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  • Le théâtre radiophonique destiné aux enfants

    Le théâtre radiophonique destiné aux enfants

    Les débuts

     

    Dès ses débuts, la radio a fait une priorité de l’éducation des masses. Les enfants, public généreux et convoité par excellence, n’ont pas été délaissés, on peut s’en douter. Les dramatisations radiophoniques ont souvent été plébiscitées par leur public, grâce aux efforts conjoints des scénaristes, des acteurs et des réalisateurs talentueux et dédiés, des équipes techniques. Dans la phonothèque de Radio Roumanie l’on retrouve les meilleurs pages de l’histoire du théâtre radiophonique pour enfants.

     

    L’écrivaine Silvia Kerim, journaliste et rédactrice radio ayant débuté sa carrière radio en 1961, avait longtemps travaillé à mettre en scène les meilleures pièces de ce théâtre radiophonique destiné aux enfants.

     

    Silvia Kerim, un nom de référence du domaine

     

    Dans son interview de 1998, conservée par le Centre d’histoire orale de Radio Roumanie, Silvia Kerim raconte ses premiers pas dans les studios de la Radio publique roumaine.

     

    Silvia Kerim : « On m’a assigné une mission que j’allais adorer : le Théâtre au microphone destiné aux enfants. La plupart du répertoire pour enfants était constitué des contes issus de la littérature classique. L’idéologie du régime avait du mal à pénétrer les lieux, et cela nous offrait un certain confort psychologique. Les acteurs, les réalisateurs étaient les grands noms du théâtre roumain de l’époque. »

     

    Comme partout, ce sont les gens qui font tourner la machine :

    « A la tête du Théâtre au microphone destiné aux enfants il y avait Eduard Jurist, un type qui incarnait le bon sens, le respect et la modestie, très prévenant avec tout le monde, avec les moindres gens. Il y avait aussi les très doués écrivains pour enfants Vasile Mănuceanu et Călin Gruia. Puis, j’ai grand plaisir d’évoquer le nom de Mioara Paler qui fut autrefois responsable de la section des programmes pour enfants et à qui je dois la joie d’écrire pour les enfants. Ils ont senti en moi cet amour pour les enfants, ils ont senti mon désir d’écrire des textes destinés aux enfants. J’adorais mon travail. »

     

    Comment écrire une telle pièce de théâtre

     

    Silvia Kerim débute en écrivant des scénarios destinés aux émissions radiophoniques pour enfants ce qui ne manque pas de la plonger dans sa propre enfance :

     

    Silvia Kerim : « On m’a demandé de retravailler et d’adapter certains contes mal traduits de la littérature chinoise ou japonaise. Et en les adaptant, j’ai réalisé que je mettais beaucoup de ma propre imagination, et qu’à partir d’un certain moment j’étais en mesure de coucher sur papier mes propres histoires, de faire mes propres tours de magie. Ma mère nous racontait tous les soirs des histoires, à moi et à mon frère, avant de s’endormir. Souvent elle commençait par « Blanche Neige », j’en redemandais, et je pense l’avoir écouté tous les soirs pendant toute une année. Et si jamais ma mère se trompait sur un détail, nous nous empressions de lui rappeler les tenants et les aboutissants de la chose. Ma mère enchaînait ensuite sur un conte mettant en scène des animaux. Ma mère, tout comme mon père, adorait les animaux, un amour qu’ils sont parvenu à nous transmettre. »  

     

    Une opposition subtile au régime communiste

     

    À l’époque où Silvia Kerim donnait vie aux contes pour enfants sur les ondes, le régime communiste endoctrinait le public avec force et vigueur en utilisant massivement les moyens de la propagande. Mais la journaliste a choisi de s’opposer de manière subtile à l’assaut idéologique.

     

    Silvia Kerim : « Ecoutez, dans mes textes vous n’allez pas trouver des mots tels « pionnier », « parti », « Jeunesses communistes » ou que sais-je encore, le bestiaire du régime. Mes scénarios content les héros d’Andersen, ce sont des histoires tristes, mettant souvent sur le devant de la scène les laissés-pour-compte, les oubliés de la vie, avec des pauvres, des grands-parents mourants, dans lesquels le dessert le plus convoité était un toast à la marmelade. J’ai toujours pensé qu’il y avait davantage d’enfants malheureux et orphelins que d’enfants riches et grincheux. Et que ces histoires doivent leur parvenir, ou plutôt qu’ils doivent pouvoir s’identifier eux aussi aux personnages. Alors que c’était une époque où il fallait écrire uniquement sur des enfants heureux, qui grandissent dans la bonne humeur, qui avaient la santé et qui étaient protégés de tous soucis de la vie réelle. Et cette réalité que je dépeignais dans mes contes avait parfois du mal à passer la censure du régime. »

      

    Le théâtre radiophonique pour enfants a été un vrai miracle qui a bercé l’enfance des millions de futurs adultes. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Andilandi

    Andilandi

    Ecrite et publiée
    il y a plusieurs années par l’écrivaine Sînziana Popescu, la série de romans
    fantastiques pour enfants Andilandi a commencé à être mise en scène aussi par
    le Théâtre national radiophonique. Le projet a démarré il y a deux ans lorsque
    la première saison fut constituée de quatre épisodes sous le titre « Le
    voyage de Vlad vers la terre de l’au-delà » – selon le nom du premier
    volume de la série écrite. En décembre 2021, la radio roumaine a démarré la
    production de la suite de la série intitulée « Le voyage des jumeaux
    au-delà de la clairière vivante » et composée de six épisodes. Comme toute
    série fantastique qui se respecte, cette mise en scène radiophonique combine la
    réalité à la magie dans un monde inspiré de la mythologie roumaine, selon les
    paroles de l’écrivaine Sînziana Popescu.






    Sînziana Popescu
    : « C’est une série pour des enfants
    en peu plus âgés, inspirés de nos contes de fées et de la mythologie roumaine.
    Aux côtés de personnages fantastiques (géants, ogres, dragons et chevaux
    magiques, il y a des enfants de nos jours qui participent à toute sorte d’aventures.
    Voilà donc le schéma de tous les livres de la série Andilandi. Il s’agit d’un
    enfant normal, de notre monde, qui pénètre dans la Terre de l’au-delà, la terre
    de l’oiseau magique Andilandi, où il se transforme en une sorte de héros en
    miniature. Evidemment, il est aidé par un cheval fantastique, muni d’ailes, qui
    parle et qui mange des braises allumées. Et comme tout héros qui se respecte,
    il devra mener à bien une mission dans ce monde inhabituel. Le deuxième volume
    de la série : « L’aventure des jumeaux Andrei et Lucia au-delà de la
    clairière vivante » est un peu inhabituel, puisqu’il s’agit de deux
    protagonistes. Et à la fin de l’histoire, les lecteurs auront une grosse
    surprise ».








    Ce qui n’est pas du tout surprenant c’est le succès que ces livres ont
    connu auprès du jeune public. Peut-être parce que ces histoires continuent en
    quelque sorte la tradition ouverte par la « Trilogie des anneaux » ou
    par les aventures de Narnia, l’adaptant à la spécificité du folklore roumain.






    Sînziana Popescu
    poursuit : « L’adaptation radiophonique du premier volume a connu un
    grand succès. J’ai reçu des retours non seulement de la part des amis proches
    et des membres de la famille, mais aussi des fans de la série, des enfants avec
    lesquels je me consulte le plus souvent. Je possède également un portal appelé
    « La terre d’Andilandi » où les petits m’envoient constamment leurs
    impressions et m’écrivent des lettres sur la série. Les réactions ont été
    positives et c’est pourquoi la deuxième série est composée de davantage
    d’épisodes. La première mini-série radiophonique a été composée de quatre
    épisodes et la nouvelle série en a six. Je suis confiante aussi au sujet de
    l’audimat, puisque personne n’investit de l’énergie, du temps et de l’argent
    dans des projets qui ne marchent pas. »








    Mihai Lungeanu, le metteur en scène de la
    série radiophonique, confirme, évidemment, ce constat et explique à son tour la
    réaction si forte du public envers l’histoire d’Andilandi.






