Tag: tremblement

  • 26.08.2016

    26.08.2016

    Tremblement de terre — 267 personnes ont perdu la vie et 400 ont été blessées dans le tremblement de terre qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi au centre de l’Italie, selon un dernier bilan provisoire des autorités, qui ont instauré l’état d’urgence dans la région. Le premier ministre italien Matteo Renzi a promis 50 millions d’euros pour les premières opérations de reconstruction et l’exonération de taxe pour les résidents des régions sinistrées. Il a annoncé aussi un plan d’amélioration des normes du bâtiment, après les critiques parues dans la presse de la péninsule concernant le manque d’attention accordée aux zones de risque, y compris dans le cas des immeubles rénovés après le précédent séisme, qui a fait plus de 300 morts. Les opérations de recherche des victimes se sont poursuivies pendant une deuxième nuitée, mais elles ont été perturbées par le grand nombre de répliques du tremblement de terre. A Bucarest, le ministère roumain des Affaires étrangères a confirmé aujourd’hui le décès d’un sixième ressortissant roumain, suite à ce séisme et mis en place un Fonds spécial destiné au rapatriement des corps des victimes. Cinq Roumains sont blessés et 17 sont portés disparus. Le ministère des AE de Bucarest a annoncé qu’il est constamment en contact avec les autorités italiennes et que l’Ambassade de Roumanie et le Consulat de Bologne offrent des services d’assistance aux ressortissants roumains.



    Immigration — 27 immigrants syriens et un irakien ont été arrêtés dans la nuit de jeudi à vendredi, alors qu’ils tentaient de franchir illégalement la frontière serbe en Roumanie. Près de 600 ressortissants étrangers ont essayé de traverser la frontière durant les sept premiers mois de cette année, en baisse de 41% par rapport à la période similaire de 2015, lorsque 1005 migrants illégaux ont été appréhendés aux frontières nationales, selon un bilan récemment publié par les autorités. La majorité des migrants illégaux ont essayé de passer la frontière cachés dans des véhicules ou utilisant des faux papiers. Il y a une semaine, le ministère roumain de l’Intérieur a alloué des forces supplémentaires à la police au frontière et à la gendarmerie déployés sur la frontière roumano-serbe, après plusieurs tentatives de passage de la frontière par des groupes restreints de migrants. Ces actions visent à assurer l’ordre public et à lutter contre la criminalité transfrontalière sur la frontière sud-ouest de la Roumanie.



    Commémoration — Des cérémonies militaires de commémoration des héros de la Première Guerre Mondiale se déroulent aujourd’hui en Roumanie. Ces manifestations sont organisées par le ministère de la Défense, à l’occasion du centenaire de l’entrée de la Roumanie dans la Grande Guerre. Plus de 330 mille militaires roumains ont perdu la vie dans cette conflagration qui a fait aussi 76 mille invalides. Lors des cérémonies, pour la première fois en Roumanie, les noms des héros tombés sur les champs d’honneur seront lus dans la centaine de cimetières et monuments où ils reposent ou qui rendent hommage à leur mémoire. C’est à la fin de la Première Guerre mondiale, le 1er décembre 1918, que le processus de constitution de l’Etat national unitaire roumain s’est achevé par l’union de toutes les provinces à population majoritaire roumaine des empires multinationaux voisins avec le Royaume de Roumanie.



    Trilatérale — Le chef de la diplomatie roumaine, Lazar Comanescu a participé jeudi à un nouveau round du dialogue mené dans le cadre de la réunion trilatérale des ministres des Affaires étrangères de Turquie, Roumanie et Pologne, déroulée à Ankara. Les pourparlers ont été ciblés sur la situation sécuritaire régionale et internationale, avec un accent particulier sur les évolutions sur le flanc est et sud de l’Alliance, sur les résultats du Sommet de l’OTAN de Varsovie et sur la relation de la Turquie avec l’UE. Les trois hauts responsables ont par ailleurs évoqué des aspects relatifs à l’assistance accordée à la Géorgie et à la République de Moldova. Ils ont également parlé de la relation de la Turquie avec Bruxelles, le côté turc reconfirmant son objectif d’adhérer à l’Union Européenne. Les ministres roumain et polonais ont exprimé leur appui ferme à la poursuite des négociations et à l’adhésion de la Turquie à l’UE, si les critères arrêtés sont remplis, au bénéfice tant de la Turquie que de l’Union. La prochaine réunion sera accueillie par la Roumanie.



    Football — Le club champion de Roumanie au foot, Astra Giurgiu, dans le sud du pays, et les vice-champions de Steaua Bucarest apprendront aujourd’hui le nom de leurs adversaires dans la phase des poules de la Ligue Europa. Après Steaua, dont la présence dans cette compétition était assurée, Astra a réussi à se qualifier, grâce à sa victoire contre le West Ham United. Dans le match retour du barrage, Astra a terminé sur une victoire 1 but à zéro. Dans le match aller, joué à domicile, Astra avait terminé à égalité, 1 partout.



    Météo — Il fait beau en ce moment en Roumanie. Le ciel est variable, plutôt bleu sur la moitié nord. Des pluies à verse sont possibles sur le sud-ouest et sur la côte roumaine de la mer Noire. Les températures iront de 23 à 30 degrés. 26 degrés à midi dans la capitale, Bucarest.

  • A la Une de la presse roumaine 26.08.2016

    A la Une de la presse roumaine 26.08.2016

    Un bilan des décès alourdi parmi les victimes roumaines du séisme d’Italie, un rebondissement dans l’affaire des désinfectants dilués, la victoire roumaine en foot et le décès de la styliste Sonia Rykiel sont les principaux sujets dont traite la presse roumaine du jour.



