Tag: transplantations

  • 02.05.2022 (mise à jour)

    02.05.2022 (mise à jour)


    Santé – Dix transplantations
    d’organes ont été réalisées en Roumanie à la fin de la semaine dernière sur
    trois donneurs en mort cérébrale, a fait savoir l’Agence nationale des greffes
    roumaines. Il s’agit d’un nombre impressionnant pour un pays comme le nôtre où
    le nombre de greffes d’organes reste assez réduit. Parmi les dix
    transplantations, notons la première greffe de cœur effectuée depuis le début
    de l’année. L’intervention a eu lieu à l’Institut du cœur de Târgu Mures où les
    médecins ont transplanté le cœur d’un donneur de 17 ans chez une jeune fille de
    16 ans. La liste se complète par une greffe de foie chez une fillette de 5 ans
    souffrant d’une forme d’hépatite particulièrement agressive et par six
    transplantations rénales dont quatre réalisées à Cluj et deux à Iasi.












    Allemagne – Le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis, recevra
    mercredi, à Bucarest, son homologue allemand, Franck – Walter Steinmeier. Les
    discussions porteront principalement sur la sécurité régionale, européenne et euro-atlantique
    dans le contexte de l’agression russe en Ukraine. La visite marque le 30ème
    anniversaire du Traité de coopération roumano-allemande. Les deux leaders
    examineront les modalités de développement et de renforcement de la coopération
    bilatérale et des relations stratégiques roumano- allemandes. L’Allemagne est
    le premier partenaire commercial de la Roumanie et le troisième investisseur
    dans l’économie roumaine.

    Chômage – En Roumanie, le taux de chômage était de 5,7 % en mars
    dernier, soit une légère hausse par rapport au mois précédent, fait savoir
    l’Institut national de la Statistique. Plus concrètement, en mars la Roumanie
    recensait 475 000 chômeurs, soit 7 000 de plus par rapport à février, mais 11
    000 de moins par rapport à mars 2021. Le taux de chômage dans les rangs des
    jeunes reste élevé, tournant autour des 22 %, selon la même source. Par ailleurs, le taux ROBOR 3 mois,
    selon lequel est calculé le coût des crédits en lei à intérêt variable, grimpé
    de 4,95 % (son niveau de vendredi) à 5,01 % ce lundi, selon la Banque Nationale
    de Roumanie). Un niveau plus haut n’a été enregistré qu’en avril 2013, lorsque
    le taux ROBOR 3 mois avait atteint les 5,03 %.






    Réfugiés – Dimanche, presque 7 650 ressortissants ukrainiens sont
    arrivés en Roumanie, soit de 27% de moins que la veille, a annoncé l’Inspection
    générale de la police roumaine aux frontières dans un communiqué. Somme toute,
    depuis le début du conflit au pays voisin, environ 836 000 Ukrainiens ont
    franchi les frontières de la Roumanie, la plupart étant en transit vers
    d’autres pays. Une mini bourse de l’emploi à l’intention des réfugiés
    ukrainiens sera organisée mercredi, à Sibiu. Les participants pourront
    apprendre les pas à suivre pour faire inscrire leurs enfants à l’école ou pour
    bénéficier d’une aide médicale de l’Etat.




    Développement durable – L’Ambassade de
    France en Roumanie lance la 4ème édition de son concours de bonnes pratiques
    sur la ville durable. Ce concours vise à valoriser des initiatives entreprises
    par les collectivités territoriales roumaines s’inscrivant dans une dynamique
    de développement durable et de transition écologique en matière de: gestion des
    déchets, efficacité énergétique et économie circulaire, mobilité urbaine, eau
    et assainissement, reconversion urbaine et réhabilitation du patrimoine, note
    l’ambassade sur son site. L’appel à projets s’adresse aux collectivités
    territoriales roumaines ui ont réalisé ou vont engager un projet innovant
    portant sur le développement durable de leur territoire. Dans le cadre de cet
    appel, les collectivités peuvent présenter des projets effectivement réalisés
    (sur la période 2018-2022), en cours de réalisation ou qui sont suffisamment
    matures pour bénéficier de cofinancements européens. Deux collectivités
    lauréates seront sélectionnées par le jury du concours ; l’une dans la
    catégorie « Villes moyennes et petites » et l’autre dans la catégorie « Départements
    et grandes villes ». Les collectivités peuvent transmettre leur dossier de
    candidature au Service de Coopération et d’Action culturelle/Institut français
    de Roumanie jusqu’au vendredi 17 juin inclus, apprend-on sur le site de
    l’Ambassade.



    Tennis – La joueuse roumaine de
    tennis, Simona Halep, s’est qualifiée dans les quarts de finale de l’Open de
    Madrid, après une victoire contre l’Américaine, Coco Gauff. Ancienne numéro 1
    mondiale, Simona Halep a remporté le trophée de Madrid en 2016 et 2017.


    Météo – En Roumanie, il fait plutôt
    doux. Des pluies sont attendues mardi, dans l’après-midi, sur le nord, le
    nord-ouest et sur les sommets des montagnes. Les températures maximales iront
    de 14 à 23 degrés. A Bucarest, le ciel sera plutôt couvert et les températures
    monteront jusqu’à 19 degrés.

