Tag: Trump

  • 20.02.2025 (mise à jour)

    20.02.2025 (mise à jour)

    [mise à jour 19:30]

    Tennis – L’équipe masculine de Roumanie jouera à l’extérieur contre le Salvador en septembre 2025 dans le Groupe mondial II de la Coupe Davis, a annoncé jeudi la Fédération roumaine de tennis sur sa page Facebook. La rencontre aura lieu les 12-13 ou 13-14 septembre. La Roumanie a été battue 3-1 par la Bulgarie le 31 janvier-1er février à Craiova dans le barrage du Groupe mondial I de la compétition. Dans le barrage du Groupe mondial II, le Salvador a battu la République de Moldova 3-2 à domicile à Santa Tecla. La Roumanie n’a pas encore rencontré le Salvador, une équipe dont le joueur le plus connu est Marcelo Arevalo, le leader mondial du double. Il est à noter qu’il n’y a aucun joueur du Salvador dans le classement actuel du simple.

     

    [mise à jour 18:30]

    Ukraine – Le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a affirmé jeudi, en parlant des négociations de paix pour l’Ukraine qu’il faudrait éviter les déclarations dures des grands dignitaires mondiaux pour privilégier une paix juste et durable que l’Ukraine ne pourrait obtenir qu’avec le soutien des Etats-Unis. Et lui d’ajouter que la paix entraînera une baisse des tarifs énergétiques et la relance des économies en Europe. Par la suite, il est vital que nous participions à la reconstruction de l’Ukraine, il s’agit d’yun projet de plus de 500 milliards d’euros dont les entreprises roumaines devraient tirer profit. Et Ciolacu d’annoncer qu’à l’occasion d’une visite de travail qu’il effectuera vendredi, à Bruxelles, il aura une entrevue avec la cheffe de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Leurs pourparlers porteront entre autres sur le PNRR et sur la situation sécuritaire dans l’actuel contexte mondial. Marcel Ciolacu a précisé qu’il sera accompagné à Bruxelles par ses ministres des Investissements et des Projets européens, Marcel Bolos et des Finances, Tanczos Barna.

     

    Bruxelles – Invité à la deuxième réunion informelle de Paris, le président roumain par intérim, Ilie Bolojan, a déclaré que la sécurité de l’Ukraine était directement liée à celle de l’Europe et de la Roumanie. Il a plaidé en faveur de la poursuite de la collaboration entre les pays européens et les Etats-Unis pour assurer une paix juste et durable. „On ne saurait obtenir une paix équitable sans la participation de l’Ukraine et de l’UE aux négociations de paix”, a ajouté le responsable de Bucarest. Avant la rencontre de mercredi, de Paris, à laquelle ont participé aussi les dirigeants de la Norvège, du Canada, de la Lituanie, de l’Estonie, de la Lettonie, de la République tchèque, de la Finlande, de la Grèce, de la Suède et de la Belgique, Ilie Bolojan a eu des discussions avec le président français, Emmanuel Macron. „On s’est assuré, encore une fois, que la France reste à nos côtés, comme elle l’a toujours été. Nous avons reconfirmé le partenariat stratégique avec la France”, a précisé M. Bolojan. Et lui d’ajouter avoir réitéré la stabilité de la présence militaire française en Roumanie qui sera bientôt renforcée. Par ailleurs, Bucarest et Paris poursuivront leur coopération économique, y compris dans le domaine de l’industrie de défense. Les deux pays envisagent le développement en Roumanie, dans les années à venir, de certaines capacités de production.

     

    Bloomberg – Le ministère roumain des Affaires Etrangères a réagi publiquement après que l’agence américaine Bloomberg a écrit que l’administration américaine de Donald Trump ferait des pressions sur la Roumanie pour lui faire accepter la candidature de Calin Georgescu à la présidentielle du mois de mai. Dans un communiqué, la diplomatie roumaine affirme qu’aucune discussion ou intervention en ce sens n’a eu lieu lors des intéractions bilatérales avec les responsables de Washington. Le message officiel de Bucarest survient après que Bloomberg a affirmé mercredi matin que les autorités roumaines se trouveraient sous la forte pression de l’administration Trump afin qu’elles garantissent la campagne électorale du candidat d’extrême droite, Calin Georgescu. Bloomberg cite des sources proches du sujet ayant déclaré sous couvert de l’anonymat que des rencontres privées bilatérales entre les responsables américains et leurs homologues roumains ont eu lieu ces derniers jours, pour débattre des sujets électoraux. Le département américain d’Etat a refusé de commenter les informations véhiculées par Bloomberg. Le candidat indépendant Calin Georgescu, souverainiste, isolationiste et admirateur de Vladimir Poutine a remporté le premier tour des élections présidentielles roumaine du mois de novembre. La Cour Constitutionnelle a décidé d’annuler tout le processus électoral en dénonçant des irrégularités.

     

    Elections – Le président de la Cour constitutionnelle roumaine exclut le scénario d’une reprise du deuxième tour des élections présidentielles en Roumanie. Dans un entretien accordé à la publication en ligne juridice.ro, Marian Enache a défendu la décision adoptée l’an dernier par les juges de la cour qui ont invalidé à l’unanimité le processus électoral. Une telle décision a reposé sur des documents déclassifiés par le Conseil suprême de la défense nationale, qui ont montré des irrégularités graves de procédure électorale. Selon le président de la Cour, l’annulation du scrutin a été l’unique solution constitutionnelle censée garantir un processus électoral correct. En parlant des propos du vice président américain, J.D. Vance, selon lequel les élections roumaines ont été annulées en raison des suspicions fragiles d’une agence de renseignement et sous la pression des voisins continentaux du pays, Marian Enache affirme que le message du dignitaire américain s’adresse à la société européenne dans son ensemble. Nous constatons le besoin de renforcer la démocratie et  l’Etat de droit en Europe afin de mieux protéger les citoyens et les valeurs fondamentales que nous partageons, a ajouté Marian Enache.

