Tag: Union sociale-libérale

  • 26.02.2014

    26.02.2014

    Ukraine — Bucarest est préoccupé par la situation en Ukraine aussi bien en raison de l’importante communauté roumaine qui y vit qu’en raison du risque d’instabilité dans la région. C’est ce qu’a déclaré le directeur du Service roumain des renseignements extérieurs, Teodor Melescanu. La situation de la communauté roumaine vivant en Ukraine, forte de quelque 500.000 personnes, intéresse beaucoup Bucarest, a affirmé à son tour le chef de la diplomatie roumaine, Titus Corlatean. Cette déclaration survient après la décision du Parlement de Kiev d’abroger la loi permettant aux minorités nationales d’utiliser leurs langues respectives dans les zones où elles comptaient pour au moins 10% de la population locale. Corlatean a exhorté les autorités ukrainiennes à adopter une nouvelle législation censée préserver l’identité roumaine dans la région. D’autre part, le président de la République de Moldova, Nicolae Timofti, a affirmé que pour l’instant, la sécurité de son pays n’était pas menacée par les tensions ukrainiennes, mais que des risques sont toujours possibles.



    Crise – A Bucarest, tous les ministres et les secrétaires d’Etat libéraux ont présenté leur démission après que la direction du Parti national libéral, deuxième pilier de la coalition gouvernementale roumaine, lUnion sociale-libérale (USL), eut décidé mardi de sortir du gouvernement. En plus, le leader du PNL a demandé également la démission du premier ministre social-démocrate Victor Ponta, qui, affirme Antonescu, aurait perdu sa légitimité au moment de la dissolution de l’USL. Après le départ des libéraux, les trois partis restés au pouvoir – le PSD, le PC et l’UNPR regroupés au sein de l’USD – tentent actuellement de coopter au sein d’un nouveau gouvernement l’UDMR, d’opposition. Les discussions menées avec les représentants des Magyars et avec le groupe des députés représentant les minorités ethniques interviennent au moment où l’USD tente de bénéficier d’une majorité parlementaire avant le 4 mars. C’est la date à laquelle le Parlement doit valider la nouvelle formule gouvernementale. Les dissensions entre le PSD et le PNL durent depuis le début du mois de février. Elles ont été provoquées par le souhait des libéraux de voir nommer Klaus Johannis, le maire libéral de la ville de Sibiu, aux fonctions de ministre de l’Intérieur et de vice-premier ministre, qui s’est heurté au refus des sociaux-démocrates.



    Enquête — Le Tribunal de Bucarest a rejeté la proposition des procureurs anticorruption de placer en détention provisoire Dan Radu Ruşanu, le président de lAutorité roumaine de suivi des marchés financiers et des assurances (ASF). Celui-ci avait été placé en garde à vue mardi pour constitution d’un groupe criminel organisé, complicité à l’abus de pouvoir, favorisation des criminels et pour avoir influencé les déclarations. Mardi encore, les procureurs anti-corruption ont demandé à la Chambre des députés dautoriser le lancement de poursuites contre le ministre démissionnaire des Finances, le libéral Daniel Chitoiu, accusé d’avoir initié l’adoption d’un décret d’urgence censé favoriser exclusivement les intérêts du groupe criminel de Rusanu. Par ailleurs, la direction de l’ASF sera auditionnée par la Commission de budget-finances du Sénat. Les audiences visent l’activité de l’institution et le niveau des salaires. Depuis le début de l’année, le président de l’ASF, Dan Radu Rusanu, a touché un salaire et des bonus totalisant 72.000 euros.



    Confiance — Les Roumains font confiance plutôt aux institutions européennes que nationales, relève l’Eurobaromètre rendu public par la Représentation de la Commission européenne à Bucarest. Réalisé l’automne dernier, le sondage montre que seulement 11% des sujets interviewés font confiance au Parlement roumain par rapport aux 49% dont est créditée l’assemblée européenne de Strasbourg. 63% des Roumains envisagent avec optimisme l’avenir de l’UE et 43% des sondés ont une image positive de l’Union.



