Tag: TESZT

  • Le festival euro-régional de théâtre TESZT

    Le festival euro-régional de théâtre TESZT

    Un événement qui se propose de promouvoir la multi-culturalité et de familiariser le public avec les nouveautés en matière de théâtre de la région comprise entre le Danube et les rivières Cris, Mures, Tisa et non seulement, parce que parmi les invités de cette année on comptait aussi l’Italie, la Belgique et le Portugal. Bref, TESZT se veut une véritable plate-forme d’échanges culturels, une invitation au dialogue avec artistes et spécialistes du théâtre.





    L’édition 2016 a privilégié les sujets sociaux qu’ils soient de Macédoine, de Serbie, de Hongrie, de Bulgarie, de Croatie ou de Roumanie. La sélection des pièces a été faite par Attila Balázs, le directeur du Théâtre magyar d’Etat de Timisoara, et par le coordinateur du festival, Gálovits Zoltán. Attila Balázs nous en parle : «Nous avons vu une multitude de spectacles. Après avoir fait une première sélection, nous avons commencé à regarder plus en détail et à déterminer les principaux thèmes dominants. Nous avons ainsi constaté qu’au cours de la dernière saison théâtrale on a beaucoup parlé de la personnalité humaine, de la relation de l’homme avec la société, avec lui-même, avec le monde qui l’entoure. Il y a eu de nombreuses modalités d’expression : des one-man-shows, des spectacles documentaires, des textes classiques, des spectacles musicaux ou des spectacles de poésie. »







    Daniela Şilindean, critique de théâtre et conseillère littéraire du festival, nous parle de la thématique de cette année et des défis lancés aux spectateurs : « Cette année, le festival TESZT du Théâtre magyar de Timisoara s’est concentré sur des sujets extrêmement forts, qui ont demandé au spectateur soit de s’affronter soi-même, soit d’affronter la communauté, en jugeant à chaque fois l’humanité ou l’absence d’humanité, la solidarité ou son absence, en offrant une image bien réelle et authentique de la société d’aujourd’hui. Ce qui m’a surprise ? Quelques accents très forts dans des spectacles très radicaux du point de vue du discours. Des spectacles qui invitent à l’empathie pour la cause qu’ils soutiennent. Un autre aspect très important de l’édition 2016 – le fait que le spectateur n’a plus le droit d’être passif. Autrement dit, plus question de fauteuils confortables. Le spectateur doit être une partie active de la pièce et ce n’est pas une métaphore. S’il ne joue pas son rôle, il n’y a plus de spectacle. Il y a eu plusieurs projets fondés sur ce principe : déléguer le rôle de l’acteur, transformer la salle en scène, de sorte que le public s’implique, qu’il fasse partie du spectacle, qu’il joue son propre spectacle. »







    Un des spectacles les plus forts du festival de Timisoara a été «Dogville», une coproduction serbe, une adaptation du film de Lars von Trier. C’est l’histoire de Grace, une jeune femme qui fuit les gangsters qui la poursuivaient et se réfugie dans une petite ville apparemment idyllique. Cette communauté isolée est toutefois rongée par les frustrations, par l’avarice et l’agressivité. Grace tombe victime des personnes qu’elle a aidées et auxquelles elle avait fait confiance. Le metteur en scène Kokan Mladenović explique ce qu’il a souhaité dire par ce projet: « Nous avons souhaité faire un spectacle sur le pays où nous vivons. Mais un tel spectacle ne peut être réalisé en ce moment dans aucun théâtre de Belgrade. C’est pourquoi nous avons formé une équipe d’amis et nous avons organisé une audition lors de laquelle nous avons trouvé deux jeunes actrices. Nous avons travaillé sur ce spectacle sur la Serbie dans des conditions presque de guérilla, remarquant le fait que le Belgrade d’aujourd’hui était devenu Dogville. Nous parlons du statut de la culture dans la société, de la manière dont on se rapporte aux minorités, dont les minorités sexuelles, de la violence faite aux femmes, de tout ce qui est tellement présent en Serbie et de tout ce qui devrait faire l’objet d’un spectacle de théâtre à notre avis. Le succès que ce spectacle a eu en Croatie, en Bosnie, en Slovénie, en Macédoine témoigne du fait que les problèmes qu’il présente ne se limitent pas à la Serbie d’aujourd’hui. On pourrait dire que l’Europe entière est devenue une sorte de Dogville, pas uniquement la Serbie.»





    A noter aussi que les spectacles de Kokan Mladenović ont été primés par la plupart des festivals d’Europe Centrale et Orientale.





    Le Festival Euro-régional de Théâtre de Timişoara s’est achevé par le spectacle d’un artiste très connu en Europe. Le chorégraphe et performeur bulgare Ivo Dimchev y a apporté sa production « I Cure », réalisé en collaboration avec Impulstanz – le festival international de danse de Vienne. «Si guérir est un choix, alors pourquoi ne pas le faire quand on est dans un théâtre ?» – demande Ivo Dimchev, pour expliquer son option de créer une performance interactive sur la guérison, une performance où l’artiste utilise au maximum certains de ses moyens d’expression.




    Ivo Dimchev: « Je pense que le spectacle porte sur la guérison, mais pas tellement au niveau physique, au sens littéral. C’est plutôt une thérapie qui concerne notre manière limitée de concevoir la positivité et la santé. Il est évident qu’au moment où nous commençons à guérir ou que nous tentons de nous rétablir ou de penser de manière positive, nous nous entourons tout de suite d’un nombre immense d’ennemis. Donc, être en bonne santé, être positif c’est se trouver pratiquement dans une sorte de lieu dangereux. Je me suis rendu compte que la seule manière d’éviter ce danger est de permettre à tout ce qui est négatif, à tout ce qui est un ennemi de cette perspective, d’en faire partie. J’ai donc inséré dans le spectacle tous ces tabous et je tâche de mettre les gens dans la situation d’avoir affaire à la misère, à la sexualité, à la violence, à la mort, d’une façon qui les détermine à les accepter, des les envisager comme faisant partie de la vie. Tout cela n’est pas négatif, ce sont des choses que l’on doit comprendre, car elles sont tout à fait naturelles. Nous pouvons encore y trouver la beauté, ne pas juger. Par conséquent, du point de vue de la performance, c’est une sorte de thérapie. Certes, en une heure il est impossible de changer ce genre de choses, mais du moins les gens peuvent entrevoir une lumière au bout du tunnel. Pourtant, il y a, là-bas, une lourde porte. Il faut beaucoup de pratique, beaucoup d’énergie, beaucoup de patience et beaucoup d’amour pour ouvrir cette porte et obtenir cette liberté de ne pas juger les choses comme bonnes ou mauvaises, saines ou malsaines. »(Trad. Valentina Beleavski, Dominique)

  • Theaterfestival in Temeswar wartet mit unkonventionellen Aufführungen auf

    Theaterfestival in Temeswar wartet mit unkonventionellen Aufführungen auf

    Das TESZT-Festival ist ein Vorzeigeprojekt des ungarischen Staatstheaters Gergely Csiky“ in Timişoara/Temeswar, einer multikulturellen Stadt par excellence. Ziel von TESZT ist, dem Publikum vor allem die neusten Produktionen und Aufführungen in der sogenannten Euregio DKMT zu zeigen. Hinter diesem seltsamen Akronym verbirgt sich im EU-Jargon ein Gebiet, das von den vier wichtigen Flüssen im Drei-Länder-Eck Rumänien-Serbien-Ungarn gebildet wird: Donau, Kreisch, Marosch, Thei‎ß. Aber TESZT ist längst viel internationaler geworden — auch Theaterkünstler aus Italien, Belgien, Portugal, Bulgarien, Mazedonien oder Kroatien kommen.



