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  • 03.07.2021 (mise à jour)

    03.07.2021 (mise à jour)




    Explosion – L’explosion produite vendredi
    à la raffinerie Petromidia de Năvodari,
    située dans le sud-est du pays, au bord de la mer Noire et qui a fait une
    victime et quatre blessés, est due à un équipement défaillant – selon les
    déclarations de la direction de Rompetrol, propriétaire de la raffinerie, la
    plus importante de Roumanie. L’explosion a par la suite causé une incendie, que
    les pompiers ont réussi à maîtriser au bout d’une intervention difficile. Le
    nuage de fumée dégagée suite aux événements s’est dirigé vers la mer.
    Toutefois, selon le ministre de l’Intérieur Lucian Bode, les habitants de Năvodari et les touristes se trouvant
    sur le littoral, n’ont été en danger à aucun moment. Une enquête pénale a été
    ouverte pour homicide involontaire, coups et blessures involontaires et dommages
    involontaires. Les procureurs craignent une instruction compliquée de l’affaire,
    car elle réclame des connaissances techniques pour pouvoir élucider les circonstances
    de l’accident. Un autre incendie s’est déclaré samedi après-midi dans l’entrepôt
    d’une fabrique située dans la zone industrielle de la ville de Constanţa, à quelques kilomètres au sud de
    Petromidia. Le violent incendie de l’espace de stockage rempli d’aluminium a
    fait se dégager une épaisse fumée blanche. Les autorités ont envoyé un message
    d’alerte aux citoyens, en leur recommandant d’éviter la zone de l’accident ou, pour
    ceux qui habitent à proximité, de fermer les fenêtres et de rester chez eux.






    Législation – La Police roumaine a mis
    en place un répertoire national des auteurs d’infractions sexuelles et des
    personnes coupables de traite des êtres humains. Le fichier pourra être consulté
    par les autorités judiciaires, par les écoles, les unités de soins ou les
    institutions de la protection sociale, ainsi que par toutes les organisations
    dont l’activité implique un contact direct avec des enfants, des personnes
    âgées ou des personnes porteuses d’handicap. Les associations de défense des
    victimes réclamaient l’institution d’un tel registre depuis des années. Une autre
    avancée vient d’avoir lieu dans le domaine : le président Klaus Iohannis a
    promulguée jeudi une loi qui abolit le délai de prescription des infractions de
    traite et d’exploitation, d’agression sexuelle et de torture sur mineur. Le
    texte de loi prévoit aussi une majoration des peines pour la non-dénonciation
    des crimes.








    Coronavirus – L’Irlande a donné son
    accord de principe pour l’achat d’un million de doses de vaccin anti-Covid-19
    de Roumanie – a déclaré un porte-parole du gouvernement irlandais, quelques
    jours seulement après que Bucarest a vendu la même quantité de vaccins au
    Danemark. La campagne de vaccination marque le pas en Roumanie, où la réticence
    à se faire vacciner se répand à cause du manque de confiance dans les
    institutions de l’Etat, à cause des campagnes de désinformation et du fait que
    l’opinion publique n’y est pas sensibilisé – estime la presse internationale.
    La Roumanie se retrouve ainsi avec un stock de vaccins bien trop important pour
    la demande actuelle. L’Irlande affiche à présent un des taux d’immunisation les
    plus élevés d’Europe. Environ 45% des 3,8 millions d’Irlandais adultes sont
    entièrement vaccinés et 20% d’entre eux sont en attente de recevoir la deuxième
    dose. L’exécutif irlandais espère que sa décision d’accélérer la vaccination
    des jeunes pourra ralentir la propagation du variant Delta et va permettre une
    réouverture complète de l’économie. Les autorités roumaines ont annoncé samedi 58 nouveaux cas de contamination au Sars-Cov-2, sur 23 000 tests effectués à travers le pays. 400 malades de Covid-19 sont hospitalisés, dont 66 en soins intensifs et quatre personnes sont décédées des suites de l’infection dans les dernières 24 heures.

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis
    Sorana Cîrstea (45 WTA) a été vaincue samedi par la joueuse britannique d’origine
    roumaine Emma Răducanu (338 WTA), score 6-3, 7-5, au 3e tour du tournoi de Wimbledon.
    Dans la compétition de double dames, la paire Raluca Olaru de Roumanie / Nadia
    Kichenok d’Ukraine rencontrera le duo Storm Sanders d’Australie / Caroline
    Dolehide des Etats-Unis dans les huitièmes de finale. Ces dernières ont battu
    samedi les Roumaines Andreea Mitu / Monica Niculescu, score 6-2, 6-3.










    Météo – Les pluies et les orages
    restent d’actualité sur la plupart de la Roumanie en cette fin de semaine. Dimanche,
    les températures maximales iront de 22 à 32°C, avec 29° attendus dans la capitale,
    Bucarest.

  • Les esclaves du monde moderne

    Les esclaves du monde moderne

    En 2010, une nouvelle vraiment sensationnelle faisait le tour de l’Europe : ce qui allait se révéler comme le plus important réseau de traite des êtres humains du continent et dont le siège central était à Țăndărei, dans le sud de la Roumanie, venait d’être démantelé. 25 personnes ont alors fait l’objet de poursuites pénales pour avoir facilité le franchissement illégal de la frontière à 160 enfants ethniques roms à des fins de mendicité et d’exploitation par la délinquance de rue. Ou, pour faire court, traite des êtres humains. Quelques semaines plus tard seulement, le silence retombait sur l’affaire. Neuf ans plus tard, le 10 décembre 2019, la Cour d’appel de Târgu Mureș acquittait définitivement les 25 mis en examen du dossier Țăndărei. En 2019, l’enlèvement, la séquestration et ensuite le meurtre sans preuves de deux jeunes filles à Caracal, toujours dans le sud de la Roumanie, choquait le pays et même les autorités judiciaires et de police. Depuis, la question de savoir si ces deux jeunes filles n’ont pas été victimes de la traite des personnes est sur toutes les lèvres. Mais elle est restée sans réponse jusqu’à ce jour.

    Qui sont en vérité les victimes de la traite des êtres humains ? Y a-t-il un portrait-robot des personnes trafiquées ? Ce phénomène concerne-t-il davantage dans certaines régions ?

    Iana Matei compte parmi les activistes les plus impliqués dans la lutte contre la traite des êtres humains. Psychologue et fondatrice de l’ONG Reaching Out Romania, Iana Matei fait le portrait-robot des victimes des trafiquants d’êtres humains : « Les personnes les plus vulnérables face à la traite des êtres humains sont notamment les enfants de familles désorganisées ou institutionnalisés. Le niveau d’éducation varie, cela n’a pas beaucoup d’importance. Même des personnes ayant suivi des études supérieures peuvent être victimes de la traite des êtres humains. Ce qui compte, c’est la méthode de recrutement et le niveau d’expérience des trafiquants. »

    Oana Bîzgan, députée indépendante dans la législature 2016-2020, nous fournit quelques données concrètes : « 698 victimes ont été identifiées en 2019 en Roumanie. Sur le nombre total de victimes, 83% sont des femmes, 74% sont trafiquées à des fins sexuelles et environ 40% sont des mineurs. Évidemment, ces chiffres prennent en compte uniquement les victimes identifiées et enregistrées, mais nous savons très bien qu’il s’agit seulement de la partie émergée de l’iceberg. Au-delà de ces données officielles, il y a la partie la plus importante, que nous ne connaissons pas vraiment. Les statistiques sont estimées. L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe estime qu’une victime de la traite sur 9 est identifiée. Reste à faire le calcul pour connaître l’ampleur du phénomène en Roumanie. »

    Quant à l’inégalité des régions par rapport à la traite, Oana Bîzgan affirme qu’il faut être très prudents avec les chiffres. Il existe une différence entre les régions où beaucoup de victimes sont identifiées et celles où la traite existe bel et bien, mais les victimes restent anonymes. Oana Bîzgan : « C’est extrêmement difficile de dire quelles régions sont les plus affectées par la traite des êtres humains en Roumanie. Il faut faire la distinction entre les régions qui identifient des victimes et les régions les plus touchées par ce phénomène. On le voit parfois, il y a des régions qui rapportent des chiffres élevés car elles identifient beaucoup de victimes. Et puis il y a des régions où la traite est bien présente, mais l’identification des personnes trafiquées n’est vraiment pas au point. Si on regarde les données officielles, les départements de Bacău (est) et de Dolj (sud) font état de 67 victimes en 2019, le double par rapport au chiffre rapporté en 2018. Il y a aussi des chiffres importants dans les départements de Galați, Iași, Călărași, Vrancea, Prahova, Constanța, Mureș, Sibiu ou Brașov. L’incidence est particulièrement forte pratiquement sur l’ensemble du pays, on voit bien que ce fléau se développe sans problème dans tous les comtés. »