     

    Tourisme – Le Salon du tourisme roumain du printemps 2025 a ouvert ses portes jeudi à Bucarest, en présence du ministre de l’Économie, de la Numérisation, de l’Entrepreneuriat et du Tourisme, Bogdan Ivan. Lors de l’inauguration, celui-ci a annoncé que les autorités travaillaient sur de nouvelles facilités pour l’obtention de visas touristiques, afin d’attirer davantage de visiteurs étrangers. Pour sa 51e édition, l’événement se déroule jusqu’à dimanche sur une superficie de 12 000 mètres carrés et rassemble 190 exposants venus de Roumanie et de l’étranger. Selon les organisateurs, cette affluence confirme le rôle central du salon dans l’industrie du tourisme. Cette année, la participation internationale est particulièrement marquée, avec 52 % des entreprises présentes issues de l’étranger. Les agences de voyage et tour-opérateurs proposent des réductions attractives sur une large gamme de séjours, mettant en avant les destinations phares du pays. En parallèle, le salon offre aux visiteurs des expériences immersives, avec des présentations interactives, des conférences animées par des experts du secteur et des visites virtuelles des principales attractions roumaines. Une occasion unique de découvrir les offres exclusives et promotions spéciales pour les vacances 2025.

     

    Football – Le FCSB, champion de Roumanie, affronte le PAOK Thessalonique, champion de Grèce, entraîné par le Roumain Răzvan Lucescu, ce soir à Bucarest, pour une qualification en 16e de finale de l’Europa League. Le FCSB part avec un avantage de 2-1 après le match aller à Thessalonique le 13 février. Le PAOK et le FCSB se sont également affrontés cette saison dans la phase principale de la compétition, le FCSB terminant 11ème et le PAOK 22ème.

     

    Météo – Il continue à faire froid en Roumanie, surtout dans le sud, l’est et le centre du territoire. Le ciel est plutôt couvert et des flocons de neige tombent sur l’est et dans quelques régions du centre, du sud et du sud-est. Il neige aussi en altitude. Les températures vont de -7 à 5 degrés. Une journée particulièrement froide ce jeudi, à Bucarest où nous avons à midi, -4 degrés.

  • Les Européens réaffirment leur solidarité

    Les Européens réaffirment leur solidarité

    Dans quelques jours, l’Europe marquera le troisième anniversaire de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Depuis le début du conflit, les réunions de haut niveau sur l’aide occidentale à Kiev ont rassemblé Européens et Américains autour d’une même table. Pourtant, la cohésion transatlantique est aujourd’hui mise à l’épreuve.

     

    Sommet d’urgence des dirigeants européens à Paris

    Lundi, les dirigeants des principales puissances européennes et les chefs des institutions de l’Union européenne se sont réunis en urgence à Paris. Cette rencontre informelle a été provoquée par l’attitude de plus en plus imprévisible de l’administration Trump vis-à-vis de ses alliés traditonnels de l’autre coté de l’Atlantique. Le général Keith Kellogg, envoyé spécial du président américain pour l’Ukraine et la Russie, a déclaré lors de la conférence de Munich sur la sécurité que les dirigeants européens seraient consultés, mais ne participeraient pas aux négociations visant à mettre fin à la guerre. Face à cette annonce, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, Antonio Costa, ont insisté sur la nécessité d’une paix respectant l’indépendance, la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. L’Europe offre toute son aide militaire à l’Ukraine et considère dangereux de conclure un cessez-le-feu sans accord de paix. C’est la leçon tirée des accords de Minsk, qui visaient à mettre fin au conflit après l’occupation par la Russie de la péninsule ukrainienne de Crimée et de Sébastopol en 2014.Le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a plaidé pour un engagement accru des nations européennes, y compris du Royaume-Uni, en faveur de la défense collective. De son côté, le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a assuré que l’Europe était prête à investir davantage dans sa sécurité.

     

    Un appel à l’unité des européens

    Le sommet s’est conclu par un appel à l’unité des Européens et à la responsabilité commune envers l’Ukraine. Le président Volodymyr Zelensky a échangé avec son homologue français, Emmanuel Macron, sur les garanties de sécurité et les perspectives d’une paix durable. « Nous partageons une vision commune : les garanties de sécurité doivent être solides et viables », a-t-il écrit sur la plateforme X. Selon lui, un armistice fragile et sans garanties solides ne serait qu’une nouvelle manœuvre russe, préparant une future offensive contre l’Ukraine ou d’autres nations européennes.

     

    La Roumanie travaille sur des canaux de communications

     

    À Bucarest, le conseiller présidentiel Cristian Diaconescu a démenti les rumeurs selon lesquelles la Roumanie aurait ignoré une invitation au sommet de Paris. Il a précisé que le gouvernement roumain travaillait activement à l’ouverture de nouveaux canaux de communication afin de générer un certain type de solidarité européenne et transatlantique, car les deux sont dans l’intérêt de la sécurité du pays.

  • 11.02.2025 (mise à jour 3)

    11.02.2025 (mise à jour 3)

    Démission – En Roumanie, le président démissionnaire Klaus Iohannis met fin à son mandat, le président du Sénat Ilie Bolojan prenant le relais à partir de mercredi. Klaus Iohannis a démissionné lundi, le Parlement ayant entamé la procédure de suspension du chef de l’État. Mardi, la Cour constitutionnelle a déclaré la vacance du pouvoir et décidé qu’Ilie Bolojan, président du Sénat, assurerait l’intérim à partir du 12 février. Ce dernier a annoncé sa suspension en tant que président du PNL (co-gouvernement) et en tant que membre du parti. Klaus Iohannis a été élu chef de l’État pour deux mandats. Son dernier mandat devait se terminer en décembre 2024, mais la Cour constitutionnelle a annulé les élections présidentielles en raison des irrégularités du processus électoral et a décidé que Klaus Iohannis resterait à la tête de l’État jusqu’à l’élection d’un nouveau président. Le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu le 4 mai, et le second tour le 18 mai.

