est important de se lancer dans un tel voyage avec une certaine ouverture, un enthousiasme, parce que chaque pas à travers la Roumanie attrayante raconte une histoire. »

    Et l’histoire de la Roumanie attrayant a suscité déjà l’intérêt du public, affirme Paul Opricean, expert en contenu.

     

    « La plateforme est déjà extrêmement visitée. Il y a plus de 150 000 utilisateurs, dont 50 000 ont téléchargé l’application iOS et Android et les retours sont extrêmement positifs. Ces sites culturels cartonnent déjà sur les réseaux sociaux. Plus de 6 millions de personnes ont déjà interagi avec notre contenu, c’est énorme ! La Roumanie attrayante est déjà une plateforme à succès, six mois seulement après son lancement ».

     

    La Roumanie attrayante, le premier programme national de soutien du tourisme culturel – historique a démarré en 2023 et devrait s’achever en juin 2026.

  • Quels goûts roumains dans les vlogs canadiens ?

    Quels goûts roumains dans les vlogs canadiens ?

    Pakistan, Indonésie, Brésil – ce ne sont que quelques exemples d’endroits visités et présentés par deux vloggers Canadiens qui s’intitulent les « JetLag Warriors ». Arrivés en Roumanie aussi, ils ont réalisé près d’une centaine de vidéos qui recommandent des « recettes traditionnelles » roumaines inédites, sans oublier de mentionner des monuments historiques, ni des zones de Roumanie à ne pas rater.

    Steve et Ivana, qui se présentent comme les « JetLag Warriors », ont commencé à voyager il y a quelques années, d’abord pour échapper à l’hiver canadien. Peu à peu, ils ont décidé de voyager… indéfiniment ! Dans leurs vidéos, ils donnent des informations utiles sur les voyages à budget réduit, sur leurs hébergements, la nourriture de rue et autres détails de la vie quotidienne dans les différents pays qu’ils visitent. Pour la Roumanie, ils ont choisi de parler de plusieurs plats traditionnels. Si la « ciorba de burta » (soupe aigre aux tripes) n’a pas été une grande surprise pour les Canadiens, la vidéo où ils recommandent les eaux-de-vie roumaines telles la « ţuica » ou la « pălinca » au poivre en tant que remède pour la gueule de bois ont suscité un vif intérêt. D’ailleurs, l’eau-de-vie roumaine garnie de poivre noir s’avère efficace contre nombre d’affections, dont les maux de gorge, constate encore Steve. En partant des constats des vloggers canadiens, nous avons voulu en savoir davantage sur les remèdes traditionnels roumains.

    Pour cela, nous avons invité au micro de RRI le chef cuisiner Relu Liciu. En fait, ces remèdes pour la gueule de bois sont très variés, nous dit-il :SON : « Ils varient d’une zone de la Roumanie à l’autre, tout comme au niveau international. En Allemagne, par exemple, on se sert des bananes, compte tenu du manque de potassium dans cet Etat-là. Et pour cause : c’est suite au mélange de boissons que 90 % des personnes font d’habitude une très forte gueule de bois ». Et pourtant, les eaux-de-vie telles « ţuica » ou « pălinca » peuvent-elles vraiment remédier à la situation ? Relu Liciu explique : « Certains les considèrent comme un apéritif, à prendre avant le repas. D’autres les considèrent comme un digestif, à consommer après avoir mangé. Cette dernière variante est valable pour de nombreux pays, dont l’Italie, ou l’Autriche. Ici, le « snaps » est servi à la fin du repas. Par contre, si je vais dans l’ouest de la Transylvanie (Ardeal), c’est par les lardons et la « palinca » que le repas commencera ! Et puis, je me rappelle qu’une fois, lorsque j’étais en Serbie, j’ai vu dans une pharmacie une bouteille sur laquelle il était écrit « Stomakia » : c’était une bouteille d’eau-de-vie locale. Donc cela influe sur l’estomac aussi ».

    C’est-à-dire qu’une « tuica » aux herbes était vendue dans cette pharmacie serbe en tant que médicament, a précisé notre invité. Il nous a expliqué aussi pourquoi les « ciorba » (soupes aigres roumaines) sont aussi considérées comme de véritables remèdes après avoir bu trop d’alcool : « Après avoir bu, on est déshydraté et on a besoin d’urgence de liquides. Puis, on a très faim, mais on ne peut pas manger de trucs solides. On a besoin de quelque chose de liquide. Or, la ciorba aux tripes, par exemple, sert aussi de plat principal, c’est un repas complet. Il en va de même pour les autres « ciorba ». Ce n’est pas un hasard donc qu’en Roumanie on mange des « ciorba » après les fêtes de noces ! »

    C’est justement de la soupe aigre aux tripes – « ciorba de burta » – que parlent Steve et Ivana dans leurs vidéos. C’est « de la vie ! » disent-ils ! Somme toute, ils se sont dits tellement satisfaits de la cuisine locale et des endroits visités en Roumanie, au bord de la mer comme en montagne, qu’ils ont célébré leur retour en terre roumaine en raffolant tout un plateau de « mici » – ces fameuses boulettes de viande hachée et grillée. Parmi leurs recommandations culinaires figurent aussi le caviar d’aubergines ou d’haricots blancs, la « ciorba » aux haricots blancs servie dans du pain cuit au four, la choucroute à la Cluj (remplie de viande hachée) ou encore le délicieux dessert appelé « papanasi ». Il s’agit de beignets, recouverts de crème fraîche et de confiture de myrtilles. A leur avis, la nourriture roumaine est tellement bonne et les plats principaux suffisent pleinement, si bien que l’on n’a plus besoin, de desserts, qui sont trop bons aussi.

    Quels autres remèdes gastronomiques préfèrent les Roumains après avoir fait la fête ? Repassons le micro au chef cuisinier Relu Liciu : « Ils sont nombreux à boire du café ou à manger des légumes en saumure, des cornichons par exemple, ou bien à prendre des boissons sucrées. Il y en a qui se préparent avant de faire la fête et boivent un peu d’huile d’olives ou mangent des plats très gras dont le rôle est de protéger l’estomac et d’empêcher l’alcool d’entrer trop vite dans le sang ».

    Les Roumains qui ont regardé la vidéo où Steve boit un verre de « ţuica » avec un peu de poivre noir moulu dedans se sont sans doute bien amusés. Certains lui auraient conseillé de prendre de la « ţuica » bien chaude avec des graines de poivre. Une chose est sûre, les Roumains ont plein de recettes pour remédier à la gueule de bois. Et nous ne pouvons que nous réjouir à voir ces recettes gagner une réputation internationale. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Essence dobrogéenne

    Essence dobrogéenne

    14 minorités ethniques cohabitent en Dobroudja, entre le Danube et la mer Noire (sud-est de la Roumanie). Cette région accueille la minorité turco-tatare la plus importante du pays, vu que pendant plus de 4 siècles, la province a été sous administration ottomane. Il existe aussi des localités avec un grand nombre de Russes lipovènes et dUkrainiens.



