Tag: Trianon

  • 100 ans depuis la signature du Traité de Trianon

    100 ans depuis la signature du Traité de Trianon

    Le Traité dessinait sur la carte de l’Europe de nouveaux Etats, telles la Yougoslavie, la Tchécoslovaquie, ou encore la Hongrie, partie de l’ancienne Autriche-Hongrie défaite, alors que d’autres Etats, telle la Roumanie, voyaient leur territoire s’agrandir. Suite au Traité de Trianon, le royaume de Roumanie intégrait en son sein le Banat, la Bucovine, le Crisana, le Maramures et encore la Transylvanie, jusqu’alors provinces de l’empire d’Autriche-Hongrie, mais où les Roumains étaient majoritaires. Au mois de mars 1918, la Bessarabie, province roumaine de Russie, avait rejoint le royaume de Roumanie par la volonté nationale, en suivant le principe de l’autodétermination. Le Traité de Trianon établissait aussi les frontières de la nouvelle Hongrie avec ses voisins, soit l’Autriche, la Tchécoslovaquie, puis aussi avec la future Yougoslavie et la Roumanie.

    La Première guerre mondiale s’était achevée au mois de novembre 1918, lorsque l’Allemagne avait capitulé devant les forces franco-anglo-américaines. Mais la population magyare et ses élites n’étaient pas résignées devant le sort qui leur était préparé. Des révoltes, fomentées selon le modèle bolchévique, embrasèrent le pays. La république soviétique hongroise, qui prit le dessus à Budapest, déclencha ainsi la guerre contre la Tchécoslovaquie et la Roumanie, pour récupérer les territoires perdus suite aux conditions imposées par les Alliés. Les victoires remportées par les armées tchécoslovaque et roumaine ont cependant vite fait de mettre un terme à la Hongrie soviétique, et ont mené à l’occupation de Budapest par l’armée roumaine. Au début de 1920, les conditions étaient remplies pour que le traité de paix avec cette dernière soit, enfin, signé. L’historien Ioan Scurtu nous raconte l’atmosphère délétère qui régnait au début de l’année 1920 dans la moitié est de l’ancien empire d’Autriche-Hongrie : « Le Traité de Trianon est le résultat d’âpres disputes avec la délégation hongroise à la Conférence de paix, qui bataillait ferme pour maintenir l’intégrité territoriale de la Hongrie historique, contestant les revendications des Roumains, des Slovaques, des Croates et des Slovènes, rattachés par la suite à des Etats nouvellement constitués. Il fut finalement signé lorsque la délégation hongroise, dirigée par Albert Apponyi, s’est rendu à l’évidence devant le principe de l’autodétermination nationale, promu par les autres délégations. Le président de la Conférence, le premier-ministre français Alexandre Millerand considérait que les peuples avaient exprimé leur volonté à l’automne 1918, en décidant de prendre leurs destinées en main. Cela fait que les arguments avancés par la délégation hongroise, qui soutenait la thèse du maintien des frontières de la Hongrie millénaire et faisait sortir l’épouvantail des catastrophes à venir dans l’éventualité de son démembrement, n’ont pas été suivis. »

    La Roumanie eut gain de cause à Trianon, non seulement parce qu’elle faisait partie du camp des vainqueurs, mais aussi et surtout parce qu’elle avança des arguments de poids à l’occasion. Ioan Scurtu : « L’argument de poids a été la décision prise par l’Assemblée nationale d’Alba Iulia, une assemblée largement représentative, avec ses 1228 délégués élus, originaires de toutes les circonscriptions de Transylvanie, et qui sont venus en ayant pour mandat impératif de voter l’union de la Transylvanie avec la Roumanie. Mais il y a eu encore la convention du mois d’août 1916, suite à laquelle la Roumanie est entrée en guerre du côté de l’Entente. Cette convention traçait en détail les frontières de la future Roumanie en cas de victoire des Alliés, en ce y compris ses frontières avec la Hongrie. Enfin, notons aussi l’importance de la contribution de l’armée roumaine pendant la guerre. En effet, l’entrée en guerre de la Roumanie à l’été 1916 a fait baisser la pression allemande sur le front français, car il fallait qu’une partie des troupes allemandes et autrichiennes aillent faire face aux Roumains ; Et puis il y a eu aussi ces batailles héroïques de Mărăști, Mărășești, Oituz, à l’été 1917, et qui ont fait subir d’importantes pertes aux Puissances centrales, facilitant ainsi la victoire finale, de 1918, de l’Entente. »

    Parlant de l’union de 1918, scellée par le Traité de Trianon, le grand historien Nicolae Iorga écrivait : « Notre hommage doit s’adresser à tous les Roumains, depuis le plus haut gradé militaire et politique et jusqu’au dernier paysan qui a pris l’habit militaire ».

