Tag: Théâtre national
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70 ans de théâtre, bilinguisme, multiculturalité…
Le Théâtre national de Târgu Mures fête, ces jours-ci, son 70e anniversaire. Comment porte-t-il au quotidien son bilinguisme roumano-hongrois, particularité qui rend cette institution unique en Roumanie ? Au-delà des grands mots, est-il le terrain d’un concert ou d’un face à face de deux cultures, dans cette ville du centre du pays, où les deux communautés ont presque la même taille, d’un point de vue statistique ? Dialogue avec Alina Nelega, directrice artistique de la Compagnie « Liviu Rebreanu », de langue roumaine, et avec Attila Keresztes, directeur artistique de la Compagnie « Tompa Miklos », de langue hongroise.
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Une semaine pour 2021 à Bucarest – le nouveau Théâtre national de Bucarest
Nous sommes au beau milieu de notre série “Une semaine pour 2021” à Bucarest, durant laquelle nous faisons le point sur la candidature de la plus grande ville roumaine au titre de Capitale européenne de la culture 2021. Une candidature qui devra se mesurer, en octobre prochain, à celles dune dizaine dautres villes du pays.
Dans cette compétition, Bucarest met sur la table, entre autres, le plus grand théâtre de Roumanie. Le Théâtre National de Bucarest vient de sortir dune ample remise à neuf et agrandissement. Dans ses 7 espaces et salles, il peut accueillir simultanément plus 2600 spectateurs pour des représentations théâtrales, des conférences ou des expositions. Un pôle culturel grandiose, envisagé avec fierté par certains, avec réticence par dautres et les arguments affluent de part et dautre. Le Théâtre National se revendique comme le vaisseau amiral du théâtre roumain, mais quelle est sa place dans le concert culturel de la capitale roumaine, Bucarest? Explications avec la directrice artistique de létablissement, Mme Ilinca Tomoroveanu.
Découvrez les photos de lémission ici – https://www.facebook.com/media/set/?set=a.709743562485955.1073741829.100003509542655&type=1
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Constantin Chiriac, récital à New York et Montréal
Le 31 août, les Roumains du pays et du monde fêtent la Journée de la langue roumaine, instituée en 2013. A cette occasion, l’Institut culturel roumain de New York invite le public à découvrir l’acteur Constantin Chiriac, directeur du Théâtre national « Radu Stanca » et du Festival international de théâtre de cette ville — le troisième grand festival des arts du spectacle organisé en Europe.
Entre le 29 août et le 1er septembre, Constantin Chiriac fait une tournée de récitals à New York et Montréal, pour promouvoir la langue roumaine en Amérique du Nord. Son récital est conçu en deux parties, l’une religieuse, l’autre laïque. Le premier est prévu le 29 août et il sera accueilli par l’Eglise orthodoxe Sainte Marie de New York.
Constantin Chiriac : « Je me réjouis de retourner à l’Eglise Sainte Marie de Qeens, à l’inauguration de laquelle j’ai participé, il y a pas mal d’années, avec un spectacle monté pour cette occasion et consacré à notre grand poète national Mihai Eminescu. C’est une grande église, qui peut accueillir un millier de personnes, c’est pourquoi j’ai suggéré que mon récital de cette année s’y déroule. J’aurai un spectacle de poésie religieuse, un spectacle qui présente l’être humain face à la divinité et face au passage dans l’au-delà, ses doutes, ses joies, ses espoirs. Ce spectacle réunit des poèmes de grands poètes de la littérature roumaine et universelle, entre autres Eminescu, Arghezi, Blaga, Shakespeare et Rilke. C’est là un beau dialogue de la poésie roumaine avec la poésie du monde ».
La seconde partie du récital sera accueillie par la salle des fêtes de l’Eglise Sainte Marie. Constantin Chiriac : « Il s’agit d’un dialogue entre le poète Mihai Eminescu et le narrateur Ion Creangă, deux grandes personnalités, génies de ce peuple, liés par une amitié tout à fait spéciale. Avant ’89, en fouillant les archives de la Bibliothèque universitaire de Iaşi, j’ai découvert des lettres de Mihai Eminescu, que j’ai utilisées à l’époque pour un spectacle. Cela n’a pas été facile, car c’était avant la chute du régime communiste. C’est la professeure Zoe Dumitrescu Buşulenga, membre de l’Académie roumaine, qui m’a aidé et j’ai présenté ce récital devant de grandes personnalités. Ce récital, je l’ai repris par la suite. Au moment où j’ai découvert, toujours avant ’89, la lettre de Ion Creangă, que j’ai intégrée à ce récital-dialogue, j’ai été choqué de constater à quel point elle était véhémente et véritablement nationale. En la réécoutant aujourd’hui, nous nous rendons compte combien elle est actuelle et troublante par rapport à la destinée de ce peuple ».
Constantin Chiriac cite un fragment de la lettre que Ion Creangă adressait à Mihai Eminescu : « Cher Monsieur et frère Eminescu, en tant qu’homme du peuple, je ne puis m’empêcher de verser des larmes pour le malheur qui s’est abattu sur l’avenir de ce peuple. Oui, nos hommes d’Etat ont des yeux et ils ne voient pas ? Ils ont des oreilles et n’entendent pas ? C’est au peuple de tirer les marrons du feu. S’il savait, le bœuf, quelle vile main le mène à l’abattoir ! Mais il ne le sait pas, pauvre bête. Il souffre et se tait ».
Le récital prévu au Canada aura deux représentations et il sera présenté à l’occasion des Journées de la langue roumaine, organisées par 8 associations roumaines de la Grande Région de Montréal. Le premier spectacle aura lieu le 31 août, dans la Grande salle du Centre communautaire, le second, le 1er septembre, à l’Eglise Saint Elie.
L’acteur Constantin Chiriac nous parle de sa mission: « J’estime que la fête de la langue roumaine devrait être conçue comme un dialogue. Et moi, je me suis donné pour tâche de créer un tel dialogue — notamment dans les universités où je dois me rendre à titre personnel. Là, j’essaierai, dans la mesure du possible, de réciter des poèmes roumains traduits dans d’autres langues, car il est important que la poésie roumaine soit entendue dans des versions accessibles à un public plus large, il est important que la langue roumaine, si belle, si sonore et si poétique, entre en dialogue avec les langues les plus parlées dans le monde. »
Entre 2004-2007, Constantin Chiriac a été vice-président de l’Association « Sibiu — capitale culturelle européenne 2007 ». Depuis 2010, il est membre du comité de sélection des villes candidates au titre de « Capitale européenne de la culture ». (trad. : Dominique)