    In diesem Jahr war das Repertoire von Stücken mit sozialer Thematik geprägt. Attila Balázs, Intendant beim Ungarischen Staatstheater Timişoara, war zusammen mit Projektmanager Zoltán Gálovits zuständig für die Auswahl der Stücke.



    Wir haben uns viele Aufführungen angesehen. Nach eine ersten Auswahl knüpften wir uns die Details vor und suchten nach einem roten Themenfaden in den meisten von ihnen. Es ging in der letzten Saison sehr viel um Persönlichkeit, um das Verhältnis des Menschen zur Gesellschaft, zu sich selbst, zu seinem Umfeld. Es sind mehrfache Ausdrucksweisen möglich: One-Man-Shows, Dokumentationen, klassische Texte, musik- oder poesielastige Stücke“, erklärt Attila Balázs.




    Die Theaterkritikerin Daniela Şilindean unterstützte das Festival von der literarischen Seite:



    Das TESZT-Festival hat sich in diesem Jahr auf extrem starke Themen konzentriert, die dem Zuschauer entweder den eigenen Spiegel oder den Spiegel der Gesellschaft vorgehalten haben — es ging jedes Mal um Menschlichkeit oder das Fehlen ebendieser, aber auf jeden Fall zeichneten die Stücke ein relativ wahrheitsgetreues Bild der Gesellschaft. Einige Stücke haben mich durch den radikalen Ansatz überrascht. Es waren Aufführungen, die den Zuschauer für ihre Sache sehr begeistern. Bei TESZT 2016 war auch etwas anderes wichtig: Zuschauer durften nicht mehr passiv zusehen. Sie sa‎ßen nicht mehr in bequemen Sesseln. Der Zuschauer wird zum aktiven Bestandteil, und gleich mehrere Stücke haben die Rolle des Schauspielers an den Zuschauer delegiert, den Saal zur Bühne gemacht, so dass die Zuschauer eine eigene Show aufziehen konnte.“




    Eine der militantesten Produktionen war Dogville“, eine Adaption des gleichnamigen Films von Lars von Trier. Die Koproduktion zweier Ensembles aus Belgrad und Novi Sad in der Regie von Kokan Mladenović erzählt die Geschichte von Grace, die vor Gangstern Zuflucht in der auf einen ersten Blick idyllischen Gemeinde Dogville sucht. Doch diese Stadt ist geprägt von Frustrierungen, Geiz und Aggressivität und Grace wird schnell zum Opfer der Menschen, denen sie vertraut hat, so Regisseur Kokan Mladenović:



    Wir wollten ein Stück machen über das Land, in dem wir leben. Aber so etwas kann heute an keinem Theater in Belgrad aufgeführt werden. Deshalb haben wir mit zwei Freunden eine Probe organisiert und zwei junge Darstellerinnen gefunden. An diesem Stück über Serbien haben wir in fast guerillaartigen Zuständen gearbeitet — Belgrad ist heute Dogville geworden. Wir thematisieren die Stellung der Kultur in der Gesellschaft, den Umgang mit Minderheiten — auch sexuellen Minderheiten –, die Gewalt gegen Frauen. All das gehört zu Serbien und wir gehen davon aus, dass es auch in ein Stück gehört. Der Erfolg, den wir damit in Kroatien, Bosnien, Slowenien oder Mazedonien hatten, zeigt, dass diese Themen nicht nur für das heutige Serbien spezifisch sind. Nicht nur Serbien, sondern ganz Europa ist zu einem Dogville geworden“, sagt Kokan Mladenović, dessen Produktionen in fast allen Festivals in Mittelosteuropa ausgezeichnet wurden.



    TESZT endete mit der Performance des europaweit geschätzten bulgarischen Tanzkünstlers Ivo Dimchev — I Cure“ ist eine Koproduktion mit Impulstanz aus Wien. Heilen ist eine bewusste Entscheidung und wir treffen sie in einem Theater — warum nicht?“, fragt Ivo Dimchev als Argument für eine interaktive Performance zum Thema Heilen:



    Die Show ist über die Heilung, aber das muss man nicht unbedingt buchstäblich auslegen. Es ist eher eine Therapierung unserer begrenzten Denkweise über das Positive und Gesunde. Wenn wir wieder genesen oder versuchen, positiv zu denken, haben wir plötzlich sehr viele Feinde. Gesund und positiv zu sein ist gewisserma‎ßen gefährlich. Und um dieser Gefahr zu entgehen, müssen wir das Negative als gegnerische Perspektive zu uns lassen. All diese Tabus sind Teil der Performance, ich versuche, die Menschen an dieser Misere teilhaben zu lassen — an Sexualität, Gewalt und Tod. Sie sind Teil des Lebens. Etwas nicht Negatives, sondern sehr Natürliches. Noch können wir das Schöne darin entdecken und müssen keine Werturteile abgeben. So gesehen ist die Performance eine Art Therapie. Man kann zwar Dinge nicht in einer Stunde verändern, aber die Menschen können zumindest Licht am Ende des Tunnels erblicken. Doch vor dem Licht befindet sich eine schwere Tür. Es braucht viel Praxis, Energie, Geduld und Liebe, um diese Tür aufzusto‎ßen und die Freiheit zu erlangen, Dinge nicht als Gut oder Böse, Gesund oder Ungesund zu beurteilen“, so der bulgarische Performance-Künstler.

  • Festivalul Euroregional de Teatru din Timişoara, la a noua ediţie

    Festivalul Euroregional de Teatru din Timişoara, la a noua ediţie

    TESZT, Festivalul Euroregional
    de Teatru din Timişoara, este unul dintre proiectele importante ale Teatrului
    Maghiar de Stat Csiky Gergely şi se desfăşoară anual, în ultima săptămână a
    lunii mai. Într-un oraş prin excelenţă al diversităţii culturale, TESZT îşi
    propune promovarea multiculturalităţii şi familiarizarea publicului spectator
    cu cele mai noi evenimente teatrale din euroregiunea DKMT (Dunărea, Criş,
    Mureş, Tisa). Şi nu numai. Pentru că la ediţia 2016, a noua, au fost invitate
    şi spectacole din Italia, Belgia şi Portugalia.