    Mihai Lungeanu : « Il s’agit d’abord d’un monde
    que nous ne rencontrons pas trop souvent : « La terre de l’au-delà », un autre univers celui de
    l’imagination, le monde du fantastique, des contes avec lesquels nous entrons
    en contact dès notre enfance. Nous rencontrons des personnages étranges que
    l’auteur, Sânziana Popescu a utilisés pour nous attirer l’attention sur différents
    des défauts contemporains, des défauts qui existaient d’ailleurs depuis
    toujours. (…) C’est un moyen de revaloriser ce que nous avons déjà : des
    archives extraordinaires de sagesse populaire et de métaphores et d’histoires
    que nous écoutons. Elles nous sont familières parce qu’elles viennent de la
    mémoire collective et je crois qu’il est bénéfique d’enrichir l’imaginaire des
    enfants avec de belles choses, véritables qui tentent de montrer que le bien a
    toujours le dessus sur le mal. »








    La distribution du
    spectacle réunit non seulement des comédiens de renom, présents aussi dans les
    premiers épisodes, mais aussi des enfants.






    Le metteur en scène
    Mihai Lungeanu parle de la collaboration des enfants avec les comédiens : « Nous avons très bien travaillé parce
    que nous avons tenté de combiner le caractère très contemporain de la voix de
    l’enfant qui est de nos jours une voix vive, alerte, toujours méfiante de ce
    que l’on lui fait apprendre. Et notre jeune acteur Daniel Alexandru Voinea a
    très bien réagi, il a pu montrer justement cette transformation de l’enfant
    suspicieux en un enfant conscient qui comprend ses petits défauts et qui décide
    par lui-même de les transformer en qualités, à l’aide des expériences et des
    aventures qu’il vit, tout en restant un enfant, le camarade de génération avec
    les enfants qui l’écouter son histoire aujourd’hui. »






    C’est Radio
    Roumanie Culture qui a diffusé en première l’histoire radiophonique « Andilandi
    – le voyage des jumeaux au-delà de la clairière vivante », avant d’être
    peu à peu reprise aussi par d’autres stations de la radio publique roumaine,
    selon le modèle de la première saison de la série « Le voyage de Vlad sur
    la terre de l’au-delà ». La radio et les histoires ça marche toujours très
    bien, même pour le public le plus jeune. (Trad. Alex Diaconescu)

  • 23.03.2021 (mise à jour)

    23.03.2021 (mise à jour)

    Coronavirus – Le président du Comité national de coordination des activités concernant la vaccination anti-Covid, Valeriu Gheorghiţă, a déclaré mardi que plus de 775.000 personnes figuraient sur les listes d’attente pour la vaccination. Plus de 1.700.000 Roumains ont déjà été immunisés, soit plus de 9% de la population. Par ailleurs, près de 9.000 cas d’effets secondaires post-vaccination ont été signalés, a précisé Valeriu Gheorghiţă. Les vaccins utilisés actuellement en Roumanie sont Pfizer, Moderna et AstraZeneca. Selon les autorités, les premières doses du sérum de Johnson & Johnson arriveront très probablement en avril.


    La Roumanie a dépassé le seuil des 900.000 cas de contamination confirmés depuis le début de la pandémie. 6.149 nouveaux cas de contamination ont été recensés mardi sur quelque 38.400 tests de dépistage effectués à léchelle nationale. 174 personnes sont décédées, portant le bilan tragique de cette maladie à plus de 22.440 morts. 1.367 patients Covid sont actuellement hospitalisés en soins intensifs.



    MCV – Le ministre roumain de la Justice, Stelian Ion, a discuté en ligne avec les experts de la Commission européenne au sujet du Mécanisme de coopération et de vérification. Ces derniers ont déclaré quen fonction des progrès qui seraient réalisés au cours de la prochaine période, il y avait des prémisses pour la levée du mécanisme. Selon un communiqué du ministère de la Justice de Bucarest, les sujets abordés ont été: le stade du projet de loi pour la suppression de la Section pour l’investigation des infractions en justice, le processus de modification des lois sur la justice, la nouvelle stratégie nationale de lutte contre la corruption. Dans un message posté sur Facebook la semaine dernière, le premier ministre. Florin Cîţu précisait que l’Exécutif communautaire soutenait l’élimination du MCV en matière de justice à la fin de cette année. Florin Cîţu a fait cette annonce à lissue dune discussion avec la vice-présidente de la Commission européenne, Vera Jourová.



    OTAN – Les ministres des Affaires
    étrangères des 30 Etats membres de l’OTAN, réunis mardi à Bruxelles, ont
    réaffirmé l’attachement de leurs pays à la clause de défense collective et
    souligné que le partenariat transatlantique reste le pilier de cette défense.
    Le communiqué de la réunion, qui s’achèvera mercredi, rappelle que l’OTAN est
    une alliance défensive qui, en réponse à un environnement sécuritaire plus
    dangereux et imprédictible, renforce considérablement ses capacités de défense
    et de dissuasion, son attitude et sa flexibilité. Présent à Bruxelles, le ministre
    roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a déclaré que Bucarest
    soutient les propositions du secrétaire général Jens Stoltenberg dans le cadre
    du processus de réflexion sur l’avenir de l’OTAN et souhaite l’accroissement du
    rôle de l’Alliance, tant politiquement que militairement. Bogdan Aurescu a
    également rappelé que la Roumanie avait annoncé son intention de créer à
    Bucarest un centre euro-atlantique pour la résilience. La réunion des ministres
    des Affaires étrangères de l’OTAN, accueillie par Bruxelles, est la première à se dérouler en présentiel, après
    celle de novembre 2019.


    Théâtre – La production du Théâtre national radiophonique de Roumanie « Sufletul pereche », « Lâme sœur » de Petre Bardu, mise en scène par Attila Vizauer, figure sur la liste de la sélection finale dans la catégorie Radio Drama. Elle sera écoutée jeudi dans le cadre du festival UK International Radio Drama Festival, qui se tient exclusivement en ligne du 22 au 26 mars. Sur la centaine de productions de 21 pays inscrites à la présélection, 20 productions figurent dans la catégorie Radio Drama et 24 dans la catégorie Short Forms. Il sagit de productions appartenant tant aux chaînes publiques quaux producteurs et artistes indépendants du monde. Le thème de cette édition spéciale du festival, à savoir « Nous serons tous masqués », fait référence à la double signification du masque: élément obligatoire de sécurité sanitaire, généralement imposé aux citoyens à travers le monde et symbole du personnage et de la fiction, dans le théâtre.



    Météo Dans les prochaines 24 heures, il fera froid pour cette période de lannée. Des précipitations sous forme de pluie, de giboulées ou de neige sont à attendre sur lensemble du pays. Les températures maximales seront comprises entre – 1° et 9°. Lest du territoire est concerné par une alerte jaune aux vents forts. Les Carpates méridionales et certaines zones des Carpates orientales sont placées en vigilance jaune aux chutes de neige et aux tempêtes de neige.

  • Production de la radio roumaine en finale en Asie

    Production de la radio roumaine en finale en Asie

    « Je
    dois dire que ça a été une surprise, une très belle surprise pour
    toute notre équipe. C’est une pièce courte, parmi plusieurs autres
    plus amples, sur un thème assez féministe… Cette confirmation
    nous a beaucoup réjoui »
    déclarait
    la metteuse en scène Ilinca Stihi, de la rédaction du « Théâtre
    national radiophonique » de Radio Roumanie, après avoir appris
    cette nouvelle la semaine dernière.

