Tag: tournesol

  • La Roumanie est confrontée à la sécheresse sévère. 

    La Roumanie est confrontée à la sécheresse sévère. 

    Ces deux dernières années en Roumanie les températures record et les précipitations insuffisantes se sont superposées à une sécheresse pédologique, pour amplifier ses effets dévastateurs sur le quotidien des Roumains et sur l’économie en général. Dans plus de 400 localités du pays, les autorités ont instauré des restrictions de l’usage de l’eau et des périodes d’interruption de l’alimentation. Les départements les plus touchés se trouvent dans l’est du pays : Botoşani, Iaşi, Vrancea, Neamţ et Bacău. Des problèmes sont signalés aussi dans des départements méridionaux, tels Giurgiu et Gorj. Les représentants de la Régie des Eaux Roumaines appellent à la population d’utiliser l’eau d’une manière rationnelle, étant donné que le taux de remplissage des 40 retenues d’eau s’élève à 78%.

     

    Des restrictions dans l’alimentation en eau ont été mises en place

     

    Dans quelque 120 localités du département de Botosani, l’alimentation en eau a été coupée durant la nuit, puisque la consommation est plus élevée que normalement et il est impossible de maintenir un niveau adéquat dans les réservoirs. Les utilisateurs sont conseillés à créer des réserves minimales d’eau pour la période durant laquelle l’alimentation en eau est interrompue. Dans d’autres localités du département, qui ne disposent pas de systèmes centralisés d’alimentation en eau, les puits ont séché et leurs habitants affirment être obligés de transporter de l’eau sur une distance de trois à quatre kilomètres. Les spécialistes recommandent d’utiliser l’eau potable uniquement pour boire, et pour toute autre activité ménagère d’utiliser si possible des alternatives.

     

    La sécheresse prolongée a provoqué de graves problèmes aux agriculteurs.

     

    Au mois de juillet de cette année, le ministre de tutelle, Florin Barbu, a informé le commissaire Janusz Wojciechowski que de larges superficies agricoles de Roumanie étaient touchées par la sécheresse et a demandé à la Commission européenne d’accorder des compensations urgentes aux fermiers qui avaient soufferts des dégâts significatifs.

    Des compensations seront versées aux agriculteurs

     

    De larges superficies de Roumanie sont touchées par la sécheresse et le manque à gagner des producteurs agricoles met en danger la viabilité économique des fermes et les intérêts sécuritaires du pays, ont rapporté les autorités de Bucarest. « Les dégâts significatifs causés par les phénomènes climatiques défavorables nécessitent l’octroi de compensations urgentes en vertu d’une mesure exceptionnelle pour contribuer à la solution des problèmes spécifiques issus de ces phénomènes », lit-on dans la lettre que le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Florin Barbu a envoyée à la Commission européenne. Conformément au ministère le budget total estimé de 75,2 millions d’euros pour les cultures fondées à l’automne 2023 devrait être rapidement versé aux fermiers.

     

    2 millions de hectares de terrains agricoles sont touchés par la secheresse à travers le pays

     

    Pour ce qui est de l’année en cours, le manque sévère de précipitations et les températures plus élevées pour cette saison à travers le pays, même particulièrement élevées dans le sud, sur les plaines, auraient affecté et même compromis des cultures fondées le printemps dernier, notamment celles de maïs et de tournesol, sur une superficie de quelque 2 millions de hectares à travers le pays. Les manques à gagner sont estimées à plus de 200 euros par hectare de culture agricole.

  • Décisions européennes sur les produits agricoles ukrainiens.

    Décisions européennes sur les produits agricoles ukrainiens.

    La Commission européenne a adopté une série de mesures préventives exceptionnelles et temporaires relatives à l’importation d’un nombre limité de produits en provenance d’Ukraine. Selon l’exécutif communautaire, ces mesures sont nécessaires, étant donné les circonstances exceptionnelles des blocages logistiques graves auxquels sont confrontés cinq Etats membres de l’Union : la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie. Quatre produits sont visés : le blé, le maïs, le colza et le tournesol. Les mesures sont entrées en vigueur mardi et devront durer jusqu’au 5 juin 2023. Durant cette période, le blé, le maïs, le colza et les graines de tournesol originaires d’Ukraine peuvent continuer à circuler librement dans tous les Etats membres de l’Union européenne, à l’exception des cinq Etats évoqués, où l’importation de céréales ukrainiennes à bas prix a causé des pertes significatives aux agriculteurs autochtones. Rien qu’en Roumanie, les manques à gagner des producteurs s’élèvent à plusieurs centaines de millions d’euros. Et pourtant, à la différence des autres Etats, les autorités de Bucarest n’ont pas pris, en première ligne, des décisions unilatérales telles l’interdiction du transit et de l’importation de céréales ukrainiennes.

