Tag: usines

  • Dacia et Ford reprennent leur activité

    Dacia et Ford reprennent leur activité

    LAssociation des constructeurs européens d’automobiles estimait, fin avril, quau niveau continental, les mesures prises dans le contexte de la pandémie de coronavirus touchaient plus d1,1 millions de salariés du secteur, et la production avait perdu plus de 2 millions de véhicules. Les données relatives à la Roumanie indiquaient quil sagissait dau moins 20.000 emplois et dune production non réalisée de près de 69.000 véhicules. « La production locale de véhicules avait accéléré en février dernier, marquant une croissance annuelle de près de 8% par rapport au même mois de lannée dernière, après une avancée de 3% environ courant 2019 », rappelle Elena Geageac, consultante chez Deloitte Roumanie, précisant que ce secteur livre 37% des exportations du pays. Au-delà des chiffres, lindustrie automobile roumaine compte à coup sûr parmi les secteurs économiques les plus touchés, vu que les deux grands producteurs locaux – Automobile Dacia et Ford Roumanie – ont suspendu leur activité dans la deuxième moitié du mois de mars, tout de suite après la mise en place de létat durgence engendré par la pandémie de COVID-19. Dans le même temps, les producteurs de composantes automobiles, qui ont des rapports commerciaux tant avec les deux grands constructeurs mentionnés, mais aussi avec dautres, situés à létranger, ont réduit leur activité ou ont même fermé.



    Le redémarrage, même progressif, de la production aux Usines Dacia de Mioveni et Ford de Craiova, les deux dans le sud de la Roumanie, était attendu avec impatience par les travailleurs des deux compagnies, qui ont été mis au chômage partiel. A Mioveni, le Groupe Renault a décidé de reprendre ses activités de manière progressive, jusquau 21 avril dernier, dans deux usines, sur une base de volontariat, et que les autres salariés recommencent à travailler le 4 mai. Et toujours à partir du 4 mai, le constructeur américain Ford a relancé, par étapes, en un seul des trois-huit, sa production en Roumanie, en même temps quen Allemagne et en Espagne. La moitié des 6.000 salariés ont repris le travail, dans des conditions de protection renforcée, comme ceux de Mioveni dailleurs.



    Pendant la période de suspension de lactivité productive, des mesures ont été définies et mises en œuvre afin de protéger les salariés en vue de la reprise du travail. Il sagit de mesures qui relèvent de lhygiénisation et de la sécurité, appliquées de manière rigoureuse, les travailleurs étant informés de la nécessité de respecter les décisions prises afin de protéger leur santé et celle de leurs collègues. Linstallation de scanners thermiques à chaque porte daccès, le port du masque ainsi que lobservation de la distanciation sociale comptent parmi ces mesures. Les salariés se voient assurer du matériel de nettoyage approprié, et des démarches sont entreprises pour que le déplacement entre le logement et le lieu de travail ait lieu en toute sécurité.


    (Trad. : Ligia)

  • L’industrie aéronautique roumaine

    L’industrie aéronautique roumaine

    Se targuant déjà d’une brève mais conséquente tradition d’avant 1914, le développement de l’aviation roumaine commence alors à bénéficier du soutien actif de l’Etat. En effet, suite aux découvertes d’inventeurs tels Traian Vuia, Aurel Vlaicu, Henri Coandă, ou Gogu Constantinescu, l’Etat roumain comprend tout le bénéfice qu’il peut tirer du contexte, prend le relais et investit massivement dans la construction d’une véritable industrie nationale d’aviation, aussi bien civile que, surtout, militaire. Et c’est dans ce contexte qu’est née la plus importante société roumaine de construction d’aéronefs, intitulée « L’Industrie aéronautique roumaine » – IAR, fondée à Brasov en 1925 et devenue propriété de l’Etat roumain en 1938. Dans son histoire d’une vingtaine d’années, depuis sa création et jusqu’en 1944, IAR a fabriqué pas moins de 19 modèles d’avions et 9 modèles de moteurs, sous licences française, allemande et italienne. Les appareils les plus connus, et qui ont été retenus par l’histoire de l’aviation, demeurent sans doute les chasseurs IAR-80 et IAR-81.



    L’ingénieur Eugen Manolescu est entré à l’IAR en 1938, comme ingénieur stagiaire. A l’époque, la société « L’Industrie aéronautique roumaine » comptait la fabrique de moteurs et les hangars. Interviewé en 1995 par le Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, Eugen Manolescu se souvient de la manière dont la société dénichait ses futurs techniciens et ingénieurs d’élite:



    « Lorsque j’y avais été embauché, IAR ne comptait que 70 ingénieurs. Chaque nouvelle recrue devait passer une certaine période d’essai. Pour ma part, cela a pris trois mois. La fin de cette période s’accompagnait d’une analyse, et la direction de la compagnie décidait du maintien du candidat, et aussi de son salaire. A l’époque, un ingénieur débutait avec un salaire d’environ 10.500 lei par mois. C’était pas mal. Imaginez, à titre de comparaison, un chef de travaux à l’Université polytechnique, qui recevait environ 4.500 lei. Tout le personnel passait par des tests, mais, à mon avis, les plus durs concernaient les ouvriers qualifiés, qui travaillaient sur un tour par exemple. Ils devaient être de véritables artistes pour qu’ils se fassent embaucher. Le niveau de leur salaire était aussi en relation directe avec le degré de maîtrise de l’outil ».



    L’IAR était sans doute un petit chef d’oeuvre en matière d’organisation du travail, un bijou technologique pour l’époque, ainsi qu’elle est décrite par Eugen Manolescu :



    « La fabrique de moteurs comprenait un atelier de production de pièces détachés pour les moteurs, où travaillaient environ 600 ouvriers, ensuite un atelier d’assemblage des moteurs, une fonderie des pièces en aluminium, un atelier de traitement des matériaux et, enfin, un banc d’essais. Un atelier à part était celui censé réaliser des matrices et des machines spécialement conçues pour la fabrication de chaque modèle de moteur. Et puis, chaque atelier comprenait une unité de recherche et de développement, censé dessiner les machines dont on avait besoin pour fabriquer les moteurs et les cellules des moteurs. On travaillait déjà tout dans le métal, avec des alliages, alors qu’encore peu de temps auparavant, les avions étaient fabriqués à l’aide d’un mix d’éléments en métal, en bois et en tissu. »



    Au début de la guerre, les moteurs d’avions fabriqués à Braşov rencontraient les exigences les plus pointues en la matière, de leur époque. Et la guerre n’a fait qu’amplifier cette recherche de la performance. Ecoutons à cet égard Eugen Manolescu :



    « A cette époque, l’usine fabriquait des moteurs de 1000 et de 1700 chevaux, des moteurs à carburateur, censés donner un rendement optimum à 4.500 mètres d’altitude, qui était considérée l’altitude d’engagement. Plus tard, vers la fin de la guerre, les bombardiers américains, à cabine pressurisée, sont arrivés à voler à 7.000 mètres d’altitude, pour éviter les tirs de la DCA ».