    În spectacolele alese spre a fi
    prezentate anul acesta s-a remarcat foarte uşor tematica socială, indiferent că
    veneau din Macedonia, Serbia, Ungaria, Bulgaria, Croaţia sau România. Attila
    Balázs, directorul Teatrului Maghiar din Timişoara, s-a ocupat de selecţia
    spectacolelor, împreună cu coordonatorul proiectului, Gálovits Zoltán. Ne-am uitat la foarte multe
    spetacole. După ce s-a făcut o primă selecţie, am început să ne uităm la
    detalii şi să vedem cam care sunt temele principale care se reflectă în cele
    mai multe spectacole. Am constatat că în stagiunea trecută s-a vorbit mult
    despre personalitate, despre relaţia omului cu societatea, relaţia cu el
    însuşi, cu lumea din jur. Sunt diferite modalităţi de exprimare, atât prin
    one-man show, cât şi prin spectacole documentare sau texte clasice sau
    spectacole bazate mai mult pe muzică, mai multă poezie.


    Criticul de teatru Daniela
    Şilindean, consultantul literar al festivalului, vorbeşte despre tematică şi
    despre provocările adresate spectatorilor Anul acesta,
    TESZT-ul Teatrului Maghiar din Timişoara s-a concentrat pe teme extrem de
    puternice, care au pus spectatorul fie faţă în faţă cu sine, fie faţă în faţă
    cu comunitatea, dând de fiecare dată măsura umanităţii sau a lipsei de
    umanitate, a solidarităţii sau a lipsei de solidaritate, oferind o imagine
    destul de reală şi autentică a societăţii de astăzi. Ce m-a surprins foarte
    tare? Câteva accente extrem de puternice în spectacole extrem de radicale în
    discursul pe care îl propuneau. Spectacole care te fac să empatizezi foarte
    tare cu cauza pe care o propun şi o susţin. Un alt aspect foarte important în
    TESZT 2016 – faptul că spectatorul nu mai are voie să fie pasiv. Cu alte
    cuvinte, nici vorbă de fotolii confortabile ca la teatru. Spectatorul este fie
    parte activă, fără niciun fel de figură de stil, fie îşi face spectacolul, fie
    nu este spectacol. Au fost mai multe performance-uri, montări, spectacole care
    au avut acest tipar, de a delega rolul actorului, de a schimba scena cu sala,
    astfel încât spectatorii să se implice, să fie chiar parte din spectacol, să-şi
    facă propriul spectacol.


    Unul dintre cele mai puternic
    militante, s-ar putea spune, spectacole din festival a fost Dogville, o
    coproducţie Casa Mikser, Belgrad / Centrul Cultural de Tineret, Novi Sad.
    Adaptarea filmului Dogville al lui Lars von Trier, realizată de regizorul
    Kokan Mladenović, prezintă povestea lui Grace care se refugiază în Dogville, un
    oraş aparent idilic, fugind de gangsterii care o urmăresc. Această comunitate
    idealizată însă este plină de frustrări, de zgârcenie şi de agresivitate, iar
    Grace va deveni victima celor cărora le-a oferit ajutor şi în a căror umanitate
    şi bunăvoinţă şi-a pus încrederea. Kokan Mladenović despre intenţia acestei
    propuneri: Am dorit să facem un spectacol despre ţara în
    care trăim. Dar, un asemenea spectacol nu se poate realiza acum în niciun
    teatru din Belgrad. De aceea, am format o echipă de prieteni şi am organizat o
    audiţie la care am găsit două tinere actriţe. Am lucrat la acest spectacol
    despre Serbia în condiţii aproape de gherilă, remarcând că Belgradul de astăzi
    a devenit Dogville. Vorbim despre statutul culturii în societate, despre
    raportarea la minorităţi, la minorităţile sexuale, despre violenţa asupra
    femeilor, despre tot ceea ce este atât de prezent în Serbia şi despre care noi
    credem că ar trebui să reprezinte tema unui spectacol de teatru. Succesul pe
    care l-am înregistrat cu acest spectacol în Croaţia, Bosnia, Slovenia,
    Macedonia dovedeşte că problemele prezentate nu sunt specifice doar Serbiei de
    azi. Se poate spune că întreaga Europă a devenit Dogville, nu numai Serbia.


    Spectacolele create de Kokan
    Mladenović au fost premiate în aproape toate festivalurile din centrul şi estul
    Europei.


    Festivalul Euroregional de
    Teatru din Timişoara s-a încheiat cu spectacolul unui artist foarte cunoscut în
    întreaga Europă. Coregraful şi performerul bulgar Ivo Dimchev a venit la TESZT
    cu producţia I Cure, o coproducţie cu Impulstanz Vienna. Dacă vindecarea
    este o alegere, de ce să nu facem această alegere în timp ce suntem într-un
    teatru, argumentează Ivo Dimchev alegerea de a crea un performance interactiv
    despre vindecare, un performance în care artistul îşi foloseşte până la extrem
    unele dintre mijloacele sale de exprimare. Ivo Dimchev: Cred că spectacolul este despre vindecare, dar nu atât de mult la nivel
    fizic, literal. Este mai mult o terapie pentru modul nostru limitat de a gândi
    despre pozitivitate şi sănătate. Este foarte evident că, atunci când începem să
    ne însănătoşim sau încercăm să devenim sănătoşi sau să gândim pozitiv, ne
    înconjurăm imediat de un număr uriaş de duşmani. Deci, să fii sănătos, să fii pozitiv este, practic, un fel de loc
    periculos în care te afli. Am realizat că singura cale de a scăpa de acest
    pericol este să permitem la tot ce este negativ, tot ce înseamnă duşman al
    acestei perspective, să fie parte din ea. Deci, am încorporat în performance
    toate aceste tabu-uri şi încerc să îi fac pe oameni să aibă de-a face cu
    mizeria, cu sexualitatea, cu violenţa, cu moartea într-un mod în care să le
    accepte, să le vadă ca pe o parte a vieţii. Nu este ceva negativ, este ceva ce
    trebuie să înţelegi, pentru că reprezintă un lucru foarte natural. Încă putem
    găsi frumuseţea în acele lucruri, nu să le judecăm. Deci, din acest punct de
    vedere, performance-ul este un fel de terapie. Desigur, nu e posibil să schimbi
    aceste lucruri într-o oră, dar cel puţin oamenii pot vedea o mică lumină la
    capătul tunelului. Dar este o uşă grea acolo. Este nevoie de multă practică, de
    multă energie, de multă răbdare, de multe dragoste pentru a deschide această
    uşă şi a obţine această libertate de a nu judeca drept bun sau rău, sănătos sau
    nesănătos.