    Qu’est-ce-que la Maison du
    Peuple signifie pour la société roumaine actuelle ? Eh bien, sachez
    que les Roumains la détestent et l’admirent à la fois. La
    construction de ce bâtiment monumental, qui accueille le Parlement
    roumain, ainsi que plusieurs autres institutions de l’Etat, a
    commencé à la fin du régime communiste roumain et il a été
    achevé après la Révolution de 1989. Il est actuellement l’immeuble
    administratif le plus étendu au monde après le Pentagone, et pour
    l’ériger il a fallu raser plusieurs quartiers historiques et déloger
    une bonne partie de la population de la capitale roumaine qui y
    habitait. Nombre de ces gens ne se sont jamais refaits après le choc
    de voir leurs maisons et tout un quartier disparaître. L’édifice
    est encore plus détesté, puisqu’il est associé à présent à la
    politique politicienne et à la corruption. D’autre part, l’actuel
    Palais du Parlement est objet de fierté nationale pour nombre de
    Roumains, pour lesquels il représente la grandeur des temps passés,
    un véritable chef d’œuvre de l’ingénierie roumaine, fabriqué
    à 100% en Roumanie, depuis le béton et jusqu’aux tapis et
    chandeliers.

    Sachez
    que le réseau URAP est composé de 260 membres, diffuseurs de médias
    dans plus de 70 pays sur quatre continents. La liste des finalistes
    est composée de 4 productions et la présence de cet essai sonore
    proposé par Radio Roumanie est une première de plusieurs points de
    vue. Quelles seraient les possibles explications de ce succès
    inattendu ? C’est Ilinca Stihi qui répond.

    « Je
    suis heureuse de compter Ioana Ieronim parmi mes amis, je l’apprécie
    particulièrement tant humainement qu’artistiquement. J’ai déjà
    collaboré avec elle. Cette fois-ci, je peux affirmer que son volume
    sur la Maison du Peuple de Bucarest a figuré parmi mes sources
    d’information et s’est avéré un véritable défi. Nous faisons
    partie de générations différentes, je ne peux pas dire que, pour
    moi, la Maison du Peuple ait été un thème de méditation. En
    lisant le texte, je me suis tout de suite rendu compte que c’était
    un symbole très important de l’histoire récente, sis au beau milieu
    de notre Capitale et dont nous ne nous rendons pas compte souvent
    qu’il existe. Mais il a une influence énergétique sur nos
    tentatives de trouver un itinéraire vers l’avenir. Généralement,
    je ne cherche pas à obtenir des prix et je n’attends pas avec
    impatience le résultat d’un concours, mais certes je suis très
    curieuse de savoir qui sera le gagnant, cette fois-ci. »

    Quelles
    sont les autres pièces figurant sur la liste courte des finalistes ?
    Ce sont « New Year’s Day at Home Door », proposé par la
    radio nationale de Chine, « Tears in Wuhan », par Radio
    Republik Indonésie, et « The Days of Depression » du
    Japan Broadcasting Corporation.

    linca
    Stihi avoue ne pas savoir quels ont été les atouts de sa pièce qui
    ont convaincu le jury de la compétition, mais affirme que ce qui a
    peut-être compté, ce sont le message de ce bref essai sonore de 10
    minutes et sa réflexion sur un type de dictature mégalomaniaque. Ou
    ce fut, peut-être, le tissu entre les voix et la musique,
    spécialement composée pour cette pièce, et le design sonore qui
    ont réussi à dépasser parfaitement les barrières culturelles
    entre nos espaces. Et aussi les voix et le talent des trois
    comédiennes -
    Coca Bloos, Ana Ciontea, Sandra Ducuță – qui ont livré le
    message parfois subliminal de sa propre génération. Une équipe
    majoritairement féminine, incarnant, peut-être, les différentes
    voix de l’auteure, détachées et adaptées d’un autre volume
    d’Ioana Ieronim, intitulé « Chiffres en délire, collage et
    vers ».

    Figurer
    parmi les quatre finalistes des Prix de l’Union de radiotélévision
    Asie Pacifique (URAP) 2020 est une performance en soi pour le théâtre
    radiophonique de Roumanie, dont le palmarès ne fait que s’enrichir
    d’une année à l’autre, surtout dans l’espace européen et
    américain. A tout cela vient d’ajouter le festival Grand Prix Nova,
    de Radio Roumanie même, qui s’est déroulé en ligne en 2020. Cette
    nouvelle tombe à pic, selon Ilinca Stihi : « Surtout
    en ce moment, lorsque de nombreux festivals ont été annulés, cette
    nouvelle est une motivation supplémentaire dont on avait besoin. La
    culture est dominée à présent par une sorte de mélancolie, pour
    ainsi dire. Tout moment festif, qui se déroule désormais à
    distance, est vécu avec beaucoup plus d’intensité qu’auparavant. »


    Pour
    finir, sachez que l’URAP est une association professionnelle fondée
    en 1964, qui donc fêtait, l’année dernière, 55 ans d’existence
    durant lesquels elle a soutenu le développement des activités
    média, a représenté les intérêts communs et stimulé la
    coopération des diffuseurs de radio et de télévision, par la
    promotion de leurs productions. Les Prix de l’URAP récompensent
    notamment la manière dont les médias reflètent et posent des
    questions sur des sujets du monde contemporain. (trad. Alex Diaconescu)

  • La micro-histoire –  Histoires vraies sur le vif

    La micro-histoire – Histoires vraies sur le vif

    Qui sommes-nous, 100 ans après? A quoi les habitants de ce pays ressemblent-ils en 2018, après deux guerres mondiales, 40 ans de communisme et 30 ans de transition vers le capitalisme? Quels sont les problèmes auxquels ils se confrontent ? Quelles traces ces événements ont-ils laissés sur les différentes générations et ethnies? De quel avenir rêvent-ils ? Mis en œuvre par l’Association roumaine pour la promotion des arts du spectacle, en collaboration avec le Théâtre national radiophonique, le projet « La Micro-histoire. Histoires vraies sur le vif » essaie d’apporter des réponses à toutes ces questions. Lancé en octobre dernier, le projet « Roumanie 100. Histoires vraies sur le vif » est arrivé à sa deuxième édition, qui s’est déroulée début mars. Ses promoteurs ambitionnent de réaliser une archive vivante réunissant des événements de l’existence monsieur et madame tout-le-monde. Un casting est organisé dans ce but, sous forme d’interviews avec les personnes ayant accepté de raconter sur scène une histoire personnelle devant une audience constituée d’une centaine de personnes. Les 13 histoires choisies pour chaque édition ont été archivées sur le site www.microistoria.ro. La directrice de casting Florentina Bratfanof nous parle du choix des finalistes : « Ce sont des personnes que j’ai trouvées suite aux recommandations des gens de mon entourage ou de l’entourage des membres de l’équipe du projet. Le 15 janvier, j’ai commencé à lancer les invitations et à parler avec différentes personnes. La plupart, je ne les connaissais pas. J’ai eu avec elles des entretiens qui ont duré parfois trois ou quatre heures et qui se sont avérés très intéressants. Nous avons raconté des histoires. Notre communication ressemblait à une étreinte, car ces gens-là me racontaient des événements de leur existence et moi – de la mienne ; je voulais apprendre le plus de choses sur l’inconnu qui était devant moi. Les critères ont été le sexe masculin ou féminin, l’âge… Il y a eu aussi des histoires que je peux qualifier de révélatrices. Par exemple celle d’une adolescente de 18 ans, très intéressante pour moi aussi, alors que j’ai deux fois son âge. J’ai privilégié les histoires et la présence scénique, la façon dont ces gens-là racontaient leur histoire. »

    Lors des deux éditions déjà déroulées, c’est le metteur en scène Peter Kerek qui s’est chargé de préparer les finalistes pour la scène, pour le public : « Je leur ai offert la possibilité de se tenir devant un public – en l’occurrence, les autres membres du groupe – et de ne rien faire, de ne rien dire, seulement de penser à quelque chose. Des fois, ces silences duraient jusqu’à cinq minutes. Ensuite, nous avons commencé à les associer à des morceaux de musique et ils se taisaient individuellement ou ensemble et de différentes façons. Nous avons ainsi fermé, pratiquement, la porte de la parole et celle-ci ne s’est rouverte que devant le public. Je voulais qu’ils écoutent leur propre histoire, pour voir ce qui les y intéressait vraiment, et puis travailler sur elle, la voir à leur façon, devenir les auditeurs de leur propre histoire. »Le thème de la deuxième édition de « La Micro-histoire » était « la façon dont ils avaient survécu à la transition du communisme au capitalisme ».

