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  • Des négociations pour les top jobs au sein de l’UE

    Des négociations pour les top jobs au sein de l’UE

    Réunis en sommet informel lundi soir, pour la première fois depuis les élections européennes, les chefs d’État et de gouvernement des 27 pays membres de l’Union européenne (UE) ont discuté de l’attribution des “top jobs”, les plus hauts postes d’Europe. Les discussions ont visé les propositions du Conseil européen pour trois des quatre postes à haut niveau de l’Union : le chef de la Commission européenne, celui du Conseil et celui de la diplomatie européenne. Les futurs titulaires sont désignés par le Conseil et doivent être approuvés par le Parlement. Les négociations prennent en compte la configuration de la majorité parlementaire issue suite aux élections, tout comme l’équilibre de forces entre l’Europe de l’Ouest et de l’Est.

     

    Ursula von der Leyen (PPE), favorite pour la présidence de la Commission européenne

    L’Allemande Ursula von der Leyen (PPE) est favorite pour la présidence de la Commission européenne et cela dans le contexte où le nouveau législatif européen est dominé par le Parti populaire européen dont font partie 13 des 27 leaders européens, et par l’Union chrétienne-démocrate d’où Mme Leyen est issue. Pour être désignée, Ursula von der Leyen a besoin de recueillir une «majorité qualifiée» d’au moins 15 pays, représentant 65% de la population européenne. Si elle est effectivement choisie par les dirigeants, Ursula von der Leyen devra ensuite être adoubée par une majorité absolue de 361 eurodéputés nouvellement élus.

     

    Les sociaux-démocrates réclament la présidence du Conseil européen

    Le deuxième poste à niveau que les 27 doivent décider est celui de chef du Conseil européen. Les sociaux-démocrates, qui constituent le deuxième groupe au Parlement européen, réclament de leur côté cette présidence et ils voudraient que l’ancien premier ministre portugais António Costa succède au Belge, Charles Michel. Agé de 62 ans, ce socialiste  fait l’objet d’une enquête pour trafic d’influence qui a entraîné sa démission du gouvernement portugais en novembre dernier, mais nombre de diplomates jugent que ce n’est pas un obstacle insurmontable, les soupçons à son encontre semblant se dissiper. D’autres noms invoqués pour la présidence du Conseil européen sont le premier ministre espagnol, Pedro Sánchez ou l’ancien chef de gouvernement italien, Enrico Letta.

     

    Le poste de haut représentant pour les affaires étrangères revendiqué par le parti Renew

    Egalement en jeu, le poste de haut représentant pour les affaires étrangères revendiqué par le troisième groupe de la majorité parlementaire européenne, à savoir le parti Renew. Voilà pourquoi la première ministre estonienne Kaja Kallas ou le premier ministre belge, Alexander De Croo, les deux issus de Renew ont des chances de succéder au socialiste espagnol, Josep Borrell.  A la tête du Parlement européen depuis janvier 2022, la Maltaise Roberta Metsola (PPE) devrait sauf surprise rempiler, pour un mandat de deux ans et demi.

    Un élément qui semble compliquer les pourparlers est le partage équitable de fonctions entre l’ouest et l’est de l’Europe. L’Europe occidentale semble avoir des propositions en lice pour tous les top jobs, tandis que l’Europe orientale n’a que l’Estonienne, Kaja Kallas. Les leaders européens adopteront une décision officielle lors du sommet européen des 27 et 28 juin, quand ils examineront aussi l’agenda politique pour les cinq années à venir dans des domaines clé, tels la défense et l’économie.

     

  • 07.06.2024 (mise à jour)

    07.06.2024 (mise à jour)

    Elections en Roumanie – Les électeurs roumains sont attendus ce dimanche, 9 juin, aux urnes pour élire à la fois leurs représentants au futur Législatif européen et les autorités locales. Selon les données de l’Autorité électorale permanente, plus de 200 000 candidats ont tenté, depuis le 10 mai, de convaincre les électeurs de voter pour eux. Le candidat le plus âgé a 100 ans, tandis que le plus jeune a un peu plus de 23 ans. Plus de 11 000 personnes briguent un poste de maire. Et plus de 207 000 candidats sont en lice pour les postes de conseillers locaux, départementaux et municipaux, ainsi que pour les fauteuils de maire ou présidents des conseils départementaux. Pour le scrutin européen, 12 formations politiques et alliances électorales, ainsi que 4 candidats indépendants, soit un total de 494 candidats, sont en lice. A noter que la Roumanie bénéficie de 33 sièges de députés européens. Plus de 900 bureaux de vote sont mis à la disposition des Roumains de l’étranger pour les élections européennes de ce  dimanche. La liste en est disponible sur le site du ministère des Affaires étrangères – mae.ro.

     

    PIB – Au cours du premier trimestre 2024, le PIB corrigé des variations saisonnières a augmenté de 0,3% dans la zone euro et dans l’UE, par rapport au trimestre précédent, selon l’estimation rapide publiée par Eurostat, l’office statistique de l’Union européenne. Selon cette source, l’économie roumaine a enregistré une évolution légèrement supérieure à la moyenne européenne, en passant d’une contraction du PIB de 0,6% durant les trois premiers mois de l’année dernière, à une avancée du PIB de 0,4% durant le premier trimestre de cette année. Les données Eurostat sont similaires à celles annoncées antérieurement par l’Institut national de la Statistique qui a révisé à la baisse la croissance économique roumaine pour les trois premiers mois de l’année, en passant de 0,5% estimé dans un premier temps à 0,4%.

     

    Adhésion UE – La Commission européenne juge que l’Ukraine et la Moldavie ont rempli toutes les conditions préalables à une éventuelle ouverture de négociations d’adhésion à l’UE. Une porte parole de la CE a précisé vendredi, à Bruxelles, que la décision se trouve désormais entre les mains des pays membres. L’Exécutif communautaire considère que l’Ukraine a opéré les dernières modifications législatives en matière de justice, de lobby et des minorités, tandis que la République de Moldavie a fait des changements dans son système judiciaire. Un premier pas à faire est que les 27 approuvent la recommandation de la Commission, mais cette décision requiert l’unanimité et la Hongrie menace de bloquer tout le processus. Un deuxième pas est de fixer la date de la première conférence intergouvernementale avec la Moldavie et l’Ukraine, ce qui équivaut au début des négociations d’adhésion. La présidence du Conseil est assumé en ce moment par la Belgique, pays qui aimerait bien que l’ouverture des négociations ait lieu en juillet, durant son mandat.

     

    Ambassadeur –  L’ambassadeur agréé de la Russie à Bucarest, Vladimir Lipaev, a été reçu par la secrétaire d’Etat, Ana Tinca, au Ministère roumain des Affaires Etrangères, pour présenter ses lettres de créance. La représentante de la diplomatie roumaine a souligné que la Fédération de Russie est la seule responsable de l’actuel état des relations bilatérales. Et elle de rappeler au diplomate russe que Bucarest condamne la guerre d’agression menée par son pays contre l’Ukraine qui représente une grave violation des normes internationales. Diplomate de carrière, Vladimir Lipaev a été ambassadeur russe en Estonie d’où il a été expulsé en 2023.

     

    Comités Olympiques – Bucarest a accueilli la 53e session de l’Assemblée générale de l’Association des comités olympiques européens (EOC) sous la présidence de Thomas Bach, président du Comité international olympique (CIO). Lors de cette réunion, Raffaele Pagnozzi, secrétaire général de l’EOC, a été décoré de l’Ordre du Mérite de l’Association pour l’ensemble de son activité, étant fortement applaudi par les participants. Par ailleurs, le premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a souligné l’importance du sport et l’engagement du gouvernement roumain à garantir les meilleures conditions pour les sportifs roumains. Par ailleurs, le président du Comité international olympique, Thomas Bach, a été reçu jeudi par le chef de l’État roumain, Klaus Iohannis.

     

    Déchets – 90 tonnes de déchets originaires de quatre pays européens ont été bloquées à la frontière roumaine, après que les autorités occidentales ont constaté que les transports étaient illégaux. Il s’agit de cinq camions de collecte en provenance d’Autriche, d’Italie, d’Allemagne et de Hongrie, conduits par quatre Roumains et un Hongrois. Les déchets seront retournés aux expéditeurs.

     

    Festival – La Roumanie accueille une nouvelle édition du Festival du film indépendant américain, l’occasion pour le public roumain de voir une série de productions originales. Les précédentes éditions ont proposé une sélection de films inscrits dans les plus grandes compétitions nord-américaines telles Sundance, New York ou Toronto et européennes, telles la Berlinale, le festival du film de Venise ou de Cannes. Les projections auront lieu à Bucarest et à Bran, à l’intérieur du célèbre château. Les recettes seront versées à des organisations non-gouvernementales humanitaires.

