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  • « Horror Vacui » (La phobie du vide), l’événement théâtral le plus long au monde 

    « Horror Vacui » (La phobie du vide), l’événement théâtral le plus long au monde 

    L’événement théâtral le plus long au monde 

     

    La galerie d’art Galateca de Bucarest a récemment été la scène d’un événement théâtral hors du commun. Durant sept jours, du 15 au 22 février, 505 acteurs se sont relayés à raison de trois par heure, 24h sur 24, pour interpréter 505 textes littéraires et dramaturgiques qui parlent du sentiment de vide et d’abandon. Le projet « Horror Vacui » (La phobie du vide) a été une première théâtrale mondiale, réalisé avec le soutien du Musée de l’Abandon et de l’initiative pour un changement civique « Papercuts ». Ce « performance » théâtral s’était proposé de réaliser une médiation émotionnelle et un appel à la reconnaissance d’une partie du passé dramatique de la Roumanie : l’abandon des enfants dans notre pays et l’histoire communiste et post-communiste de ce phénomène. Pendant le régime communiste, plus d’un million d’enfants ont été abandonnés par leurs parents, devenant ainsi les victimes d’un système qui les a transformés en « enfants de personne ». Cette initiative veut encourager le changement social à travers une résilience culturelle et civique renforcée.

     

    Les sources d’inspirations

     

    L’acteur, dramaturge et initiateur du projet, Alexandru Ivanoiu a dévoilé ses sources d’inspiration :

    « C’est une question que j’ai souvent entendue ces derniers temps et à laquelle j’ai l’impression de trouver une nouvelle réponse avec chaque jour de performance. Aujourd’hui, je me suis rendu compte que, par ce projet, j’ai aussi voulu inciter mes collègues acteurs à être plus unis, à venir regarder le jeu des autres, laissant de côté nos éventuelles différences esthétiques ou politiques. Je crois aussi que j’ai en plus été curieux de voir si l’on était capable de rallier au moins 500 personnes sur un seul projet, sur une seule idée. Par les temps actuels, quand il me semble facile plutôt de trouver les différences qui nous séparent, il est encore plus facile de transformer ces différences en raisons d’éviter les moments passés ensemble. Je crois qu’à l’exemple de cette dimension de l’abandon et de son opposé, explorés dans chaque histoire racontée, il est tout aussi important pour les artistes d’explorer de nouveaux formats et des moments où le travail ensemble est plus important que celui individuel. »

     

    Une réflexion collective

     

    Les textes présentés dans le spectacle-événement « Horror Vacui » reposent sur des histoires et des témoignages archivés au Musée de l’Abandon ou sur des textes d’auteurs contemporains. En plus de la mise en œuvre d’une réflexion collective sur le thème de la reconnaissance du passé et la reconstruction de l’avenir, cette initiative souhaite créer un espace de dialogue protégé et permanent, afin de trouver des solutions.

     

    Alexandru Ivănoiu explique :

    « Nous pouvons parler d’au moins 253 exemples, témoignages, photographies, documents, mis à notre disposition par le Musée de l’Abandon pour les utiliser dans « Horror Vacui ». A cela s’ajoutent des textes écrits par des auteurs contemporains qui nous les ont donnés pour ce projet, et des témoignages offerts par des ONG ou d’autres acteurs sociaux et culturels qui se battent contre l’abandon. Tout cela s’est ajouté aux 505 comédiens. Et je dois dire ici aussi nos remerciements et notre reconnaissance aux personnels du Musée de l’Abandon, car leur travail nous a permis de donner vie à ce spectacle. »

     

    Les difficultés

     

    Quelles ont été les plus grosses difficultés rencontrées par les organisateurs du projet ? Alexandru Ivănoiu a précisé :

    « Les principaux défis ont été sans aucun doute liés aux horaires et agendas personnels. Il est très difficile d’harmoniser les agendas de 500 comédiens sur une marge de temps très stricte, mais qui, paradoxalement, était la meilleure que l’on ait pu souhaiter. Rassembler 500 acteurs en deux mois est particulièrement difficile, mais pas impossible. »

     

    Quels objectifs ?