    Un emploi qui semble génial, un garçon qui dit « je t’aime » un peu trop vite, ça peut sembler séduisant pour ceux et celles qui n’ont pas une bonne capacité de discernement. Iana Matei : « Si le recrutement est basé sur une offre d’emploi qui semble formidable, on peut généralement vérifier sa véridicité. Si on n’a pas cette possibilité, il faut laisser toutes les informations dont on dispose, les données de contact, une destination, à un membre de notre famille et puis une date butoir. Si je n’ai pas appelé jusqu’à telle date, il sera arrivé quelque chose. Mais idéalement il ne faudrait pas accepter une offre d’emploi si elle n’est pas vérifiée. »

    Le manque d’amour fragilise les victimes potentielles de la traite. Il suffit parfois de quelques mots pour les séduire. Iana Matei : « A présent, la technique de recrutement la plus utilisée est celle des « tombeurs », tant pour des jeunes filles majeures, mais surtout pour des enfants. Les trafiquants regardent du côté des filles de 10 à 12 ans, car elles sont très faciles à tromper. Généralement, ces enfants viennent de familles désorganisées ou n’ont pas de famille du tout. C’est ainsi que lorsqu’elles entendent les mots magiques, ce je t’aime, elles ont envie d’y croire. »

    Les trafiquants sont parfois acquittés, comme dans le dossier Țăndărei, car après des années et des années de tergiversations, les faits sont prescrits. Et même s’ils arrivent en prison, les peines prononcées ont été tout à fait négligeables dernièrement. Iana Matei explique : « Les peines pour la traite des êtres humains étaient plutôt correctes en Roumanie au moment de l’application de la Loi n° 678. Cela pouvait aller jusqu’à 12 ans de prison pour celles à circonstances aggravantes. Malheureusement, trois articles du Code pénal ont modifié la Loi n° 678, ce qui fait qu’il n’y a plus d’affaires de traite en Roumanie. A présent il existe seulement des dossiers de proxénétisme et les peines sont dérisoires : de trois à six mois, bien souvent avec sursis. Nous essayons de réintroduire les peines antérieures prévues par la Loi 678 et d’y ajouter la confiscation de biens. Cela ne sert à rien de les mettre en prison s’ils continuent à conduire leur business de là. Il faut confisquer jusqu’à la dernière pièce obtenue par cette infraction. »

    Oana Bîzgan, députée indépendante en 2016-2020, a déjà une bonne nouvelle côté législatif : « Pour la première fois ces douze dernières années, les trafiquants ne pourront plus se voir infliger des peines avec sursis. Je suis heureuse que nous ayons pu modifier le Code pénal et faire preuve de sérieux face à ce problème. Nous sommes encore loin d’avoir des peines suffisamment dures et proportionnelles avec le trauma infligé aux victimes. Toutefois, au moins à présent, aucun trafiquant ne pourra échapper à la prison. Nous avons réussi à élever l’application des peines minimales et je voudrais que ce message soit clair : ceux qui considèrent que la traite des êtres humains est à la portée de tous, qu’ils réfléchissent bien. Ils seront condamnés et iront en prison. Cette loi est déjà en vigueur et j’espère que cela soit le premier moyen de combattre, mais aussi de prévenir ce phénomène. » (Trad. Elena Diaconu)

  • 100 ans depuis la signature du Traité de Trianon

    100 ans depuis la signature du Traité de Trianon

    Le Traité dessinait sur la carte de l’Europe de nouveaux Etats, telles la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, ou encore la Hongrie, partie de l’ancienne Autriche-Hongrie défaite, alors que d’autres Etats, telle la Roumanie, voyaient leur territoire s’agrandir. Suite au Traité de Trianon, le royaume de Roumanie intégrait en son sein le Banat, la Bucovine, le Crisana, le Maramures et encore la Transylvanie, jusqu’alors provinces de l’empire d’Autriche-Hongrie, mais où les Roumains étaient majoritaires. Au mois de mars 1918, la Bessarabie, province roumaine de Russie, avait rejoint le royaume de Roumanie par la volonté nationale, en suivant le principe de l’autodétermination. Le Traité de Trianon établissait aussi les frontières de la nouvelle Hongrie avec ses voisins, soit l’Autriche, la Tchécoslovaquie, puis aussi avec la future Yougoslavie et la Roumanie.

    La Première guerre mondiale s’était achevée au mois de novembre 1918, lorsque l’Allemagne avait capitulé devant les forces franco-anglo-américaines. Mais la population magyare et ses élites n’étaient pas résignées devant le sort qui leur était préparé. Des révoltes, fomentées selon le modèle bolchévique, embrasèrent le pays. La république soviétique hongroise, qui prit le dessus à Budapest, déclencha ainsi la guerre contre la Tchécoslovaquie et la Roumanie, pour récupérer les territoires perdus suite aux conditions imposées par les Alliés. Les victoires remportées par les armées tchécoslovaque et roumaine ont cependant vite fait de mettre un terme à la Hongrie soviétique, et ont mené à l’occupation de Budapest par l’armée roumaine. Au début de 1920, les conditions étaient remplies pour que le traité de paix avec cette dernière soit, enfin, signé. L’historien Ioan Scurtu nous raconte l’atmosphère délétère qui régnait au début de l’année 1920 dans la moitié est de l’ancien empire d’Autriche-Hongrie : « Le Traité de Trianon est le résultat d’âpres disputes avec la délégation hongroise à la Conférence de paix, qui bataillait ferme pour maintenir l’intégrité territoriale de la Hongrie historique, contestant les revendications des Roumains, des Slovaques, des Croates et des Slovènes, rattachés par la suite à des Etats nouvellement constitués. Il fut finalement signé lorsque la délégation hongroise, dirigée par Albert Apponyi, s’est rendu à l’évidence devant le principe de l’autodétermination nationale, promu par les autres délégations. Le président de la Conférence, le premier-ministre français Alexandre Millerand considérait que les peuples avaient exprimé leur volonté à l’automne 1918, en décidant de prendre leurs destinées en main. Cela fait que les arguments avancés par la délégation hongroise, qui soutenait la thèse du maintien des frontières de la Hongrie millénaire et faisait sortir l’épouvantail des catastrophes à venir dans l’éventualité de son démembrement, n’ont pas été suivis. »

    La Roumanie eut gain de cause à Trianon, non seulement parce qu’elle faisait partie du camp des vainqueurs, mais aussi et surtout parce qu’elle avança des arguments de poids à l’occasion. Ioan Scurtu : « L’argument de poids a été la décision prise par l’Assemblée nationale d’Alba Iulia, une assemblée largement représentative, avec ses 1228 délégués élus, originaires de toutes les circonscriptions de Transylvanie, et qui sont venus en ayant pour mandat impératif de voter l’union de la Transylvanie avec la Roumanie. Mais il y a eu encore la convention du mois d’août 1916, suite à laquelle la Roumanie est entrée en guerre du côté de l’Entente. Cette convention traçait en détail les frontières de la future Roumanie en cas de victoire des Alliés, en ce y compris ses frontières avec la Hongrie. Enfin, notons aussi l’importance de la contribution de l’armée roumaine pendant la guerre. En effet, l’entrée en guerre de la Roumanie à l’été 1916 a fait baisser la pression allemande sur le front français, car il fallait qu’une partie des troupes allemandes et autrichiennes aillent faire face aux Roumains ; Et puis il y a eu aussi ces batailles héroïques de Mărăști, Mărășești, Oituz, à l’été 1917, et qui ont fait subir d’importantes pertes aux Puissances centrales, facilitant ainsi la victoire finale, de 1918, de l’Entente. »

    Parlant de l’union de 1918, scellée par le Traité de Trianon, le grand historien Nicolae Iorga écrivait : « Notre hommage doit s’adresser à tous les Roumains, depuis le plus haut gradé militaire et politique et jusqu’au dernier paysan qui a pris l’habit militaire ».

