Tag: usine

  • L’Usine de films amateurs

    L’Usine de films amateurs

    Le projet international de l’Usine de films amateurs, présent en première en Roumanie, a débuté lors de la 18e édition du Festival international de film Transilvania TIFF, et reste ouvert jusqu’à la fin du mois de juillet au Centre régional d’excellence pour les industries créatives de Cluj-Napoca, au nord-ouest du pays.

    Le concept a été créé par le célèbre réalisateur français Michel Gondry (Oscar 2005 du Meilleur scénario original pour « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ») et offre au grand public la chance de créer son propre film, sans avoir déjà des connaissances dans le domaine du cinéma. Lors de l’inauguration du projet à TIFF, Michel Gondry a précisé que son intention n’était pas de fonder une école de cinéma, mais de produire un contexte qui permette aux gens de s’amuser avec leurs amis et qui leur offre la chance de mettre dans un film une expérience personnelle ou une histoire qu’ils ont imaginée.

    Claudia Dronc, coordinatrice de la Saison croisée Roumanie-France au Festival de film Transilvania, sur le projet en déroulement à Cluj : « L’Usine de films amateurs est un projet qui facilite l’accès à la culture. C’est un projet ouvert au grand public, qui a ainsi la possibilité de comprendre ce que ça veut dire d’être derrière une caméra et de créer un produit média qu’autrement l’on pourrait voir uniquement à la télé ou en salle de cinéma. Grâce à l’Usine de films amateurs, toute personne, peu importe ses compétences dans les médias ou le cinéma, peut réaliser un court métrage, en trois heures seulement. C’est un protocole assez simple, bien conçu, qui a déjà été testé et repris ailleurs dans le monde. C’est un processus qui permet à tout le monde d’écrire un scénario, de diriger et de jouer dans son propre film. »

    L’Usine de films amateurs met à la disposition des cinéphiles un large choix d’espaces intérieurs et extérieurs, qui offrent de nombreuses possibilités créatives. Une formation d’une heure et demie, qui commence par le choix du titre et du thème du film, est aussi prévue.

    Claudia Dronc, coordinatrice de la Saison croisée Roumanie-France à TIFF, sur les décors que peuvent utiliser les participants au projet : « Ce que nous avons conçu c’est exactement comme un plateau de tournage, avec pour seule différence qu’il n’est pas destiné aux professionnels du cinéma, mais qu’il est pensé pour tout un chacun. Nous mettons tout à disposition, c’est un studio prêt à être utilisé, des décors jusqu’au dernier accessoire, avec, aussi, toute la partie technique : caméras, micros, lumières, absolument tout. C’est pour ça que je dis que nous attendons tout le monde ici. Je le répète : ceux qui prennent part à l’Usine de films amateurs ne doivent pas avoir déjà des connaissances dans le domaine, il suffit juste d’accepter le défi. C’est notre rôle de former les participants très rapidement, selon un protocole précis. Et avec ce studio de tournage clé en main, les choses ne peuvent être que simples. L’idée est que l’on doit être le plus créatif possible, dans ce cadre précis. Dans ces groupes qui se forment, on fait de nouvelles rencontres, on peut être inspiré par les décors, c’est pour cela que nous voulons que le scénario soit écrit sur place. »

    Avant d’arriver à Cluj-Napoca, l’Usine de films amateurs a déjà ravi le public de tous les âges de 17 villes, dont Montréal, Buenos-Aires, Frankfort, Moscou, Rotterdam, Paris ou Cannes. Michel Gondry travaille actuellement à un documentaire sur le sujet. (Trad. Elena Diaconu)

  • A la Une de la presse roumaine 29.05.2018

    A la Une de la presse roumaine 29.05.2018

    Le mécontentement exprimé
    par le nouveau chef d’Airbus Helicopters au sujet de la coopération de son
    entreprise avec la Roumanie et les tourbillons qui se manifestent sur la scène
    politique roumaine sont les principaux sujets abordés par la presse en ligne de
    ce mardi.


  • Dacia, entre Pitesti et Tanger

    Dacia, entre Pitesti et Tanger

    Le fabricant s’automobiles Dacia Groupe Renault a confirmé mercredi son intention de délocaliser une partie de sa production de la variante break de la Logan à Tanger, au Maroc. Renault, qui détient 99,43% des actions de Dacia a pris cette décision afin de permettre aux usines roumaines d’augmenter la production de SUVs Duster, pour lesquels la demande européenne est de plus en plus importante, a fait savoir la direction de la société roumaine.

    Les premières informations à ce sujet sont parues initialement dans la presse française, selon laquelle ce transfert de la production nécessite un investissement au Maroc de 20 millions d’Euros. Jusqu’ici la Logan MCV était produite uniquement en Roumanie, à Mioveni, près de Pitesti. Le communiqué officiel vient d’apaiser les esprits parmi les ouvriers de Dacia, qui avaient entendu des rumeurs selon lesquelles une éventuelle délocalisation impliquerait des licenciements massifs à Pitesti.