     

    En réalisant le projet « Horror Vacui », les organisateurs visent plusieurs objectifs, explique son initiateur, Alexandru Ivănoiu:

    « Ce que nous souhaitons atteindre c’est d’abord un changement de la législation. La création d’une commission qui documente et enquête sur les faits d’abus contre les enfants institutionnalisés de 1966 à 2007. C’est une demande portée aussi par l’ONG Papercuts, par le Musée de l’Abandon et par d’autres ONG actives dans ce domaine. Nous voulons avoir des recherches qui montrent clairement combien, qui, comment. Car nous croyons que seul un tel acte pourra amorcer le changement. Je crois qu’avant des récompenses, des modifications et des moyens punitifs, la reconnaissance des faits est le plus grand pas vers la guérison et c’est tellement simple à faire. »

     

    Des retours positifs

     

    Alexandru Ivănoiu a enfin abordé la participation des réalisateurs et du public au projet « Horror Vacui » :

    « En général, les participants au projet ont répondu très positivement. Nous avons travaillé avec un réseau de bénévoles et d’acteurs très ouverts à l’idée, qui ont relayé les informations et les objectifs de notre mission. De son côté, le public a magnifiquement réagi. Cela fait chaud au cœur de voir que le public est présent à 4h ou à 5h du matin. Les gens se réveillent pour aller regarder leurs amis, la famille, les collègues, et ensuite ils restent voir les autres aussi. La nuit c’est pareil. C’est une petite communauté qui se crée et ça c’est quelque chose de spécial. » (trad. Ileana Taroi)

  • Deux festivals prestigieux cette automne en Roumanie

    Deux festivals prestigieux cette automne en Roumanie

    Le Festival national de théâtre

    Le théâtre et le film documentaire dominent actuellement l’actualité culturelle roumaine. Le Festival national de théâtre (FNT), événement culturel qui en est à sa 34e édition, se poursuit à Bucarest sur le thème des « Dramaturgies du possible ». Jusqu’au 28 octobre, les amateurs de théâtre peuvent assister à des spectacles sélectionnés pour le festival. La sélection officielle comprend plus de 30 spectacles de Bucarest et du reste du pays, dont « Anthologie de la disparition », écrit et mis en scène par Radu Afrim, « Twelfth Night » de William Shakespeare, mis en scène par Andrei Șerban ou encore « Hedda Gabler » d’Henrik Ibsen, mis en scène par Thomas Ostermeier. L’édition de cette année comprend également des spectacles invités de l’étranger – Allemagne, Irlande, Pologne et Belgique. L’événement est produit par UNITER – l’Union du théâtre roumain. Le FNT est un projet culturel financé par le ministère de la Culture.

    Le festival international Astra du film documentaire

    Le festival international Astra du film documentaire a quant à lui débuté ce dimanche à Sibiu, dans le centre du pays. Plus de 100 documentaires seront projetés tout au long de la semaine, jusqu’au 27 octobre. Les projections ont lieu dans plusieurs lieux de la ville – cinémas, théâtres et dans le New Cinema Dome, un espace situé sur la place principale de Sibiu, qui offre aux spectateurs une expérience spéciale en utilisant des technologies modernes, leur permettant de faire partie intégrante du monde artistique qu’ils sont invités à observer. Les prix du festival seront décernés par des jurys composés de prestigieux professionnels du cinéma documentaire dans quatre catégories : « Europe centrale et orientale », « Roumanie », « Voix émergentes du cinéma documentaire » et « Compétition étudiante ». Cette année encore, le festival offre aux jeunes cinéastes européens des opportunités uniques. Huit projets de réalisateurs et de producteurs européens bénéficieront de séances de mentorat avec des professionnels reconnus de l’industrie cinématographique. Les étudiants bénéficieront également d’un programme spécial, le DocStudent Hub, où ils participeront à des ateliers, des masterclasses et des activités pratiques sur l’art, la production et la distribution de film documentaire. Des étudiants et professeurs des prestigieuses universités de Prague, Zagreb, Vilnius, Bratislava, Zlin, Cluj-Napoca et Bucarest y participeront – ont annoncé les organisateurs. Le festival international du film documentaire Astra de Sibiu, inauguré en 1993 en tant que projet novateur, est l’un des plus importants festivals de documentaires d’Europe. Il a été inclus par l’Académie européenne du cinéma dans la liste des festivals pouvant faire l’objet de nominations directes pour les prix du cinéma européen.

