Tag: tour virtuel

  • Découvrir les collections du Musée national d’art depuis…. chez soi

    Découvrir les collections du Musée national d’art depuis…. chez soi

    Ce dernier mois, le Musée national d’art de la Roumanie a mené une riche activité en ligne. Tours guidés virtuels, cours et ateliers pour enfants, catalogues disponibles gratuitement en ligne … tout cela a fait venir plus de 350.000 visiteurs sur la page du Musée. Gabriela Tofan, la chargée de communication du Musée national d’art, nous détaille leur stratégie pendant la période de confinement :« Nous regardons aussi les chiffres de temps en temps et nous en sommes étonnés. Indépendamment de nos efforts et de notre travail, nous soupçonnons que c’est le contexte qui en est responsable aussi : alors qu’ils étaient obligeaient de rester chez eux, les gens se sont tournés vers le virtuel. Il est vrai qu’en fermant ses portes, l’activité du Musée s’est radicalement transformée. Avec nos spécialistes, nous avons fait des efforts pour afficher un maximum d’informations en ligne. Pour que notre public, nos visiteurs, les spécialistes même, ne ressentent pas l’absence du Musée national d’art dans leur vie. Quelle joie de voir que les gens se mettent à laisser des commentaires sur nos pages, cela n’arrivait pas avant. Nous avons notamment utilisé les moyens qu’on avait à disposition, nous avons appris à mieux utiliser notre site internet et les réseaux sociaux comme Facebook et Instagram. Et, bien sûr, nous avons aussi inventé des choses, comme, par exemple, un atelier créatif. Nous avons cherché des plateformes qui pouvaient accueillir nos publications pour les mettre à la disposition du public. En parlant de nouveautés, nous travaillons pour arriver à proposer les versions ebook ou pdf des catalogues du Musée. C’est encore à l’état de test, tout comme le programme éducatif, nous attendons de voir comme ça va évoluer. Quant aux visités guidés virtuelles, nous en proposons une par semaine et c’est incroyable l’ampleur que ça a pris, nous ne nous y attendions pas. »

    Chaque mercredi, le Musée national d’art met en avant sur sa page Facebook une sélection d’œuvres suivant une thématique. Les deux sélections les plus appréciées jusqu’à présent étaient centrées sur les animaux de compagnie dans les œuvres d’art et sur la Vénus de Milo, 200 ans après sa découverte. Gabriela Tofan, chargée de communication du Musée :« Nous proposons en ce moment deux types de tours virtuels. Ceux, plus complexes, qui vous permettent d’explorer les salles de nos expositions permanentes, au Musée national, mais aussi dans les trois musées satellites : le Musée des Collections d’art, le Musée Zambaccian et le Musée Theodor Pallady. Mais nous proposons aussi de tours virtuels courts, une sélection d’images en fait, que nous postons chaque semaine sur notre page Facebook. Vous trouverez les visites virtuelles permanentes sur notre site internet sous l’onglet « Descoperă ». La description de chaque gallérie est accompagnée d’une visite virtuelle qui permet aux visiteurs de parcourir les salles et de s’arrêter devant les œuvres. Elles étaient déjà présentes sur le site bien avant la pandémie, mais nous sommes contents de voir combien elles sont populaires en ce moment. Quant aux sélections d’images hebdomadaires, ce que nous appelons tour virtuel, la première thématique explorée a été le lien homme-animal. Nous avons trouvé tout un tas d’œuvres qui illustrent ce lien. Ensuite, contraints à toujours regarder par la fenêtre, nous avons justement composé une sélection d’œuvres qui parlent de ça : voir le monde à travers une fenêtre. Nous en avons surtout trouvé des toiles de Theodor Paladdy, mais pas seulement. Nous essayons aussi d’entraîner notre public. Comme nos collections sont très riches, nous avons pu s’attarder sur les activités domestiques, la lecture, la présence des livres dans nos vies. Ce que nous voulons, en fait, c’est de montrer aux gens que l’art surprend, depuis des siècles, des thématiques qui continuent à nous concerner aujourd’hui. Les collections du Musée sont très vastes et nous ne pouvons pas exposer les œuvres à la fréquence souhaitée. Alors c’est aussi une manière de montrer nos collections au public. C’est le côté positif des choses et nous sommes ravis d’en voir la réaction, mais la situation actuelle nous a aussi obligés à reporter l’ouverture de plusieurs expositions planifiées depuis l’année dernière. »

