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  • A la Une de la presse roumaine 22.03.2019

    A la Une de la presse roumaine 22.03.2019

    Le rapport du Comité anti-torture du Conseil de l’Europe sur la situation des droits de l’homme dans les prisons roumaines, la publication d’un sondage sur les préférences des électeurs roumains avant les européennes et la possible parade du gouvernement roumain face à l’éventuelle élection de Laura Codruta Kovesi comme procureur en chef européen tiennent la Une de la presse de ce vendredi.

  • 19.03.2019 (mise à jour)

    19.03.2019 (mise à jour)

    Visite — La première ministre roumaine Viorica Dăncilă a entamé, mardi, une visite de deux jours à Bruxelles, où elle a des rencontres avec plusieurs responsables européens. Avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, et celui de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, Viorica Dăncilă présidera mercredi le Sommet social tripartite. L’événement, intitulé « Une Europe plus forte, unie et orientée vers l’avenir », est ciblé sur la croissance économique et l’emploi. C’est un domaine dans lequel la Présidence roumaine du Conseil de l’UE a fait des efforts importants et a réussi à finaliser les négociations avec le Parlement européen pour la plupart des dossiers législatifs, a précisé Viorica Dăncilă. Jeudi, la première ministre roumaine ouvrira à Bruxelles un débat sur l’Europe pour ses citoyens.




    Rapport — Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants du Conseil de l’Europe s’est dit préoccupé par ce qu’il appelle les abus et les conditions précaires qui persistent dans les centres de détention de Roumanie. Dans son rapport rendu public ce mardi, après la visite effectuée en février 2018 dans dix établissements pénitentiaires, les membres de ce comité accusent les abus du personnel contre les détenus et des violences entre les personnes en détention ainsi que les mauvais traitements de la police. Ils recommandent au ministère de l’Intérieur de Bucarest et à l’Inspection générale de la Police roumaine de transmettre un message ferme révélant que les mauvais traitements appliqués aux personnes privées de liberté sont illégaux, qu’ils démontrent le manque de professionnalisme et qu’ils feront l’objet de sanctions appropriées. Le Comité anti-torture du Conseil de l’Europe apprécie les efforts déployés à commencer par 2014 en vue de la réforme du système pénitentiaire de Roumanie, notamment pour ce qui est la libération conditionnelle, la diminution de près de 30% de la population carcérale et la mise en place de mesures compensatoires pourladétentiondans de mauvaises conditions.



    Réunion — Une série de mesures de contingence, censées diminuer les possibles effets négatifs d’un éventuel Brexit sans accord, ont été adoptées mardi, à Bruxelles, dans le cadre de la réunion du Conseil Affaires générales, présidée par le ministre roumain aux Affaires européennes, George Ciamba, alors que la Roumanie est Présidente en exercice du Conseil de l’UE. Les documents législatifs approuvés préparent l’UE et ses citoyens pour une absence d’accord avec le Royaume Uni, alors que ce dernier s’apprête à quitter l’Union le 29 mars. La première ministre britannique Theresa May adressera une lettre au président du Conseil européen, Donald Tusk, une lettre avec une demande d’ajournement du Brexit, a annoncé le porte-parole du cabinet de Londres. L’annonce a été faite après la discussion de Mme May avec le gouvernement britannique dans une réunion d’urgence. Selon la BBC, Theresa May demandera aux leaders européens un report du Brexit jusqu’à la fin juin, avec une possibilité de prolongation pour deux autres années. Les leaders européens doivent se prononcer sur tout report au sommet des 21-22 mars.



    Procureur européen — Mercredi aura lieu le premier round de négociations entre le Parlement européen et le Conseil de l’UE sur la désignation du procureur européen en chef. Parmi les candidats à ce poste figure aussi l’ex cheffe de la Direction nationale anti-corruption de Roumanie, Laura Codruţa Kövesi. L’information a été confirmée pour l’agence de presse Agerpres par un officier de presse du Législatif européen. Si les négociations de mercredi n’aboutissent pas à un accord, les prochaines dates des discussions seront le 27 mars, le 4 avril et le 10 avril. Le président du Parlement européen, Antonio Tajani, a récemment envoyé au ministre roumain délégué aux Affaires européennes, George Ciamba, qui est également président en exercice du Conseil de l’UE, une lettre officielle annonçant que Laura Codruţa Kövesi est la candidate du Parlement européen pour les fonctions de procureur européen. En ce qui le concerne, le Conseil de l’UE soutient la candidature du Français Jean-François Bohnert. Le Parquet européen, qui devrait commencer son activité avant la fin 2020, sera un bureau indépendant chargé dinvestiguer les infractions contre le budget de lUE.Le procureur européen aura un mandat de 7 ans, non renouvelable.



