Tag: Tudor Bradatan

  • Communautés civiques informelles

    Communautés civiques informelles

    Les Roumains osent exprimer leurs doléances, envoyer des pétitions, collaborer pour attirer l’attention des autorités sur certains problèmes et améliorer la vie de la collectivité. Depuis trois ans, beaucoup d’entre eux sont aidés à le faire par la Communauté « Declic ».

    Très active sur les réseaux sociaux et sur Internet, cette ONG stimule les gens et les encourage à se mobiliser autour d’une pétition, à s’organiser et agir pour faire respecter leurs droits, explique Tudor Brădăţan, directeur exécutif de la Communauté « Declic ». : « Declic » est la plus grande communauté de citoyens actifs du point de vue civique de Roumanie. Durant les 3 années écoulées depuis sa création, nous avons réussi à atteindre 370.000 personnes qui reçoivent constamment des informations et des appels à l’action. Action signifie signer une pétition en ligne, participer à un événement, à une manifestation, à une rencontre avec les représentants des autorités. Nous disposons également d’une méthode pour collecter de l’argent, nos membres étant invités à soutenir financièrement les causes qu’ils défendent. »



    Tudor Brădăţan est un des promoteurs de cette plate-forme. L’idée lui est venue il y a des années, lorsque démarrait l’action « Sauvez Roşia Montană », pour empêcher l’exploitation intensive de l’or en utilisant des cyanures dangereux pour l’environnement, dans cette localité des Carpates Occidentales.

    La mobilisation autour d’une cause commune était plus timide à l’époque – se souvient Tudor Brădăţan: «Souvent on nous demandait pourquoi nous n’adressions pas une pétition aux autorités, car elles devaient connaître les problèmes de Roşia Montană. En constatant le succès de l’idée de pétition auprès des gens, nous avons voulu créer une grande communauté de personnes susceptibles de s’informer rapidement sur certains problèmes et de se mobiliser tout aussi rapidement, pour assurer le succès des campagnes sociales. Si les autorités prennent une décision que nous n’agréons pas, nous, en tant que citoyens, nous disposons d’une structure qui nous permet de nous unir et de mettre de la pression sur les autorités, pour les obliger à tenir compte de nos exigences. »



    La communauté virtuelle « Declic » soutient non seulement les grandes causes nationales, mais aussi celles de moindre importance, d’intérêt local – précise Olga Popescu, organisatrice d’actions locales au sein de cette ONG: « Nous soutenons les campagnes viables de ceux qui lancent des pétitions sur le site. Nous leurs apprenons à mobiliser les gens, à atteindre le plus grand nombre de personnes, pas uniquement en ligne. A présent il y a environ 800 pétitions ouvertes. Pourtant, une partie de ces gens n’ont pas lancé de campagne en faveur de leur idée. D’autres ont réagi très rapidement et ils ont prévu des campagnes pour résoudre leur problème. C’est moitié – moitié, mais nous sommes contents, car nous avons de nombreuses réussites. »

    Olga Popescu nous offre quelques exemples de campagnes qui ont réussi. : « Notre plus récente réussite a été celle d’une campagne lancée par les habitants de Piatra Neamţ, qui ont demandé aux autorités de transférer un ours du zoo de la ville dans une réserve naturelle, à Braşov. Il leur a fallu deux ans pour que leur demande reçoive la réponse attendue; ils ont mis de la pression sur la mairie, car les démarches étaient très lentes. Faisant preuve de beaucoup de ténacité, ils ont réussi à faire transférer cet ours, qui vivait dans une cage, dans des conditions impropres. A présent il se trouve dans une forêt de Braşov, où sont aussi soignés des animaux vivant en captivité. »



    Pourtant, l’action peut-être la plus retentissante parmi celles initiées ou soutenues par la communauté « Declic » a été la mobilisation des gens contre des initiatives législatives concernant l’organisation de la justice. Ces initiatives avaient suscité des protestations massives l’année dernière dans plusieurs villes du pays. Tudor Brădăţan. : « REZIST – JE RESISTE est peut-être une des campagnes par lesquelles « Declic » c’est fait le plus connaître. Nous avons lancé cet appel et nous avons invité les membres de notre communauté à changer leur photo de profil sur les réseaux sociaux pour y ajouter ce slogan. Après le décret 13 du gouvernement, il y a eu les lois de la Justice. On s’est à nouveau mobilisé, cette fois-ci en créant, de petits panneaux sous la forme de mains jaunes, voulant dire « Tous pour la Justice ». La réalisation de ces petites mains a été financée grâce à des dons offerts par les membres de « Declic ». En l’absence d’une large prise de conscience au sein de la population, les autorités ne résoudront pas un certain problème. Ce fut tout à fait évident pour les lois de la justice. C’est la pression publique qui a déterminé les parlementaires à reculer. Pratiquement, depuis la proposition du gouvernement concernant ces lois, faite l’été dernier, jusqu’à leur forme finale adoptée par le Parlement, le chemin a été long. Nombre de prévisions que nous jugions dangereuses n’ont plus figuré dans le texte final de la loi. »