    Mais les usines IAR n’ont pas été épargnées par les bombardements alliés. Le 6 juillet 1944, la capacité de production de l’usine a été ainsi totalement annihilée. Eugen Manolescu remémore les deux raids qui ont mis à mal la production des usines:



    « Les usines ont subi deux vagues de bombardements sévères. Je me souviens bien celle du jour de Pâques 1944, qui a détruit la façade de l’usine où étaient placées les batteries de la DCA, ainsi que les abris. Tout a été détruit, il y a eu plus de mille morts, surtout les gens qui sont descendus s’abriter là. Le second bombardement a eu lieu le 6 juillet, et c’est à ce moment-là que la production a été arrêtée. Ils ont quand même eu de la chance de toucher l’usine. Ils avaient employé des bombes classiques, mais aussi des bombes incendiaires. Alors, suite au second bombardement, l’usine a dû être évacuée et les chaînes de production dispersées. L’atelier qui fabriquait les machines-outils a été transféré dans un hangar à Satul Lung, la fabrique de moteurs a été relogée à Ucea, là où était en train d’être érigée une usine d’explosifs, fabriqués sous licence allemande, une usine qui n’avait pas encore été mise en exploitation. Le 23 août 1944, lorsque la Roumanie a changé de camp, abandonnant son alliance avec l’Allemagne nazie et se rangeant du côté des Alliés, nous étions dispersés sur plusieurs sites. Le changement des alliances a bloqué la production, et tout s’est arrêté par la suite ».



    Après 1944, pourtant, l’IAR se reconvertit dans la construction d’avions de petites dimensions, utilisés surtout par les écoles de pilotage, ou encore dans la construction d’hélicoptères. Après la chute du communisme survenue en 1989, et en dépit de ses nombreux atouts et de sa longue histoire industrielle, l’entreprise tarde toujours à trouver résolument sa voie.


    (Trad. : Ionut Jugureanu)

  • Les usines FAUR

    Les usines FAUR


    Une édition consacrée à lindustrie. Transformation dun des fleurons de lindustrie roumaine de constructions mécaniques au fil du temps. Une interview avec lingénieure Sorina Andrusca, représentante de la compagnie FAUR, jadis un géant de lindustrie roumaine.










  • Les révoltes ouvrières de 1987 à Braşov

    Les révoltes ouvrières de 1987 à Braşov

    Dans les années 1980, la crise de l’économie et celle du système communiste avaient atteint leur paroxysme. En Roumanie, tout était amplifié par l’ambition de Nicolae Ceauşescu de rembourser la dette extérieure du pays, ce qui alourdissait encore plus le fardeau sur les épaules de la population. La crise économique s’était traduite par la rationnement des denrées alimentaires de base et de l’électricité. Toutes ces privations étaient douloureusement ressenties par la population, alors que la nomenklatura menait une vie d’opulence et de privilèges.

    C’est cette politique d’austérité poussée à l’extrême qui allait engendrer des mouvements de protestation, et ce malgré le système répressif. La tension latente allait éclater au grand jour le 15 novembre 1987. Dans la nuit du 14 au 15 novembre, aux Usines de camions « Steagul Roşu » (« Le Drapeau rouge »), plus précisément dans la section 440 où l’on fabriquait des matrices, un conflit de travail s’est déclenché entre les ouvriers et leurs chefs. L’étincelle qui avait enflammé les esprits avait été la baisse drastique des salaires, alors que la presse communiste annonçait avec satisfaction la réalisation du plan quinquennal. Le 15 novembre devaient avoir lieu les élections pour les Conseils locaux, en fait un simulacre d’élections, car les gagnants étaient connus d’avance. Après des altercations avec la direction de l’usine, pendant lesquelles plusieurs personnes avaient été molestées – dont le chef de section, le secrétaire du parti, le directeur et le président du syndicat – près de 200 ouvrires habillés de leur bleus de travail et brandissant le drapeau tricolore se sont mis en marche dans les rues de la ville en direction des locaux de l’organisation départementale du Parti communiste roumain. Ils scandaient des slogans tels « Donnez-nous notre argent! », « A bas le dictateur, à bas les salauds! », « A bas Ceauşescu! », « A bas le PCR! » En route, nombre de passants et d’ouvriers des usines « Tractorul » se sont joints à eux. Finalement, quelque 15.000 protestataires sont arrivés au centre-ville, devant les locaux de l’organisation du parti, qu’ils ont saccagés. Ils ont détruit les portraits de Ceauşescu et ses livres.

    Les forces de répression sont vite intervenues. Trois centaines de manifestants ont été arrêtés. Les Roumains ont eu vent des événements de Brasov en écoutant Radio Free Europe, qui émettait depuis l’Allemagne fédérale. De tels événements n’étaient pas mentionnés par la presse de ces temps-là, strictement contrôlée par le régime communiste de Bucarest.

    Dans une interview accordée au Centre d’histoire orale de la Radiodiffusion roumaine, en 1997, le journaliste Mircea Carp racontait comment ces protestations avaient débuté : « Ce que j’attendais, moi, depuis longtemps, c’était un changement fondamental en Roumanie – pas nécessairement par des moyens violents, mais, si possible, par des évolutions pareilles à celles qui avaient eu lieu dans d’autres pays. Pour nous, cette attente a atteint un point culminant, mais fulgurant, avec la révolte de novembre 1987 à Braşov. J’étais au bureau quand j’ai reçu la nouvelle qu’une émeute avait éclaté en Roumanie, à Braşov, et que les ouvriers étaient descendus dans la rue. Selon les règles instituées à la radio – non seulement à Radio Free Europe, mais aussi à La Voix de l’Amérique et dans tous les médias, en général – on ne pouvait diffuser une info que si elle était confirmée par deux sources. Or, l’information sur ce qui se passait à Braşov nous était parvenue d’une seule source, mais cette source était très importante et très sûre. Vlad Georgescu, à l’époque directeur du département roumain de Radio Free Europe, et moi, qui présentais le programme politique, nous avons décidé de la diffuser quand même, car le lendemain cela aurait été trop tard. »