    Notre histoire commence sur les rives du lac Goloviţa, près de la côte roumaine de la mer Noire, où se trouve un village qui se démarque par les événements culturels organisés là ; jai nommé Vişina. Tout a commencé après quune citadine a acheté une maison de vacances dans ce village ; la nouvelle propriété a suscité sa passion pour promouvoir les traditions de cet endroit. Bianca Folescu, la nouvelle propriétaire, a déclaré :



    « Dune certaine manière, les choses sont venues en temps et lieu, cela na pas été pas une décision immédiate. Le premier pas a été franchi quand jai trouvé cet endroit tranquille pour me réfugier le week-end avec les enfants et acheté la petite maison dans le village de Vişina. Et, peu à peu, jai commencé à aimer lendroit, les us et coutumes, à comprendre la vie à la campagne et à réaliser que la simplicité de la vie ici est une richesse que jai découverte à peine maintenant. Et à ce moment-là, je me suis dit de métablir effectivement ici. Bien sûr, le ménage a grandi pendant ce temps et jai ressenti non seulement le désir, mais aussi la nécessité dêtre ici jour après jour, et demménager ici pour de bon. Évidemment, sinstaller à la campagne nest pas une décision facile à prendre ; cela a entraîné beaucoup de transformations, mais je pense que cétait une des meilleures décisions de ma vie. »



    Bianca Folescu est passée du confort de la ville à la vie simple, mais après en avoir appris les secrets, à commencer par faire le feu dans le poêle avec des éclats de bois, à lachat « sur le cahier » au magasin du village ou à demander un peu de tout aux voisins, notre interlocutrice a commencé à marquer lendroit de son empreinte. Aujourdhui, sa maison au village a bien une centrale thermique parce quelle souhaitait le confort quelle connaissait, mais son impact sest étendu à la communauté :



    « Ce village navait pas de visibilité, et alors je suis intervenue dans la vie dun ensemble de danses bulgares, qui préservait les traditions du village. Peu à peu, la composition de lensemble, sa visibilité, toute son activité a changé. Les choses ont pris une autre ampleur au fil du temps. Cest maintenant un groupe dune beauté extraordinaire. Ce groupe étant composé de femmes et denfants du village, javais clairement une interaction sociale avec une partie représentative des villageois. »



    Bianca Folescu est devenue la promotrice de la cuisine du terroir :



    « Jai participé à certains événements et jen ai créé dautres, où nous avons tenu à mettre en exergue la gastronomie locale. Nous savons que la population est mixte, cest-à-dire que je ne pouvais pas me borner uniquement à la cuisine dinfluence bulgare, étant donné que Vişina a encore une communauté restreinte de Bulgares dobrogéens. Bien sûr, nous avons ici aussi la gastronomie tatare, dobrogéenne, roumaine, recueillie de partout. La gastronomie est constituée ici d’un bouquet très riche de produits à mettre sur la table pour le plus grand plaisir du palais. Et, oui, le défi, cétait de trouver toute sorte de produits, avec des noms différents, des produits qui peuvent être préparés rapidement, qui peuvent être servis en peu de temps. Noublions pas que les Bulgares étaient de bons maraîchers, donc ici, cest clair, la zacuscă (faite de légumes cuits, hachés à la main, notamment daubergines, de poivrons, doignons, et tartinable) est reine. Ce sont des produits préparés avec des légumes, tels que les cherdele (sorte de galettes) à loignon, par exemple. Il y a une multitude de produits de la cuisine locale que nous avons souvent mis en avant. Noublions pas la galette dobrogéenne, qui est limpératrice dans ma maison. »



    La restauration de la maison achetée et surtout de son intérieur a constitué pour Bianca Folescu la première étape dans lorganisation dune autre maison du voisinage comme un petit musée vivant, nous a-t-elle expliqué :



    « Il y a les 5 chambres, chacune avec une spécificité différente, parce que je pensais représenter Vişina dans son ensemble. Elle est représentée par la pièce du milieu, qui est la chambre bulgare, et dans le voisinage, nous avons la chambre russe lipovène, la chambre dobrogéenne, parce que la population roumaine est dominante, la chambre orientale, pour contenter tant les Turcs que les Tatars, et la chambre aroumaine. Chaque pièce est ornée dans son style spécifique, combinant les objets anciens que nous avons trouvés dans les localités avec une population prédominante de ces ethnies, mais aussi avec de nouveaux objets imitant des objets anciens. »



    Les meubles, les rideaux, les serviettes traditionnelles et les différents objets ménagers proviennent de dons faits par les villageois. Bianca Folescu a fait les modèles de fleurs chantournées elle-même, car elle sest plu à apprendre des artisans locaux. Puis notre interlocutrice a également appris des choses sur la broderie dobrogéenne, sur lartisanat de la région, sur larchitecture traditionnelle, et elle a commencé à collaborer avec les musées dart traditionnel de Constanţa et de Tulcea (les deux dans le sud-est).


    (Trad. : Ligia)


  • Une vie roumano-néerlandaise

    Une vie roumano-néerlandaise

    Journaliste, écrivaine, mais aussi amoureuse de la nature, Janneke Vos de Groot, originaire de Pays-Bas, s’est établie en Roumanie il y a une quinzaine d’années. Elle et son mari habitent dans le village de Oarba de Mureș, dans la commune de Iernut, au centre de la Roumanie, à une trentaine de kilomètres de la ville de Târgu Mureș. Ils vivent aujourd’hui en pleine nature et ont même commencé à développer le tourisme rural dans la région. Janneke Vos de Groot raconte que son mari avait eu l’idée d’une reconversion dans l’agriculture, mais, comme les terrains sont chers aux Pays-Bas, ils ont commencé à chercher ailleurs en Europe. A la fin ils ont choisi la Roumanie, pour la beauté des paysages, mais s’y installer n’a pas été de tout repos.

    Quelle a été pour eux la plus grande difficulté ? Janneke Vos de Groot : « La langue ! Nous avons eu un très bon professeur aux Pays-Bas, un néerlandais qui parle aussi le roumain. Nous étions heureux d’emménager dans un tout petit village où personne ne parle ni anglais, ni allemand. Nous avons alors dû nous débrouiller en roumain dès le premier jour. Au début, cette langue est très difficile et nous avons aussi rencontré une autre culture et la bureaucratie d’ici. C’était ça nos plus grandes difficultés. »

    Janneke Vos de Groot a une grande passion pour les chevaux, passion partagée par son mari : « C’était notre passe temps aux Pays-Bas, les chevaux Islandais. Moi et mon mari, nous faisons souvent du cheval et la reproduction de cette race a toujours été une passion. Nous sommes venus en Roumanie avec neuf chevaux et à présent nous en avons 23. Pour monter, nous en utilisons trois ou quatre, mais nous ne les mettons pas à la disposition des touristes. Monter un Islandais, c’est différent de tout autre cheval, car ils possèdent quatre ou cinq allures différents. Tout cheval se déplace au pas, au trot et au galop. Les Islandais possèdent deux allures en plus, qu’il faut maîtriser, sinon on ne peut pas les monter. »