    Dana Vlăsceanu, 36 ans, d’ethnie rom, s’est présentée au casting où elle a raconté la façon dont elle, consommatrice de drogues à l’époque, est arrivée à ouvrir un centre communautaire, pour aider les habitants du quartier défavorisé de Ferentari. Elle a souhaité participer au projet, car elle croit en la force de l’exemple, elle croit que son histoire peut inspirer et motiver les autres : « J’ai beaucoup changé. Ceux qui me connaissent depuis 8 ans l’ont constaté. Je suis la même personne, mais j’ai beaucoup évolué. J’ai voulu apprendre davantage, alors j’ai appris et je continue d’apprendre. J’ai repris mes études, parce que je n’avais fait que 7 années d’études sur les 10 de l’enseignement obligatoire. J’ai voulu être un exemple pour mes enfants. Et mes proches sont très contents pour moi, ils se réjouissent de mes réalisations. Au centre, nous avons commencé à travailler avec les enfants de la communauté. Nous avons organisé toute sorte d’activités: des ateliers, des spectacles pour Noël… Nous nous sommes engagés dans un travail pour la communauté. Les gens du quartier qui sont confrontés à une difficulté et qui ne savent pas à qui s’adresser, viennent nous demander conseil. Ils savent que je peux le faire. »

    Thomas Mendel, 39 ans, est médecin dentiste et croit que les histoires peuvent nous inspirer. En 1988 il a quitté le pays avec sa famille, qui s’est établie en Israël. En 2003, il est revenu en Roumanie. Parmi le grand nombre d’événements qui ont changé sa vie, il a choisi de raconter une histoire de son enfance : « En 1989, ma grand-mère est venue nous visiter en Israël. Dans la matinée, nous sommes allés avec elle au magasin alimentaire du quartier, acheter des choses pour le petit déjeuner. Elle avait à l’époque un peu plus de 50 ans. Elle est restée figée au milieu du magasin et s’est mise à pleurer. J’étais encore enfant et pour moi c’était quelque chose d’incroyable, car elle était une femme de caractère, elle avait tout surmonté et c’était peut-être le premier moment où je me rendais compte combien la vie avait été difficile en Roumanie et combien ces gens-là ont dû souffrir. Je pense que le contraste entre les deux mondes est important. Nous devons comprendre où nous nous trouvons et où nous pouvons être. Pour la vérité et la justice, le prix à payer est grand, et pour la liberté aussi, mais ça vaut la peine de faire des efforts pour les obtenir. Et si l’on s’engage, si l’on fait des sacrifices et si l’on prend des décisions courageuses, on a la chance d’arriver dans un monde meilleur. »

    L’initiatrice et en même temps curatrice du projet « La Micro-histoire » est le critique de théâtre Cristina Modreanu. Elle remarquait, à la fin de cette deuxième édition, qu’une fresque extrêmement diverse d’événements très personnels commençait à s’esquisser, provenant de différents coins du pays, de différentes catégories sociales ou d’âge. A quoi ressemble la Roumanie contemporaine vue à travers les histoires des gens habituels qui y vivent? Cristina Modreanu : « Elle semble plutôt traumatisée par cette période de transition de près de 30 ans, écoulés depuis la révolution anticommuniste. Si je me rapporte à cette période, c’est parce que cette année le thème visait justement la transition post-communiste. Pourtant, des histoires racontées lors de la première édition s’y inscrivent aussi. On y voit donc une Roumanie bouleversée par les événements historiques, une Roumanie où les gens ont essayé de trouver leur voie et où, en grandissant, ils ont tenté de trouver des repères, une Roumanie qui ressemble à un chantier, on pourrait dire, mais aussi, en quelque sorte, pleine d’espoir, pleine d’optimisme et capable de renaître, après n’importe quelle tragédie.»
    (Trad.: Dominique)

  • 04.11.2017

    04.11.2017

    Syndicats — La Fédération syndicale Solidaritatea sanitară de Roumanie a fait savoir qu’elle s’opposait au projet gouvernemental visant à transférer les contributions sociales de l’employeur vers l’employé et qu’elle se ralliait à l’appel à la grève générale lancée par les grandes confédérations de syndicats. Antérieurement, la CNSLR Frăţia, le Cartel Alfa et le Bloc national syndical avaient exprimé leur craintes que ce transfert n’entraîne la diminution des salaires et la perte d’emplois. A leur tour, les patronats affirment que l’adoption des mesures fiscales annoncées conduira à des licenciements. Le Parti national libéral, d’opposition, a annoncé qu’il allait saisir la Cour Constitutionnelle si le gouvernement ne renonçait pas à ses plans. Le président Klaus Iohannis a qualifié le projet gouvernemental en question de « bouleversement fiscal », précisant que ceux qui touchent actuellement le salaire moyen brut n’auraient à gagner que 3 lei, soit l’équivalent de quelque 70 centimes d’euros. En réplique, le premier-ministre Mihai Tudose et le chef des sociaux-démocrates, Liviu Dragnea, ont déclaré qu’ils ne comprenaient pas cette opposition aux mesures prévues pour l’année prochaine, étant donné que tant les employeurs que les employés auraient à y gagner. Le cabinet Tudose a reporté à lundi la séance consacrée au débat autour des nouvelles mesures fiscales, en arguant du fait que certains des projets figurant à l’ordre du jour n’avaient pas les avis nécessaires.



    Initiative — Le député européen de Roumanie Cătălin Ivan a fait savoir qu’il envisageait de déclencher une campagne nationale de collecte de signatures afin d’interdire les actions au porteur. N’étant pas nominatives, ces actions peuvent être transférées d’un propriétaire à un autre, éludant ainsi toute évidence comptable, explique-t-il. Cătălin Ivan affirme également que ces actions empêchent la lutte contre la corruption, car elles permettent aux dignitaires ou aux fonctionnaires de se cacher derrière certaines compagnies qui se voient attribuer des marchés publics. Selon les données officielles, en Roumanie près de 400 entreprises utilisent les titres au porteur et la majorité dentre elles déroulent des contrats avec l’Etat estimés à plusieurs centaines de millions d’euros. Certains pays tels le Royaume-Uni, la Belgique, le Portugal, la République Tchèque, Malte ou Chypre ont déjà supprimé les titres au porteur.



    Elections — Les habitants de Deva – chef-lieu dans l’ouest de la Roumanie – et de 16 communes de 12 comtés à travers le pays vont élire dimanche leurs maires et les membres des conseils locaux. Dans toutes ces localités, les postes de maire étaient vacant. A Deva, par exemple, l’ancien maire, Mircia Muntean, reconduit à ses fonctions à l’été 2016, a été condamné définitivement à six ans de prison ferme pour abus de pouvoir et conduite sous l’influence de l’alcool.



    Tourisme médical — Les ministères roumains de la Santé et du Tourisme vont coopérer à l’élaboration de paquets touristiques comportant des services médicaux aussi. L’annonce a été faite par le ministre de la Santé, Florian Bodog, lors de la Conférence sur le tourisme médical organisée à Bucarest. Les patients qui viennent de l’étranger sont surtout intéressés par les traitements dentaires, les interventions de chirurgie plastique ou esthétique ou bien par les cures balnéaires, a expliqué le ministre. Et lui d’ajouter que le gouvernement de Bucarest devrait approuver prochainement la loi du Partenariat public-privé, qui permettra aux partenaires étrangers d’investir en Roumanie, y compris dans le secteur médical. “Nous avons déjà reçu plusieurs offres concernant la construction d’hôpitaux et la création de centres de chirurgie cardio – vasculaire ou de récupération”, a encore déclaré le ministre Florian Bodog.



    Visite — Une délégation du Parti national libéral, principale formation politique d’opposition en Roumanie, va effectuer, du 10 au 19 novembre, une visite aux Etats-Unis. La délégation, dirigée par le leader libéral Ludovic Orban, doit rencontrer des membres du Congrès et du Sénat américains, des officiels du Département d’Etat, des représentants de certaines ONGs, du milieu des affaires, ainsi que de la communauté roumaine vivant aux Etats — Unis. Le renforcement du partenariat spécial entre Bucarest et Washington est un aspect prioritaire de l’approche du PNL en matière de politique étrangère. En ce sens, le parti mettra l’accent sur le développement des relations bilatérales dans plusieurs domaines d’intérêt commun, est-il dit dans le communiqué de cette formation politique. Par ailleurs, le PNL juge très importante la relation avec la diaspora roumaine vivant aux Etats-Unis, vu son rôle dans le développement et l’approfondissement des rapports bilatéraux, précise encore le document.



