Tag: union

  • 24.01.2025

    24.01.2025

    Elections présidentielles – Les libéraux se réuniront dimanche lors d’un conseil national extraordinaire afin de valider la candidature de l’ancien président du PNL, Crin Antonescu, proposé comme candidat commun de la coalition au pouvoir en Roumanie pour les élections présidentielles de mai prochain. Dans le même but, le PSD a fixé un congrès extraordinaire le 2 février, tandis que l’UDMR votera en début de semaine prochaine. Les premier et second tours des élections présidentielles sont prévus pour les 4 et 18 mai. Jusqu’à présent, le maire de Bucarest, Nicușor Dan, l’indépendant Călin Georgescu et la présidente de l’USR, Elena Lasconi, ont annoncé leur intention d’entrer dans la course. Ces deux derniers étaient les candidats plébiscités par les Roumains lors de l’élection présidentielle récemment annulée le 6 décembre dernier par la Cour constitutionnelle de Roumanie (CCR), alors même que le vote pour le second tour avait déjà débuté dans la diaspora. La CCR a pris cette décision suite à la publication par le Conseil suprême de la défense nationale d’un rapport faisant état d’une ingérence extérieure dans le processus électoral, non confirmée toutefois par des enquêtes judiciaires. Des dizaines de milliers de Roumains ont manifesté dans les rues pour demander la répétition du second tour, qu’ils considèrent comme annulé de manière injustifiée.

     

    Corruption – Le maire de la très prisée station roumaine de Sinaia, dans les Carpates méridionales, le libéral Vlad Oprea, a été placé jeudi sous contrôle judiciaire moyennant une caution de 600 000 lei (plus de 100 000 euros) dans une affaire où il est soupçonné de plusieurs délits de corruption. Il lui a également été interdit d’exercer son mandat de maire, poste à partir duquel il aurait commis le délit d’abus de pouvoir. Selon les procureurs de la Direction nationale anticorruption, Vlad Oprea aurait demandé et reçu des pots-de-vin d’un montant total de près de 240 000 euros de la part d’un homme d’affaires afin de faciliter l’obtention des documents nécessaires à la construction d’un hôtel dans la station.

     

    Petite Union – Des cérémonies militaires et religieuses, des spectacles ou des expositions ont lieu ce vendredi dans toutes les grandes villes de Roumanie pour marquer l’Union des Principautés roumaines de Valachie et de Moldavie. Il y a 166 ans, le 24 janvier 1859, Alexandru Ioan Cuza a été élu souverain de la Valachie, après avoir été élu souverain de la Moldavie le 5 janvier. Cet acte de volonté politique des principautés de s’unir a été la première étape de la création de l’État unitaire roumain moderne. Les principaux dirigeants politiques actuels ont envoyé des messages à cette occasion. « Le 24 janvier est l’occasion de faire le point et de réfléchir à l’héritage laissé par nos ancêtres et à notre responsabilité de le préserver et de le cultiver » a souligné le Président roumain Klaus Iohannis. Le Premier ministre Marcel Ciolacu a quant à lui souligné que la Petite Union était un exemple de la manière dont un projet politique important, entrepris conformément à la volonté du peuple, peut devenir une réalité. Les Roumains profitent donc d’un long week-end en l’honneur de la Journée de l’unification des principautés roumaines, qui a été déclarée jour férié. Beaucoup ont choisi de passer le pont dans des stations de ski du pays. Dans un contexte où, en plus des nombreux événements organisés à travers le pays, des manifestations sont également prévues, plus de 22 000 employés du ministère de l’intérieur sont mobilisés et déployés dans tout le pays pour assurer l’ordre public.

     

    Manifestations – Ce vendredi, les cheminots, les réservistes militaires, les policiers, les mineurs, les travailleurs forestiers, les sidérurgistes, les employés du métro de Bucarest et les retraités ont annoncé leur participation à un rassemblement de contestation devant le gouvernement, dans le centre de Bucarest. Des dizaines de milliers de personnes sont attendues. Ces derniers manifestent leur mécontentement suite à l’ordonnance gouvernementale adoptée en ce début d’année, qui entérine le gèle de toute indexation ou augmentation de salaire pour de nombreux fonctionnaires, mais aussi la non indexation des retraites sur l’inflation. Dans le même temps, la restructuration des institutions publiques centrales et des entreprises publiques a été annoncée ces derniers jours. Selon le Premier ministre Marcel Ciolacu, la réorganisation de l’appareil budgétaire est une priorité pour l’actuel gouvernement de coalition.

     

    Football – L’équipe du FCSB, championne de Roumanie, a battu le Qarabag FK d’Azerbaïdjan 3-2 jeudi soir à Bakou lors du septième tour de l’Europa League. Avec ce succès important, le FCSB a non seulement assuré sa place dans la prochaine phase de la compétition, mais a également de bonnes chances de se qualifier directement pour les 16èmes de finale. Le 30 janvier, les Roumains affronteront les Anglais de Manchester United à Bucarest.