    Et s’il est parfaitement vrai que la victoire a été le résultat de l’effort de la nation, il est tout aussi vrai que la Roumanie pouvait s’enorgueillir d’avoir eu à sa tête des personnalités d’exception. Ses souverains d’abord, le roi Ferdinand 1er et la reine Marie, ouvrent avec honneurs la liste, suivis de près par les hommes politiques, tel l’ancien président de Conseil Ion I. C. Brătianu, Iuliu Maniu, Vasile Goldiș, Ștefan Cicio-Pop, George Pop de Băsești, Ion Inculeț, Pantelimon Halipa, Ion Nistor, et encore par des militaires, tels le sous-lieutenant Ecaterina Teodoroiu, le capitaine Grigore Ignat, les généraux Constantin Prezan, Alexandru Averescu, Eremia Grigorescu, et par bien d’autres. Mais la Roumanie avait chèrement payé le triomphe magnifique remporté à l’issue de la guerre. Ioan Scurtu :« Le royaume de Roumanie a payé d’abord le prix du sang. Près de 800 mille Roumains y ont laissé leurs vies : Dans les combats, à cause des pandémies, des maladies, sacrifiés sur l’autel de la patrie pendant ces deux années de guerre. Des pertes matérielles et spirituelles ensuite. Les occupants allemands, autrichiens, bulgares et turcs ont mis à sac les régions qu’ils avaient occupées. Puis, n’oublions pas l’affaire du trésor, que le gouvernement roumain, pendant son exile de Iasi, avait décidé de mettre à l’abri en Russie. Deux convois, le premier parti au mois de décembre 1916, le second au mois de juillet 1917, ont acheminé le trésor de la Roumanie dans une Russie embrasée par la révolution bolchévique. Plus de cent ans après, ce trésor, déposé de bonne foi entre les mains et dans la responsabilité de l’Etat russe n’a toujours pas été recouvert, alors que la partie russe convenait dans l’accord signé à l’occasion qu’elle en assumait la responsabilité ».

    Il y a cent ans, le Traité de Trianon scellait le rapport de forces en vigueur et la volonté de la majorité des gens d’alors. Une page d’histoire venait de se tourner, une autre commençait. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 22.05.2020 (mise à jour)

    22.05.2020 (mise à jour)

    Coronavirus en Roumanie – En Roumanie, le nombre de cas dinfection par le nouveau coronavirus sélevait vendredi à un peu plus de 17.700. 200 patients se trouvent actuellement aux soins intensifs et 1.159 personnes sont décédées depuis le début de la pandémie de Covid-19. Le nombre de décès liés au coronavirus a constamment baissé cette semaine, de 200, rapportés chaque jour, à 8, enregistrés ce vendredi. Une régression progressive a également été constatée pour ce qui est du nombre de personnes en quarantaine. Divisé par trois depuis lundi, ce nombre était de moins de 9 mille personnes, en ce début de week-end. Par ailleurs, on a maintenu un rythme de près de 10.000 tests de dépistage par jour et les personnes guéries ont été plus nombreuses que les nouvelles personnes déclarées contaminées. Sur les plus de 17.700 cas confirmés, environ 10.800 personnes se sont remises de la Covid-19, soit un taux de 61%. Lévolution de la pandémie de COVID-19 sinscrit dans une courbe descendante, mais on ignore pour linstant les conséquences du relâchement des restrictions survenu à la fin de la semaine passée, précise le ministre de la Santé, Nelu Tataru. Il a expliqué que les symptômes peuvent apparaître de deux à dix jours après linfection. Ce nest quà partir du 11e jour que lon pourra dire si oui ou non une transmission communautaire du coronavirus a eu lieu ou bien que la situation ayant été bien gérée, on peut passer à une autre étape de relâchement, a encore déclaré le ministre.



    Frontières – Huit points de passage frontaliers sont opérationnels à la frontière ouest de la Roumanie, du point de vue des formalités de contrôle à lentrée et à la sortie du pays, tant pour les personnes que pour les marchandises, a fait savoir vendredi lInspection générale de la Police aux frontières. Ces derniers jours, le trafic très intense à la frontière roumano-hongroise sest traduit par de très longs temps dattente. Les formalités aux postes frontières durent plus longtemps en cette période à cause du tri épidémiologique. L effectif des personnel douaniers a été augmenté et des terminaux mobiles ont été mis en place pour le contrôle des voyageurs qui se déplacent à pied.



    Défense – La Stratégie nationale de défense de la Roumanie sur les 4 ans à venir dominera lagenda de la réunion du Conseil suprême de défense du pays qui aura lieu en visioconférence spéciale, le mercredi 27 mai. A lordre du jour de la réunion figurent aussi des sujets tels que les forces armées roumaines qui peuvent être affectées en 2021 à différentes missions et opérations à létranger, ainsi que le programme relatif à la transformation, au développement et à la dotation de larmée à lhorizon 2026. Les participants à la réunion du Conseil suprême de défense du pays examineront également des thèmes dactualité relevant de la sécurité nationale, est-il précisé dans un communiqué de lAdministration présidentielle de Bucarest.



    Abattoirs – Les autorités allemandes ont fait connaître vendredi leur décision de fermer labattoir de Dissen (nord) pour au moins deux semaines, suite à la découverte dun foyer dinfection au coronavirus. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, au moins 47 Roumains qui travaillent dans cet abattoir ont été contaminés. Antérieurement, le ministre allemand de lEmploi, Hubertus Heil, avait annoncé le durcissement des règles dans les abattoirs, interdisant les contrats de sous-traitance des activités de transformation de la viande, après que plus de 600 salariés de cette industrie aient été infectés par le nouveau coronavirus. Cette semaine, la ministre roumaine du Travail, Violeta Alexandru, a déclaré pour Reuters que lactuelle crise sanitaire devait mener à une nouvelle approche des conditions dans lesquelles certains ressortissants dEurope de lest travaillent dans les fermes et dans lindustrie alimentaire dOccident, vu lapparition des foyers dinfection au nouveau coronavirus dans les abattoirs allemands.



    Traité – La Roumanie comprend la position des Etats-Unis et fera des efforts en vue dune approche unitaire et ferme au niveau de lOTAN, censée déterminer la Russie à revenir, dici six mois, à lapplication complète du traité Ciel ouvert, a déclaré, vendredi, le chef de la diplomatie de Bucarest, Bogdan Aurescu, à lambassadeur américain Adrian Zuckerman. Ce dernier a transmis les remerciements de Washington pour la réaction et lapproche de la Roumanie et proposé de maintenir un dialogue rapproché sur ce thème. Ces déclarations surviennent après la décision de Washington de se retirer du traité international Ciel ouvert, qui permet de vérifier les mouvements militaires et les mesures de limitation des armements des 35 pays signataires, dont la Roumanie. Le président Donald Trump avait annoncé jeudi ce retrait, en affirmant que la Russie navait pas respecté le traité. « Tant quelle ne le respectera pas, nous nous retirerons » a déclaré le président américain.



    Accident- Le ministère des Affaires étrangères de Bucarest confirme que lambassadeur de Roumanie en Chine a été impliqué dans un accident de la route sans victimes, qui fait lobjet dune enquête en cours. Le ministère précise que pas un renseignement supplémentaire ne peut être fourni à ce stade de lenquête. Selon les médias, il y a quelques semaines, lambassadeur Vasilică Constantinescu aurait conduit en état débriété et provoqué un accident de voiture, à Pékin.



    Météo – Il fera beaux mais froid pour cette période de lannée. Il pleuvra sur le sud et le sud-est du territoire. Les températures maximales s‘étaleront entre 14° et 24°.



  • La semaine du 4 au 9 janvier

    La semaine du 4 au 9 janvier

    La réunion informelle des ministres JAI à Bucarest


    Bucarest a accueilli cette semaine, en tant que capitale du pays qui assure la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne, la réunion informelle des ministres de la Justice et de l’Intérieur (JAI) des Etats membres de l’UE. Parmi les sujets abordés, jeudi, par les ministres de l’Intérieur ont figuré les mesures sur le moyen et le long terme visant la gestion de la migration, la coopération policière et la lutte contre le terrorisme. L’occasion pour la ministre roumaine de tutelle, Carmen Dan, de déclarer que la solution au problème de la migration résidait dans la solidarité des Etats membres et qu’il fallait la chercher avant tout dans les pays d’origine des migrants. A son tour, le commissaire européen chargé de la Migration, Dimitris Avramopoulos, a mis en exergue la nécessité de parvenir à des engagements temporaires au sujet du débarquement des migrants et de prendre des mesures afin de mieux protéger et gérer les frontières extérieures de l’UE. Pour cela, a-t-il précisé, il faudrait consolider lAgence européenne de garde-frontières et de garde-côtes FRONTEX.