  • Das euroregionale Theaterfestival TESZT in Temeswar

    Das euroregionale Theaterfestival TESZT in Temeswar

    Das ungarischsprachige Staatstheater Csiky Gergely“ in Temeswar hat in der letzten Maiwoche das siebente Euroregionale Theaterfestival TESZT organisiert. Die erste Auflage fand 2007 statt. Das Festival nimmt sich vor, die Multikulturalität der Euroregion DKMT (Donau-Kreisch-Mieresch-Thei‎ß) hervorzuheben und die Verbindungen zwischen den Theatern zu verstärken. Deshalb kann man behaupten, dass es um ein einzigartiges Festival in Rumänien geht. Es beteiligen sich Schauspieler aus Rumänien, Ungarn und Serbien.



    Das Festival bringt jedes Jahr ein anderes Thema. Attila Balázs, Direktor des Ungarischen Staatstheaters in Temeswar, dazu:




    Wir haben versucht, Theaterstücke zum Thema ‚Vergangenheit und die Verarbeitung der Vergangenheit in der Gegenwart‘ zusammenzubringen. Eigentlich wählen wir nicht die Themen. Sie stellen sich alleine vor. Wir müssen nur bestimmen, welche die bedeutendsten Themen in der Region sind. Im vergangenen Jahr war alles frischer, aktueller. In diesem Jahr beziehen wir uns mehr auf die Vergangenheit und ich könnte fast alle Stücke, die diese Richtung einhalten und die aufgeführt wurden, aufzählen.“




    Das Festival wurde mit dem Stück Incendii“ (Brände“) in der Regie von Radu Alexandru Nica eröffnet. Die Geschichte geht von dem Krieg in Libanon aus und analysiert seine Auswirkungen auf das Leben der Menschen. Zwei Zwillingsbrüder versuchen die Vergangenheit ihrer Mutter zu entziffern. Der Autor des Stückes ist Wajdi Mouawad, ein Kanadier mit libanesischen Wurzeln. Sein Text wurde für den Film mit dem gleichen Titel umgeschrieben. Der Film wurde 2012 für den Oscar nominiert. Der Regisseur Radu Nica dazu:




    Der Text ist gefühlsvoll. In der letzten Zeit bringt man wenig Gefühl auf, wir sind kalt, wir zeigen immer, dass wir denken, wir haben Angst, zu fühlen. Ich kämpfte auch gegen mich. Mir gefallen die Texte, die keine Emotion hervorrufen. Ich bin kein Liebhaber der exzessiven Emotion im Theater. Wir brauchen aber auch eine Ausnahme. Es waren mehrere Herausforderungen. Die eigentliche Geschichte war eine Herausforderung, sie ist kompliziert, ein komisches Verflechten zwischen einem Krimi und einer antiken Tragödie. Es war schwer, die Eigenschaften eines Krimis und einer Tragödie gleichzeitig zu behalten. Aus einer kalten, schwer zugänglichen antiken Tragödie sollte eine zeitgenössische Geschichte entstehen. Mehr als die Hälfte des Stückes spielt sich im Nahen Osten ab, der uns als Mentalität gar nicht nahe ist.“




    Ein anderes Theaterstück, das bei dem siebenten Theaterfestival TESZT gespielt wurde, war Es war einmal in Temeswar“, Autor und Regisseur Peter Kerek. Das Stück wurde von den Schauspielern des Nationaltheaters Temeswar aufgeführt. Es war einmal in Temeswar“ ist die Geschichte einer Familie, die ihre kommunistische Vergangenheit kaschieren will. Die Schauspielerin Andrea Tokai sagte uns folgendes:




    Aus diesem Stück habe ich verstanden, dass wir Menschen sind. Die Geschichte ist sehr einfach. Es geht um eine Familie mit vielen Kindern. Die Mutter verliert in einem Unfall ihr Leben und die Kinder kommen zurück nach Hause. Was geschieht nun, was entdecken sie? Was ist vor 20 Jahren passiert? Ich spiele eine ältere Gestalt, bin Mitglied der Familie, gehöre aber nicht dazu, weil ich von au‎ßen komme. Es ist ein Dienstmädchen, ist es aber auch nicht, sie ist eine Art Mutter, aber doch keine Mutter. Ich habe folgendes verstanden: Wir sind nicht gut, aber auch nicht schlecht, wir sind Menschen und versuchen weiter zu gehen. Es geht nicht ums Überleben. Streit, Hass werden gelöst, weil es im Leben so ist.“




    Ein weiteres Stück, das gespielt wurde, ist Rot“, eine Koproduktion des Volkstheaters in Subotica, Serbien, und des Jozsef-Katona-Theaters in Budapest, in der Regie von Gábor Máté. Das Theaterstück hat als Ausgangspunkt den zweiten Weltkrieg in Jugoslawien, an der Grenze zu Ungarn. Die ungarische Armee dringt Anfang 1942 in Jugoslawien ein und macht zahlreiche Opfer. 1944 beginnen die Anhänger der kommunistischen Jugoslawen ihre Rachekampagne gegen die Einwohner ungarischer Ethnie. Es gab keine Prozesse, sondern nur Folterung und Massenmord. Der Text wurde von B.R. Brestyanszki, literarischer Sekretär des Volkstheaters in Subotica geschrieben:




    Diese Geschichteepoche war tabu. Laut Historikern sind zehntausende Menschen Opfer dieser Ereignisse geworden. Man durfte nicht darüber reden. Die Menschen hatten auch Angst, zu sprechen. Um weiter gehen zu können, ist es bedeutend, unsere Vergangenheit wahrzunehmen.“




    Eine weitere Aufführung war Ţinuturile joase“ (Niederungen“) nach Texten von Herta Müller, die von dem Regisseur Niky Wolcz adaptiert wurden. Das Stück wurde vom Deutschen Staatstheater in Temeswar gespielt. Ida Jarcsek-Gaza spielt die Rolle der Gro‎ßmutter:



    Der Regisseur hat mir erklärt, er interessiere sich nicht für die harte und rauhe Seite der Texte von Herta Müller. Er interessiere sich für die lyrischen Sachen, für die schönen Sachen, für das, was fein ist. Ich bin Niky Wolcz sehr dankbar, dass er die Geduld hatte, unter einer harten und rauhen Schale den weichen Kern zu entdecken. Das war für mich als Schauspielerin sehr wichtig. Das ist die Schönheit dieses Stückes. Es stellt so Vieles dar, dass es keinen Schauspieler gibt, der sich im Stück nicht wiederfinden kann.“



    Audiobeitrag hören:



  • Le Festival de théâtre euro-régional TESZT

    Le Festival de théâtre euro-régional TESZT

    Pendant la dernière semaine du mois de mai, le théâtre hongrois d’Etat « Csiky Gergely » de Timisoara a organisé la septième édition du Festival de théâtre euro-régional TESZT. Depuis sa première édition en 2007, le festival se propose d’illustrer la diversité culturelle de l’eurorégion DKMT (Danube — Cris — Mures — Tisa) et de renforcer les liens entre les théâtres de la région, ce qui le transforme en un évènement unique en Roumanie. Le festival accueille donc des spectacles et des artistes de Roumanie, Hongrie et Serbie. Chaque année, le thème est différent.