    Un autre journaliste de Radio Free Europe, Emil Hurezeanu, se rappelait en 1999, de quelle façon il avait apporté à la rédaction la nouvelle du soulèvement des ouvriers de Braşov contre l’exploitation à laquelle ils étaient soumis par le régime communiste : « C’était un soir de novembre, je me souviens que c’était une fête à Munich, en Bavière catholique, et je préparais avec Vlad Georgescu le programme politique. Vlad Georgescu me dit d’aller vite de l’autre côté du Parc Anglais, qui est immense, jusqu’au consulat américain – une forteresse aussi bien gardée que le siège de Radio Free Europe – car ils avaient une enveloppe pour nous. Le temps était gris, il pleuvait, le soir tombait, il ne m’était jamais arrivé d’être envoyé chercher au Consulat américain une enveloppe d’une certaine importance pour ce qui allait suivre. J’ai vite parcouru la distance qui nous séparait du consulat et j’ai reçu une enveloppe scellée que j’ai remise à Vlad Gerogescu. Il l’a ouverte, a lu le contenu et m’a dit : «Il y a d’amples protestations à Braşov ». Ça se passait le soir du 15 novembre, c’était un dimanche. La nouvelle venait de Bucarest et elle était arrivée au consulat américain par courrier diplomatique. Il s’agissait du reportage chiffré d’un correspondant de presse qui s’était rendu à Braşov et qui avait été chassé en même temps que les protestataires. Bien sûr, nous avons privilégié cette nouvelle, nous l’avons diffusée et nous avons été les premiers à parler de ce qui se passait au pays. Dans les heures et les jours suivants, nous avons reçu beaucoup d’informations, y compris d’une habitante de Braşov partie avec son enfant en Belgique et qui avait participé à la grève. Et bien sûr, nous avons donné à l’histoire de Braşov une envergure internationale, car nous étions en contact avec des journalistes étrangers. »

    Le 3 décembre 1987, dans un silence absolu de la part du régime, commençait le procès des 61 personnes qui s’étaient trouvées à la tête des protestataires. A part la torture physique et psychique à laquelle ils ont été soumis, ils ont été considérés comme de houligans et des déchus. Des peines de prison ferme allant de 3 à 5 ans ont été prononcées à leur encontre et ils ont été obligés d’aller s’installer dans une autre ville. Un cas à part a été celui de l’ouvrier Vasile Vieru, père de 5 enfants, qui, 9 mois après le procès, succombait au supplice infligé pendant sa détention.(Trad. : Mariana Tudose, Dominique)

  • Oltcit ou la Citroën fabriquée en Olténie

    Oltcit ou la Citroën fabriquée en Olténie

    Sur les trois marques automobiles que la Roumanie avait produites à l’époque communiste, seule Dacia existe encore de nos jours. Après les quatre-quatre Aro et les familiales Dacia 1100 et 1300, des licences Renault 8 et 12 respectivement, la troisième marque automobile à voir le jour en Roumanie fut l’Oltcit.

    Apparue dans la seconde moitié des années 1970, plus précisément en 1976, l’Oltcit était le fruit de l’association entre le gouvernement roumain et le constructeur automobile français Citröen, qui venait d’être racheté par Peugeot. On renouait ainsi une tradition des relations franco-roumaines, considérablement diminuées entre 1945 et 1965. Les partenariats de la Roumanie avec la France avaient connu un dégel vers le milieu des années 1960 et se sont traduits par une importation considérable de technologie française dans toutes les branches industrielles.

    Le partenariat le plus connu a été celui entre l’Etat roumain et la Régie Renault qui a donné naissance aux automobiles Dacia à la fin des années ’60. L’entreprise qui allait produire la nouvelle voiture fut bâtie à Craiova, dans la région d’Olténie du sud-ouest de la Roumanie. La participation de l’Etat roumain était de 64%, alors que Citroën contribuait avec 36% du capital. Le nom Oltcit était en fait un mélange être l’abréviation des noms « Oltenia/Olténie » et « Citroën ».

    Le principal produit de la marque était le véhicule homonyme dont la production fut lancée en 1981. La plate-forme sur laquelle a été conçue l’Oltcit était appelée par le ingénieurs de Citroën le projet Y, une bicorps à deux portes qui était sur le point d’être produite juste avant le rachat de la marque par Peugeot. Les nouveaux patrons de Sochaux mettent le projet à rebut pour le ressortir des tiroirs au moment où le dictateur communiste roumain Nicolae Ceauescu se porte acquéreur d’un projet clefs en main pour la fourniture d’une usine et d’un modèle à fabriquer.

    L’Oltcit roumaine est donc la dernière voiture de conception 100% Citroën et cela se voyait notamment dans ses atouts : tenue de route, confort de suspension, nervosité et habitabilité meilleure grâce au coffre vaste et pratique d’accès par son seuil de chargement bas. En Roumanie, l’Oltcit était un progrès notable par rapport aux vieillottes Dacia conçues une décennie auparavant. Trois moteurs étaient disponibles pour l’Oltcit : un bi-cylindre à plat de seulement 652 cm3 et 34 cv, un quatre cylindres boxer de 1 129 cm3 et 57 cv et un quatre cylindres de 1300 cm3 et 61 cv. La vitesse maximale des différents modèles Oltcit allait de 120 km/h à 150 km/h.

    Pourtant, l’Oltcit se vend assez mal en Roumanie, puisqu’au début cette voiture était plus chère que les Dacia, plus gourmande et moins spacieuse. PSA apporte son aide en distribuant les voitures sous le nom de Citroën Axel dans plusieurs pays non communistes : en France, en Europe Occidentale et au Canada. Malgré une capacité de production de 130 mille unités, environ 60 mille voitures sortaient des portes des usines de Craiova, dont la plupart étaient vendues sur le marché roumain. En France, l’Axel aura une carrière discrète bien que bénéficiant d’un prix de vente très intéressant, la version de base étant moins chère que la 2 CV.

    L’Oltcit était une voiture destinée notamment au trafic urbain. Si Dacia était la voiture populaire, utilisée pour presque toutes les tâches possibles, Oltcit était choisie notamment par la population citadine, aux familles jeunes et aux célibataires. La voiture était associée notamment à une catégorie sociale plutôt cosmopolite, celle des intellectuels.