    Et s’il est parfaitement vrai que la victoire a été le résultat de l’effort de la nation, il est tout aussi vrai que la Roumanie pouvait s’enorgueillir d’avoir eu à sa tête des personnalités d’exception. Ses souverains d’abord, le roi Ferdinand 1er et la reine Marie, ouvrent avec honneurs la liste, suivis de près par les hommes politiques, tel l’ancien président de Conseil Ion I. C. Brătianu, Iuliu Maniu, Vasile Goldiș, Ștefan Cicio-Pop, George Pop de Băsești, Ion Inculeț, Pantelimon Halipa, Ion Nistor, et encore par des militaires, tels le sous-lieutenant Ecaterina Teodoroiu, le capitaine Grigore Ignat, les généraux Constantin Prezan, Alexandru Averescu, Eremia Grigorescu, et par bien d’autres. Mais la Roumanie avait chèrement payé le triomphe magnifique remporté à l’issue de la guerre. Ioan Scurtu :« Le royaume de Roumanie a payé d’abord le prix du sang. Près de 800 mille Roumains y ont laissé leurs vies : Dans les combats, à cause des pandémies, des maladies, sacrifiés sur l’autel de la patrie pendant ces deux années de guerre. Des pertes matérielles et spirituelles ensuite. Les occupants allemands, autrichiens, bulgares et turcs ont mis à sac les régions qu’ils avaient occupées. Puis, n’oublions pas l’affaire du trésor, que le gouvernement roumain, pendant son exile de Iasi, avait décidé de mettre à l’abri en Russie. Deux convois, le premier parti au mois de décembre 1916, le second au mois de juillet 1917, ont acheminé le trésor de la Roumanie dans une Russie embrasée par la révolution bolchévique. Plus de cent ans après, ce trésor, déposé de bonne foi entre les mains et dans la responsabilité de l’Etat russe n’a toujours pas été recouvert, alors que la partie russe convenait dans l’accord signé à l’occasion qu’elle en assumait la responsabilité ».

    Il y a cent ans, le Traité de Trianon scellait le rapport de forces en vigueur et la volonté de la majorité des gens d’alors. Une page d’histoire venait de se tourner, une autre commençait. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Centenary of the Treaty of Trianon

    Centenary of the Treaty of Trianon

    On June 4th, 1920, the Grand Trianon Palace of Versailles hosted the signing of the peace treaty between the Entente Powers, winners of World War I, and Hungary. As a result of the treaty, new countries emerged on the map of Europe, such as Yugoslavia, Czechoslovakia and Hungary, alongside countries that had doubled their territory and population, such as Romania. Thus, the new Kingdom of Greater Romania would also comprise the regions of Banat, Bukovina, Crisana, Maramures and Transylvania, all provinces in Austria-Hungary with predominantly Romanian speaking populations.



    In March 1918, Bessarabia, a Romanian province in Russia, joined the new pan-Romanian construct based on the principle of national self-determination. The Treaty of Trianon was signed to establish the borders between the new Hungary and its neighbors: Austria, Czechoslovakia, the future Yugoslavia and Romania.



    The end of WWI had occurred in the month of November of the year 1918, when Germany had capitulated to the French, English and American forces. However, the Hungarian population and its elite in particular had not peacefully accepted the outcome, and resorted to a method of toppling the existing order after the model of the Bolshevik Revolution of 1917, headed by Lenin in Russia. So, the Hungarian Soviet Republic, set up in 1919, started a war against Czechoslovakia and Romania, in order to get back its territories. The victories of the Romanian and Czechoslovakian armies led to the occupation of Budapest and the dismantling of Soviet Hungary. In early 1920, the long-awaited peace with Hungary was therefore finally signed.