    Depuis les premières campagnes du genre « Sauvez Roşia Montană », l’esprit civique a eu le temps de se renforcer – estime Tudor Brădăţan : « Il est évident que nous suivons une trajectoire ascendante depuis 2008, quand les protestations de rue étaient plutôt rares et que l’on ne voyait pas souvent des citoyens s’opposer aux projets du pouvoir. Depuis, une société civile de plus en plus active s’est développée et on constate un changement d’attitude : du citoyen qui agissait pour son propre bien-être, on est arrivé à celui qui collabore avec les autres pour le bien-être de tous. Au moment où nous avons lancé la communauté « Declic », nous étions loin de prévoir une telle évolution. Notre première pétition, lancée pendant les débats sur le Code forestier, a été signée par 25 mille personnes. A présent, nos pétitions récoltent parfois 150 mille signatures. »



    Si l’on peut parler actuellement d’un plus fort engagement civique, c’est aussi parce que les gens se rendent compte que, par la coopération et la ténacité, ils peuvent faire entendre leur voix. Or, la pétition est le premier pas par lequel de simples citoyens peuvent influencer l’agenda public – estiment les membres de la communauté virtuelle « Declic ». ( Trad. : Dominique)

  • Comunităţi civice informale

    Comunităţi civice informale

    Regăsirea
    spiritului civic şi mobilizarea în jurul unor cauze comune au fost constatate, în
    România, mai ales în ultimii trei sau patru ani, de când din ce în ce mai mulţi
    cetăţeni se coalizează în jurul unor teme de interes public, fie local, fie
    naţional. Oamenii prind curaj să-şi exprime doleanţele, să trimită petiţii, să
    colaboreze unii cu alţii pentru a atrage atenţia autorităţilor şi astfel, a-şi
    îmbunătăţi condiţiile traiului în comunitate. De trei ani, mulţi sunt şi
    ajutaţi, în sensul acesta, de Comunitatea Declic. Foarte activă pe reţelele
    sociale, pe internet prin trimitere de mesaje electronice, această asociaţie
    non-guvernamentală le oferă oamenilor imboldul de a se mobiliza în jurul unor
    petiții, dar și posibilitatea de a se organiza pentru a-și câștiga drepturile,
    aflăm de la Tudor Brădăţan, directorul executiv al Comunităţii Declic: Comunitatea Declic este cea mai mare comunitate de cetățeni implicați
    activi din România. În cei trei ani de activitate am reușit să ajungem la un
    număr de 370.000 de oameni care, în mod constant, primesc informații de la noi
    și apeluri la acțiune. Acțiune înseamnă fie semnarea unei petiții online, fie
    participarea la o acțiune sau la un eveniment, demonstrație sau protest, sau la
    o întâlnire cu reprezentanții autorităților. În plus, avem și o metodă de a
    strânge bani prin care membrii noștri sunt invitați să contribuie financiar
    pentru cauzele în care ei cred.


    Ideea înfiinţării
    acestei platforme i-a venit lui Tudor Brădăţan cu mai mulţi ani în urmă când a
    început acţiunea Salvaţi Roşia Montană, acţiune menită să împiedice exploatarea
    intensivă a aurului, prin folosirea cianurilor dăunătoare mediului
    înconjurător, în localitatea Roşia Montană din Munţii Apuseni. Pe atunci,
    spiritul coalizării în jurul unor cauze comune şi locale se manifesta mai
    timid, îşi aminteşte tot Tudor Brădăţan:
    De multe ori eram întrebați de ce nu
    facem o petiție către autorități, căci ele ar trebui să cunoască problemele de
    la Roșia Montană. Văzând succesul pe care-l are ideea de petiție în rândul
    cetățenilor, am vrut să avem o comunitate mare de oameni care se poate mobiliza
    rapid, se poate informa rapid privind anumit probleme astfel încât o campania
    socială să devină un succes al cetățenilor. Dacă autoritățile fac ceva ce nouă
    nu ne convine, e bine ca noi, ca cetățeni, să avem formatul în care să ne unim
    și să punem presiune pe autorități să țină cont de doleanțele noastre.