    Prix –“Explosif”, production du Théâtre national radiophonique de la Société roumaine de radiodiffusion, écrite par Elise Wilk et réalisée par Mihnea Chelaru a remporté le prix de l’Association des radiodiffuseurs d’Asie et du Pacifique, dans la catégorie “Drame”. La cérémonie de remise de prix a eu lieu en Chine, lors de l’Assemblée générale de lUnion de radiodiffusion pour lAsie et le Pacifique (ABU), un réseau qui réunit 272 membres, diffuseurs de médias de 69 pays.



    Tennis — Le Roumain Horia Tecau et le Néerlandais Jean-Julien Rojer se sont qualifiés pour les demi-finales du tournoi de double messieurs Masters 1.000 ATP de Paris. Ils ont vaincu, en quarts de finales, les jumeaux américains Bob et Mike Bryan, sur le score de 6-1, 7-5. Dans la pénultième phase de la compétition, Tecău et Rojer rencontreront le duo Ivan Dodig (Croatie)/Marcel Granollers-Pujol (Espagne). Tecău et Rojer, qui ont remporté le double messieurs de lUS Open 2017, vont participer au Tournoi des champions de Londres.



    Météo –Le ciel est plutôt couvert. Il pleut dans le sud et l’est du pays, tandis que des chutes de neige et de la grêle sont signalées en haute montagne. Les températures maximales de la journée vont de 9 à 17 degrés. Il faisait 14 degrés à midi dans la capitale, Bucarest.


  • Radio Fiction Desk

    Radio Fiction Desk

    Des pièces de théâtre
    pour les ados, jouées par les ados. Rien de nouveau jusque-là, il y en a
    partout. Mais cette fois-ci, la rédaction de théâtre radiophonique de la
    Radiodiffusion roumaine invite les lycéens de Bucarest à jouer dans des pièces
    de théâtre… radiophonique. Une expérience unique de tous les points de vue pour
    chacun de ces élèves. Ils nous en parlent dans les minutes suvantes, aux côtés de leurs guides dans le monde des sons et du théâtre: Manuela Popescu, réalisatrice au département de théâtre radiophonique de la Radiodiffusion roumaine et Maia Morgenstern, fameuse actrice roumaine.

  • Le festival international du théâtre radiophonique Grand Prix Nova

    Le festival international du théâtre radiophonique Grand Prix Nova

    45 productions radiophoniques de 26 pays de cinq continents sont en lice pour le trophée de la 5e édition du Festival international du théâtre radiophonique Grand Prix Nova, qui s’est ouvert en ce début de semaine à Bucarest. L’événement organisé par la radio publique roumaine sous le haut patronage de son altesse royale, la princesse Margarita, dépositaire de la couronne de Roumanie, est l’unique festival réunissant des productions sonores dont l’objectif est l’innovation dans la création radiophonique.

    Le PDG par intérim de la Société roumaine de radiodiffusion, Georgica Severin : « Nos auditeurs auront l’occasion d’écouter ces pièces soit sur le portail eteatru, soit sur les ondes de Radio Roumanie Culture. Il ne faut à aucun moment abandonner notre mission d’informer correctement, d’éduquer et d’offrir ces éléments qui tiennent de la normalité culturelle d’un pays et que, malheureusement, les médias commerciaux semble avoir abandonnée. C’est pourquoi, je suis fier de participer à cet événement et de monter que nous faisons notre devoir, tant par le biais des stations spécialisées, à savoir Radio Roumanie Culture et Radio Roumanie Musique, que sur les ondes de Radio Roumanie Actualités. » a déclaré le PDG par intérim de la Société roumaine de radiodiffusion.

    Une nouveauté de cette édition : l’affiche du festival comporte aussi des ateliers de débats et d’arts performatifs menés par les membres du jury, formé de cinq personnalités internationales, dont un nom de marque de la création radiophonique roumaine. Le président du jury de cette année est Dimitriy Nikolaev, metteur en scène au département Radio Drama et Ars Acustica de la radio publique russe, auteur distingué de nombreux prix pour des spectacles de théâtre radiophonique. Parmi les membres du jury de cette édition du festival, mentionnons aussi Bernard Clarke, auteur et producteur de la RTE lyric fm d’Irlande et Ilinca Stihi, metteure en scène à la radiodiffusion roumaine et un des fondateurs du Festival Grand Prix Nova. Les personnalités participantes au festival de Bucarest se disputeront six trophées, soit des prix accordés dans le cadre de deux sections – spectacles radiophonique et formats courts.

    Depuis l’Australie jusqu’au Canada et aux Etats-Unis, en passant par toute l’Europe, le festival arrive aussi en Iran, Israël et dans l’Extrême orient. Les spectacles présentés à Bucarest offriront un panorama unique de styles et de repères culturels mondiaux. Toutes les productions radiophoniques sont disponibles sur le site eteatru.ro. Aux côtés des fichiers audio, le public découvrira sur ce portail les textes des productions, qu’elles soient en Anglais, en chinois ou en géorgien, par exemple. Une version de chaque texte en anglais peut être lue en écoutant la pièce de théâtre choisie. Précisons enfin que la cérémonie de remise des prix aura lieu vendredi le 2 juin.

  • La semaine du son 2017

    La semaine du son 2017

    Dans
    la vie de tout un chacun, le premier contact avec le monde, avec les autres,
    avec tout ce qui nous entoure, c’est à travers le son. Nos oreilles ne se
    referment jamais. Nous entendons les bruits même pendant le sommeil. Le poids
    de l’environnement sonore sur les humains et tous les êtres vivants est
    pourtant ignoré par le plus grand nombre. La 14e
    édition de la Semaine du Son, événement initié en France, sensibilise le public
    et tous les acteurs de la société à l’importance des sons et de la qualité de
    notre environnement sonore. RRI s’intéresse aux déclinaisons roumaine et belge
    de cet événement, prévu début mars à Bucarest et en cours à Bruxelles jusqu’au
    dimanche 5 février. Le programme des manifestations de la capitale belge inclut,
    ce mercredi soir, l’audition, dans la salle gothique de l’Hôtel de ville de Bruxelles,
    du spectacle sonore « La Bible noire de William Blake », écrit et mis
    en scène par notre collègue Ilinca Stihi, metteur en scène au département « Théâtre national radiophonique »
    de la radio publique roumaine.



  • 01.06.2015 (mise à jour)

    01.06.2015 (mise à jour)

    TVA — A compter de ce 1er juin, la TVA sur les aliments baisse en Roumanie de 24 à 9%. Cette mesure s’applique aussi aux boissons non alcoolisées et aux services de restauration. Jusqu’ici, seuls le pain et les produits de panification avaient une TVA de 9% depuis septembre 2013. Les patronats et les syndicats de l’industrie alimentaire ont salué cette mesure. Les autorités ont estimé qu’un des effets de la réduction de la TVA sur les aliments pourrait être la diminution de l’évasion fiscale. Des bénéfices sont également escomptés pour les fermiers, mais aussi pour la relance des ventes et de la consommation. Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, a pourtant attiré l’attention sur le fait que d’éventuels accords entre commerçants pourraient affecter les baisses de prix estimées.



    Enfance — Près de 4 millions d’enfants roumains célébraient ce lundi la Journée internationale de l’Enfance. A Bucarest différentes surprises les ont attendus dans des parcs et des musées, et certaines institutions ont organisé des journées portes ouvertes, dont le ministère de l’Intérieur, la Municipalité et la Chambre des députés. Concerts, compétitions sportives et activités dans des parcs ont également eu lieu dans d’autres villes du pays. A compter de ce jour, les enfants roumains voient doubler leurs allocations familiales à 84 lei par mois (19 euros). Le président Klaus Iohannis a promulgué ce lundi la loi votée au Parlement à cet effet.