  • Nos recommandations culturelles pour la fin octobre

    Nos recommandations culturelles pour la fin octobre

    D’abord, nous vous invitons au cinéma.

     

    Bucharest Feminist Film Festival

     

    Vous le savez peut-être déjà , en Roumanie, tous les étrangers peuvent aller au cinéma sans problème puisque tous les films sont projetés en version originale avec sous-titres. Seuls les dessins animés sont doublés et même là il y a toujours l’option de voir le film en version originale. Donc, n’hésitez pas, allez au cinéma.

     

    Par exemple, du 17 au 20 octobre, le cinéma du Musée du paysan Roumain de Bucarest propose une nouvelle édition du Festival du Film Féministe – Bucharest Feminist Film Festival. Après les projections, des sessions questions – réponses sont prévues pour tous ceux qui aiment débattre. Arrivé à sa 4e édition, ce festival pas comme les autres invite cette fois-ci à explorer la relation plutôt compliquée des femmes avec leur corps, à démystifier la beauté universelle et à en débattre par la suite au-delà des barrières conventionnelles.

     

    Les films de Cannes à Bucarest

     

    Si vous préférez d’autres sujets, alors sachez que les films de Cannes sont de retour à Bucarest. Du 25 octobre au 3 novembre, ils seront projetés dans les salles déjà consacrées du festival – le cinéma Elvire Popesco de l’Institut Français de Bucarest, le cinéma du Musée du Paysan Roumain, la salle Auditorium du Musée national d’art de la Roumanie ou encore au cinéma de la galerie marchande Baneasa. Vous pourrez même y rencontrer le gagnant du Prix du Meilleur réalisateur de la catégorie Un certain regard, Roberto Minervini, primé pour son film « The Damned». Les courts- métrages n’y manqueront pas non plus, à visionner toujours  au Musée du Paysan Roumain.

     

    « Les films de Cannes à Bucarest, dans ton quartier »

     

    Cette année, le festival veut s’approcher davantage du public et va dans les quartiers de la capitale, du 25 au 31 octobre. Sous le titre « Les films de Cannes à Bucarest, dans ton quartier », les meilleures pellicules présentées sur la Croisette seront projetées dans des salles de cinéma des 6 secteurs de la ville et en plus à titre gratuit ! Et les surprises ne sont pas finies, parce que cette année le public aura droit aussi aux meilleurs titres de la Berlinale ! Un véritable régal pour les amateurs du cinéma ! Les vrais passionnés de film sont aussi invités à s’inscrire aux ateliers qui accompagneront les projections afin d’explorer de plus près les différentes identités culturelles et d’échanger avec des spécialistes de la psychologie, des arts et de la culture. Bref, le festival « Les films de Cannes à Bucarest » se veut bien plus qu’un événement cinématographique, c’est une invitation au dialogue, aux dires de ses organisateurs.

     

    Le Festival national de Théâtre

     

    Nous avons aussi une invitation au théâtre. C’est le Festival national de Théâtre qui a lieu à Bucarest du 18 au 28 octobre, accueilli par le Théâtre national de Bucarest. A l’affiche : des spectacles-lecture proposés par de jeunes créateurs, un module éducationnel avec 10 spectacles qui s’adressent notamment aux élèves ou encore 5 spectacles invités de l’étranger, soit d’Allemagne, d’Irlande, de Pologne et de Belgique. Au menu : danse allemande, marionnettes belges, introspection, réflexions sur les relations entre les générations proposées par un spectacle irlandais ou encore un retour à 1989 au moment de la chute du couple dictatorial roumain Nicolae et Elena Ceausescu dans une production Pologne-Roumanie.

     

    Tout cela à part une liste impressionnante de spectacles roumains présentés dans le cadre du Festival, les lancements de livres ou les différents ateliers et débats. C’est la 34e édition du FNT.

     

    Le festival de la lavande

     

    Enfin, si vous préférez passer un peu de temps en plein air, alors voici quelques événements organisés dans les rues de la capitale roumaine. Au centre-ville, le Festival de la lavande mélange cette fois-ci lavande et citrouille à l’approche de la fête d’Halloween. Les producteurs locaux de produits à base de lavande se donnent rendez-vous du 20 au 22 octobre rue Arthur Verona pour présenter leurs créations inédites.