  • L’hôpital régional de Cluj

    L’hôpital régional de Cluj

    2024 s’annonce comme l’année des grands projets d’infrastructure en Roumanie. Et tous ces projets ont été lancés durant une année marquée par quatre rounds d’élections : élections  locales, pour le parlement européen, législatives et présidentielles. Dans ce contexte, le gouvernement de Bucarest a rappelé aux Roumains quels étaient les secteurs que ceux-ci jugent de déficitaires. Et l’infrastructure médicale occupe une des premières places sur cette liste.

     

    La situation de l’infrastructure sanitaire s’améliore

     

    Cela fait plusieurs décennies que les politiciens roumains se sont engagés à faire construire des hôpitaux régionaux, soit des établissements de santé mammouth, censés offrir des soins médicaux modernes et centralisés aux habitants des grandes régions du pays. Malheureusement, les projets ont pris des retards à cause de la bureaucratie et du financement déficitaire. Désormais, la situation semble s’améliorer. Après le début en mars dernier des travaux de construction d’un hôpital régional des urgences à Craiova, dans le sud-ouest de la Roumanie, en avril le chantier d’un hôpital similaire a été ouvert à Iasi dans le nord-est. Et voila qu’à la fin de la semaine dernière, les travaux de construction d’un autre hôpital régional des urgences ont démarré à Cluj, dans le centre du pays. Le projet dépasse les 700 millions d’euros et sa date butoir est d’ici trois ans. L’hôpital est situé dans la localité de Floresti et disposera de près de 850 lits, d’un héliport et de 22 salles d’opérations.

     

    Une vingtaine d’hôpitaux sont ou seront en chantier

     

    Présent à une cérémonie du premier coup de pelle, qui marque le début symbolique des travaux, le ministre de la Santé, Alexandru Rafila a déclaré qu’en Roumanie la qualité des soins de santé s’amélioreront d’une manière significative, notamment par la construction des trois hôpitaux régionaux. Selon le responsable de Bucarest, la construction des hôpitaux en Roumanie a pris de l’élan et la qualité des travaux à augmenté grâce aux financements offerts par l’Union européenne par le biais du Plan national de relance et de résilience. S’y ajoutent aussi les nombreux responsables locaux qui s’y investissent considérablement. A présent, une vingtaine d’hôpitaux sont ou seront en chantier, grâce aussi aux maires et aux présidents des conseils départementaux, dont l’intérêt légitime est la protection de la Santé des communautés qu’ils dirigent, a déclaré Alexandru Rafila.

     

    Le problème de la pénurie de médecins s’avère plus difficile à résoudre

     

    Et pourtant, si la Roumanie souhaite rehausser la qualité de l’acte médical, elle a besoin non seulement d’infrastructure moderne mais aussi de suffisamment de médecins bien préparés. Malheureusement, le système roumain de Santé est confronté à une pénurie de personnel médical, étant donné que de nombreux médecins roumains partent toujours soigner des malades en Europe de l’Ouest. Conformément au Collège des médecins de Roumanie, 58% des jeunes médecins de moins de 25 ans souhaiteraient quitter le pays, alors que celui-ci se confronte à un déficit de 15 000 médecins. (trad. Alex Diaconescu)

     

     

  • 13.05.2024

    13.05.2024

    Protestation – Le Bloc national syndical et ses 29 fédérations affiliées organisent aujourd’hui une manifestation devant le gouvernement de Bucarest suivie par une marche de protestation demandant la réduction de la fiscalité appliquée au travail. Selon les syndicalistes, la Roumanie possède actuellement un des plus grands fardeaux fiscaux sur la main d’œuvre de l’Union européenne.  Ils affirment également que la Roumanie est l’unique Etat au monde, où les contributions du milieu des affaires au système de sécurité sociale ont été déplacées à la charge des salariés, qui ont vu leurs contributions doublés alors que pour les employeurs elles ont été réduites à zéro. Les responsables du Bloc national réclament le fait qu’à cause des salaires bas et du niveau élevé des taxes, la Roumanie a enregistré le troisième taux d’occupation de la main d’œuvre le plus bas en 2023 après l’Italie et la Grèce. Selon les chiffres d’Eurostat, 69% des Roumains âgés de 20 à 64 ans travaillent, ce qui signifie que près d’un tiers des Roumains ne travaillent pas.

     

    Commissaire – Le Commissaire européen à l’agriculture, Janusz Wojciechowski, fait une visite de deux jours en Roumanie. Aujourd’hui il doit rencontrer le premier ministre Marcel Ciolacu et le ministre de l’agriculture, Florin Barbu, suivie par un dialogue avec les associations des fermiers et les représentants de l’Université de Sciences agronomiques et de médecine vétérinaire de Bucarest. Mardi, le responsable européen visitera le port de Constanta, dans le sud-est, pour évaluer le transit des céréales et d’autres produits agricoles d’Ukraine. Janusz Wojciechowski conclura sa visite en Roumanie par une série de visites de projets financés par l’UE. L’exécutif communautaire a récemment approuvé un schéma d’aide d’Etat à la Roumanie d’une valeur de 126 millions d’euros pour soutenir les investissements nécessaires dans les ports qui se confrontent à des flux commerciaux élevés. La Roumanie peut bénéficier aussi de financement dans le cadre du mécanisme d’interconnexion de l’Europe pour soutenir les investissements dans de nouvelles infrastructures et la modernisation de celles qui existent déjà.

     

    Santé – L’épidémie de rougeole sévit en Roumanie, a annoncé le ministre roumain de la Santé, Alexandru Rafila. Il a précisé que la maladie se manifestait surtout dans les départements caractérisés par une basse couverture vaccinale. Le ministre de la Santé encourage les parents à faire immuniser leurs enfants par le biais de la vaccination.  La rougeole est une maladie infectieuse qui se transmet facilement surtout parmi les enfants non-vaccinés, et dans certains cas l’évolution est assez grave et des complications peuvent apparaître. Selon le ministère de la Santé, la couverture vaccinale avec la première dose est de 78% et de 62% avec la deuxième dose.

     

    Fonds – Depuis son adhésion à l’Union européenne, la Roumanie a reçu jusqu’ici plus de 95 milliards d’euros et elle a contribué au budget européen avec une trentaine de milliards d’euros et par conséquent, la balance financière nette s’élève à 65 milliards d’euros, a écrit sur Facebook le ministre des Finances, Marcel Bolos. « C’est une chance qui arrive avec l’argent offert par Bruxelles de moderniser l’infrastructure et de générer des opportunités pour tous les Roumains. Je suis un promoteur convaincu du fait que l’argent européen peut vraiment changer des vies », a dit encore M Bolos.

     

    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Irina Begu (161 WTA) affronte aujourd’hui l’américaine Danielle Collins (15e WTA) dans les huitièmes du tournoi WTA 1000 à Rome. Egalement en huitièmes de finale, la roumaine Sorana Cirstea (32e WTA) affronte une autre américaine,  Madison Keys (16e WTA). La compétition italienne fondée en 1930 a été remportée à trois reprises par un sportif de Roumanie : Ilie Năstase, en 1970 et 1973 et Simona Halep en 2020.

     

    Handball – Deux équipes roumaines –  Gloria Bistrița et Dunărea Brăila – ont réalisé une performance historique pour le handball féminin de Roumanie, après avoir décroché la 2e et respectivement la 4e place dans l’actuelle édition de la Ligue européenne EHF. Dans la finale de la compétition, Gloria Bistrița s’est inclinée dimanche contre le Storhamar Handball Elite (de Norvège) sur le score de 27 à 29, à Graz, en Autriche. Les Roumaines se sont qualifiées dans la dernière phase de la compétition après avoir battu dans les demi-finales une autre équipe roumaine Dunărea Brăila 37-26. Dans la petite finale, Dunărea Brăila a perdu dans un match dramatique contre Nantes (de France). Les deux équipes ont termine à égalité, 33-33 partout et ont dû continuer par des tirs aux buts, suite auxquels les françaises se sont imposées sur le score de 6 à 5.

     

    Metéo – Temps assez frisquet en Roumanie avec des maxima allant de 13 à 22 degrés. Le ciel sera couvert et quelques pluies sont attendues en montagne et sur le relief, mais aussi sur le sud et l’est du territoire. Quelques flocons de neige pourraient tomber aussi en haute montagne. Ciel couvert avec quelques pluies aussi à Bucarest. Les maxima iront de 17 à 18 degrés dans la capitale. A l’heure actuelle elles ne dépassent pas les 15 degrés.

  • La Roumanie a pleinement bénéficié de son adhésion à l’UE

    La Roumanie a pleinement bénéficié de son adhésion à l’UE

    « La Roumanie est un chapitre important de l’histoire de l’Union européenne. L’argent venu de Bruxelles nous a donné la chance de moderniser l’infrastructure et offrir davantage d’opportunités à tous les Roumains ».