    Historian Ioan Scurtu described the atmosphere in the eastern half of the former Austria-Hungary, in the early 1920, before the signing of the peace treaty:


    “The Treaty of Trianon was signed after fierce debates with the Hungarian delegation, starting in January 1920, as they tried to maintain the integrity of Hungary by contesting the claims and decisions made by Romanians, Slovaks, Croats and Slovenians, which had created new states. It was a belated signing, also because the Hungarian delegation, headed by Albert Apponyi, realized it had no chance of success at the peace conference, because the decisions made there were based on the principle of national self-determination, that is the will of the people. The chairman of the conference, the French Prime Minister Alexandre Millerand, stated that the peoples had spoken in the autumn of 1918, when they freely decided their fate. Therefore, the arguments presented by the Hungarian delegation, which said the dismantling of millennial Hungary would be a catastrophe, did not stand.”




    Romania won at Trianon not only because it was part of the winners group, but also because it had some solid arguments. Ioan Scurtu explains:


    “The main argument was the decision of the National Assembly in Alba Iulia, which was a representative gathering. The 1228 delegates from all of Transylvanias districts had imperative mandates to vote for the union of Transylvania with Romania. Secondly, it was the convention of August 1916, on the basis of which Romania had entered the war at the request of the Entente, and there Romanias borders were clearly established, including those with Hungary. The third argument was the contribution of the Romanian Army to the victory of the Entente Powers, because when Romania joined the war in the summer of 1916, the western front in France was relieved, which in turn meant the transfer of Austrian and German troops to the Romanian front. Some big battles where held in Romania, such as those of Marasti, Marasesti and Oituz, in the summer of 1917, where the military forces of the Central Powers suffered significant losses, and that facilitated the victory of the Entente Powers in 1918.”



    Talking about the Union of 1918, consolidated by the Treaty of Trianon, signed in 1920, the Romanian historian Nicolage Iorga wrote: “our homage must go to all Romanians, from the highest-ranking military to the last peasant dressed in military clothes.” All Romanians had indeed contributed to the triumph, but Romania did have an exceptional generation of exceptional personalities that made the victory possible. The two sovereigns, Ferdinand and Mary, must definitely be top of the list when we speak of the 1918 generation. There follow Ion I.C. Bratianu, Iuliu Maniu, Vasile Goldis, Stefan Cicio-Pop, George Pop de Basesti, Ion Inculet, Pantelimon Halipa, Ion Nistor, military such as sub-lieutenant Ecaterina Teodoroiu, captain Grigore Ignat, generals Constantin Prezan, Alexandru Averescu, Eremia Grigorescu and many more. However, Romania paid dearly for that triumph.



    Here is Ioan Scurtu once more:


    “Little Romania paid dearly, because it paid in lots of blood. It is estimated that some 800,000 Romanians died in battle because of diseases, famish and other hardships they had to endure in two years of war. The country also lost major material and spiritual assets, as a result of the fact that the German, Austrian-Hungarian, Bulgarian and Turkish occupiers plundered the occupied territories and sent those assets to their territories. Also, we should not forget that the Romanian Government in Iasi sent to Russia Romanias Treasure, part in December 1916 and the rest in July 1917, which has not been returned ever since. The official document signed on the occasion clearly stipulated that the Russian side took responsibility for carrying the treasure and bringing it back to Romania.”



    100 years ago, the Treaty of Trianon confirmed peoples will. It was the start of an era that they had dreamed of for a long time. (M.Ignatescu)




  • Ideea unităţii la români

    Ideea unităţii la români

    Într-o zi de mai, acum 420 de ani, voievodul
    Mihai Viteazul era numit, într-un hristov, Domn al Ţării Româneşti, Ardealului şi Moldovei. Cu
    un an în urmă, intrase victorios în Alba Iulia, capitala principatului
    Transilvania, numit şi Ardeal. În primăvara anului 1600, voievodul, în fruntea
    armatei sale de români, venind din Transilvania, a intrat în voievodatul
    Moldovei, care i se supune în foarte scurt timp. Era realizată, astfel, în condiţiile acelor
    vremuri, prima unire a românilor împărţiţi în cele trei principate. Mihai
    Viteazul urcase pe tronul Ţării Româneşti, sau Muntenia, în 1593. A intrat în
    conflict cu Înalta Poartă astfel că, la scurt timp, s-a ajuns la o luptă
    directă, de amploare, cea de la Călugăreni. În 1599, a intrat în Transilvania,
    în fruntea armatei sale de români munteni, şi a cucerit-o. Pasul următor a fost
    aducerea Moldovei sub stăpânirea sa, realizată acum 420 de ani.