    Aux termes de la décision adoptée par la Commission européenne, ces produits peuvent toujours transiter la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie et la Slovaquie par le biais d’un régime de transit douanier commun, pour arriver dans un Etat ou un territoire à l’extérieur de l’UE. Parallèlement, la Bulgarie, la Hongrie, la Pologne et la Slovaquie se sont engagées à lever les mesures unilatérales concernant le blé, le maïs, le colza et le tournesol, ainsi que tout autre produit en provenance d’Ukraine. Tout en répondant aux préoccupations des agriculteurs de ces Etats membres qui avoisinent l’Ukraine, ces mesures témoignent toujours de l’engagement ferme de l’Union de soutenir l’Ukraine et de préserver ses capacités à exporter ses céréales qui sont essentielles pour nourrir le monde et maintenir le prix des aliments à un niveau plus bas, face aux difficultés énormes engendrées par l’agression russe, souligne la Commission européenne. Ces mesures font partie du paquet général de soutien de la Commission et elles seront complétées par un soutien financier pour les fermiers des cinq Etats membres et par des mesures supplémentaires censées faciliter le transit des céréales ukrainiennes, par le biais des corridors de solidarité, vers d’autres Etats membres de l’UE et vers des Etats tiers.

    La Commission est prête à remettre en place des mesures préventives, le 5 juin, après l’expiration de l’actuel règlement concernant les normes commerciales autonomes, si la situation exceptionnelle se poursuit. A Bucarest, le ministre de l’Agriculture, Petre Daea, a annoncé que la Roumanie devrait recevoir de la part de la Commission européenne une trentaine de millions d’euros supplémentaires, qui s’ajouteront aux 10 millions déjà reçus pour soutenir les agriculteurs touchés par les importations de céréales à bas prix d’Ukraine. Le ministre a été fortement critiqué par l’opposition politique de Bucarest, qui lui a reproché de ne pas avoir fait suffisamment d’efforts pour que les producteurs roumains puissent recevoir des compensations correctes de la part de l’Union. Les montants extrêmement réduits alloués initialement à la Roumanie ont suscité le mécontentement des agriculteurs qui ont demandé la mise en place d’un mécanisme réel de soutien pour leur domaine d’activité. (trad Alex Diaconescu)

  • Un aperçu sur l’agriculture roumaine

    Un aperçu sur l’agriculture roumaine

    La Roumanie, 4e grand producteur de cultures arables de l’Union européenne, a obtenu en 2021 une production fabuleuse de céréales. Détails sur la production et la productivité. La Roumanie compte le plus grand nombre de fermes de l’UE, mais combien y en a-t-il et quelles sont leurs dimensions ? Et combien d’agriculteurs ? Pourquoi les agriculteurs roumains ne s’associent-ils toujours pas (ou pas assez) ?

  • Guy Le Louët (France) – Y a-t-il pénurie d’huile de tournesol en Roumanie ?

    Guy Le Louët (France) – Y a-t-il pénurie d’huile de tournesol en Roumanie ?

    En effet, la fourniture en huile de tournesol pose problème dans plusieurs pays, suite à la guerre en Ukraine voisine, car ce pays était le n° 1 mondial pour la production de tournesol. Même si cette huile est largement la plus utilisée en Roumanie, nous en avons en grandes quantités, donc pas du tout de pénurie. Il est vrai qu’après le déclenchement de la guerre en Ukraine, un moment de panique s’est créé au sujet de cette denrée en Roumanie aussi, mais qui n’a duré qu’un jour ou deux. En tout cas, cela a fait grimper les prix. Actuellement, l’huile de tournesol se vend à l’équivalent de 2,20 € le litre, et elle était d’environ 13 % moins chère auparavant. Les étalages sont pleins, mais les prix ne baissent plus.