     

    C’est qu’a déclaré le ministre romain des Finances Marcel Bolos à l’occasion de la journée de l’Europe, le 9 mai dernier. Il se déclare un promoteur convaincu du fait que l’argent européen peut vraiment changer des vies.

     

    L’adhésion à l’UE – financièrement bénéfique pour la Roumanie

     

    D’un point de vue financier, l’adhésion du pays à l’Union européenne a été extrêmement bénéfique grâce notamment à l’absorption de fonds que le pays n’aurait pas pu obtenir autrement le plus probablement. Selon le ministre, pour chaque euro avec lequel Bucarest a contribué au budget de l’Union, la Roumanie en a reçu trois en retour. Concrètement, depuis son adhésion en 2007 et jusqu’à présent, le pays a reçu plus de 95 milliards d’euros et a contribué avec 30 milliards d’euros au budget du bloc communautaire. Par conséquent, la balance financière se chiffre à plus de 65 milliards d’euros, a encore précisé le ministre des Finances.

     

    Des records pour les fonds européens utilisés annuellement

     

    À son avis, grâce à ces fonds, en 2020, la Roumanie a réussi à franchir le seuil des 30 milliards de lei (l’équivalent de 6 milliards d’euros) issus de fonds européens, investis en une seule année. Plus encore, l’année dernière, le pays a atteint le niveau record de 80 milliards de lei, soit 16 milliards d’euros d’investissements annuels.

     

    Par ailleurs, l’entrée de la Roumanie au sein de l’Union européenne s’est aussi traduite par son intégration sur le marché unique, par la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux, a aussi expliqué Marcel Bolos. Il dit que les investissements étrangers se sont doublés depuis 2007, arrivant à environ 108 milliards d’euros en 2022.

     

    Des investissements étrangers très utiles et augmentation du SMIC

     

    En même temps, la Roumanie est devenue une destination attrayante pour les compagnies européennes. En témoignent les nombreux investissements qui ont permis de développer plusieurs domaines qui avaient été négligés par le passé. Autre preuve du fait que le pays s’est développé grâce à son entrée au sein de l’espace communautaire : l’augmentation des salaires des Roumains. Ces 17 dernières années, le salaire minimum a été 20 fois majoré arrivant à présent à un niveau brut de 3 300 lei, l’équivalent de 660 €. Et le ministre Marcel Bolos de rappeler aussi les dizaines d’écoles et de maternelles, construites à zéro ou modernisées à l’aide des fonds européens, pas seulement dans les grandes villes, mais aussi dans les communes et les petites villes. Sans oublier les 1 300 km de routes qui ont été modernisées ou construites.

     

    95 0000 compagnies roumaines modernisées 

     

    Et c’est toujours grâce aux fonds européens correspondant à l’exercice financier 2014-2020 que plus de 95 000 compagnies roumaines ont pu faire croître leur productivité par des investissements faits dans de nouveaux équipements, dans l’automatisation, dans leur efficacité énergétique ou encore pour former les personnels, a expliqué le ministre. Plein d’autres projets ont été possibles grâce aux fonds européens : par exemple les aéroports régionaux qui ont été modernisés ou qui sont actuellement en voie d’élargissement et de modernisation ; ou encore l’accès aux utilités sur des milliers de kilomètres à travers le pays.

     

    L’adhésion aux valeurs d’une démocratie fonctionnelle

     

    Mais peut-être un aspect plus important que l’accès aux ressources et au bien-être financier a été l’adhésion aux valeurs et aux principes de l’Union européenne, à savoir l’État de droit, la liberté d’expression, l’insertion sociale, la tolérance – tous des ingrédients indispensables pour une démocratie fonctionnelle.

    Et le ministre de conclure que les détracteurs de l’Union européenne, en Roumanie ou ailleurs, qui plaident pour la souveraineté nationale ou qui se cachent derrière un faux esprit conservateur et qui affirment détester le projet européen, ils savent très bien eux aussi que celui-ci ne peut être remplacé par aucun autre projet durable. (trad. Valentina Beleavski)

  • La semaine du 6 au 12 mai 2024

    La semaine du 6 au 12 mai 2024

    La Semaine Lumineuse touche à la fin

     

    C’est la fin de la Semaine Lumineuse, qui suit la fête de Pâques, célébrée le 5 mai par les Chrétiens orthodoxes, majoritaires et grecs-catholiques de Roumanie. Ce furent deux semaines de grande ferveur religieuse pour les fidèles qui ont entamé une période spéciale, qui s’achèvera le 23 juin par la Petecôte.

     

    Agitation politique accrue dans le mois à venir

     

    Le calme des fêtes pascales a rapidement été remplacé, le 10 mai par le lancement officiel de la campagne électorale pour les élections au Parlement européen et locales, prévues, les deux, le 9 juin prochain. D’ailleurs c’est une première de ces trois décennies et demie de démocratie post-communiste en Roumanie que les Roumains doivent élire le même jour tant les 33 eurodéputés que les maires des quelque 3 200 communes et villes, les présidents des Conseils départementaux, les conseillers locaux et départementaux. Un mois durant, jusqu’à la veille du scrutin, les candidats pourront faire leur campagne électorale partout : à la télé, à la radio, mais aussi dans des endroits publics, dont certains plutôt inédits : marchés, stades et même arrêts de bus. Le Bureau Electoral Central recommande fermement aux candidats de respecter les règles générales de la campagne, d’avoir un discours équilibré, honnête et constructif et d’éviter de dénaturer ou de manipuler les informations. Les électeurs méritent bien d’avoir accès à des informations objectives, réelles et correctes, afin de se faire une opinion et de décider pleinement informés, affirme encore le Bureau électoral central. A l’étranger, c’est pour la première fois plus de 900 bureaux de vote que seront organisés pour le scrutin européen. Afin d’élire leurs futurs députés européens, les Roumains peuvent se rendre à n’importe quel bureau de vote de Roumanie et de l’étranger. Pourtant, pour l’élection locale, les Roumains peuvent exercer leur droit de vote uniquement dans les circonscriptions de leur domicile. A Bucarest, neuf candidats aspirent au fauteuil de maire général de la capitale, une fonction qui attire d’habitude le plus grand nombre de voix, après celle de président de la Roumanie.

     

    L’Union européenne sous la loupe des Roumains

     

    Pour presque la moitié des Roumains, l’adhésion du pays à l’UE en 2007 a eu plutôt des avantages, soit un taux à la hausse par rapport aux baromètres d’il y a dix ans. Un sondage de l’institut INSCOP constate que plus de 60 % des personnes qui partagent cet avis sont des jeunes et environ 73 % ont fait des études universitaires. Selon la même étude, plus de la moitié des personnes qui pensent que l’intégration européenne a été bénéfique au pays vivent à Bucarest, le moteur économique national. 42% des personnes interviewées affirment que les futurs eurodéputés devraient œuvrer en priorité pour que les Roumains aient les mêmes droits que les autres citoyens européens, dont le droit à la liberté de circulation à l’intérieur de l’Union, conférée par l’adhésion complète à l’espace Schengen, y compris avec les frontières terrestres.

     

    Festival du Film Européen

     

    La 28e édition du Festival du film européen (FFE) a commencé ce jeudi, le 9 mai, à Bucarest, à l’occasion de la Journée de l’Europe et s’achèvera à Chişinău, en République de Moldova voisine, le 8 juin prochain, soit le weekend des élections européennes. Selon l’Institut culturel roumain, cette année, le Festival propose un programme riche avec à l’affiche plus de 40 longs-métrages, dont 34 diffusés en première en Roumanie et deux sélections de courts-métrages.

     

    Visite à la Maison Blanche

     

    La situation en Ukraine, envahie par les troupes russes a dominé mardi la réunion à la Maison Blanche entre le président américain Joe Biden et roumain, Klaus Iohannis. Les deux hommes ont réitéré l’appui immuable pour Kiev. La Roumanie pourrait céder à l’Ukraine un de ses systèmes de défense antiaérienne Patriot, selon les déclarations faites par le président Iohannis à l’issue de la rencontre avec son homologue américain.

    Par ailleurs, le lendemain de sa rencontre avec le leader de la Maison Blanche, également à Washington, le responsable roumain a reçu une distinction de la part du Conseil atlantique des Etats-Unis en reconnaissance de sa carrière et de son rôle de leader transatlantique et européen. Fondé en 1961, le Conseil atlantique des Etats-Unis est une prestigieuse organisation américaine, qui mène une riche activité dans le domaine des affaires internationales. A noter aussi que M Iohannis achève en 2024 son second mandat de cinq ans à la tête de l’Etat roumain et brigue un mandat de Secrétaire général de l’OTAN.