    La réunion JAI a continué vendredi avec la rencontre des ministres de la Justice, qui se sont penchés entre autres sur des thèmes tels la coopération judiciaire en matière civile et commerciale, la cybercriminalité et les éventuels accords internationaux en la matière, le Parquet européen, que la présidence roumaine du Conseil de l’UE souhaiterait voir devenir fonctionnel à partir de l’année prochaine. Le Parquet européen sera une institution indépendante et décentralisée, habilitée à rechercher, poursuivre et renvoyer devant la justice les auteurs dinfractions portant atteinte au budget de lUE.



    La première-ministre Viorica Dăncilă à Bruxelles


    La politique de cohésion est la priorité de la Roumanie pendant son mandat à la tête du Conseil de l’UE. Sur le plan intérieur, l’Etat de droit est respecté et la lutte anticorruption est essentielle. Tout aussi importants sont les droits et les libertés dont les Roumains devraient jouir comme tout autre citoyen européen. C’est ce qu’a déclaré la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, qui a participé, mercredi et jeudi, à la session plénière du Conseil européen des régions, à Bruxelles, où elle a aussi eu des entretiens avec des responsables communautaires. La cheffe du cabinet de Bucarest a par ailleurs réaffirmé que la Romanie remplissait, depuis 2011 déjà, les critères techniques requis pour son entrée dans l’espace Schengen, mais que la décision, retardée, était de nature politique. Les discussions de Viorica Dăncilă avec le premier-vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, et avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, ont été ciblées sur l’avenir de l’Europe et sur la consolidation du projet européen. Se référant au Brexit, elle a déclaré que la présidence roumaine du Conseil de l’UE se pencherait sur la question des droits des citoyens après la sortie du Royaume-Uni de l’Union.


    Toujours à Bruxelles, Mme Dăncilă a été présente à la conférence organisée par la Roumanie sur la lutte contre l’antisémitisme et la nécessité de protéger les communautés juives d’Europe. L’événement a réuni des représentants des communautés juives d’Europe et des Etats-Unis.



    Le budget de l’Etat roumain pour 2019


    Après son retour de Bruxelles, la première ministre roumaine, Viorica Dăncilă, a présidé, vendredi, la réunion de son Cabinet, pendant laquelle a été approuvé le projet de budget 2019. Le document prévoit des hausses importantes des fonds destinés aux investissements, à la Santé et à l’Education. La Défense continue de bénéficier de 2% du PIB, conformément aux engagements pris auprès de l’OTAN. Le document prévoit aussi les sommes nécessaires pour une nouvelle majoration des retraites et des salaires dans le secteur public, ainsi que des enveloppes conséquentes pour les communautés locales. Les recettes budgétaires s’élèvent à 33,4% du PIB, mais ce poids devrait augmenter grâce aux contributions sociales, à la TVA, aux accises et aux impôts, car les dépenses représentent 35,9% du PIB. L’opposition de droite a critiqué la coalition au pouvoir, formée par le Parti social-démocrate et l’Alliance des libéraux et des démocrates, pour le retard inacceptable qu’elle a pris pour établir le budget 2019. Ce dernier repose sur un PIB qui devrait dépasser, en première, la barre des 1.000 milliards de lei (soit environ 212 milliards d’euros), sur une croissance économique estimée à 5,5%, un taux d’inflation moyen annuel de 2,8% et sur un déficit budgétaire de 2,55%. Le projet de budget sera soumis au Parlement.



    Nouvelle offensive de la Russie


    Le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, entend recevoir des explications de la part de Moscou, qui a demandé, jeudi, aux Etats-Unis de renoncer à la base militaire de Deveselu, dans le sud de la Roumanie, composante du bouclier antimissile de l’OTAN. C’est là la condition que pose la Russie pour son retour dans le Traité sur les Forces nucléiares à portée intermédiare. Les Etats-Unis et la Russie ont suspendu leur obligation de respecter le traité conclu en 1987, après s’être mutuellement accusés de violation de ses dispositions. Moscou soutient que les lanceurs installés sur la base de Deveselu peuvent être utilisés aussi pour des missiles de moyenne portée Tomahawk, interdits par le Traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire. Le chef de la diplomatie roumaine, Teodor Meleşcanu, a réaffirmé que le système antimissile de Deveselu avait un caractère purement défensif et rappelé que les missiles Tomahawk ne figuraient plus, depuis une année, parmi les équipements de l’armée américaine. En réalité, a-t-il souligné, la Russie est en quête de nouveaux arguments pour justifier la violation des dispositions du Traité. Dans un récent communiqué officiel, l’OTAN mentionne qu’en décembre dernier, au bout de près de six ans de discussions avec Moscou, les Alliés ont constaté que la Russie avait développé et déployé un système de missiles qui contrevient au Traité en question et menace la sécurité euro – atlantique. (Trad. : Mariana Tudose)


  • 02.02.2019

    02.02.2019

    Budget – En Roumanie, le projet du budget d’Etat sur 2019 devrait être proposé au Parlement la semaine prochaine, après que le gouvernement donnera son feu vert. Paru sur le site du Ministère des Finances, le budget 2019 table sur une croissance économique de 5,5%, sur un déficit supérieur à 2,55% et sur un taux annuel d’inflation de 2,8%. Le projet prévoit une majoration des fonds destinés aux investissements, à la santé et à l’éducation et une diminution des enveloppes réservées aux ministères du Milieu d’affaires, des Communications et de l’Energie. Les maires des principales villes de Roumanie se disent mécontents puisque ce sera aux administrations locales d’assumer une grande partie des dépenses sociales du budget central.

    Défense – Le général Laurian Anastosof assume désormais le rôle de remplaçant du chef d’Etat major de l’Armée roumaine sur ordre du ministre de la Défense, Gabriel Les. Sa nomination intervient après que jeudi, la Cour d’appel de Bucarest a déclaré recevable une demande formulée par le ministère de la Défense de suspendre un décret de décembre 2018 par lequel le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, prolongeait le mandat du général Ciuca à la tête de l’Etat major. Le ministre de la Défense, Gabriel Les, a affirmé attendre la décision de la Cour d’appel avant de lancer une proposition de remplaçant. L’Administration présidentielle peut faire appel, mais la décision est exécutoire.

    Traité – Le président russe Vladimir Poutine a annoncé ce 2 février que son pays suspendait sa participation au traité de désarmement nucléaire INF en réponse à la suspension américaine entrée en vigueur le même jour. Antérieurement, le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, avait annoncé le prochain retrait des Etats-Unis d’un traité crucial sur les armes nucléaires de portée intermédiaire (INF) avec la Russie. Ils ont accusé Moscou de violer cet accord, conclu en 1987, lors de la guerre froide. Washington accuse la Russie d’avoir mis en place un système de missiles capables de frapper les capitales européennes ce qui contrevient aux principes du traité. Pour sa part, Moscou dément ces accusations, en affirmant que les missiles ont une portée de 480 km tout au plus. L’OTAN a exprimé son soutien aux Etats-Unis et a affirmé examiner les conséquences militaires d’une violation par Moscou de l’INF. Dans sa qualité de présidente du Conseil de l’UE, la Roumanie a affirmé par la voix de son ministre des Affaires Etrangères, Teodor Melescanu, que les Européens souhaitent préserver le traité à condition que les parties impliquées le respectent.

    Handball – La championne de handball féminin de Roumanie, CSM Bucarest rencontre ce samedi, à Bucarest, l’équipe Krim Mercator Ljubljana de Slovénie, au sein du deuxième groupe principal de la Ligue des Champions. La semaine dernière, les Roumaines se sont inclinées en déplacement devant l’équipe hongroise Györi Audi ETO KC dans leur premier match du groupe B de la Ligue des champions. Par ailleurs, la Roumaine Cristina Neagu a été désignée meilleure joueuse de handball du monde en 2018, selon le portail Planète Handball qui a pris en compte les résultats d’une enquête menée par des journalistes et des internautes du monde entier. Rappelons-le, la sportive a souffert un grave accident lors du Championnat européen de France qui l’a sacrée meilleure buteuse de tous les temps du Mondial de handball.