    Visite — Le prince de Galles, Charles, en visite privée en Roumanie, a passé sa journée dans le village de Valea Zălanului, dans le centre du pays, où il possède une propriété. Il s’est promené dans les forêts et les clairières autour du village et a fait partie du jury d’un concours de fauchage. Depuis quelques années, l’héritier de la couronne britannique a l’habitude de venir fin mai ou début juin pour y passer quelques jours de vacances. Le prince est passionné par l’architecture médiévale saxonne du centre du pays — citadelles, églises fortifiées et maisons construites par les colons allemands venus en Transylvanie au Moyen Age. Dimanche, à son arrivée en Roumanie, le prince Charles avait été reçu par le président Klaus Iohannis. Les discussions ont porté, entre autres, sur l’importance de préserver et de promouvoir les traditions et le patrimoine naturel et historique, ainsi que sur la protection de l’environnement et de la biodiversité. Le prince a adressé au président Iohannis l’invitation de visiter le Royaume Uni, invitation acceptée.



    Défense — Le ministre roumain de la Défense, Mircea Duşa, fera, mardi et mercredi, une visite à La Haye, où il rencontrera son homologue néerlandaise, Mme Antoinette Jeanine Hennis-Plasschaert. Selon un communiqué du ministère de la Défense de Bucarest, les deux officiels aborderont des aspects liés à la coopération bilatérale militaire, et aussi des aspects de la situation de sécurité en mer Noire. A l’agenda également — les préparatifs du Conseil européen consacré à la Défense, prévu à la fin du mois.



    Festival – Radio Roumanie organise, à partir de ce lundi, jusqu’au 6 juin, la IIIe édition du Festival international de théâtre radiophonique Grand Prix Nova. L’événement a lieu sous le haut patronage de SAR la princesse héritière Margarita de Roumanie. 50 productions radiophoniques de 28 pays sont en lice à cette édition. Le président du jury Grand Prix Nova 2015 est Reto Ott, réalisateur et producteur de Suisse, membre du Groupe de créateurs de spectacle radiophonique de l’Union Européenne de Radio — Télévision.



    Tennis — La paire roumano-slovène Horia Tecău/Katarina Srebotnik s’est qualifiée, lundi, dans les quarts de finale de l’épreuve de double mixte du tournoi de Grand Chelem de Roland Garros. Il a obtenu la victoire en deux sets devant le couple Robert Lindstedt (Suède)/Maria José Martinez Sanchez (Espagne). Le Roumain Horia Tecău s’est qualifié, aux côtés du Néerlandais Jean-Julien Rojer, aussi dans les quarts de finale de double messieurs. A l’épreuve féminine, Cristina-Andreea Mitu (100e WTA)a été éliminée, lundi, dans les huitièmes de finale, par la Belge Alison Van Uytvanck (93 WTA).



    Football — L’équipe Steaua Bucarest a gagné la Coupe de Roumanie-Timişoreana pour la 22e fois de son histoire, après avoir disposé, dimanche, sur l’Arène nationale, d’Universitatea Cluj 3-0, dans la finale de la compétition. Steaua était donné pour favori, après s’être adjugé deux trophées en mai : la première édition de la Coupe de la Ligue et le championnat national, pour la 3e fois consécutive. A partir de la prochaine saison, la première ligue de football comptera 14 équipes, par rapport à 18 présentement, qui joueront dans le système play off et play out. La Fédération de spécialité croit que c’est la solution pour améliorer la qualité de la compétition interne, considérée très moyenne par les spécialistes et les supporters.

  • 01.06.2015

    01.06.2015

    TVA — A compter de ce 1er juin, la TVA sur les aliments baisse en Roumanie de 24 à 9%. Cette mesure s’applique aussi aux boissons non alcoolisées et aux services de restauration. Jusqu’ici, seuls le pain et les produits de panification avaient une TVA de 9% depuis septembre 2013. Les patronats et les syndicats de l’industrie alimentaire ont salué cette mesure. Les autorités ont estimé qu’un des effets de la réduction de la TVA sur les aliments pourrait être la diminution de l’évasion fiscale. Des bénéfices sont également escomptés pour les fermiers, mais aussi pour la relance des ventes et de la consommation. Le gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, Mugur Isărescu, a pourtant attiré l’attention sur le fait que d’éventuels accords entre commerçants pourraient affecter les baisses de prix estimées.



    Enfance — Près de 4 millions d’enfants roumains célèbrent aujourd’hui la Journée internationale de l’Enfance. A Bucarest différentes surprises les attendent dans des parcs et des musées, et certaines institutions organisent des journées portes ouvertes, dont le ministère de l’Intérieur, la Municipalité et la Chambre des députés. Concerts, compétitions sportives et activités dans des parcs sont également prévues dans d’autres villes du pays. A compter d’aujourd’hui, les enfants roumains voient doubler leurs allocations familiales à 84 lei par mois (19 euros). Le président Klaus Iohannis a annoncé qu’il promulguerait aujourd’hui la loi votée au Parlement à cet effet.



    Visite — Le prince de Galles, Charles, est arrivé dimanche soir à son manoir du village de Valea Zălanului, dans le centre du pays, où il a l’habitude de venir depuis quelques années fin mai ou début juin pour y passer quelques jours de vacances. Le prince, qui possède aussi d’autres propriétés immobilières en Roumanie, est passionné par l’architecture médiévale saxonne du centre du pays — citadelles, églises fortifiées et maisons construites par les colons allemands venus en Transylvanie au Moyen Age. Antérieurement, dimanche après-midi, l’héritier de la couronne britannique avait été reçu par le président Klaus Iohannis. Selon un communiqué de l’Administration présidentielle, les discussions ont porté, entre autres, sur l’importance de préserver et de promouvoir les traditions et le patrimoine naturel et historique, ainsi que sur la protection de l’environnement et de la biodiversité. Le prince Charles a adressé au président Iohannis l’invitation de visiter le Royaume Uni, invitation acceptée.



    Festival – Radio Roumanie organise, à partir d’aujourd’hui, jusqu’au 6 juin, la IIIe édition du Festival international de théâtre radiophonique Grand Prix Nova. L’événement a lieu sous le haut patronage de SAR la princesse héritière Margarita de Roumanie. 50 productions radiophoniques de 28 pays sont en lice à cette édition. Le président du jury Grand Prix Nova 2015 est Reto Ott, réalisateur et producteur de Suisse, membre du Groupe de créateurs de spectacle radiophonique de l’Union Européenne de Radio — Télévision.



    « Liste noire » — Le président du Parlement européen, Martin Schulz, demande aujourd’hui de nouvelles explications à l’ambassadeur de Moscou auprès de l’Union européenne, sur la soi-disant « liste noire » d’Européens frappés d’interdiction d’entrer sur le territoire russe. Selon notre correspondant à Bruxelles, Martin Schulz a qualifié d’inacceptable la démarche des autorités russes, qui entravent ainsi encore plus les efforts de dialogue constructif pour trouver une solution pacifique et durable à la crise géopolitique actuelle. La liste comporte 89 noms, y compris ceux d’anciens chefs de gouvernements, officiels de haut rang de la défense et parlementaires européens qui ont critiqué la politique des autorités russes depuis le début de la crise d’Ukraine et après l’annexion illégale de la Crimée par Moscou. Sur les 89, 5 sont de Roumanie.