    Effectivement, les chevaux de la race islandaise sont connus pour posséder comme allure naturelle le tölt, dont la particularité est que le cheval a toujours au moins un pied au sol. Grâce à cela, c’est très confortable de monter un Islandais – le mouvement est stable et il est aisé de tenir en selle. Pour Janneke Vos de Groot, l’endroit où ils habitent est un endroit très sain tant pour les chevaux que pour les humains : « Nous avons toujours habité à la campagne, aux Pays-Bas aussi, même en travaillant en ville. Nous sommes habitués à avoir de l’espace. C’est surtout pour les chevaux qu’en Roumanie nous avons cherché un endroit de liberté, pour les élever et faire de l’agriculture. Les chevaux sont toujours dehors, même en hiver, ils ont beaucoup d’espace pour bouger et c’est très bien pour eux. Et c’est très sain pour nous aussi, bien sûr ! Tout le monde parle de l’air de Oarba de Mureș. Je ne sais pas si l’air est plus pur qu’ailleurs, mais c’est un petit village, entre les collines, et la nature est très belle. Il y a aussi des animaux sauvages dans cette région, des ours, des loups, des chacals, des renards, des cerfs, vraiment de tout et c’est merveilleux. Quand on reçoit des visiteurs des Pays-Bas, ils disent toujours combien c’est beau chez nous. »

    Janneke est très impliquée dans le développement de la région où elle habite. Elle y voit aussi des problèmes, qu’elle se propose de résoudre : « La seule chose qui m’énerve vraiment ce sont les poubelles jetées un peu partout. C’est quelque chose qu’on doit absolument faire cette année à Oarba de Mureș : une campagne de nettoyage. Il n’y a pas de forêt sans bois mort, mais aux Pays-Bas nous sommes habitués à ramasser nos ordures et à les jeter dans des endroits spécialement aménagés et non pas n’importe où, juste pour s’en débarrasser. Ici c’est un peu différent et beaucoup de gens jettent tout simplement des ordures depuis leurs voitures, en roulant. Ce sont des bouteilles en plastique et des canettes pour la plupart, or ça met plus de cent ans à se dégrader. C’est dommage et je le dis toujours aux gens d’ici, que moi je ne vais pas hériter de ce village, mes enfants non plus, mais que pour leurs enfants et leurs petits-enfants, il faut ramasser et vider les poubelles au bon endroit. Nous tenons toujours à donner un bon exemple par rapport à ça. »

    Janneke Vos de Groot a écrit six livres sur la Roumanie, notamment sur sa région, c’est sa manière à elle de donner envie aux touristes de venir découvrir le pays. Quand elle accueille des visiteurs, elle les emmène se promener partout : « D’habitude je les emmène à Brașov, à Cluj, ce sont de belles villes. Après, quand je leur demande ce qu’ils ont le plus aimé, ils me répondent toujours : Oarba de Mureș, la campagne, voir comment vivent et travaillent les gens. Souvent, les femmes du village préparent une « ciorba », une soupe d’ici, et un autre plat traditionnel pour le groupe de touristes et ça fait toujours son effet. Même une visite de la Maison du Peuple (le Palais du Parlement de Bucarest) n’est pas aussi populaire qu’un déjeuner à Oarba de Mureș ! »

    Janneke Vos de Groot aime elle aussi la cuisine roumaine. Elle mange de tout, soupe aux tripes, feuilles de choux farcies, boulettes de viande ou encore terrines en gelée. Mais chez elle, elle cuisine surtout néerlandais, à l’exception de quelques recettes apprises d’un de ses voisins de Oarba de Mureș. (Trad. Elena Diaconu)

  • Vi(e)ns au Musée du paysan roumain

    Vi(e)ns au Musée du paysan roumain

    Et ce n’est pas par hasard, car la Roumanie a une tradition deux fois millénaire dans la culture de la vigne.Le pays est actuellement le 6e producteur de vin de l’UE, après l’Italie (5,5 milliards de litres en 2019, estimation de 4,7 milliards en 2020), la France, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne – et le 13e au niveau mondial. C’est une ressource qu’il convient de cultiver, d’améliorer et de promouvoir. La superficie totale plantée de vigne du pays est de 182 600 ha, ce qui le hisse 5e en Europe et 11e dans le monde.

    La Roumanie a connu d’amples processus de restructuration et de reconversion des vignobles, à l’aide de fonds européens mais aussi roumains. En effet, au cours de l’exercice financier 2014-2020, la Roumanie a alloué 47,5 millions d’euros par an à un programme de soutien ciblé sur la viticulture et la vinification. Aujourd’hui, il existe en Roumanie cinq grands producteurs de vin de qualité courante, environ 70 producteurs très ambitieux en termes de qualité, qui ont des caves boutiques, et ceux qui produisent du vin pour leur propre consommation. En tout, en 2019, il y avait 576 compagnies qui cultivaient la vigne et/ou produisaient du vin dans ce pays. Les 10 premiers producteurs de vin du pays ont eu un chiffre d’affaires représentant plus de 56 % du marché. La production roumaine de vin a été de près de 120 millions de litres en 2019, selon Eurostat.

    Le marché local du vin s’est chiffré à 1,8 milliards de lei en 2019, (365 millions d’euros) selon les données disponibles, la baisse par rapport à 2018 étant supérieure à 11 %. Les estimations des spécialistes KeysFin, un des fournisseurs de solutions d’informations d’affaires les plus importants de Roumanie, font état du fait que le chiffre d’affaires pour ce produit en 2020 sera de 1,7 milliards de lei. Et même si les affaires ont baissé, le résultat net de 2019 a été près de 10 fois plus important qu’en 2018, et a constitué le meilleur résultat en 10 ans.

    Le chiffre d’affaires a été à la baisse notamment en raison de la météo défavorable. Vu que les chiffres de la pandémie ont beaucoup baissé en Roumanie, le moment a été fructifié pour organiser une première Foire du vin de l’année. Elle a eu lieu l’espace d’un week-end sous le titre Vin (Viens) au Musée du paysan roumain, car c’est là qu’elle s’est tenue, en plein centre de Bucarest. Notons que c’est un musée vivant et ouvert à la contemporanéité, où cet événement élégant a trouvé toute sa place.



  • Voyage culinaire à Sebes

    Voyage culinaire à Sebes

    Cest le 22 août que le train touristique « Transilvania Train » sest mis en branle pour son exceptionnel voyage annuel, qui a offert à 150 voyageurs loccasion de vivre, pendant 5 jours, une expérience unique au cœur de la Transylvanie. Litinéraire de 600 km a traversé les villes médiévales de Braşov, Saschiz, Sighişoara, Mediaş, Alba Iulia, Sebeş, Sibiu, Făgăraş, permettant de visiter une vingtaine de châteaux forts avec, chaque jour, les feux braqués sur un thème particulier.



