Tag: tourisme rural

  • Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Christian Ghibaudo (France) – Fréquentation des stations de ski à Noël

    Le 26 novembre 2021, l’Association nationale des agences de tourisme annonçait que la moitié de la capacité totale d’hébergement disponible en Roumanie était réservée pour la Nouvelle Année. Toutefois, il faut savoir que les Roumains n’ont pas l’habitude de réserver longtemps à l’avance. Selon un sondage fait par un tour-opérateur, le 7 décembre dernier, 70 % des places pour Noël et le Nouvel An étaient réservées en Roumanie. Selon l’Association mentionnée, les Roumains qui passent leurs fêtes de fin d’année en Roumanie font choix des stations de montagne, notamment Poiana Braşov (centre), suivie par Sinaia, Buşteni et Predeal (les trois dans le sud, sur la Vallée de la Prahova). Les personnes qui choisissent ces destinations sont surtout intéressées par la pratique des sports d’hiver. Pour les autres, les destinations phare ont trait aux us et coutumes authentiques et sont le Maramureş (nord), où les traditions sont préservées, où les gens portent des costumes traditionnels et chantent des cantiques pour les fêtes. Les paysages sont de rêve, et la cuisine traditionnelle — très appréciée. Sans oublier vos skis. La Bucovine attire aussi les touristes pendant les fêtes de fin d’année. Comme au Maramureş, les traditions sont vivantes là aussi ; on peut y passer Noël comme autrefois. Dans la région des Monts Apuseni, les traditions sont aussi à l’honneur. En plus, les paysages ont de quoi vous faire rêver, et qui plus est, on peut aussi y pratiquer des sports d’hiver.



    Il existe des stations de sports d’hiver plus petites, avec de nouvelles pistes, où le tourisme local se développe — je pense au département de Harghita (centre), par exemple, mais aussi à des stations telles Rânca ou encore Straja. Une première piste olympique de ski a ouvert en Roumanie, à Borşa, au Maramureş. Également très prisée, la zone de Bran-Moieciu est une destination de tourisme rural et d’agritourisme, mais non seulement.



    Par la suite, les patronats du tourisme ont constaté qu’un peu plus de la moitié des places d’hébergement ont été réellement occupées pour Noël, et les recettes ont été à la baisse de 60 % par rapport aux années d’avant la pandémie. Pour Noël, les Roumains font notamment choix de tourisme rural et d’agritourisme, pour l’ambiance, mais pour le Nouvel An, en 2021-2022, c’est toujours le tourisme rural qui a vendu le plus de places — 48 000. Il est vrai qu’après deux années de pandémie, ce sont les petites structures sises dans des endroits isolés qui ont été les plus recherchées. Ce chiffre a été de 20 % moindre par rapport au réveillon 2019-2020.



    Selon la Fédération des patronats du tourisme roumain, pour le Nouvel An, en tout, 121 000 touristes ont attendu la Nouvelle Année dans une destination de Roumanie — soit 32 % de moins que le passage de 2019 à 2020. A l’occasion, les Roumains ont dépensé près de 25,6 millions d’euros. Toutefois, les recettes ont chuté de 40 % par rapport à 2019. Notons que 2019 a été l’année de référence avant la pandémie. Les réservations pour le Nouvel An ont été faites à la dernière minute. En plus, la durée moyenne du séjour a été raccourcie de 5 à 3 jours. Certains établissements ont affiché un taux de remplissage très faible ou ont même été vides, selon la Fédération.



    La zone de montagne a attiré 40 000 touristes et se classe en 2e position dans les préférences des Roumains pour la Nouvelle Année. Le recul est, là, de 18 % par rapport à 2019.



    16 000 Roumains ont choisi de fêter le Nouvel An dans des stations balnéaires — soit une diminution de 37 % par rapport à 2019. Là encore, le séjour le plus demandé a été de 3 nuitées avec le réveillon compris.



    La plus forte régression — de 57 % – a été enregistrée à Bucarest et dans les grandes villes, qui n’ont attiré que 13 500 Roumains pour le Nouvel An. Là, le séjour moyen a été de 2 nuitées.



    N’oublions pas que la pandémie a eu son mot à dire, la flambée des prix aussi, et beaucoup de Roumains ont passé les fêtes de fin d’année à la maison. A défaut de statistique sur le nombre de Roumains qui pratiquent les sports d’hiver, je dois dire que ce sont des sports chers. Je ne pense pas que le pourcentage de mes compatriotes qui les pratiquent arrive à 10 %, comme en France. Pourtant, la station de sports d’hiver la plus chère du pays a été pleine à craquer lors des fêtes de fin d’année, selon les patronats du tourisme — comme d’habitude, d’ailleurs.



    En fait, il faut ajouter que les Moldaves, qui sont des orthodoxes de rite ancien et aussi des clients assidus des stations de ski de Roumanie, fêtent Noël daprès le calendrier julien, le 7 janvier et le Nouvel An le 14 janvier. La saison des fêtes pour les hôteliers roumains nest donc pas terminée, et il faudrait faire le calcul après ces dates.