    La Roumanie est le plus grand producteur de graines de tournesol de l’Union européenne, elle en produit dix fois plus qu’elle n’en consomme. La Roumanie cultive chaque année 1,2 — 1,3 millions d’hectares de tournesol. Sa production s’élève à plus de 3 millions de tonnes et peut aller même jusqu’à 3,5 millions de tonnes. Elle couvre plus d’un quart de la production de graines de tournesol de l’UE. Entre 2016 et 2020, elle a même été le plus grand exportateur de graines de tournesol de l’Union. Selon Ziarul financiar, les 11 premiers mois de 2021, l’huile de tournesol a été le principal bien alimentaire exporté par la Roumanie dans l’Union européenne. L’Institut national de la statistique indique que nous en avons exporté 106 000 tonnes, pour 126 millions d’euros.



    Etant donné que l’Ukraine réalisait 28 % de la production mondiale de graines de tournesol, et vu la hausse des prix de cette denrée, cette année, les fermiers roumains en cultivent plus. Toutefois, le problème de notre pays, c’est qu’il ne dispose plus de la capacité nécessaire pour produire de l’huile. Cela fait que la Roumanie exporte notamment les graines de tournesol comme matière première, et elles sont transformés en huile en Bulgarie, en Turquie ou en Hongrie notamment, mais aussi ailleurs. Exporter de l’huile serait un produit à valeur ajoutée très recherché en ce moment.

  • Les effets économiques de la guerre en Ukraine

    Les effets économiques de la guerre en Ukraine


    La guerre en Ukraine pose son empreinte sur la Roumanie
    aussi qui, à l’instar d’autres pays, commence à en ressentir les effets économiques:
    hausse de l’inflation, flambée des prix des carburants et la situation délicate
    des salariés roumains travaillant pour les filiales des entreprises russes, de
    Roumanie, frappées de sanctions
    économiques. Dans une tentative de contrecarrer les conséquences de la guerre
    en Ukraine sur l’économie roumaine, le premier ministre, Nicolae Ciuca, a
    rencontré jeudi, des représentants du milieu privé dont notamment, ceux de la
    confédération patronale « Concordia », réunissant à elle toute seule
    l’équivalent de plus d’un quart du PIB roumain.

    Le but des discussions ?
    Identifier de nouvelles solutions de soutien au milieu des affaires. « On
    souhaite appuyer l’économie dans son ensemble, ceci est très important aussi
    bien pour le budget, que pour préserver les emplois » a fait savoir le
    chef du gouvernement de Bucarest, en ajoutant « on dispose de sommes
    importantes allouées aux investissements, parallèlement à des programmes
    européens de financement censés offrir du soutien économique. On a une approche
    intégrée des ressources de dizaines de milliards d’euros dont la Roumanie
    dispose. Le soutien accordé au milieu des affaires est aussi un soutien aux
    citoyens roumains et il est prioritaire »
    a conclu Nicolae Ciuca.


    Dans le contexte de l’actuelle guerre en Ukraine et
    compote tenu du souhait de la Roumanie de devenir indépendante du gaz russe, le
    premier-ministre roumain a rappelé aux hommes d’affaires qu’à travers le fonds
    pour la modernisation, ils ont la possibilité de développer de nouveaux
    équipements pour produire de l’énergie des sources renouvelables. L’occasion
    pour Nicolae Ciuca de présenter les démarches faites par son gouvernement pour
    finaliser le projet de l’interconnecteur de gaz entre la Grèce et la Bulgarie
    censée permettre à la Roumanie d’avoir plus d’accès au gaz naturel.


    Par ailleurs, les autorités roumaines envisagent la mise
    en place d’un paquet législatif censée permettre au pays d’accroître ses capacités
    de traitement et de transformation dans tous les secteurs économiques. En
    réplique, les représentants des grandes chaînes de distribution ont fait savoir
    que le pays dispose actuellement de stocks suffisants pour assurer l’approvisionnement,
    mais qu’il faudrait que le gouvernement fasse en sorte pour préserver le
    pouvoir d’achat des Roumains au même niveau.


    Jeudi encore, les fermiers et les producteurs de graines
    et d’huile de tournesol ont tenu à rassurer le gouvernement, en affirmant que
    le pays dispose de stocks suffisants d’huile, et qu’il sera en mesure de
    répondre à une potentielle demande à la hausse de ses clients. De ce point de
    vue, le rôle de Bucarest au sein de l’UE est très important. Les importations de
    Roumanie pourraient compenser les produits ukrainiens, en contribuant de cette
    manière à la sécurité alimentaire en Europe et dans les pays tiers, sévèrement
    touchés par les conséquences de l’agression russe en Ukraine, a conclu le
    premier ministre roumain.



