Tag: Ukraine

  • De l’appui pour l’Ukraine

    De l’appui pour l’Ukraine

    Sur toile de fond de l’augmentation des pertes, de la pénurie de munitions et de troupes, du gel de l’aide financière américaine et de la possibilité que la présidence américaine soit reprise par Donald Trump, les Ukrainiens ont accueilli deux années de guerre avec de l’inquiétude pour ce que l’avenir pourrait leur réserver. Et bien qu’il reconnaisse que la situation est extrêmement difficile pour ses forces, Kiev reste tout aussi déterminé à gagner cette guerre.

    « L’Ukraine réussira », a déclaré, le 24 février dernier, avec la même conviction qu’aux premiers jours du conflit, le président Volodymyr Zelensky, depuis l’aéroport d’Hostomel, capturé par les troupes russes aux premières heures de l’invasion et théâtre de violents combats par la suite.

     

    L’Union européenne et le Canada soutiennent Kiev

    A son tour, l’Union Européenne reste tout aussi déterminée dans son soutien à Kiev. « Plus que jamais, nous soutenons fermement l’Ukraine. Financièrement, économiquement, militairement, moralement. Jusqu’à ce que le pays soit enfin libre », a déclaré la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a salué « la résistance ’extraordinaire du peuple ukrainien ».

    Ce weekend, elle s’est rendue à Kiev, aux côtés de la première ministre italienne Giorgia Meloni, du premier ministre belge Alexander De Croo et du premier ministre canadien Justin Trudeau. L’occasion pour la cheffe de l’Exécutif communautaire d’annoncer aussi du versement à l’Ukraine, en mars prochain, d’une première tranche d’aide macro-financière de 50 milliards d’euros issue du budget de l’UE jusqu’à 2027.

     

    De l’appui depuis le Sommet G7

    Samedi encore, à l’issue d’un sommet du G7 tenu en visioconférence et dirigé depuis Kiev par la première ministre italienne, Giorgia Meloni, les dirigeants des sept pays les plus développés du monde ont promis de soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire, ajoutant qu’ils chercheraient des moyens à faire payer la Russie pour les dégâts causés par l’invasion. Le G7 s’est également engagé « à agir contre les tiers qui soutiennent matériellement la guerre de la Russie, notamment en imposant de nouvelles mesures contre les entités (…) des pays tiers ».

    « Nous demandons l’approbation d’une aide supplémentaire pour couvrir les besoins budgétaires exceptionnels de l’Ukraine en 2024 », indique également le communiqué du G7, faisant allusion au blocage par les républicains au sein du Congrès américain du programme d’aide financière supplémentaire de 61,4 milliards de dollars demandée par le président démocrate Joe Biden.

     

    Des nouveaux accords de l’Ukraine avec l’Italie et le Canada

    Enfin, c’est toujours ce samedi à Kiev, que le président Volodymyr Zelenski a signé des accords bilatéraux de sécurité avec les premiers ministres italien et canadien. L’Italie et le Canada ont ainsi rejoint la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et le Danemark pour conclure avec Kiev un accord de sécurité de 10 ans – soit des accords destinés à renforcer la sécurité de l’Ukraine jusqu’à ce qu’elle ne devienne membre de l’OTAN. La veille, l’UE avait approuvé aussi son 13e paquet de sanctions contre la Russie. A son tour, la Grande-Bretagne a annoncé samedi un plan financier de 245 millions de livres sterling pour aider l’Ukraine à reconstituer ses stocks de munitions.