    Les voyageurs nont eu que lembarras du choix entre les 15 ateliers de métiers traditionnels proposés, les deux concerts exceptionnels, déroulés dans lEglise évangélique de Sebeş et dans le centre historique de la ville de Sibiu, sans oublier la dégustation de vins du terroir, spécialement sélectionnés pour loccasion.Profitons-en et montons dans le « Transilvania Train », qui nous emmène à Sebeş, pour y rencontrer Toma Ioan Cosmin, un chef ravi de nous faire découvrir les traditions culinaires de la région. : « Cest chez nous, dans la ville de Sebeş, que lon a voulu préparer une surprise aux voyageurs du train. Une fois arrivés chez nous, ils ont été conviés à nous rejoindre et à apprendre les riches traditions culinaires de cette région, où les influences saxonnes ne sont jamais bien loin. Et ce sont les touristes qui ont concocté un formidable goulasch de bœuf, des cuisses de canard confites en croûte, puis des pommes farcies au miel et aux noix. Mais le chef dœuvre cétait notre dessert traditionnel, une sorte de beignet que lon appelle « des caleçons retournés », un vrai délice que vous ne trouverez nulle part ailleurs. Confectionné dune pâte à base de farine, œufs, crème fraîche, sucre, avec une pointe de vanille, et pétrie de bon cœur, le « caleçon retourné » est plongé dans une friteuse, ou finit au four. Eh bien, sachez que ce sont les touristes eux-mêmes qui ont appris à tout préparer, alors que moi, jétais là juste pour les guider. »



    Latelier de cuisine a duré 4 heures en tout, chacun y trouvant son compte. Interrogé sil valait la peine daller visiter la ville de Sebeş, chef Toma ny est pas allé par les 4 chemins: « Ecoutez, ça vaut certainement la peine. Il y a un monde à découvrir. Cest tout ce que je vous dis. Cet atelier, on la organisé près de la Cathédrale, dans lîlot de verdure quest le jardin du musée de Sebeş. »



    Et, en effet, cette ville de Sebeş, bâtie au XIIe siècle par des colons originaires du Luxembourg et de la partie ouest de lAllemagne daujourdhui vaut la peine dêtre visitée. Ils sy sont établis à linvitation du roi de Hongrie, mais lappellatif de Saxons de Transylvanie est quelque peu erroné, la Couronne hongroise ayant désigné toutes les populations germaniques par le mot « saxonnes ». Seulement voilà, les Saxons de Sebeş étaient en fait des Franconiens du Rhin, les « Rheinfranken ».



    Et cette Sebeş saxonne, ou franconienne, devint une des cités médiévales de première importance en Transylvanie, une des sept cités qui ont donné son nom allemand à cette province : le « Siebenbürgen ».La mémoire des temps anciens est conservée aujourdhui dans la pierre des monuments : lEglise Evangélique/Luthérienne, rebâtie en style gothique aux 13e-14e siècles, rénovée ultérieurement en style Renaissance, puis lEglise orthodoxe de la Résurrection du Seigneur, ou encore la Tour octogonale, située à côté du monastère franciscain.



    Cest dans le cimetière catholique de la ville que lon trouve le Monument aux héros roumains, érigé à la mémoire des soldats et des officiers roumains tombés pendant la Grande guerre. Au centre-ville de Sebeş se dresse le monument à la mémoire des héros roumains morts pendant la Deuxième Guerre mondiale. Enfin, pour les amoureux de la nature, une visite de la Réserve géologique de Râpa Roșie, distante de seulement 3 km de la ville, est fortement conseillée.

  • Vacances en Transylvanie

    Vacances en Transylvanie

    Les sites à visiter son nombreux et vous pouvez également participer aux fêtes et aux foires traditionnelles. Vous pouvez parcourir à vélo des itinéraires cyclables totalisant 250 km, qui relient les villages aux villes historiques. L’infrastructure touristique est très développée et vous trouverez facilement des cartes thématiques, pour mieux organiser votre séjour au centre de la Roumanie. La Transylvanie est une contrée généreuse et si l’on se propose de la visiter, on doit commencer par s’informer sur tout ce qu’elle offre – estime notre invité, le pasteur évangélique Ştefan Cosoroabă : «La Transylvanie est une terre pas comme les autres qui attire des touristes. Il s’agit surtout de touristes qui aiment la vie interculturelle, interethnique et inter-religieuse, dans un décor naturel, que la civilisation n’a pas envahi. La Transylvanie a une riche histoire, qui est celle de Saxons, que je représente, celle des Roumains, des Hongrois, des Sicules. Il y a partout des vestiges et des sites que l’on ne doit pas rater.»

    A ne pas rater surtout les églises fortifiées du sud de la Transylvanie – précise notre invité : «La Transylvanie compte 160 églises fortifiées, qui sont spécifiques de cette vaste contrée. Elles ont été érigées entre le 12e et le 14e siècle, à une époque où la pression ottomane devenait de plus en plus forte et elles sont toutes différentes les unes des autres. C’est pourquoi il ne suffit pas de visiter une seule, il est préférable d’en visiter plusieurs, car on fait à chaque fois de nouvelles découvertes. Malheureusement, les communautés qui ont bâti ces églises fortifiées ont émigré, pour la plupart, en Allemagne. Il reste très peu de Saxons évangéliques en Transylvanie. C’est pourquoi toutes les 160 églises ne peuvent pas être visitées, mais seulement certaines d’entre elles. Nous souhaitons vous inciter à en visiter un cinquantaine, dont le tour complet est couvert par une carte de crédit Transilvania Card vacances. Le possesseur d’une telle carte peut non seulement visiter gratuitement les 50 églises, mais il bénéficie également de réductions de prix aux hôtels, aux restaurants ou aux caves partenaires.»

    Chacune des 50 églises fortifiées offrent d’autres services et dispose d’une autre infrastructure. Le site www.transilvania-card.ro offre des informations en roumain, allemand et anglais. La carte des sites est toujours éditée en deux langues : roumain-français, roumain-allemand et roumain-anglais. Ces cartes offrent des renseignements sur chaque église. Vous pouvez donc opter pour des vacances thématiques et visiter les plus importantes églises fortifiées – Biertan, Viscri ou Prejmer, par exemple – mais elles ne sont pas les seuls sites à visiter en Transylvanie. Ştefan Cosoroabă a d’autres suggestions à vous faire : « Cette année nous nous sommes tournés également vers la Transylvanie du nord, en pensant notamment aux touristes qui arrivent sur l’aéroport de Cluj. Nous avons trouvé des partenaires locaux qui soutiennent notre projet. Ils vous conseillent, par exemple, de visiter l’église romane de Herina, dans le comté de Bistriţa-Năsăud, datant du 12e siècle et qui est très bien conservée. Il y a des choses intéressantes à voir dans le nord du comté. »

    Sur site www.transilvania-card.ro on peut trouver aussi un calendrier des plus importants événements en fonction desquels vous pouvez projeter votre séjour. Nous repassons le micro au pasteur évangélique Ştefan Cosoroabă : « Nous éditons chaque année un calendrier des événements accueillis par différentes églises fortifiées. Environ 250 sont prévus en 2018, dont les plus importants sont les concerts d’orgue, organisés régulièrement dans 15 églises. S’y ajoutent des expositions d’art, des fêtes traditionnelles et plusieurs festivals, dont la semaine de la contrée Haferland, organisée autour de la commune de Rupea, ou le Festival Holzstock de Hosman, destiné aux jeunes. Une visite en Transylvanie est une rencontre avec l’histoire et avec les traditions, sans lesquelles notre monde ne saurait exister. »