  • Tourisme rural en Roumanie

    Tourisme rural en Roumanie

    Ces dernières années, le tourisme rural a connu un développement impressionnant en Roumanie. Il fait découvrir aux vacanciers un monde fascinant, un décor magnifique, des traditions et des métiers anciens. Les pensions leur offrent des produits gastronomiques préparés selon des recettes vieilles de plusieurs siècles. Selon Maria Stoian, fondatrice de l’Association nationale de tourisme rural, écologique et culturel, les touristes qui arrivent dans le monde des villages roumains ont l’occasion de connaître la vraie Roumanie : « Ils peuvent connaître les vrais Roumains et leurs origines. Ils peuvent découvrir la cuisine roumaine, très différente d’une région à l’autre, l’architecture traditionnelle, les coutumes et la richesse du folklore. Dans la zone de Mărginimea Sibiului il y a des villages d’une grande beauté et la cuisine y est délicieuse. Dans le nord de l’Olténie il y a des monastères exceptionnels et la vallée de la rivière Olteţ, avec et les gorges de Sohodol, la région se prête au tourisme actif. En descendant vers le sud, on découvre le défilé du Danube. Peu de gens savent que là on peut pratiquer des sports nautiques et que l’on peut y être hébergé dans des pensions-bungalows situées au bord du fleuve. La zone de Bran – Moeciu, dans les Carpates Méridionales, demeure le berceau du tourisme rural roumain. La Courbure des Carpates, avec la contrée de Vrancea-Buzău, a pour point d’attraction la Route du vin – Route des Caves. »

    Pour l’année 2018, Maria Stoian est très optimiste : « Les Roumains se dirigent de plus en plus vers les destinations touristiques du pays, optant aussi pour le tourisme rural. Quant aux touristes étrangers, ils continuent d’arriver de pays tels que France, Allemagne, Italie, Israël. Les pays nordiques ont commencé depuis quelque temps à faire preuve de beaucoup d’intérêt pour le tourisme rural de Roumanie. Les Roumains de la diaspora représentent une autre catégorie de touristes, qui viennent en Roumanie non seulement pour revoir leurs familles, mais aussi pour découvrir et faire découvrir à leurs enfants d’autres régions du pays. Je me rappelle une famille de France, qui a été attirée par le tourisme rural en Roumanie, mais qui a eu de nombreuses réserves et questions. L’année suivante, ils ont recommandé les pensions roumaines à tous leurs amis et aux autres membres de leur famille. »

    Les villages roumains sont également promus en tant que destinations touristiques par différents événements qui présentent les traditions culturelles, folkloriques et gastronomiques de chaque localité : « Le calendrier 2018 est très riche. Un Festival du cochon est prévu à Balvanyos, au département de Covasna. Y participent des équipes de plusieurs comtés de Roumanie, ainsi que de Slovaquie, de Hongrie et d’autres pays de la région. S’y ajoutent le Festival des tartes d’Oituz, le Festival de la charcuterie de Tismana dans le département de Gorj et le Festival du fromage et de la viande séchée de Bran. A Fundata, localité de comté de Braşov située à la plus haute altitude de Roumanie, est organisée la Fête du berger. Vous êtes tous invités dans les pensions rurales de Roumanie et ne craignez rien, tradition ne veut pas dire manque de confort. Vous y connaîtrez les Roumains chez eux. »

    Le Maramureş, contrée de l’extrême nord de la Roumanie, est une des régions les plus pittoresques du pays et le tourisme rural y est très développé. Une nouvelle composante s’y ajoute en 2018. Dan Carpov, représentant du Bureau d’information touristique du département de Maramureş, explique : « Cette année nous fêtons les 100 ans écoulés depuis l’Union des provinces roumains. C’est pourquoi, cette année, les itinéraires touristiques comporteront la visite des maisons-musées de ceux qui nous ont représentés à la Grande Assemblée d’Alba Iulia, le 1er décembre 1918. Le Maramureş est un grand comté, constitué de 4 pays ou contrées : Lăpuş, Maramureş, qui a le mieux préservé ses traditions, Chioar et Codru. Partout il y a des traditions et des costumes traditionnels spécifiques à découvrir. Sur l’ensemble du département il y a une quarantaine de centres d’information touristique. »

    A la fin de leur séjour dans le comté de Maramureş, les touristes rentrent chez eux enchantés de ce qu’ils ont vu et vécu. Ils sont fascinés par les paysages, par les objets d’art traditionnel, par les coutumes et la cuisine de la région : « Les évaluations des touristes sont excellentes, nous restons dans le top, ce qui nous oblige à renouveler sans cesse notre offre et à essayer d’être toujours à la hauteur des attentes. La vedette de la contrée est la « mocăniţa », petit train à vapeur circulant le long de la vallée de la rivière Vaser sur une voie ferrée à écartement étroit. Le Maramureş compte 8 sites figurant au patrimoine de l’UNESCO, situés tout près l’un de l’autre. Le tourisme de montagne gagne lui aussi du terrain. Et nous avons aussi un itinéraire cyclable de 80 km environ le long duquel on ne rencontre pas de voitures. »

    En Roumanie, les pensions sont de une à quatre marguerites, selon leur niveau de confort. La plupart d’entre elles proposent des repas préparés de produits frais provenant de leur propre ferme et organisent des randonnées dans les environs. Les pensions mettent également à la disposition des touristes des cartes et du matériel sur les sites d’intérêt de la zone. (Aut. : Daniel Onea ; Trad. : Dominique)

  • Vacances à la campagne

    Vacances à la campagne

    Partout dans le pays, des gîtes ruraux à l’architecture traditionnelle ont été ouverts, alors que de plus en plus de festivals et d’événements font la promotion des traditions locales et des métiers traditionnels en tout genre.