  • La semaine du 19 au 25 février 2024

    La semaine du 19 au 25 février 2024

    Le calendrier des élections a été décidé

    Après de longues négociations les partis qui forment la coalition à la gouvernance en Roumanie se sont finalement mis d’accord, ce mercredi, sur le regroupement de plusieurs scrutins électoraux prévus cette année. Les leaders du Parti Social-Démocrate (PSD) et du Parti National Libéral (PNL) ont annoncé que l’élection locale et celle pour le Parlement Européen auront lieu en même temps, le 9 juin prochain. Suit l’élection présidentielle prévue en septembre, alors que le scrutin législatif national aura lieu en décembre prochain. La stabilité politique et la continuité de la gouvernance, voici les principaux arguments des sociaux-démocrates et des libéraux pour regrouper ces scrutin. Alors que pour le scrutin municipal les deux partis se présenteront sur des listes séparées, pour l’élection au Parlement Européen ils avanceront une liste commune, chose inimaginable dans un passé relativement proche, lorsque les deux étaient des ennemis jurés. Désormais, le PSD et le PNL clament à l’unisson la nécessité de « sacrifier un minimum de leur orgueil » dans l’intérêt des Roumains. De son côté, l’opposition parlementaire de Bucarest considère ce regroupement des scrutins euro -parlementaire et local comme non constitutionnel. Une récente alliance politique intituléeLa Droite Unie, formée de l’Union sauvez la Roumanie (USR), de la Force de la Droite (qui est une dissidence libérale) ainsi que du Parti du Mouvement Populaire (PMP) qui ne fait pas partie du Parlement – cette alliance a donc dénoncé une attaque à l’adresse de la démocratie et se dit prête à l’empêcher, en se servant de tous les instruments légaux à sa disposition. À son tour, le parti ultra nationaliste L’Alliance pour l’Union des Roumains (AUR) a affirmé que, par cette démarche, la démocratie avait été officiellement tuée par les leaders social-démocrate Marcel Ciolacu et respectivement libéral Nicolae Ciuca, qui, à ses yeux, tentent désespérément de garder le pouvoir pour les 10 années à venir, en promouvant une stabilité illusoire.

     

    Les décisions du Conseil suprême de défense de la Roumanie

    Convoqué par le président du pays Klaus Iohannis, le Conseil Suprême de Défense de la Roumanie s’est réuni cette semaine, à Bucarest. Principal sujet à l’agenda du Conseil : lagrave situation de sécurité dans la région de la mer Noire et ses implications pour la Roumanie. Dans ce contexte, les membres du Conseil ont décidé de mesures censées renforcer les forces armées roumaine, ainsi qu’un d’un paquet d’actionspourconsolider aussi le système national de sécurité cybernétique. « Pour la Roumanie, la guerre en Ukraine voisine maintient les risques d’incidents qui pourraient affecter le territoire et les citoyens du pays, ainsi que les dangers concernant la sécurité de la navigation dans la mer noire », a martelé leConseil suprême de défense de la Roumanie. C’est pourquoi ces membres ont également analysé les mesures déjà prises pour protéger l’intégrité du territoire national et de la population et ils ont aussi discuté des actions supplémentaires à mettre en place, étant donné l’aggravation de la situation de sécurité dans la région. Il a aussi été décidé que la Roumanie continue les démarches diplomatiques censées déterminer la Russie à mettre fin à son agression militaire en Ukraine, qui a démarré il y a deux ans, le 24 février 2022.

     

    Bucarest réagit au décès d’Alexey Navalny

    Cette semaine encore, le ministère roumain des Affaires Etrangères a convoqué l’ambassadeur russeà Bucarest pour parler de la mort subite, dans une prison près du Cercle polaire, du politicien russe d’opposition, Alexey Navalny,47 ans. La responsabilité pour la mort de celui-ci revient exclusivement aux autorités russes, a transmis la diplomatie roumaine au représentant de Moscou, demandant une investigation transparente, indépendante et exhaustive concernant les circonstances dans lesquelles s’est produit le décès de celui-ci. Selon Bucarest, les autorités russes ont l’obligation morale de transmettre sans délai à la famillele corps du défunt. A Bucarest encore le président Klaus Iohannis et d’autres dignitaires roumains ont exprimé leur tristesse pour la mort de ce représentant de l’opposition politique russe. De même, des dizaines de personnes ont déposé des fleurs et des chandelles devant le siège de l’ambassade de Russie à Bucarest ; avec le message : « Il ne faut jamais arrêter de lutter pour la démocratie !» .