    Tennis – La paire roumaine de tennis Irina Begu/Monica Niculescu s’est qualifiée en finale du concours de double dames du tournoi WTA de Hua Hin, en Thailande. Le duo roumain a battu le duo chino- croate, Xinyun Han/Darija Jurak. En finale, les Roumaines rencontreront sur le terrain la paire russo- chinoise, Ana Blinkovaz/Yafan Wang.

    Météo – En Roumanie, les températures continuent leur hausse, en se situant en dessus de la normale saisonnière, notamment dans l’ouest, le centre et le sud-est du territoire. Le ciel demeure couvert dans la moitié occidentale du pays où des pluies éparses pourront faire leur apparition. Le vent souffle légèrement et les températures maximales vont de 5 à 15 degrés. 9 degrés, à midi, à Bucarest.

  • La Roumanie salue le partenariat franco-allemand

    La Roumanie salue le partenariat franco-allemand

    Le président de la France, Emmanuel Macron, et la chancelière allemande, Angela Merkel, ont choisi de signer le traité bilatéral de coopération et d’intégration à Aix-la Chapelle. Le choix n’est pas le fruit du hasard, car c’est dans cette ville située dans l’ouest de l’Allemagne, à la frontière avec les deux pays fondateurs de l’UE, la Belgique et les Pays-Bas, que l’empereur Charlemagne avait installé de cour.



    Le nouveau Traité a pour fondement politique et juridique le Traité franco-allemand de lElysée, signé en 1963, par Charles de Gaulle et Konrad Adenauer et qui a mis les bases de la réconciliation historique entre la France et lAllemagne. Il vise à adapter les relations des deux Etats aux défis du XXIe siècle, un accent particulier étant mis sur la cohésion de leurs actions à l’échelle européenne. Le document prévoit également la convergence des politiques économique, étrangère et de sécurité des deux pays, la coopération transfrontalière et la création d’une assemblée parlementaire franco-allemande, composée d’une centaine de députés.



    De l’avis des analystes, la signature de ce traité, qui refonde le partenariat franco-allemand, celui même qui représenta la locomotive de l’UE, intervient en pleine crise de l’intégration européenne, engendrée par un Brexit brumeux et par la montée du nationalisme et du souverainisme dans certains Etats membres du centre et de l’Est du continent. Pour la Roumanie, pays qui exerce la présidence semestrielle du Conseil de l’UE et qui a été représentée à la cérémonie par son président, Klaus Iohannis, le moment de la signature du traité revêt de profondes significations européennes.



    Le chef de l’Etat roumain a déclaré dans son discours que la signature, le 22 janvier 1963, du Traité d’Elysée avait rendu possible le projet politique intégrationniste le plus grandiose de l’histoire, à savoir l’Union européenne d’aujourd’hui. « La renaissance de « l’esprit de l’Elysée » doit nous redonner l’énergie de poursuivre la vision et les efforts de nos prédécesseurs visant à édifier une Europe forte, unie et cohésive et désormais « l’esprit d’Aix-la-Chapelle » nous inspirera aussi », a encore affirmé le président Iohannis. Et lui d’ajouter que dans le contexte européen actuel, il est absolument nécessaire de renforcer le projet européen, qui repose sur l’unité et la solidarité des Etats membres. Ce nouveau traité, a souligné le chef de l’Etat roumain, n’est pas que le fruit de la volonté de l’Allemagne et de la France d’approfondir leurs relations historiques et spéciales ; il reflète, dans une égale mesure, l’expression sincère de leur engagement en faveur de la consolidation de la construction européenne. Le président Klaus Iohannis a également espéré que malgré certaines divergences de vue inhérentes sur l’avenir de l’Europe, sur le rythme et la direction du développement, la force de la cohésion s’avèrera encore plus forte. « L’esprit d’Aix-la-Chapelle nous accompagnera jusqu’au Sommet de mai 2019, qui sera accueilli par la ville roumaine de Sibiu et où notre message commun devra être celui-ci : nous avons besoin d’une Union forte, inclusive, cohésive et prête à relever tous les défis », a conclu le président Iohannis.


  • 22.01.2019

    22.01.2019

    Traité — Le président roumain, Klaus Iohannis, représentant du pays qui exerce la présidence tournante du Conseil de l’UE, a participé, à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, à la cérémonie de signature du Traité de coopération et d’intégration franco-allemandes. Il a déclaré à cette occasion que le nouveau traité reflétait l’engagement des deux pays à consolider le projet européen et que la Roumanie continuait à rester près d’eux pour que cet objectif soit accompli. A la cérémonie ont également été présents le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. Le traité bilatéral dAix-la-Chapelle a comme fondement politique et juridique le Traité franco-allemand dElysée, signé en 1963, qui a mis les bases de la réconciliation historique entre lAllemagne et la France. Le nouveau traité vise à adapter les relations des deux pays aux défis du XXIe siècle, un accent particulier étant mis sur la cohésion de leurs actions à l’échelle européenne. Le traité est également censé renforcer les liens dans plusieurs domaines: économie, politique étrangère, éducation et culture, recherche et technologie, environnement, coopération transfrontalière et société civique.



    ECOFIN — Le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici, préside aujourd’hui à Bruxelles la réunion du Conseil Affaires économiques et financières (ECOFIN), la première depuis le début du mandat de la Roumanie à la tête du Conseil de l’UE. Les ministres européens de tutelle se penchent entre autres sur un projet de programme visant à soutenir les investissements, l’innovation et la création d’emplois au sein de l’Union. Ils doivent également dresser le bilan des pourparlers menés jusqu’ici sur la révision de l’architecture de surveillance financière, notamment sur les dispositions relatives à la lutte contre le blanchiment d’argent. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, Bucarest s’est proposé de travailler sur les dossiers importants, dont l’avancée des discussions portant sur l’Union économique et monétaire, le cadre financier pluriannuel et la modernisation du système de TVA.



    Bruxelles – La plupart des ministres du cabinet de Bucarest se trouvent à Bruxelles jusqu’à mercredi pour présenter devant les commissions spécialisées du Législatif européen le programme et les priorités de la présidence roumaine du Conseil de l’UE dans les domaines qui sont de leur ressort. Aujourd’hui c’est au ministres des Transports, Rovana Plumb, de l’Education, Ecaterina Andronescu, de la Santé, Sorina Pintea, et de l’Agriculture, Petre Daea, de discuter avec les députés européens. Hier, le ministre roumain des Finances, Eugen Teodorovici, a déclaré entre autres que promouvoir l’Union bancaire était une priorité, vu la nécessité d’un secteur financier européen sûr et solide. En Commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire, le ministre roumain des Eaux et des Forêts, Ioan Denes, et celui de l’Environnement et du changement climatique, Gratiela Gavrilescu, ont déclaré que la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, le développement durable et la gestion des eaux devaient eux aussi figurer parmi les priorités de l’agenda européen.



    Grippe — Les autorités sanitaires de Roumanie insistent sur le fait que la vaccination est la solution la plus sûre et la plus efficace de prévenir la grippe, vu que le moment approche où l’épidémie sera déclarée. Le bilan des victimes de la grippe s’est alourdi à 27. Cette maladie touche surtout les enfants.



    Tennis — Au bout de 64 semaines pendant lesquelles elle a été n°1 mondiale, la Roumaine Simona Halep perdra cette place, après la qualification ce mardi pour les demi-finales de l’Open d’Australie de la joueuse tchèque Petra Kvitova. En fonction des résultats, une de ces quatre joueuses, Petra Kvitova, Naomi Osaka, Elina Svitolina et Karolina Pliskova, pourrait prendre la tête du classement. Par ailleurs, le Roumain Filip Jianu, 17 ans, et l’Espagnol Nicolas Alvarez Varona se sont qualifiés à Melbourne, pour les quarts de finale du double de l’Open d’Australie junior. Les deux sportifs ont vaincu, sur le score de 6-3, 6-7, 10-8, les Britanniques Jacob Fearnley et Connor Thomson. Dans les quarts de finales, la paire roumano-espagnole va affronter le duo australien Tristan Schoolkate/Dane Sweeny. Mercredi, dans les huitièmes de finale, Filip Jianu, 4e favori, rencontrera l’Américain Toby Alex Kodat. Dans la catégorie sénior, aucun joueur roumain n’est plus dans la course. Lundi, Simona Halep, nr 1 mondiale, a raté la qualification pour les quarts de finale de lOpen australien, s’étant inclinée devant lAméricaine Serena Williams.