    Commençons sans plus tarder par une invitation à la découverte des églises fortifiées saxonnes de Transylvanie, une invitation lancée par Cristian Catana, responsable de ressources humaines pour l’Association nationale de tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC): « En Transylvanie, on peut commencer par un brunch dans une des cités saxonnes de la région de Critz, Viscri. On y trouve une maison paroissiale transformée en pension touristique, où l’on peut participer à des activités liées aux métiers traditionnels ou bien goûter à la cuisine locale. Ensuite, vous pouvez faire le tour des cités de Sighisoara, Rupea, Viscri et Saschiz. Par ailleurs, si c’est le littoral que vous préférez, ça vaut la peine de vous rendre au delta du Danube pour y observer des oiseaux ou bien pour y rencontrer les communautés des Russes Lipovènes. Bref, nous personnalisons les recommandations en fonction des préférences de nos touristes. »

    La plupart des étrangers qui ont visité la Roumanie ont été vraiment impressionnés par les objets traditionnels réalisés par les maîtres artisans. Les villages sont l’endroit idéal pour faire la connaissance de ces artisans. C’est une des raisons pour lesquelles la campagne est devenue une destination de plus en plus recherchée.

    Cristian Catana explique comment le nombre de touristes a progressé ces dernières années: « Nous sommes fiers de constater, d’une année à l’autre, une croissance constante entre 5 et 13% du nombre de touristes, quelle que soit la zone visitée: les destinations classiques de Transylvanie, telles Bran, Moeciu, Fundata, Şirnea ou bien des régions où le tourisme historique s’est beaucoup développé ces derniers temps, comme à Covasna par exemple. Les agences de tourisme s’investissent beaucoup en proposant des offres personnalisées. Par exemple, dans la zone de Rucar, au département d’Arges, on organise des ateliers de métiers traditionnels pendant les week-ends. Ou bien les touristes sont invités à visiter le lycée local, où les jeunes et les moins jeunes portent des costumes traditionnels. De même, dans la région de Cluj (centre) et de Maramures (nord), des ateliers en tout genre sont organisés. »

    Dans l’ouest de la Roumanie, dans la région de montagne du Banat, dans la région d’Oradea-Arad, à Satu Mare, mais aussi dans les Monts Apuseni, la promotion de l’héritage culturel se fait par des moyens modernes, explique Cristian Catana, responsable des relations publiques de l’ANTREC. : « Il y a des programmes et des cartes que l’on peut utiliser sur les smartphones. Les touristes peuvent choisir une carte des musés vivants, qui inclut des espaces d’hébergement vraiment anciens, datant d’il y a plusieurs centaines d’années, des ateliers d’artisans et d’autres repères pour la gastronomie du terroir. Nous déroulons des programmes spéciaux qui proposent cinq nuitées plus une nuitée gratuite ou un repas inclus qui sont censés fidéliser les vacanciers intéressés par le tourisme rural. Nombre de touristes s’intéressent à ces programmes appelés « Vacances à la campagne », organisés en mai-juin et octobre-novembre, soit des périodes hors saison. Nous collaborons très bien avec les agences de tourisme et avec les tour-opérateurs tant autochtones qu’étrangers. »

    Par exemple dans le nord de la Roumanie, en Bucovine, il y a un calendrier des événements, tenu normalement par le Centre national d’information touristique, disponible sur internet, explique Carmen Chaşovschi, représentante de l’Association « Sauvez le village de Bucovine ». C’est une ONG qui ne cherche pas à combattre la modernisation, mais qui affirme uniquement que le nouveau ne doit pas éliminer nécessairement l’ancien, qu’il peut le compléter harmonieusement. Bâtir n’est pas synonyme de « démolir ».

    Carmen Chaşovschi : « Ceux qui souhaitent participer à ces événements en milieu rural sont invités au Festival de la Truite et au Festival des pleurotes de Vama. Il y a beaucoup d’événements spectaculaires. J’aime regarder le Maramures et la Bucovine comme deux sœurs. Ces régions sont similaires de plusieurs points de vue, avec leurs bons et mauvais côtés. Et lorsque je dis « mauvais » côtés, je pense au paysage culturel, aux maisons traditionnelles en bois qui sont en train de disparaitre. Pour ce qui est de l’hébergement dans des maisons traditionnelles, adaptées à recevoir des touristes, cette région qu’est la Bucovine a un potentiel notable. Nous souhaitons promouvoir cette idée les années à venir, notamment pour protéger les maisons anciennes, traditionnelles. Nous voulons suggérer aux propriétaires qu’ils peuvent les développer et les adapter pour recevoir des touristes. »

    Nicolae Marighiol représentant de l’Association « Les plus beaux villages de Roumanie » confirme les propos de notre interlocutrice : « En une dizaine, une vingtaine d’années, nous pouvons devenir la destination de tourisme rural et d’écotourisme de l’Europe. Trois villages : Cârlibaba, Dragus et Polovragi de trois comtés roumains différents ont été reconnus par la Commission européenne comme destinations touristiques d’excellence. Ce sont des villages qui préservent leurs traditions, l’architecture d’origine, les danses et les vêtements traditionnels. Ce sont autant d’endroits qui se développent grâce à l’héritage du passé. »

    Cristian Catana, responsable des relations publiques de l’Association nationale de tourisme rural, écologique et culturel affirme qu’au cours de l’année 2016, la plupart des touristes étrangers arrivés dans les villages roumains provenaient d’Autriche, d’Allemagne et de France. Ces derniers ont préféré les programmes qui incluaient des dégustations de vins, le long des routes classiques du vin, dans les comtés de Buzau et de Prahova. Par ailleurs, les Allemands et les Autrichiens ont été intéressés par la culture des Saxons et par les manoirs des nobles de Transylvanie. (Trad. Valentina Beleavski, Alex Diaconescu)

  • Voyage à la campagne

    Voyage à la campagne

    Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural a connu un développement sans précédent en Roumanie. Des pensions ont fait leur apparition dans toutes les régions du pays et de nombreux festivals et événements font mieux connaître les métiers traditionnels.