     

    Victoire pour le handball roumain

     

    La sélection nationale masculine de handball de Roumanie a battu la République Tchèque 31 à 30, mercredi, à Baia Mare, dans le nord du pays, dans le match-aller du barrage pour le Championnat du monde 2025. Le match décisif est prévu pour le dimanche 12 mai à Brno. Jusqu’ici, la Roumanie a participé à 14 éditions de la Coupe du monde de handball et dans les années 1960 – 1970 elle a même remporté quatre trophées. L’année prochaine, le tournoi final de la compétition aura lieu du 14 janvier au 2 février en Croatie, au Danemark et en Norvège.

  • Célébration de la Journée de l’Europe   

    Célébration de la Journée de l’Europe  

    Ce jeudi, 9 mai, la Roumanie, tout comme les autres Etats européens, a marqué la Journée de l’Europe, une célébration de la paix et de l’unité sur le Vieux Continent. Cette date a également une signification historique particulière pour les Roumains, car elle marque le jour de l’indépendance de l’Etat roumain.

     

    Klaus Iohannis : “La solution est de renforcer la construction européenne et l’unité entre nos nations.. “

     

    Dans le message transmis à l’occasion de la Journée de l’Europe, le président Klaus Iohannis a déclaré que les Européens voulaient vivre dans des sociétés libres, dans un Etat de droit fonctionnel, où les droits et libertés étaient respectés. « Les défis actuels nous montrent de plus en plus clairement que nous avons une responsabilité envers les peuples pour maintenir la paix sur le continent, et que la solution la plus sûre en est de renforcer la construction européenne et l’unité entre nos nations » a déclaré le chef de l’Etat roumain.

     

    Le Premier ministre Marcel Ciolacu a quant à lui rappelé de depuis son adhésion à l’Union Européenne, la Roumanie a bénéficié de plus de 64 milliards d’euros de fonds européens, somme reçue en plus du montant total par lequel le pays a contribué au budget de l’UE.

     

    Lors d’une intervention sur Radio Roumanie, Iulia Matei, ambassadrice et représentante permanente de la Roumanie auprès de l’UE, a souligné que l’unité était la clé d’une Europe forte.

     

    Iulia Matei : « On peut constater que, ces dernières années, ensemble, nous avons obtenu toute une série de résultats considérés comme beaucoup plus difficile à atteindre, voire impossible. Je pense surtout au fait que l’Union est devenue un acteur géopolitique plus fort. Nous avons prouvé que nous étions un partenaire fiable pour l’Ukraine, dans le contexte de l’agression russe actuelle, mais aussi en prenant ces décisions historiques essentielles liées à l’ouverture des négociations d’adhésion avec l’Ukraine et la République de Moldova. »

     

    Le soir du 9 mai, à l’occasion de la Journée de l’Europe, l’Arc de Triomphe de Bucarest a été illuminé en bleu et en même temps, le drapeau de l’UE a été projeté sur la façade du Palais du Parlement. Dans les grandes villes roumaines, la Journée de l’Europe a été célébrée avec des défilés militaires et des moments artistiques.

     

    Maia Sandu : “Nous voulons que notre « chez nous » soit l’Union européenne..

     

    La Journée de l’Europe et la Journée de la Victoire ont également été célébrées dans la capitale moldave, Chisinau. La présidente Maia Sandu, des membres du gouvernement et du Législatif ont déposé des fleurs au mémorial de l’Eternité, pour commémorer ceux qui sont tombés pendant la Seconde Guerre mondiale. Une cérémonie spéciale a également eu lieu au centre-ville de Chisinau, en présence du président et du commissaire européen au Budget et à l’Administration, Johannes Hahn, en visite en République de Moldova.

     

    « Le 9 mai 1945 a été le premier jour de paix en Europe après la Seconde Guerre mondiale, dont personne ne peut parler triomphalement, surtout puisque nous assistons à une nouvelle guerre en Europe », a déclaré Maia Sandu dans son discours depuis la Place de la Grande Assemblée Nationale. Elle a souligné les bénéfices qu’apportera l’intégration de son pays dans l’Union européenne, dont les plus grandes garanties sont la paix et la sécurité nationales.

     

    Maia Sandu : « Nous ne voulons pas aller ailleurs, nous voulons rester chez nous, et nous voulons que « ce chez nous » soit l’Union européenne. Joyeux anniversaire à l’Union européenne ! Joyeux anniversaire à la Moldova européenne ! »

     

    Enfin, le commissaire européen Johannes Hahn a conclu : « La Journée de l’Europe est le jour où nous rendons hommage à tous ceux qui valorisent et défendent l’Union européenne, la paix, la stabilité et la prospérité sur notre continent, y compris les citoyens de la République de Moldova ».

     

    Autant de message transmis par Bucarest et Chisinau à l’occasion de la Journée de l’Europe, célébrée chaque le 9 mai.  (trad. Andra Juganaru)

     

     

     

  • L’immigration, vrai ou faux problème ?

    L’immigration, vrai ou faux problème ?

    Etablir des priorités pour mieux gérer les flux

    Fruit d’un compromis difficile, le pacte européen sur la migration et l’asile récemment adopté par le Parlement européen intervient dans un contexte de hausses inquiétantes des demandes d’asile et des chiffres de l’immigration illégale dans l’Union, notamment en provenance d’Afrique du Nord. 1,14 millions de demandes d’asile ont été enregistrées l’année dernière, un seuil jamais atteint depuis 2016, selon l’Agence européenne pour l’asile, tandis que les entrées illégales, également en hausse, s’élevaient à environ 380.000. Le résultat? Le nombre croissant de migrants génère des tensions et des divisions entre les 27 États membres de l’Union européenne. Remus Pricopie, recteur à l’Ecole nationale d’études politiques et administratives, la SNSPA, a fait une analyse de la situation sur les ondes de Radio Roumanie, où il évoque la nécessité d’établir des critères clairs dans l’étude des dossiers des demandeurs d’asile. Aussi, dit-il « nous devons aider ceux qui sont dans une situation compliquée. Quelles sont les options dont disposent les Ukrainiens ? Quelles sont les options dont disposent les Syriens ? Il n’y a aucune alternative dans des conditions de guerre et tant qu’il y a un conflit en cours, et il est normal que les gens qui se retrouvent dans des conditions de guerre s’enfuient tout simplement pour sauver leur vies. Vous n’avez aucun moyen de dire « non, nous n’acceptons pas, nous n’approuvons pas, retournez en Ukraine ». Mais il existe d’autres situations où cette migration, en fait, est catalysée soit par des trafiquants, soit provoquée pour d’autres raisons. Il nous faut donc ou une priorisation des migrants, parce qu’en fin de compte, les ressources des pays de l’Union européenne sont limitées », martèle Remus Pricopie. Ecoutons-le :

    « L’écart en termes de procédures en matière de politique d’asile entre les différents Etats de l’Union européenne a rendu cette politique assez incohérente. Mais avant que nous analysons la façon dont les demandes d’asile et la politique d’immigration au sens large sont gérées au niveau de l’UE, il ne faut pas se voiler la face : l’immigration est l’une des raisons pour lesquelles le discours extrémiste s’est développé partout en Europe. D’un autre côté, s’avérer capable de gérer ce flux, ce grand nombre de personnes qui arrivent sur le sol européen, devient compliqué. Nous parlons de millions de personnes au niveau de l’Union européenne, nous ne parlons pas de dix ou vingt mille, nous parlons de millions. Certes, la migration existe depuis toujours, depuis que des humains vivent sur la terre. Mais si l’on regarde en arrière, dans les années 70, 80, 90, le nombre d’arrivants représentait un pourcentage relativement faible par rapport à la population des pays respectifs. (…) Prenez l’Autriche, pays avec lequel nous débattons au sujet de notre adhésion à l’espace Schengen, mais l’Autriche compte pour 20% de sa population des gens qui ne possèdent pas la nationalité autrichienne, et cela en sus de nouveaux arrivants qui ont déjà eu accès à cette nationalité. L’Allemagne aussi compte quatre millions de résidents d’origine turque. Les choses sont bien plus compliquées qu’elles ne paraissent de premier abord. »

     

    L’instrumentalisation de l’immigration en tant qu’outil géopolitique

    Remus Pricopie attire également l’attention sur un autre aspect ignoré de la question : l’instrumentalisation de l’immigration en tant qu’outil géopolitique, en prenant pour exemple la Turquie, qui utilise les migrants accueillis sur son sol en tant que moyen de chantage à l’égard de l’UE.