     

    Corruption – Les niveaux de corruption dans le monde restent très élevés, alors que les efforts pour lutter contre le phénomène diminuent, affirme Transparency International, qui a publié son « Indice de Perception de la Corruption 2024 ». Selon l’organisation, l’absence de mesures énergiques contre la corruption a de graves conséquences à l’échelle mondiale dans des domaines clés, tels que la défense de la démocratie, le respect de l’État de droit, la protection de l’environnement et la lutte contre les changements climatiques, ainsi que la promotion et la protection des droits de l’homme. En 2024, la moyenne de l’UE est de 62 points, soit une baisse de deux points par rapport aux années précédentes. Quant à la Roumanie, pour la troisième année consécutive, elle obtient 46 points sur 100, à égalité avec Malte, et figure parmi les pays de l’UE ayant les résultats les plus bas en matière de lutte contre la corruption. Dans ce contexte, Transparency International Roumanie a formulé plusieurs recommandations, dont mettre en œuvre de pactes d’intégrité en tant qu’outil généralisé de contrôle des marchés publics, améliorer la sensibilisation des citoyens face à l’importance de l’application de la loi sur la protection des dénonciateurs dans l’intérêt public ou encore mettre à jour de la législation dans le domaine de l’intégrité publique. Transparency International Roumanie a également recommandé au gouvernement de mettre en place un programme de lutte contre la corruption qui permettrait à la Roumanie d’obtenir un score d’au moins 50 points dans l’indice de perception de la corruption d’ici 2027.

     

    Urgences – Les sièges d’une centaine d’institutions publiques et entreprises privées de Roumanie ont été illuminés en rouge ce mardi pour marquer la Journée européenne du numéro unique des urgences, le 112. Le Service spécial des télécommunications, à l’origine de cette initiative visuelle symbolique, souhaite attirer l’attention sur le rôle essentiel du numéro unique des urgences et encourager les citoyens à l’utiliser de manière responsable. L’utilisation abusive du 112 peut compromettre l’intervention rapide d’équipes spécialisées, là où c’est vraiment nécessaire, explique le STS. En 2024, grâce aux efforts du STS et des organismes d’intervention (police, sapeurs-pompiers, ambulances, gendarmerie et secours en montagne), ainsi que des partenaires gouvernementaux et des opérateurs de télécommunications privés, le nombre d’appels non urgents a diminué de près d’un million par rapport aux années précédentes. Somme toute, les opérateurs STS du numéro unique des urgences ont traité plus de 9,7 millions d’appels, dont 60,45 % étaient des appels d’urgence.

     

    Douanes – La présidence polonaise de l’UE a convoqué une réunion des États membres de l’UE pour mercredi afin de discuter de l’impact et de la réponse du bloc européen à la décision américaine d’imposer des droits de douane sur les importations d’aluminium et d’acier, y compris pour les producteurs européens. Selon le correspondant de Radio Romanie à Bruxelles, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que la décision américaine serait accueillie par une réponse similaire de la part de l’UE. Dans le passé, suite à des décisions similaires prises par le dirigeant de la Maison Blanche, Donald Trump, au cours de son premier mandat, le bloc de l’UE a riposté en imposant des droits de douane sur certains produits américains. Les droits de douane de Washington ayant été imposés sur toutes les importations entrant aux États-Unis, cela signifie que le marché européen pourrait être inondé d’aluminium et d’acier provenant du marché mondial, qui ne peuvent plus entrer aux États-Unis. L’offre excédentaire exercera donc une pression supplémentaire sur les producteurs nationaux, dont les producteurs roumains.

     

    TikTok – Plus de 8 adolescents roumains sur 10 ayant un compte sur le réseau chinois TikTok accèdent quotidiennement à la plateforme et ont reçu des contenus politiques pendant la période électorale, a constaté une enquête menée par World Vision Roumanie. Un tiers d’entre eux ont déclaré s’être sentis informés lorsqu’ils ont vu les nouvelles, près d’un quart ont été amusés, deux adolescents sur dix ont été confus et un sur sept s’est dit indigné. De même, plus d’un quart de ces jeunes partagent des contenus politiques pendant la période électorale. Plus de la moitié des adolescents se connectent à la plateforme mentionnée plus de 4 fois par jour et environ 40 % d’entre eux ne vérifient pas les informations fournies en ligne. Enfin, un quart des jeunes questionnés créent du contenu sur la plateforme, constate la même enquête.

     

    Ukrainiens – 4,3 millions d’Ukrainiens sont réfugiés dans l’Union européenne, 3 ans après l’invasion de leur pays par les troupes russes. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Bruxelles, conformément les aux données dont disposent les organes de l’UE au début de cette année, il y avait près de 180 000 réfugiés ukrainiens en Roumanie, des femmes et des enfants pour la plupart. De même, 1 160 000 Ukrainiens, soit 27 % du total, se trouvent en Allemagne, tandis que la Pologne en compte près d’un million. Suit la République tchèque, avec près de 400 000 réfugiés ukrainiens.

     

    Métro – Les syndicats du métro de Bucarest se sont entretenus ce mardi avec des représentants de la société nationale Metrorex, et des ministères des Finances et des Transports, afin de trouver des solutions au conflit de travail et d’éviter une grève. Les salariés de Metrorex sont mécontents que la convention collective signée à la fin de l’année dernière n’ait pas été mise en œuvre et dénoncent le fait de ne plus avoir eu de hausses salariales et d’autres droits. Mardi également, une grève dite de « l’excès de zèle » a eu lieu dans le métro, ralentissant le trafic entre le nord et le sud de la capitale. Moins de trains ont été mis en service, ce qui a causé des embouteillages.

     

    Météo – Il fait toujours très froid en Roumanie, notamment dans le centre, l’est et le sud du territoire, avec des maxima qui iront ce mardi de -5 à 9 degrés. Du soleil et 3 petits degrés seulement à Bucarest.