    Football — L’équipe Steaua Bucarest a gagné la Coupe de Roumanie-Timişoreana pour la 22e fois de son histoire, après avoir disposé, dimanche, sur l’Arène nationale, d’Universitatea Cluj 3-0, dans la finale de la compétition. Steaua était donné pour favori, après s’être adjugé deux trophées en mai : la première édition de la Coupe de la Ligue et le championnat national, pour la 3e fois consécutive. A partir de la prochaine saison, la première ligue de football comptera 14 équipes, par rapport à 18 présentement, qui joueront dans le système play off et play out. La Fédération de spécialité croit que c’est la solution pour améliorer la qualité de la compétition interne, considérée très moyenne par les spécialistes et les supporters.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis CristinaAndreea Mitu (100e WTA) joue aujourd’hui, dans les huitièmes de finale de Roland Garros, contre la Belge Alison Van Uytvanck (93 WTA). Et c’est toujours au même tournoi de Grand Chelem que la paire roumano-slovène Horia Tecău/Katarina Srebotnik rencontre aujourd’hui dans les quarts de finale de l’épreuve de double mixte le couple Robert Lindstedt (Suède)/Maria José Martinez Sanchez (Espagne). Dimanche, la paire roumano-hollandaise Horia Tecău/Jean-Julien Rojer, cinquième favorite du tournoi, s’est qualifiée dans les quarts de finale de double messieurs après la victoire sur le couple roumano-indien Florin Mergea/Rohan Bopanna.

  • Les prix du Théâtre national radiophonique et le Festival « Grand Prix Nova »

    Les prix du Théâtre national radiophonique et le Festival « Grand Prix Nova »

    La deuxième édition du Festival international du théâtre radiophonique « Grand Prix Nova », organisée par la Société roumaine de radiodiffusion, s’est déroulée à Bucarest, du 16 au 21 juin, sous le haut patronage de Son Altesse Royale la princesse Margarita de Roumanie.



    44 spectacles radiophoniques, provenant de 21 pays du monde entier sont entrés en lice cette année. Les organisateurs se sont donné pour but de promouvoir l’innovation dans le domaine des spectacles radiophoniques, par l’intermédiaire des moyens d’expression offerts par les nouvelles technologies.



    Lors du gala du Festival international du théâtre radiophonique « Grand Prix Nova », accueilli par le Palais Elisabeta de Bucarest, le Théâtre national radiophonique a également décerné 3 prix spéciaux pour des rôles exceptionnels dans les premières radiophoniques de la saison 2013.



    Attila Vizauer, rédacteur en chef de la Rédaction Théâtre de la Radio publique roumaine: « A mon avis, la décision de la Société roumaine de radiodiffusion d’accorder des prix aux comédiens qui créent des rôles extraordinaires dans les spectacles radiophoniques est excellente. Lorsqu’elle accorde ses prix annuels, l’Union Théâtrale de Roumanie réserve toujours une place au Théâtre radiophonique, qui figure dans une section à part. On fait des nominations et on choisit les meilleures productions de l’année. Cela nous honore. Le moment est venu de rendre, à notre tour, hommage aux grands comédiens qui trouvent assez de temps, de joie et d’intérêt pour entrer dans la distribution des spectacles de théâtre radiophonique. Nous espérons être à la hauteur de nos intentions et de nos souhaits. C’est le but du projet lancé cette année. Après l’évaluation des 17 productions de l’année 2013, le jury a décerné le prix d’interprétation féminine à la comédienne Rodica Mandache, le prix d’interprétation masculine au comédien Vlad Ivanov et un prix spécial début prometteur à la comédienne Ana-Maria Bălescu. »



    La comédienne Rodica Mandache nous parle de Aniţa Nandriş-Cudla, le personnage qui lui a valu le prix d’interprétation au Festival du Théâtre National Radiophonique : « C’est une leçon de vie, une leçon de survie. La pièce raconte l’histoire d’une femme qui affirme que toute difficulté peut être surmontée si on a la foi et l’amour. On peut survivre avec des enfants en bas âge dans les champs, dans le désert. Ces deux sentiments — la foi et l’amour — sont un combustible qui alimente la machine de vie. Je ne pense pas qu’il y ait un seul spectateur qui ne se soit pas transformé sous l’impact de cette histoire. C’est un personnage qui change des habitudes, des mentalités, un personnage très beau, très fort. J’ai eu une chance extraordinaire, je ne pensais pas qu’elle allait m’être accordée. En réfléchissant à ce personnage, à cette femme, je me réjouis comme si j’avais fait mon devoir en remportant ce prix pour elle. »



    Le jury du Festival international de théâtre « Grand Prix Nova » a été formé de personnalités et de professionnels renommés: l’écrivain et metteur en scène italien Idalberto Fei, président du jury, Alison Hindell, rédactrice en chef du Département de Théâtre de la BBC, Marina Bagdasaryan, productrice à Radio Culture de Russie, Cristina Modreanu, critique de théâtre et Domnica Ţundrea, réalisatrice à la Rédaction théâtrale de Radio Roumanie. Les spectacles gagnants ont impressionné par les histoires émouvantes, par l’évolution des comédiens interprétant les différents rôles, par les techniques novatrices du son.



    Attila Vizauer : « La première place dans la catégorie « théâtre radiophonique » a été adjugée par la production roumaine Metamorfoza” (La Métamorphose), de Ioan Andrei Puican (Radio Roumanie). Une autre production du même metteur en scène, Le compte à rebours” a remporté le deuxième prix dans la section Théâtre en court. Les deux spectacles se font remarquer par un langage qui va en s’épanouissant, au fil des sons et des émotions. Le rythme, les montages, les changements de plan, les flash-backs, tout s’agence en une vision moderne, intéressante et provocatrice. Les thèmes abordés relèvent de l’actualité. L’auditeur est à chaque fois profondément surpris par la transfiguration artistique de son quotidien. Et je ne me réfère pas seulement à ces deux spectacles roumains, mais aussi au don extraordinaire de Dimitrie Nicolaev, le metteur en scène de Radio Culture de Russie dont la saynète Happy birthday, darling!” a décroché le premier prix dans la section de Théâtre en court. Le célèbre vœu est chanté par un personnage masculin et un autre féminin, à des rythmes et sur des tons différents. C’est à travers le changement de ton et de rythme que se dévoile la belle histoire des deux protagonistes. C’est plus qu’un spectacle en musique. Quant aux productions allemandes de Berlin et Baden-Baden, elles se distinguent par les scénarios d’un grand raffinement intellectuel, dont l’un inspiré par James Joyce. Enfin, les sonorités créent une architecture ample et souple à la fois, ce qui fait d’ailleurs la spécificité des créations de 2014.



    Sur le spectacle qui a remporté la première place à la section de Théâtre radiophonique, voici les propos du critique de théâtre Cristina Modreanu : « Un spectacle qui m’a beaucoup touchée et qui avait aussi cette partie d’innovation a gagné le premier prix à la section de Théâtre radiophonique. Il s’agit de « La Métamorphose », un scénario de Ioan Puican, vaguement inspiré par Kafka. C’est l’histoire d’un personnage contemporain, dans un environnement corporatiste et de travail sans aucune récompense réelle. Une histoire contemporaine inspirée par une œuvre classique. Outre le fait qu’elle a très bien été réalisée du point de vue acoustique, c’est un spectacle véritable, qui évoque le monde agressif au quotidien, qui suffoque et terrorise les personnes plus sensibles. Tous ces états étaient induits de façon sonore, tout à fait spectaculaire. »



    Le théâtre radiophonique est une des formes de manifestation artistique les plus complexes, tout spectacle du genre étant un vrai défi tant pour les professionnels de la scène que pour ceux de la radiodiffusion. (Trad. : Mariana Tudose, Ligia Mihăiescu, Dominique)

  • 04.10.2013 (mise à jour)

    04.10.2013 (mise à jour)

    Justice — Le président du Sénat roumain, le libéral Crin Antonescu, a accusé vendredi son partenaire de coalition au pouvoir, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, de s’être exprimé à la place du procureur général de Roumanie, un geste qu’il a qualifié « d’inacceptable ». Dans le même temps, Crin Antonescu a estimé que le président roumain Traian Basescu avait fait une erreur en impliquant la justice dans son conflit avec le chef du Cabinet.



    Schengen – Entre la Roumanie et la France il y a un partenariat stratégique bilatéral et le dialogue doit être privilégié — a déclaré vendredi dans une interview pour RFI le ministre roumain des Affaires étrangères, Titus Corlàtean. Il a exprimé sa déception à l’égard des confusions faites à Paris soulignant qu’il n’y avait aucun lien entre Schengen, qui concerne la sécurisation des frontières extérieures de l’espace de libre circulation, et le dossier des rroms. Pendant plus d’une semaine le dialogue a été tendu entre la Roumanie et la France sur le thème des rroms et de l’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen. Les politiciens français ont parlé d’un report de l’entrée dans Schengen, craignant la possibilité que la France soit confrontée après l’adhésion à un afflux massif de rroms roumains soupçonnés de ne pas vouloir s’intégrer.