    Pour tous ceux qui aiment la nature et le vélo, la Transylvanie est la destination idéale. Les itinéraires mènent aux villes historiques et aux villages traditionnels. Le grand défi consiste à parcourir l’une des routes les plus hautes de Roumanie, appelée Transfăgărăşan, car elle traverse les Carpates, plus exactement le massif de Făgăraş. Nicolae Ivan, coordinateur de programmes sportifs au sein de l’Association départementale de Tourisme de Sibiu, vous propose plusieurs itinéraires : « Je commencerais par la route des Saxons, par exemple, qui est un itinéraire de 45 km. Il y a ensuite l’itinéraire Emil Cioran, l’un des premiers à avoir été balisé, qui mène à Răşinari et qui totalise 43 km. Un autre itinéraire intéressant est La Route du sel, parcourue jadis par les marchands de sel. Dans le Pays de l’Olt, il y a l’itinéraire Brukenthal, qui passe à proximité de la résidence d’été du baron Samuel von Brukenthal, à Avrig. Enfin, un très bel itinéraire longe sur 43 km la vallée de la rivière Hârtibaci. »

    Chers amis, en prévoyant votre séjour, accordez-vous suffisamment de temps, car l’offre touristique de la Transylvanie est vraiment riche. (Aut. : Daniel Onea; Trad.: Dominique)

  • Tourisme rural en Roumanie

    Tourisme rural en Roumanie

    Ces dernières années, le tourisme rural a connu un développement impressionnant en Roumanie. Il fait découvrir aux vacanciers un monde fascinant, un décor magnifique, des traditions et des métiers anciens. Les pensions leur offrent des produits gastronomiques préparés selon des recettes vieilles de plusieurs siècles. Selon Maria Stoian, fondatrice de l’Association nationale de tourisme rural, écologique et culturel, les touristes qui arrivent dans le monde des villages roumains ont l’occasion de connaître la vraie Roumanie : « Ils peuvent connaître les vrais Roumains et leurs origines. Ils peuvent découvrir la cuisine roumaine, très différente d’une région à l’autre, l’architecture traditionnelle, les coutumes et la richesse du folklore. Dans la zone de Mărginimea Sibiului il y a des villages d’une grande beauté et la cuisine y est délicieuse. Dans le nord de l’Olténie il y a des monastères exceptionnels et la vallée de la rivière Olteţ, avec et les gorges de Sohodol, la région se prête au tourisme actif. En descendant vers le sud, on découvre le défilé du Danube. Peu de gens savent que là on peut pratiquer des sports nautiques et que l’on peut y être hébergé dans des pensions-bungalows situées au bord du fleuve. La zone de Bran – Moeciu, dans les Carpates Méridionales, demeure le berceau du tourisme rural roumain. La Courbure des Carpates, avec la contrée de Vrancea-Buzău, a pour point d’attraction la Route du vin – Route des Caves. »

    Pour l’année 2018, Maria Stoian est très optimiste : « Les Roumains se dirigent de plus en plus vers les destinations touristiques du pays, optant aussi pour le tourisme rural. Quant aux touristes étrangers, ils continuent d’arriver de pays tels que France, Allemagne, Italie, Israël. Les pays nordiques ont commencé depuis quelque temps à faire preuve de beaucoup d’intérêt pour le tourisme rural de Roumanie. Les Roumains de la diaspora représentent une autre catégorie de touristes, qui viennent en Roumanie non seulement pour revoir leurs familles, mais aussi pour découvrir et faire découvrir à leurs enfants d’autres régions du pays. Je me rappelle une famille de France, qui a été attirée par le tourisme rural en Roumanie, mais qui a eu de nombreuses réserves et questions. L’année suivante, ils ont recommandé les pensions roumaines à tous leurs amis et aux autres membres de leur famille. »

    Les villages roumains sont également promus en tant que destinations touristiques par différents événements qui présentent les traditions culturelles, folkloriques et gastronomiques de chaque localité : « Le calendrier 2018 est très riche. Un Festival du cochon est prévu à Balvanyos, au département de Covasna. Y participent des équipes de plusieurs comtés de Roumanie, ainsi que de Slovaquie, de Hongrie et d’autres pays de la région. S’y ajoutent le Festival des tartes d’Oituz, le Festival de la charcuterie de Tismana dans le département de Gorj et le Festival du fromage et de la viande séchée de Bran. A Fundata, localité de comté de Braşov située à la plus haute altitude de Roumanie, est organisée la Fête du berger. Vous êtes tous invités dans les pensions rurales de Roumanie et ne craignez rien, tradition ne veut pas dire manque de confort. Vous y connaîtrez les Roumains chez eux. »

    Le Maramureş, contrée de l’extrême nord de la Roumanie, est une des régions les plus pittoresques du pays et le tourisme rural y est très développé. Une nouvelle composante s’y ajoute en 2018. Dan Carpov, représentant du Bureau d’information touristique du département de Maramureş, explique : « Cette année nous fêtons les 100 ans écoulés depuis l’Union des provinces roumains. C’est pourquoi, cette année, les itinéraires touristiques comporteront la visite des maisons-musées de ceux qui nous ont représentés à la Grande Assemblée d’Alba Iulia, le 1er décembre 1918. Le Maramureş est un grand comté, constitué de 4 pays ou contrées : Lăpuş, Maramureş, qui a le mieux préservé ses traditions, Chioar et Codru. Partout il y a des traditions et des costumes traditionnels spécifiques à découvrir. Sur l’ensemble du département il y a une quarantaine de centres d’information touristique. »

    A la fin de leur séjour dans le comté de Maramureş, les touristes rentrent chez eux enchantés de ce qu’ils ont vu et vécu. Ils sont fascinés par les paysages, par les objets d’art traditionnel, par les coutumes et la cuisine de la région : « Les évaluations des touristes sont excellentes, nous restons dans le top, ce qui nous oblige à renouveler sans cesse notre offre et à essayer d’être toujours à la hauteur des attentes. La vedette de la contrée est la « mocăniţa », petit train à vapeur circulant le long de la vallée de la rivière Vaser sur une voie ferrée à écartement étroit. Le Maramureş compte 8 sites figurant au patrimoine de l’UNESCO, situés tout près l’un de l’autre. Le tourisme de montagne gagne lui aussi du terrain. Et nous avons aussi un itinéraire cyclable de 80 km environ le long duquel on ne rencontre pas de voitures. »

    En Roumanie, les pensions sont de une à quatre marguerites, selon leur niveau de confort. La plupart d’entre elles proposent des repas préparés de produits frais provenant de leur propre ferme et organisent des randonnées dans les environs. Les pensions mettent également à la disposition des touristes des cartes et du matériel sur les sites d’intérêt de la zone. (Aut. : Daniel Onea ; Trad. : Dominique)

  • Le ragout d’Olténie

    Le ragout d’Olténie

    Prévoyez un demi-kilo de viande de porc ou de bœuf jeune, 200 grammes des saucisses roumaines, trois grandes tomates bien mûres, cinq tiges de poireaux, 6 grandes pommes de terre, deux poivrons rouges, un piment rouge, une botte de persil, une autre d’aneth et quelques 200 ml de vin blanc.