    Finalement, en 1990, Citroën abandonne le projet Axel et sort du partenariat avec l’Etat roumain. L’entreprise française déplore la faible qualité de la voiture, tant de ses composantes que de l’assemblage général. Ce qui plus est, la qualité des Oltcit destinées au marché roumain était même inférieure à celle des Axel, destinés aux marchés du monde. D’ailleurs, à l’époque communiste, les Roumains payaient même des pots-de-vin pour pouvoir s’acheter une Oltcit portant le label « rejetée à l’exportation ».

    L’Etat roumain s’approprie le paquet de 36% des actions des usines de Craiova et change leur nom en Automobile Craiova. La marque sous laquelle sont vendues ses produits n’est plus Oltcit, mais Oltena. Avec un face lift esthétique et quelques modifications techniques, la voiture portant un nouveau badge allait être vendue jusqu’en 1994. Pourtant, les réformes économiques et la transition vers une économie de marché ont constitué des coups durs pour la voiture Oltcit. En 1993, la production ne s’élevait qu’à 12 mille exemplaires, moins de 10% de la capacité des usines lors de leur inauguration en 1981. Malgré cette situation désastreuse, les ingénieurs d’Oltcit réussissent à produire aussi une dérivation du véhicule d’origine : une pick-up à deux places qui se vend assez bien surtout à l’exportation.

    En 1994, les usines automobiles entrent dans une nouvelle ère suite au rachat par le fabriquant sud-coréen Daewoo qui y produit nombre de modèles plus modernes mais surtout plus fiables : Tico, Cielo – connue dans d’autres pays comme Nexia – Espero, Matiz et Nubira. Pourtant, suite à d’autres transactions entre les géants de l’industrie automobile mondiale, l’entreprise de Craiova se voit à nouveau sans patron. Elle est encore une fois rachetée par l’Etat roumain en 2006, qui la revend une année plus tard à Ford. Le géant américain de l’automobile détient actuellement 72% des actions de la société Automobile Craiova, qui y produit des Transit Connect et la B-Max. D’ailleurs ce petit monospace est produit uniquement en Roumanie. Après une pause de 72 ans, Ford renoue avec la tradition de sa présence en Roumanie. Entre 1935 et 1941 Ford avait assemblé des voitures et des camions dans une usine du quartier Floreasca de Bucarest. (trad. Alex Diaconescu)

  • Un survol de l’industrie automobile roumaine

    Un survol de l’industrie automobile roumaine

    Les investisseurs français et notamment le groupe Renault occupent une place à part dans ce secteur de l’industrie automobile domaine qui à son tour constitue un contribuable majeur au PIB national. Michelin et Total sont deux autres géants de l’industrie automobile mondiale présents avec des sites de production en Roumanie. Donc, du point de vue des investissements étrangers directs, la France occupe sans aucun doute la première place, avec un écart considérable face à la deuxième place.



  • La métallurgie roumaine

    La métallurgie roumaine

    Cest vers lan 6.000 av.J.Ch. que lhomme commence à utiliser les métaux, tout dabord lor, le platine, le cuivre et largent. Au début, ils étaient un signe de la position quoccupait au sein de la collectivité la personne qui commandait les différents objets dusage personnel. A lâge du métal, le cuivre et le bronze ont joué un rôle de premier rang. La découverte du fer marque la première grande révolution de lhistoire.



    Plus tard, la métallurgie et la sidérurgie, en tant que science et technologie de transformation des métaux, ont connu un essor soutenu. Les premiers fourneaux font leur apparition aux 14e–15e siècles, tandis quau 19e siècle, dans le contexte de la révolution industrielle, on assiste à laccroissement du poids de la métallurgie dans lensemble de la richesse nationale.



    Les fouilles archéologiques ont mis au jour bien des vestiges attestant le fait que la métallurgie était pratiquée depuis la nuit des temps en terre roumaine. Parmi ceux-ci figurent des fours, bien des outils, des restes de fonte et différents alliages. Malgré la politique dencouragement de la métallurgie menée par lEtat roumain moderne, fondé en 1859, les résultats nont pas été des plus notables.



    Toutefois, dans les provinces à population majoritairement roumaine, occupées par lEmpire des Habsbourg, existaient déjà des fourneaux produisant de lacier et de la fonte. Les plus anciens et les plus connus sont ceux de Reşiţa, dans le sud-ouest du territoire actuel de la Roumanie. Datés de 1769, ils sont situés à proximité des exploitations minières des Monts du Banat. Citée florissante au cours du 19e siècle, Reşiţa devient un véritable emblème de la métallurgie sous lEmpire austro-hongrois.



    La réussite la plus remarquable de lindustrie lourde de Reşiţa à cette époque-là a sans doute été la fabrication de lacier dont fut construite la Tour Eiffel de Paris. Après 1918, année de lUnion des trois provinces historiques roumaines et de la création de la Grande Roumanie, lacier et les produits issus de la sidérurgie de Reşiţa allaient compter parmi les piliers de léconomie nationale.



    Construites en 1882 et inaugurées en 1884, sous ladministration austro- hongroise, les usines sidérurgiques de Hunedoara constituent un autre repère important de la métallurgie roumaine. Pour la fabrication des principaux produits, destinés à doter larmée de lEmpire des Habsbourg, les usines de Hunedoara collaboraient avec celles de Cugir, en Roumanie, de Diósgyőr, de Hongrie ou de Podbrezová, en Slovaquie. A linstar des usines de Reşiţa, celles de Hunedoara ne deviendront possession de lEtat roumain quaprès 1918. Véritable poids-lourds de lindustrie roumaine, les deux combinats sidérurgiques allaient fournir du matériel pour la fabrication darmement, de locomotives et de wagons, de rails pour les voies ferrées et de matériel roulant, de structures métalliques, doutillages et déquipements industriels divers.



    Après 1945, la sidérurgie roumaine, tout comme la majeure partie des autres branches de léconomie nationale, se retrouve sous linfluence soviétique. Cest ce qui explique lapparition des célèbres sociétés déconomie mixte roumano-soviétiques Sovrom, une trouvaille, en fait, permettant aux Soviétiques de faire main basse sur les matières premières et différents matériels. Deux des entreprises de ce type ont été Sovrommetal, basées à Reşiţa, et Sovrom Métaux non ferreux. Les deux allaient disparaître entre 1953, date du début de la déstalinisation et 1958, année où larmée soviétique quitte le sol roumain.



    Vers le milieu des années 1960, la direction politique de la Roumanie communiste, qui ambitionnait de développer lindustrie sidérurgique nationale, soppose ouvertement au plan Valev. Selon ce plan, conçu par les Soviétiques dans le but de mettre en place des économies spécialisées au sein du bloc socialiste, le rôle industriel revenait à des pays tels la Tchécoslovaquie ou la République démocratique allemande, léconomie roumaine devant rester essentiellement agricole.