    Aussi, la nouvelle législation européenne récemment passée au vote devant le Parlement européen impose une approche unitaire au niveau de tous les États membres. Il s’agit d’un règlement et non d’une directive, ce qui signifie qu’il sera bientôt d’application dans tous les États membre. Une législation censée accélérer et simplifier les procédures, mais aussi rendre effectif le retour des demandeurs d’asile dont la demande a été déboutée. Un autre élément nouveau est la constitution des bases de données communes au niveau européen, pour limiter le risque de voir pénétrer le sol européen des personnes qui peuvent présenter un risque de sécurité. Les empreintes digitales et les images faciales de toutes personnes de plus de six ans seront collectées et enregistrées dans la base de données européenne Eurodac. Dans le même temps, selon le nouveau règlement, les États membres sont tenus d’assurer aux demandeurs d’asile des conditions d’accueil équivalentes en matière de conditions de vie, d’éducation et d’assistance médicale. Les demandeurs d’asile dont la demande a été considérée comme recevable auront accès au marché de travail local au plus tard six mois après le dépôt de leur demande. Par ailleurs, un mécanisme de solidarité sera mis en place, afin qu’aucun État membre ne supporte seul la pression migratoire, qu’il s’agisse des Etats situés à la frontière méditerranéenne ou au long des routes migratoires terrestres. Remus Pricopie :

    « Le problème migratoire ne peut être surmonté que si les Etats tentent de résoudre, fut-ce partiellement, la cause du problème, la situation délétère qui provoque les vagues migratoires dans les pays d’origine. Pourquoi ces gens quittent-ils leur pays ? Il y a les conflits armés, et j’ai déjà évoqué la situation en Syrie ou en Ukraine. Il y a aussi les régimes politiques dictatoriaux, la violation des droits fondamentaux et la question de la pauvreté. Ainsi, en essayant, à travers les politiques européennes, et même au niveau mondial des Nations Unies, de lutter contre ces causes, la pression migratoire devrait baisser. Si, en revanche, nous tenterions de bâtir des murs ou des clôtures, tôt ou tard le mur sautera. Vous savez, Donald Trump voulait ériger un mur de 4 000 kilomètres de long à la frontière mexicaine. Il ne l’a pas fait finalement. Mais avec ou sans mur il y a eu deux millions d’arrestations à cette frontière l’année dernière. 2 millions de personnes, originaires du Mexique, mais aussi d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud, ont tenté de franchir illégalement cette frontière. Le problème migratoire est une question des plus ardues au niveau global, à l’exception peut-être des conséquences du réchauffement climatique. »

    Quoi qu’il en soit, la nouvelle politique en matière d’immigration et d’asile sera d’application à partir de 2026 dans tous les Etats membres de l’UE. (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Le Pacte européen sur la migration et l’asile

    Le Pacte européen sur la migration et l’asile

    Mercredi dernier les eurodéputés ont adopté la nouvelle législation sur la migration et l’asile. Suite à un compromis difficile sur un sujet qui alimente, depuis plusieurs années, des tensions et divisions entre les 27 Etats membres du bloc européen, cette réforme renforce les contrôles aux frontières du bloc communautaire et met en place un système de solidarité entre les Etats membres.

     

    Migration à la hausse dans l’Union européenne

    Les flux migratoires ont augmenté ces dernières années, notamment en provenance d’Afrique du Nord, de façon très significative. Rappelons que l’Union européenne est confrontée à une augmentation des demandes d’asile, dont le nombre a atteint 1,14 million l’année dernière, soit le niveau le plus élevé depuis 2016, selon l’Agence européenne pour l’asile. Les données de l’agence Frontex révèlent que les entrées illégales dans l’Union sont également à la hausse, atteignant les 380 000.

    Les principes du Pacte

    Le Pacte sur la migration et l’asile est la première loi à imposer une approche unitaire entre les Etats membres. « Nous avons promis un système qui serait juste avec ceux qui peuvent bénéficier d’une protection, ferme avec ceux qui n’y sont pas éligibles et solide face au trafic de migrants » a déclaré la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola. Et d’ajouter que la législation garantira qu’aucun Etat membre ne supporte seul le poids de la migration, que ce soit à la frontière méditerranéenne ou sur d’autres routes terrestres.

     

    Des procédures plus simples et plus rapides

    Le règlement prévoit des procédures plus simples et plus rapides pour sélectionner ceux qui ont droit à l’asile et, en même temps, pour le retour de ceux qui n’y ont pas droit, dans un délais de trois à sept jours, en fonction de leur entrée légale ou non sur le territoire. Un autre élément nouveau réside dans l’analyse de tous les migrants et leur inclusion dans une base de données commune au niveau européen, afin de limiter l’entrée de personnes pouvant présenter des risques pour la sécurité de la communauté. Les empreintes digitales et les images faciales seront collectées auprès de toutes les personnes de plus de six ans et seront enregistrées dans une base de données commune. Les migrants seront aussi soumis à des tests médicaux.

    Enfin, un mécanisme de solidarité sera mis en place.

     

    Selon celui-ci, les Etats attaqués par des demandeurs d’asile seront aidés par les autres Etats membres par le biais de relocalisations ou de financements. D’ailleurs selon le nouveau règlement, les Etats membres sont dans l’obligation d’assurer certaines normes pour l’accueil des demandeurs d’asile, équivalentes en termes de conditions de vie, d’éducation et d’assistance médicale. Les demandeurs d’asile acceptés pourront commencer à travailler au plus tard six mois après le dépôt de leur demande.

     

    Des critiques

     

    Des parlementaires d’extrême droite et gauche, ainsi que du reste des groupes, ont critiqué ce nouveau règlement. Selon ces derniers, le Pacte n’impose pas un contrôle et une limitation suffisants des migrants, menace les droits des demandeurs d’asile et instaure un régime similaire à la détention aux frontières de l’Union. La réforme devra être officiellement validée par les Etats membres, probablement à la fin du mois. L’objectif des négociateurs est son adoption définitive avant les élections européennes de juin.

     

     

  • Des consultations sur l’agenda stratégique européen

    Des consultations sur l’agenda stratégique européen

    La réunion de travail censée dresser les priorités de l’UE pour les cinq ans à venir s’est déroulée à Bucarest sous le patronage du président roumain, Klaus Iohannis et du chef du Conseil européen, Charles Michel. Les débats ont porté principalement sur les lignes directrices que les pays membres doivent adopter pour répondre aux objectifs communs de renforcement du rôle européen dans le monde. La réunion a eu comme point de départ les lignes directrices fixées lors de la réunion de Grenade, d’octobre 2023, qui a marqué le coup d’envoi du processus d’établissement des orientations politiques générales et des priorités communes stratégiques de l’UE pour 2024-2029. Parmi ces priorités, mentionnons : la sécurité, la défense, l’élargissement, la résilience, la compétitivité, l’énergie et la migration.

     

    La Roumanie fait chaque jour des efforts pour répondre à tous ces objectifs auxquels elle peut contribuer d’une manière significative, en mettant à profit aussi bien son expérience de pays ayant intégré l’UE plus récemment que celle de pays voisin de l’Ukraine, a déclaré le chef de l’Etat roumain, Klaus Iohannis.

    « De notre point de vue, il faudrait que le pays se concentre dans les 5 ans à venir sur la consolidation de la construction européenne, notamment pour ce qui est de la sécurité et la défense. C’est notre priorité numéro 1 et c’est aussi dans cette perspective que Bucarest regarde le processus d’élargissement de l’UE qu’il considère comme un investissement à long terme dans la sécurité commune ».

     

    En parlant de la connectivité, le président roumain a affirmé que la Roumanie souhaitait une Europe ancrée dans les chaines d’approvisionnement mondiales et que de ce point de vue, la mer Noire joue un rôle stratégique.

    Le leader de Bucarest a ajouté que le marché unique restait un pilier fondamental du projet européen et le meilleur instrument de consolidation de la croissance économique et de la résilience face aux chocs extérieurs. « Des défis majeurs nous attendent, mais nous avons appris les leçons de ces 5 dernières années particulièrement difficiles pendantlesquelles l’UE a fait preuve de résilience, d’adaptabilité et de ses capacités de protéger les citoyens » a ajouté M. Iohannis.

     

    A part la stabilité et la prospérité, la situation dans l’agriculture méritait aussi une position privilégiée sur la liste des priorités européennes, selon Charles Michel.

    « Vous avez entièrement raison, nous avons appris nos leçons. Nous nous sommes confrontés à une multitude de problèmes difficiles : la pandémie, les changements climatiques, la crise énergétique et d’autres incertitudes. Nous avons fait des progrès dans le processus d’élargissement de l’Union et nous avons adopté des décisions importantes » a affirmé pour sa part le président du Conseil européen, Charles Michel. Et lui de préciser qu’à part la stabilité et la prospérité, la situation dans l’agriculture méritait aussi une position privilégiée sur la liste des priorités européennes. Charles Michel :

    « Partout en Europe, les fermiers méritent notre soutien et un revenu décent. Lors du Conseil européen, nous avons essayé de proposer quelques orientations censées permettre à la Commission et aux pays communautaires d’avancer des propositions et d’adopter des mesures opérationnelles qui répondent aux problèmes soulevés par nos agriculteurs ».