    La Roumanie a des beautés naturelles exceptionnelles, des traditions culturelles, un folklore et une cuisine vraiment à part – estime Gabriel Zamfir, président de l’Association nationale pour le tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC), fondée en 1994, il y a 22 ans. « Dans le tourisme, au niveau européen et mondial, la compétition est forte. Les Roumains sont accueillants et communicatifs et c’est là un des grands atouts de notre pays. C’est la principale raison pour laquelle, à leur départ, nombre de touristes étrangers qui visitent la Roumanie renoncent aux réticences et aux doutes et souhaitent revenir. Ils sont contents et racontent à tout le monde qu’ils se sont plus en Roumanie. A mon avis, l’énergie positive que les étrangers trouvent chez nous est notre principal atout dans un monde de la concurrence. Pourtant, il n’est pas le seul. Le domaine du tourisme se professionnalise de plus en plus. Les propriétaires de pensions sont toujours plus attentifs aux détails, à la sécurité et au confort des personnes qu’ils accueillent, aux loisirs à proposer et aux exigences du tourisme écologique en général. Le représentant de notre association à Rome disait qu’en général ce genre de tourisme est destiné plutôt aux personnes du troisième âge. La réalité semble pourtant le contredire. De nombreux jeunes et des familles avec des enfants choisissent de passer leurs vacances ou leurs week-ends et parfois d’organiser des conférences et des séminaires en milieu rural. »

    Les très anciennes provinces historiques roumaines – comme la Bucovine ou le Maramureş, par exemple – ou les villages du sud de la Transylvanie et leurs églises fortifiées sont des destinations touristiques accessibles en toute saison. « Ce genre de tourisme peut être pratiqué toute l’année. Jusqu’ici, le tourisme rural a été pratiqué notamment de manière individuelle. Nous envisageons de diversifier l’offre des agences de tourisme et de proposer des circuits touristiques ruraux, pour attirer plus de touristes asiatiques et américains. En préparant nos paquets touristiques, nous allons privilégier les séjours tout compris. Les amis de la nature, les vacanciers qui aiment les repas copieux et les plats succulents, arrosés d’un verre de vin ou d’eau-de-vie sont les bienvenus. »

    Nous nous dirigeons maintenant vers une des régions roumaines les plus généreuses : la contrée de Buzău, située à hauteur de la courbure des Carpates. Elle offre des conditions pour le tourisme balnéaire et le tourisme d’aventure. Les eaux aux propriétés curatives de Sărata Monteoru, les cours d’eau rapides du comté, les vignes fournissant des vins excellents et les pensions accueillantes sont autant d’atouts pour un séjour réussi. S’y ajoutent quelques sites touristiques à ne pas rater.

    Cristina Partal, présidente de la filiale de Buzău de l’Association nationale pour la tourisme rural, écologique et culturel (ANTREC): « Les sites touristiques que l’on peut visiter figureront bientôt au patrimoine de l’UNESCO. Je mentionnerais tout d’abord le Géo parc de la contrée de Buzău, couvrant 18 communes. Il y a une soixantaine de géo parcs dans le monde et les touristes seront ravis d’en trouver un en Roumanie, dans le comté de Buzău. Les sites de la contrée sont d’une grande valeur : il suffit de rappeler les Volcans de boue de Scorţoasa et de Berca, le Musée de l’ambre de Colţi, les sites rupestres de Bozioru, Aluniş et Valea Slănicului. Les 30 km le long de la Vallée de la rivière Slănic vous font découvrir 30 millions d’années d’histoire de la Terre. Les « Feux vivants » de Lopătari et de Terca, le Mont de sel, le tuf volcanique de Mânzăşeşti, qui est une accumulation de débris et de cendres provenant d’un volcan préhistorique, sont autant d’éléments par lesquels l’histoire de la Terre se déploie à nos yeux et on peut presque la toucher. A Năeni, dans les zones de Dealu Mare ou de Dealul Istriţa, on retrouve des coquillages préhistoriques. Nous proposons des programmes éducatifs destinés aux enfants, qui peuvent trouver et toucher un coquillage datant d’une époque antérieure à celle des dinosaures. Les volcans offrent vraiment un spectacle insolite et les légendes qu’ils ont fait naître stimulent l’imagination des petits, car elles parlent de dragons des tréfonds de la terre et qui sont vaincus par des héros nés dans les parages. »

    Les touristes étrangers aiment beaucoup les produits traditionnels de la contrée dont nous parle Cristina Partal. « Je conseille aux visiteurs de goûter les produits traditionnels de Buzău, à savoir les saucisses de Pleşcoi, à base de viande de mouton, et la saucisse sèche pimentée à base de viande de porc, l’oignon de Buzău et, bien sûr, les vins de Dealu Mare, blancs et rouges de renommée internationale et qui sont vraiment excellents. Nous proposons d’ailleurs un programme touristique appelé la Route des vins, qui longe par le bas la colline d’Istriţa, et qui permet de visiter les petits et les grands producteurs. »


    Depuis une dizaine d’années, le tourisme rural s’est développé dans la zone et vous pouvez profiter de paquets personnalisés. Cristina Partal, présidente de l’ANTREC Buzău, explique. « De nombreux investissements privés ont été faits dans le comté de Buzău, avec des fonds européens ou par l’effort des entrepreneurs. Il y a de nombreux touristes qui reviennent dans la contrée de Buzău depuis des années, pour bénéficier de l’eau salée de la station de Sărata Monteoru. Cette station a été fondée en 1895, par Grigore Constantin Monteoru, un industriel d’origine grecque. A l’époque, on la comparait à Karlovy Vary ou à Baden Baden. Les gens appelaient aussi cette station « Canne », car on y venait en s’appuyant sur une canne et on repartait sur ses propres jambes. Cette année plusieurs piscines y ont été ouvertes utilisant l’eau salée de la station. »