     

  • “Bestiaire” : du théâtre pour les jeunes

    “Bestiaire” : du théâtre pour les jeunes

    Thèmes sociaux brûlants et spectacles de théâtre

     

    La compagnie de théâtre indépendant Vanner Collective est connue en Roumanie pour ses initiatives culturelles, qui mettent ensemble thèmes sociaux brûlants et spectacles de théâtre. Le projet le plus récent, cofinancé par la Mairie de la ville de Bucarest, s’appelle « Bestiar. Bun de consum/Bestiaire. Bien de consommation » et il ouvre le débat sur l’inquiétante tension née du besoin d’individualité ressenti par les adolescents et la pression de se conformer exercée par la société et les réseaux sociaux.

     

    Anca Spiridon, chargée des relations publiques, explique les sources d’inspiration de ce projet:

    « La source d’inspiration pour la pièce de théâtre et, ultérieurement, pour le spectacle « Bestiaire », la plus récente production de Vanner Collective, s’est trouvée dans les défis à soulever par les jeunes d’aujourd’hui, notamment en matière de présence sur les réseaux sociaux, de pression des modèles de comportement, d’apparence physique et de succès. Les jeunes se sentent poussés à se conformer à des repères qui ne sont pas les leurs, mais qui sont particulièrement arbitraires et rigides, leur  interdisant d’exprimer leur individualité, leur personnalité et son côté authentique au profit du conformisme. De nos jours, il me semble évident que la tension entre le besoin de s’exprimer de toutes les tranches d’âge, et tout spécialement des jeunes, et la pression de s’aligner sur des normes est fortement liée au milieu en ligne et aux réseaux sociaux, qui soutiennent des modèles de comportement, d’apparence physique et de succès qui ne nous concernent pas tous. Alors, nous avons voulu aborder la présence en ligne et les risques qui l’accompagnent. »

     

    Nous sommes tous confrontés, à un moment donné, à la pression de la société

     

    Anca Spiridon ajoute la raison du choix du sujet par Vanner Collective :

    « L’équipe Vanner a trouvé nécessaire d’ouvrir ce débat, comme elle le fait souvent dans les projets proposés, pour montrer au public, notamment jeune, que nous sommes tous confrontés, à un moment donné, à la pression de la société, quels que soient nos choix : faculté à suivre, carrière envisagée, mode de vie, style vestimentaire, choix de vie en général. À travers ce projet, ce spectacle « Bestiaire », nous avons voulu créer un espace sûr, où les gens puissent s’exprimer librement, voir qu’ils ne sont pas seuls et, pourquoi pas, se sentir plus à l’aise pour exprimer leur individualité. »

     

    Des ateliers interactifs pour les adolescents

     

    Anca Spiridon, chargée de relations publiques, décrit aussi le déroulement du projet « Bestiaire », les méthodes de recherche et d’expression artistique employées dans le cadre de ce projet:

     « Durant le déroulement du projet nous avons organisé plusieurs ateliers interactifs et pour les adolescents et les jeunes, et le retour que nous avons reçu soulignait le niveau élevé de conformisme que la société semble demander de leur part. Ils pensent qu’ils sont plus faciles à gérer, qu’il vaut mieux être plus docile qu’exprimer leurs propres opinions, leur individualité. Cela nous a confortés dans l’idée que nous avons ouvert un bon débat et que nous pouvons offrir un contexte favorable à l’expression de l’individualité. Nous avons utilisé la métaphore des animaux à sacrifier, peut-être du don de soi, de la personnalité, justement comme point de départ de l’exploration des stéréotypes et du conformisme. L’équipe Vanner est partie de l’idée qu’un individu perd une partie de soi-même en se conformant; il perd ce qu’il pourrait devenir : la tribu, le troupeau qui lui appartient, en fait, quand on lui dit de s’aligner sur les normes et les principes. »

     

    Un spectacle pour tirer les conclusions

     

    Enfin, Anca Spiridon a également parlé du spectacle de théâtre « Bestiaire », qui constitue la finalité du projet:

     « Le spectacle « Bestiaire » repose sur un texte dramatique nouveau, écrit par Raluca Mănescu et Denisa Nicolae, cofondatrice de Vanner Collective.  Denisa Nicolae assure également le concept et la mise en scène ; l’équipe rassemble des collaborateurs de longue date de Vanner Collective, mais les acteurs sont tous très jeunes. À travers « Bestiaire », l’équipe Vanner Collective a voulu venir à la rencontre des jeunes, parler de leurs problèmes spécifiques et pouvoir échanger avec eux. Elle s’est aussi proposé de présenter leurs défis à un public fait d’enseignants et de copains, qui ne s’est peut-être pas confronté à des défis identiques ou les a tous simplement oubliés. » (Trad. Ileana Ţăroi)

  • 10.09.2024

    10.09.2024

    CE – La Roumanie pourrait se voir attribuer le portefeuille de l’emploi, des droits sociaux et du logement, ont annoncé des sources gouvernementales de Bucarest, en ajoutant qu’il s’agit d’un portefeuille important qui traite des salaires, pensions de retraite et aides publiques. Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a débattu du sujet avec la cheffe de la CE, Ursula von der Leyen, en présence de l’eurodéputé roumaine Roxana Mânzatu, la femme proposée par la Roumanie pour un poste de membre de l’exécutif européen. La distribution des portefeuilles européens devrait être annoncée mercredi, a déclaré Mme. Von der Leyen.

     

    Dacia – Les usines Dacia-Renault de Pitesti, dans le sud de la Roumanie ont commencé cette semaine un nouveau plan de départ volontaire. Le but est de réduire les effectifs de plusieurs centaines de salariés, notamment dans les sections qui seront bientôt soumises à des processus d’automatisation. Les employés qui acceptent de démissionner toucheront des compensations allant de 22.000 lei, soit 4000 euros à 150.000 lei, soit 30000 euros, en fonction de leur ancienneté. Le dernier plan de départ volontaire mis en place par Dacia en 2022, a concerné 500 travailleurs. Cette année, les salariés figurant comme souffrant d’une maladie professionnelle ou victimes d’un accident de travail se verront verser plus de 42.000 euros de compensation.

     

    Chauffeurs – Le Sénat roumain examine à partir d’aujourd’hui le décret d’urgence censé mettre en place un délai de 72 heures tout au plus, pendant lequel les institutions de médecine légale doivent préparer des analyses toxicologiques des chauffeurs soupçonnés d’avoir conduit sous l’influence de substances illégales. Si les résultats ne sont pas prêts à temps, les chauffeurs concernés récupéreront leurs permis de conduire. Ce mardi encore, les commissions spécialisés du Sénat se penchent sur une proposition législative visant l’introduction en Roumanie du salaire minimum européen. Les décideurs envisagent une revalorisation annuelle du Smic afin que son montant soit au moins 50% du salaire moyen. Enfin, les députés de la commission chargée de l’Emploi débattent cette semaine de plusieurs projets législatifs concernant l’accès des personnes handicapées dans les moyens de transport en commun et dans les bureaux de vote.

     

    Elections – Coup d’envoi cette semaine de la période électorale en vue des élections présidentielles de Roumanie. Ce jeudi 12 septembre seront élus, par tirage au sort, les membres du Bureau électoral central, tandis que le vendredi, 13 septembre, un vote secret sera organisé pour voter le président. Le dépôt des candidatures doit avoir lieu avant le 5 octobre et la campagne électorale sera lancée le 25 octobre. Le premier tour des élections présidentielles est prévu le 24 novembre et le deuxième, le 8 décembre. Entre ces deux scrutins, la Roumanie organisera des élections législatives, le 1er décembre, le jour de la Fête nationale.

     

    Théâtre – 16 troupes de théâtre de Roumanie et de République de Moldavie figurent à l’affiche de la 9ème édition de la Réunion des théâtres nationaux roumains, de Chisinau. 46 événements culturels au total dont des spectacles de théâtre et des spectacles de rue, des pièces de théâtre pour la radio et des représentations en première attendent le public du 10 au 22 septembre, dans la capitale moldave. Déroulé sous la devise „Connexions européennes”, l’événement se déroule sous le haut patronage des chefs d’Etat roumain et moldave, Klaus Iohannis et respectivement, Maia Sandu. L’invité d’honneur de l’actuelle édition est le théâtre national dramatique Ivan Franko de Kiev.