  • Un nouveau mandat de Donald Trump à la Maison Blanche

    Un nouveau mandat de Donald Trump à la Maison Blanche

    Le retour de Donald Trump à la Maison Blanche pour son second mandat a été suivi de près par les analystes friands de comprendre le nouveau cours que prendra la politique américaine. Une politique annoncée par le slogan « Let’s make America great again », tel qu’avait été le début du discours d’investiture de Donald Trump. Et, en effet, ses partisans tout comme ses détracteurs n’ont pas eu à attendre longtemps. Au-delà de la lutte contre l’inflation et des engagements en matière de défense, le président américain a signé un décret compliquant les démarches administratives pour les personnes transgenres et non-binaires en les empêchant d’accéder à la transition de genre hormonale. Un autre texte ordonne la fin de tout programme de diversité et d’inclusion au sein du gouvernement fédéral. Pour lutter contre l’immigration illégale, le président a signé un ordre exécutif qui prévoit le déploiement de 1 500 militaires supplémentaires à la frontière avec le Mexique, une mesure qui fait suite à des décisions prises juste après son investiture, dont la déclaration d’un état d’urgence à la frontière sud des Etats-Unis. Dans la même veine, dorénavant, la nationalité américaine ne sera plus octroyée automatiquement aux enfants nés sur le sol américain, en étant exclus les enfants issus des parents illégaux. Enfin, pour protéger l’industrie américaine, Donald Trump a dès le début de son mandat lancé une analyse des partenariats commerciaux avec ses voisins, menaçant le Canada et le Mexique des droits de douane de 25% à partir du 1er février. Au niveau international, les Etats-Unis se sont retirés de l’OMS et, à nouveau, de l’Accord de Paris sur le climat. Des mesures qui font frissonner certains. Iulia Joja, professeur à l’Université Georgetown explique :

     

    « Trump entend semble-t-il vouloir redorer le blason américain, fut-ce en mettant à mal ses alliés et la politique étrangère et de sécurité internationale. Mais la vision de Trump est une vision transactionnelle, une vision du court terme qui vise à engranger des résultats pour la durée de son mandat présidentiel. A long terme en revanche, sa politique risque de coûter cher aux Etats-Unis. Mais Trump ne pense pas en ces termes. Malgré tout, il n’est pas sûr qu’à court terme, la politique de taxation des biens importés de Chine et d’autres pays qu’il entend mener ne fassent que des heureux. Car cela se traduira en vérité par une hausse des prix sur le marché américain. »

     

    En Europe, l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche augmente les craintes de voir les relations transatlantiques mises sous pression. Invité à s’exprimer à ce sujet au micro de Radio Roumanie, le chef de la diplomatie de Bucarest, Emil Hurezeanu, explique :

     

    « Il n’est pas exclu de constater un changement de perspective de la part des décideurs américains. Néanmoins, les intérêts géopolitiques des Etats-Unis ne peuvent ignorer le partage des valeurs et des intérêts que ce pays a avec ses alliés traditionnels que sont les Européens. Certes, il se puisse que le centre d’intérêt des Etats-Unis se déplace vers le Pacifique, vers la Chine. Mais cet espace économique puissant, riche de ses 400 millions d’habitants, que constitue l’UE, ne pourra pas être ignoré par les décideurs américains ».   

     

    Pour ce qui est de l’issue de la guerre en Ukraine qu’avait constitué un cheval de bataille pour la campagne présidentielle de Donald Trump, elle demeure toujours incertaine, selon le chef de la diplomatie de Bucarest :

     

    « L’issue de la guerre en Ukraine demeure encore et toujours incertaine. L’UE a aidé l’Ukraine avec plus de 150 milliards de dollars, les Etats-Unis ont fourni 180 milliards jusqu’à l’heure actuelle. Mais au-delà du coût financier, il existe une mise géopolitique, des intérêts à long terme, des intérêts vitaux pour les Etats-Unis. Car une éventuelle victoire de la Russie risquerait de rabattre les cartes aux niveaux régional et international d’une manière extrêmement dangereuse. Le président Trump a fait la promesse de conclure la paix. Il faudrait voir dans quelle mesure cette volonté se traduira dans les faits. Il a nommé pour l’instant un nouvel envoyé spécial pour l’Ukraine et la Russie, un général à la retraite qui dispose d’une expertise respectable et considérable en ce domaine et qui a depuis toujours eu à cœur de défendre les intérêts traditionnels des alliés occidentaux des Etats-Unis. Et puis, la diplomatie américaine demeure puissante et elle aura aussi son mot à dire à ce sujet, peu importe les changements opérés à sa tête ».   

     

    Quoi qu’il en soit, si dans son discours d’investiture Donald Trump a évité de mentionner les crises de sécurité actuelles, dont notamment les guerres d’Ukraine et du Moyen-Orient, il a annoncé la couleur de pacificateur et d’unificateur de son mandat. « Nous allons mesurer nos victoires non tant à l’aune des guerres que nous allons gagner que des traités de paix que nous allons conclure et, surtout, à l’aune des guerres que nous allons savoir éviter », a souligné Donald Trump. Un discours qui, fait notable, a fait également fi de la traditionnelle rivalité des Etats-Unis avec la Chine.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

     

  • 21.01.2025

    21.01.2025

    Trump – Roumanie – Le président roumain Klaus Iohannis a félicité lundi son homologue américain Donald Trump pour son investiture. « La Roumanie, un partenaire stratégique proche des Etats-Unis, vous souhaite plein de succès dans ce nouveau mandat important. Nous avons besoin d’un lien transatlantique fort et dynamique, au profit de notre sécurité et de notre prospérité communes UE-Etats-Unis », a déclaré le chef de l’Etat roumain. Les leaders des principaux partis de Roumanie ont également salué, lundi, le nouveau mandat de Donald Trump.