    Justice — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a définitivement condamné l’ancien député roumain Cristian Rizea à 4 ans et 8 mois de prison ferme pour trafic d’influence, blanchiment d’argent et subornation de témoin. La Haute Cour a rejeté le pourvoi en appel de Cristian Rizea, maintenant la décision de l’instance au fond. Rizea a été envoyé devant le tribunal par la Direction nationale anti-corruption, qui l’a accusé d’avoir demandé directement à un homme d’affaires de lui payer 300.000 euros, sous forme de deux contrats de prêt fictifs, en échange de la promesse, tenue, d’intervenir auprès de certaines autorités de l’Etat pour que celles-ci donnent des solutions favorables à cette personne. L’ancien député a aussi été accusé d’avoir contacté deux témoins auxquels il avait demandé de mentir aux organes en charge de l’enquête pénale.



    Démission — L’adjoint au chef du Parquet national anticorruption, Marius Iacob, a démissionné ce mardi, selon des sources judiciaires citées par Agerpres. La démission survient un jour après qu’une chambre de cinq juges de la haute Cour de cassation et de justice a déclaré recevable une action introduite par l’Inspection judiciaire et a décidé que Marius Iacob soit sanctionné par un avertissement pour faute disciplinaire. En septembre dernier, la section pour procureurs du Conseil supérieur de la magistrature avait décidé que le magistrat n’avait pas fait d’écart à la discipline, mais l’Inspection judiciaire a attaqué cette décision en justice.



    Eurostat — En 2017, Les dépenses pour la protection sociale sur l’ensemble de l’Union européenne, ont été de 2.890 milliards d’euro, soit 18,8% du PIB ou 41,1% des dépenses gouvernementales, indique, aujourd’hui, l’Office européen de la statistique Eurostat. Les retraites en ont représenté l’équivalent de 10% du PIB. Les dépenses pour la protection sociale ont été de moins de 13% du PIB en Irlande, Lituanie, Malte, Lettonie, Roumanie, République tchèque et Bulgarie, tandis que 6 autres Etats membres – la Finlande, la France, le Danemark, l’Italie, l’Autriche et la Suède en ont alloué au moins 20%.



    Grippe — En Roumanie, le nombre de personnes décédées à cause de l’épidémie de grippe en cette saison est arrivé à 178, selon le Centre national de suivi et de contrôle des maladies transmissibles de l’Institut national de santé publique. La dernière personne décédée est un homme de 81 ans, avec des conditions médicales préexistantes et qui n’avait pas été vacciné. Selon les données de l’Institut, 1,3 millions de personnes ont été vaccinées contre la grippe.




    Volley-ball — L’équipe féminine de volley-ball CSM Alba Blaj a été dépassée de loin par l’équipe italienne Yamamay e-work Busto Arsizio, 3-0, mardi, à Sibiu (centre), au premier tour de la finale de la Coupe CEV, la 2e compétition continentale. Le match retour aura lieu dans une semaine, en Italie. L’année dernière, Alba a joué la finale de la Ligue des champions, qu’elle a perdue à Bucarest devant les Turques de VakifBank Istanbul.




  • The Portrait of a Torturer

    The Portrait of a Torturer

    Some torturers were detainees themselves, who tortured fellow inmates to re-educate them in the spirit of the communist ideology. Torturers could be rank and file investigators or interrogators, but they could also be wardens of prisons or labor camp bosses. Torture was sometimes used for brainwashing. The worst example of such methods was the so-called “Pitesti Experiment”, named after the city where the prison was based.