  • La peau artificielle parfaite

    La peau artificielle parfaite

    Depuis 2012, une équipe de chercheurs de la Faculté de Bio ingénierie médicale de Iasi (dans le nord-est de la Roumanie) tente de produire la peau artificielle parfaite. Il s’agit d’un tissu créé à 100% dans le laboratoire mais compatible avec celui humain. Destiné principalement aux cliniques de chirurgie esthétique, ce projet unique en Roumanie par sa complexité touche à sa fin. Il est actuellement dans la phase de tests, mais les spécialistes de Iasi estiment que les patients pourront bénéficier du produit fini d’ici deux ans.



    Liliana Vereştiuc, vice doyenne de la Faculté de Bio ingénierie médicale de Iasi, nous en dit davantage: « En fait, c’est un système qui contient non seulement du matériel synthétique, mais aussi des cellules. L’idée nous est venue à l’esprit il y a quelques années, lorsque le Centre de formation et de recherche en Ingénierie tissulaire, organes artificiels et médecine régénérative fut créé dans le cadre de notre faculté. Nous avons commencé par de petits pas, essayant dans une première étape de réunir toutes les facilités dont nous avions besoin pour développer une telle technologie. Ensuite, nous avons formé une équipe et nous avons commencé à étudier le domaine. Jusqu’ici nous avons déjà fait des tests sur des animaux de petite taille, nous avons l’intention de démarrer les tests sur les animaux de grande taille, pour avoir d’ici deux ans les confirmations sur les caractéristiques d’un tel produit ».



    A l’heure actuelle les spécialistes en chirurgie esthétique de Roumanie utilisent exclusivement la peau artificielle importée, dont le prix se monte à 8 euros le cm carré. Le produit créé à Iasi devrait être vendu à la moitié de ce prix, ce qui entraînera la baisse des coûts des interventions chirurgicales, affirme Liliana Vereştiuc: « Obtenir en Roumanie ce type de peau coûterait beaucoup moins que l’importer de l’Occident. Il y a très peu de produits similaires, notamment du type que nous visons, à savoir des systèmes bio-artificiels, c’est à dire un type de peau qui n’est pas complètement artificielle. Les produits qui existent actuellement sur le marché roumain proviennent des Etats-Unis et coûtent très cher. »



    Pour tester les matériaux produits dans le laboratoire, les chercheurs de Faculté de Bio ingénierie collaborent avec la Faculté de Médecine Vétérinaire de Iasi. Le tissu bio-artificiel obtenu suite à l’insertion de cellules produites en laboratoire ou extraites de différents tissus d’animaux sur une matrice, un support obtenu sur place, à base de collagène et d’acide hyaluronique. Qu’est-ce que c’est, en fait, cette peau artificielle créée par les chercheurs de Iasi?



    Liliana Vereştiuc: « Nous imaginons une structure poreuse où les cellules migrent, une matrice aux caractéristiques adhésives; les cellules l’acceptent et s’y attachent, le support est pratiquement peuplé de ces cellules, il a l’apparence d’une peau naturelle, et fonctionnel comme une peau naturelle. En général nous utilisons des polymères, nous avons testé plusieurs classes de polymères avant d’obtenir ce support qui puisse être peuplé de ces cellules. S’y ajoute, évidemment, la cellule qui peut être d’une nature différente. Notre intention est de récolter des cellules chez les patients, nous ne travaillons pas uniquement avec des cellules spécifiques à un certain type de tissu, nous avons également utilisé des cellules souches dans les tests effectués dans notre laboratoire ».



    Dans l’étape finale, les chercheurs de Iasi utiliseront des cellules prélevées du patient qui a besoin de peau, pour que le tissu soit biocompatible. Deux banques de peau ont été créées en Roumanie : l’une existe de puis 2000 à Bucarest, à l’hôpital pour enfants Grigore Alexandrescu, l’autre a été ouverte à Timisoara (ouest) en 2010. Ces banques gardent de la peau prélevée de donneurs se trouvant en état de mort cérébrale. Vu que ces donneurs sont très peu nombreux, en général, en cas d’urgence, les médecins utilisent les greffes de peau prélevées aux proches des patients. Le matériel créé à Iasi représente pratiquement un pansement qui peut être appliqué sur les zones touchées de brûlures graves ou d’ulcérations.



    La peau bio-artificielle simplifierait beaucoup les choses, tant pour les médecins que pour les patients, et pas seulement pour ceux qui ont des brûlures et nécessitent des transplantations, comme on pourrait le croire. Liliana Vereştiuc : « Dans le cas des patients souffrant de diabète, par exemple, chez lesquels la guérison de certaines lésions cutanées est ralentie, de tels systèmes bio-artificiels permettent que des facteurs de croissance et des substances biologiques migrent de ces matrices, contribuant au processus de guérison de ces lésions. »



    Le tissu bio-artificiel est produit en 28 jours maximum. Liliana Vereştiuc espère que, dans deux ans, le Centre de formation et de recherche en ingénierie tissulaire pourra proposer une technologie susceptible d’être achetée par les compagnies actives dans ce domaine. Ainsi, la peau artificielle deviendra accessible à tous ceux qui en ont besoin.



    L’activité des chercheurs de ce centre est orientée parallèlement dans deux autres directions : obtenir des substituts osseux et des greffes vasculaires. Ils tentent notamment de combler des zones osseuses écartées suite à la présence de cellules cancéreuses. (trad. Valetina Beleavski, Dominique)