    Nu doar cauzele
    majore, de interes naţional, primesc sprijinul celor de la Declic, ci şi teme
    de interes strict local, ne spune Olga Popescu, organizatoarea acţiunilor
    locale în cadrul acestei comunităţi online: Pe cei care-și lansează
    petițiile pe site și deschid subiecte pe care le considerăm relevante, noi îi
    ajutăm foarte mult în ceea ce privește campania lor. Îi învățăm să-i mobilizeze
    pe oameni, îi învățăm să ajungă la cât mai mulți cetățeni, nu doar online, ci
    și offline. Totalul petițiilor se ridică, momentan, în jurul cifrei de 800 de
    petiții depuse. Dar numărul acesta e
    fluid. Unii din acești oameni nu au conceput și campanii în jurul ideii lor.
    Alții au reacționat foarte rapid și au și gândit anumite campanii pentru ca
    problema lor să fie rezolvată. Procentul cam 50%-50%, da noi ne bucurăm pentru
    că avem și reușite reale.


    Exemple de
    campanii iniţiate de cetăţeni şi soldate cu succes, ne oferă tot Olga Popescu: Cel mai recent câștig l-am obținut în urma unei campanii prin care unii
    cetățeni au insistat pe lângă autoritățile din Piatra Neamț să mute un urs de
    la grădina zoo din oraș la o rezervație din Brașov. Au reușit asta cam după doi
    ani în care au pus efectiv presiune pe primar, fiindcă demersurile se făceau
    foarte încet. Cu încăpățânare au reușit să mute ursul care trăia într-o cușcă,
    în condiții improprii. Acum el e într-o pădure din Brașov unde sunt îngrijite
    chiar animalele sălbatice ținute în captivitate.


    Dar acţiunea care
    poate a avut cel mai mare succes dintre cele sprijinite sau iniţiate de
    Comunitatea Declic a fost mobilizarea de la protestele masive, desfăşurate în
    mai multe oraşe pe parcursul anului trecut şi îndreptate contra unor iniţiative
    legislative care vizau organizarea justiţiei. Tudor Brădăţan: Una din campaniile pentru care Declic e poate cea mai bine cunoscută e
    #REZIST. Noi am lansat acest simbol şi i-am invitat pe membrii Declic să-şi
    schimbe poza de profil de pe reţelele de socializare pentru a adăuga acest
    slogan. Apoi am continuat. După Ordonanţa 13, au venit Legile Justiţiei. Cu
    acea ocazie, ne-am mobilizat iar şi am creat nişte mânuţe galbene pe post de
    pancarte: Toţi pentru Justiţie. Ele au fost practic finanţate din mici donaţii
    ale membrilor Declic. O problemă pe care n-o conştientizează multă lume n-o să
    fie o problemă pe care autorităţile s-o rezolve sau să-i dea prioritate. Asta a
    fost cât se poate de evident în cazul LegilorJustiţiei. Presiunea publică a
    fost cea care i-a făcut pe parlamentari să dea înapoi. Practic de la propunerea
    guvernului referitoare la aceste legi, din vara trecută, până la formula
    adoptată în final de Parlament, a fost o cale lungă. Foarte multe din
    prevederile pe care noi le considerăm toxice nu au ajuns în textul final al
    legii.


    De la primele
    campanii de tip Salvaţi Roşia Montană a trecut ceva timp, suficient, se pare,
    ca spiritul civic să se întărească, consideră Tudor Brădăţan: E clar că suntem pe un trend foarte bun faţă de acum 10 ani când nu
    prea vedeai proteste în stradă, nu prea vedeai cetăţeni opunându-se planurilor
    puterii politice. De atunci s-a dezvoltat o socitetate civilă din ce în ce mai
    autentică şi mai angajată. În
    general, se observă o schimbare de atitudine: de la cetăţeanul care acţiona
    numai ca să-i fie lui bine, la cetăţeanul care colaborează cu alţii ca să ne
    fie bine tuturor. Când am lansat Declic, nici nu visam la asta. Prima noastră
    petiţie a fost semnată de 25.000 de oameni, în perioada dezbaterilor despre
    Codul Silvic. Acum avem petiţii şi cu 150.000 de semnături.



    Nivelul de angajament civic a crescut şi pentru că
    oamenii realizează că vocea lor se poate face auzită prin cooperare şi
    insistenţă, iar petiţia e primul pas prin care simplii cetăţeni pot seta agenda
    publică, conchid membrii Comunităţii Declic.