    Coupez la viande et les saucisses en morceaux et faites-les dorer dans un peu d’huile jusqu’à ce qu’elles prennent une belle couleur. Prévoyez une casserole assez large donc. Les poivrons, les tomates et le piment, il faut les couper finement et les ajouter à la viande dans la même casserole. Après une dizaine de minutes, durant lesquelles vous devez mélanger les ingrédients attentivement, versez une tasse d’eau ou de bouillon et recouvrez afin de laisser mijoter pour une autre trentaine de minutes. Ajoutez les pommes de terre coupées en morceaux, salez et poivrez et laissez mijoter à feu doux pendant une autre demi-heure. Hachez le persil et l’aneth et parsemez le plat de ces herbes avant de le servir.

    Prévoyez comme accompagnement une belle polenta, dorée et bien ferme. Pour cela, faites bouillir dans une casserole moyenne à fond épais un litre et demi d’eau salée dans laquelle vous versez la semoule de maïs tout en mélangeant énergiquement, d’abord avec un fouet puis avec une cuillère en bois. Baissez le feu et laissez cuire pendant une vingtaine de minutes tout en fouettant de temps en temps. Renversez la polenta sur un plateau. Vous pouvez également prévoir quelques cornichons en saumure comme accompagnement et sans nul doute un verre de vin rouge du terroir.

  • Marque enregistrée dans un monastère

    Marque enregistrée dans un monastère

    Erigé à l’initiative d’un médecin originaire de la région, ce lieu de culte commença à se développer et des ateliers furent construits pour les différentes activités des religieuses. Ce qui fait l’unicité du monastère de Nera, c’est que plus de 80% de ses religieuses ont fait des études supérieures, étant pour la plupart diplômées des facultés de psychologie et de médecine, d’autres ont une formation d’infirmières. C’est pourquoi il n’est pas du tout surprenant qu’aux ateliers de peinture, lithographie et sculpture en bois se soit ajouté un atelier consacré aux plantes médicinales, que les nonnes vont cueillir le long des gorges de la Nera, montant souvent les pentes des monts Semenic.

    Selon Simona Huţuţuc, représentante d’une société qui commercialise les produits à base de plantes provenant du monastère, ceux-ci attirent les clients par la manière dont ils sont préparés : « Les clients apprécient ces produits créés selon des recettes inédites, inspirées de remèdes traditionnels ou utilisés dans les monastères. Ils apprécient le fait que l’ensemble du processus de préparation, depuis la cueillette des plantes et des fruits et leur séchage, jusqu’à l’emballage et l’étiquetage, tout est réalisé manuellement, par les moniales elles-mêmes. Les produits sont préparés à partir d’extraits concentrés de plantes et de fruits cueillis dans la vallée de la rivière Nera et dans les monts du Banat, une zone très connue pour la richesse et la diversité de ses plantes médicinales. »

    Sœur Caliopia, du monastère de Nera, nous raconte l’histoire de ces produits : « L’histoire de ces produits est l’histoire d’une quête découlant de notre tâche de religieuses: essayer de servir Dieu et les hommes. Il y a cette image de l’église vue comme hôpital spirituel, comme établissement de santé et lieu de guérison. D’ailleurs, dans l’espace roumain, des établissements pour soigner les malades étaient créés, dans le passé, autour des monastères, où, depuis les temps les plus anciens, il y avait des moines qui connaissaient les plantes aux vertus thérapeutiques et la façon de les utiliser. Notre activité liée aux plantes perpétue en quelque sorte cette tradition monacale. Avec le concours du fondateur de notre monastère, le médecin Pavel Chirilă, nous nous sommes lancées dans cette voie de la phytothérapie, pour mettre en valeur aussi bien la riche flore du Banat que les recettes de remèdes que nos ancêtres utilisaient pour guérir, notamment à l’aide des plantes. »

    Qu’est-ce que ces produits réalisés au monastère ont-ils de spécial ? Sœur Caliopia : « Ce sont des produits réalisés avec amour, des produits naturels, sans additifs, sans substances chimiques, synthétiques, ni colorants, ni conservateurs, par respect pour le don de la vie et de la santé que nous souhaitons offrir à ceux qui cherchent des remèdes naturels et préparés dans un monastère. »

    Tisanes, teintures et huiles furent les premiers pas des nonnes du monastère de Nera dans l’art de la phytothérapie. L’éventail des produits s’est diversifié graduellement, par la suite. Sœur Caliopia : «Chacune de nos recettes associe plusieurs plantes, pour assurer une plus grande efficacité des produits dans le traitement des troubles ou des maladies. Les clients apprécient les combinaisons d’ingrédients que nous proposons, par exemple le savon liquide à base de millefeuilles et d’aurone, ou d’absinthe et de son, de miel et de grande aunée et ainsi de suite. »

    Nous avons demandé à Simona Huţuţuc quels étaient les produits les plus recherchés sur le marché : « Ce sont les crèmes naturelles au propolis, à l’absinthe ou à la consoude officinale. Il y a ensuite les huiles de sauge, de basilic ou de thym, serpolet et d’origan. Sont également recherchés les savons naturels à la lavande et le vinaigre « Adistop » qui stimule le transit intestinal, favorise l’élimination des toxines et entraîne une perte de poids. Cette année, les religieuses de Nera ont lancé une gamme de produits apicoles et de compléments alimentaires complexes, contenant différents mélanges de plantes ou des poudres de plantes – camomille, ail sauvage, feuilles de bouleau ou orties et beaucoup d’autres que tout le monde connaît. »

    Macération à froid, fermentation naturelle, extraits huileux et hydroalcooliques, mais aussi désir d’aider les autres – voilà le secret des produits devenus la tradition de ce jeune monastère.
    (Aut. : Ana-Maria Cononovici ; Trad. : Dominiqiue)

  • Galerie paysanne

    Galerie paysanne

    Cest évident, les Roumains sont accros aux centres commerciaux. Donc pourquoi ne pas ouvrir une galerie marchande pour vendre des produits du terroir ? se sont demandés les fermiers et les artisans de la contrée de Fagaras, dans le centre de la Roumanie, et dautres régions du pays. Cest pourquoi lassociation « Creştem România împreună » / « On fait pousser la Roumanie ensemble » a lancé un site appelé malltaranesc.ro que lon pourrait traduire par « galerie marchande paysanne ». Cest effectivement un magasin virtuel réunissant pas moins de 120 producteurs traditionnels. On peut y acheter produits de charcuterie, laitages, confitures et boissons faits maison, ainsi que des objets dartisanat.