    La politique dindustrialisation allait donner un coup de pouce à la métallurgie roumaine. Cest sur cette toile de fond que lon voit naître, en 1966, le site sidérurgique de Galaţi, ville-port sur le Bas-Danube. Entre 1976 et 1979, fut construit à Călăraşi, autre ville – port danubienne, le plus grand combinat sidérurgique de Roumanie. En dépit des visées des dirigeants communistes de lépoque, il a fallu attendre lan 1989 avant de voir sachever les travaux de construction. Un autre combinat, de métaux non ferreux, allait voir le jour en 1966, à Slatina, dans le sud du pays.



    Enfin, on ne saurait oublier de mentionner que la Roumanie communiste a investi environ 1 milliard de dollars américains dans les usines sidérurgiques de Krivoi Rog, localité située, de nos jours, en Ukraine. Malheureusement, cet investissement na pas porté ses fruits. Non seulement il na pas généré de bénéfices, mais largent investi na jamais pu être récupéré.



    Après 1989, les différentes réformes économiques, notamment celles du secteur minier, ainsi que labsence dinvestissements dans le domaine, ont amené le rétrécissement considérable de lactivité métallurgique en Roumanie. Pour subsister sur les marchés spécialisés, il a fallu procéder à des licenciements massifs et aux privatisations. (trad.: Mariana Tudose)

  • 19.11.2014 (mise à jour)

    19.11.2014 (mise à jour)

    Scrutin – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté toutes les contestations portant sur le second tour du scrutin présidentiel, du 16 novembre. Selon les résultats finaux provisoires fournis par le Bureau Electoral Central, Klaus Iohannis, candidat de l’Alliance Chrétienne-libérale et maire de la ville de Sibiu (au centre du pays), a recueilli 54,43% des suffrages, contre 45,57% pour son adversaire, le premier ministre social-démocrate Victor Ponta, soutenu par l’alliance formée du Parti Social Démocrate, de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie et du Parti Conservateur. Le Bureau électoral central a jusqu’à vendredi pour envoyer à la Cour Constitutionnelle le procès-verbal des résultats de ces élections, afin que la Cour puisse valider le scrutin.



    Corruption — Le Sénat roumain a approuvé la levée de l’immunité de l’ancienne ministre sociale – démocrate de l’Education, Ecaterina Andronescu et de l’ex – secrétaire général du gouvernement, Serban Mihailescu (ancien social-démocrate, actuel membre de l’Union Nationale pour Progrès de la Roumanie). Ils sont suspectés d’avoir commis des faits de corruption dans l’affaire qui concerne l’attribution préférentielle de licences informatiques Microsoft. Mercredi encore, les juges de la Haute Cour de Cassation et de Justice ont admis la proposition de la Direction nationale anti-corruption de prolongation de 30 jours de la détention provisoire de l’ancien député social-démocrate Viorel Hrebenciuc, un des plus longévifs et influents représentants de la gauche. Arrêté le 29 octobre dernier, il est soupçonné, aux côtés de certains collègues de parti, de plusieurs magistrats et de son propre fils, de s’être impliqué dans la rétrocession illégale de dizaines de milliers d’hectares de forêts et de terrains agricoles. Le préjudice causé à la Régie nationale des forêts, Romsilva, dépasse les 300 millions d’euros. Par ailleurs, le président Traian Băsescu a donné son feu vert à la demande de la Direction nationale anti-corruption visant le lancement de poursuites pénales à l’encontre d’un ancien ministre, le libéral Cristian David, soupçonné d’avoir perçu des pots-de-vin.



    Nominations La nomination de Mihnea Motoc au poste de ministre des Affaires étrangères de la Roumanie sera finalisée après l’accomplissement de certaines procédures légales, a précisé mercredi soir le président Traian Băsescu. Ambassadeur et représentant permanent de la Roumanie auprès de l’UE, Mihnea Motoc devrait remplacer Teodor Meleşcanu, qui a annoncé mardi sa démission, une semaine après son arrivée à la tête de la diplomatie de Bucarest, sur la toile de fond du scandale provoqué par les problèmes du vote de la diaspora. Le 16 novembre, lors du second tour de scrutin, plusieurs milliers d’expatriés n’ont pas pu exercer leur droit de vote. Le prédécesseur de Teodor Melescanu, Titus Corlatean avait démissionné pour des raisons similaires. La nomination au poste de ministre de la Culture de Mme Hegedus Csilla, membre de l’Union Démocratique des Magyars de Roumanie, aura lieu simultanément avec celle de Mihnea Motoc.



    Livre — Coup d’envoi de la Foire internationale Gaudeamus — livre d’apprentissage, organisée par la radio publique roumaine. Les visiteurs peuvent participer jusqu’à dimanche à 750 évènements, un nombre record dans l’histoire de ce salon. Plus de 300 maisons d’éditions roumaines et étrangères, typographies, établissements d’enseignement et instituts culturels participent à cette 21e édition de Gaudeamus, dont l’invité d’honneur est la Russie.



    Conférence — 12 ex-chefs d’Etat d’Europe centrale et de l’Est participent ces jeudi et vendredi à Bucarest à la conférence internationale « 25 ans depuis la chute des dictatures communistes en Europe de l’Est, regard en avant, regard en arrière ». Y participent entre autres, les anciens présidents polonais Lech Walessa, roumain Emil Constantinescu et ukrainien Leonid Kuchma, ainsi que Hans Gert Pottering, ancien chef du Parlement européen. Hormis les premiers présidents démocrates d’Europe Centrale et de l’Est, la conférence réunit aussi des personnalités occidentales qui ont marqué le postcommunisme.



    Voitures — Le cabinet de Bucarest vient d’approuver les normes d’application du décret d’urgence relatif au programme « La première voiture ». L’Etat roumain garantit ainsi la moitié de la valeur d’un crédit d’environ 11 mille euros + TVA, que les personnes physiques, notamment les jeunes de 18 à 35 ans peuvent utiliser pour acheter une voiture neuve. Toute personne peut s’inscrire dans ce programme à condition de prouver par une déclaration sur l’honneur qu’elle n’a jamais été propriétaire d’une voiture neuve. Les bénéficiaires de ce programme doivent pourtant disposer d’une avance d’au moins 600 euros.