     

    Rentrée – En Roumanie, la nouvelle année scolaire s’accompagne d’une série de nouvelles prévisions. Ainsi, la fin des cours pour les élèves en année terminale aura lieu plus tôt et le calendrier des examens de Brevet et de Baccalauréat sera modifié. Pour le reste des élèves, la structure de l’année scolaire 2024-2025 comportera 36 semaines  et les vacances d’été débuteront le 20 juin. Par ailleurs, à partir de cette année, le téléphone portable sera interdit dans les établissements scolaires et des salles de classe seront aménagées pour accueillir les élèves qui perturbent les cours. Toutes les écoles de Roumanie mettront en place le nouveau projet législatif de lutte contre les violences scolaires.

     

    Football – La sélection roumaine de football masculin a battu la sélection lituanienne, avec un score de 3 à 1, lundi soir, dans un match de poule au tableau de la Ligue des Nations. Après deux victoires consécutives et six points, les Tricolores roumains dominent  leur groupe dont font partie aussi le Kossovo et Chypre. Les prochains matchs auront lieu le 12 octobre, contre Chypre et le 15 octobre, contre la Lituanie. Les résultats de ces matchs auront des conséquences directes sur les matchs éliminatoires pour la Coupe du monde de 2026.

     

    Météo – Le temps s’est légèrement refroidi en Roumanie, à l’exception des régions du sud et de l’est où les températures continuent à grimper au delà des moyennes saisonnières. Le ciel demeure couvert et des pluies sont attendues en altitude. Le vent souffle légèrement sur le relief et les températures maximales de la journée iront de 20 à 29 degrés. 24 degrés à midi, à Bucarest.

  • Rencontre des théâtres nationaux à Chisinau

    Rencontre des théâtres nationaux à Chisinau

    Les théâtres nationaux roumains se réunissent à Chisinau, en République de Moldova, pour la 9e édition du plus grand festival européen des arts de la scène. L’événement, organisé par le théâtre national Mihai Eminescu de la capitale moldave en collaboration avec l’Institut culturel roumain de la rive gauche du Prut et les ministères de la culture roumain et moldave, se déroule à partir de ce mardi et jusqu’au 22 septembre prochain. 

     

    Une 9e édition sous la devise « Connexions européennes »

    Pour la quatrième année consécutive, l’événement est organisé sous le patronage des présidents de la Roumanie et de la République de Moldova, Klaus Iohannis et Maia Sandu, et l’édition de cette année a pour devise « Connexions européennes ». Pendant 13 jours, le public de Chisinau assistera à 27 représentations en salle et en plein air, à 8 auditions radiophoniques et à 6 premières. 10 lancements de livres et des rencontres des personnalités du théâtre et de la culture seront aussi organisés, notamment avec Matei Vișniec, Ana Blandiana, Aura Corbeanu, Ion Bogdan Lefter, Maria Zărnescu, Oana Borș et bien d’autres. La Roumanie est représentée par plusieurs théâtres, dont le Théâtre national « I. L. Caragiale » de Bucarest, le Théâtre national Radu Stanca de Sibiu, le Théâtre national Lucian Blaga de Cluj-Napoca, le Théâtre d’État de Constanta, le Théâtre national de la radio et la Compagnie de danse Gigi Căciuleanu, entre autres. De l’autre côté, les hôtes de Chisinau mettent en avant 8 institutions théâtrales, dont le Théâtre National « Mihai Eminescu », le Théâtre Républicain « Luceafărul » et le Théâtre Sans Nom – Centre Latin Ginta. L’invité d’honneur du festival est le Théâtre dramatique national « Ivan Franko » de Kiev. 

    Une alternative à la propagande russe

    La Rencontre des théâtres nationaux roumains a été organisée pour la première fois en 2015 et s’est inspirée du projet « Théâtre roumain Bucarest – Iasi – Chisinau », lancé un an plus tôt par les deux directeurs des théâtres nationaux de Bucarest et de Chisinau, le grand acteur Ion Caramitru et le metteur en scène Petru Hadârcă. Le projet a été conçu comme un flux massif de spectacles de l’Occident vers Chisinau afin d’offrir des modèles alternatifs aux messages et récits de propagande russe qui dominaient l’espace public et médiatique à l’époque, de fournir aux citoyens moldaves des repères démocratiques et de les ancrer dans le monde libre.