    Attila Balazs, le directeur du théâtre magyare d’Etat de Timisoara explique : « Nous avons essayé de rassembler des spectacles autour du thème « Le passé et son image sous l’angle du présent». En effet, les spectacles que j’ai proposés cette année tournent autour de ce thème. En fait, ce n’est pas nous qui choisissons ces thèmes, ce sont les thèmes qui s’affichent devant nous. Il ne nous reste qu’à décider quels sont les plus importants. L’année dernière tout le festival a été beaucoup plus frais, plus actuel. Cette année, nous avons davantage de références au passé et en ce cas je mentionnerais presque tous les spectacles du festival. »



    Le festival de Théâtre Euro-régional Timişoara — TESZT a été ouvert par le spectacle «Incendies », mis en scène par Radu Alexandru Nica au Théâtre magyar d’Etat de Timisoara. Le point de départ de l’histoire est la guerre au Liban et la pièce analyse ses conséquences sur la vie des gens. Deux frères jumeaux essaient de récupérer, de déchiffrer le passé de leur mère. L’auteur de la pièce est Wajdi Mouawad, un canadien francophone d’origine libanaise. Son texte a été adapté pour le film homonyme, nominé en 2012 aux Oscars, dans la catégorie du meilleur film étranger.



    Le metteur en scène Radu Nica : « J’ai aimé ce texte parce qu’il m’a ému. Depuis quelque temps, on n’écrit plus de telles choses. Nous sommes tous très froids, sophistiqués, nous montrons toujours que nous pensons, nous avons peur d’éprouver des émotions. J’ai dû mener un combat intérieur, je l’avoue. J’aime moi aussi ces textes-là. Je ne suis pas un partisan de l’émotion excessive dans le théâtre, mais nous avions besoin d’une exception. Nous avons relevé plusieurs défis : l’histoire proprement dite, tellement compliquée, est un mélange du polar contemporain et de tragédie antique. Il fallait garder le caractère policier et dramatique, tout en évitant la froideur propre à la tragédie antique. Il s’agissait de créer une historie contemporaine, alors que la moitié de la pièce se déroule au Proche Orient, dont la mentalité n’est pas si différente de la nôtre ».



    Autre spectacle invité à la 7e édition de Teszt : « Il était une fois à Timisoara », écrit et mis en scène par Peter Kerek. C’est l’histoire d’une famille qui essaye de cacher son passé remontant à l’époque du communisme. Adrea Tokai évoque « Il était une fois à Timisoara » : « Que nous sommes des humains… c’est ce que ce spectacle m’a fait comprendre. L’histoire est très simple. Il s’agit d’une famille nombreuse. La mère meurt dans un accident et les enfants reviennent tous à la maison, suite à cet événement. Et qu’est-ce qu’ils y découvrent ? Qu’est-ce qui s’est passé il y a 20 ans ? Moi, je joue le rôle d’un personnage plus âgé, qui en même temps appartient et n’appartient pas à la famille. Qui est — et en même temps — n’est pas un serviteur. Et ce que j’ai compris, moi, c’est que nous ne sommes ni bons ni mauvais, nous sommes des humains, nous vivons notre vie et tâchons de continuer notre route. Il n’est pas question de survie. Il y a des moments extrêmes — de haine, de dissension — mais ils ne se situent pas dans la « zone de survie », pour ainsi dire. On finit par trouver une solution — comme cela se passe d’habitude dans la vie. »



    Présenté également lors du Festival de théâtre euro-régional de Timişoara, le spectacle « Rouge » une co-production des théâtres Populaire de Subotica, en Serbie et Katona Jozsef de Budapest, mise en scène par Mate Gabor. Ce spectacle parle des atrocités commises pendant la deuxième guerre mondiale en Yougoslavie, à la frontière avec la Hongrie et dans d’autres zones habitées par des Magyares.



    Si, en 1942, l’armée hongroise envahit les territoires yougoslaves, faisant de nombreuses victimes, en 1944, les partisans communistes de Yougoslavie déclenchent une campagne pour se venger contre les habitants d’origine magyare. A l’époque, il n’y a pas eu de procès, mais uniquement la torture, le lynchage, les exécutions de masse. Le texte a été écrit pas Brestyanszki B.R., secrétaire littéraire du Théâtre Populaire de Subotica : « Jusqu’il n’y a pas longtemps, ces événements ont figuré parmi les tabous de l’histoire. Selon les historiens, des dizaines de milliers de personnes en ont été victimes. Et non seulement on ne pouvait pas parler de cette période, mais les gens avaient peur d’en parler. Pour pouvoir continuer, nous devons devenir conscients du passé. »



    « Le passé et son image sous l’angle du présent» est d’ailleurs le thème de l’édition de cette année du Festival TESZT. Un autre spectacle invité s’y intégrait parfaitement : « Terres basses » qui utilise des textes de Herta Müller, adaptés par Niky Wolcz, qui signe également la mise en scène. Ce spectacle a été monté au Théâtre Allemand d’Etat de Timişoara. La comédienne Ida Jarccsek-Gaza y joue le rôle de la grand-mère : « Le metteur en scène a dit : le côté dur des textes de Herta Müller ne m’intéresse pas. Ce qui m’intéresse, c’est de découvrir ensemble les passages lyriques, les belles choses, ce qui est dit sotto voce, ce qui est fin, le côté vulnérable. Et je suis très reconnaissant à Niky Wolcz d’avoir eu la patience de découvrir, sous une carapace très dure et rugueuse, la moelle tendre. Cela a été très important pour moi, en tant qu’acteur. Je pense que la beauté de ce spectacle est due au fait qu’il propose une telle abondance de sujets qu’il n’y a pas de spectateur qui ne puisse s’identifier à une partie de ce qui se passe sur scène par un souvenir intime, personnel. Et je pense que c’est là le grand atout de ce spectacle. »



    Pour l’édition de cette année du Festival de Théâtre Euro-régional, les organisateurs ont également préparé un livre fondé sur le dialogue culturel des théâtres, institutions et artistes des 3 pays. « Voies transfrontalières » est né de l’esthétique du festival et de son idée fondamentale — celle de créer une plate-forme commune, plurilinguistique, pour les plus importants théâtres et institutions d’art de l’euro-région Danube-Criş-Mureş-Tisa. (Trad. : Alex Diaconescu, Dominique)

  • Festivalul euroregional de teatru Timişoara

    Festivalul euroregional de teatru Timişoara

    În ultima săptămână a lunii mai, Teatrul Maghiar de de Stat Csiky Gergely” din Timişoara a organizat a şaptea ediţie a Festivalului Euroregional de Teatru — TESZT. Începând de la prima ediţie, din 2007, festivalul îşi propune să evidenţieze multiculturalitatea euroregiunii DKMT (Dunăre-Criş-Mureş-Tisa) şi să întărească legăturile dintre teatrele din această regiune, ceea ce îl face un eveniment unic în România. Aşadar, la festival participă spectacole şi artişti din România, Ungaria şi Serbia.