    Mais l’annonce du géant français de l’automobile peut être décryptée aussi comme un avertissement destiné aux autorités roumaines pour qu’elles construisent plus vite une autoroute à travers les Carpates entre les villes de Pitesti et de Sibiu. La semaine dernière lors d’une réunion avec les responsables des usines Dacia et Ford de Roumanie, le ministre des Transports, Sorin Buse, a promis de construire une autoroute entre les villes de Craiova (où se trouvent les usines Ford) et Pitesti avec des fonds structurels avant 2020 et une autre de Pitesti à Sibiu jusqu’en 2021. Le principal but de ces projets d’infrastructure c’est de relier plus facilement à l’Europe ces deux usines, mais aussi d’autres entreprises du domaine, qui possèdent des sites industriels dans le sud de la Roumanie.

    Selon le plan stratégique de transport de Roumanie, récemment approuvé par le gouvernement de Bucarest, avant 2036, les Roumains pourraient circuler sur 11 nouvelles autoroutes. Sur les 6800 kilomètres de routes à construire, les autoroutes compteront pour 1500 km, alors que plus de 1300 seront des routes express. Ce qui plus est, plus de 5 mille kilomètres de chemin de fer seront également modernisés, suivis par une quinzaine d’aéroports et une trentaine de ports. Le but de cette stratégie est de rendre plus fluide le transport de fret en Roumanie, afin de favoriser aussi les exportations de véhicules.

    Par ailleurs, la presse française évoque aussi la possibilité qu’un prochain modèle Dacia ou Renault, la citadine Kwid, soit assemblé en Roumanie. Vu que les stratégies des grands producteurs d’automobiles sont toujours secrètes, l’unique information disponible est celle selon laquelle les actuelles modèles Logan et Sandero seront présentés dans un nouvel look au Mondial de l’automobile de Paris, à la fin septembre. Par ailleurs, Ford a annoncé le début en 2017 de la production d’un nouveau modèle à Craiova, le SUV urbain Ecosport.

    Rappelons-le, la première Dacia a été produite en Roumanie en 1966. C’était une licence de la Régie Renault. En 1999, le Groupe Renault a racheté Dacia en 1999, qui compte actuellement pour 30% de ses ventes. Ford produit des véhicules en Roumanie depuis 2009, avec une production maximale de 300 mille unités par an. Dacia est en tête des exportateurs roumains, alors que Ford Roumanie est en troisième position dans ce classement.

  • A la Une de la presse roumaine 29.04.2016

    A la Une de la presse roumaine 29.04.2016

    La Russie menace de mesures de rétorsion contre la Roumanie en cas daboutissement du projet de lOTAN, épaulé par Bucarest, visant la création dune flotte alliée en mer Noire et léchange sec entre les diplomatie des deux pays sétale dans les pages des journaux roumains. En outre, les journalistes bucarestois se penchent sur les raisons pour lesquelles un million et demi de Roumains “sont condamnés” à travailler au noir ou encore sur les négociations visant à créer une usine de voitures électriques sur le territoire roumain.


  • Histoires de fabriques

    Histoires de fabriques

    Ils sont gris, déserts, souvent délabrés, la végétation brisant planchés et plafonds. Les restes dusines, de fabriques, dentrepôts rythment les paysages urbains roumains, vestiges de temps révolus, dindustrialisation graduelle ou forcée. Que lon sen souvienne avec nostalgie, effroi ou indifférence, ces bâtiments gênent le plus souvent. Finissant par être démolis pour le plus grand nombre, ces bâtiments laissés en friche, à travers la Roumanie, retrouvent rarement une nouvelle vie, culturelle ou non. Une cartographie alternative des anciens espaces industriels dune ville et de sa région – tel a été lenjeu du projet “Histoires de fabriques de Timisoara”, une recherche photographique, artistique et historique ayant abouti à une exposition provocatrice, qui peut être vue, ce mois-ci, dans cette grande ville de louest de la Roumanie. En définitive, pourquoi garder cette catégorie dhéritage architectural? Y a-t-il vraiment de la beauté dans lanodin et lutilitaire? Pourquoi la reconversion des friches industrielles roumaines est souvent évitée?



    Nouvel épisiode de la série patrimoine de RRI en français, avec Floriane Spinetta, artiste photographe, auteure (avec lhistorien Aymeric Jeudy) de cette recherche sur les “Histoires de fabriques de Timisoara”; Ingrid Diac, chargée de mission culture et communication à lInstitut français de Timisoara, organisateur de cette résidence artistique et scientifique; Stejara Timis, architecte, spécialiste du patrimoine industriel.




  • Mioveni, ville-usine roumaine

    Mioveni, ville-usine roumaine

    Lhistoire de lindustrie en Roumanie est pour partie arrivée à son terme. Développée sous le communisme, elle sest évanouie avec lui. Cependant quelques îlots ont subsisté. Cest par exemple le cas de la ville de Mioveni. Cette ville a connu ses heures de gloires suite aux accords bilatéraux avec lEtat français à la fin des années 1960. Cest à cette époque que lindustrie automobile va sy déployée et devenir la principale activité économique de la ville. Elle perdure encore aujourdhui tout en maigrissant, ce qui pose des problèmes insolubles pour la population locale. Ce paysage si particulier est abordé avec Julia Beurq, journaliste indépendante, qui a mené une longue enquête dans cette ville en compagnie d’Anne Leroy.