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  • A la découverte de la valée du Trotus

    A la découverte de la valée du Trotus

    Des villes d’eau historiques et une mine de sel pas comme les autres

    Nous mettons cette fois-ci le cap sur une région située
    dans l’est de la Roumanie, moins connue d’un point de vue touristique, mais
    dont l’offre est tout aussi surprenante. Notre premier arrêt est la ville d’eau
    de Slănic Moldova, connue pour ses eaux thermales, son air pur et ses paysages
    à couper le souffle. Puis, nous continuons notre chemin dans les alentours, où
    se trouve la mine de sel de Târgu Ocna. Enfin, nous découvrons plusieurs
    châteaux et manoirs anciens, dont la construction imposante impressionne encore
    de nos jours.

    Une soixantaine d’églises en bois, dont une à l’intérieur de la mine de sel





    Nous sommes donc dans le département de Bacău, dans l’est
    de la Roumanie, une région qui se distingue par sa belle nature qui n’a pas
    encore été influencée par l’activité humaine. C’est ce qu’affirme Romulus Dan
    Busnea, notre invité d’aujourd’hui, qui fait la promotion du tourisme local et
    qui est aussi journaliste et inspecteur spécialisé dans le tourisme auprès du
    Service pour la promotion du tourisme et la coordination de l’activité des
    sauveteurs en montagne, au sein du Conseil départemental de Bacău.

    Romulus Dan Busnea :

    Notre
    département est assez connu pour ses zones touristiques, notamment grâce aux
    stations thermales de Slănic Moldova et Târgu Ocna. Leur offre se distingue aussi
    bien par la possibilité de faire du tourisme balnéaire, que par le tourisme
    œcuménique, qui peut aussi être pratiqué, puisqu’il existe une soixantaine
    d’églises en bois datant des 17e et 18e siècles, déclarées monuments
    historiques. Parmi elles, une église orthodoxe inédite, celle de Sainte Varvara
    située à l’intérieur de la mine de sel de Târgu Ocna, à 240 m de profondeur.
    Autant de repères du tourisme œcuménique du département de Bacău ».



    Une zone surnommée La vallée de la Loire

    Le département est traversé par la rivière de Trotuș,dont la source se trouve tout près de la frontière qui
    sépare deux provinces historiques roumaines, la Moldavie et la Transylvanie. La
    vallée de la rivière de Trotușs’étend sur environ
    160 km.

    Et c’est ici que nous commençons à explorer la région en compagnie de
    notre invité Romulus Dan Busnea :





    « Jadis, la vallée de Trotușétait considérée comme l’équivalent de la vallée de la
    Loire. Et à mon avis ce surnom est encore plus actuel de nos jours. Et pour
    cause. Elle réunit une multitude d’attractions touristiques éparpillées tout le
    long des routes nationales qui traversent le département de Bacău, entre les frontières
    avec les départements de Harghita et de Covasna. Une multitude de gîtes ont vu
    le jour le long de la vallée de Trotuș ces dernières années, puisque la zone commence à attirer
    les touristes grâce aux différentes activités qu’elle propose, si bien qu’ils
    choisissent d’y passer plusieurs jours. En partant de Bacău vers les stations
    de Târgu Ocna ou Slănic Moldova, on peut s’arrêter un peu à Onesti. Cette ville
    est non seulement l’endroit où est né le grand prince régnant roumain Étienne
    le Grand, mais c’est aussi la ville natale de la grande gymnaste roumaine Nadia
    Comaneci, qui a offert au monde entier une image extraordinaire de la Roumanie ».



    Dărmănești et Comănești, deux petites villes à ne pas rater

    Dans la zone de montagne du département, les villes de Dărmănești et Comănești peuvent s’avérer des destinations de vacances idéales
    pour l’ensemble de la famille. En partant de ces deux petites villes, vous
    pouvez faire de nombreuses randonnées dans les alentours, assure notre invité :





