Tag: thèse

  • Ma thèse en 180 secondes

    Ma thèse en 180 secondes

    Avec, pour point de
    départ, un concept de l’Université du Queensland en Australie, le concours Ma thèse en 180 secondes est repris en
    2012, au Québec, par l’Association francophone pour le savoir qui a souhaité
    l’étendre à l’ensemble des pays francophones. Organisée pour la première fois
    en Roumanie en 2017, ce concours se
    propose de mettre en avant les jeunes chercheurs francophones en attirant
    l’attention du public sur la recherche actuelle. Les règles du jeu sont très simples :
    chaque candidat a un micro et 3 minutes pour présenter ses travaux de doctorat,
    en français et en termes simples, à un auditoire profane et diversifié. Dans
    chaque pays, Ma thèse en 180 secondes
    est portée par des organisations différentes. En Roumanie, c’est à l’Agence
    universitaire de la Francophonie, en partenariat avec l’Institut français, de
    s’en charger. Détails avec M. Mohamed Ketata, directeur régional de l’Agence
    universitaire de la Francophonie en Europe centrale et orientale, au micro d’Ioana
    Stăncescu.



  • 180 secondes de haut savoir pour tous

    180 secondes de haut savoir pour tous

    La science tel un court-métrage d’action, la science qui passionne, la science et les technologies de pointe qui parlent à tous. Vous avez là, en raccourci, la philosophie d’un concours international inédit avec des origines françaises, « Ma thèse en 180 secondes », thèse de doctorat, entendons-nous bien. Ouverte en septembre dernier, sur cette antenne-même, sous la houlette de l’Institut français de Roumanie, la compétition arrive à la fin de sa première étape, celles des finales régionales. La finale de Bucarest vient de se dérouler, celle de Cluj est prévue pour ce soir. Les jeunes chercheurs du sud et de l’est de la Roumanie se sont-ils pris au jeu et combien créatifs ont-ils été ? Pour nous parler des enjeux de ce concours, nous retrouvons par téléphone notre interlocutrice de septembre 2016, Virginia Vasile chercheur à l’Ecole polytechnique de Bucarest, ainsi que Jean-Luc Belmonte, attaché de coopération universitaire et scientifique à l’Institut français.




  • La fièvre de la thèse

    La fièvre de la thèse

    20.554 – voilà le nombre précis de doctorants à l’heure actuelle en Roumanie, selon le portail doctoranzi-romania.ro. Ils ne sont pas rares les Roumains qui souhaitent décrocher le titre de docteur – pas forcément pour faire de la recherche, mais pour enjoliver leur CV ou obtenir certains avantages. Plusieurs hauts responsables roumains ont dernièrement fait l’objet de controverses ou même d’enquêtes après avoir trafiqué leurs thèses ou plagié des contenus. Pourquoi les Roumains se passionnent-ils pour les doctorats ? Pourquoi est-il utile d’en avoir un ? Nous en parlons avec Virginia Vasile, thésarde en cotutelle — l’Ecole Polytechnique de Bucarest et l’Institut national des sciences appliquées de Lyon, et avec Ioan Pop-Curseu, chargé de cours, docteur ès sciences et ès médias, à l’Université Babes Bolyai de Cluj.





  • Ma thèse en 180 secondes

    Ma thèse en 180 secondes

    Erudition, application, recherche de pointe — voilà seulement quelques-unes des caractéristiques supposées d’une thèse de doctorat. Selon les cultures et les habitudes, on envisage de manière très diverse cette étape suprême du parcours académique. Pour certains, le doctorat est la clé d’accès à un sérail du savoir inaccessible au commun des mortels, où l’on pénètre après moult efforts. D’autres, le descendent du socle et y voient surtout les avantages financiers et symboliques qui en découlent. Enfin, d’autres le perçoivent comme une incitation à la recherche et donc à l’excellence, laborieuse certes, mais ouverte à tous et au profit de tous. Tel est l’esprit du projet « Ma thèse en 180 secondes » que lance l’Institut français de Roumanie et de l’Ambassade de France en Roumanie en ce quinze septembre. Comment faire parler un sujet de niche à un public non-averti et – pourquoi pas ? – susciter des vocations ?



    Précisions avec Alexandru Popovici, chargé de communication de l’Institut français de Bucarest, Virginia Vasile, qui prépare une thèse dans le domaine de la réfrigération, en cotutelle – l’Ecole Polytechnique de Bucarest et l’Institut national des sciences appliquées de Lyon -, et avec Mathieu Buonafine, en thèse de Physiologie et Physiopathologie à la Sorbonne.






    Inscriptions du 15 septembre au 15 novembre 2016 à mt180@institutfrancais.ro



  • Vol intellectuel en prison et à l’université – peut-on l’endiguer?

    Vol intellectuel en prison et à l’université – peut-on l’endiguer?