    În fiecare an, tema este alta. Attila Balazs, directorul Teatrului Maghiar de Stat din Timişoara: Am încercat să adunăm spectacole în jurul temei ”Trecutul şi prelucrarea trecutului în prezent”. Spectacolele pe care le-am propus anul acesta e curios că se adună pe această temă. De fapt, nu noi alegem temele, ci temele se arată singure. Noi trebuie doar să decidem care sunt cele mai accentuate teme din zonă. Anul trecut, totul a fost mult mai proaspăt, mult mai actual. Anul acesta, ne referim mai mult la trecut şi aş putea să enumăr aproape toate spectacolele din festival care se pot înşirui pe acest fir”.



    Festivalul a fost deschis de spectacolul Incendii”, pus în scenă de Radu Alexandru Nica la Teatrul Maghiar de Stat din Timişoara. Povestea porneşte de la războiul din Liban şi analizează urmările lui asupra vieţilor oamenilor: doi fraţi gemeni încearcă să recupereze, să descifreze trecutul mamei lor. Autorul piesei este Wajdi Mouawad, canadian de expresie franceză, cu origini libaneze. Textul său a fost adaptat pentru filmul cu acelaşi titlu, nominalizat în 2012 la Premiile Oscar, categoria Cel mai bun film străin. Regizorul Radu Nica: Mi-a plăcut că este un text emoţionant. În ultima vreme nu se mai scrie emoţionant. Toţi suntem foarte reci, sofisticaţi, arătăm mereu că gândim, ne e frică să simţim. Am luptat şi cu mine, recunosc. Şi mie îmi plac textele alea. Nu sunt un fan al emoţiei excesive în teatru. Dar aveam nevoie de o excepţie. Au fost mai multe provocări. A fost o provocare povestea în sine, care este atât de complicată, care e un mix foarte ciudat, contemporan de roman poliţist cu tragedie antică: să-i păstrezi caracterul poliţist, să aibă tragism, în acelaşi timp să nu aibă răceala inaccesibilă a tragediei antice, ci să o faci o poveste contemporană, în contextul în care mai mult de jumătate din piesă se petrece în Orientul Apropiat, care, ca mentalitate, nu e deloc apropiat de noi.



    Un alt spectacol invitat la a 7-a ediţie a TESZT, A fost odată la Timişoara”, autor şi regizor Peter Kerek, a fost prezentat de echipa Teatrului Naţional Timişoara. A fost odată la Timişoara” este povestea unei familii care are foarte multe de împărţit de pe vremea comunismului, care încearcă să îşi ascundă trecutul. Actriţa Andrea Tokai, despre A fost odată la Timişoara”.



    Că suntem oameni… asta am înţeles eu prin spectacolul acesta. Este o poveste foarte simplă. E vorba de o familie cu mulţi copii, într-un accident moare mama şi copiii se întorc acasă. Şi ce se întâmplă între ei? Ce se descoperă? Ce s-a întâmplat acum 20 de ani? Eu joc un personaj mai în vârstă, fac parte din familie, dar în acelaşi timp nu sunt din familie, pentru că sunt din afară. E o slugă, dar nu e slugă, un fel de mamă, dar nu e mamă… Eu asta am înţeles: că nu suntem buni, nu suntem răi, suntem oameni, trăim şi încercăm să mergem mai departe. Nu e vorba despre supravieţuire. Sunt momente de limită, de ceartă, de ură, dar nu sunt duse într-o zonă de supravieţuire. Se rezolvă. Se rezolvă, pentru că aşa se întâmplă în viaţă”.



    Prezentat, de asemenea, în Festivalul Euroregional de Teatru Timişoara, spectacolul Roşu”, o coproducţie Teatrul Popular din Subotica, Serbia şi Teatrul Katona Jozsef din Budapesta, regia Mate Gabor, abordează atrocităţile întâmplate în timpul celui de-al doilea război mondial în Iugoslavia, zona de frontieră cu Ungaria şi, în general, în zonele locuite de maghiari. Dacă la începutul anului 1942, armata maghiară invadează teritoriile Iugoslaviei şi face numeroase victime, în 1944 partizanii iugoslavi comunişti îşi încep campania de răzbunare asupra locuitorilor de etnie maghiară. Nu există procese la acea dată, ci numai tortură, linşaj, execuţii în masă. Textul a fost scris de Brestyanszki B.R., secretar literar la Teatrul Popular din Subotica: Această perioadă a istoriei era tabu până în trecutul foarte apropiat. Potrivit aprecierii istoricilor, zeci de mii de oameni au căzut victime acestor evenimente, despre care nu numai că nu se putea vorbi, dar oamenilor le era frică să vorbească. Pentru a putea face pasul următor, este foarte important să conştientizăm trecutul”.



    În tema ediţiei din acest an a Festivalului TESZT, Trecutul şi prelucrarea trecutului”, se încadrează perfect un alt spectacol invitat: Ţinuturile joase”, pe textele Hertei Müller, adaptate de Niky Wolcz, care semnează şi regia spectacolului, montat la Teatrul german de Stat Timişoara. Actriţa Ida Jarcsek-Gaza interpretează în spectacol rolul bunicii: Regizorul a spus: nu mă interesează latura aspră, evidentă a textelor Hertei Müller. Mă interesează să descoperim împreună lucrurile lirice, lucrurile frumoase, tonurile sotto voce, ce este fin, acolo unde ea este vulnerabilă. Şi îi sunt foarte recunoscătoare lui Niky Wolcz pentru acest lucru: de a avea răbdare să descoperi sub o coajă foarte tare şi aspră miezul moale. Asta a fost pentru mine foarte important ca actor. Cred că asta este frumos la acest spectacol: că prezintă atâtea aspecte încât nu există spectator care să nu se poată identifica printr-o amintire absolut personală, intimă cu o parte din spectacol. Cred că aici este câştigul spectacolului”.



    Organizatorii au mai pregătit pentru ediţia de anul acesta a Festivalului Euroregional de Teatru o carte scrisă şi editată prin prisma dialogurilor culturale dintre teatrele, instituţiile şi artiştii din cele trei ţări. Drumuri transfrontaliere” s-a născut din ideea de bază şi din estetica festivalului: de a crea o platformă comună, plurilingvistică pentru cele mai importante teatre şi instituţii de artă din euroregiunea Dunăre-Criş-Mureş-Tisa.