     

    Météo – Les températures de ce vendredi en Roumanie seront largement supérieures aux normales saisonnières. Le ciel sera temporairement nuageux et de faibles précipitations sont attendues sur les reliefs et dans le nord-est du pays. Les maxima seront généralement compris entre 4 et 13 degrés. 12 degrés et du soleil aujourd’hui à Bucarest

  • Documents iconiques de la Grande Union

    Documents iconiques de la Grande Union

    Le souvenir de l’union de la Transylvanie avec la Roumanie, le 1 décembre 1918, date de l’actuelle Fête nationale de l’Etat roumain, a été retenu par différents types de documents et de sources historiques. A travers les cent ans écoulés depuis, certains en sont devenus des références essentielles du grand moment de l’histoire.

     

    Les photos du rassemblement d’Alba Iulia

     

    Une des images les plus connues du rassemblement ayant proclamé l’union de la Transylvanie avec la Roumanie est nécessairement présente dans les manuels scolaires, dans les documentaires consacrés à cet événement centenaire, dans les musées et sur les lieux publics à travers le pays. C’est une photographie qui montre un grand nombre de gens rassemblés dans un champ appelé « Câmpul lui Horea/Le Champ de Horea » ; ils étaient des paysans pour la plupart, mais on y remarque aussi quelques uniformes militaires. Au centre de l’image, un homme âgé, en costume traditionnel, tient dans sa main gauche un drapeau tricolore bleu-jaune-rouge, tandis qu’il lève sa main droite à 45 degrés. Cinq ou six autres gens, qui entourent cet homme, brandissent eux-aussi des drapeaux tricolores dont les couleurs sont disposées horizontalement. L’omniprésence de cette photo s’explique par la volonté du régime communiste d’avant 1989 de mettre en évidence la classe paysanne comme principal facteur décisionnel de l’union. Cette photo du Champ de Horea poussait en arrière-plan une autre photo sur laquelle se détachait le visage de l’évêque gréco-catholique et prisonnier politique Iuliu Hossu, qui avait lu la proclamation de l’union devant les participants à cet événement historique.

    Une deuxième image, tout aussi largement présentée au public est celle d’une cinquantaine de femmes et d’hommes, paysans du village de Galtiu, de la commune de Sântimbru, dans le département d’Alba. En plan éloigné, on aperçoit quelques arbres, à gauche un homme, membre du groupe habillé en costumes traditionnels noir et blanc, brandit un drapeau tricolore. Au milieu, une bannière, qui domine l’ensemble, affiche le texte « Galtiu. Trăiască unirea și România Mare/Vive l’union et la Grande Roumanie   ».

     

    Samoilă Mârza, le photographe de l’Union

     

    L’auteur de ces deux photos iconiques est Samoilă Mârza, celui que l’on a appelé « le photographe de l’Union » et qui a donné aux Roumains non seulement ces deux photos archiconnues, mais aussi huit autres moins connues. Né en 1886 dans le village de Galtiu, Mârza étudie d’abord dans un lycée de la ville d’Alba Iulia et se rend ensuite à Sibiu pour se former au métier de photographe. Pendant la Grande Guerre, il sert dans le département de topographie et de photographie de l’armée austro-hongroise. A la fin de la première conflagration mondiale, Mârza réalise trois clichés photographiques au moment de la consécration du premier drapeau tricolore du Conseil National Roumain Militaire le 14 novembre 1918. Quatre jours avant la tenue du rassemblement d’Alba Iulia, Mârza se rend dans son village natal et prend trois photos de ses concitoyens avant leur départ pour Alba Iulia. Il transportait tout à vélo : la caméra pliable, le trépied et les clichés-verre. Le poids des appareils et la météo morose ont obligé Samoilă Mârza à prendre seulement cinq photos du rassemblement, dont trois montrent des participants et deux autres des tribunes officielles où l’acte de l’union avait été lu. Au début de l’année 1919, Samoilă Mârza a publié ses photos dans un album sous le titre « Marea adunare de la Alba Iulia în chipuri/Le grand rassemblement d’Alba Iulia à travers des visages ».

     

    Témoignages audio des préparatifs pour le voyage à Alba Iulia

     

    Bien que loin d’être iconique, les documents audio liés à la mémoire de cette journée capitale ne sont pas moins importants. En 1918, le prêtre gréco-catholique Gherasim Căpâlna avait 24 ans ; dans une interview datant des années 1970, que la Radiodiffusion roumaine garde dans les archives de son Centre d’Histoire Orale, il se souvenait de l’organisation de son départ de l’évêché d’Alba Iulia, son lieu de travail.