    Un des évènements prévus ces jours-ci était le lancement du catalogue « Corneliu Baba et ses élèves », sous la coordination de Maria Albani. Avant de pouvoir le reprogrammer, le Musée national d’art propose une sélection d’images en ligne. (Trad. Elena Diaconu)

  • Tours virtuels pour la découverte de l’art roumain et européen

    Tours virtuels pour la découverte de l’art roumain et européen


    Nous continuons
    la série des tours virtuels dans l’univers de l’art roumain et européen par le Musée
    des collections d’art. Le musée se trouve à Bucarest, sur Calea Victoriei, un
    des principaux boulevards de la capitale, dans un palais impressionnant, bâti à
    la fin du 19e siècle.








    Notre guide
    est Georgiana Iacob, chargée de la section Education, communication et projets
    culturels au Musée national d’art de la Roumanie : « Ce tour virtuel
    vous aidera à vous faire une image d’ensemble sur les collections roumaines,
    notamment celles de l’entre-deux-guerres. Il s’agit d’art roumain et étranger. Je
    mentionnerais les collections impressionnantes de peinture roumaine, telles la
    collection Dona, qui est une des plus importantes et qui réunit un nombre impressionnant
    de tableaux signés par le fameux peintre Nicolae Grigorescu. L’orientalisme a
    été une tendance très forte et intéressante à cette époque-là. De nombreux
    collectionneurs ont été attirés par tout ce que l’Orient signifiait, soit par
    la zone d’influence islamique soit par le Japon, ce pays lointain. Nous exposons
    entre autres les créations des frères Avakian, Hrandt et Béatrice, ainsi qu’une
    superbe chambre arabe faisant partie de la collection du diplomate Marcu Beza. Ce
    palais abrite aussi d’importante collection monographique, dont celle de Corneliu
    Baba, datant de la dernière période de création de ce peintre. C’est l’épouse
    de l’artiste qui l’a fait don au musée en 2009 et cette collection met en lumière
    une période importante de transformations qui ont eu lieu dans la période finale
    de création de l’artiste. »








    La
    collection des ouvrages signés par le grand peintre roumain Corneliu Baba
    comporte des peintures de la série des Rois fous ou des Peurs ou encore des
    portraits de son épouse et des autoportraits.








    Georgiana
    Iacob nous présente maintenant d’autres collections de ce musée : « Toujours
    parmi les collections monographiques je mentionnerais celles consacrées à Iosif
    Iser ou encore à deux représentantes du mouvement féministe de l’art roumain de
    l’entre-deux-guerres : Micaela Eleutheriade et Lucia Demetriade-Bălăcescu.
    Si vous optez pour un tour virtuel de notre musée, alors on vous conseille de
    feuilleter aussi le catalogue, qui figure sur notre site de manière exceptionnelle
    pendant cette période. Ce catalogue contient des informations supplémentaires
    sur chaque collection et sur chaque collectionneur et il est très bien illustré
    par les ouvrages qui sont à découvrir dans le cadre du tour virtuel. »








    Après
    avoir découvert le Musée des collections d’art de Bucarest, ce serait une bonne
    idée de jeter un coup d’œil aussi sur le site de deux autres petits musées de
    la capitale roumaine : le musée Zambaccian et le musée Theodor Pallady. Chacun
    est conçu autour une seule collection.






    Commençons
    par le musée Zambaccian qui nous est présenté par la même Georgiana Iacob, chargée
    de la section Education, communication et projets culturels au Musée national d’art
    de la Roumanie : « Cette collection réunie notamment pendant l’entre-deux-guerres
    par le grand collectionneur Krikor Zambaccian, dresse un des meilleurs
    panoramas de l’art romain de cette période. On y retrouve des noms importants
    de l’art roumain, tels Nicolae
    Grigorescu, Ștefan Luchian, Tonitza, Pallady sau Petrașcu, mais aussi des
    artistes français. Bien que la collection d’art français soit assez petite,
    elle comporte des noms très connus, Paul Cézanne, Camille Pissarro, Pierre
    Bonnard, Albert Marquet. Tout cela est à découvrir en faisant un tour de la
    maison de ce collectionneur, une maison spécialement construite pour accueillir
    sa collection et qui pouvait être visitée même pendant la vie de Zambaccian, étant
    censée devenir un musée dès le début devenir. »