    Romulus Dan Busnea: « Plusieurs attractions touristiques sont à découvrir
    dans ces deux villes. Par exemple le palais de la famille Ghica, de Comănești, qui est
    aujourd’hui géré par les autorités locales. C’est un ensemble architectural composé
    d’un palais et d’un parc, les deux
    datant du XIXe siècle. C’est le Musée d’Ethnographie et d’art populaire qui se
    trouve aujourd’hui à l’intérieur du palais. Il a été construit en 1890 par
    l’architecte Albert Galleron, le même qui a posé son empreinte sur l’Athénée Roumain
    et la Banque Nationale de Bucarest. Le palais est très beau et se trouve tout
    près d’un autre joyau d’architecture, à savoir la gare de Comănești. Et
    puisque j’ai mentionné ces palais, il convient aussi de mentionner l’ensemble architectural
    formé du château de Ghica et le parc de la même famille, de la commune de Dofteana.
    Un château qui a été érigé dans le style romantique, dans une zone pittoresque
    à couper le souffle entre le 19e et le 20e siècle par Nicolae Ghica, gouverneur
    de la banque nationale de Roumanie de l’époque. D’ailleurs, des dizaines de
    princes régnants de la Roumanie sont issus de cette famille qui nous a légué ce
    château. À l’intérieur du parc se trouve une pension qui évoque l’atmosphère du
    XIXe siècle et dans laquelle différents évènements sont organisés. Et puis, on
    peut faire un petit arrêt dans le village de Tescani, au Centre culturel Rosetti
    Tescanu – George Enescu, avec sa statue et la maison-musée du compositeur
    George Enescu. C’est là que le compositeur a parachevé son chef-d’œuvre lyrique
    « Œdipe » qu’il a consacré à Mariuca Cantacuzène, née Rosetti – Tescanu ».



    Târgu Ocna et Slănic Moldova, un must de la vallée de Trotus


    Comme mentionné en début de cette rubrique, les villes de
    Târgu Ocna et Slănic Moldova sont des stations thermales d’intérêt national, sises
    au pied du mont Magura.

    Romulus Dan Busnea pour nous
    parle d’autres monuments à découvrir dans ces deux villes :





    « On y trouve une multitude de monuments
    historiques et religieux, sans oublier la célèbre mine de sel de Târgu Ocna,
    qui n’est pas seulement un endroit de loisirs, mais aussi un établissement de
    cure, où l’on peut passer des heures sans voir le temps passer. Pendant l’été,
    en sortant de la mine de sel, on peut aller se baigner dans l’étang d’eau salée
    qui l’avoisine. Et puis, la station de Slănic Moldova est très proche, à
    seulement 18 km de distance. C’est une des stations thermales les plus
    anciennes de Roumanie, surnommée la « Perle de Moldavie ». Elle a
    connu une ascension fulgurante durant la Belle Époque, entre les années 1870 et
    1880 et jusqu’au début de la Première guerre mondiale. Après cette période, on
    y a mis fortement l’accent sur les cures balnéaires. À présent, 11 sources d’eau
    minérale de la zone sont incluses dans le circuit touristique. La première a
    été découverte en 1801. Grâce à leur composition et à la qualité de leur eau, ces
    sources ont reçu de nombreuses distinctions dans différents festivals internationaux
    ou salons et comptent à leur palmarès de nombreuses médailles d’or et d’argent ».

    Une gastronomie qui vous mettra l’eau à la bouche






    Tout ce beau paysage ne
    serait pas complet sans la gastronomie traditionnelle moldave, qui impressionne
    par ses plats et notamment ceux à base de truite tels, les zakouskis, les
    feuilles de choux farcies de truite hachée ou encore la truite fumée. Au menu
    également : la viande de volaille ou de porc en gelée (piftie), le fromage
    de Oituz, le fromage suisse de Palanca, le fromage caché dans de l’écorce de
    sapin, la brioche-cozonac aux noix, les beignets en tout genre et plein
    d’autres délicatesses que vous allez découvrir sur place. Nous vous attendons
    nombreux. (trad. Valentina Beleavski)

  • Escapade à Comăneşti

    Escapade à Comăneşti

    Madame, Monsieur, aujourd’hui, on vous propose une petite escapade dans l’est de la Roumanie, au cœur de la Moldavie, pour découvrir ensemble une destination de vacances moins connue, mais pleine de charme : la ville de Comanesti, dans le département de Bacau. Sise sur les deux bords de la rivière Trotus, dans la dépression homonyme, aux pieds des Carpates Orientales, la ville de Comanesti attire les touristes notamment pour le Palais Ghika-Comănești qui de nos jours, abrite le Musée d’Ethnographie et d’Art contemporain Dimitrie Ghika-Comănești. Les Ghica- Comanesti représentent l’une des principales maisons princières de chez nous d’où sont issus plus de dix princes ayant dirigé 75 ans durant les principautés de la Moldavie et de la Valachie. Le nom de Ghica est également connu grâce au grand scientifique Dimitrie N.Ghica-Comăneşti (1840-1932), chercheur, explorateur en Afrique, docteur en droit de l’Université de Berlin. Avec son fils, Nicolae (1875-1921), Dimitrie Ghica-Comanesti a effectué une expédition en Afrique d’où il est rentré avec de nombreux trophées zoologiques qu’il a donnés par la suite, au Musée d’Histoire naturelle « Grigore Antipa » de Bucarest. Une partie de ces trophées existent de nos jours encore.Romulus Dan Busnea, du Service public départemental pour la promotion du tourisme de Bacau, nous donne un petit avant goût d’une visite du Palais Ghika-Comănești: « Construit en style baroque tardif par des maîtres italiens, le Palais se dresse au beau milieu d’un parc magnifique qu’il domine du haut de ses deux niveaux regroupant 22 pièces très larges. Fondé par Nicolae Ghica-Comănești, le palais a été construit par l’architecte Albert Galleron à qui on doit aussi le projet de l’Athénée roumain et de la Banque centrale de Bucarest. Le palais se trouve à proximité de la Gare de Comanesti, elle-même un monument historique réalisé par l’ingénieur Elie Radu ».