    Quel est le spécifique de ce site ? Mihai Mihu est linitiateur du projet : « Cest la poursuite dun projet que nous avons relancé, « La Roumanie authentique », et qui lannée dernière avait lancé linitiative appelée « Adoptez un paysan », dont le spécifique était notamment cette composante sociale, dans le sens où nous essayons de mettre en contact les familles citadines avec celles de la campagne. La galerie commerciale paysanne est une composante pratique, dont le but est de mettre ensemble les milieux rural et urbain sous le prétexte de la commercialisation des produits du terroir. Au cours dune année, « Adoptez un paysan » a réuni près de 900 producteurs et environ 2000 citadins, intéressés à adopter des paysans et réalisant ainsi environ 6 mille adoptions. Il sagit en effet de rencontres entre les familles citadines et celles de la campagne, visant à transmettre des traditions et des informations sur le milieu rural. Dans le cas de la galerie paysanne, la dimension du projet est bien plus vaste que celle de « Adoptez un paysan », dans le sens où en trois jours seulement, plus de 250 producteurs et environ 2 mille clients se sont enregistrés. »



    Afin de faire partie de la communauté de la Galerie paysanne, les producteurs et les clients doivent remplir un formulaire très simple, après quoi, le client peut choisir une certaine ferme familiale doù il peut acheter les produits dont il a besoin ou bien il peut chercher parmi plusieurs catégories de produits agroalimentaires et dobjets traditionnels. Cest un processus extrêmement simple, affirme Mihai Mihu, initiateur du projet, qui met laccent aussi sur un de ses principaux objectifs : « ‘Education est le mot clé. Notre association se propose déduquer les gens, de leur offrir des informations touchant une grande diversité de domaines. Si lon se rapporte au projet « La Roumanie authentique », dont la « Galerie paysanne » fait partie, il sagit de les éduquer à lalimentation : leur apprendre à rechercher les produits bio, les produits qui gardent la saveur et les caractéristiques de ceux que nous mangions chez nos grands-parents. Léducation vise aussi les paysans, auxquels nous offrons des informations sur le marketing ou la législation, pour quils deviennent des producteurs plus orientés vers le marché ».



    Les produits que propose la Galerie paysanne comporteront aussi un code pouvant être lu avec un smartphone et qui offre des informations sur le producteur. En outre, de tels codes QR seront affichés à la porte du paysan qui vend les produits traditionnels respectifs. Parmi les paysans sétant inscrits sur ce site, les plus nombreux – soit une cinquantaine – proviennent de la contrée de Făgăraş ; les autres sont originaires des autres comtés du pays, dit Mihai Mihu : « Notre objectif est de réunir 5 mille producteurs jusquà la fin de lannée et de 25 à 30 mille jusquà la fin 2018. Ils devraient fournir des produits à 200 mille familles vivant en milieu urbain ».



    A la présentation habituelle des produits sajouteront des renseignements en anglais. Précisons aussi que les facilités dont nous avons parlé ne supposent pas de coûts supplémentaires pour les paysans et les artisans, alors que pour les acheteurs, les prix seront plus bas. Mihai Mihu explique : « La galerie paysanne sinscrit dans le concept de circuit court : la demande et loffre sy rencontrent, sans intermédiaires. Nous espérons que les habitants des villes pourront bénéficier de prix raisonnables et que les paysans gagneront assez dargent pour couvrir leurs besoins et pour que leur travail soit récompensé ».



    Dans le même esprit éducatif, lassociation « On fait pousser la Roumanie ensemble » a lancé un beau projet pour le printemps, visant à orienter les gens vers des principes durables : « Le 1er avril nous avons lancé un autre projet qui compte beaucoup pour nous : « Plantez un arbre en Roumanie ». Pour lédition de cette année nous avons prévu 170 mille plants darbres qui seront plantés dans 25 localités grâce à la participation de 5 mille bénévoles. Lannée dernière, 5 mille bénévoles et 200 organisations ont planté 160 mille plants darbre ».



    Un marathon au bénéfice des forêts et de nombreux autres événements sy ajouteront au fil de lannée. (trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • Voyage au comté de Gorj

    Voyage au comté de Gorj

    Montagne, monastères, monuments d’architecture – il est difficile de résister aux charmes touristiques de cette contrée. Le point de départ d’une expédition à Gorj est la ville de Târgu Jiu, scène citadine du grand ensemble sculptural en plein air créé par Constantin Brancusi, l’artiste roumain qui a changé le parcours de l’art moderne dans la première moitié du 20e siècle.Il est important de visiter la ville et ses environs justement pour découvrir et comprendre ainsi les sources d’inspiration de Brancusi, explique Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu. « C’est une chance que de pouvoir aller aux sources d’une œuvre artistique, de découvrir l’environnement dans lequel Brancusi s’est formé, les traditions qui l’ont imprégné… On comprendra ainsi pourquoi il avait affirmé que tout ce qu’il créait de neuf descendait de quelque chose de très ancien. Après avoir visité l’ensemble « La voie des héros », situé au centre de Târgu Jiu, on peut également visiter la maison musée de Constantin Brancusi, située dans le village de Hobiţa, près de la ville. Il n’y a pas que les passionnés de culture qui seront accaparés par ce qu’ils trouvent dans notre département. Le tourisme d’aventure n’est pas moins bien loti, avec les descentes dans les grottes Polovragi ou Muierii, les randonnées et l’escalade dans le massif de Parâng ou le rafting sur la rivière Jiu. Un circuit des monastères de la région est également à envisager, pour le côté spirituel certes, mais aussi pour la dimension gastronomique, car ces saintes demeures sont des gardiennes très strictes des traditions culinaires de l’endroit ».

    Tismana, Polovragi et Lainici sont les couvents les plus importants du département de Gorj. C’est toutefois Tismana qui polarise l’essentiel de l’attention, étant le plus grand lieu de pèlerinage du sud-ouest de la Roumanie. Situé à une trentaine de kilomètres à l’ouest de Târgu Jiu, Tismana a été bâti entre 1375 et 1378, étant à ce jour un des monuments les mieux préservés du Moyen âge valaque. Vous pouvez visiter ce monastère dans le cadre d’un voyage guidé organisé par la filiale locale du Centre national d’information touristique, qui peut également vous fournir les bonnes astuces pour une expédition sur mesure à travers le département, précise Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu : « Il s’agit d’un projet coordonné par la municipalité – nous avons rassemblé une belle équipe, formée de jeunes qui ont travaillé pour des agents de tourisme, qui ont de l’expérience en la matière. Pour les groupes francophones ou anglophones, nous pouvons leur mettre à disposition des guides, pour un accompagnement gratuit. Le Centre d’information touristique propose aussi toute sorte de publications sur Constantin Brancusi et son ensemble sculptural de la ville ».

    Gorj est aussi une contrée des traditions gardées en l’état et où l’on œuvre constamment pour ne pas les vider de leurs sens et de leur poids d’origine, explique Adrian Tudor : « A Curtisoara, par exemple, on organise encore des noces selon les anciennes coutumes de Gorj. Et c’est toujours dans cette localité qu’existe un musée du village très bien organisé par le musée départemental d’histoire. Par ailleurs, nous sommes en train de développer un programme visant à raviver les métiers traditionnels, notamment le tissage, la réalisation de costumes traditionnels, le travail du bois. Une des sources d’inspiration de Brancusi étaient les piliers des portes en bois de la région, fameux pour la beauté et leurs modèles insolites. On en fait de nos jours encore et ils ne sont pas rares les touristes qui en emportent des répliques dans leurs valises. Et puis, il y a l’art des sirops naturels, du miel à toute sorte de parfums, des gourmandises réalisées à partir des produits du terroir ».