    Les consultations de Bucarest se sont déroulées en présence des premiers ministres belge, hongrois et croate. Les discussions visant l’agenda stratégique de l’UE se poursuivront au niveau des responsables européens avec pour but son adoption par le Conseil européen qui se réunira fin juin.

  • 03.04.2024

    03.04.2024

    Iohannis – Le président roumain, Klaus Iohannis, reçoit aujourd’hui à Bucarest le président du Conseil européen, Charles Michel, pour une réunion de travail consacrée au futur agenda stratégique de l’UE. Y participent aussi les premiers ministres hongrois, Viktor Orban, belge Alexander De Croo et croate, Andrej Plenkovic. Les consultations organisées à Bucarest s’inscrivent dans un processus plus ample visant à définir les priorités de l’UE durant la période 2024 – 2029, démarré à l’occasion de la réunion informelle du Conseil européen à Grenade en octobre 2023. A l’époque, les débats des leaders de plusieurs Etats membres ont relevé l’intérêt pour la mise au premier plan de l’agenda européen de plusieurs aspects sur la sécurité et la défense, l’implication au niveau mondial et l’élargissement de l’Union, respectivement la consolidation de sa résilience et de sa compétitivité. Les pourparlers visant l’agenda stratégique pour le prochain cycle institutionnel continueront parmi les leaders européens pour qu’il soit adopté par le Conseil européen durant la réunion prévue pour le mois de juin.

     

    Sénat – Le ministre roumain de l’économie, Ştefan Radu Oprea, s’exprime aujourd’hui devant le Sénat de Bucarest à la demande du groupe parlementaire de l’Union Sauvez la Roumanie, d’opposition. Le thème que le groupe parlementaire soumet au débat est la situation de l’industrie roumaine de la défense dans le contexte sécuritaire créé par l’agression de la Russie contre l’Ukraine voisine. L’USR demande au ministre Oprea de présenter des solutions visant à développer la production d’armement et de munitions jusqu’à un niveau censé couvrir les besoins de la défense nationale et créer des opportunités d’exportation, étant donné la croissance massive de la demande sur le marché international pour ces produits.

     

    Chômage – Le taux de chômage en Roumanie a légèrement baissé en février jusqu’à 5,6%, mais il est toujours élevé parmi les jeunes de 15 à 24 ans, selon les chiffres rendus publics aujourd’hui par l’Institut national de la statistique. Le taux de chômage des hommes a été de 0,8% supérieur que celui des femmes. Le nombre des chômeurs âgés de 15 à 74 ans estimé pour le mois de février a dépassé les 466 mille personnes, en baisse par rapport à janvier mais à la hausse par rapport à la même période de l’année précédente. Pour ce qui est des chômeurs âgés de 25 à 74 ans, ceux-ci comptent pour 74% du nombre total de chômeurs estimé en Roumanie.

     

    OTAN – Le ministère roumain de la Défense organise à Bucarest et à travers le pays toute une série d’événements à l’occasion des 20 ans écoulés depuis l’adhésion de la Roumanie à l’Alliance de l’Atlantique Nord et à l’occasion des 75 ans écoulés depuis la création de l’OTAN. Jeudi le commandement du corps multinational sud-est à Sibiu, dans le centre, organise une opération « portes ouvertes », durant laquelle le public aura l’occasion de visiter une exposition d’équipement militaire, présentée par les structures subordonnées et partenaires du Corps, ainsi qu’une exposition dédiée à la fête de l’OTAN. Dimanche, le 7 avril, les principales unités militaires de Roumanie organisent des cérémonies spéciales. Mardi, les deux Chambres du Parlement ont organisé une réunion commune consacrée aux deux décennies depuis l’adhésion de la Roumanie à l’OTAN.

     

    Justice – Plus de 230 perquisitions sont opérées aujourd’hui à travers la Roumanie en vue de démanteler plusieurs groupes criminels spécialisés dans des infractions de traite de personnes, y compris de mineurs, trafic de drogue et criminalité informatique. Quelque 223 mandats d’arrêts ont été émis dans le cadre de cette opération qui s’inscrit dans une série de vastes opérations que la police et le Parquet anti-mafia déroulent depuis 2018 contre la criminalité organisée roumaine et transnationale.

     

    Poste – Le personnel de la Poste, qui ont fait la grève jusqu’ici devraient recommencer le travail aujourd’hui après la signature d’une nouvelle convention collective. Elle prévoit la majoration des salaires en deux étapes : l’une à commencer par le 1er juin et l’autre par le 1er septembre. C’est ce qu’a annoncé le ministre roumain de la numérisation Bogdan Ivan, à l’issue des négociations avec les syndicats. Mais celles-ci affirment toujours que le personnel de la Poste est toujours mécontent et à précisé qu’à compter du 1er juillet, pas moins de 80% d’entre eux toucheront le SMIC. Rappelons-le, plus de 7 000 travailleurs de la poste dans 32 départements sont en grève depuis lundi, mécontents du niveau des salaires. La Poste roumaine est l’opérateur national du domaine des services postaux et appartient intégralement à l’Etat.

     

    Météo – Températures assez élevées en Roumanie sur la plupart du territoire avec des maxima allant de 15 à 23 degrés. Quelques nuages sont toujours présents et des pluies sont signalées surtout sur le relief. Le vent est plus fort en montagne, où quelques flocons de neige seront également présents. D’ailleurs, le vent fort a provoqué certains dégâts hier à travers le pays et dans certaines localités les réseaux électriques ont été endommagés.

     

    Riches – Sept roumains ont été inclus au classement des hommes les plus riches au monde, publié mardi par la revue Forbes. La liste inclut Daniel Dines – cofondateur de la compagnie d’automatisations Uipath, l’homme d’affaires et ex-joueur de tennis Ion Tiriac, les frères Dragoş et Adrian Pavăl – fondateurs de la chaine de magasins de matériaux de construction et de bricolage Dedeman, Ion Stoica et Matei Zaharia – cofondateurs d’une start-up de logiciel Databricks. Le nombre des milliardaires de la planète a augmenté cette année de 26 par rapport à 2023 pour arriver à un niveau record de 2 781. La plupart des riches de la planète sont à retrouver aux Etats Unis, en Chine et en Inde.

     

    Don de sang – Les personnes qui feront au moins trois dons de sang par an bénéficieront d’un baisse de l’impôt du pour un seul immeuble ou pour un terrain, selon un projet de loi promulgué par le président roumain, Klaus Iohannis. La réduction pourra s’ajouter à un bonus de 10% appliqué déjà à ceux qui payent leurs impôts avant la fin du mois de mars.

  • 22.03.2024

    22.03.2024

    Conseil européen – Poursuite aujourd’hui à Bruxelles de la réunion du Conseil européen. La Roumanie est représentée par le président Klaus Iohannis qui participe aussi au Sommet de l’Euro en format élargi qui se déroule aussi dans la Capitale belge. Les négociations d’adhésion à l’UE de l’Ukraine et de la République de Moldova, mais aussi les moyens de soutenir l’Ukraine face à l’agression russe ont figure à l’agenda du premier jour du Conseil de l’UE. La Bosnie-Herzégovine a elle aussi été invitée à démarrer les négociations d’adhésion, mais en ce cas le Conseil n’a pas recommandé l’adoption du cadre de négociation, parce qu’il attend à ce que plusieurs réformes soient faites. Par ailleurs, les leaders européens ont convenu en principe que les profits générés par les actifs russes gelés soient utilisés pour soutenir l’Ukraine. Il s’agit de plusieurs milliards d’euros par an. Les actifs de Moscou ont été gelés dans l’espace européen par les sanctions imposées suite à l’invasion de l’Ukraine. Parallèlement, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, affirme que l’exécutif communautaire proposera de majorer les tarifs pour l’importation de céréales, de graines oléagineuses et d’autres produits dérivés exportés par la Russie et le Belarus vers le marché communautaire. L’UE a éliminé jusqu’en juin 2025 les taxes de douane pour les exportations agricoles ukrainiennes vers l’espace communautaire pour soutenir économiquement l’Ukraine. Selon les fermiers, ces mesures ont mené à une invasion du marché communautaire par des produits ukrainiens pas chers, provoquant des pertes aux agriculteurs européens, y compris roumains.