    Ford — Ford a annoncé mercredi qu’en raison de la faible demande en Europe ses usines roumaines de Craiova (sud du pays) allaient mettre en place un programme de départ volontaire pour 680 employés. Les salariés peuvent s’y inscrire avant le 18 décembre. Si la cible de réduction de la masse salariale n’est pas atteinte, les usines roumaines de Ford passeront au programme de licenciement pour motif économique. Selon les syndicalistes de Craiova, la suppression de 680 emplois, soit 23% des effectifs, est la plus importante de l’histoire de ces usines. Ford Motor Company a racheté le constructeur automobile Craiova à l’Etat roumain, en mars 2008.



    Météo — Quelque 3.000 salariés du Département des situations d’urgence du Ministère roumain de l’intérieur et des Inspections locales pour les situations d’urgence sont prêts à intervenir lorsque et là où les conditions météo l’imposeront, a fait savoir le vice – premier ministre Gabriel Oprea. Les météorologues ont émis un bulletin de vigilance de niveau jaune valable jusqu’à vendredi. Il concerne 26 comtés du nord, de l’est, du sud-est et du centre de la Roumanie, où l’on attend des pluies, des giboulées et des chutes de neige, ainsi que de fortes rafales de vent. Les températures maximales iront de 2 à 10 degrés.




  • Succès de l’industrie automobile roumaine

    Succès de l’industrie automobile roumaine

    Après de longs mois pendant lesquels les gouvernants roumains, déboussolés, essayaient de choisir une variante capable de conclure le Corridor pan-européen IV et unir Nàdlac (à la frontière ouest) à Constanta (sud-est, principale porte maritime), les autorités de Bucarest ont décidé de reporter la construction de l’autoroute Sibiu-Pitesti reliant le sud au centre du pays.



    Cette décision a mécontenté des milliers de salariés des usines DACIA de Roumanie détenues par le consortium français RENAULT qui ont organisé une protestation d’ampleur. Ils sont, aussi, mécontents du non-respect de l’engagement à l’égard de la modification de la législation de l’emploi et des relations industrielles. Cette protestation est la première d’une série annoncée par le Bloc National Syndical qui représente les salariés de plusieurs secteurs industriels.



    Selon l’opinion du leader Dumitru Costin les prestations des politiciens ce dernier temps ont accentué le mécontentement des salariés : “Si nous reportons le financement du tronçon d’autoroute Pitesti-Sibiu en 2020, alors il est bien clair que nous allons, bientôt, nous préparer pour le chômage et pour des pertes d’emplois dans l’industrie automobile et de composantes auto de Roumanie. Si les gouvernants le veulent ainsi, qu’ils nous le disent, au moins, carrément : Oui, vous étiez utiles pendant toutes ces années de crise, vous, ceux de l’industrie auto, vous avez porté le fardeau du budget de la Roumanie, mais maintenant nous n’avons plus besoin de vous.”



    Estimé par l’UE comme un projet prioritaire, l’autoroute Pitesti-Sibiu est bénéfique pour RENAULT et, selon les Français, elle représenterait des diminutions de dépenses et de temps en matière de transport des véhicules ainsi que d’approvisionnement. Ces points seraient vitaux, également, pour le deuxième investisseur auto de Roumanie, FORD, dont la fabrique se trouve à Craiova. La compagnie américaine a déploré, elle aussi, l’absence d’infrastructure menaçant de partir si les choses ne changent pas.



    A présent, une autoroute part de Constanta, passe par Bucarest et s’arrête à Pitesti. Sa continuation vers Sibiu serait nécessaire mais, dans l’opinion des autorités roumaines, celle-ci serait trop chère, compte tenu du tronçon Sibiu-Brasov, estimé comme moins cher. Mails, malheureusement, l’autoroute Bucarest-Brasov n’est pas terminée, à l’exception du segment jusqu’à Ploiesti (60 kilomètres). Quelle que soit la variante choisie par les gouvernants, elle doit faciliter la route vers l’Europe où DACIA continue d’avoir des ventes assez bonnes, en dépit de la crise.



    Les ventes DACIA ont enregistré en janvier la progression la plus significative de l’UE et la part de marché du constructeur autochtone d’automobiles a augmente de 2,2% à 3%. En 2013 on a immatriculé plus de 297 milliers de voitures DACIA dans les 29 Etats européens, en croissance de 22,8% par rapport à 2012. Tout cela dans les circonstances où le marché auto roumain a enregistré l’année dernière une chute de 13%. (trad.: Costin Grigore)

  • 05.03.2013

    05.03.2013


    Schengen – L’entrée de la Roumanie dans Schengen, reportée depuis deux ans – fait l’objet des discussions ce mardi entre le président roumain, Traian Basescu, le premier ministre, Victor Ponta, le ministre des Affaires étrangères, Titus Corlàtean et le ministre de l’Intérieur, Radu Stroe. Les autorités de Bucarest envisagent un changement de stratégie dans ce domaine, dans le contexte de l’opposition exprimée par certains Etats européens à l’entrée de la Roumanie dans l’espace de libre circulation.






    Visite – En visite officielle en Roumanie, le chef de la diplomatie hongroise, Janos Martonyi, doit rencontrer ce mardi le premier ministre roumain, Victor Ponta, et les présidents des deux Chambres du parlement de Bucarest. La Roumanie et la Hongrie sont intéressées par le maintien du partenariat stratégique entre les deux pays. C’est ce qu’a déclaré lundi, le ministre hongrois des Affaires étrangères, à l’issue de ses entretiens avec son homologue roumain, Titus Corlatean. Pour sa part, le chef de la diplomatie roumaine a estimé que le partenariat stratégique reflétait les relations de bon voisinage et de coopération entre les deux pays.




    Entretiens – La ministre roumaine de l’Environnement, Rovana Plumb, s’entretient ce mardi à Bruxelles avec 4 commissaires européens. A l’ordre du jour : le schéma de commercialisation des certificats d’émissions de gaz à effet de serre et les politiques concernant les changements climatiques et l’énergie. La ministre roumaine doit rencontrer le Commissaire européen à l’Agriculture et au Développement rural, Dacian Ciolos, le commissaire à l’Environnement, Janez Potocnik, la commissaire au Changement climatique, Connie Hedegaard et celui à la Politique régionale, Johannes Hahn. Les pourparlers prévus ce mardi porteront aussi sur la stratégie de développement du Delta du Danube.