  • 13.03.2022

    13.03.2022

    Guerre en Ukraine – Les bombardements de l’armée russe se poursuivent en Ukraine, après une nuit d’alarmes aériennes dans toutes les grandes villes du pays. Une base militaire près de la frontière polonaise dans l’ouest de l’Ukraine, jusque la relativement épargné par les frappes russes, a été bombardée dans la nuit. Cette base militaire est située a Yavoriv, a une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Lviv, ou de nombreuses personnes déplacées ont afflué, et a une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Pologne, pays membre de l’Otan. Elle a servi ces dernières années de terrain d’entraînement aux forces ukrainiennes sous l’encadrement d’instructeurs étrangers, notamment américains et canadiens. Parallèlement, les efforts visant à évacuer les civils du port ukrainien de Marioupol, assiégé par les forces russes se poursuivent malgré l’échec de plusieurs tentatives antérieures. Dans un message vidéo, le président Volodimir Zelenski a annoncé que près de 125 000 personnes ont été évacuées via les corridors humanitaires depuis des zones de conflit en Ukraine. Par ailleurs, l’OTAN s’attend à ce que les combats et la crise humanitaire d’Ukraine s’intensifient dans les jours à venir, deux semaines après le début de l’invasion russe, le 24 janvier. Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN a demandé à nouveau au président Vladimir Poutine « d’arrêter la guerre, de retirer ses troupes et d’accepter la diplomatie. » Enfin, Le pape François a appelé dimanche a la fin du massacre en Ukraine, envahie par des troupes russes depuis le 24 février, estimant qu”il n’y a aucune justification a l’attaque de civils, selon l’AFP.


    Visite ministre israélien – Le ministre israélien des Affaires Etrangères, Yair Lapid, a remercié à la Roumanie dans le cadre de sa visite dimanche à Bucarest pour l’aide offerte aux réfugiés d’Ukraine, surtout à ceux d’ethnie juive et a salué l’amitié israélo-roumaine. Il a appelé la Fédération de Russie à solutionner le conflit avec l’Ukraine par des négociations. « Nous ferons tout ce qui est possible pour trouver une solution de paix. Nous travaillons aux cotés de nos allies – les Etats Unis et les partenaires européens pour mettre fin à cette tragédie au plus vite » a déclaré le ministre israélien. Son homologue roumain, Bogdan Aurescu a souligné l’engagement de la Roumanie d’accorder tout son appui à l’évacuation des ressortissants israéliens ou d’origine juive d’Ukraine. « La crise grave multidimensionnelle que provoque l’agression militaire russe illégale contre l’Ukraine est non seulement un problème de la région, mais de l’Europe et implique des effets au niveau mondial » a déclaré Bogdan Aurescu. Dans le cadre d’une réunion avec le responsable israélien, le premier ministre Nicolae Ciuca condamné l’agression non-provoquée, injustifiée et illégale de la Russie en Ukraine et remarqué la réponse forte et unitaire des Etats de l’UE et de l’OTAN pour la consolidation du Flanc est et la garantie de la sécurité

    Réfugiés – Le ministère roumain des Transports a lancé une application en ligne à l’intention des réfugiés d’Ukraine. Elle réunit des informations en ukrainien, anglais et roumain sur les corridors verts de transport vers la Roumanie. Les personnes intéressées peuvent apprendre davantage sur le réseau de transport routier, ferroviaire et aérien, sur les poste frontière, les gares, les stations service et les aéroports. Les réfugiés d’Ukraine peuvent voyager gratuitement sur le territoire de la Roumanie par voie ferroviaire et terrestre et dans certaines situations même par voie aérienne, dans le cadre de vols charter, aux termes d’un décret gouvernemental. Le numéro unique d’urgence 112 et le téléphone consacré aux enfants 119 sont disponibles aussi pour des appels en ukrainien. Ce qui plus est, aux points de passage de la frontière, des mesures ont été adoptés afin de prévenir la traite de personnes. Vendredi, une plateforme enligne a été ouverte pour centraliser les offres d’aides aux civils qui cherchent refuge en Roumanie. Près de 400 mille ukrainiens sont entrés en Roumanie depuis le début de l’invasion russe. Une grande partie d’entre eux ont seulement transité notre pays vers l’Europe occidentale.