    Si vous visitez la contrée de Buzău, vous découvrirez des gens chaleureux, accueillants et vifs, qui vous attendent le cœur ouvert. (Trad. :
    Dominique)

  • Tourisme rural en Roumanie

    Tourisme rural en Roumanie

    Situés en haut de la montagne où dans le delta du Danube, sur les collines verdoyantes ou à la lisière des forêts, les villages pittoresques de Roumanie restent une destination incontournable pour tous ceux qui recherchent la pureté de la vie à la campagne. Cela fait plus de 20 ans que l’Association nationale pour le Tourisme écologique et culturel, ANTREC, fait la promotion de l’agritourisme, un excellent moyen pour tous ceux qui souhaitent s’initier à la vie à la ferme, aux traditions rurales, à la gastronomie et au folklore roumain. Bien sûr, l’agritourisme n’est pas spécifique à la Roumanie.

    Du coup, la concurrence est acerbe, comme nous le dit M. Gabriel Zamfir, président de l’ANTREC: « La concurrence dans ce domaine est très serrée aussi bien en Europe que dans le monde. Mais l’avantage net de la Roumanie est représenté par ses habitants si accueillants et communicatifs. Et puis, il convient de mentionner que le tourisme rural s’est fortement professionnalisé dernièrement. Les propriétaires de pensions touristiques prêtent beaucoup d’attention aux détails, au confort ainsi qu’à la sécurité de leurs clients. Le représentant du Bureau roumain de tourisme de Rome m’a raconté que l’on dit souvent que ce sont surtout les seniors qui préfèrent le tourisme rural. Or permettez-moi de vous dire que la réalité contredit cette idée. Il y a de plus en plus de familles qui optent pour des vacances à la ferme, pour de telles sorties en week-end. J’ai connu même plusieurs hommes d’affaires qui ont choisi des pensions à la campagne pour tenir des conférences ».

    Les vacances en milieu rural sont de nos jours parfaitement adaptées aux besoins des clients et à leur désir de s’amuser grâce à toute sorte d’événements à caractère traditionnel: foires, fêtes foraines, ateliers.

    Gabriel Zamfir, président de l’ANTREC: « On fait la promotion du patrimoine naturel et culturel, mais aussi spirituel, qui renvoie aux traditions, coutumes, légendes, superstitions. On se donne pour tâche de préserver les métiers traditionnels, en consentant des efforts de transmettre le savoir-faire à la jeune génération. Parallèlement, on s’adapte aux temps modernes. On encourage le tourisme nautique sur le Danube. C’est un projet très ample. Pratiquement, on a imaginé un parcours de 1000 km, Le Danube touristique, censé offrir aux touristes la possibilité de s’aventurer sur une route fluviale extrêmement pittoresque depuis l’entrée du fleuve dans le pays, dans la région dite des Cazane (les Chaudrons) et jusqu’à l’endroit où le Danube se jette dans la mer Noire. C’est une aventure que l’on peut vivre aussi bien sur un voilier que sur un radeau. Et puisqu’on parle projets, il convient de préciser le fait que notre association se propose de former des éco-communautés afin d’inviter les gens à participer à des colonies bio au sein de la nature et dans le respect des traditions ».

    En parlant de l’agritourisme roumain, c’est notamment le nord du pays qui nous vient à l’esprit. Les deux provinces historiques, la Bucovine et le Maramures, rivalisent en matière de traditions, coutumes, foires et gastronomie. Surtout les grandes fêtes de l’année – Noël et Pâques – s’avèrent une excellente occasion pour les pensions touristiques de ces deux régions de faire de leur mieux pour attirer les visiteurs. Et pourtant, il n’y a pas que le nord du pays qui mérite d’être mentionné quand on parle de tourisme rural.

    Le sud aussi a du charme, selon Florina Teodora Potlogi, agent de tourisme dans le département de Dambovita: « On vous attend dans la commune de Potlogi pour visiter le Palais de Constantin Brancovan. Construit en 1689, l’édifice figure parmi les premières résidences érigées par les soins de ce prince régnant. Tout près, les visiteurs peuvent admirer l’Eglise dite brancovane dressée en 1683. Après Potlogi, vous pourriez vous rendre dans les communes avoisinantes qui se font une fierté d’abriter une série d’édifices religieux bâtis entre 1510 et 1790. Le palais de Brancovan a subi récemment des travaux de rénovation et il est ouvert au public. Dans la région, on a des pensions tout confort dotées de piscine extérieure ou encore de terrain de football ou de tennis ».

    Mme Roxana Dogaru du Centre d’information touristique d’Aninoasa, du département de Dambovita, fait la promotion des principaux objectifs touristiques de la région: « Le monastère de Dealu ou encore celui de Viforâta, le chêne vieux de 1000 ans de Manesti et puis nombre de petites églises très anciennes figurent parmi les destinations qu’il ne faut pas rater dans notre région. A Aninoasa, par exemple, on organise plein d’événements uniques en Roumanie. A titre d’exemple, notons le Festival des maires artistes, la Ronde d’Aninoasa ou bien les Soirées de poésie du Monastère de Viforâta. La plupart des touristes étrangers qui nous rendent visite viennent du Canada, d’Allemagne, de France ou d’Italie ».