    Et comme un peu de détente ne peut pas faire de mal après un beau trajet, on est vraiment au bon endroit, dans le département de Gorj, pour une plongée dans les sources thermales inédites de Săcelu. L’eau des bassins y a toujours une autre couleur, allant du vert-rainette au rose, selon les saisons. C’est que les micro-organismes qui vivent dans ces bassins ont une activité particulièrement intense, précise Oana Paloş, porte-parole du Conseil départemental de Gorj. « Săcelu est la seule station thermale de Gorj, attestée dans les documents depuis l’époque romaine. Les premiers bassins ont d’ailleurs été creusés à ce moment-là. Les thermes de Săcelu sont un endroit idéal pour bien chouchouter son corps et son âme ».

    Ce serait une excellente occasion de vous ressourcer avant de participer aux très nombreux événements culturels organisés à travers le département de Gorj, tout au long de l’année, selon Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu : « Presque chaque mois nous avons quelque chose d’intéressant. Grâce aux partenariats avec Radio Roumanie et la télévision publique roumaine, nous attirons nombre de touristes roumains et étrangers aux événements culturels, aux festivals ou aux foires des métiers traditionnels. Nous avons, par exemple, un Festival international du folklore, un autre de la blouse roumaine ou encore celui du VTT. En août prochain, nous mettrons en route un nouveau festival – Brancusi Art – dédié aux jeunes artistes plastiques, visuels, et musiciens. Ils viendront créer sur les lieux qui jadis avaient inspiré Brancusi aussi. Nous espérons que vous serez de la compagnie », a conclu Adrian Tudor, adjoint au maire de Târgu Jiu.(Trad. Andrei Popov)

  • 18.01.2015

    18.01.2015

    Vote — La solution pour que le vote des Roumains se déroule tout aussi bien dans la diaspora que dans le pays est que ce processus soit entièrement organisé par l’Autorité électorale permanente, en charge des scrutins à l’intérieur des frontières roumaines, et non par le gouvernement, a estimé le premier ministre Victor Ponta. Il a reconnu que son Cabinet avait mal organisé les dernières élections présidentielles dans la diaspora, « non par mauvaise foi, mais par un mauvais calcul », a dit encore Victor Ponta. Selon lui, le changement des règles du processus n’était pas possible entre les deux tours de scrutin des élections présidentielles, affirmant que le nombre de Roumains de l’étranger présents aux urnes s’est plus que doublé au second tour, par rapport aux 160 mille personnes ayant exprimé leur choix électoral au premier tour.



    Justice — Le ministre roumain de la Justice, Robert Cazanciuc, se rend, ces lundi et mardi, à Bruxelles, où il doit rencontrer des responsables de la Commission européenne au sujet du prochain rapport du Mécanisme de coopération et de vérification pour la Roumanie. La Roumanie aura, pour la deuxième année de suite, un rapport de suivi positif de la part de la Commission européenne dans le cadre du Mécanisme de coopération et de vérification (MCV), avait affirmé Robert Cazanciuc dans un entretien à Radio Roumanie. Selon lui, l’évaluation indique que le pays dispose d’un système judiciaire indépendant et d’institutions efficientes d’application de la loi. La Roumanie est aujourd’hui un exemple de bonnes pratiques dans le domaine de la justice, a encore précisé le ministre roumain de la Justice. Notons que les efforts de lutte contre la corruption et de réforme de la justice de Roumanie sont suivis par l’intermédiaire du MCV depuis 2006.



    Diplomatie — Le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, et ses homologues des 27 Etats autres membres de l’UE se réunissent lundi à Bruxelles au sein du Conseil Affaires étrangères. La menace terroriste, après les derniers attentats de Paris, sera la dominante de cette rencontre. Les ministres communautaires des Affaires étrangères doivent s’entretenir dans ce contexte avec le Secrétaire de la Ligue arabe, Nabil al-Arabi, avec lequel ils doivent évoquer les défis sécuritaires auxquels se voient confronter les pays du sud de la Méditerranée, notamment la Syrie et l’Irak, ainsi que le derniers développements intervenus dans le Processus de paix au Proche Orient. En marge du Conseil Affaires étrangères, le chef de la diplomatie roumaine, Bogdan Aurescu, doit s’entretenir avec des eurodéputés roumains ainsi qu’avec les commissaires européens chargés de la politique de voisinage, Johannes Hahn, et respectivement de la Politique régionale, Corina Creţu.



    Franc suisse — Les autorités roumaines ont annoncé plusieurs solutions à envisager par les 75 mille Roumains affectés par la forte perte de terrain du leu, la monnaie nationale, par rapport au franc suisse. Une de ces solutions est de ré échelonner les crédits pour les personnes aux revenus modestes, de manière à ce qu’elles paient une mensualité moindre pendant deux ans, et qu’après, quand la mensualité augmente, l’Etat supporte une partie des coûts par des exemptions d’impôt sur le revenu. Une autre serait que les banques réduisent les taux d’intérêt pour les crédits en Francs suisses. 75.000 Roumains ont des crédits en Francs suisses et six banques de Roumanie détiennent 90% de ce type de crédit. Le ministre roumain des Finances, Darius Vâlcov a fait savoir que les représentants du fisc et des banques doivent se rencontrer dans les prochains jours afin d’étudier d’autres issues possibles de cette crise. La récente décision de la Banque nationale suisse de renoncer au seuil minimum de 1,20 Francs pour un euro provoque des pertes aux banques du monde entier.



    Extradition — Un Britannique et un Irlandais accusés d’escroquerie en Roumanie ont été arrêtés en Argentine et extradés vers Bucarest. Appartenant à un vaste réseau de malfaiteurs, ils sont enquêtés pour avoir trompé plusieurs sociétés de voirie. Utilisant notamment une vidéo de présentation factice, les deux hommes avaient réussi à convaincre ces compagnies de signer des contrats de travaux avec eux, à des tarifs largement en dessous du prix du marché mais pour un résultat escompté similaire avec les images de la vidéo pour ce qui est de la qualité. Les deux louaient par la suite des équipements, procédaient à des travaux superficielles et, après avoir empoché l’argent, abandonnaient les outillages et disparaissaient.



    Christianisme — Lancement lundi, à Bucarest, d’une nouvelle Semaine de prière pour l’unité chrétienne. Chaque troisième semaine du mois de janvier, des représentants des clergés ainsi que des fidèles de tous les cultes chrétiens se réunissent pour prier ensemble, tous les jours dans une église différente. A Bucarest, la Semaine de prière commence à la cathédrale du Patriarcat, au cœur de la ville et se poursuivra dans les églises réformée, calviniste, catholique de rite oriental, luthérienne, arménienne, pour aboutir à la cathédrale catholique Saint Joseph, à proximité de la Maison de Radio Roumanie.



    Foire – Les produits roumains figurent parmi les vedettes de la « Semaine verte », le salon des fabricants de produits du terroir, organisé à Berlin. Une trentaine de producteurs roumains y proposent leurs meilleures créations gastronomiques, depuis le miel et les confitures jusqu’aux fromages et aux charcuteries. La « Semaine verte » est le salon alimentaire et agricole le plus important d’Europe. Jusqu’à dimanche prochain, il accueille des fabricants venus d’une soixante-dizaine de pays.