    Agriculture – Le ministre de l’agriculture, Adrian Chesnoiu, a assuré à nouveau qu’il n’y a aucun risque de crise alimentaire en Roumanie. Dans le cadre d’une réunion avec les représentants des grandes chaines de magasins et avec les producteurs roumains d’huile de tournesol, il a déclaré que la Roumanie produisait suffisamment de nourriture pour couvrir toute la consommation du pays. Il recommande à la population de faire preuve de retenue et de ne pas acheter trop de produits pour permettre l’accès de tous les consommateurs aux produits de base. Rappelons-le, la semaine dernière nombre de Roumains se sont précipités sur les stations service pour faire le plein en carburants de peur d’une flambée des prix du jour au lendemain. Et ce après qu’à la fin de la semaine dernière, les gens se soient précipités sur les devises, parce que sur les réseaux sociaux certains avaient présenté la dépréciation de la monnaie nationale comme certaine. Les autorités roumaines attirent de nouveau l’attention que de telles fausses informations ne visent qu’à induire la panique.

    Recensement – A commencer par le 14 mars, quatre mois durant, les autorités réunissent des données en vue de réaliser le recensement de la population et des ménages de Roumanie. Cette opération se déroule tous les dix ans et elle est nécessaire pour réaliser des statistiques officielles nationales et européennes. Initialement, le recensement était prévu pour l’année dernière, mais il a été ajourné à cause de la pandémie de Covid 19. L’édition de cette année propose une première : la possibilité de se faire recenser tant à domicile que dans des centres spécialement aménagées par les mairies dans chaque localité. L’auto recensement se fait par Internet et la procédure d’inscription est relativement simple, affirment les autorités, selon lesquelles il faut tout simplement compléter un formulaire de pré-enregistrement sur le site www.recensamantromania.ro.

    Covid – 1 626 nouveaux cas de personnes infectées au virus SARS-CoV-2 ont été enregistrées durant les dernières 24 heures en Roumanie. Le ministère de la Santé a rapporté aussi 26 décès des suites de la maladie, dont 5 antérieurs à cet intervalle. Un peu plus de 3 700 malades infectées sont actuellement hospitalisés, dont 580 en réanimation.

  • 05.04.2021 (mise à jour)

    05.04.2021 (mise à jour)

    Vaccination – Le premier ministre Florin Cîţu a annoncé ce lundi la création d’un comité interministériel qui assurera, à partir du 1er juin, un retour à la normalité en Roumanie. La vaccination est la seule solution pour le retour à la normale et la relance de l’économie, a déclaré le premier ministre. M. Cîţu a précisé que le relâchement de nombreuses restrictions était prévu, mais qu’avant cela, la campagne de vaccination devait être accélérée. A cet effet, il a demandé à l’Eglise de s’impliquer dans la campagne d’immunisation, notamment en milieu rural. Selon le chef du cabinet de Bucarest, les Roumains doivent se faire vacciner en avril et en mai afin qu’un relâchement des restrictions puisse avoir lieu à partir du 1er juin. La Roumanie dispose des doses nécessaires afin d’avoir 10 millions de personnes vaccinées fin juillet, a ajouté le premier ministre. Quant à la situation épidémiologique, a-t-il précisé, les choses se sont stabilisées. Nous avons pris des mesures il y a une semaine, après avoir discuté avec plusieurs facteurs décisionnels et nous voyons déjà les résultats. Je veille sur l’évolution quotidienne des contaminations, et nous sommes en zone de plateau depuis près d’une semaine. Les mesures prises fonctionnent, assure Florin Cîţu.

    Coronavirus – Plus de 3.600 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2 ont été recensés lundi en Roumanie, dont 1.000 ont été enregistrés à Bucarest. 120 personnes sont décédées des suites de l’infection dans les dernières 24 heures et près de 1.500 malades sont actuellement hospitalisés en réanimation. La campagne nationale de vaccination se poursuit avec une cadence moyenne de 50.000 doses administrées quotidiennement. Jusqu’à présent, plus de 2,1 millions de personnes ont été immunisées, dont près de la moitié ont reçu aussi la dose de rappel. Une nouvelle tranche d’un peu plus d’un demi-million de doses de vaccin Pfizer, parti des commandes mutualisées de l’UE, est arrivée lundi en Roumanie.

    Agriculture – La Roumanie reste le plus important producteur de tournesol de l’Union européenne, tant en termes de production totale, qu’en termes de surface cultivée, montrent les données provisoires de l’Institut national de la statistique et ce malgré une réduction drastique de la production en raison de la sécheresse de 2020. Si la Roumanie produisait plus de 3,5 millions de tonnes de graines de tournesol en 2019, l’année dernière ce chiffre a baissé de pas moins de 42%. Les autres gros producteurs de tournesol de l’UE sont la Hongrie, la Bulgarie et la France. La Roumanie est en tête de ce classement depuis 2015, avec un potentiel d’exportation significatif, car le marché interne s’élève à environ 750.000 tonnes seulement. En 2020, les exportations de tournesol de la Roumanie représentaient plus de 600 millions d’euro.