  • Décembre 1918 – les premiers pas d’une nouvelle Roumanie

    Décembre 1918 – les premiers pas d’une nouvelle Roumanie

    A l’issue de la première guerre mondiale, vainqueurs et vaincus, marqués les uns comme les autres par les drames vécus, respiraient enfin soulagés : le calvaire avait pris fin. Rangée du côté des vainqueurs, la Roumanie sort territorialement agrandie du conflit et se réunit avec le Banat, la Bucovine et la Transylvanie. Du coup, en 1918, une nouvelle Roumanie faisait son apparition sur la carte redessinée de l’Europe Centrale et de l’Est. Au lendemain de la Grande Guerre, l’Europe a vu ses structures politiques réaménagées selon des critères nationaux. Le principe de l’autodétermination nationale en fonction du critère de la majorité ethnique s’est avéré primordial pour la création de nouvelles entités étatiques.



    Sortie victorieuse du conflit, l’Entente a imposé ses conditions de paix aux Puissances centrales. A part les pertes territoriales significatives, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et leurs alliés ont dû payer de lourdes indemnités de guerre. La signature en 1916 par la Roumanie d’un traité avec les Alliés lui assurant l’entrée en guerre a permis à Bucarest d’exiger un maximum de réparations lors du conflit.



    Le professeur d’histoire roumaine contemporaine Ioan Scurtu examine au micro de RRI le sort des pays européens à la fin de la Première Guerre mondiale : « La signature d’un armistice pour faire cesser les hostilités précède la Conférence de paix de 1919. L’occasion de signer des traités avec chacune des Puissances centrales. Le principal traité reste celui conclu le 28 juin 1919, avec l’Allemagne, qui comportait aussi des paragraphes visant sa position envers d’autres pays. Berlin s’engage ainsi à reconnaître les nouvelles frontières roumaines, à payer des dédommagements de guerre, des compensations pour la période d’occupation militaire et surtout pour avoir émis par l’intermédiaire de la Banque générale des lei sans contrepartie en or, une monnaie imposée d’ailleurs par l’occupant. D’autres sanctions stipulées par la conférence concernaient d’autres pays. Connue sous le nom général de « Traité de Versailles », la conférence de paix a débouché sur la signature de plusieurs documents ».



    Les Roumains de l’Empire d’Autriche-Hongrie se prononcent en faveur de leur union avec le Royaume de Roumanie. Par ailleurs, à l’initiative du Conseil national roumain, le Congrès général de la Bucovine réuni à Cernauti le 28 novembre 1918 décide à l’unanimité, avec l’appui de la majorité des représentants allemands et polonais, de l’union avec la Roumanie. Quelques jours plus tard, le 1er décembre, lors de l’Assemblée nationale d’Alba Iulia, les Roumains de Banat et de Transylvanie disent à leur tour oui à leur union avec la Roumanie. Ce sera à Vasile Goldiş de lire la résolution de l’Union le 1er décembre. Deux jours plus tard, le 3 décembre, une délégation formée d’Alexandru Vaida Voevod, Vasile Goldis et des archevêques gréco-catholique Iuliu Hossu et orthodoxe, Miron Cristea, se présentent devant le roi Ferdinand I qui, le 25 décembre, décide par décret royal de la création de la Grande Roumanie.



    Mais le nouvel Etat a besoin de se voir reconnaître sur le plan international aussi. Une démarche assez pénible, comme nous le dit le professeur Ioan Scurtu : « Le chef de la délégation roumaine à la Conférence de paix, Ionel Bratianu, a eu la naïveté de croire que la Roumanie serait traitée sur un pied d’égalité avec les autres pays. Puisque nous avons été tous égaux sur le champ de bataille, on devrait l’être à la table des négociations aussi. Malheureusement, à Versailles, on a assisté à la création d’un groupe de pays connu sous le nom du Conseil des 5 qui en fait n’étaient que 4 : les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et l’Italie. C’était à lui de décider de tout. En vain Bratianu a-t-il essayé d’imposer le principe d’égalité entre les vainqueurs. Le président américain, Wilson, a déclaré que la valeur de chaque pays était égale à sa puissance militaire. Or, de ce point de vue, la Roumanie était loin de faire belle figure. A tout cela, d’autres problèmes se sont ajoutés. Le fait que dans le traité de 1916 il n’était pas question de la Bessarabie, mais seulement des territoires roumains de l’Empire d’Autriche-Hongrie. En dehors de cela, la partie roumaine a réclamé des problèmes visant la libre transition des marchandises et des personnes et la libre circulation des biens appartenant aux Alliés sur le territoire roumain, tout comme des problèmes concernant la protection des minorités. A propos de ce sujet, Bratianu avait déclaré que la Roumanie se disait prête à tout moment à accorder aux minorités les mêmes droits qu’elles se voyaient accorder par les pays membres du Conseil des 4. Cela se voulait un appel à la non-discrimination lancé par la Roumanie, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie et la Grèce. Mais les propositions de Bratianu sont restées sans écho ».



    Finalement, ce sera grâce à l’appui de la France que le premier ministre roumain I.C. Bratianu allait obtenir la reconnaissance du nouvel Etat roumain. Pourtant, celui qui allait signer les traités de paix sera Alexandru Voida Voevod, le premier chef de gouvernement originaire de Transylvanie. Véritable projet grandiose, la Grande Roumanie doit son existence à plusieurs personnalités historiques telles le roi Ferdinand et son épouse, la reine Marie, et le responsable politique libéral Ion C. Bratianu. Promulgué le 25 décembre 1918, le document royal confirme la volonté nationale : celle de voir tous les Roumains unis au sein du même territoire. (trad. : Ioana Stancescu)

  • 12.06.2016 (mise à jour)

    12.06.2016 (mise à jour)

    Nucléaire — Le chef de la diplomatie roumaine, Lazar Comanescu, participe lundi, à Vienne, à la réunion ministérielle qui marque le 20e anniversaire du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires, apprend-on par un communiqué du ministère roumain des Affaires étrangères. Adopté en 1996, ce document a été négocié par les différentes parties pendant trois ans, à compter de 1993. En vertu de ce Traité, les États parties sengagent à ne pas effectuer dexplosion expérimentale darme nucléaire et de sabstenir de provoquer ou dencourager lexécution — ou de participer de quelque manière que ce soit à lexécution — de toute explosion expérimentale darme nucléaire ou de toute autre essai nucléaire. C’est en 1996 que la Roumanie a signé ce traité, qu’elle a ratifié par la suite en 1999.


    A Vienne, le ministre Lazar Comanescu ouvrira les travaux de la Commission préparatrice de l’Organisation du Traité sur l’interdiction complète des essais nucléaires et fera le point sur les efforts pour l’adoption à l’échelle globale de ce document, élément essentiel pour l’actuelle architecture sécuritaire internationale.



    Foot — A l’Euro 2016 de foot, à Paris, les Roumains se préparent pour la rencontre de mercredi avec la sélection nationale suisse, dans le cadre de la poule A. Ils tenteront de récupérer l’écart qui les sépare des Français, qui dominent le groupe et devant lesquels ils s’étaient inclinés vendredi, lors du match d’ouverture de la compétition, terminé sur le score de 2 buts à 1 pour les Bleus. Entre temps, dans la même poule, la Suisse a eu raison de l’Albanie, 1 but à 0, le classement provisoire de ce groupe ayant la France sur la première place, suivie par la Suisse, la Roumanie et l’Albanie.



    Météo — Temps très instable en Roumanie notamment sur les régions occidentales, méridionales et centrales. Des tendances fortement orageuses devraient s’y manifester avec des pluies à verse, phénomènes électriques et des rafales de vent. La grêle devrait également faire son apparition, tandis que les quantités d’eau devraient s’encadrer entre 15 à 20 litres par mètre carré et se monter jusqu’à même 40 litres au mètre carré, à certains endroits. Les maximales pour les 24 prochaines heures devraient aller de 16 à 26 degrés.

  • 18.03.2015 (mise à jour)

    18.03.2015 (mise à jour)

    Sommet — Le président roumain, Klaus Iohannis, participera jeudi et vendredi à Bruxelles au Conseil européen de printemps, a informé l’Administration présidentielle. Avant cette réunion, M. Iohannis sera présent au sommet du PPE ainsi qu’à la réunion du Conseil européen avec le président du Parlement européen. Le président Iohannis participera aussi au dîner de travail des chefs d’Etat et de gouvernement des 28.