    Romanians after 1989 had the opportunity to see what such a torturer looked like. They look like ordinary people, with families and social lives. Some of the most notorious are Alexandru Nicolski, Alexandru Draghici, Gheorghe Craciun, Alexandru Visinescu, Ion Ficior, but there were many more, exemplifying the worst of humanity.



    Professor Sorin Bottez was a member of Liberal Youth before the war, and was an inmate in communist prisons for 15 years. In a 2001 interview with Radio Romanias Center for Oral History, Sorin Bottez tried to recall those years with as much composure as he was able: “In spite of the fact that I am one of the few survivors who did not break during re-education, and who did not renounce his honor and principles, I am leery of blaming the others, knowing how horrible that period was; the exception are the ones who did what they did to others without being tortured themselves, just out of cowardice and evil. Those are the ones I want to condemn and see pilloried. Which will never happen. We have to make a very clear distinction between the ones that broke under re-education, the ones who were tortured beyond the brains capacity to cope, because this was about the brain, not about muscle and sinew. The ones who broke when their brain gave way are one thing, and the ones who did what they did because they were promised all manner of things are something completely different.”



    One can feel only dread when listening to the stories of the victims of the sadistic torturers of the communist regime. Professor Sorin Bottez: “Im always apprehensive when I talk about things that go way beyond the limits of credibility. Im always a bit apprehensive that the listener will think Im exaggerating or concocting things. Because the experience I went through is made up of not only my experience, but also that of others, which I have witnessed. It is absolutely beyond imagination, beyond imagination! When you got beaten by the former political police, the Securitate, under arrest it was childs play, because the beatings would last half an hour, three quarters of an hour, then you were free to recover for the next 24 hours. Dont misunderstand me, you were free to recover in your cell. But during re-education, the beatings were non-stop. There is a difference between Pitesti and Gherla, a major one. In these few months, the worst, most nefarious torturers learned how to torture, how to hit so they dont destroy major organs. They were taught to not hit once or twice so that the prisoner would fall down and get away. There was nothing you wished for more than for death, because there was no other way out. During those days and weeks of ordeal, which was continuous, they would only stop short of killing you. Then they started all over again. If they hit you too hard over your right hand, they hit you over your left, until the right one started mending. They became experts, I think they were worse that the worst medieval torturers. And they did it with such joy, such haughtiness! When they saw people collapsing, howling, on their knees, begging for mercy, they felt so superior, that you ask yourself how they could be made in the image of God.”



    Sorin Bottez has his own explanation as to how he could survive such an experience: “The word no took root in my brain, just as the word yes could have. I have no other explanation than that God wanted me to not break! When I went into re-education I was a skeptic, maybe without faith, but I came out of there profoundly faithful. Only due to my certainty that there is force I cannot determine and I cannot define did I not become a beast. And to remain the same I had always been. I remember this one time, in the initial stages of re-education, that they hit me over the palms of my hands until a sort of plasma started oozing out of the back of my hand, I dont know what it was. Part of my palm had swollen and gone black, and on the other side of my hand, not in the place where they were hitting me, a liquid was gathering. Then there were the beatings where you got hit over the head. I am surprised I didnt go soft in the head completely. I did go soft in the head enough to believe, for 10 years, that things can change for the better, but I wasnt completely gone. This is how much I got hit over the head. The torturers took turns, when one got tired, the other one would start hitting you over the head.”



    The picture of a torturer may show an apparently normal person. However, his psychological profile is one that reveals the deepest and darkest evil.

  • 23.04.2015

    23.04.2015

    Bruxelles — Le président roumain, Klaus Iohannis, a déclaré que la guerre, les dictatures et la corruption généralisée obligeaient des personnes de nombreux pays du monde à se réfugier, un problème qui est devenu plus grave que jamais. Le chef de l’Etat participe aujourd’hui à un sommet extraordinaire à Bruxelles. La réunion a été convoquée par le président du Conseil Européen, Donald Tusk, suite aux tragédies en Mer Méditerranée qui ont fait à la fin de la semaine dernière plus de 900 morts. Les victimes tentaient d’arriver en Europe en raison des conflits dans le nord de l’Afrique. Les chefs d’Etats et de gouvernements des 28 examineront le plan de mesures déjà proposé par le Conseil européen et accepté par les ministres des Affaires étrangères et de lIntérieur de lUE lundi à Luxembourg. Il prévoit de doubler de moyens pour la mission de surveillance maritime Triton, qui pourra patrouiller dans une zone plus large et devra participer aux secours. Une mesure plus audacieuse, de capture et de destruction des bateaux utilisés par les trafiquants, est également envisagée, mais elle devra recevoir le feu vert de lOnu.