    Santé — Le Ministre roumain de la Santé, Eugen Nicolaescu, a destitué mercredi de ses fonctions le président de l’Agence nationale du Médicament, Marius Savu, sous l’accusation de manque de responsabilité et professionnalisme dans la gestion de la situation du vaccin anti-grippal. Marius Savu est accusé d’avoir utilisé une méthode non conforme pour tester le vaccin. Rappelons-le, 400 mille doses de vaccin anti-grippal n’ont pas pu être commercialisées, parce qu’elles contenaient d’importantes quantités d’allergènes. Une équipe d’experts de l’OMS se trouve actuellement à Bucarest pour des vérifications de la ligne de production du vaccin. A la fin, ils devront élaborer une série de mesures censées éliminer les irrégularités afin que le vaccin soit produit correctement et sans risques.

  • Final prévisible de la crise politique

    Final prévisible de la crise politique

    L’Union Social-Libérale a assez agonisé — a estimé le Parti National Libéral (PNL), numéro deux de ce qui se voulait, lors de sa création, la plus forte alliance politique de l’histoire post-communiste de Roumanie. Au bout de plus de deux semaines de tensions et querelles publiques provoquées, principalement, par des visions tout à fait différentes sur la restructuration du cabinet, les libéraux ont pris la décision de se séparer du Parti Social-Démocrate (PSD) et de se retirer de tous les postes ministériels et de toutes les agences gouvernementales où ils avaient nommé des dignitaires.



    A la fin d’une réunion houleuse de la direction du PNL, le président du parti, Crin Antonescu, a expliqué que la dissolution de l’USL est venue naturellement car celle-ci avait perdu sa raison d’être : « Il m’a semblé honnête de ne pas prolonger un festival d’hypocrisie mais avoir le courage de constater ce qui était carrément vrai de notre perspective, à savoir que l’USL n’existe plus car elle n’avait plus de sens d’exister puisque nous ne suivions plus les objectifs engagés. »



    Le PSD s’était préparé pour le scénario du divorce en dépit du fait que, avant l’annonce officielle, son leader Victor Ponta avait lancé un appel de réconciliation vers le PNL. Les sociaux-démocrates ont annoncé avoir déjà entamé les discussions avec l’Union Démocrate des Hongrois de Roumanie (UDMR) pour former une nouvelle majorité. Le 4 mars – disent-ils – Victor Ponta va annoncer un nouveau cabinet dont feront partie, probablement, le PSD, ses petits alliés, le Parti Conservateur (PC), l’Union Nationale pour le Progrès de la Roumanie (UNPR) et l’UDMR.



    Les analystes avaient anticipé les événements de la scène politique en disant que la véritable raison du déchirement de l’USL n’est pas le refus de Victor Ponta d’accepter le maire libéral de Sibiu, Klaus Johannis en tant que vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur. Crin Antonescu aurait pris la décision de sortir du gouvernement et de se séparer du PSD au moment ou il avait compris que celui-ci n’allait pas respecter l’entente de le soutenir aux « présidentielles » de cet automne et qu’il allait nominaliser un autre candidat à la fonction suprême de l’Etat, peut-être soi-même.



    Par ailleurs, l’USL a été d’emblée un projet discutable promu par deux leaders séparés par leurs doctrines et unis, seulement, par leur adversité face à Traian Bàsescu. L’échec de l’USL prouve qu’un système de partenariat fondé presque exclusivement sur la rivalité commune vis-à-vis d’un camp tiers n’a que des petites chances de durer. L’USL a succombé sans qu’aucun de ses objectifs d’envergure — démettre le président, réviser la Constitution, décentraliser et réorganiser le pays côté administratif et territorial — aboutisse. Pendant ses trois ans, l’USL n’a réussi à atteindre qu’un seul objectif notable : parvenir au pouvoir avec une majorité de 70% pour s’écrouler maintenant sous son propre poids.

  • A la Une de la presse roumaine du 25.02.2014

    A la Une de la presse roumaine du 25.02.2014

    Le divorce entre les partis national-libéral et social-démocrate, les deux principaux partis qui formaient l’Union sociale-libérale, au pouvoir à Bucarest, est le sujet fédérateur des quotidiens nationaux.