     

    Les Roumains d’Espagne auront bientôt la double nationalité

    Bonne nouvelle, cette semaine, pour les Roumains établis en Espagne. À compter de cette année, ils pourront bénéficier de la double nationalité roumaine et espagnole, comme il a été annoncé à l’issue des rencontres avec des officiels de Madrid, par le président du Sénat de Bucarest, Nicolae Ciuca et par le président de la commission pour la politique étrangère Titus Corlăţean. Pourtant, les gouvernements des deux pays doivent encore mettre au point plusieurs aspects techniques, ont encore déclaré les deux responsables. C’est pourquoi, le document mettant en place la double nationalité sera le plus probablement parachevé à l’occasion de la visite du premier ministre espagnol, Pedro Sanchez en Roumanie. La double nationalité est un sujet important pour la communauté roumaine d’Espagne, dont les membres sont à présentobligés de renoncer à la nationalité roumaine s’ils veulent obtenir la nationalité espagnole. À l’heure où l’on parle, l’Espagne déroule des accords portant sur la double nationalité, uniquement avec ses voisins, la France et le Portugal. À noter aussi que les plus d’un million de Roumains établis en ce moment en Espagne, forment la deuxième communauté étrangère de ce pays en termes de dimensions, après celle marocaine.

     

    Qualifications aux JO de Paris

    La sélection nationale de water-polo masculin de la Roumanie s’est qualifiée aux Jeux olympiques de Paris de cet été et selon le tirage aux sorts, ; la Roumanie fera partie du Groupe A, aux côtés de la Croatie, l’Italie, la Grèce, des États-Unis et du Monténégro. La sélection nationale de water-polo masculin a achevé le Championnat du monde de Doha, au Qatar, en 10e position, alors que c’est au moins la huitième place qui lui aurait assuré la qualification olympique. Pourtant, l’Afrique du Sud, qui était qualifiée en tant que meilleure équipe de son continent, a renoncé à sa participation aux Jeux olympiques de Paris. Par conséquent, la Roumanie, qui était la mieux placée parmi les équipes non qualifiées, a pu remonter dans le classement olympique.

    Par ailleurs, la sélection de tennis de table féminin de la Roumanie s’est inclinée devant le Japon, jeudi, dans les quarts de finale du Championnat du monde qui se déroule à Busan, en Corée-du-Sud. La Roumanie a raté le podium de cette compétition, mais grâce à son accès dans les quarts de finale, elle a obtenu la qualification aux Jeux olympiques de Paris. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Deux ans de guerre en Ukraine

    Deux ans de guerre en Ukraine

    Rappelons-le, le 24 février 2022, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le lancement de ce qu’il a appelé « une opération militaire spéciale » contre l’Ukraine, qui a acquis en peu de temps les dimensions d’une guerre en termes d’ampleur et de conséquences.

     

    Une aide pour l’Ukraine depuis le monde libre…

    L’agression a été fermement condamnée par les Etats et les organisations du monde libre. De leur côté l’OTAN et l’Union européenne ont ouvert un large front d’aide économique, militaire, logistique et humanitaire à l’Ukraine.

    Contrairement aux prédictions les plus sombres, qui tablaient sur une capitulation rapide, le peuple et l’armée ukrainienne ont résisté, grâce à la volonté et surtout au soutien occidental qui s’est avéré vital. Par ailleurs, l’été dernier, une contre-offensive militaire qui avait premièrement enregistré quelques succès notables, a renversé les pronostics initiaux et privilégié le scénario d’une victoire ukrainienne.

     

    …mais insuffisante

    Et pourtant, la situation n’a pas évolué comme le souhaitaient Kiev et ses alliés. Par conséquent deux ans après le début de la guerre, la situation sur le terrain est compliquée. La principale explication réside dans le ralentissement de l’aide militaire apportée à l’Ukraine, notamment par le principal fournisseur, les Etats-Unis.

    L’Ukraine, a admis le président Volodymyr Zelensky, se trouve dans une position extrêmement difficile sur le front. L’armée ukrainienne fait face à de multiples attaques russes et souffre d’un manque de munitions et du gel de l’aide américaine.

     

    Des sanctions contre la Russie

    Washington envisage de nouvelles sanctions contre la Russie, visant plus de 500 entités liées à ses partisans et à sa machine de guerre, comme l’a indiqué le ministère de la Défense. Selon lui, il s’agira de la plus grande tranche de sanctions depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par Poutine. Elles constitueraient une réponse à la récente mort de l’opposant russe Alexeï Navalny, mais elles marqueraient également deux ans du début de l’agression russe.

    Dans le même temps, les représentants du Royaume-Uni ont aussi annoncé de nouvelles sanctions contre Moscou. Elles visent plus de 50 personnes et entreprises, en particulier dans les secteurs qui permettent à l’armée russe de fournir des munitions, des missiles et des explosifs, ainsi que des sources de revenus clés pour la Russie, comme le commerce des métaux, diamants et ressources énergétiques. Londres a également annoncé de nouvelles livraisons de missiles à Kiev.