    Bulgarie – Les résultats partiels des législatives bulgares ont confirmé lundi matin la victoire des conservateurs du premier ministre Boiko Borissov, mais l’ampleur du vote protestataire, divisé entre plusieurs partis, ouvre une période d’instabilité politique, relate l’AFP. Le parti de centre-droit GERB de Boiko Borissov arrive en tête avec environ 26% des voix, environ 7% de moins qu’aux législatives précédentes. Un nouveau parti populiste, Il y a un tel peuple (ITP), se place en deuxième position à la surprise générale avec 18% des suffrages. Les socialistes recueillent un peu moins de 15% des voix, en forte baisse par rapport aux résultats précédents. Le parti de la minorité turque MDL arrive en quatrième position avec 8,8% des voix. Deux autres partis antisystème ont également dépassé la barre des 5% et entreront au Parlement : le mouvement Bulgarie démocratique de la droite citadine, libérale et écolo, et le parti Debout! Mafia dehors (DMD), de gauche. Le premier ministre Borissov a lancé l’idée d’un gouvernement composé d’experts venant de plusieurs partis, sans pour autant détailler sa proposition.

    Météo – En Roumanie, le temps reste particulièrement froid pour un début avril dans l’ouest, le nord-ouest et le centre du pays, où des pluies et des précipitations mixtes sont attendues. Il neigera en montagne et le vent connaîtra des intensifications sur les crêtes. Les températures repartiront à la hausse partout ailleurs. Dans les prochaines 24 heures, les températures maximales iront de 4 à 19°.

  • L’agriculture et les retombées de la sécheresse

    L’agriculture et les retombées de la sécheresse

    Au bout de plus de deux mois de chaleur extrême et de quatre autres de manque de précipitations, la pluie est finalement arrivée. Seulement, voilà, de l’avis des prévisionnistes, pour la refonte de la réserve en eau du sol il faudrait qu’il pleuve deux semaines sans discontinuer. La sécheresse a déjà causé des dégâts importants dans toutes les régions du pays, que les agriculteurs estiment à plus de 2 milliards d’euros. Le gouvernement de Bucarest a déjà examiné les mesures à prendre pour venir en aide aux exploitants dont les cultures ont le plus pâti de la mauvaise météo.

    Des aides européennes pour les grandes exploitations sont également envisagées. Pour les petites, les autorités roumaines ont déjà promis des aides d’Etat. Mercredi, lors d’une réunion du gouvernement, le premier ministre Victor Ponta a demandé au ministre de l’Agriculture, Daniel Constantin, d’entamer le processus d’évaluation des dégâts.: « Il est sûr que la production agricole de cette année sera moins bonne que celles des années précédentes. C’est vrai qu’il y a des problèmes, mais pas pour tous les types de cultures agricoles. Voilà pourquoi je vous prie de commencer, avec l’aide des représentants des associations du domaine, à évaluer les pertes. Cela nous permettra de nous adresser ensuite à la Commission européenne, afin d’aider les fermiers les plus touchés, car ce sont eux qui ont soutenu l’économie ces derniers temps par une production croissante. »

    Le maïs est le plus affecté, mais d’autres plantes s’en ressentent aussi – le soja, le blé, le colza, le tournesol, ainsi que les fruits et légumes. Les représentants des associations de producteurs agricoles de Roumanie s’attendent à des productions de 25-30% inférieures à celles de 2014 et craignent de ne pas pouvoir préparer la nouvelle année agricole. La sécheresse mise à part, cette situation est due aussi au mauvais état du système d’irrigation, détruit à 90%, ce qui se traduit par seulement 300 mille hectares de terrain agricole irrigués actuellement, contre 3 millions 300 mille en 1989.

    La réhabilitation de cette infrastructure à l’échelle nationale coûterait près d’un milliard d’euros, selon les spécialistes. Le ministre roumain de l’Agriculture a récemment avancé l’idée d’un possible financement par des fonds européens, au travers du « plan Juncker », un projet d’investissements publics qui met à la disposition des pays membres de l’UE plus de 300 milliards d’euros. Daniel Constantin n’exclut pas non plus un accord politique parlementaire, censé promouvoir une loi sur la réhabilitation du système national d’irrigation les cinq années à venir. (trad. Mariana Tudose)