    Attentat — Le ministère roumain des affaires étrangères condamne fermement l’attaque terroriste produite ce mercredi à Tunis, au Musée du Bardo, et soldés par des morts et des blessés. Le MAE de Bucarest, soutient les efforts des autorités tunisiennes de combattre toute manifestation de type terroriste et réitère l’appui constant au parcours démocratique assumé fermement par le peuple tunisien. Par ailleurs, le ministère de Bucarest a précisé ne pas avoir d’informations sur la présence de ressortissants roumains parmi les victimes ; l’ambassadeur roumain à Tunis, qui, au moment de l’attentat, se trouvait dans le bâtiment du Parlement, mitoyen du musée, a été évacué en parfaite sécurité. Selon le premier ministre tunisien Habib Essid, au moins 19 personnes dont 17 touristes polonais, italiens, allemands et espagnols, ainsi que deux Tunisiens, un policier et un civil, ont été tuées.


    Traité — La Roumanie ne reconnaît pas le soi-disant ‘traité d’alliance et d’intégration’ signé ce mercredi par la Russie et la région séparatiste géorgienne d’Ossétie du sud. Le MAE de Bucarest considère que cela est une nouvelle tentative de miner la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Géorgie ainsi qu’une entrave aux efforts de sécurité et de stabilité régionale. Le document en question, signé à Moscou par le président russe Vladimir Poutine et le leader de l’Ossétie du sud, Leonid Tibilov, le jour du premier anniversaire de l’annexion par Moscou de l’ancienne péninsule ukrainienne de Crimée, prévoit, entre autres, la délimitation d’un espace de défense et de sécurité collective avec la région séparatiste pro-russe, dont la Russie avait reconnu l’indépendance suite à la guerre de 2008 contre la Géorgie ; la défense par la Fédération russe de la frontière de l’Ossétie du sud, ainsi qu’une politique étrangère coordonnée des parties signataires. Un document similaire a été signé en novembre dernier avec l’Abkhazie, autre territoire séparatiste pro-russe de Géorgie ; il été promulgué par le président Poutine fin février, en dépit des critiques de la part de l’OTAN et de l’UE.


    Réunion — Le gouvernement de Bucarest se réunira jeudi en séance spéciale pour examiner les projets des nouveaux codes fiscal et de procédure fiscale. Un débat public sur les deux documents a été ouvert pendant un mois. Le premier ministre Victor Ponta a précisé qu’une fois approuvés par son cabinet, les deux textes seront soumis au Parlement. Les nouvelles dispositions fiscales devraient entrer en vigueur en janvier 2016.


    Corruption — L’ex-directeur de l’Agence nationale d’intégrité, Horia Georgescu, a été placé en détention provisoire, suite à une décision de la Haute Cour de Cassation et de Justice. Horia Georgescu avait démissionné après l’ouverture d’un dossier dans lequel il est accusé d’abus de fonction et d’avoir provoqué un préjudice de 75 millions d’euros. M Georgescu est soupçonné d’avoir approuvé le paiement de dédommagements pour des immeubles surévalués. Les faits remontent aux années 2008 — 2009 lorsque Horia Georgescu travaillait à l’Agence nationale pour la restitution des propriétés. Ce mercredi, la Commission juridique du Sénat a avalisé la demande de la Direction nationale anti-corruption de mettre en détention provisoire le parlementaire Dan Sova, ex-ministre des Transports. Celui-ci est accusé de complicité à abus de fonction dans un dossier qui vise l’activité de deux compagnies d’Etat. Par ailleurs, l’édile de la ville de Constanta (dans le sud-est), Radu Mazare, a été remis en liberté, selon une décision de la Haute Cour de Cassation et de Justice. Mazare, qui a annoncé son intention de renoncer aux fonctions qu’il occupe depuis 2000, est soupçonné d’avoir reçu 9 millions d’euros de pots-de-vin, en échange de contrats de marchés publics illégalement attribués par la municipalité.


    Enquête — L’ex-président de centre-droit de la Roumanie entre 2004 et 2014, Traian Băsescu, est poursuivi pour chantage, a fait savoir le Parquet général, ce mercredi. C’est la sénatrice sociale-démocrate Gabriela Firea qui a déposé une plainte contre l’ancien chef de l’Etat, l’année dernière. Dans cette affaire, l’enquête a été reprise après la conclusion du second et dernier mandat présidentiel de M. Băsescu, qui, de ce fait, ne bénéficie plus d’immunité.

  • 24.12.2014

    24.12.2014

    Noël – Les chrétiens du monde entier, y compris de Roumanie, marquent la Veille de Noël et font les derniers préparatifs pour la Fête de la naissance de Jésus-Christ, un des moments fondamentaux de la chrétienté. Noël est marqué par des messes spéciales dans les églises et monastères, mais aussi par des traditions particulières et des repas festifs en famille. En Roumanie, le cantique est la coutume typique pour la Veille de Noël, un rituel composé de chansons, danses et gestes particuliers. A la campagne, enfants et adultes, les “colindători”, les acteurs de ces cantiques, font du porte à porte pour faire des vœux de santé et de prospérité. Ils sont remerciés par les villageois avec des fruits, des bretzels, des gâteaux, des sucreries en tout genre et de largent. Selon un sondage dopinion récent, un tiers des Roumains dépense deux fois plus à loccasion de Noël par rapport aux autres périodes de lannée. 66% des Roumains ayant répondu à cette enquête affirment quils passeront les fêtes en famille, tandis que juste 25% dentre eux ont planifié leurs vacances de Noël depuis longtemps, après avoir réservé un budget spécifique, fait des économies et cherché des offres dédiées.



    Budget – Après avoir été voté par le Parlement de Bucarest, le budget de lEtat et de la sécurité sociale pour 2015 est à nouveau sujet de controverses entre le pouvoir et lopposition. Les libéraux estiment que la loi du budget a enfreint la loi fondamentale et lont contestée à la Cour Constitutionnelle. Celle-ci doit examiner cette saisine le 29 décembre. La contestation du budget dEtat pourrait retarder la mise en œuvre des mesures sociales qui auraient dû entrer en vigueur au début de lannée prochaine, a répliqué la ministre du Travail, Rovana Plumb.



    Cyber – Le Parti national libéral a contesté à la Cour constitutionnelle la loi de la sécurité informatique aussi. La saisine a été signée par plusieurs dizaines de députés libéraux de lavis desquels cet acte réglementaire porte atteinte aux droits fondamentaux des Roumains. Même position du côté des ONGs qui ont durement critiqué cette loi. En réaction, la Commission de défense du Sénat roumain a précisé que la loi ne concernait pas les personnes physiques et quelle devait être adoptée pour permettre à la Roumanie de mieux se protéger face aux cyber-menaces, qui se multiplient et sont de plus en plus complexes. La loi oblige les propriétaires dinfrastructures informatiques de permettre laccès des autorités aux données quils stockent sur demande motivée seulement, sans quun mandat judiciaire soit nécessaire.



    Traité – Le premier traité international sur le commerce des armes classiques est entré en vigueur ce mercredi, un moment salué par les défenseurs des droits de lhomme. Le document, adopté le 2 avril 2013 par lAssemblée générale de lONU, vise à introduire une dimension morale dans le commerce international des armes conventionnelles, un marché chiffré à plus de 85 milliards de dollars par an. 130 pays ont déjà signé le document et 60 lont ratifié, dont la Roumanie qui la ratifié en avril dernier. Le secrétaire général de lONU Ban Ki-moon a jugé “essentiel” que les principaux marchands darmes — dont les Etats-Unis — adhèrent à ce traité, afin que ce document prévienne le transfert darmement vers “les chefs de guerre, les terroristes et les organisations criminelles”, informe lAFP.



    Parlement – Le Parlement nouvellement élu de la République de Moldova se réunit le 29 décembre, un jour avant la date butoir fixée pour la première réunion du législatif de ce pays ex-soviétique. Les trois partis pro-européens qui y sont représentés, Libéral-démocrate, Démocrate et Libéral négocient depuis plusieurs semaines pour former une nouvelle coalition gouvernementale. Ensemble, les trois formations ont décroché 55 sur 101 fauteuils, un nombre suffisant pour former une majorité parlementaire confortable pour faire passer un nouveau Cabinet, mais insuffisante pour faire élire le président du pays ou changer la Constitution. En Moldova voisine de la Roumanie, les élections législatives se sont déroulées le 30 novembre dernier.