    Quant aux ambassadeurs de l’UE, eux aussi ont récemment approuvé le treizième paquet de sanctions. Lundi prochain, à Paris, le président français Emmanuel Macron organise une réunion de haut niveau pour étudier les moyens de renforcer la coopération des partenaires en soutien à l’Ukraine.

     

    Réactions de l’ambassadeur Ukrainien en Roumanie

    A Bucarest, l’ambassadeur Igor Prohopciuc a déclaré que l’Ukraine et ses alliés devraient rester unis et que Kiev n’a qu’un seul objectif : celui de gagner la guerre déclenchée par la Russie. Il a accusé Moscou de violation flagrante du droit international, de destruction de villes ukrainiennes et d’avoir causé de nombreuses victimes civiles.  Le diplomate a salué la décision prise par les dirigeants de l’Union européenne, le 1er février, lorsqu’ils ont approuvé un plan d’aide financière de 50 milliards d’euros pour l’Ukraine, et a remercié la Roumanie pour son soutien politique, militaire et financier.

  • Le CSAT renforce la défense roumaine

    Le CSAT renforce la défense roumaine

    Le contexte de sécurité particulièrement grave dans la région de la mer Noire  et les effets de la guerre en Ukraine sur la Roumanie ont dominé la réunion de mercredi, du Conseil suprême de défense du pays. « Pour la Roumanie, la guerre dans l’État voisin entretient les risques d’incidents pouvant affecter le territoire et les citoyens roumains, ainsi que la sécurité de la navigation dans la mer Noire en raison des mines dérivantes et des actions hostiles de la Russie» ont fait savoir les membres du Conseil. Dans ce contexte, ils ont décidé d’un renforcement des capacités des forces armées roumaines, parallèlement à la poursuite des démarches diplomatiques censées convaincre Moscou à mettre un terme à son agression contre l’Ukraine. Lors de cette réunion, le Conseil a également approuvé un rapport sur les progrès enregistrés dans le domaine de la programmation militaire afin qu’elle s’aligne sur la planification des capacités opérationnelles, tout en intégrant les priorités nationales.

     

    L’administration présidentielle de Bucarest a expliqué que les projets de développement des capacités militaires du pays se reflètent dans la Directive 2023 de planification de la défense et dans le Programme de l’armée roumaine à l’horizon 2040. Les deux documents bénéficient d’un fort engagement politique au niveau national censé permettre au pays d’allouer 2,5% de son PIB à la défense. Sur le total du budget défense, 20% sera attribué à financer les capacités de défense. Les membres du Conseil se sont penchés aussi sur les activités dans le domaine de la cybersécurité. Ils ont adopté une série d’actions prioritaires que le Conseil opératif de sécurité informatique devra mettre en place dans le courant de cette année. Toutes ces actions sont censées contribuer au développement du système national de cybersécurité et à la consolidation des capacités de prévention et de dissuasion. Par ailleurs, le CSAT a passé en revue son activité sur 2023 et a transmis son rapport d’activité au Parlement pour qu’il l’approuve.

  • La Stratégie nationale pour réduire la pauvreté, approuvée

    La Stratégie nationale pour réduire la pauvreté, approuvée

    Le gouvernement de Bucarest a approuvé mercredi la Stratégie nationale pour réduire la pauvreté, qui se propose de faire reculer ce phénomène de 7 % jusqu’en 2027. C’est un cadre législatif nécessaire pour que les fonds européens dédiés puissent être utilisés. Des fonds ont également été alloués pour créer une centaine de centres sociaux, non résidentiels, destinés aux personnes âgées, qui pourront recevoir de la nourriture chez elles. Le gouvernement roumain a encore décidé que, cette année, les chiffres de scolarité soient majorés de 20 % tout au plus, afin d’intégrer les élèves et les étudiants réfugiés d’Ukraine. D’autre part, le ministre de l’Education a annoncé que les semestres scolaires actuels seraient remplacés par cinq modules d’apprentissage, qui alterneront avec cinq périodes de vacances. L’année scolaire devrait commencer deux semaines plus tôt, le 5 septembre, et s’achever le 16 juin.