    Amelia Papazisu possède à un haut niveau les connaissances et les savoir-faire nécessaires pour interpréter ou recréer des éléments spécifiques du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Voilà pourquoi elle a été désignée trésor humain vivant et décorée de l’Ordre du Mérite culturel. Originaire du département de Buzau, elle dirige un atelier artisanal dont les portes sont toujours grandes ouvertes aux touristes: « On y déroule toute sorte d’activités artisanales : tissage en poils de chèvre, peinture sur œufs, sculpture en bois ou encore peinture sur verre. Ma région est également renommée pour la production de vins ou encore pour les charcuteries, telles les célèbres saucisses de Plescoi. Personnellement, moi aussi je fais chambre d’hôte. J’ai même aménagé un petit atelier-musée chez moi pour présenter l’art du tissage en poils de chèvre sur un métier à tisser vertical. Ce n’est pas difficile à apprendre et j’ai déjà organisé des cours pour des touristes de France, du Japon ou du Royaume Uni ». ( Tradm. Ioana Stancescu)

  • Villages de Roumanie

    Villages de Roumanie

    L’occasion aussi d’apprendre bien des choses sur des savoir-faire ancestraux, l’architecture traditionnelle roumaine et la cuisine du terroir. Entourés de paysages à couper le souffle et qui ont donné naissance à bien des légendes, les villages roumains où nous allons faire étape attendent leurs hôtes à bras ouverts. Nous aurons pour guide Nicolae Marghiol, président de l’Association « Les plus beaux villages de Roumanie ». ‘Nous allons découvrir les maisons traditionnelles, les coutumes et traditions, la gastronomie locale à l’ancienne. C’est dans la France des années 1980 qu’a vu le jour la première association de ce type. D’autres pays en ont suivi l’exemple: l’Italie, l’Espagne, la Belgique, la Roumanie. Les critères pris en compte quand il s’agit de choisir les plus beaux villages des différentes zones à travers le pays relèvent des traditions, des coutumes et de la cuisine. Ces villages doivent être mis en valeur et promus. Il faut attirer des touristes, développer aussi le tourisme rural, mais aussi les activités agricoles et non – agricoles. Nous souhaitons garder les jeunes au village, pour empêcher sa disparition.

    Le village se doit de conserver son authenticité, se tenir à l’écart des influences modernistes, souligne Nicolae Marghiol, président de l’Association « Les plus beaux villages de Roumanie ». C’est justement le côté authenticité qui attire les touristes étrangers, y compris les têtes couronnées, dont le prince Charles de Galles. Beauté de la nature, riche biodiversité, traditions et coutumes encore vivantes, voilà ce qu’ils y recherchent et ce que la Roumanie est à même de leur offrir. Comment débuterait une telle visite à travers la campagne roumaine ? : Tout d’abord, je viendrais chercher mon hôte à l’aéroport. Et je l’emmènerais en carriole. Je lui apprendrais même à en mener une, car nous dispensons des cours en ce sens. Au bout de quelques jours, le futur charretier se verra délivrer une attestation, comme quoi il sait désormais prendre soin de son cheval, l’atteler et conduire la carriole. Nous irons à la découverte des villages typiques des différentes régions de la Roumanie : la Valachie, la Transylvanie, la Bucovine et le Maramures. Une fois là, le visiteur se familiarisera avec l’architecture paysanne, avec les coutumes et traditions locales et la cuisine du terroir. Il pourra même mettre la main à la pâte pour cuisiner des plats. Nous emprunterons les sentiers de montagne pour cueillir des fruits des bois. Bref, sachant que les touristes étrangers recherchent la simplicité, nous tâchons d’en assouvir le désir.

    Nous déroulons présentement plusieurs projets qui visent à l’aménagement des musées, précise encore notre interlocuteur, qui ne manque pas de souligner combien importante est la préservation de l’architecture et de la mémoire des lieux. Nous promouvons un tourisme de niche. Les touristes prennent contact avec nous sur le site Internet ou par l’intermédiaire des ambassades. Leurs impressions sont variées. Comme vous le savez peu-être, pour avoir du succès, toute destination touristique doit vendre une histoire, une légende aussi. Chez nous, la légende est vivante. Nous n’avons pas à faire croire aux gens que la nature, ça existe chez nous. Les fruits sont naturels à 100 % et vous convient à les cueillir. En général notre image n’est pas des meilleures à l’étranger, mais lorsque les touristes nous rendent visite et qu’ils découvrent la richesse de nos traditions et coutumes et la beauté de la nature, ils ne cachent pas leur étonnement. D’ici dix ans, nous pourrions devenir la destination la plus importante en Europe en matière de tourisme rural. Les villages de Cârlibaba, Drăguş et de Polovragi, situés dans trois comtés différents du pays, sont reconnus par la Commission européenne comme autant de destinations du tourisme d’excellence. Ces trois localités sont réputées pour leurs traditions et pensions, pour la conservation de leur architecture, des danses et des costumes traditionnels. Les contrée de Buzău ou de Alba Iulia, par exemple, doivent leur renommée à la façon dont elles ont su garder vivant ce précieux héritage du passé.

    Le village de Ciocăneşti compte parmi les premiers dans la plupart des classements. Il a même été déclaré comme village – musée, noua a fait savoir Marilena Niculiţă, directrice du Musée national des œufs peints. : Cette commune est unique en Roumanie, peut-être même en Europe, grâce à ses maisons aux façades décorées de motifs traditionnels, qu’on retrouve aussi sur les costumes traditionnels et sur les œufs peints. Ciocăneşti a remporté le premier prix au concours national intitulé « Les plus beaux villages ». Nous avons de très beaux endroits en hauteur, sur la montagne de Suhard. Les touristes qui nous rendent visite en hiver ont l’embarras du choix: patinoire, piste de ski, feu de camp, randonnées en traîneau à cheval et la liste pourrait continuer. Nous avons 15 pensions touristiques homologuées, avec plus de 300 places. Des gîtes ruraux, il y en a aussi aux alentours de Ciocăneşti, à Cârlibaba, Vatra Dornei et Câmpulung. Bref, tout le monde trouvera où se loger..