     

    Trump – A Washington, quelques heures seulement après le début de son second mandat en tant que président des États-Unis, Donald Trump a signé le retrait de son pays de l’Organisation Mondiale de la Santé et de l’Accord de Paris sur le climat. Il a également signé un décret dénonçant l’Accord mondial sur la taxation de l’Organisation pour la coopération économique et a demandé au Département de l’Énergie de reprendre les évaluations des permis d’exportation de gaz naturel liquéfié. Le nouveau président a aussi déclaré l’état d’urgence énergétique aux États-Unis et a annulé plusieurs documents de l’administration Biden, dont celui sur les risques de l’intelligence artificielle. Donald Trump a également annulé les sanctions imposées par Joe Biden aux colons juifs qui ont commis des violences contre des Palestiniens en Cisjordanie. Le leader de la Maison Blanche a demandé au ministère de la Justice de classer toutes les enquêtes en cours sur l’attaque contre le Capitole et a gracié 1 500 de ses partisans qui avaient pris d’assaut le bâtiment en 2021, tandis que d’autres ont vu leurs peines réduites ou modifiées. Le président a également porté l’immigration illégale à la frontière mexicaine au niveau d’urgence nationale, a déclaré que les cartels de la drogue étaient des organisations terroristes et a signé un document supprimant l’octroi automatique de la citoyenneté américaine aux enfants d’immigrants illégaux nés aux États-Unis. Et pas en dernier lieu, Donald Trump a suspendu les programmes d’accueil des réfugiés pendant quatre mois, ce qui a entraîné l’annulation des vols vers les États-Unis pour plus de 1 600 Afghans, y compris des membres des familles des militaires américains.

     

    Elections – A Bucarest, l’Autorité électorale permanente a fait savoir que les partis pouvaient commencer à collecter des signatures pour les candidats qui les représenteront aux élections présidentielles de mai prochain. Les signatures ne peuvent être ramassées que sous forme physique et un électeur peut soutenir plusieurs candidats. En outre, à la fin de la liste, la personne qui l’a dressé est tenue de remplir une déclaration sous serment attestant la véracité des signatures des partisans. La coalition gouvernementale (PSD, PNL, UDMR) n’est cependant pas encore entrée en période électorale et les sociaux-démocrates et les libéraux n’ont pas encore décidé de soutenir – oui ou non –  l’ancien président du PNL, Crin Antonescu, en tant que candidat commun ; une décision en ce sens est attendue d’ici la fin du mois. Entre temps, la direction du PSD a été convoquée aujourd’hui par son leader, le premier ministre Marcel Ciolacu, pour discuter de la candidature présidentielle commune avec le PNL, ainsi que de l’intention de l’ancien premier ministre social-démocrate Victor Ponta d’entrer en lice.

     

    Aéroports – Le trafic de passagers dans les aéroports roumains a augmenté de près de 6 % en 2024, suite à l’adhésion de la Roumanie à l’espace aérien Schengen à la fin du mois de mars 2024. Selon l’Association des aéroports, plus de 26 millions de passagers ont transité par les aéroports du pays l’année dernière, contre 23,2 millions en 2023. Sur le nombre total de passagers en transit après l’adhésion de la Roumanie à l’espace aérien Schengen, 70 % ont voyagé dans des pays de la zone de libre circulation européenne et 30 % ont voyagé vers ou depuis des destinations non-Schengen – indique également l’Association des aéroports roumains.

     

    Festival Enescu – Cette année, la 27e édition du Festival international George Enescu mettra l’accent sur les événements culturels et les concerts, le plus grand nombre possible partout en Roumanie et pour tous les Roumains, a déclaré le chef d’orchestre Cristian Măcelaru, le directeur artistique du festival, lors d’une conférence qui s’est tenue lundi à Bucarest. Il a précisé que le festival de cette année marquerait plusieurs événements, dont le 70e anniversaire de la mort du compositeur George Enescu. Le festival aura lieu du 24 août au 21 septembre prochains, avec à l’affiche 80 concerts symphonique et de chambre, des chorales et orchestres venus de 28 pays.

     

    Tennis – A Melbourne, la paire roumano-ukrainienne Gabriela Ruse/Marta Kostiuk s’est inclinée devant le duo Su-Wei Hsieh (Taiwan)/Jelena Ostapenko (Lettonie) sur le score de  6-2, 5-7, 7-5, mardi, dans les quarts de finale du double dames de l’Open d’Australie, le premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Ruse et Kostiuk ont déjà joué deux fois dans les demi-finales du double féminin en Grand Chelem, l’une à Melbourne en 2023 et l’autre à Roland Garros en 2024.

     

    Météo – Ce mardi les températures sont plus élevées que la normale saisonnière en Roumanie, avec des maxima allant de 1 à 11 degrés. Le ciel est néanmoins couvert sur l’ouest, le centre et le sud. Des précipitations mixtes sont signalées en montagne. 8 degrés sous un ciel couvert ce mardi à Bucarest.

  • Le nouveau mandat de Donald Trump a débuté le 20 janvier.

    Le nouveau mandat de Donald Trump a débuté le 20 janvier.

    Personne dans le monde ne reste indifférent au retour du républicain Donald Trump dans le rôle qu’il affectionne tant et qui lui a manqué pendant quatre ans : celui de président des États-Unis et, par extension, celui d’homme le plus puissant au monde. La classe politique de Bucarest ne fait pas exception : cette dernière a multiplié les messages de félicitations à l’occasion du retour de Trump à la Maison Blanche. Selon le président Klaus Iohannis, la Roumanie, proche partenaire stratégique des États-Unis, a donc souhaité au dirigeant américain un nouveau mandat marqué par le succès. Nous avons besoin d’un lien transatlantique fort et dynamique, au bénéfice de notre sécurité et de notre prospérité communes – a écrit Klaus Iohannis sur la plateforme X.