    Le bâtiment
    qui accueille le musée Zambaccian a été construit à la fin des années 1940 et agrandi
    au fur et à mesure qu’il était nécessaire d’élargir l’espace de l’exposition.
    Il comporte un rez-de-chaussée généreux avec une salle immense réunissant des
    meubles en style espagnol et italien ainsi qu’une cheminée impressionnante. Les
    portes ne sont pas traditionnelles, elles entrent directement dans les murs
    pour ne pas occuper d’espace.




    Notre invitée,
    Georgiana Iacob nous guide à travers les salles du musée Zambaccian : « La
    dernière salle du rez-de-chaussée qui est consacrée au peintre Stefan Luchian a
    une illumination diffuse qui met en évidence les ouvrages. Toujours au rez-de-chaussée
    il y a une de belles salles de ce bâtiment, le bureau-bibliothèque du
    collectionneur, où sont exposées les peintures de Theordor Pallady. A l’étage
    il y a plusieurs pièces de petites dimensions, soit les anciennes chambres à
    coucher de la famille. Elles ont été transformées en salles d’exposition. Les
    couloirs, où la lumière est diffuse, sont réservés aux dessins. Et c’est toujours
    à l’étage que l’on trouve deux petites salles présentant la collection d’art
    français. »









    Notre
    dernier tour virtuel d’aujourd’hui est celui du musée Theodor Pallady. Un musée
    très spécial, car il raconte 3 histoires à la fois. La première est celle de la
    maison habitée la plus ancienne de Bucarest, la maison Melik. Son tour virtuel vous
    fera découvrir son extérieur et son intérieur : l’escalier, l’étage, le
    grand hall par lequel on accède aux pièces latérales et au véranda qui est très
    beau et vitré, spécifique de l’architecture de son époque.






    Georgiana
    Iacob nous parle des autres histoires liées à ce musée : « La 2e
    histoire est celle de l’artiste Theodor Pallady. Elle parle de sa période « française
    » pour ainsi dire, qui est très intéressante. On peut voir quelques peintures
    en huile et une collection impressionnante d’environ 800 dessins qu’il a
    réalisés pendant qu’il a vécu à Paris. Ces dessins proposent une balade à
    travers le Paris de l’entre-deux-guerres, un Paris très aimé de l’artiste. Ce
    sont des ouvrages à part, puisqu’ils sont restés dans l’atelier du peintre au moment
    où il est rentré en Roumanie. Malheureusement, il n’est plus revenu dans la
    capitale française. La 3e histoire est celle de Gheorghe Raut, l’ami
    parisien de Pallady, qui vivait dans le même immeuble, place Dauphine. Il était
    banquier et un passionné d’art, un collectionneur. A la fin des années ’60 et
    au début des années ’70, il décide de faire don d’une partie de sa collection à
    l’Etat roumain. Pratiquement, le musée Pallady présente cette collection hétérogène
    aux cotés de ses propres ouvrages signés par l’artiste roumain. La collection
    de Gheorghe Raut témoigne des intérêts du collectionneur qui visait notamment l’art
    européen et les objets d’art oriental. »







    Voilà
    donc, trois belles suggestions de rester en contact avec l’art et de mieux
    connaître l’art roumain sans devoir quitter votre appartement. (Trad. Valentina Beleavski)



  • Sibiu. Deux musées, une visite guidée virtuelle

    Sibiu. Deux musées, une visite guidée virtuelle


    Chers
    amis, cette semaine, nous explorons la Transylvanie, et plus précisément la
    ville de Sibiu. C’est ici que l’on trouve deux des musées les plus intéressants
    de Roumanie : le Musée de la civilisation transylvaine ASTRA et le Musée
    Brukenthal. Les deux peuvent être découverts en ligne, et c’est justement une
    visite virtuelle que nous vous proposons aujourd’hui. Notre premier guide est
    Alexandru Sonoc, chef de la Section du musée d’art Brukenthal.