    Sis au pied des montagne, au milieu d’un paysage idyllique, en Transylvanie, le village de Sibiel est célèbre pour ses icônes sur verre, rassemblées dans le musée qu’abrite l’ancienne maison paroissiale de l’église de la Sainte Trinité, laquelle est à son tour considérée comme un véritable symbole de l’endroit. Valerica Niţescu, muséographe, nous en parle : L’église a été érigée en 1765 et décorée de fresques dix ans plus tard. A un moment donné, comme la peinture avait noirci sous l’effet de la fumée des bougies et de la poussière et que les villageois souhaitaient avoir une église lumineuse, ils ont fait recouvrir les peintures murales de cinq couches de lait de chaux. En 1965, deux spécialistes allaient enlever la chaux, laquelle avait très bien conservé la peinture originelle. C’est le prêtre Oancea qui a eu l’idée d’introduire le village de Sibiel dans le circuit touristique. En rendant visite à ses paroissiens lors des différentes fêtes, il avait constaté que leurs maisons recelaient de vieux objets, dont tissus, icônes ou meubles. En 1969, il leur a proposé d’en faire don au musée du village qu’il envisageait de créer

    Voilà chers amis, pour ces quelques destinations de séjour au cœur de la nature pas comme les autres.

  • Vacances à la campagne

    Vacances à la campagne

    En Roumanie, l’Agence nationale de Tourisme Rural, Ecologique et Culturel (ANTREC) déroule le programme «Vacances à la campagne». Qu’est-ce qu’il y a d’intéressant dans la campagne roumaine en automne ou en hiver ? Réponse tout de suite. Arrivé à sa 25e édition, le programme «Vacances à la campagne» concerne cette année la période du 20 septembre au 30 octobre. Un peu plus d’un mois donc, les tarifs d’hébergement varient de 175 lei (40 euro) par personne dans un gîte rural de 2 marguerites (l’équivalent roumain des épis) à 290 lei (65 euros) par personne dans un gîte de 5 marguerites. Il y a eu plein d’offres, dans tous les coins de la Roumanie.

    Davantage de détails, avec Marilena Stoian, présidente d’ANTREC : «Le programme est toujours intéressant parce qu’il donne la possibilité aux personnes ayant des revenus plus bas de passer des vacances à la campagne, dans les villages roumains. Un autre élément qui garantit son succès est sa longévité: nous avons de nombreux touristes fidèles qui cherchent nos offres chaque année. Des vacances dans les villages roumains, dans les pensions agro – touristiques – il y en a tout le long de l’année. Les offres spéciales s’enchaînent, même au-delà de ce programme. On peut se procurer facilement des week-ends ou des séjours plus longs en novembre, décembre et janvier, même si les tarifs sont un peu plus élevés qu’en septembre et octobre. Les hôtes sont tout aussi accueillants, les plats – tout aussi délicieux, les loisirs et les attractions culturelles – tout aussi variés. »

    Les Roumains ne sont pas les seuls à en profiter. Les touristes étrangers, des Européens pour la plupart, mais aussi Américains ou Asiatiques, notamment des Japonais – sont de plus en plus nombreux à vouloir connaître nos compatriotes chez eux et découvrir leurs traditions. La campagne est le meilleur endroit en ce sens, affirme notre invitée Marilena Stoian: «De nombreux touristes étrangers optent pour la Roumanie pendant la période des fêtes de fin d’année. Ils désirent connaître les traditions liées à la Saint Nicolas, à Noël, au Nouvel An etc. Ils s’intéressent aux plats traditionnels, aux dégustations de vins et aux objectifs touristiques tels que les musées et les monastères. Ils sont ravis par l’authenticité des lieux qu’ils visitent, par le fait que les gens sont très à l’aise, que la nourriture est naturelle, pas forcément bio, mais naturelle en tout cas. Ils sont ravis par la flexibilité du programme et par l’esprit accueillant des Roumains.»

    Très intéressant, n’est-ce pas? Alors, quand faut-il réserver son séjour d’hiver? Marilena Stoian : «Il faut absolument faire ses recherches et réserver dès maintenant. De nombreuses pensions sont déjà occupées par les touristes qui nous ont rendu visite l’année dernière. Ils se sont liés d’amitié avec les hôtes et ont fait des réservations. Mais il reste toujours des places disponibles dans de nombreux endroits très connus : Bran, Moeciu, Fundata, Marginimea Sibiului (en Transylvanie), ou bien dans la contrée de Neamt, dans le nord-est, ou encore dans des régions moins recherchées auparavant mais qui ont connu un grand essor ces dernières années : le nord de l’Olténie, la contrée de Gorj et de Vâlcea (dans le sud du pays). On y organise désormais des programmes touristiques spéciaux pour les fêtes d’hiver. Ce sont des régions où les touristes assistent à la fête authentique, organisée par les habitants qui ont gardé leurs traditions locales. Les visiteurs peuvent les aider à préparer les brioches – cozonac par exemple. Les Roumains sont très accueillants et les fêtes de fin d’année sont une période propice pour les connaître, mais aussi pour se reposer ».