     

    Contre toute attente, la Roumanie se réjouit du retour de Donald Trump au pouvoir

    Et le numéro deux de l’État roumain, le président libéral du Sénat, Ilie Bolojan,  a exprimé sa conviction que l’amitié entre les deux pays sera renforcée. Son retour à la Maison Blanche est un moment historique, qui aura également des répercussions positives pour la Roumanie, tant en termes de sécurité que d’investissements majeurs, a déclaré de son côté le Premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. Elena Lasconi, présidente du parti de USR, a quant à elle affirmé qu’un nouveau chapitre s’ouvrait dans l’histoire des Etats-Unis et que l’Amérique était un point d’appui pour la Roumanie en termes de sécurité nationale. Au-delà des messages unanimement festifs des hommes politiques roumains, la presse bucarestoise a noté que le seul chef de parti roumain à avoir été invité aux festivités de Washington était le président du parti nationaliste d’extrême droite AUR, George Simion.

     

    George Simion, figure majeure de l’extrême droite roumaine, seul représentant roumain invité aux cérémonies

    Ce dernier s’est en effet rendu aux Etats-Unis en tant que vice-président du Parti des conservateurs et réformistes européens (ECR), une famille politique liée aux républicains américains par certaines affinités idéologiques. Selon les commentateurs, la Roumanie n’a aucune raison de s’inquiéter de ce nouveau mandat de Donald Trump, les deux pays étant alliés de l’OTAN et ayant un partenariat stratégique bilatéral solide. Les analystes rappellent également que lors du premier mandat de Trump, la Roumanie a été parmi les premiers pays alliés à s’aligner sur la demande du leader de la Maison Blanche d’augmenter les dépenses de défense à 2,5 % du PIB. Autre atout, les achats militaires de la Roumanie se font principalement aux États-Unis. De plus, Bucarest a signé un accord de prêt de 920 millions de dollars pour moderniser ses capacités militaires, dont une partie ira aux usines d’armement roumaines, qui deviendront le seul producteur européen de munitions pour les chars Abrams.

     

  • 14.01.2025

    14.01.2025

    Transport  – Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, rencontre ce mardi James O’Brien, secrétaire d’État adjoint américain pour l’Europe et l’Eurasie. Lundi, le fonctionnaire américain était en visite à Chisinau, où il a déclaré que le développement des infrastructures de transport en Roumanie, en République de Moldova et en Ukraine créera une nouvelle opportunité pour le développement économique des trois pays. James O’Brien a également participé à la réunion ministérielle QUINT et a déclaré que les attaques de la Russie contre l’Ukraine visaient à « dévaster l’économie de la région ». Le vice-premier ministre et ministre des infrastructures et du développement régional de République de Moldova, Vladimir Bolea, le ministre des transports et des infrastructures de Roumanie, Sorin Grindeanu, le vice-ministre du développement des communautés, des territoires et des infrastructures d’Ukraine, Serhiy Derkach, et la directrice générale de la mobilité et des transports de l’UE, Magda Kopczynska, ont également assisté à l’événement à Chisinau.

     

    Journée nationale de la culture – Les travailleurs du secteur de la culture en Roumanie prévoient des manifestations mercredi 15 janvier, Journée nationale de la culture. Ils réclament le paiement des heures supplémentaires et une prime pour les heures supplémentaires effectuées le week-end, l’égalité de rémunération pour tous les employés du secteur et le dégel des recrutements pour les postes vacants. La Journée nationale de la culture sera célébrée en Roumanie, en République de Moldova voisine, ainsi que dans la diaspora, pour commémorer le 175e anniversaire de la naissance de Mihai Eminescu, considéré comme le plus grand poète roumain.

     

    Défense – L’Europe ne peut pas se permettre de se dissocier des Etats-Unis en matière de défense, a déclaré le Secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, aux députés européens ce lundi. Il a expliqué que sans les Etats-Unis, les Européens devraient quadrupler leurs dépenses en matière de défense et que la sécurité militaire ne serait atteinte que dans 10 à 15 ans. Le responsable de l’OTAN a au contraire exhorté les législateurs européens à ne pas penser à l’autonomie du bloc, mais à trouver des moyens de collaborer plus étroitement avec les Etats-Unis sur les achats militaires et d’éviter un débat sur la taxation. Ce que Mark Rutte propose pour augmenter la part de l’industrie européenne de l’armement sur le marché mondial, c’est avant tout d’augmenter les contributions à la défense, car 2 % du PIB s’avèrent bien insuffisants face à la guerre en Ukraine.

     

    Inflation – Le taux annuel d’inflation a grimpé à 5,14 % en décembre 2024, contre 5,11 % en novembre dernier, les produits alimentaires ayant augmenté de 5,09 %, les non alimentaires de 4,38 % et les services de 7,10 %, selon les données publiées mardi par l’Institut national des statistiques de Bucarest. Le taux d’inflation annuel en décembre 2024 par rapport à décembre 2023 a été de 5,5 %. La Banque nationale de Roumanie a révisé à la hausse ses prévisions d’inflation pour la fin 2024, à 4,9 %, contre 4 % précédemment, et s’attend à ce qu’elle atteigne 3,5 % à la fin de 2025.

    De leur côté, les dépenses des ménages roumains ont augmenté au cours du troisième trimestre de l’année dernière. Les statistiques montrent que sur les 8 255 lei enregistrés comme revenu des ménages (environ 1 650 euros), plus de 7 000 lei ont été consacrés aux impôts, à la nourriture et aux services publics. À l’autre bout de l’échelle, les dépenses d’éducation et d’investissement restent à des niveaux extrêmement bas.