    Pour
    commencer, il nous parle du baron Samuel von Brukenthal, le fondateur du musée
    et un personnage qui a mis son empreinte sur la belle ville de Sibiu : «
    Il s’est fait remarquer en tant qu’un bon juriste et diplomate par Marie Thérèse,
    la reine de Hongrie, et il a été récompensé de différentes fonctions au sein de
    l’administration centrale de Vienne. En 1777 il est devenu gouverneur de la
    Transylvanie et a amené ses collections d’art à Sibiu. En 1784, on pouvait déjà
    les admirer. Samuel von Brukenthal avait réuni ces collections probablement
    pour ouvrir une université protestante, ce qui n’a pas été possible dans le
    contexte d’une politique de contre-réforme menée par la dynastie des Habsbourg.
    Mais il a réussi à laisser en héritage ses collections au Collège évangélique
    de Sibiu, alors que le musée a ouvert ses portes en 1817, en tant que musée
    scolaire ».






    D’ailleurs,
    le Musée Brukenthal de Sibiu est un des premiers musées publics du monde, après
    le Louvre et le British Museum. Notre invité, Alexandru Sonoc, poursuit son
    histoire : « Le musée a longtemps fonctionné en tant qu’établissement
    culturel saxon. En 1948, il a été nationalisé. En 1950, il a rejoint le musée Astra.
    Puis, il a été agrandi, car on y a ajouté de nouvelles sections, dont celles
    consacrées à la pharmacie ou à la chasse. A présent, le musée est géré par un
    conseil dont une moitié est formée des représentants de l’Etat et l’autre
    moitié sont des membres désignés par la communauté évangélique de Sibiu. C’est
    une initiative unique en Roumanie. Les collections ayant appartenu à l’Eglise
    évangélique allaient être rétrocédées, mais laissées sous forme de commodat, gérées
    par le musée et mises à la disposition du public conformément au testament du
    baron qui voulait qu’elles soient accessibles à tous. A l’époque des Lumières,
    le baron s’était rendu compte que ses collections pouvaient servir à
    l’épanouissement de la science, de la culture et des arts en Transylvanie. Il a
    donc voulu les rendre accessibles aux visiteurs pendant certains jours de la
    semaine. Pour ce faire, il a créé une fondation et a obligé l’église et ses
    héritiers à permettre l’accès du large public. »






    Bâti en
    style baroque, entre 1778 et 1788, le Palais Brukenthal de Sibiu a servi de
    résidence officielle au baron. Samuel von Brukenthal fut le seul membre de la
    communauté saxonne de Transylvanie qui a bénéficié d’importantes fonctions
    publiques au sein de l’Etat autrichien. C’est pendant le temps passé à Vienne
    qu’il a réuni la plupart de sa collection de peintures, mentionnée en 1773 dans
    l’Almanach de Vienne comme une des collections privées de la plus grande valeur
    qui pouvaient être admirées dans le milieu culturel viennois de ces temps-là.




    Qu’en
    est-il aujourd’hui ? Réponse avec Alexandru Sonoc, chef de Section au Musée d’art
    Brukenthal : « A présent, le Musée Brukenthal subit un processus de
    modernisation et de réorganisation. A l’intérieur du Palais, la réorganisation
    des expositions permanentes disponibles depuis déjà 2015 bat son plein. Deux
    autres sections accueillies par un bâtiment séparé sont destinées à l’art
    moderne. Et puis, l’art roumain est à retrouver dans le bâtiment appelé la
    Maison Bleue, qui avoisine le Palais. Au premier étage il y a plusieurs salles
    thématiques et reconstitutions d’espaces habités au 18e siècle. Les
    salles thématiques s’enchaînent aussi au 2e étage. Le
    rez-de-chaussée est consacré aux petites expositions permanentes. »






    A noter
    aussi que le Musée Brukenthal a toujours collaboré avec des institutions
    culturelles étrangères et a été invité à participer à de nombreuses expositions
    internationales. A son tour, il a accueilli des expositions itinérantes
    d’autres musées de Roumanie et de l’étranger. Nous vous recommandons vivement
    de le découvrir en ligne, en utilisant la plate-forme Google Arts and Culture.