    Motion – La motion simple lancée par l’opposition démocrate-libérale est soumise ce mardi au vote de la Chambre des Députés de Bucarest. Le document critique le gouvernement pour la situation des Usines chimiques Oltchim Râmnicu Valcea, dans le sud de la Roumanie, comptant parmi les plus importantes en Europe de l’Est. Les signataires de la motion réclament la démission des ministres des Finances, Daniel Chitoiu, et de l’Economie, Varujan Vosganian, qu’ils tiennent pour responsables de l’insolvabilité de ces usines et de la stagnation du processus de privatisation. Les Usines chimiques ont accumulé des dettes de plusieurs centaines de millions d’euros. Le gouvernement a essayé l’automne dernier à vendre le paquet majoritaire d’actions, mais la privatisation a échoué.






    Automobile – Le constructeur automobile Dacia, détenu par le groupe français Renault, a lancé ce mardi, à Genève, la nouvelle Logan MCV et la série limitée Duster Aventure. La Logan MCV a 5 places, un coffre de 573 litres, de nouveaux moteurs essence TCe 90 et diesel. Le Duster Aventure est équipé d’une rampe de feux amovibles sur le toit et d’un GPS Garmin. Il sera commercialisé dans 16 pays, à partir du mois d’avril. En 2012, Dacia a lancé les nouvelles Logan, Sandero et Sandero Stepway.

  • A la Une de la presse roumaine du 21.02.2013

    A la Une de la presse roumaine du 21.02.2013


    Plein de sujets politiques et économiques dans les pages des quotidiens parus ce jeudi à Bucarest. L’Union sociale libérale parle officiellement deux langues, lit-on à la une du quotidien Romania libera. Celui-ci explique que le maire de la ville de Sibiu, Klaus Johannis, est devenu membre du Parti national libéral, qui se prépare à lui offrir une fonction de direction au Congrès du parti qui s’ouvre ce vendredi. Rappelons que le PNL et le PSD forment l’USL, la coalition au pouvoir en ce moment en Roumanie. Cette manœuvre politique surprenante ne fait que renforcer l’idée selon laquelle, les libéraux chercheraient à avoir leur propre tandem de candidats aux fauteuils de chef de l’Etat et de premier ministre, estime Romania libera. « L’adhésion de monsieur Johannis n’influence pas notre soutien au premier ministre Victor Ponta », a déclaré le président libéral Crin Antonescu, cité par Adevarul. Le même journal rappelle que, ces derniers mois, Klaus Johannis a figuré parmi les critiques du gouvernement dirigé par le social-démocrate Victor Ponta.


    Entre temps, 6 mille salariés de la sidérurgie roumaine sont en danger de perdre leurs emplois. Le groupe russe Mechel a décidé de vendre à une minuscule société détenue par deux Russes les actions détenues à quatre usines sidérurgiques roumaines pour la somme symbolique de 52 euros, annonce Romania libera. Sous le titre « Le secret derrière la vente surprise des aciéries Mechel », Evenimentul zilei explique qu’en effet la société souhaiterait ne pas voir son image se détériorer à cause des licenciements qu’elle envisage de faire. Le premier ministre Victor Ponta à déclaré ne pas pouvoir intervenir dans cette transaction, puisqu’il s’agissait d’une société privée, explique aussi Adevarul.


    Les quotidiens roumains parlent aussi de la démission du gouvernement du premier ministre bulgare Boiko Borisov, un « gouvernement abattu par l’électricité », selon Adevarul, ou même « électrocuté juste avant les élections » selon Evenimentul zilei. A Sofia, ou les Bulgares ont protesté pendant six jours, contre l’austérité et notamment contre la majoration du prix de l’électricité, le premier ministre Boiko Borisov a démissionné, un acte qui risque de provoquer un chaos institutionnel, explique Romania libera. Selon le même quotidien, à Bucarest, l’homologue roumain de M. Borisov a déclaré que l’instabilité politique bulgare pourrait influencer l’adhésion de la Roumanie et de la Bulgarie à l’espace Schengen.


    En Roumanie aussi l’électricité figure parmi les sujets du jour. « La bulle de l’énergie verte commence à se dégonfler » titre Romania libera, selon lequel l’Autorité nationale de régulation de l’énergie propose la réduction du nombre de certificats verts délivrés pour les fermes solaires et les micro-centrales hydrauliques. L’énergie verte produit des pertes de compétitivité pour l’industrie locale, des coûts supplémentaires pour les ménages, mais aussi des profits généreux pour les investisseurs et les fournisseurs extérieurs de composantes, explique Romania libera qui précise que la Roumanie possède un des schémas de compensation les plus généreux pour les producteurs d’énergie renouvelable. Et la Roumanie ne se permet pas d’être généreuse.

  • 20.02.2013

    20.02.2013


    Partenariat – Le premier ministre roumain Victor Ponta commence une visite de deux jours en France, où il doit rencontrer le premier ministre français Jean-Marc Ayrault. Les deux responsables doivent analyser la relance du partenariat stratégique franco-roumain, le renforcement des relations économiques bilatérales et les moyens d’augmenter le volume des investissements français en Roumanie, notamment dans des domaines tels l’énergie, l’agriculture et l’infrastructure. La France est actuellement le quatrième investisseur étranger en Roumanie après les Pays-bas, l’Autriche et l’Allemagne. L’adhésion de la Roumanie à l’espace Schengen figurera également à l’agenda de la réunion.






    Vente – Le producteur russe d’acier Mechel a vendu pour une somme symbolique les quatre usines métallurgiques qu’il détient en Roumanie à une société de Bucarest contrôlée par deux ressortissants russes. En novembre 2012, sur la toile de fonds de la baisse des prix et de la demande sur les marchés métallurgiques européens, les usines Mechel de Roumanie ont arrêté la production. Les salariés sont au chômage technique et reçoivent trois quarts de leurs salaires.






    Environnement – Les autorités de Bucarest ont approuvé l’introduction d’un timbre d’environnement appliqué lors du transfert de droit de propriété de tous les véhicules. Selon la nouvelle formule de calcul, la taxe n’est plus dominée par la cylindrée de la voiture, mais surtout par les émissions de dioxyde de carbone. Les Roumains qui souhaitent immatriculer des véhicules électriques recevront une prime de 2500 euros. Par ailleurs, les véhicules pour lesquels la taxe environnementale, dans toutes ses formes a déjà été payée pendant les années précédentes, ne seront plus soumis au payement du timbre d’environnement.






    Sport – Le Festival olympique de la jeunesse européenne, organisé au département de Brasov, dans le centre de la Roumanie, se poursuit avec les épreuves de slalom, de sauts à ski, de hockey et de patinage artistique. Jusqu’ici, le seul sportif roumain à avoir décroché des médailles à cette compétition est Emil Imre : l’or et l’argent au patinage vitesse sur piste courte de mille et respectivement 500 mètres. Quelque 1500 sportifs et délégations de 45 pays participent à Brasov aux 8 épreuves figurant à l’agenda de ce festival d’hiver, le plus grand jamais organisé par la Roumanie.