     

    Rapport – Le président élu américain Donald Trump aurait été condamné pour sa tentative de modifier le résultat de l’élection de 2020 s’il n’était pas sorti vainqueur du scrutin de 2024, selon un rapport du procureur spécial Jack Smith publié mardi par le ministère de la Justice, rapportent Reuters et l’AFP. Le rapport note également que Trump était engagé dans un « effort criminel sans précédent » pour s’accrocher au pouvoir après avoir perdu l’élection de 2020 face à Joe Biden. Donald Trump, qui retournera à la Maison Blanche le 20 janvier, a été poursuivi dans le cadre de l’enquête sur l’assaut du 6 janvier 2021 contre le Capitole par une foule de partisans républicains réunis à Washington pour contester l’élection de Joe Biden à la présidence. Le procureur spécial Jack Smith a quitté le ministère de la Justice la semaine dernière, quelques jours après avoir remis son rapport final. M. Trump et deux autres accusés ont tenté de bloquer la publication du rapport, mais le tribunal a rejeté leurs demandes

     

    Tennis – La joueuse de tennis roumaine Gabriela Ruse, issue des qualifications, a battu sa compatriote Irina Begu 6-4, 6-0, mardi à Melbourne, dans le premier tour de l’Open d’Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l’année. Au deuxième tour, Ruse affrontera l’Américaine Madison Keys, qui a également battu mardi sa compatriote Ann Li. La Roumaine n’en est qu’à sa deuxième participation au tableau principal de Melbourne.

     

    Météo – Retour des normales saisonnières ce mardi en Roumanie où le ciel sera généralement dégagé, sauf dans les régions du nord-est et du sud, où le ciel sera nuageux. Les températures maximales seront comprises entre – 4 et 4 degrés. 3 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest

  • Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Une élection qui ne laisse personne indifférent

    Le résultat des élections américaines et l’influence qu’exerce ces dernières sur les affaires du monde ne laisse personne indifférent. Le retour en fanfare de Donald Trump à la Maison Blanche après une course qui semblait extrêmement serrée attise les espoirs des uns, les angoisses des autres. Parmi les lignes directrices de sa politique, depuis son focus sur l’économie et jusqu’à ses positions qui font débat concernant l’immigration, les relations extérieures, la guerre en Ukraine ou le changement climatique, toutes sont censées susciter le remue-ménage au sein des chancelleries du monde entier. Ştefan Ciochinaru, professeur des universités et spécialiste en relations internationales le confirme. Ecoutons-le :

    « L’élection de Donald Trump a représenté une excellente nouvelle pour Budapest mais aussi pour Moscou. Une bien moins bonne nouvelle pour Pékin, pour Bruxelles, pour Londres en revanche. Le lendemain des élections américaines, les Britanniques se sont réunis pour envisager leur éventuelle réintégration de l’UE. Quoi qu’il en soit, pendant les six premiers mois de son mandat, Trump va achever de constituer son équipe et va tenter de résoudre un certain nombre de points de son programme qu’il s’est engagé de solutionner au plus vite. Il s’agit tout d’abord de l’immigration illégale, fut-ce au prix de déportations en masse. Plus de 11 millions de gens seraient concernés par cette mesure annoncée pendant sa campagne. Il s’est aussi engagé de relancer l’économie américaine, en faisant baisser les impôts et en subventionnant la réindustrialisation des Etats-Unis, en encourageant le rapatriement de ses industries, qui seront exemptes de diverses taxes. Mais cela ne manquera pas d’attiser la guerre économique. »   

    Aussi, il est prévu à ce que les taxes d’importation pour les produits made in UE grimpent de 10 à 20%, alors que les importations originaires de Chine pourraient se voir taxées jusqu’à 60%. Ștefan Ciochinaru :

    « Sans peur de mots, cela ne tardera pas de déclencher une guerre économique. Pour ma part, je suis persuadé que Donald Trump tiendra parole. Certes, cette politique va créer du travail aux Etats-Unis, l’économie américaine se retrouvera boostée. D’ailleurs, les marchés financiers ont accueilli avec joie son élection. Mais cela créera des conflits sociaux. Le système médical se retrouvera à court de financement. Un système qui est d’ores et déjà plutôt injuste et déséquilibré. Le système de l’éducation nationale sera fragilisé, tout comme le système social. »    

    Climato-sceptique de longue date, Donald Trump avait retiré les Etats-Unis des Accords de Paris lors de son mandat précédent, et les écologistes du monde entier se montrent inquiets quant à la possibilité de reproduire le geste, après que Joe Biden avait fait réintégrer Washington au sein des Accords de Paris. Les actions des producteurs d’énergie éolienne ont d’ailleurs brusquement chuté après l’annonce des résultats aux présidentielles américaines. Mais là où Donald Trump est le plus attendu c’est au sujet des conflits qui partagent le monde : la guerre en Ukraine et la guerre du Proche Orient. Ștefan Ciochinaru :

    « Il est à prévoir une négociation avec Moscou et Kiev lors de laquelle Donald Trump tentera d’imposer la paix par une sorte d’ultimatum politique et stratégique adressé aux belligérants. Trump est un homme d’affaires, un mec qui aime et qui sait négocier et marchander. Mais jusqu’où pourrait-il aller ? Les analystes font état de différents scénarios. Je ne leur donnerai cependant pas une grande importance. Sa marge de manœuvre est malgré tout limitée et son enthousiasme proverbial risque de se voir confronter à la dure réalité du terrain. Affaire à suivre donc. »  

    Au Proche Orient, le leader israélien Benjamin Netanyahu n’a pas caché sa joie lors de l’annonce de la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche. Ștefan Ciochinaru :

    « C’est un ami de Trump. L’Iran se retrouve en mauvaise posture et les Accords d’Abraham risquent de se voir mis à mal. La position de l’Arabie Saoudite se voit renforcer. Il est possible à ce que l’on voit l’année prochaine se conclure un accord avec Israël, que l’on assiste à l’apparition d’une sorte de marché commun au Proche Orient. Mais, je le répète, tout cela sera fait en isolant l’Iran et en neutralisant le Hamas, les Houthis et le Hezbollah, ces proxys de l’Iran. »

    Pour ce qui est de la politique à venir des Etats-Unis à l’égard du flanc Est de l’OTAN, qui constitue d’ailleurs l’avant-poste du monde libre, elle sera décidée au Congrès, à la Maison Blanche mais surtout au Pentagone. Car c’est bien le Pentagone qui réfléchit aux différentes stratégies à développer et aux différents cas de figure. Cependant, il est à parier que Donald Trump maintiendra sa position qui veut que les Etats-Unis allouent trop d’argent à l’Ukraine et que ses alliés européens font toujours trop peu pour assurer leur défense.  (Trad. Ionut Jugureanu)