    Desigur, unirea
    celor trei principate româneşti, sub domnia lui Mihai Viteazul, nu putea să convină
    celor trei mari puteri – Imperiul otoman, Imperiul habsburgic şi Polonia – care
    îşi întâlneau interesele chiar asupra teritoriului locuit de români. După un an
    de la această mare realizare, Mihai Viteazul a fost ucis mişeleşte, trădat de
    împăratul Rudolf al ll-lea de Habsburg, care a şi dat infamul ordin. Evenimentul
    de acum 420 de ani, unirea celor trei principate româneşti, fie şi pentru o
    perioadă scurtă de timp, este expresia elocventă a ideii de unitate a
    românilor. Ardealul şi Moldova nu apar întâmplător în acţiunea voievodului.
    Erau state medievale în care trăiau românii
    conştienţi de unitatea de neam, limbă şi tradiţii. Va mai trece un sfert de
    mileniu până când, în 1859, românii din Moldova şi Muntenia au ales acelaşi
    domnitor în fruntea lor, realizând unirea de facto a celor două state
    româneşti.

    Transilvania era în continuare sub stăpânirea ungară, ulterior
    austro-ungară. În 1916, Regatul României a renunţat la neutralitate şi a intrat
    în război, alături de Antanta, împotriva Puterilor Centrale, tocmai pentru a-i
    elibera pe românii din Ardeal. Sfârşitul războiului şi al imperiilor, în 1918,
    a permis românilor din Basarabia, Bucovina şi Transilvania să se unească cu
    România. La sfârşitul Primului Război Mondial, noile realităţi geostrategice au
    fost negociate în cadrul amplu al Conferinţei de pace de la Paris şi
    consfinţite prin Tratatele de pace semnate, pe rând, cu fiecare dintre statele
    înfrânte în Primul Război Mondial. A avut câştig de cauză Dreptul popoarelor
    de a dispune de ele însele, promovat de preşedintele american Wodrow Wilson,
    astfel că imperiile multinaţionale, adevărate închisori ale popoarelor, au
    fost înlocuite cu statele naţionale.

    Acum un secol, la 4 iunie 1920, a fost
    semnat, la Trianon, Tratatul de pace cu Ungaria, care recunoaştea unirea
    Transilvaniei, Banatului și Maramureșului cu Regatul României. Tratatul de pace
    cu Austria, semnat în septembrie 1919, la Neuilly, consfiinţea revenirea la
    România a Bucovinei, care fusese cedată Vienei, în 1775, printr-un tratat
    secret dintre Rusia şi Austria. Tratatul de pace de la Trianon, semnat acum o
    sută de ani, a fost rodul unor negocieri îndelungate cu toate părţile participante
    la Primul Război Mondial, care au avut ocazia să îşi prezinte poziţia. Românii
    nu au avut viaţă uşoară la aceste negocieri dar, până la urmă, principiile care
    dau drepturi popoarelor şi nu imperiilor medievale au avut câştig de cauză. Era recunoaşterea internaţională a unei
    realităţi, unirea într-un singur stat, un vis vechi şi real, aspiraţia şi lupta
    de veacuri a românilor. Conferinţa de Pace de la Paris a stabilit inclusiv
    crearea Ligii sau a Societăţii Naţiunilor, pentru a aduce statele într-un dialog
    favorabil menţinerii păcii. De două ori, în 1930 şi 1931, Liga Naţiunilor a
    fost condusă de diplomatul român Nicolae Titulescu, unul dintre cei doi
    reprezentanţi ai României la semnarea Tratatului de pace de la Trianon, acum
    exact o sută de ani

  • Der Krieg nach dem Krieg 1919: wie die rumänische Armee die Räterepublik Béla Kuns stürzte

    Der Krieg nach dem Krieg 1919: wie die rumänische Armee die Räterepublik Béla Kuns stürzte

    Der Erste Weltkrieg endete nach vier Jahren blutiger Konflikte und Tragödien nicht plötzlich. Er hinterlie‎ß bei jedem Individuum, jeder ethnischen Gemeinschaft, politischen Gruppierung und jeder Nation ein schweres Trauma. Die Sieger konfrontierten sich mit den Folgen des Krieges und versuchten Lösungen zu finden, um die soziale und wirtschaftliche Situation auszugleichen, während die Besiegten mit der demütigenden Situation, in die sie gebracht worden waren, zu leben hatten.