     

    « La préparation du départ s’est faite par le bouche à l’oreille, d’un village à l’autre, par les prêtres, les instituteurs. La date choisie pour le rassemblement a été le 8 novembre, jour de la fête de l’Archange. Mais cela a changé et c’est à Arad que l’on a arrêté le premier jour du mois de décembre pour nous rendre à Alba Iulia. Là-bas, il y avait tellement de monde qu’il était impossible de bouger. Les chefs ont été les premiers à s’organiser ; ils ont nommé un président de l’Assemblée en la personne de Gheorghe Pop de Băsești, qui était le plus âgé parmi eux. Ensuite, il a donné des ordres à chaque centre, à chaque « județ ». Dans notre cas, il y avait parmi nous Vaida-Voevod, le médecin député Theodor Mihali. Mais le moteur principal de la dynamique d’organisation du rassemblement ont été le prêtre et l’instituteur, sans lesquels rien n’aurait été possible. Ils ont agi au péril de leur vie. Nous avons dressé une liste de ceux qui voulaient y aller, pour pouvoir obtenir le permis de voyage ferroviaire. Les Chemins de fer nous ont réservé des wagons, nous sommes partis d’ici le jeudi et le rassemblement s’est tenu le dimanche d’après. Le voyage a occupé le vendredi, samedi, cent personnes ont débarqué à Alba Iulia. La plupart d’entre eux ont dormi dans la nature. Ils se sont baladés dans la ville et se sont endormis, appuyés aux murs de la forteresse d’Alba Iulia. »

     

    Les documents iconiques du rassemblement historique d’Alba Iulia, du 1er décembre 1918, ont eux-aussi leur propre petite histoire. Que nous insérons dans la grande histoire pour mieux la comprendre. (Trad. Ileana Ţăroi)

  • Alba Iulia, la ville de l’Union

    Alba Iulia, la ville de l’Union

    La ville de l’Union 

     

    Comme nous avons l’habitude de faire chaque année à l’approche du 1er décembre, nous vous proposons aujourd’hui une visite de la ville d’Alba Iulia. A cette période, la citadelle est en fête, rappelant le moment de la Grande Assemblée Nationale du 1er décembre 1918, lorsque la Transylvanie a rejoint le Royaume de Roumanie.

     

    Une ville antique

     

    Pour les passionnés d’histoire, Alba Iulia est la ville antique « Apulum ». Les visiteurs s’arrêtent toujours à la Citadelle Alba Carolina, une forteresse à bastions de type Vauban, construite au début du XVIIIe siècle sur une colline, servant de fortification stratégique pour défendre l’Empire des Habsbourg contre les efforts militaires de l’Empire ottoman et pour renforcer le pouvoir des Habsbourg au niveau local. Et parce qu’à cet endroit se trouvaient auparavant deux autres fortifications – le camp romain de la Légion XIII Gemina (106 apr. J.-C.) et la citadelle médiévale Bălgrad (XVIe-XVIIe siècles) – les visiteurs d’aujourd’hui sont accueillis sur la Place de la Citadelle avec le salut suivant : « Ave hospes ! Bienvenue à Principia, le bâtiment du commandement de la légion XIII Gemina où nous avons écrit l’histoire ! Entrez et apprenez ! Ave ! », à travers le système de réalité augmentée installé sur le mur extérieur du musée.

     

    Le Palais des Princes de Transylvanie

     

    Un autre site incontournable est le Palais des Princes de Transylvanie, rouvert au début de cette année après rénovation.

    Gabriel Izdrăilă, responsable de la section muséale du Palais, nous a lancé une invitation à découvrir ce lieu où, grâce à des expériences en réalité virtuelle et des animations, vous allez pouvoir découvrir l’histoire des personnes qui ont marqué cet endroit :

    « Nous invitons tous les touristes et tout le monde qui souhaite découvrir Alba Iulia à franchir notre porte, car il y a vraiment un grand chapitre d’histoire à découvrir. Avant tout, vous aurez l’occasion de voir le bâtiment même du Palais, monument de catégorie A, tout récemment restauré, conformément aux normes les plus élevées. De plus, il pourra découvrir un aperçu de toutes les périodes historiques que ce monument a traversées. On a également mis en place des expériences en réalité virtuelle, des animations avec des personnages historiques qui racontent l’histoire du lieu et celle des personnes qui l’ont fréquenté. Le tarif d’entré est de 15 lei (soit 3 euros) pour un adulte et de 5 lei (soit 1 euro) pour un enfant, et nous proposons également des tarifs plus bas pour les groupes. Des visites guidées sont également disponibles en roumain, anglais et hongrois, et nous envisageons d’ajouter l’allemand et éventuellement le français. »

     

     

    Afin de profiter pleinement de cette visite, prévoyez au moins une heure de visite. Il faut prendre aussi en compte le fait que l’accès au secteur d’exposition se fait par le Centre National d’Information et de Promotion Touristique d’Alba Iulia, situé sur le côté ouest de la Citadelle Alba Carolina.

     

    Préparatifs pour la Fête nationale

     

    Pour marquer la Fête Nationale de Roumanie, le drapeau national a déjà été hissé sur le clocher de la Cathédrale du Couronnement de Alba Iulia. Dans la ville, les préparatifs sont déjà en cours pour le programme des festivités. Des moments solennels sont prévus tels que des cérémonies de dépôt de couronnes, une représentation de la Garde de l’Union, ainsi qu’une parade militaire et des spectacles sur la Place de la Citadelle, suivis de feux d’artifices. Le marché de Noël est également inauguré à cette occasion, avec des cabanes où l’on pourra trouver des produits de saison.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincus de visiter cette région riche en histoire à l’occasion de la fête nationale de la Roumanie, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)