    Caricatures – Lartiste roumain Stefan Popa Popas sera lauteur du calendrier 2015 de léquipe allemande de football Bayern Munich, menée par lentraîneur espagnol Josep Guardiola. Il dessinera une trentaine caricatures des titulaires, des réserves, des techniciens et du directeur de la célèbre équipe, à savoir Karl Heinz Rummenigge. Le club allemand senorgueillit dune vingtaine de millions de supporters, qui seront les bénéficiaires de ce calendrier. Stefan Popa Popas est un des artistes ambassadeurs dhonneur de la Roumanie dans le monde. Il figure dans Livre Guinness des records comme le caricaturiste le plus rapide au monde.

  • 25.11.2014

    25.11.2014

    Incompatibilité — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Bucarest examine aujourd’hui le dossier dans lequel le président élu Klaus Iohannis a été déclaré incompatible par l’Agence nationale d’intégrité (ANI). Celui-ci avait détenu simultanément les fonctions de maire de la ville de Sibiu, au centre du pays, et de représentant de la municipalité dans l’Assemblée générale de deux sociétés commerciales. Un tribunal local avait infirmé le rapport de l’agence, mais celle-ci a déposé un recours. Les juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice peuvent maintenir la décision de la première juridiction qui a rejeté le rapport de l’ANI. Ils ont également la possibilité d’analyser le recours et de donner leur verdict ou bien d’admettre l’action de l’Agence d’intégrité avant d’établir un nouveau délai limite de jugement du recours. Klaus Iohannis prendra ses fonctions à la tête du pays après le 21 décembre, date à laquelle expire le mandat du président sortant Traian Basescu.



    Défense — Le Conseil Suprême de défense du pays se réunit aujourd’hui à Bucarest pour la dernière fois durant le mandat du président sortant Traian Basescu. A l’agenda de la réunion : les propositions pour le budget 2015 des institutions ayant des attributions dans le domaine de la sécurité nationale et l’orientation stratégique de la Roumanie dans le domaine du développement de l’infrastructure énergétique sur la toile de fond des évolutions européennes. La participation de l’armée roumaine à des missions à l’étranger, l’année prochaine, et les conséquences de la crise en Ukraine figureront également parmi les sujets de débat de cette réunion.



    Vote — Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a assumé aujourd’hui devant le Parlement de Bucarest l’échec de l’organisation du scrutin au sein de la diaspora, tout en soulignant qu’il en avait déjà payé le prix politique. Victor Ponta, qui vient de perdre le scrutin face à Klaus Iohannis, a déclaré qu’un changement de la loi électorale s’imposait et a proposé au Parlement d’introduire le vote électronique ou par correspondance. Il a également plaidé en faveur de l’idée que tous les leviers relevant de l’organisation des élections soient concentrés entre les mains d’un seul organisme telle l’Autorité électorale permanente. Le Parti national libéral (en opposition, de centre-droit) affirmait que Victor Ponta et son cabinet étaient responsables pour la mauvaise gestion du scrutin dans la diaspora, lorsque de longues files d’attentes se sont formées devant les bureaux de vote et que de nombreux Roumains n’ont pas pu voter. Le débat au Parlement à ce sujet a eu lieu à l’initiative des libéraux. Deux ministres des Affaires étrangères ont démissionné sur la toile de fond du scandale autour du vote des Roumains de l’étranger, alors que le Parquet général a ouvert une enquête dans cette affaire.



    Crash — La Haute Cour de Cassation et de Justice de Roumanie a annoncé l’ouverture d’un dossier pénal suite au crash d’un hélicoptère militaire, la semaine dernière, au centre du pays. L’accident qui avait fait huit morts. La Cour a précisé que les délits associés à ce dossier sont homicide involontaire, non-respect des mesures légales de sécurité au travail. Deux autres personnes ont été blessées dans cet accident d‘aviation. Les 10 militaires participaient à un exercice conjoint roumano – américain.



    Corruption — Les procureurs roumains du Parquet national anti-corruption procèdent aujourd’hui à des perquisitions à Bucarest et Buzau, (dans le sud-est du pays), qui visent des institutions publiques et les domiciles de plusieurs personnes physiques. Selon le Parquet, ces perquisitions sont effectuées dans le cadre d’un dossier pénal portant sur des délits commis entre 2010 et 2014 contre les intérêts financiers de l’UE. Selon des sources judiciaires, l’Association des non-voyants de Roumanie est également concernée par l’enquête. Les procureurs anti-corruption bénéficient de l’appui spécialisé du Service roumain de renseignements et de la Brigade spéciale d’intervention de la Gendarmerie roumaine.



    Diplomatie — La Roumanie a annoncé aujourd’hui ne pas reconnaître le soi-disant « Traité d’Alliance et partenariat stratégique entre la Fédération de Russie et l’Abkhazie », signé la veille à Sotchi en Russie. Le ministère des Affaires Etrangères de Bucarest ne reconnaît pas le cadre juridique dans lequel ce document a été signé et souligne que par son caractère provocateur et unilatéral, le document risque de déstabiliser toute la région. La diplomatie roumaine souligne l’appui ferme pour une solution pacifique, négociée des conflits gelées de la région, notamment en Abkhazie et Ossetie du sud, régions séparatistes pro-russes situées sur le territoire de la Géorgie. Le document a également été critiqué par l’UE et l’OTAN.

  • 28.07.2014

    28.07.2014

    Sécurité – L’attitude expansionniste de la Russie doit être un sujet de préoccupation, en raison d’une possible propagation de phénomènes négatifs sur le territoire de la Roumanie. C’est ce qu’a déclaré lundi le directeur du Service roumain de Renseignements, George Maior, pour le quotidien Adevarul LIVE. Et d’ajouter que la région de la Mer Noire, dont la Roumanie est riveraine, deviendra, avec le temps, une faille géopolitique, au carrefour de quelques acteurs très puissants — la Russie, la Turquie et l’Ukraine. Les nouvelles tensions internationales ne s’inscrivent pas dans les limites de la guerre classique et relèvent plutôt d’une guerre d’un genre nouveau, plus complexe, avec des actions du type attaques cybernétiques qui touchera la région pendant une période de temps plus longue, a encore précise le directeur du Service roumain de renseignements.



    Mission – Des inspecteurs de Roumanie et des Etats-Unis survoleront du 28 juillet au 1er août la Russie et le Bélarus à bord d’un avion roumain AN-30 dans le cadre du Traité international « Ciel ouvert », fait savoir l’agence de presse Ria Novosti. Des spécialistes russes participeront au vol dinspection pour contrôler le respect des paramètres du vol. Signé en 1992 à Helsinki, le Traité Ciel ouvert est mis en œuvre depuis 2002. Le document vise à accroître la transparence et la confiance entre les Etats signataires dans le domaine des activités militaires et du contrôle des armements. Il instaure un régime de libre survol des territoires des différents Etats parties au Traité. Le traité a été signé par 34 Etats dEurope et dAmérique du Nord. La Russie y a adhéré le 26 mai 2001.



    Sondage – Près de 70% des Roumains estiment que le pays se dirige dans une mauvaise direction alors que 21% affirment que la direction est bonne, selon un sondage paru lundi à Bucarest. Par ailleurs, parmi les institutions politiques, les Roumains font le plus de confiance aux municipalités, parmi les institutions exécutives à l’armée, parmi les institutions sociales ou privées, à l’Eglise et parmi les institutions internationales, à l’OTAN. 20% des Roumains font confiance à la présidence et 16% au Parlement, indique encore l’étude. Commandé par le quotidien Adevarul, le sondage a été réalisé par INSCOP, du 1er au 6 juillet.



  • A la Une de la presse roumaine 18.07.2014

    A la Une de la presse roumaine 18.07.2014

    “Avion abattu en Ukraine” – ces quelques mots sétalent à la Une de tous les principaux journaux bucarestois. Les journalistes sinterrogent si cette “petite apocalypse” ne débouche sur une autre beaucoup plus importante. Une situation qui est décrite comme “un tournant” et qui amène la presse écrite roumaine à sinterroger sil y a toujours “du respect à légard des réglementations internationales et des traités signés ou bien chacun a pour seul argument dans le débat la puissance des ses arsenaux militaires?”