    Notre
    second arrêt d’aujourd’hui est le Musée de la civilisation transylvaine ASTRA
    de Sibiu. Un musée du village roumain en bref. Un endroit unique en Roumanie.






    Une
    expérience à part pour tout visiteur, comme nous le dit notre invitée, Mirela
    Iancu, directrice de markéting culturel de l’institution : « Ce n’est pas
    une simple synthèse du monde rural roumain que nous proposons à nos visiteurs.
    Nous leurs offrons l’occasion de pénétrer dans un monde qui n’existe plus en
    fait. Ce musée en plein air de la forêt de Dumbrava Sibiului s’étale sur 132
    hectares et réunit plus de 400 maisons et installations. Il s’agit en fait de
    fermes entières reproduisant le mode de vie et le travail, tels qu’ils étaient
    jadis ou qui perdurent dans certains villages roumains. »






    Nous
    avons demandé à Mirela Iancu de nous parler aussi de l’histoire de cet endroit
    fascinant qu’est le Musée Astra de Sibiu : « Ce musée en plein air a été créé
    dans les années 1960, suite à une recherche qui avait démarré une dizaine
    d’années auparavant. Il a été fondé par l’ethnographe et muséologue Cornel
    Irimie, le disciple le plus connu du Dimitrie Gusti (père de la sociologie
    roumaine et créateur du Musée du village de Bucarest). Au début, c’était un
    musée de la technique traditionnelle, dans une tentative de mettre en valeur
    l’ingéniosité du monde rural et de sauver le patrimoine préindustriel roumain.
    Dans les années 1950 on avait répertorié plus de 5000 installations techniques
    existant sur le territoire de la Roumanie. Une commission nationale
    d’ethnographes en a fait une sélection et les installations ont soigneusement été
    transférées au musée à commencer par 1961. »






    Le site
    du musée ASTRA de Sibiu est très intéressant. Visitez muzeulastra.ro pour
    découvrir des images, des vidéos et des histoires. Mettez ce musée unique sur
    votre liste des must absolus de la Roumanie et en attendant, visitez-le en
    ligne. (Trad. Valentina Beleavski)





  • L’Institut Culturel de Google a été inauguré en Roumanie

    L’Institut Culturel de Google a été inauguré en Roumanie

    L’Institut Culturel de Google est une plate-forme numérique offrant accès au patrimoine historique et culturel du monde entier. Par l’intermédiaire d’Internet, chacun peut ainsi explorer des toiles, des dessins, des sculptures, des photos, des artéfacts religieux, manuscrits exposés dans les musées et des collections du monde.



    La Roumanie a rejoint, fin novembre, cette plate-forme. Plusieurs musées — dont le Musée du Paysan Roumain, le Musée « Astra », le Musée National Brukenthal de Sibiu, l’Ordre des Architectes de Roumanie, la Fondation « Pro Patrimoniu », l’Association « Folklore sans frontières » et la Fondation Wassertabahn — ont lancé leur collections sur la plate-forme de l’Institut Culturel de Google, ouvrant aux consommateurs virtuels de culture une porte sur les valeurs du patrimoine roumain.



    Le lancement du projet Google a été accueilli par le Musée du Paysan Roumain. Son directeur général, Virgil Ştefan Niţulescu, explique pourquoi il a rejoint avec enthousiasme ce projet : « Au moment où notre musée s’est vu adresser l’invitation de rejoindre ce projet, j’ai tout de suite dit « oui » presque sans réfléchir. Et cela non seulement parce que je fais confiance à Google, qui est le principal moteur de recherche que j’utilise, mais aussi parce que je suis persuadé que chacun de nous, compagnies, autorités, institutions, nous pouvons contribuer à valider un rêve autrement impossible à réaliser : un musée virtuel universel, en mettant ensemble, comme dans une immense mosaïque, des pièces éparses. Car, finalement, c’est là, notre but : mettre notre patrimoine à la disposition du public. Par cette voie, virtuelle, nous ne faisons qu’inciter le public à visiter ensuite le musée pour connaître le patrimoine réel. Les muséographes ont accueilli avec une certaine réserve les premiers tours virtuels, par crainte de perdre leur public. Pourtant, les gens souhaitent vivre des expériences. Or, l’expérience, c’est l’objet réel qui la fait vivre. »