  • 29.06.2024 (mise à jour)

    29.06.2024 (mise à jour)

    OSCE – Bucarest accueille, à compter de ce samedi et jusqu’au 3 juillet, la 31e session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le principal thème du sommet est la perspective parlementaire sur le rôle de l’OSCE dans l’architecture de sécurité actuelle. Les participants, des parlementaires de plus de 50 États membres de l’Organisation, adopteront à cette occasion la Déclaration de Bucarest, un document qui comprendra les résolutions des commissions générales ainsi que des résolutions supplémentaires initiées par les membres de l’Assemblée. Parmi elles – une résolution concernant la détérioration de la situation des droits de l’homme dans la région séparatiste russophone de Transnistrie en République de Moldova voisine, pays à population majoritaire roumanophone. La Russie et la Biélorussie ont été exclues de la réunion de Bucarest.

     

    Politique – La nouvelle présidente de l’USR, Elena Lasconi, sera la candidate du parti aux élections présidentielles, suite au résultat des élections internes déroulées dans le cadre d’un congrès extraordinaire ce samedi à Bucarest. Elle a remporté 94,31% des voix des représentants du parti. « C’est un chemin très difficile… mais toute ma vie j’ai choisi le chemin difficile et c’est celui-ci qui m’a produit le plus de satisfactions » a déclaré Mme Lasconi qui a appelé les partis politiques de droite de soutenir le projet présidentiel de l’Union sauvez la Roumanie.  Rappelons-le en début de semaine, suite à la démission de Catalin Drula, à cause des faibles résultats décrochés par le parti aux élections locales et pour le Parlement européen du 9 juin, l’Union Sauvez la Roumanie  a élu Elena Lasconi comme président du parti dans le cadre d’un scrutin enligne. Cette économiste âgée de 52 ans, a fait une carrière de 25 ans de journaliste de télévision. Ce qui plus est, la politicienne vient d’être réélue le 9 juin 2024 maire de la ville de Câmpulung Muscel dans le sud, dont elle est l’édile depuis 2020.

     

    Par ailleurs, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu invitera la semaine prochaine tous les leaders des partis politiques à des consultations sur le calendrier des élections présidentielles. Cette annonce intervient alors que le PSD et le PNL, qui constituent l’Alliance gouvernementale à Bucarest ne réussissent toujours pas à décider d’une date des élections pour la fonction la plus importante de l’Etat.

     

    Pride – Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont participé ce samedi en soirée à la marche Bucharest Pride 2024, dans le centre de la capitale roumaine, un évènement dédié à la communauté LGBTQ+ organisé par l’Association Accept. « Bucharest Pride s’attaque au besoin urgent de reconnaissance légale et de protection de toutes les familles LGBTQ+ et au besoin d’une procédure de reconnaissance juridique du genre pour les personnes trans. »  ont fait savoir les organisateurs de la marche. 25 membres de missions diplomatiques et la représentation de la Commission européenne en Roumanie soutiennent Bucharest Pride 2024.

     

    Fugitifs – Dix personnes poursuivies pour purger des peines de prison ferme ou afin d’être placées en détention provisoire ont été amenées en Roumanie la semaine dernière – annonce la police roumaine aux frontières. Les dix infracteurs ont été identifiés et appréhendés en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne et au Royaume-Uni. Ils avaient été condamnés entre autres pour tentative de viol, trafique de drogue et vol. Les suspects ont été incarcérés afin d’exécuter leur peines.

     

    Théâtre – Sept personnalités artistiques ont reçu samedi une étoile sur l’Allée des célébrités de Sibiu, dans le centre de la Roumanie, dans le cadre du Festival International du Théâtre.  Parmi ces personnalités figurent l’acteur américain John Malkovich, l’actrice française Isabelle Adjani et le dramaturge norvégien Jon Fosse, lauréat du Prix Nobel de la littérature en 2023. Le programme de la journée a également prévu de nombreux spectacles déroulés tant dans des espaces couverts que dans la rue. La 31 e édition du Festival international du théâtre de Sibiu a débuté le 21 juin et s’achèvera dimanche en soirée.