  • A la Une de la presse roumaine 24.08.2016

    A la Une de la presse roumaine 24.08.2016

    C’est plutôt l’actualité internationale qui occupe la presse roumaine en ligne ce mercredi. Sous la loupe des journalistes roumains aujourd’hui : la cyber–guerre contre les terroristes et « la décision qui peut changer l’Europe telle que nous la connaissons » ou encore « l’effet inattendu du Brexit, qui épouvante l’UE» et le tremblement de terre survenu ce mercredi matin en Italie.



  • La prédictibilité des séismes

    La prédictibilité des séismes

    « Nous ne devrions pas nous attendre à un séisme dévastateur en Roumanie d’ici 2040 ; leur intensité sera inférieure à 5,7 sur l’échelle ouverte de Richter, qui ne comporte pas de risque majeur ». C’est l’avis du directeur honoraire de l’Institut de Physique de la Terre de Bucarest, Gheorghe Mărmureanu, qui rappelle que 8 à 12 secousses d’environ 4 sur l’échelle ouverte de Richter se produisent annuellement dans la zone de Vrancea, dans l’Est, la plus active du pays du point de vue sismique.



    Selon Gheorghe Mărmureanu, Vrancea est un système unique au monde : «J’ai étudié la zone de Vrancea, qui est un système tout à fait particulier, complètement différent de tout ce qui existe dans le monde. On dira que l’aire Hindou-Kouch — Himalaya est une zone similaire. Il est possible que des séisme s’y produisent à une grande profondeur, mais ils ne sont pas pareils. Des secousses de ce genre ont lieu quelque part dans le nord-est de la Colombie. J’ai analysé ce qui s’est passé en Roumanie de ce point de vue durant les six derniers siècles. J’ai recensé les tremblements de terre ayant produit des victimes et des dégâts. Durant les 312 dernières années il y a eu 5 tremblements de terre de grande intensité. »



    Les séismes de moindre profondeur, soit à moins de 100 km, ont un impact important sur Bucarest, sur la Bulgarie et sur la Serbie, les ondes sismiques se propagent dans ces directions. Les secousses qui se produisent à une plus grande profondeur ont un impact plutôt sur la République de Moldova et l’Ukraine. On a constaté une alternance de ces deux types de séismes, en vertu de laquelle un tremblement de terre qui toucherait le nord-est pourrait avoir lieu autour de l’année 2040, vu que celui de 1977 a été de moindre profondeur — affirme Gheorghe Mărmureanu. Cet éventuel séisme pourrait même ne pas se produire, vu qu’en 1986 il y en a eu un de 6,9 sur l’échelle ouverte de Richter, qui n’a pas provoqué de dégâts, mais lors duquel une partie de l’énergie accumulée dans la zone a été libérée.



    La Terre est un système vivant, en perpétuel changement, précise Gheorghe Mărmureanu: « Le grand rift africain se développe jour après jour. Les eaux de la mer Rouge y ont déjà pénétré. A un moment donné, l’Afrique sera coupée en deux. Le sud-est sera disloqué et formera, avec Madagascar, un nouveau continent, qui s’appellera Madagascar. On ne s’en rend pas compte, mais l’Amérique s’éloigne de l’Europe de 45 à 55 mm par an. Tout est vivant. En dessous de nous, vers 110-200 km et jusqu’à 3000 km, il y a du magma. Or, le magma n’est pas stable, il se déplace. En haut il refroidit, en bas il est chaud. Des courants de convexion se forment et, à certains endroits, ils se dirigent de gauche à droite ou, dans d’autres, de droite à gauche. Au-dessus de ce magma il y a des blocs tectoniques. Il y a 16 grands blocs tectoniques et au contact de ces blocs tectoniques, qui ont une épaisseur de 80 à 100 km, des phénomènes non-linéaires peuvent se produire que l’on ne peut nullement contrôler. »



    98% des séismes sont de nature tectonique et de surface. Les plaques tectoniques, de différentes tailles et épaisseurs, interagissent. Le plus gros bloc tectonique est celui du Pacifique, le bloc euro — asiatique, qui va du milieu de l’Atlantique jusqu’à la mer de Barents. Il y a ensuite les blocs tectoniques des Philippines, le bloc Pacifique, nord-américain. Tous flottent sur du magma, où peuvent se produire des séismes, car ces derniers ont besoin d’une structure cristalline, explique Gheorghe Mărmureanu. Cette structure là stocke de l’énergie potentielle qui sera relâchée ultérieurement. Dans la région géographique où est située la Roumanie, les tremblements de terre surviennent non pas parce que les blocs glissent l’un contre l’autre, mais en raison de la collision continentale.



    Les séismes sont-ils prévisibles? Voici la réponse de Gheorghe Mărmureanu : « Les séismes ne peuvent pas être anticipés. Si cela était possible, on pourrait les contrôler, ce qui n’est pas le cas. Ils arrivent partout sur la Terre et à n’importe quel moment. »



    La Roumanie a mis au point un système d’alerte sismique en temps réel, précise le professeur Mărmureanu : « Notre système, qui a été primé par la Communauté européenne, permet d’apprendre la magnitude du séisme en seulement quatre secondes. Au cas où il signalerait l’imminence d’une secousse de magnitude 7, tous les utilisateurs des secteurs à haut risque se mettraient en alerte. C’est le seul système existant au monde, hormis celui des Japonais. »



    Une fois les signes dun séisme détectés, les installations à risque sont automatiquement bloquées. Les institutions de l’Etat et le Comité pour les situations d’urgence en sont prévenues 30 secondes avant que ne survienne le tremblement de terre. (trad.: Dominique, Mariana Tudose)