    Exploitation — La commission parlementaire spéciale qui examine le projet controversé d’exploitation minière de Rosia Montana (au centre de la Roumanie) a poursuivi vendredi les auditions des parties s’étant prononcées en faveur ou contre ce projet. L’Académie roumaine a ainsi estimé qu’en sa forme actuelle, le projet était inacceptable, l’exploitation des ressources minières du pays devant être faite de manière intelligente. Pour leur part, les représentants du clergé ont réaffirmé leur inquiétude à l’égard des effets nuisibles à l’environnement et le patrimoine culturel de la région qui seraient irréversiblement endommagés, suite à la cyanuration des minerais. Toutefois, aux dires des représentants de Rosia Montana Gold Corporation, l’exploitation des gisements d’or et d’argent de la région apportera à l’économie roumaine un bénéfice de 5,2 milliards d’euros et fera de la Roumanie le plus grand producteur d’or d’Europe.



    Austérité – La crise économique a mis en évidence une fois de plus l’existence d’une Europe à deux vitesses — a remarqué le président de la Chambre des Députés de Bucarest, présent vendredi dans la capitale hongroise Budapest à la conférence internationale « Austérité échouée, nouvelles perspectives économiques progressistes dans les Etats membres de l’Europe Centrale et Orientale ». Selon le responsable roumain, ce qui s’impose dans l’Union Européenne est, hormis les changements de stratégie et de politique économique, d’adopter de nouvelles mesures pour mettre en place une réelle solidarité de sorte que la crise économique n’engendre pas, aussi, une crise de solidarité au sein de l’Union. A cet événement participent des responsables européens, des représentants des parlements et des gouvernements des pays membres de l’UE, des représentants de la Banque Européenne d’Investissements et des spécialistes en politiques macro-économiques.



    Recherche – La Roumanie a été vendredi le premier Etat membre à avoir lancé le programme européen de Recherche, Développement et Innovation « HORIZON 2000 » qui dispose de 80 milliards d’euros. L’événement sest déroulé en présence du ministre roumain de l’Education, Remus Pricopie, et de la commissaire européenne à la recherche, Maire Geoghegan Quinn. L’officiel européen a précisé que le programme fait la promotion de l’excellence, de l’innovation, du développement économique et mène à la création d’emplois. La Roumanie dispose d’un grand potentiel dans la recherche — a dit Maire Geoghegan Quinn qui a visité le chantier de l’immeuble conçu pour accueillir le projet ELI, soit le laser de grande puissance de la plate-forme de Màgurele, près des Bucarest, qui devrait être fonctionnel en 2014.



    Grand Prix Nova – La première édition du Festival international de théâtre radiophonique Grand Prix NOVA organisé à Bucarest par Radio Roumanie a désigné ses gagnants vendredi soir. Des 56 productions de 22 pays en lisse dans la catégorie théâtre radiophonique, les trois premières places ont été occupées, dans l’ordre, par des créations d’Allemagne, de Grande Bretagne et d’Autriche. Dans la catégorie « pièces de théâtre courtes » la première place est revenue à une production des Croatie, suivie par deux autres, de Roumanie et, respectivement, de Belgique. Le PDG de la Société Roumaine de Radiodiffusion, Ovidiu Miculescu, a remarqué la haute qualité des productions souhaitant que Radio Roumanie puisse être, les années suivantes aussi, l’amphytrionne de ce festival conçu pour promouvoir les créations théâtrales radiophoniques. Déroulé sous la houlette de l’Union Radiophonique et Télévisuelle Internationale (URTI) et du ministère roumain de la Culture, le Festival Grand Prix NOVA placé sous le haut patronage de la princesse Marguerite de Roumanie a été organisé sous les auspices de l’anniversaire, le 1-er novembre, des 85 ans depuis le premier signal transmis dans l’éther par Radio Roumanie. La première pièce de théâtre au microphone de Roumanie a été diffusée en février 1929.

  • Le metteur en scène Mihai Zirra

    La première pièce de théâtre radiophonique était diffusée sur les ondes de Radio Roumanie le 18 février 1929. Elle était écrite par V. Al. Jean et s’intitulait « Ce que savait le village ». C’était le début d’un genre radiophonique qui, au fil du temps, allait gagner en ampleur, attirer un public de plus en plus large et déboucher même sur l’apparition du « Théâtre national radiophonique ». Plusieurs millions d’auditeurs, de tous âges et de formation diverse ont écouté, comme sous le charme, comédies et tragédies classiques ou modernes. Le succès du genre radiophonique est étroitement lié au metteur en scène Mihai Zirra, qui en a diversifié et raffiné les moyens d’expression.



    Né le 7 juin 1907, Mihai Zirra a fait ses débuts à la radio publique le 1er septembre 1938, à seulement 31 ans. Il avait, auparavant, collaboré, en tant que comédien et metteur en scène, avec plusieurs compagnies et troupes de théâtre privées, s’étant attiré la sympathie de comédiens réputés et influents de l’époque, tels Maria Filotti, Ion Manolescu ou Lucia Sturdza-Bulandra. Pourtant, c’est à la radio que son talent s’épanouit. Dans une interview conservée à la Phonothèque d’Or de la Radio publique roumaine, Mihai Zirra dévoile les raisons qui l’avaient incité à embrasser cette autre carrière. «Le champ plus large d’action et d’expression. Il y a une différence nette entre une salle de théâtre de 600 places et l’éther avec ses millions d’auditeurs. En outre, la radio supposant un système de travail plus rapide, sans pour autant faire de concessions en matière de qualité, j’ai pu réaliser, en une trentaine d’années d’activité, plus de 500 émissions de théâtre radiophonique. S’y ajoutent quelque 130 pièces montées sur les planches. J’ose dire que cela fait un palmarès substantiel ».



    Mihai Zirra a continué à faire du théâtre radiophonique même en temps de guerre et après les bombardements de 1944, qui ont endommagé les locaux de la Radio. Dans ces conditions, le studio de théâtre a déménagé dans une classe du Lycée « St Sava », situé à proximité. A compter de 1949, les choses sont rentrées dans l’ordre. La diffusion de pièces de théâtre radiophonique a repris son rythme hebdomadaire et l’audience a sensiblement augmenté. Quelles étaient les favorites du maître Mihai Zirra? « J’ai du mal à y répondre, car elles m’ont tenu à cœur, chacune en son temps. J’ai toujours été attiré par la nouveauté, mais aujourd’hui encore les vieilles pièces me plongent dans la mélancolie ».



    Mihai Zirra a eu la chance de travailler aux côtés de grands comédiens et la générosité de lancer des jeunes talents. Lesquels préférait-il? « Les plus doués, sans distinction d’âge. Je ne prononcerai aucun nom, car le théâtre roumain est trop riche en talents ».



    Mihai Zirra est mort à 70 ans, en 1977. Il nous a légué des spectacles de théâtre mémorables, dont les adaptations radiophoniques d’après les chefs-d’œuvre shakespeariens, tels Hamlet, Roméo et Juliette, Richard III, La Comédie des erreurs, Beaucoup de bruit pour rien. Il a adapté pour les ondes maintes créations appartenant à des dramaturges roumains modernes comme Mihail Sebastian, Camil Petrescu et Victor Ion Popa, mais aussi à des grands noms de la dramaturgie universelle, tels que G.B. Shaw, Beaumarchais, Victor Hugo, Goethe ou Tchekhov. Mihai Zirra s’est également illustré dans l’art du portait littéraire. Les Editions de la Maison de la Radio ont publié en 2009 l’anthologie de textes intitulée « J’ai choisi le Théâtre radiophonique», où l’on retrouve plusieurs portraits de comédiens, avec lesquels Mihai Zirra avait collaboré au fil des années…(trad. : Mariana Tudose)