  • Das Euroregionale Theaterfestival in Temeswar

    Das Euroregionale Theaterfestival in Temeswar

    Das westerumänische Timișoara/Temeswar ist eine an Theatertradition reiche Stadt. Das Euroregionale Theaterfestival“ findet dieses Jahr bereits zum siebten Mal statt. Ob mit experimentellem Theater oder Inszenierungen klassischer Stücke, bringen die Regisseure Aufführungen auf die Bühne, die die multikulturelle Identität des westrumänischen Banats widerspiegeln.



    Ende Mai hat im westrumänischen Timișoara/Temeswar das Euroregionale Theaterfestival“ (TESZT) stattgefunden. Das Ungarische Stadttheater Csiky Gergely, Veranstalter der Festspiele, feierte dieses Jahr sein 60. Jubiläum. Zum ersten Mal wurde das Festival 2007 organisiert. Vom Anfang an nahmen sich die Veranstalter vor, ein Streiflicht auf die multikulturelle Identität der westrumänischen Region Banat zu werfen. Festival-Intendant Attila Balázs dazu:



    Jedes Jahr können wir verschiedene Strömungen bei unserem Festival erkennen, sie bilden eine Art Hauptachse der Festspiele. Zudem stehen weitere Aufführungen auf dem Programm. Dieses Jahr gab es die Aufführung »Vremuri de pace/Friedenszeiten«, inszeniert von Hajdu Szabolcs, einem auch in Rumänien wohlbekannten Filmregisseur. Er ist hierzulande u.a. für den Spielfilm »Bibliotèque Pascal« mit den rumänischen Schauspielern Răzvan Vasilescu und Oana Pellea als Hauptdarstellern bekannt. Seine Produktion war der Vorschlag Ungarns bei den Oscar-Filmpreisen in der Kategorie ‚Bester fremdsprachiger Film‘. Bei dieser Aufführung ist er ebenfalls Textautor und einer der Darsteller. Das war eigentlich eine leicht erkennbare Richtung des diesjährigen Festivals. Auf die Bühne haben wir ebenfalls eine Aufführung des Stadttheaters in Novi Sad gebracht, inszeniert von Kokan Mladenović. An dieser Stelle lässt sich der Eingriff des Regisseurs mühelos merken, da der zweite Akt, ‚die Hochzeit des Figaro‘, von Mladenović umgeschreiben wurde. In der Aufführung »Pescăruşul/die Möwe« des Stadttheaters in Novi Sad kann man ebenfalls den Eingriff des Regisseurs merken. In dieser sechsstündigen Aufführung entwickelt sich das Thema von Tschechows Stück in mehreren Richtungen.“



    Diese waren allerdings auch die Aufführungen, die sich beim Temeswarer Publikum gro‎ßer Beliebtheit erfreuten. Theaterkritikerin Katalin Kolo:



    Die Inszenierung des serbischen Nationaltheaters aus Novi Sad, »Die Möwe«, fand ich besonders gut. Professionell war das für mich eine sehr gute Erfahrung. Die Aufführung hat 8 Stunden gedauert, mit drei Pausen von jeweils 30 Minuten, es war eher ein Theaterworkshop, aber es hat sich gelohnt, der ganzen Aufführung beizuwohnen. Die Inszenierung des ungarischen Stadttheaters aus Novi Sad, »Opera ultima«, eine Satire, eine Mischung von Oper und Prosa, hat mir auch besonders gefallen. Hier kann man sowohl das Stück von Beaumarchais, »Die Hochzeit des Figaro«, als auch die Oper von Mozart wiederfinden. Die Aufführung des ungarischen Theaters aus Temeswar, »Gardenia« war sehr gut realisiert und die Darbietung der Protagonistinnen fand ich hervorragend.



    Gardenia“ erzählt die Familiengeschichte von vier polnischen Frauen aus aufeinanderfolgenden Generationen, dargestellt auf der Temeswarer Bühne von vier hochgeschätzten Schauspielerinnen: Andrea Tokai, Emilia Borbély, Rita Lőrincz und Monika Tar. Andrea Tokai bietet dem Temeswarer Publikum eine wahre Glanzleistung dar: Nachdem sie die Bühne betritt, verkörpert sie sukzessive die Tochter, die Geliebte, die Ehefrau, die Mutter, Gro‎ßmutter und Urgro‎ßmutter.



    Als ich zum ersten Mal den Text gelesen habe, dachte ich, das ist etwas Phänomenales, ich habe mich in meine Gestalt tatsächlich verliebt. Es handelt sich weder um Helden, noch um positive Gestalten. Das Stück handelt vielmehr um alles Mögliche — Unglück, Alkoholprobleme, die verlassene Frau, die betrogene Ehefrau. Es hat aber so eine Tiefe, ein Leben, das man in wenigen Worten nicht fassen kann. Es ist einfach anders. Vielleicht liegt es daran, dass die Autorin sehr jung ist.“



    Die drei Theaterhäuser, die jedes Jahr am Euroregionalen Theaterfestival in Temeswar teilnehmen, haben im Laufe der Zeit eine Art Gemeinschaft gebildet. Festival-Intendant und Schauspieler Attila Balázs über die Perspektive des Temeswarer Theaterfestes:



    Äu‎ßerst wichtig für uns ist es, welcher Richtung unser Festival zukünftig folgen wird und welche unsere Partner auf diesem Weg sind. Diesbezüglich wollen wir dem Temeswarer Publikum beweisen, dass wir diesen Weg nicht allein gehen — denn die Kunst basiert auf dem Gefühl der Unsicherheit. Fühlt man sich hingegen perfekt und in seinem Leben erfüllt, dann lohnt es sich nicht mehr, weiterzumachen. Gerade aus dieser ‚Unsicherheit‘ wenden wir uns an unseresgleichen und fragen sie, ob sie eine Woche lang mitmachen wollen. Wir wünschen uns, diese Beziehung zu festigen und mit unserem Publikum unmittelbar zu kommunizieren. Ich kann behaupten, dass es keine Neuheit mehr darstellt, dass ein Schauspieler auf der Bühne eines dieser Theater auftritt und das Gleiche gilt auch im Fall von Regisseuren. Ein Regisseur kann auf der Bühne jedes dieser Theater eine Aufführung inszenieren. Künftig wollen wir auch eine gemeinsame Aufführung inszenieren. Dafür müssen wir unsere Kräfte zusammenbringen. Eine künstlerische Akte aufgrund einer gemeinsamen Idee soll daraus entstehen. Jedes Mal, wenn wir zusammenkommen, schmieden wir Zukunftspläne, die wir später verwirklichen.“

  • Le festival eurorégional de théâtre de Timişoara

    Le festival eurorégional de théâtre de Timişoara

    A la fin du mois de mai, les habitants de la ville Timişoara, dans l’ouest de la Roumanie, ont eu droit à un véritable régal théâtral. Le Théâtre magyar d’Etat “Csiky Gergely” a organisé une nouvelle édition du festival eurorégional de théâtre — TESZT, qui a également marqué le 60e anniversaire de cet établissement culturel.



