Tag: tourisme culturel

  • Curtea de Arges

    Curtea de Arges

    Nous découvrons aujourd’hui la ville de Curtea de Argeş, véritable porte d’entrée sur la route Transfăgărăşan, une des plus belles du monde, qui traverse les Carpates Méridionales à près de 2000 mètres d’altitude.

    Curtea de Argeş attend en toute saison les visiteurs désireux de connaître ses monuments, ses traditions, ses environs. Nous sommes accompagnés dans notre voyage sur les ondes par Dumitru Grecu, promoteur du tourisme dans la contrée d’Argeş: « Curtea de Argeş a été la première capitale de la principauté roumaine de Valachie. C’est là qu’ont été ensevelis les rois de Roumanie. Aussi la ville est-elle extrêmement importante du point de vue historique, religieux et culturel. Nous avons des monuments exceptionnels. L’église princière de Curtea de Argeş est peut-être une des églises chrétiennes les plus importantes, en raison de ses fresques très anciennes, remontant au 14e siècle, et qui ont été conservées comme telles. Les peintures originales n’ont pas été restaurées. Elles sont laborieuses et intéressantes du point de vue de la composition, de la chromatique et de l’iconographie. Certaines représentations sont uniques au monde. Malheureusement, très peu le savent. Les chrétiens de partout devraient la voir. J’ai connu des catholiques qui ont été très impressionnés par cette église. Même s’ils habitent un pays lointain, ils reviennent plusieurs fois la voir et à chaque fois, ils découvrent autre chose. »

    Un autre monument à ne pas rater est la Cathédrale de l’éparchie de Curtea de Argeş, précise Dumitru Grecu, promoteur du tourisme dans la contrée d’Argeş : « C’est un des emblèmes de la Roumanie et peut-être la plus belle église du pays. Elle se distingue par son architecture extraordinaire et elle doit aussi sa renommée à la légende de maître Manole, bâtisseur dont la jeune épouse aurait été emmurée vivante pour que la construction puisse être achevée. L’église a été érigée en 5 ans seulement, entre 1512 et 1517, par le prince régnant Neagoe Basarab, qui a été aussi son architecte. Elle est aussi la nécropole des rois de Roumanie. C’est là que reposent le roi Carol I et la reine Elisabeta, le roi Ferdinand et la reine Marie, le roi Michel et la reine Anne. »

    La plupart des touristes commencent leur périple dans la région en visitant les monuments de la ville de Curtea de Argeş, qui sont très proches les uns des autres, pour partir ensuite à la découverte de ses environs. Dumitru Grecu : « Ce n’est pas par hasard que les rois de Roumanie ont choisi d’y reposer pour l’éternité. Il paraît que de ce lieu émanent des énergies bénéfiques. L’architecte qui a restauré l’église du Monastère d’Argeş, connue comme église de maître Manole, Lecomte du Noüy, a choisi, lui aussi, d’être enseveli à Curtea de Argeş. La ville est développée du point de vue économique aussi. Ses exportations se chiffrent à 300 millions d’euros, une somme équivalant aux exportations de 3 comtés moins développés. A Curtea de Argeş, dans la vallée de la rivière Argeş, a été construit, en 1960, le barrage de Vidraru, à l’époque un des plus importants du monde et parmi les plus grands d’Europe. Il représente une attraction touristique, car un beau lac de 870 hectares s’est formé derrière, offrant un paysage extraordinaire. »

    La plus importante attraction touristique de la zone s’est avérée être, ces dernières années, la route Transfăgărăşan. Dumitru Grecu : « Pendant des années, cette route a été désignée par de nombreuses agences internationales de tourisme la plus belle du monde. Puisque tout est relatif, on ne saurait affirmer avec certitude qu’elle est la plus belle au monde, mais elle est, sans doute, une route vraiment fantastique. Beaucoup de monde l’emprunte et cette année un nombre impressionnant de touristes l’ont parcourue. Ils y sont d’ailleurs toujours plus nombreux d’une année à l’autre. »

    Les touristes qui visitent la ville de Curtea de Argeş sont passionnés soit de culture, soit de nature, soit d’aventure. Ils viennent également en pèlerinage, attirés par ses églises et ses monastères. Dumitru Grecu : «Fin 2018, une piste de ski s’ajoutera aux possibilités de loisirs de la ville et avec ça, l’éventail des attractions touristiques sera complet. Cette année nous avons lancé les aventures hors route et nous proposons quelques itinéraires spectaculaires qui montent jusqu’à 2.200 mètres d’altitude, mais les routes ne sont pas praticables avec n’importe quelle voiture. »Alors, Curtea de Argeş, ça vous dit ? (Aut. : Daniel Onea/Ştefan Baciu; Trad.: Dominique)

  • Tourisme culturel dans le comté de Vâlcea

    Tourisme culturel dans le comté de Vâlcea

    Si la plupart des monastères sont massés au centre du comté, dans le sud se trouvent d’intéressantes résidences aristocratiques ayant appartenu à de grandes familles de boyards: manoirs, mini-châteaux, demeures fortifiées, érigées entre le XVIIe et le XXe siècles, dont une soixantaine se sont conservées. Selon le directeur du Musée départemental de Râmnicu Vâlcea, Claudiu Tulugea, elles représentent un patrimoine unique par sa diversité. La contrée de Vâlcea compte d’ailleurs parmi les plus riches du pays de ce point de vue. SON: « Sur les 550 sites figurant au patrimoine culturel du comté de Vâlcea, une soixantaine sont des vieux manoirs et des demeures fortifiées, dont l’architecture est remarquable. Ces constructions ont été érigées par de grandes familles de boyards ou d’hommes politiques, qui ont joué un rôle important dans l’histoire du pays ou ont eu un impact sur l’histoire des lieux.

    A quoi ressemblent ces constructions ? Claudiu Tulugea : « Du point de vue de leur architecture, on peut les diviser en deux catégories : les demeures fortifiées et les manoirs. Les demeures fortifiées ont été construites vers la fin du Moyen-Age. Ce sont des mini-forteresses qui ressemblent aux célèbres donjons espagnols ou sud-américains. En cas de danger, la famille s’y barricadait : elle fermait le rez-de-chaussée, les volets et se réfugiait au dernier étage. Elles sont de style brancovan, propre à cette zone du pays. L’autre catégorie est constituée de manoirs. Leur architecture est néo-roumaine – un mélange intéressant d’éléments byzantins et de motifs ethnographiques locaux, auxquels s’ajoutent certains éléments d’art ottoman et même de la Renaissance italienne tardive. Ce sont des constructions massives, prévues d’arcades courtes et de petites colonnes épaisses rappelant la terrasse paysanne.

    Durant votre périple à travers le comté de Vâlcea, Claudiu Tulugea vous conseille de faire une halte à Râmnicu Vâlcea, chef-lieu du département : « La ville dénombre plusieurs musées, dont le plus important est peut-être celui du village de Vâlcea. Ce musée reproduit un village spécifique, comportant près de 80 monuments historiques dont l’architecture est propre à la contrée de Vâlcea. Il y a ensuite le Musée d’histoire, qui propose une exposition d’objets retraçant l’histoire des parages depuis les premiers habitats humains jusqu’à la fin de l’époque romaine. Une autre exposition réunit des objets et des documents concernant les époques médiévale, moderne et contemporaine. Le musée recèle également plus de 3 mille œuvres d’art : peinture, sculpture, art graphique. Et puis il ne faut pas oublier non plus le Musée de la vigne et du vin de Drăgăşani. »

    Nous vous attendons pour une nouvelle rencontre et une nouvelle destination.(Trad.:Dominique)