     

    Candidats – Le PSD et le PNL, les deux partis qui constituent la coalition gouvernementale de Roumanie ont validé les candidats qui se retrouveront sur la liste commune pour les élections pour le Parlement européen du 9 juin. En tête de liste sur les 20 positions jugées éligibles ne figure plus l’indépendante Ramona Chiriac, la cheffe de la représentation de la Commission européenne à Bucarest, qui a renoncé à sa candidature pour des raisons personnelles. Les deux partis gardent inchangées les actuelles listes de députés européens, mais certains nouveaux noms s’y retrouvent. Les sociaux-démocrates ont proposé sur la liste les noms de l’ex-premier ministre Mihai Tudose, l’ex-ministre de la Famille et de l’Egalité des Chances, Gabriela Firea, l’actuel secrétaire d’Etat en charge du Département pour les Roumains du Monde, Gheorghe Cârciu et les eurodéputés Dan Nica et Victor Negrescu. Parmi les candidats proposés par le PNL figurent Adina Vălean – l’actuelle commissaire européenne aux Transports, Virgil Popescu – ex-ministre de l’Energie et les eurodéputés Rareş Bogdan, Siegfried Mureşan, Dan Motreanu, Gheorghe Falcă, et Daniel Buda. La liste sera achevée la semaine prochaine. Rappelons-le, le 9 juin la Roumanie organise aussi des élections locales. Et c’est également cette année que se tiennent des élections présidentielles en septembre et législatives en décembre.

     

    Justice – Les personnes condamnées qui ont fui la Roumanie seront obligées à payer les couts de leur rapatriement, selon un projet de décret approuvé par le gouvernement et renvoyé au Parlement qui doit le débattre et l’adopter. Les nouvelles dispositions visent aussi les personnes poursuivies en justice a précisée aussi la ministre de la Justice, Alina Gorghiu. Elle a expliqué qu’il s’agissait de deux situations prévues par la loi : primo lorsque le fugitif tente de s’échapper aux poursuites pénales ou au procès et en secundo lorsque le fugitif tente de ne pas purger une peine déjà décidée par un tribunal. La ministre de la Justice a souligné que l’année dernière l’Etat roumain avait dépensé quelque 2 milliards d’euros pour le rapatriement de 800 personnes condamnées. Sur la liste des fugitifs célèbres figurent entre autres l’ex édile en chef de Bucarest, le médecin Sorin Oprescu et Alina Bica (l’ex-cheffe du Parquet antiterroriste et antimafia).

     

    Environnement – Les problèmes actuels liés à l’eau mais aussi issus de la météo et des changements climatiques figurent aujourd’hui à l’affiche d’une conférence à Bucarest. L’événement est dédié à la Journée mondiale de l’eau et à la journée mondiale de la météorologie. Les spécialistes évoqueront les moyens par le biais desquels tous les Humains pourraient avoir accès à l’eau potable, quel que soit l’endroit où ils habitent. Le lien entre l’eau et le développement durable, la santé publique et la sécurité alimentaire est un autre sujet de débat.

    Code forestier – Mercredi dernier le Gouvernement de Roumanie a approuvé le projet de loi prévoyant l’institution des peines plus sérieuses pour les coupes illégales et le vol de bois. Le document établi les obligations et les droits des propriétaires de forets et prévoit la création d’un Conseil national forestier qui réunira toutes les organisations professionnelles du domaine. Le document permettra à l’Etat de reboiser les terres qui ont été défrichées et abandonnées par leurs propriétaires. Le Gouvernement a renvoyé le nouveau Code forestier au Parlement, qui l’analysera et l’approuvera sous la forme d’une loi qui remplacera l’ancien code datant de 2008.

    Hôpital – Le gouvernement roumain a signé le contrat pour la construction d’un nouvel hôpital régional à Craiova, la 3e grande unité médicale après celles d’Iasi et Cluj. Il s’agit de l’Hôpital Régional des Urgences de Craiova, dans le sud de la Roumanie, un projet massif qui comportera un bâtiment à huit étages, plus de 800 lits pour les patients hospitalisés, 19 salles pour les interventions chirurgicales, 38 espaces pour les services de diagnostic et de traitement, ainsi que près de 1 600 places de parking. Cette unité médicale présuppose un investissement de plus de 2 milliards d’euros et elle desservira dont bénéficieront les départements de Dolj, Olt, Gorj, Mehedinţi et Vâlcea, dans le sud-ouest de la Roumanie. L’hôpital offrira des services d’assistance médicale de haut niveau et selon les autorités c’est un pas en avant pour le système sanitaire roumain.

     

    Météo – Températures à la hausse en Roumanie sur la moitié est du pays. Le ciel est couvert et quelques pluies sont présentes sur la moitié ouest et sur le centre. Les maxima vont de 9 à 16 degrés. 10 degrés en ce moment à Bucarest.

     

    Film – La comédie « Une année difficile », réalisée par Olivier Nakache et Eric Toledano, les auteurs du film « Intouchables »- un des plus grands succès du box office français a donné le coup d’envoi jeudi en soirée à Bucarest du Festival du film français en Roumanie. L’ambassadeur de France à Bucarest, Nicolas Warnery, a affirmé à l’événement d’inauguration que pour la France le cinéma était un instrument majeur dans la coopération avec la Roumanie. La 28e édition du festival réunit jusqu’au 31 mars, des films ayant été sélectionnés aux festivals de film de Cannes, Berlin, Locarno, Venise et Annecy qui seront projetés à Bucarest et dans 12 autres villes roumaines. Une centaine de projections figurent à l’affiche du festival, ont fait savoir les organisateurs. Dans la section consacrée aux professionnels du cinéma, le festival organise un atelier sur l’égalité de genre et la prévention de la violence et de l’harcèlement sexuel et de genre dans l’industrie du film de Roumanie. Le festival est organisé par l’Institut français de Roumanie qui fête cette année le centenaire de sa création.

     

  • L’inflation en légère baisse

    L’inflation en légère baisse

    En Roumanie, le taux d’inflation a enregistré une légère baisse, en passant de 7,4% en janvier à 7,2% en février, selon les données publiques de l’Institut national de la Statistique. Faible consolation, selon les économistes qui expliquent que les prix des produits resteront tout aussi élevés en rapport avec le pouvoir d’achat des Roumains, même si leur croissance se fait à un rythme plus lent. D’ailleurs, selon les statistiques, la Roumanie affiche le taux d’inflation le plus élevé d’Europe qui enregistre un taux moyen de 3%. En République Tchèque, par exemple, l’inflation a chuté en février, en dessous du seuil de 3%, en Hongrie, elle est de 3,7%, tandis que la Pologne a annoncé que le taux de TVA de 0 % sur les produits alimentaires ne serait pas prolongé après le mois de mars en raison de la baisse de l’inflation.

     

     

    Les produits non alimentaires ont connu en février, une hausse significative de leurs tarifs, tout comme les services et les aliments.

    En revanche, la Roumanie continue à afficher des prix très élevés aussi bien des produits que des services. Les produits non alimentaires ont connu en février, une hausse significative de leurs tarifs, tout comme les services et les aliments. Parmi les aliments dont le prix a le plus augmenté en février par rapport au janvier, notons les pommes de terre, de 4,9% plus chères. Des hausses de prix significatives ont été enregistrées pour d’autres légumes aussi, tout comme pour les fruits frais, de 4,7% plus chers, les détergents, de 3% plus chers, les assurances automobiles, de 2,6% plus chères, les factures d’eau et de salubrité, de 2% plus chères. Des baisses de prix ont été enregistrées dans le cas des services aériens, de plus de 17% moins chers et du beurre dont le tarif a chuté de 9%. Dans le classement des hausses de prix les plus significatives enregistrées ces douze derniers mois, les premières places reviennent aux services de la poste, de plus de 26,6% plus élevés, aux détergents, de 24% plus chers et aux services d’approvisionnement en eau, à la salubrité, aux réseaux d’égouts et aux produits d’hygiène et médicaux.

     

     

    La hausse de l’inflation a été entraînée par la mise en place de plusieurs taxes et impôts indirects censés permettre au pays de consolider son budget d’Etat.

    A la fin de l’année dernière, la Roumanie affichait un taux d’inflation de 6,6%. Comme la Banque centrale de Roumanie l’avait déjà anticipé, l’inflation a augmenté en janvier dernier à 7,4%, avant de s’inscrire dans le courant de cette année sur une courbe descendante. La hausse de l’inflation a été entraînée par la majoration et la mise en place en début d’année de plusieurs taxes et impôts indirects censés permettre au pays de consolider son budget d’Etat. La baisse d’inflation préconisée d’ici la fin de l’année sera déterminée par la diminution des cotations du pétrole et des matières premières agroalimentaires et par la tendance à la baisse des prix des importations. La Banque centrale de Roumanie estime une inflation de 4,7% d’ici la fin de l’année et de 3,5% pour la fin de 2025.