    Une fois à Comanesti, on pourrait visiter aussi le Cimetière international des Héros de la Première Guerre mondiale. Localité montagnarde, Comanesti offre de nombreux passe-temps, tout en invitant les touristes à observer de près différentes coutumes locales préservées aujourd’hui encore. Romulus Dan Busnea affirme que « Une fois sur place, vous pourriez emprunter quelques chemins de randonnée pour des ballades à pied ou quelques itinéraires de montagne pour y faire du VTT. Après, chaque année, aux alentours du 30 décembre, la ville de Comanesti accueille le Festival des traditions ancestrales, un événement unique en Roumanie qui invite les spectateurs à assister à une coutume unique dans le monde : la Danse des Ours ».

    En quoi consiste cette tradition? Hé bien, au rythme des tambours, des flûtes et des coups de fouets, des danseurs vêtus en ours grognent, se balancent en imitant les pas saccadés de l’animal et frappent le sol de leurs pattes, dans une danse frénétique censée dégager la chaleur de la terre et la rendre plus fertile pour la nouvelle année.Pour ceux d’entre vous qui cherchent plutôt à profiter de quelques moments de détente, une idée serait de faire halte au Centre de loisirs Trotuș-Ionuț Iftimoaie, sur les bords de la rivière de Trotus, au sud du parc Ghika. Disons aussi que pas très de loin de Comanesti se trouve une autre destination touristique intéressante, à savoir la station Targu Ocna, qui, disent ses habitants, nous fait penser à la ville autrichienne de Salzbourg.

  • Das weiße Gold im Trotuş-Tal

    Das weiße Gold im Trotuş-Tal


    Die heutige Reise führt uns in den Osten Rumäniens, ins Tal des Flusses Trotuş, zum Salzbergwerk Târgu Ocna. Die Saline Târgu Ocna ist eine in 240 Meter Tiefe angelegte Unterhaltungseinrichtung, die den optimalen Raum zu Erholung, Bewegung und Behandlung der Atmungsstörungen anbietet. Inmitten des Salzbergwerkes befindet sich eine orthodoxe Kirche. Eine atemberaubende Landschaft, die au‎ßerdem einen Salzwassersee mit Wasserfall umfasst.


    Zu den touristischen Attraktionen der Gegend zählt auch das Kloster Măgura Ocnei, das eine hinrei‎ßende Geschichte verbirgt. Im Laufe der Zeit wurden hier nacheinander drei Kirchen erbaut. Das Nonnenkloster Măgura Ocnei wurde in den Jahren 1750-1757 errichtet und später zum Tourismuskomplex umgewandelt. Nach dem Sturz des Kommunismus wurde das Kloster wiedergegründet. Die Kirche, in der heute Messen zelebriert werden, wurde 1990 in der Amtszeit des Erzabtes Epifanie Bulancea errichtet.


    Die in Öl gemalten Ikonen der Kirche, die atemberaubende Landschshaft um die Kirche herum, die in 505 Metern Höhe liegt und vom Wald umgeben ist, sind weitere Gründe warum Târgu Ocna einen Besuch wert ist.


    Über die Geschichte der Salzförderung in der Region und über kulturulle und touristische Attraktionen in Târgu Ocna spricht in der Sendung die Geologin Carmen Maria Ţintaru.


  • L’or blanc de la Vallée du Trotus

    L’or blanc de la Vallée du Trotus


    Chers amis, nous vous proposons aujourd’hui une nouvelle édition de notre rubrique Radio Tour consacrée au jeu concours organisé par RRI, « Les salines de Roumanie ». Nous irons cette fois-ci dans l’est du pays, sur la pittoresque vallée du Trotuş, dans le comté de Bacău. C’est là que se trouve la mine de sel de Târgu Ocna. Son moderne centre de soins, situé à 240 mètres de profondeur, offre d’excellentes conditions tant pour la détente que pour les cures indiquées dans le traitement des maladies respiratoires.Au cœur de la montagne d’or blanc, terme désignant le sel, le visiteur peut également se recueillir dans une église. Dans ce décor fascinant, on trouve aussi un lac à l’eau salée et une chute d’eau.