     

    Grèce – Les températures sont particulièrement élevées ce samedi en Grèce et le ministère de la Protection civile et des crises climatiques d’Athènes avertit sur le risque très élevé d’incendie de végétation dans les régions d’Attique, dans le Péloponnèse, en Grèce centrale, sur l’île de Crète, ainsi que dans d’autres îles de l’Egée qui attirent de nombreux touristes en cette période. Les incendies de végétation peuvent créer des perturbations, tels des pannes de courant et des interruptions dans l’alimentation en eau, un empirement de la qualité de l’air et la fermeture des routes.  Le ministère des AE de Bucarest conseille les ressortissants roumains d’être prudents s’ils se trouvent dans les régions touchées par les incendies et de suivre les conseils figurant dans les messages d’urgence reçus sur leurs portables et de suivre attentivement la presse locale.

     

  • 24.06.2024 (mise à jour)

    24.06.2024 (mise à jour)

    Luxemburg – Lundi, au Luxembourg, les ministres européens des Affaires Etrangères ont adopté un nouveau paquet de sanctions, le 14e contre la Russie pour la guerre que ce pays a déclenchée en Ukraine. La Roumanie a été représentée par la ministre des affaires étrangères, Luminita Odobescu. Les chefs des diplomaties européennes ont approuvé une aide militaire de 1,4 milliards d’euros à l’Ukraine. Le paquet sera finance en première par des revenus issus des actifs gelés de la Banque centrale de la Russie. Le plan de l’UE visant l’utilisation immédiate des profits générés par les actifs russes gelés est indépendant de la décision adoptée par les leaders du G7 d’utiliser les futurs revenus pour financer des crédits d’un montant de 50 milliards de dollars pour l’Ukraine.

     

    Fonds – Dans le cadre d’un fonds de modernisation, l’Union européenne a versé lundi près de trois milliards d’euros pour soutenir 39 projets énergétiques dans dix Etats membres de l’UE, Roumanie comprise, lit-on dans un communiqué de l’Exécutif communautaire. C’est le paiement le plus important réalisé par le biais du Fonds de modernisation. Ces investissements aident les Etats membres d’atteindre leurs objectifs en matière de climat et d’énergie et de contribuer à l’objectif à long terme de l’UE d’atteindre la neutralité climatique à l’horizon 2050.

     

    IE – Chaque 24 juin, le vêtement traditionnel roumain le plus connu, la blouse roumaine appelée « ie », est célébrée tant en Roumanie que parmi les communautés roumaines du monde. Les 22 et 23 juin, la communauté roumaine et moldave de Belgique ont fêté « la Journée internationale de la blouse roumaine » dans le cadre d’un colloque au Château de la Solitude, à Auderghem, Région de Bruxelles-Capitale. De nombreux débats thématiques se sont déroulés deux jours durant devant un public intéressé à l’ethnographie et au folklore roumain.

     

    Record du monde – Le centre culturel roumano-moldo-allemand de Nürnberg, en Allemagne, a remporté deux records du monde pour la ceinture la plus longue confectionnée en trois mois qui mesure plus de 1 600 m et pour la ceinture la plus lourde : 70 kilos. L’initiative a été lancée fin février et depuis un millier de Roumains du monde ont rejoint le projet et confectionné des pièces de la ceinture qui ont été ensuite reliées.  Chaque segment est décoré du modèle spécifique à la région d’origine de ceux qui le fabriquent, a précisé pour la radio publique roumaine la coordinatrice du centre culturel, Ionela van Rees-Zota.

     

    Théâtre – Poursuite à Sibiu, dans le centre de la Roumanie, du Festival international du théâtre, avec au programme 830 évènements auxquels participent 5 000 artistes de 82 pays. Des acteurs, directeurs de théâtre et écrivains de renommée internationale, comme John Malkovich, Tim Robbins, Pippo delBono et Neil LaBute, sont également attendus à Sibiu. Une « bourse des spectacles » a été inaugurée ce lundi dans le cadre du festival. Il s’agit d’un événement d’ampleur arrivé àà la 27e édition qui réunit quatre jours durant quelque 80 représentants d’institutions et d’organisations culturelles qui établiront des connexions et réaliseront divers projets en commun.

     

    Météo – Les météorologues ont émis ce lundi une alerte code jaune à la canicule valable mardi sur le sud de la Roumanie. L’inconfort thermique est élevé et l’indicateur température – humidité atteindra le seuil critique des 80 unités. Sur le reste du territoire, au cours des 24 heures le ciel sera variable, avec des pluies et des orages. Les maxima iront de 26 à 35 degrés.