    Der Krieg setzte sich 1919 fort, aber diesmal nicht zwischen den gro‎ßen kriegerischen Blöcken, sondern in Form kleinerer Schlachten und Gefechten in Mittel- und Osteuropa. Die Auflösung des Österreichisch-Ungarischen Reiches erfolgte mit Gewalt, die erst im Sommer 1920 mit der Unterzeichnung des Vertrages von Trianon nachlie‎ß. Nachdem das bolschewistische Regime unter der Führung von Béla Kun 1919 in Ungarn nach dem Vorbild Lenins und der Sowjetunion an die Macht kam, wurde dieses Land zur Hauptquelle der Instabilität und zum Haupthindernis für den Frieden. Als Hauptgegner, die es zu bekämpfen galt, sahen die ungarischen Kommunisten die Rumänen und die Tschechoslowaken. Der Historiker Şerban Pavelescu skizziert die feindselige Nachbarschaft, mit der sich Rumänien 1919 konfrontierte:



    Man kann durchaus sagen, dass der Waffenstillstand vom 11. November 1918 einen wahren Krieg nach dem Krieg als Folge hatte. Im Grunde genommen sah sich der rumänische Staat genötigt, mit seinen Streitkräften die Rumänen in den historischen Provinzen zu verteidigen, die im März, November und Dezember 1918 ihren Wunsch nach einem Beitritt zu Rumänien erklärt hatten. Das Land war von feindlichen Kräften umgeben, die sich gegen die Vereinigung der Gebiete und die Existenz des rumänischen Staates wehrten. Im Osten hatte das sowjetische Russland seine Truppen in der Ukraine verlegt, im Norden und Nordosten konfrontierte sich das Land mit territorialen Ansprüchen seitens der Ukraine, die von allen Seiten des politischen Spektrums, von nationalistisch bis bolschewistisch, erhoben wurden. Im Westen befand sich Ungarn, zunächst vertreten durch das Regime nach der Auflösung des österreichisch-ungarischen Reiches, mit dem die Rumänen die Trennung Siebenbürgens von Ungarn durch ein Referendum ausgehandelt hatten. Im Südwesten stand Rumänien Serbien gegenüber, das seine eigenen territorialen Ansprüche hatte, basierend auf den Versprechungen der Alliierten während des Krieges. Im Süden stie‎ß Rumänien auf Widerstand aus Bulgarien, das sich zögerte, die Dobrudscha militärisch zu räumen und die Bestimmungen des Waffenstillstands einzuhalten.“




    Der von der ungarischen Roten Armee begonnene Krieg zwischen Rumänien und Ungarn hatte zwei Phasen. Die erste Phase war von April bis Mai 1919, als die Ungarn rumänische Truppen in Siebenbürgen angriffen, dann folgte die zweite um die Hälfte des Monats Mai 1919, als die Ungarn ein zweites Mal angriffen, nachdem sie zurückgeschoben worden waren. Şerban Pavelescu wies uns jedoch auf einen weiteren Krieg im diplomatischen Bereich hin:



    Wir sprechen praktisch von zwei Kriegen. Einer wurde auf der Friedenskonferenz ausgetragen, der andere entfaltete sich auf dem Schlachtfeld. Es war ein sehr seltsamer Krieg, bei dem zwischen zwei oder drei Verhandlungsrunden, zwischen den von den Gro‎ßmächten auferlegten Waffenruhen, militärische Operationen durchgeführt wurden. So wurden beispielsweise die militärischen Operationen am 1. Mai 1919 auf Wunsch der Gro‎ßmächte eingestellt. Dies ermöglichte es den Truppen von Béla Kun, sich zu reorganisieren und am 20. Mai 1919 einen verheerenden Angriff nicht gegen die Rumänen, sondern gegen die Tschechoslowaken zu starten. Der Angriff auf die Rumänen scheiterte, er wurde schnell abgewehrt. In weniger als zwei Wochen besetzten ungarische Truppen aber die gesamte Slowakei. Was die Front an der Thei‎ß betrifft, so gingen die Rumänen nach zwei- bis dreitägiger Verteidigung in die Gegenoffensive, und als sie über den Fluss kamen, wurden die ungarischen Truppen vertrieben und die Rumänen besetzten Budapest.“



    Die zweite Phase des rumänisch-ungarischen Krieges endete im August 1919. Die ungarische Hauptstadt wurde besetzt, und die Räterepublik nach sowjetischem Vorbild wurde abgeschafft.