    Dès sa première édition, qui s’est déroulée en 2007, le festival s’est proposé de mettre en valeur le multiculturalisme de l’eurorégion DKMT (Danube-Criş-Mureş-Tisa) et de renforcer les liens entre les institutions théâtrales de celle-ci. C’est ce qui lui confère d’ailleurs un caractère unique en Roumanie.



    Balazs Attila, le directeur du festival, nous a parlé de la ligne directrice de cet événement : « Ce sont les courants identifiés chaque année qui définissent la ligne directrice du festival. A cela s’ajoutent d’autres spectacles et des programmes annexes. Cette année, nous avons monté un spectacle intitulé Temps de paix”, mis en scène par Hajdu Szabolcs. Ce dernier est très connu en Roumanie, notamment comme cinéaste. C’est lui qui a réalisé par exemple « La Bibliothèque de Pascal », avec, dans les rôles principaux, Răzvan Vasilescu et Oana Pellea. Ce film a été d’ailleurs la nomination de la Hongrie pour lOscar du meilleur film étranger. Pour en revenir à notre spectacle de théâtre, disons que Hajdu Szabolcs en a également signé le script et a figuré dans la distribution de la pièce. Nous avons aussi accueilli un spectacle de Novi Sad, mis en scène par Kokan Mladenovic, qui a réécrit le deuxième acte de Opéra ultime”, des « Noces de Figaro ». Un autre spectacle du Théâtre national de Novi Sad où la présence du metteur en scène se fait sentir est La Mouette”. Dans ce spectacle qui dure 6 heures, le thème de la pièce tchékovienne s’épanouit dans plusieurs directions ».



    Ces spectacles ont été des plus prisés du public, cette année, affirme le critique de théâtre Kolo Katalin : « J’ai beaucoup aimé le spectacle « La Mouette », du Théâtre national serbe de Novi Sad. Ce fut pour moi une expérience fort enrichissante. Malgré sa longue durée, à savoir 8 heures, ponctuées de pauses d’une trentaine de minutes, elle a eu l’air d’un atelier. J’ai également apprécié le spectacle des comédiens du Théâtre magyar de Novi Sad, Opéra ultime”. Il s’agit d’une satire, un mélange d’opéra et de prose, à savoir la pièce de Beaumarchais, Les Noces de Figaro” et l’opéra de Mozart. Enfin, mais non en dernier lieu, je mentionnerais la pièce « Le Gardénia » du Théâtre magyar ».



    « Le Gardénia » raconte l’histoire de famille de quatre femmes polonaises appartenant à autant de générations successives. Les rôles ont été interprétés par quatre comédiennes très aimées du public. Pour l’une d’entre elles, Tokai Andrea, ç’a été une véritable épreuve, puisqu’elle a endossé, un à un, plusieurs rôles : celui de fille, de bien aimée, d’épouse, de mère, de grand-mère et d’arrière-grand-mère : « Quand j’ai lu le texte pour la première fois, je l’ai trouvé fantastique. J’en suis tombée amoureuse — tout comme du personnage que je devais jouer. Evidemment, ce ne sont pas des héros, ce ne sont pas des personnages positifs. Tous les malheurs sont là: pauvreté, alcoolisme, femme abandonnée, femme trompée… Pourtant, il a une certaine profondeur, il a sa vie à lui, que les paroles ne peuvent pas exprimer. Il est différent. C’est peut-être aussi à cause du fait qu’il est écrit par une très jeune écrivaine. »



    Un autre spectacle, dont le message coïncidait avec celui du festival TESZT, a été « La ville des démons — Pass-port Subotica », mis en scène par Urban Andras au Théâtre « Kosztolanyi Dezsö » de Subotica. Le spectacle fait partie d’une trilogie qui pose le problème de la coexistence dans un espace multiculturel et de l’acceptation de l’autre.



    L’actrice Béres Marta explique : « Subotica est la ville que j’habite. Le spectacle aborde la problématique des lieux de coexistence multiculturels. La coexistence de plusieurs cultures apporte de bonnes choses, mais elle pose aussi certains problèmes. Ce spectacle n’offre pas de réponses, il interroge plutôt et parle de notre façon de vivre. A mon avis, les hommes politiques et les historiens présentent des aspects qui ne sont pas vraiment réels. C’est pourquoi ce spectacle utilise un langage ironique. Car on peut vivre dans un espace en proie à la guerre ou qui pose certains problèmes uniquement si on a le sens de l’humour. Je suis de nationalité hongroise, mais je suis née en Serbie — tout comme mon père et mon grand-père. Je sens donc que la Serbie est la terre à laquelle j’appartiens et j’aime habiter là, je ne veux pas aller m’installer ailleurs. Mon bien-aimé est Serbe et je pense que la meilleure solution est de vivre ensemble, d’essayer de préserver sa culture et de respecter celle des autres, de vivre avec les autres sans se perdre soi-même ».



    Les théâtres qui participent chaque année au Festival euro régional de théâtre Timisoara sont parvenus, avec le temps, à former une communauté. Le directeur du Festival, le comédien Balazs Attila, revient sur la mission du Festival: « Ce qui nous intéresse c’est dans quelle direction se dirige notre théâtre et qui sont nos partenaires dans ce voyage. On souhaite montrer au public de Timisoara que nous ne sommes ni seuls, ni sûrs — car l’art est fondé sur l’insécurité; si l’on est convaincu que tout est parfait, que vous êtes parfait, aller plus loin n’a plus aucun sens. C’est cette insécurité qui nous pousse à appeler ceux qui nous ressemblent à se réunir une semaine durant. Notre objectif est de serrer ces liens encore plus et d’aboutir à une communication beaucoup plus directe et plus prompte. On peut dire que ce n’est pas une nouveauté qu’un comédien joue dans un de ces théâtres, ce qui est réciproquement valable. Il en va de même pour les metteurs en scène. C’est là une réalité. Un de nos plans serait de réaliser un spectacle conjoint, une collaboration entre Timisoara, Subotica, Novi Sad, Szeged — coordonnée par un metteur en scène important. En unissant nos forces on pourrait créer un méga spectacle. Ce qui compte, c’est d’aboutir à un acte artistique qui repose sur une idée formulée ensemble. Quand on se rassemble, on se met à faire des plans d’avenir et beaucoup d’entre eux deviennent réalité. On n’est plus des étrangers. »