    L’invitation de rejoindre l’Institut culturel de Google a été adressée à toutes les institutions de Roumanie, pourtant, certaines d’entre elles demeurent pour l’instant réticentes – affirmait



    Dan Bulucea, country manager de Google pour la Roumanie. Il nous explique ce que l’Institut culturel de Google offre au public: « L’Institut culturel de Google est tout simplement une plate-forme numérique permettant un accès plus facile au patrimoine culturel et historique mondial. C’est un projet d’envergure, nous comptons déjà plus de 600 partenaires de 60 pays. 7 partenaires de Roumanie viennent de mettre à la disposition de tous les internautes du monde quelques unes de nos valeurs culturelles. Nous sommes contents d’avoir démarré ce projet prometteur. Nous mettons à la disposition du public une technologie. Nous ne disposons pas des connaissances nécessaires pour présenter un musée de la façon dont il mérite d’être présenté, mais nous pouvons offrir une technologie qui permette aux gens d’interagir avec eux d’une autre manière. Et elle peut également contribuer à préserver les valeurs présentées. »



    Simon Rein, manager de programme, explique comment Google Cultural Institute a été créé et comment il a évolué : « L’Institut Culturel de Google part de l’idée que ce serait extraordinaire que l’on puisse pouvoir voir à Bucarest des musées de Tokyo, par exemple. Et ne serait-il pas extraordinaire si les gens de Tokyo pouvaient visiter les musées de Roumanie? C’est justement ce que fait l’Institut Culturel de Google. Il rend la culture accessible à tous. Nous créons des technologies qui permettent aux institutions culturelles de montrer leurs valeurs culturelles en ligne et nous mettons tout cela ensemble. Nous avons 3 projets: Google Art Project en est un, l’autre c’est un Projet d’archives et le 3e est consacré aux sciences de la nature. En février 2011 nous avons initié le Projet d’art, avec 17 participants à l’époque. Un mois plus tard nous avons lancé les Archives Nelson Mandela, qui ont marqué le début du projet consacré aux archives. Ensuite, notre premier partenaire roumain nous a rejoints en novembre 2012 : la télévision publique roumaine. En juin 2013, tout cela a été mis ensemble sur une nouvelle plate-forle consacrée aux archives et à l’art auprès de l’Institut Culturel Google. A présent nous déroulons un nouveau projet en Roumanie. Jusqu’ici nous n’avions qu’un seul partenaire roumain, mais nous venons de lancer 7 nouveaux musées et archives qui viennent avec 800 valeurs nationales présentées en images haute résolution. Nos partenaires ont créé 7 expositions numériques, alors que nous avons conçu des tours virtuels de 360 degrés pour 3 musées, de sorte que les visiteurs en ligne puissent les connaître à fond».



    Par conséquent, pour visiter les principaux musées de Roumanie, vous n’avez plus besoin de billet d’avion, ni de réservation à l’hôtel. Une connexion Internet suffit. Grâce à l’Institut Culturel de Google vous pouvez découvrir en ligne les meilleures œuvres d’art de Roumanie, dont des tableaux exposés au Musée National Brukenthal de Sibiu, des objets d’art uniques se trouvant à Bucarest dans les collections du Musée National du Paysan Roumain, les constructions de l’architecte Ion Mincu à Bucarest, ou encore les maisons traditionnelles conservées au Musée de la civilisation traditionnelle Astra de Sibiu. Vous pouvez faire donc le tour de plusieurs musées de la ville transylvaine de Sibiu, à savoir le Palais Brukenthal, son musée d’histoire se trouvant dans un bâtiment appelé la «Maison Altemberger» ou bien son musée d’histoire naturelle — le tout grâce à la technologie Street View développée par Google et accessible directement à travers la plate — forme de son Institut Culturel.



    Un tour virtuel d’un tel musée dure 8 minutes. Alors, si nous trouvons 8 minutes par jour pour visiter un musée du monde, nous pourrons dire que notre esprit sera chaque jour un peu plus riche. (Trad.: Dominique, Valentina Beleavski)