  • L’Ukraine est entrée dans sa troisième année de guerre

    L’Ukraine est entrée dans sa troisième année de guerre

    Un contexte difficile

     

    L’Ukraine, que la Russie estimait pouvoir mettre à genoux en 30 jours, est entrée le 24 février dernier dans sa 3e année de guerre. Une guerre dont le bilan compte déjà des pertes humaines et matérielles terribles, et qui a mis à rude épreuve les équilibres géostratégiques anciens. Une guerre qui perdure et qui met la pression sur les capacités de résilience des forces ukrainiennes, qui ne cessent d’engranger des pertes de plus en plus considérables à cause du déficit en matière de munition, hommes sous le drapeau et armes disponibles.

     

    L’aide américaine appuyée par le président démocrate Joe Biden est toujours bloqué par les républicains majoritaires au Congrès, tandis que l’ombre d’une possible victoire de Donald Trump à la Maison Blanche devient de plus en plus menaçante.

     

    Le point sur la situation militaire 

     

    Invité sur les ondes de Radio Roumanie, le professeur des univertsitésȘtefan Popescu, spécialiste dans les relations internationales fait le point sur la situation militaire.

    « La guerre d’Ukraine est devenue une guerre de positions, une machine infernale qui fait un nombre significatif de victimes civiles et militaires, de l’ordre de centaines de milliers, qui détruit une quantité impressionnante de matériel, soit des milliers de blindés de part et d’autre, qui consomme des millions d’obus, mais sans percée significative. Une guerre que l’Europe n’avait plus connu depuis les deux guerres mondiales.  Quant à l’Ukraine, ses troupes s’étendent sur une ligne de front de plus de mille Km, alors que la Russie occupe, avec la Crimée, près de 20% du territoire ukrainien. Or, pour faire la différence dans une telle guerre d’usure, il faut disposer des réserves en matière de troupes, de l’ordre des centaines de milliers, du matériel, de munition. Et pour l’instant, l’avantage est du côté russe, car la Russie est de 4 à 5 fois plus peuplée, et qu’elle dispose d’une industrie de guerre localisée loin de la portée des missiles ukrainiens. La Russie dispose en outre du soutien militaire d’un certain nombre de puissances étrangères, telles la Chine, l’Iran, la Corée du Nord. La guerre se trouve donc à un moment charnière, et l’Ukraine se trouve en difficulté. Les Européens, aussi disposés à épauler l’effort de guerre ukrainien qu’ils se montrent, n’arrivent pas à remplacer l’aide militaire américaine, toujours victime des luttes intestines au Congrès américain, par la majorité républicaine de la Chambre des représentants ».   

     

     

    L’Ukraine bénéficie malgré tout de l’aide de l’UE et de l’OTAN

     

    Mais l’Ukraine bénéficie malgré tout de l’aide de l’UE et de l’OTAN, et peut toujours s’appuyer sur la détermination de résistance des Ukrainiens face à l’invasion brutale de leur puissant voisin. « Nous soutenons de manière plus déterminée que jamais l’Ukraine, financièrement, économiquement, militairement, moralement, jusqu’à ce que ce pays recouvre sa liberté », avait martelé à Kiev la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, saluant à la même occasion la « résistance formidable du peuple ukrainien ».

     

    Par ailleurs, à la fin du Sommet G7 qui s’est tenu exceptionnellement à Kiev, ce jour symbolique du 24 février, les leaders des 7 pays les plus développés se sont engagés à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire, tout en faisant payer à la Russie l’addition de son aventure militaire. Car même loin derrière le front, les Russes commencent à ressentir le fardeau des sanctions européennes, dont le 13e paquet a été adopté le 24 février dernier.

     

    Et la Russie ?

     

    Lle professeur des universités Ștefan Popescu, spécialiste en relations internationales, précise :

     

    « Les Russes font preuve de résilience. On le savait, on l’avait constaté lors de deux guerres mondiales précédentes. Ils s’accommodent pas mal, voire affectionnent et obéissent à cette figure paternelle du leader, que Vladimir Poutine incarne. Par ailleurs, les zones urbaines, les grandes agglomérations ont été encore peu touchées par les campagnes de recrutement qui ont ciblé les régions périphériques, la Russie profonde, où l’Etat s’est montré généreux envers les familles qui ont fourni des combattants. Cette politique fait que la Russie pourra mener à bien l’effort de guerre programmé pendant au moins cette année. Cela lui permettra d’attendre tranquillement l’issue des élections américaines et l’arrivée possible d’une nouvelle administration. Je crois aussi que nous, les analystes, avons sous-estimés les capacités de l’industrie de guerre russe. La Russie est parvenue à contourner les sanctions occidentales en la matière grâce à la Chine et à la Turquie et continue de produire de l’armement. La Russie a bénéficié encore de l’attitude ambiguë de beaucoup d’autres pays d’alors, tels l’Inde, les Etats du Caucase et de l’Asie centrale, de l’Inde, ce qui lui a permis de poursuivre les échanges commerciaux avec ces pays, voire avec l’Occident, via ces pays. »

     

    La défense, une urgence

     

    Si l’Europe a quelque chose à apprendre de ce conflit est qu’elle devrait investir bien davantage dans sa défense, bâtir sa propre industrie, renforcer ses capacités de production, mieux financer ses armées pour pouvoir défendre ses intérêts même en cas de défaillance de l’allié américain. Loin d’avoir dit son dernier mot, la crédibilité de l’Occident demeure étroitement liée à l’issue de la guerre en Ukraine, rappelle le professeur Ștefan Popescu.

    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • Congrès du PPE à Bucarest   

    Congrès du PPE à Bucarest   

    Un Nouveau mandat pour Ursula von der Leyen

     

    Jeudi à Bucarest la présidente de la Commission européenne, la conservatrice allemande Ursula von der Leyen, a reçu l’avis favorable de sa famille politique, le Parti populaire européen (PPE, centre-droit), en tant que candidate pour un second mandat à la tête de l’Exécutif communautaire.

     

    « Il nous reste 90 jours avant les élections au Parlement européen » soit du 6 au 9 juin – a-t-elle déclaré, en remerciant les participants pour leur « confiance » et leur large « soutien » (soit 400 voix pour et 89 contre).

     

    Le congrès de Bucarest était organisé par le Parti National-Libéral, affilié au Parti populaire européen et associé, en tant que partenaire au sein du gouvernement roumain, du Parti Social-Démocrate (de gauche, membre du Parti des socialistes européens).

     

    Le Parti populaire européen constitue le groupe le plus important au sein du Parlement européen actuel et les sondages sur les intentions de vote dans les 27 Etats membres continuent de lui attribuer la première place. Ce qui, selon les analystes, permettra aux populistes de rester à la tête de l’Europe, avec une Commission dans laquelle, tout comme auparavant, seront cooptés les socialistes et les libéraux de l’ALDE-Renew Europe.

     

    Madame von der Leyen a annoncé à Bucarest ses priorités pour le prochain mandat de cinq ans, en mettant l’accent sur l’appui à l’Ukraine envahie par les troupes russes, la défense européenne et la lutte contre l’extrémisme.

     

     « Le président russe Vladimir Poutine ne doit pas gagner cette guerre qu’il a déclenchée et par laquelle il tente de déplacer les frontières par la force » – a déclaré le présidente de la Commission. « Nous restons aux côtés de l’Ukraine, et c’est la seule façon de préserver la liberté et la prospérité de l’Union européenne » – affirme-t-elle encore.

     

    L’admission de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen – exigée aussi par le PPE

     

    Par ailleurs, les délégués présents au Congrès ont voté à l’unanimité un manifeste électoral dans lequel ils demandent notamment l’adhésion complète de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen de libre circulation européenne. Et pourtant, l’Autriche a encore des objections quant à l’admission des deux pays, membres de l’Union depuis 2007 et qui pourront intégrer partiellement l’espace Schengen à la fin de ce mois, uniquement avec leurs frontières aériennes et maritimes et pas avec celles terrestres.

     

    Les Roumains, des Européens de second rang

     

    Environ 25 millions de Roumains et de Bulgares restent, selon la presse, des Européens de second rang, uniquement parce  le chancelier conservateur autrichien Karl Nehammer le souhaite, alors que son parti est lui-même affilié au Parti populaire européen. Bien que les statistiques communautaires les contredisent, le chancelier et son équipe pointent du doigt les vagues de migrants illégaux en provenance d’Afrique ou d’Asie qui arriveraient dans son pays via la Roumanie, à leurs dires. A Bucarest, Monsieur Nehammer a parlé de ce sujet avec le président Klaus Ioahnnis, ancien leader du Parti National-Libéral, et avec le premier ministre social-démocrate Marcel Ciolacu. Mais sa position est toujours inchangée : actuellement, le système Schengen ne fonctionne pas, donc il n’est pas question de l’élargir. (trad. Andra Juganaru)