    Die Besetzung von Budapest war ein Problem, denn obwohl Rumänien angegriffen worden war und die rumänischen Streitkräfte nun gegen einen Feind drängten, der seinerseits zwei zweimal angegriffen hatte, wurde Rumänien aufgefordert, den Angriff einzustellen. Es herrschte enormer Druck, und nur auf Initiative rumänischer Kommandeure mit Autorität auf diesem Gebiet wurde Budapest, der sensibelste politische und militärische Punkt Ungarns, besetzt und die Räterepublik aufgelöst. Die Budapester Bevölkerung empfing die rumänischen Truppen allerdings mit Dankbarkeit, auch wenn heute manche etwas anderes behaupten. Darüber hinaus hatte Rumänien zusätzliche Ziele. Auf der einen Seite mussten die rumänischen Streitkräfte den militärischen Gegner au‎ßer Gefecht setzen, um weitere Angriffe zu vereiteln. Andererseits gewann Rumänien dadurch eine bessere Position auf der Friedenskonferenz. Die rumänischen Truppen verlie‎ßen Ungarn erst nach dem Vertrag von Trianon vom Juni 1920. In Anbetracht der Schwierigkeiten, denen die rumänische Delegation auf der Friedenskonferenz ausgesetzt war, halte ich es für einen klugen Schritt.“




    Vor 100 Jahren ergriff Rumänien militärische Ma‎ßnahmen in Mitteleuropa, um seine staatliche Stabilität zu sichern, im Einklang mit dem Willen der Menschen, die für die Vereinigung gestimmt hatten. Die rumänische Militärintervention gegen das bolschewistische Regime in Ungarn brachte schlie‎ßlich den dringend benötigten Frieden mit sich.

  • The Centennial of the 1919 Romanian Army Campaign

    The Centennial of the 1919 Romanian Army Campaign

    World War I, after 4 years of bloody conflict and tragedy, did not come to an end suddenly. It left every individual, ethnic and political group, and every nation feeling profound trauma. The winners faced the aftermath of the war, trying to find solutions to even out the social and economic situation, while the defeated had to face the humiliating situation they were put in. The war continued in 1919, but this time it was not between the warring blocs, but were area battles and skirmishes in Central and Eastern Europe. The break-up of the Austro-Hungarian Empire came with violence that only subsided in the summer of 1920, along with the signing of the Treaty of Trianon. After the Bolshevik regime led by Bela Kun took power in Hungary in 1919, based on the model applied by Lenin in the Soviet Union, that country became the main source of instability and the main obstacle in the way of peace. The main targets for the Hungarian communists were Romanians and Czechoslovakians.

    Historian Serban Pavelescu provided us with a sketch of what was facing Romanians in 1919:

    “We can say that the aftermath of the armistice of 11 November 1918 is a veritable war after the war. Basically, the Romanian state was put in the situation of using its military to defend the Romanians in the historical provinces, which had declared in March, November, and December 1918 their wish to join Romania. The country was surrounded by hostile forces, opposed to the union of the territories, and to the existence of the Romanian state. To the east it had Soviet Russia and Soviet forces in Ukraine, to the north and northeast it was facing territorial claims from Ukraine, from all sides of the political spectrum, nationalist or Bolshevik. To the west it had Hungary, first represented by the regime that followed the dissolution of the Austro-Hungarian Empire, with which Romanians had negotiated the separation of Transylvania from Hungary based on a referendum. In the southwest, Romania faced Serbia, which had its own territorial claims, based on promises made by the Allies during the war. In the south, Romania faced resistance from Bulgaria, which was reluctant to vacate Dobrogea and meet the provisions of the armistice.

    The war between Romania and Hungary started by the Hungarian red army had two stages. The first was that of April- May 1919, when the Hungarians attacked Romanian troops in Transylvania, then the second around the half of May 1919, when the Hungarians attacked a second time, after being pushed back. Serban Pavelescu pointed us to another war, however, in the diplomatic field:

    “We are practically talking about two wars. One was at the peace conference, another on the battlefield. It was a very strange war, where military operations were carried out between two or three rounds of negotiations, in between armistices imposed by the great powers. For instance, military operations ceased on May 1, 1919, as per the wish of the great powers. This allowed Bela Kun’s troops to reorganize and launch a devastating attack on May 20, 1919, not against Romanians, but against the Czechoslovakians. The attack against the Romanians fails, it was quickly repulsed. In less than two weeks, Hungarian troops occupied all of Slovakia. As for the front on the river Tisza, after two or three days of holding defense, the Romanians went on the counteroffensive, and once they got over the river, the Hungarian troops were routed and the Romanians occupied Budapest.