  • 28.06.2024

    28.06.2024

    OSCE – Bucarest accueillera, à compter de ce samedi, la 31e session annuelle de l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le principal thème du sommet est la perspective parlementaire sur le rôle de l’OSCE dans l’architecture de sécurité actuelle. Les participants, des parlementaires de plus de 50 États membres de l’Organisation, adopteront à cette occasion la Déclaration de Bucarest, un document qui comprendra les résolutions des commissions générales ainsi que des résolutions supplémentaires initiées par les membres de l’Assemblée. Parmi elles – une résolution concernant la détérioration de la situation des droits de l’homme dans la région séparatiste russophone de Transnistrie en République de Moldova voisine, pays à population majoritaire roumanophone. La Russie et la Biélorussie ont été exclues de la réunion de Bucarest.

     

    Lois – Les peines pour esclavage et trafic de personnes ne peuvent plus être suspendues en Roumanie, selon une loi promulguée par le président Klaus Iohannis. Ce texte, qui entrera en vigueur en cette fin de semaine, durcit également les sanctions pour de telles infractions, les condamnations pouvant aller jusqu’à 15 ans de prison ferme. De plus, la loi prévoit une peine d’emprisonnement de 3 à 10 ans pour la production, le stockage, l’exposition, la promotion, la distribution et la mise à disposition en tout genre de matériel pornographique mettant en scène des mineurs.

     

    UE – Lors de la réunion du Conseil européen à Bruxelles, le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, a souligné, dans le cadre des discussions sur l’Agenda stratégique de l’Union pour la période 2024-2029, que le document devait refléter l’engagement commun à poursuivre les efforts en vue d’une Union plus forte, plus résiliente et plus influente sur la scène internationale. Le chef de l’État roumain a également insisté sur le fait que le nouvel Agenda devait mettre en avant la politique d’élargissement, l’unité de l’Union en ce qui concerne le soutien à l’Ukraine et l’importance de la coopération entre l’UE et l’OTAN. Toujours à Bruxelles, les dirigeants européens ont décidé qui occuperait les postes clés au sein des institutions de l’UE. Ursula von der Leyen, du PPE, a été proposée pour un nouveau mandat à la tête de la Commission Européenne, la Première ministre estonienne, Kaja Kallas, pour le poste de cheffe de la diplomatie, et l’ancien Premier ministre portugais, Antonio Costa, reprendra la présidence du Conseil européen.

     

    Tel Aviv – Le cabinet de sécurité israélien a approuvé la légalisation de cinq colonies en Cisjordanie, une mesure qui risque d’aggraver la situation dans la région et de compliquer les relations entre Israël et les États-Unis. Israël considère que la plupart des colonies en Cisjordanie sont légales et que seulement quelques-unes, créées sans autorisation, sont illégales. Cependant, du point de vue de la communauté internationale, toutes les colonies sont illégales. Entre temps, la situation humanitaire à Gaza se détériore d’un jour à l’autre. Par ailleurs, la France, l’Allemagne, le Canada et les États-Unis ont exhorté leurs citoyens à quitter le Liban en raison des craintes d’une escalade du conflit au Moyen-Orient. Le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, a déclaré que son pays ne souhaitait pas avoir une guerre contre le Hezbollah au Liban, mais qu’il pourrait néanmoins causer d’énormes dégâts à ce pays.

     

    Washington – L’équipe de campagne du républicain Donald Trump a revendiqué la victoire de celui-ci lors du premier débat électoral télévisé, jeudi soir, avec le président démocrate sortant Joe Biden. Et pourtant, l’actuel homme fort de la Maison Blanche estime « s’être bien présenté », alors qu’il y a des réactions différentes quant à sa performance, même dans le camp démocrate. La presse américaine et internationale constate que le débat entre les deux candidats à la présidence des Etats-Unis a été marqué par des attaques personnelles, des hésitations de Monsieur Biden et des mensonges de la part de Monsieur Trump. A l’agenda du débat figuraient des thèmes tels le droit à l’avortement, la migration, les guerres en Ukraine et dans la Bande de Gaza, l’assaut du Capitole de janvier 2021 et l’économie des Etats-Unis. A l’heure où l’on parle, moins de 5 mois avant l’élection présidentielle du 5 novembre, Donald Trump et Joe Biden, les candidats les plus âgés à la présidence des Etats-Unis, sont à égalité de chances selon les sondages d’opinion.

     

    Elections anticipées – Coup d’envoi ce dimanche au premier tour du scrutin anticipé pour la nomination des représentants à l’Assemblée nationale, soit la chambre basse du Parlement français. Les presque 49 millions de Français ayant le droit de vote devront choisir entre une droite nationaliste-populiste, à l’heure actuelle en tête des préférences de l’électorat, une gauche qui lutte pour rester unie et une majorité soutenant le président Emmanuel Macron, peu disposée à quitter ma gouvernance. Selon le correspondant de Radio Roumanie à Paris, le Rassemblement National, le parti de la famille Le Pen, arrive en première position dans les sondages, crédité de 36 % à 37 % d’intentions de vote. Ce parti est suivi par l’alliance de gauche Le Nouveau Front Populaire crédité d’environ 27 % des voix et par l’actuelle majorité présidentielle de centre-droit, qui rassemblerait environ 20 % des voix. Le deuxième tour est prévu le 7 juillet prochain. Rappelons-le, le président Emmanuel Macron a dissous l’Assemblée nationale le 9 juin dernier, après l’échec de son parti aux élections européennes.

     

    Météo – Il fait chaud ce vendredi sur la plupart du territoire de la Roumanie, voire très chaud sur le sud et sud-est, avec un inconfort thermique élevé. Le ciel est variable, temporairement couvert par endroits avec des averses, des orages et du vent. Les températures maximales de ce vendredi iront de 26 à 35 degrés Celsius. 27 degrés à midi à Bucarest.