    “Nous avons à faire avec un plagiat subtil, utilisant des méthodes masquées de copier ou de reraconter le travail dorigine. Il ne sagit pas dun copier/coller classique, mais dun auteur professionnel, caché, qui a réalisé des paraphrases inacceptables, comme on les appelle dans le jargon spécialisé. Cest une situation insolite”. Le professeur Marian Popescu, président de la Commission déthique de lUniversité de Bucarest ne cache pas sa stupeur. Comme pour les faux billets, de plus en plus similaires à loriginal, ce cas de plagiat avec dimportantes implications légales na pu être tiré au clair quau bout de plusieurs mois.



    Condamné pour corruption, George Copos, ancien vice-premier ministre et homme daffaires très prospère, a réussi à réduire sa peine de prison grâce à plusieurs livres quil aurait écrits, pratiquement en un clin dœil, derrière les barreaux. Une issue de secours autorisée par la loi, à condition quil sagisse de travaux scientifiques. Cest ainsi que George Copos aurait élaboré un ouvrage dhistoire très pointu, portant sur les alliances matrimoniales des princes roumains et des autres pays de lEurope du sud-est, entre le 14e et 16e siècles.



    Non seulement le sujet est identique à celui traité par un diplômé de master de la Faculté dhistoire de lUniversité de Bucarest, le coordinateur des deux travaux est une seule et même personne, mais, au moment des faits, le détenu George Copos était dans limpossibilité deffectuer ce genre de recherches, précise le professeur Marian Popescu : “Il y a des indices clairs que M. George Copos naurait pas pu réaliser ce travail et donc il ne saurait être reconnu comme auteur. Il na pas dantécédents dans lactivité scientifique et, en prison, il na pas eu les conditions détude requises ou encore laccès aux documents darchive cités dans le volume. Il nous semble également éloquent que sa documentation sarrête à 2005, lannée de la soutenance de la dissertation de lauteur ayant fait un travail similaire. (625) Un auteur caché ayant réécrit un ouvrage est une situation à laquelle nous navons pas eu à faire jusquà présent. Les universités nont pas toujours les ressources pour identifier et examiner ce type de plagiat insidieux”.



    Les conclusions de la Commission déthique de lUniversité de Bucarest seront notifiées à la Direction roumaine des pénitenciers de même quau ministère de la Justice. Ce cas est loin dêtre singulier. Ces trois dernières années, près de 200 détenus roumains ont écrit et publié en temps record plus de quatre cents ouvrages dit scientifiques alors quils se trouvaient en prison. A tout cela sajoutent les suspicions voire les accusations prouvées de plagiat formulées à lencontre de plusieurs hauts responsables politiques roumains, dont lex-premier ministre Victor Ponta.



    Or, la recrudescence du plagiat ternit limage de lEducation nationale. Elle lui impose aussi de revoir durgence ses moyens coercitifs et ses fondements éthiques, à tous les niveaux. Tout dabord, celui des cadres universitaires – à sensibiliser au sujet des préjudices quils portent, en facilitant le plagiat, à leurs propres carrières et à leurs établissements. Ensuite, il y a lautre défi majeur – les élèves et les étudiants, selon le président de lUniversité de Bucarest, le professeur Mircea Dumitru: “Cest la face cachée dun iceberg énorme. Nous constatons ainsi quel est létat réel de lenseignement roumain. Les jeunes qui arrivent dans les universités ont été éduqués à copier. Ils sont tranquilles avec ce genre de méthode et lacceptent sans réticences”.



    Le problème cest que les démarches de lUniversité de Bucarest en faveur du renforcement de la culture éthique de lEducation restent à ce jour singulières dans le paysage académique roumain, précise encore le professeur Marian Popescu, président de la Commission spécialisée de cette institution. Il est vrai quen dehors du consortium constitué par les grandes universités du pays, les établissements situés dans les villes moyennes ou petites ont préféré faire profil bas lorsquils avaient été pointés du doigt pour des irrégularités de ce genre.



    Face au volume grandissant de travaux dits scientifiques réalisés dans les prisons roumaines, la ministre de la justice, Raluca Pruna, promet déliminer les diminutions des peines auxquelles ces ouvrages donnent droit. “Il est discriminatoire, dans ce cas, que le travail intellectuel soit mieux récompensé que le travail physique”, précise Raluca Pruna. Effectivement, pour un livre écrit et publié, un détenu bénéficie dune réduction de 30 jours de sa peine, alors que 4 jours de travail physique ne donnent droit quà un seul jour de liberté supplémentaire.



    Dans le même temps, le milieu universitaire tente de changer le cadre législatif régissant les doctorats en Roumanie. Pour mieux endiguer les abus, un décret gouvernemental déchoira, dès le mois de février, le ministère de lEducation de ses compétences dattribuer ou de lever le titre de docteur, pour les conférer aux universités. Son application nest pourtant pas rétroactive – une suite de la controverse est donc à attendre.