    The second stage of the Romanian-Hungarian war ended in August 1919. The Hungarian capital was occupied, and the Soviet republic was dismantled.

    “The occupation of Budapest was a problem, because, even though Romania had been attacked, and it was pushing against an enemy that had attacked it twice, it was asked to cease the assault. There was enormous pressure, and it was only by the initiative of Romanian commanders with authority in the field that Budapest, Hungary’s most sensitive political and military point, was occupied and the Soviet republic dissolved. At that time, it could be said that the population of Budapest received the Romanian troops with gratitude. In addition, Romania had additional objectives. On the one side, they had to crush the enemy and make it impossible for them to attack. On the other, it was gaining a better position at the peace conference. The Romanian troops left Hungary only after the Treaty of Trianon of June 1920. Considering the tribulations that the Romanian delegation at the peace conference faced, I believe it was a wise move.

    100 years ago, Romania took military action in Central Europe in order to secure its state stability, in line with the will of the people that had voted to unite it. The Romanian military intervention against Bolshevik Hungary ultimately brought along with it much needed peace.

  • 22.06.2019 (mise à jour)

    22.06.2019 (mise à jour)

    Présidence — Le président Klaus Iohannis a été félicité à la fin de la présidence roumaine du Conseil de l’Union européenne. A la conférence de presse à trois, qui a clôturé, vendredi, le sommet européen de Bruxelles, les chefs de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, et du Conseil européen, Donald Tusk, ont fait état de ce qu’ils ont appelé des résultats remarquables, par la finalisation de 90 propositions législatives, y compris dans le secteur des frontières extérieures, pour la réduction des émissions de dioxyde de carbone et pour l’Europe numérique. Le président Iohannis a déclaré que beaucoup s’attendaient à un mandat médiocre, mais la Roumanie a prouvé qu’elle était meilleure que son image. Il a exprimé sa satisfaction qu’à sa demande, les Européens ont été d’accord de renforcer leur appui à la République de Moldova par des mesures concrètes. Pour la seconde moitié de l’année, la présidence tournante sera assurée par la Finlande.



    Histoire — Le ministère roumain des Affaires étrangères précise, dans un communiqué, que toute tentative de réécrire l’histoire et de faire débat autour de positions révisionnistes est inacceptable et inadéquate aux réalités de l’Europe actuelle ou aux ambitions de coopération bilatérale, établies par les accords et les traités entre la Roumanie et la Hongrie. La prise de position intervient après la décision de l’Assemblée nationale de Hongrie de déclarer 2020 Année de la cohésion nationale et de marquer ainsi les 100 ans depuis la signature du Traité de Trianon, de 1920. Selon le ministère des Affaires étrangères de Bucarest, le Traité de Trianon, qui a fixé, entre autres, la frontière entre la Roumanie et la Hongrie, n’est pas un problème qui demande à être solutionné, comme les autorités de Budapest essaient systématiquement de faire croire, et n’est pas non plus une tragédie, comme noté dans le texte de l’acte adopté par le parlement hongrois. Le ministère roumain des Affaires étrangères précise aussi que la Hongrie, partie prenante à ce traité, a l’obligation d’en respecter les dispositions au pied de la lettre et de les exécuter de bonne foi, selon les principes fondamentaux du droit international.



    Exercice – L’exercice multinational de lOTAN le plus important organisé cette année en Roumanie – Saber Guardian 2019 – se poursuit jusquau 24 juin. Les activités d’instruction en commun de Roumanie ont lieu dans cinq bases, dans différentes régions du pays. Il y a des exercices tactiques d’Etat major avec des tirs de combat, des cours d’eau sont forcés, il y a déplacement tactique des unités et des séquences à caractère médical. Lexercice vise à montrer la cohésion, lunité et la solidarité des Etats partenaires et alliés à travers leur mobilisation rapide pour se défendre contre toute agression, partout en Europe. Pour rendre linstruction plus efficace dans le contexte international, Saber Guardian 2019 est lié à plusieurs autres exercices nationaux et multinationaux, de sorte que le nombre total des militaires participants sélèvera à quelque 13.500 dont 7600 de Roumanie. Au total 14 pays alliés et partenaires y seront représentés.