    Invitée au micro de RRI, l’ingénieur géologue Carmen Maria Ţintaru nous fournit des détails sur l’historique de cet objectif touristique et la base de loisirs de la mine de sel de Târgu Ocna : « L’exploitation du sel, appelé autrefois l’or blanc de la terre, y date de plus de 500 ans. Toute l’activité de la région gravite autour de cette ressource minérale.Du XVe jusqu’au milieu du XIXe siècle, l’extraction a concerné des zones peu étendues, appelées mines de sel. Après, on est passé à la méthode plus efficace des galeries trapézoïdales, utilisée d’abord dans la mine de Moldova Veche, également connue sous le nom de Carol Ier et qui a été fonctionnelle de 1870 à 1941. Ensuite, entre 1936-1968, cette méthode allait être reprise par la mine de sel de Moldova Nouă. Depuis 1967, on applique à Târgu Ocna une nouvelle méthode d’exploitation. »


    A part l’extraction du sel, la préparation et la commercialisation des produits à base de sel, la mine de Târgu Ocna offre aussi des services de tourisme, poursuit notre invitée, l’ingénieur géologue Carmen Maria Ţintaru : « Les débuts de la base de loisirs de la mine de Târgu Ocna remontent à 1974. En 1992, on a construit la première église orthodoxe souterraine d’Europe, creusée dans le sel. Située au neuvième niveau, cette sainte demeure est placée sous le vocable de Sainte Barbe, patronne des mineurs. En 2005, plus précisément le 11 juillet, le neuvième niveau de la mine, situé à 240 mètres de profondeur, allait devenir la principale attraction touristique du site. »


    Voici ce que l’ingénieur géologue Carmen Maria Ţintaru nous a appris à propos de l’accès dans la base de loisirs de la mine de Târgu Ocna : « On y accède grâce à des cars ou des minibus que la saline met à la disposition des visiteurs. Le trajet, qui suit un plan incliné, en spirale, compte plus de 3 km. La différence de niveau entre l’entrée et le neuvième étage souterrain est de 136 mètres. Inédit, détente, santé et découverte, voilà ce que nous proposons à nos visiteurs. Le traitement des maladies de l’appareil respiratoire y est très efficace grâce à l’effet bénéfique des aérosols. Côté loisirs, je mentionnerais les aires de jeux pour les enfants, équipées de balançoires, toboggans, la possibilité de jouer au billard, au basket, au tennis ou au badminton. Nous avons aussi un musée du sel ; les objets exposés évoquent les débuts de l’exploitation du gisement de sel à Târgu Ocna. Je ne saurais oublier de mentionner le lac souterrain à l’eau salée et ses jets d’eau. Enfin, le touriste peut entrer dans le magasin de souvenirs ou bien siroter un thé ou un café sur une terrasse, aux tréfonds de la montagne de sel. »


    Quiconque découvre cet univers souterrain ne manquera pas d’y revenir, affirme Carmen Maria Ţintaru : « Au début, nous avons eu des visiteurs de Roumanie, qui ont découvert ce merveilleux coin de pays et de nature. Ensuite, nous avons reçu la visite de touristes étrangers dont Anglais, Français, citoyens de l’ex-URSS, Américains, Chinois, Japonais. Nous leur réservons un accueil chaleureux et leur fournissons des détails sur l’exploitation du sel à Târgu Ocna et sur le potentiel touristique de notre contrée. »


    Le monastère de Măgura Ocnei compte lui aussi parmi les attractions touristiques de la zone. Erigé entre 1750 et 1757, il a également abrité un complexe touristique. Après l’époque communiste, durant laquelle la vie monastique avait été mise entre parenthèses, le monastère allait recouvrer sa vocation. L’actuelle église du monastère a été bâtie par les soins d’Epifanie Bulancea, archimandrite et supérieur de cette sainte demeure : « Les travaux ont démarré en 1991 et duré deux ans. La saline de Târgu Ocna nous a beaucoup aidés, nous mettant à disposition les outillages. Plus tard, lorsqu’il a été question de dresser une église creusée dans le sel, au cœur de la mine, ils m’ont désigné comme architecte. En 1993, nous avons achevé la construction de l’église du monastère, dont on a par la suite réalisé la peinture entre 1993 et 1997. Il a fallu construire des cellules pour les quelque cent nonnes qui y étaient arrivées entre temps. Les gens ont ardemment souhaité avoir cette église. »


    Réalisée à l’huile, suivant la technique de la fresque, la peinture murale de cette église n’est pas sans attirer l’attention. Le cadre naturel, soit une forêt épaisse, à 550 mètres d’altitude, rajoute au charme envoûtant des lieux. (trad.: Mariana Tudose)