    Réunion — Les premiers ministres roumain, Victor Ponta, bulgare, Boïko Borisov et serbe, Alexandar Vucic, se réunissent demain à Craiova, dans le sud de la Roumanie, fait savoir le gouvernement de Bucarest. Les entretiens visent notamment la coopération régionale Roumanie — Bulgarie — Serbie. La rencontre sera suivie par une réunion bilatérale entre Victor Ponta et son homologue bulgare ciblée sur des sujets tels le tourisme, les finances et la construction d’un nouveau pont sur le Danube entre les villes roumaine de Turnu Magurele et bulgare de Nicopole. En mars 2014, les cabinets de Bucarest et de Sofia se sont réunis à Roussé en Bulgarie en présence du premier ministre serbe.



    Torture — Le comité de l’ONU contre la torture examine à partir d’aujourd’hui la situation en Roumanie, un des 157 pays signataires de la Convention contre la torture et autres traitements cruels, inhumains et dégradants. C’est pourquoi la Roumanie est soumise à des examens périodiques, par un comité formé par des experts indépendants. Ceux-ci examineront les lieux de détention, les mesures de prévention de la traite de personnes, de lutte contre la violence domestique et d’élimination de l’impunité des auteurs présumés de faits de torture et de mauvais traitements pendant le régime communiste. Les conclusions seront rendues publiques le 15 mai au siège de l’ONU de Genève. L’analyse se déroule suite à la relance des débats sur les prisons secrètes que le CIA aurait utilisées en Roumanie au début des années 2000.



    Armée — L’armée roumaine fête aujourd’hui la Journée des Forces Terrestres, dont le patron est Saint Georges. Des cérémonies militaires et religieuses se déroulent dans plusieurs garnisons du pays en présence de représentants du ministère de la Défense, des autorités locales, des militaires à la retraite et de vétérans. Plus d’un millions de Roumains et Roumaines fêtent aujourd’hui leur patron.



    Tennis — La joueuse roumaine de tennis, Simona Halep, n° 3 mondiale, s’est qualifiée aux quarts de finale du tournoi WTA de Stuttgart en Allemagne après avoir battu Garbine Muguruza d’Espagne, 3 à 6, 6 à 1, 6 à 3. Simona Halep affrontera la gagnante du match entre l’Italienne Sara Errani et Zarina Dias du Kazakhstan. Par ailleurs, le tournoi ATP BRD Nastase Tiriac Trophy se poursuit à Bucarest avec la phase des quarts de finale.



  • Réouverture de l’enquête sur les prisons secrètes de la CIA

    Réouverture de l’enquête sur les prisons secrètes de la CIA

    Le Parlement européen a pris cette décision, mercredi, suite aux nouvelles révélations faites par le Sénat américain sur l’utilisation de la torture par la CIA. Un rapport de la Chambre haute du Congrès de Washington, rendu public en décembre dernier, levait le voile sur de nouveaux faits qui viennent confirmer les accusations lancées contre plusieurs Etats membres de l’UE.



    Les autorités de ces Etats, des fonctionnaires et des agents de leurs services de sécurité et de renseignement auraient été complices du programme de détention secrète imaginé par l’Agence centrale de renseignement ; cette collaboration se serait souvent appuyée sur des sommes d’argent substantielles offertes par la CIA, affirment les députées européens. Dans une résolution adoptée ce mercredi, les eurodéputés demandent à nouveau aux 28 d’enquêter sur les accusations de transferts illégaux de terroristes présumés et sur les prisons secrètes, ainsi que de poursuivre en justice les responsables.



    Les Commissions des libertés civiles, des affaires étrangères et des droits humains sont chargées d’informer le PE des résultats de ces démarches. L’enquête implique l’envoi sur place d’une mission parlementaire qui collecte des informations et des preuves de pots-de-vin ou d’autres faits de corruption liés à la mise en œuvre du programme de la CIA dans des Etats de l’UE, dont la Lituanie, la Pologne et la Roumanie.