  • La semaine du 28 janvier au 3 février 2013

    La semaine du 28 janvier au 3 février 2013


    Le rapport du Mécanisme européen de coopération et de vérification sur la justice roumaine






    La Roumanie n’a mis en œuvre que partiellement les recommandations de la Commission européenne sur l’Etat de droit. Voilà la conclusion du rapport du Mécanisme de coopération et de vérification sur les progrès de la justice roumaine, document présenté mercredi à Bruxelles. L’exécutif communautaire remarque néanmoins que la Constitution, de même que le rôle et les décisions de la Cour constitutionnelle de Roumanie, ont été observés, bien qu’une certaine préoccupation subsiste quant à l’instabilité à laquelle les institutions judiciaires se voient confronter.

    La Commission européenne se félicite, par ailleurs, de l’activité du Parquet national anticorruption et de l’Agence nationale de l’intégrité, remarquant que le nombre de condamnations pour corruption avait doublé dernièrement. Le rapport met également en exergue la nécessité de désigner un procureur général de Roumanie et une nouvelle direction du Parquet anticorruption qui fassent preuve d’indépendance, d’intégrité et de professionnalisme. La Commission demande, dans le même temps, que les élus déclarés incompatibles pour remplir leurs fonctions présentent leur démission ; ceux qui font l’objet de poursuites pénales ne doivent plus être protégés par l’immunité, dont bénéficient les hauts dignitaires. Pour la première fois, la Commission attire l’attention sur le rôle de la presse, affirmant que le système judiciaire a subi des pressions de la part des médias.

    En outre, la l’exécutif communautaire affirme sa conviction que la Roumanie remplit les critères spécifiques pour adhérer à l’espace Schengen. Le rapport du Mécanisme de coopération et de vérification précise expressément ce fait, alors que plusieurs Etats membres conditionnent l’entrée de Bucarest dans l’espace de libre circulation des progrès enregistrés par la réforme de la justice et la lutte contre la corruption. L’adhésion de la Roumanie à Schengen a déjà été reportée à plusieurs reprises. Une décision en ce sens est à nouveau attendue pour mars prochain.







    Le projet de budget de l’Etat et de la sécurité sociale






    Le parlement roumain se réunira en séance plénière le 5 février pour débattre du projet du budget de l’Etat et de la sécurité sociale. Les deux projets ont reçu le feu vert des deux commissions parlementaires de spécialité. La prévision budgétaire repose sur une croissance économique de 1,6%, un taux d’inflation moyen de 4,3% par an, un rapport de 4,5 lei pour un euro et un déficit budgétaire de 2,1% du PIB.







    Les conclusions de la mission conjointe FMI-Banque Mondiale-Commission Européenne à Bucarest






    A Bucarest, la visite d’évaluation de la délégation conjointe FMI — Banque Mondiale – Commission Européenne s’est achevée cette semaine. Les représentants du FMI proposeront à Washington à la direction exécutive du Fonds de prolonger de trois mois l’accord de précaution actuellement en déroulement. Les autorités roumaines ont demandé ce prolongement parce qu’elles avaient raté plusieurs objectifs et enregistré des retards dans la mise en oeuvre de réformes structurelles. L’exécutif de Bucarest doit remplir une série de conditions avant que la direction du FMI analyse l’actuelle évaluation, c’est-à-dire avant la fin juin. La réduction des arriérés et des mesures concernant les sociétés à capital d’Etat figurent également parmi les engagements du cabinet de Bucarest qui doit ainsi privatiser la société de fret ferroviaire CFR Marfa et coter en bourse 15% des actions de la société de transport du gaz Transgaz.







    Le nouveau Code fiscal valable en Roumanie à commencer par le 1er février




    La Roumanie fonctionne depuis le 1er février conformément à un nouveau Code fiscal. Celui-ci introduit une série de modifications dans le domaine de tous les impôts et taxes majeurs : impôt sur le revenu, sur le profit, accises, TVA et imposition des revenus produits par les activités agricoles. Les micro-entreprises sont désormais obligées de payer un impôt sur le revenu de 3%, et la limite des rentrées pour qu’une société puisse faire partie du système des micro-entreprises a baissé de 100 mile à 65 mille euros. Par ailleurs, le nouveau Code fiscal prévoit la majoration du SMIC de 700 lei (159 euros) à 750 lei à commencer par le 1er février et à 800 lei (182 euros) dès le mois de juillet.







    Les usines Oltchim de Roumanie – en situation d’insolvabilité




    L’une des usines pétrochimiques les plus grandes d’Europe de l’Est, Oltchim de Ramnicu Valcea, dans le sud de la Roumanie, est entrée en situation d’insolvabilité, après que les juges eurent adopté une décision en ce sens. Le gouvernement roumain a décidé d’exiger l’entrée en situation d’insolvabilité du combinat dont les pertes enregistrées ces dernières années ont totalisé des centaines de millions d’euros. Le gouvernement avait déjà essayé de privatiser les usines en 2012, mais l’appel d’offres organisé en ce sens a échoué sans que l’Etat avance un nouveau délai pour la privatisation d’Oltchim. Une fois la procédure d’insolvabilité engagée, les administrateurs judiciaires disposent de 60 jours pour avancer un projet censé résoudre la situation.







    Le président roumain, Traian Basescu, en visite au Pérou




    Après avoir participé au sommet UE — Communauté des Etats d’Amérique latine et Caraïbes, le président roumain, Traian Basescu, s’est rendu cette semaine au Pérou. La Roumanie est intéressée à participer aux projets de développement du Pérou, a déclaré à Lima le chef de l’Etat roumain, lors de sa rencontre avec son homologue péruvien Ollanta Humala Tasso. Traian Basescu a annoncé, à l’occasion, un partenariat stratégique que le président péruvien devra signer lors d’une visite ultérieure à Bucarest. Le partenariat visera notamment la construction de navires militaires, la création de sociétés mixtes spécialisées dans la production de voitures de train et de rames de métro, mais aussi dans l’exportation de médicaments génériques roumains. Ce serait le premier partenariat stratégique de la Roumanie avec un pays latino-américain, qui viserait non seulement les relations commerciales, mais permettrait un transfert de technologies roumaines pour l’industrie péruvienne. (trad. : Ioana Stancescu, Alex Diaconescu, Andrei Popov)