    Passons le micro à Cornel Poenar, administrateur d’un gîte rural classé trois marguerites de Cavnic, comté de Maramures, dans le nord de la Roumanie : « Nous pouvons mettre en place des programmes allant de trois à cinq jours. Durant la première journée, nous recommandons un bref tour de la contrée de Maramures. Au programme : la visite du monastère de Bârsana, un des plus beaux lieux de culte en bois au monde, le cimetière joyeux de Sapânta, qui est unique, et un tour de l’ancienne prison communiste de Sighetul Marmatiei. Le deuxième jour, nous recommandons une visite à Viseul de Sus et un voyage en Decauville dans la Vallée de la rivière Vaser. Le voyage dure huit heures et je dois dire qu’il existe peu d’endroits similaires en Europe. Puis, on pourrait faire des visites au Musée du village et au musée d’histoire de Baia Mare. »

    Albumita Preotescu, l’administrateur d’une pension « quatre marguerites » de la localité de Vama, en Bucovine, dans le nord-est du pays, affirme que les traditions et la gastronomie constituent les atouts de la région :« La Bucovine est une merveilleuse contrée que Dieu aime tant. Nous vous attendons nombreux à la découvrir.» Amis auditeurs, il ne vous reste plus qu’à contacter votre tour-opérateur pour une offre de vacances d’hiver dans des gîtes ruraux de Roumanie. Dépêchez-vous, car les places sont limitées.

  • Tourisme rural dans le département de Mures

    Tourisme rural dans le département de Mures

    Souvent absent, à tort, des guides touristiques, ce département qui tire son nom de la rivière homonyme doit sa célébrité notamment à son chef-lieu, Targu Mures, la 16ème plus grande ville de Roumanie et la sixième de la Transylvanie, tout comme à la cité médiévale de Sighisoara, un véritable joyau du tourisme roumain. Pour une visite guidée complète, passons le micro à notre guide du jour, Demeter Attila, expert en tourisme au Conseil départemental de Mures: La ville de Targu Mures figure parmi les plus anciennes et les plus belles de Transylvanie avec comme points forts le Palais de la Culture, la Bibliothèque Teleki, les cathédrales orthodoxe, catholique et réformée et médiévale ou encore l’Eglise unitarienne”.



    Bien que Targu Mures soit tombée à plusieurs reprises victime des grands incendies, l’ancien centre-ville continue à respirer un air de jadis. Une promenade au cœur de cette ville aux édifices somptueux aux façades joliment décorées invite les passants à voyager à travers le temps à commencer par le Moyen Age et jusqu’à l’entre- deux- guerres. Sur la carte touristique de Targu Mures, la Place des Roses représente un repère incontournable, puisque c’est ici que touristes et habitants se donnent rendez-vous pour admirer la beauté des fleurs dont le parfum embaume l’air. D’ailleurs, c’est bien sur la Place des Roses que se trouvent les principaux symboles architecturaux de la ville: le Palais de la Culture avec ses vitraux et sa célèbre Salle des Miroirs, le Palais de la Préfecture ou encore l’Hôtel de Ville. Juste en face, vous pourrez admirer le Palais Apollo et le Théâtre National, un des meilleurs de Roumanie.



    On ne saurait quitter la ville de Targu Mures sans découvrir aussi la Cité médiévale, datant du 17ème siècle, avec ses remparts et bastions extrêmement bien conservés. Vous serez certainement surpris d’y découvrir une belle église réformée, construite au 16ème siècle en style gothique. La Cité médiévale abrite de nombreuses manifestations culturelles, tels spectacles de théâtre, expositions de peintures ou de photographie, concerts.



    Chers amis, il est temps de quitter la ville de Targu Mures pour continuer notre périple à travers le département. Une région qui fait les délices aussi bien des passionnés d’histoire que des amateurs de randonnées sur les sentiers de montagne ou à travers les forêts qui couvrent le plateau transylvain. Que vous choisissiez une escalade au sommet des Monts de Calimani, que vous optiez pour une cure balnéaire à Sovata ou des cours d’équitation au centre équestre de Densus, le département de Mures saura certainement satisfaire même les plus exigeants d’entre vous. Demeter Attila: Les hôtels et les pensions proposent généralement des recettes du terroir puisées aussi bien dans la cuisine roumaine que dans celle hongroise. Il ne faudrait pas rater un bon flanchet de porc braisé, des cervelles de veau en friture ou bien une bonne portion de soupe aigre transylvaine aux légumes et à la crème fraîche. Dans la section dessert, vous aurez à choisir entre les brioches, la tarte au chocolat ou les somloi galuska, une sorte de gâteau maison fourrée à la crème et baignée d’une bonne sauce au chocolat”.



    Le département de Mures propose toute une panoplie de bonnes adresses d’hébergement avec des prix allant de 20 euros par personne, la nuitée dans une pension trois étoiles.


    Les tarifs sont un peu plus élévés à Sighisoara, la Perle de la Transylvanie et l’unique cité médiévale d’Europe toujours habitée. Dressée au XIIème siècle, la cité figurant au patrimoine de l’UNESCO depuis 1999 invite à un fabuleux voyage dans le temps.



    Tel un décor de cinéma vivant, la cité impressionne par la beauté simple d’un petit bourg de la fin du Moyen Age. Une fois sur place, le touriste sera certainement impressionné par la beauté des petites maisons aux façades peintes et colorées, par la Tour de l’Horloge, par les neuf tours nommées chacune d’après les différentes guildes de la ville ou encore par l’Escalier des Ecoliers construit en bois couvert et qui facilitait en hiver l’accès au Lycée et à l’église de la Colline.



    À lorigine, lescalier avait 300 marches, mais après 1849, leur nombre a été réduit à 175. Chaque année, la cité de Sighisoara accueille un des festivals les plus célèbres de Roumanie, à savoir le Festival médiéval. Organisé fin juillet, le festival réunit des milliers de visiteurs qui, quelques jours durant, se donnent rendez-vous au cœur de la Transylvanie pour faire revivre le Moyen Age, avec sa musique, ses costumes, ses armes, ses luttes, ses coutumes et ses plats. Un festival à ne pas rater si vous vous décidez d’inclure Sighisoara et le département de Mures sur la liste de vos prochaines destinations de vacances…(trad. : Ioana Stancescu)