    Dans le même temps, le PE avertit les Etats en question de ne pas bloquer les enquêtes parlementaires et judiciaires nationales, en abusant du secret d’Etat et de la classification injustifiée des documents. Les accusations d’utilisation de certains Etats de l’UE par la CIA pour le transport et la détention illégale de prisonniers ont déjà fait l’objet d’enquêtes menées par la commission spéciale du PE, créée en 2006. Depuis lors, les députés européens ont souvent exigé des enquêtes approfondies sur le sujet. En Roumanie, une enquête parlementaire a établi, en 2008, qu’il n’y avait pas eu de centre de détention de la CIA sur le territoire national.



    En octobre 2013, le PE adoptait une résolution exhortant les autorités de Bucarest à démarrer rapidement une enquête “indépendante, détaillée et efficace” sur l’implication de la Roumanie dans le programme des prisons américaines. Le premier ministre roumain Victor Ponta déclarait à l’époque que les autorités de Bucarest allaient étudier le texte de la résolution et feraient ce qu’il convient de faire au plan européen ou international. (trad.Ileana Taroi)

  • Précisions concernent les prisons secrètes de la CIA

    Précisions concernent les prisons secrètes de la CIA

    La CIA a utilisé des méthodes « brutales », souvent « inefficaces » dans le cas des interrogatoires des suspects de terrorisme ce qui a trompé constamment la Présidence et le Congrès à l’égard des informations obtenues — c’est la conclusion du rapport concernant les techniques d’interrogation de l’Agence dans des prisons secrètes d’Europe et d’Asie qui a été rendu publique par le Sénat américain la semaine dernière.



    La version publique du rapport cache une série d’informations, y compris à l’égard des pays où auraient existé des prisons secrètes de la CIA — écrit le WASHINGTON POST qui ajoute que certains détails du document permettent de décoder ces centres de détention. Ainsi, selon la publication mentionnée, la Roumanie aux côtés de Pologne, de Lituanie, d’Afghanistan et de Thaïlande apparaît sur la liste des pays où la CIA aurait interrogé des prisonniers suspects de terrorisme de 2002 à 2009.



    Une partie des suspects qui se trouvent actuellement à Guantanamo soutiennent avoir été interrogés en Roumanie tandis que l’un d’eux a adressé une plainte à la Cour Européenne des Droits de lHomme. Bucarest s’est empressé de répondre aux accusations. Le rapport CIA ne contient pas de références à la Roumanie et les autorités roumaines ne détiennent aucune preuve dont résulterait qu’il y auraient des centres de détention sur le territoire du pays ou que les aéroports roumains auraient été utilisés pour le transport ou la détention des prisonniers suspects d’actes de terrorisme — précise-t-on dans un communiqué du Ministère roumain des Affaires Etrangères (MAE).



    Il n’y a pas de preuves, non plus, en matière de cas où des personnes ou agences étrangères officielles seraient impliquées sur le territoire de la Roumanie dans des actions privatives de liberté ou de transport illicite de détenus. La diplomatie de Bucarest précise que la Roumanie, Etat membre de l’UE et de l’OTAN, se dissocie et repousse de façon véhémente de telles pratiques, quelles que soient les circonstances. Par ailleurs le MAE de Bucarest rappelle qu’on a fait des démarches afin de vérifier les informations respectives instituant une commission parlementaire d’enquête en 2005. Adopté par le Sénat en 2008, ce rapport stipule qu’on n’a pas identifié en Roumanie des éléments concernant l’existence de bases secrètes américaines, des centres de détention ou des vols non-autorisés de la CIA destinés au transport ou à la détention des prisonniers suspects d’actes de terrorisme.



    Pour éliminer les suspicions incriminant la Roumanie, les autorités ont déclenché une autre enquête judiciaire qui est en déroulement. Le partenariat stratégique avec les Etats Unis est et demeure fort et les fondements de la collaboration avec Washington au sein des actions antiterroristes sont solides, avec les objectifs communs de respect du droit international pour une réponse immédiate aux menaces émergentes — conclue le Ministère des Affaires Etrangères. (Costin Grigore)