    Cyber attaques — Plusieurs hôpitaux de Roumanie ont été la cible de cyber attaques, ces derniers jours. Selon les spécialistes du Centre national Cyberint du Service roumain de renseignements, les pirates informatiques pourraient être Chinois, d’après les heures auxquelles les attaques ont eu lieu et les indices laissés dans les messages demandant une rançon. Notons que les systèmes informatiques de 4 hôpitaux des villes de Bucarest (sud), Huşi et Dorohoi (nord-est) et Alba (centre) ont été infectés par le virus BadRabbit 4. Ces attaques ont mis en difficulté l’activité médicale des institutions concernées.



    FITS – La 26e édition du Festival international de théâtre de Sibiu, ayant pour thème « Lart doffrir » se poursuit jusquà dimanche. Ce samedi, six grands noms du monde des arts du spectacle ont reçu une étoile sur l’Allée des célébrités du Parc Cetăţii de la ville. Parmi elles, la comédienne roumaine Maia Morgenstern, le directeur du Théâtre de la Ville et du Festival d’automne de Paris, Emmanuel Demarcy-Mota, et le réalisateur et acteur italien Pippo Delbono. Selon les organisateurs, plus de 500 chefs dœuvre issus des plus prestigieuses collections dart de France sont présentés à Sibiu dans le cadre dune exposition virtuelle accueillie par le premier musée numérique de Roumanie. Le Festival international de théâtre de Sibiu est lévénement du genre le plus grand et le plus complexe de Roumanie, voire dEurope. Radio Roumanie figure parmi les coproducteurs.



    Centenaire — L’ingénieur Dumitru Comănescu, 110 ans, a été déclaré le citoyen le plus âgé de Bucarest, par une décision du ministère de l’Intérieur. Elle fait partie du projet « Vies centenaires », lancé par la municipalité, qui s’adresse à tous les seniors qui ont 100 ans révolus et résident dans la capitale. Ils peuvent déposer un dossier et s’il est validé, ils touchent un prix de 5000 lei de la municipalité (l’équivalent de 1200 euros) ainsi qu’une plaquette honorifique, en signe d’hommage pour leur contribution au développement de la communauté. Jusqu’à présent, 57 dossiers éligibles ont été déposés par les centenaires Bucarestois.



    LGBT — Quelques milliers de membres de la communauté LGBT et leurs supporters ont participé, dimanche, à la marche Bucharest Pride, organisée par les associations Accept et Mozaiq, avec pour but de promouvoir la tolérance à l’égard des couples du même sexe. Antérieurement, la capitale roumaine avait également accueilli la marche de la normalité, organisée par l’association Noua Dreaptă, à laquelle ont pris part quelques centaines de personnes qui soutiennent la famille fondée par un homme et une femme.



    Diplomatie — Le nouveau chef de la diplomatie de République de Moldova, Nicu Popescu, fera une visite en Roumanie voisine le 1er juillet prochain, a annoncé le ministère des Affaires étrangères de Bucarest. Il a déjà discuté vendredi, au téléphone, avec son homologue roumain, Teodor Meleşcanu, qui l’a assuré de toute l’ouverture de Bucarest pour l’intégration européenne de la République de Moldova. Investi par le parlement le 8 juin dernier, le nouveau gouvernement de Chişinău, dirigé par la pro-européenne Maia Sandu, a pris ses prérogatives voici une semaine, après le blocage politique engendré par le refus de l’ancien cabinet de centre-gauche, contrôlé par l’oligarque Vladimir Plahotniuc, de quitter le pouvoir.



    Football — L’équipe nationale roumaine de football des jeunes espoirs a vaincu, vendredi soir, 4-2, la sélection britannique, au Groupe C du Championnat européen de football des Moins de 21 ans accueilli par l’Italie et le Saint Marin. Dans un match que la presse de spécialité qualifie de sensationnel, tous les buts ont été marqués le dernier quart d’heure. Les tricolores ont été égalés par deux fois, mais ils ont retrouvé leur avantage et le match a été tranché dans les dernières minutes. Dans le même groupe C, la France a disposé de la Croatie, 1-0. Victorieuse aussi dans son match de début, 4 à 1 contre la Croatie, la Roumanie est leader, avec 6 points et un de 8-3, suivie par la France, toujours 6 points et de 3-1. Les deux équipes se disputeront la 1e place lundi, la qualification dans les demi-finales, et implicitement aux Jeux olympiques prévus l’année prochaine à Tokyo. Cest la deuxième participation de léquipe roumaine des Moins de 21 ans à un tournoi final, après celui de 1998, organisé à Bucarest.