Tag: Tudor Jurgiu

  • 14.08.2014 (mise à jour)

    14.08.2014 (mise à jour)

    Statistiques — Le PIB de la Roumanie sur le deuxième trimestre 2014 a été, en termes réels, inférieur de 1% à celui du trimestre antérieur, mais supérieur de 1,4% par rapport à la même période de l’année dernière, selon les estimations rendues publiques jeudi par l’Institut national de la statistique. Par ailleurs, les données de l’Office européen des statistiques, Eurostat, montrent que l’économie roumaine a enregistré la contraction la plus significative sur l’ensemble des pays de l’UE. A l’échelle communautaire, la Roumanie a connu, en juillet dernier, le deuxième plus grand taux d’inflation annuel, de 1,5%, après l’Autriche (1,7%), ce qui représente plus que le double du niveau européen de cet indicateur.



    Gazoduc — Le gazoduc Iaşi-Ungheni, qui reliera la Roumanie à la République de Moldova, sera inauguré officiellement à la fin du mois d’août, les premiers échanges de gaz naturel devant avoir lieu début septembre. Selon un communiqué du Département pour l’énergie de Bucarest, les représentants des gaziers roumain Transgaz et moldave Vestmoldtransgaz ont signé, ce jeudi, l’accord d’exploitation du gazoduc. La Roumanie achève ainsi un projet important d’infrastructure énergétique réalisé en un temps record et avec des coûts inférieurs aux estimations initiales, soit environ 26 millions d’euros.



    Législation — Le Sénat de Roumanie a été convoqué en session extraordinaire le 18 août. Selon le vice président du Sénat, Ioan Chelaru, cette réunion sera ciblée sur la loi portant réduction de 5% des contributions sociales. Ce sont les représentants de l’Alliance Chrétienne Libérale (d’opposition) qui ont demandé l’organisation de sessions extraordinaires des deux Chambres du Parlement pour des débats en marge de ladite loi. Le mois dernier, le président roumain, Traian Băsescu, avait décidé de renvoyer le texte au Parlement pour réexamen. Tout en précisant qu’il soutenait sans réserves la réduction des contributions à la sécurité sociale, le chef de l’Etat a formulé des objections relatives aux sources de financement du déficit qu’entraînera l’adoption de cette mesure.



    Réunion — Le chef de la diplomatie de Bucarest, Titus Corlăţean, participera vendredi, à Bruxelles, à la réunion extraordinaire des ministres des affaires étrangères des 28, consacrée notamment aux crises en Ukraine et en Irak. A l’agenda des discussions figureront également la situation en Libye, le conflit dans la Bande de Gaza, ainsi que les mesures censées endiguer l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest.



    Film — Le film « Le chien japonais » du réalisateur Tudor Jurgiu c’est la proposition de la Roumanie pour l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère. Il a été sélectionné par vote majoritaire du jury formé de spécialistes du domaine. Certaines des productions cinématographiques retenues se retrouveront ensuite sur la liste courte des nominations dans cette catégorie. Le Gala des Oscars est prévu le 22 février à Los Angeles.



    Agriculture — La Commission européenne devrait annoncer la semaine prochaine de nouvelles mesures pour soutenir les maraîchers de l’UE touchés par l’embargo russe sur les produits alimentaires provenant de l’espace communautaire. Le commissaire européen à l’agriculture, le Roumain Dacian Cioloş, s’est entretenu jeudi à Bruxelles avec les experts des 28. Il a déclaré que les mesures en question visaient surtout le secteur des fruits et légumes. Ciolos avait souligné auparavant que la Politique Agricole Commune disposait d’instruments nouveaux et modernes pour soutenir ses producteurs. La Roumanie a déjà notifié la Commission européenne sur la situation du secteur des fruits et légumes, dont le marché est surchargé de quantités de produits initialement destinés à la Fédération de Russie. Le préjudice en est estimé à 300 millions d’euros.




  • L’invité du jour – le réalisateur Tudor Jurgiu

    L’invité du jour – le réalisateur Tudor Jurgiu

    « Je ressens le besoin de m’exprimer d’une certaine façon et m’intéresse à certains thèmes que je souhaite explorer. Le milieu cinématographique me semble le plus intéressant et approprié. Avec chaque nouveau film je tente d’apprendre davantage sur moi-même. Cet environnement est pour moi un défi. Il a quelque chose d’incitant. A cela ajoute le plaisir de collaborer avec les acteurs, de travailler en équipe ».



    Voilà comment le réalisateur roumain Tudor Jurgiu explique son choix du cinéma. Cette année, son court-métrage « Dans l’aquarium » a été distingué du troisième prix au Festival de Cannes, dans la section Cinéfondation, consacrée aux films d’école de cinéma. Cette distinction, il l’a partagée avec le Slovaque Matus Vizar.



    Georges et Christine voudraient se séparer, mais ils n’y arrivent pas, semble-t-il. Voilà la trame du film : « Après chaque dispute et chaque réconciliation, ils retrouvent l’équilibre et renouent avec la routine du couple. J’ai l’impression qu’il manque quelque chose à leur relation et qu’ils essaient de combler ce vide par le tragisme. Les gens recherchent l’émotion par le biais des attitudes, mais dans la plupart des cas ce ne sont pas des sentiments réels, justifiés et durables. Ces émotions, ils se les procurent en se chamaillant », affirme Tudor Jurgiu.



    Avant d’être retenu au festival de Cannes, le court-métrage « Dans l’aquarium » de Tudor Jurgiu a participé au Festival international du court et du moyen métrage NexT, organisé à Bucarest en avril dernier : « Tout a commencé à partir de plusieurs histoires de couples que j’ai recueillies au fil des années. Je ne savais pas trop que faire avec, mais je les trouvais intéressantes. Et au bout d’un certain temps j’y ai trouvé des constantes. Par exemple, dans beaucoup de ces couples, les gens ne cessaient de se séparer et de se réconcilier. J’ai donc tenté de construire l’histoire autour de ce noyau narratif, celui d’un couple qui vit une telle situation, une histoire qui puisse être résumée en une vingtaine de minutes. »



    Tudor Jurgiu affirme être l’adepte d’un lien aussi libre et interactif que possible avec les acteurs : « Ce genre de rapprochement avec mes acteurs, je l’ai essayé dans le film Dans l’aquarium”. J’ai voulu construire, dans l’économie du film, quelques moments traités de manière réaliste et certains autres où les acteurs rompent avec la convention réaliste et où le spectateur soit saisi par leur réaction démesurée. En effet, ce contraste m’intéressait beaucoup. Vous voyez, la tension à l’intérieur du couple détermine les gens à se conduire autrement qu’à l’accoutumée. C’est donc sur ce contraste, qui pousse les gens à sortir de la normalité, que je me suis penché. »



    Tudor Jurgiu nous a préparé une surprise pour l’automne prochain. Il s’agit de la première de son long-métrage « Le chien japonais » , où l’acteur Victor Rebengiuc – un des monstres sacrés du théâtre roumain – joue le rôle principal.