Tag: vélos

  • Șirnea, le premier village touristique de Roumanie

    Șirnea, le premier village touristique de Roumanie

    Le village de Şirnea du département de Braşov, dans le centre de la Roumanie, est l’endroit idéal pour des vacances actives en famille. On y découvre les animaux des fermes, on goûte des légumes issus de jardins écologiques, on admire des chevaux ou des troupeaux de moutons, on pratique notre équilibre en jouant à la slackline, on fait du tir à l’arc, on fait voler des cerfs-volants ou on se promène en charrette ou en traîneau, selon la saison. Eugen Totîlcă, guide touristique et coordinateur du Centre d’activités touristiques deŞirnea Experience, décrit la région.



    « Le village de Şirnea est un ancien hameau de bergers au pied des Monts Piatra Craiului. Le village fait partie du Pays de Bran, une contrée entre les Monts Bucegi, Leaota et Piatra Craiului. Il est à une altitude élevée, à 1200 mètres, et s’étend le long de la vallée du ruisseau Zbârcioara, mais aussi sur la colline qui l’entoure. Le village se présente sous la forme de petits hameaux pittoresques, isolés, reliés les uns aux autres par des sentiers mystérieux, qui recèlent encore de nombreux trésors du village roumain d’un autre temps. Le relief est caractéristique de la région pré montagnarde du Pays de Bran, soit des vallées profondes et des collines. Le fait qu’il n’y a pas d’accès direct au village depuis la route nationale est aussi un avantage. Ainsi, à Şirnea, nous pouvons profiter de l’atmosphère pittoresque du village traditionnel. L’image classique des vaches sur un pâturage fleuri entouré de sommets vous charmera à Şirnea. »



    Des maisons d’hôtes vous attendent à Şirnea, et les propriétaires sont très accueillants, dit Eugen Totîlcă.



    « Les repas peuvent être pris dans des points gastronomiques locaux, où l’on prépare des plats traditionnels spécifiques à la région. Grâce à son emplacement, Şirnea offre une multitude de possibilités pour passer du temps dans la nature, y compris pour ceux qui sont passionnés par l’histoire et la culture. Il existe de nombreuses façons d’apprendre à connaître les environs d’une grande beauté et pleins d’histoire. Nous organisons des randonnées thématiques, guidées, des tours en montagne, mais aussi des tours botaniques, des séances photo, l’observation de la faune, de la vie des animaux de la bergerie, des circuits avec des vélos électriques dans le Parc national de Piatra Craiului et dans les villages voisins : Peştera, Măgura, Fundata, Fundățica. Nous proposons également des promenades au pas des chevaux de notre centre. »



    Le village de Şirnea est également célèbre pour son titre de « premier village touristique de Roumanie », note Eugen Totîlcă, guide touristique et coordinateur du Centre d’activités touristiques deŞirnea Experience.



    « La tradition du tourisme à Şirnea est étroitement liée à l’initiative de feu le professeur Nicolae Frunteş, qui a vu depuis 1960 l’opportunité de transformer le village en une attraction touristique. Grâce au projet officiel de l’époque, il a réussi à lui décerner le titre de premier village touristique de Roumanie. Ainsi, nous avons une tradition qui nous honore et nous oblige pour l’avenir du tourisme à Şirnea. Nous avons un calendrier d’activités touristiques et nous nous adaptons constamment aux activités spécifiques des habitants de la région. En été, nous allons avec les touristes faucher dans la prairie, en hiver, nous restons près des maisons, des bergeries ou des fermes. Nous proposons Şirnea comme une combinaison de tradition et de tourisme d’aventure, offrant une expérience complète de ce que nous considérons comme un coin de paradis. »



    Mais avec quelles impressions les touristes partent-ils ? Eugen Totîlcă.



    « Le premier impact, c’est la zone. Tout autour, vous pouvez voir les montagnes, le versant est de Piatra Craiului, alors que sur la droite, vous pouvez voir les Monts Bucegi. La nature est fascinante, mais ce sont surtout les gens qui impressionnent. Nous avons encore quelques anciens artisans dans l’art de la sculpture ou de la pelleterie. Il y a des initiatives pour préserver et poursuivre ces métiers. Nous avons des projets où nous essayons de faire perdurer ces métiers. Dans notre centre, nous avons également un magasin de produits artisanaux, travaillés par des gens de la région. »



    Chers amis, je confirme que Şirnea est un endroit merveilleux. Les paysages sont superbes, on ne s’en lasse pas ; nous y sommes allés deux fois l’année dernière. Les animaux évoluent en liberté sur ces collines herbeuses et fleuries en été. Vous avez une multitude de sentiers de randonnée, qui entrent dans le Parc national de Piatra Craiului, même à travers de belles forêts. Les panoramas sont magnifiques, et vous serez impressionnés par le silence. Je recommande vivement à tous de prendre quelques jours de vacances à Şirnea !


    (Trad.: Ligia)

  • Christian Ghibaudo (France) – Avez-vous des courses cyclistes en Roumanie?

    Christian Ghibaudo (France) – Avez-vous des courses cyclistes en Roumanie?

    Christian Ghibaudo qui nous demande si le Tour de France est une course populaire en Roumanie et s’il y a eu des coureurs roumains dans cette épreuve.



    Malheureusement, cette fois-ci la réponse est « non ». La Roumanie n’a été présente sur la liste des participants au Tour de France qu’une seule fois, en 1936, lorsque l’organisateur de la compétition a invité plusieurs pays de l’Europe de l’Est. A l’époque, la Fédération roumaine de cyclisme a réussi très difficilement à trouver les fonds pour envoyer en France 4 sportifs roumains, qui n’avaient ni entraîneur, ni équipe technique, lit-on dans un article à ce sujet sur le site d’informations libertatea.ro . Vu aussi leur manque d’entraînement et d’expérience, les 4 Roumains n’ont participé qu’au trois premières étapes de la compétition. Alors, depuis, les Roumains se contentent de regarder la course à la télé.



    Et Christian Ghibaudo nous demande encore : avez-vous des courses cyclistes en Roumanie? Eh bien, oui. La compétition ayant la plus longue tradition chez nous a été inspirée justement par le Tour de France. C’est le Tour de la Roumanie. Sa première édition remonte à 1934, la Roumanie étant le 6e pays au monde à organiser un tour national de cyclisme, selon le site officiel de la compétition – https://turulromaniei.com/. La première édition du Tour a eu 7 étapes et 1026 km à parcourir. Elle fut remportée par la Bulgarie. En 2019, la 52e édition du Tour de la Roumanie a figuré au calendrier de l’Union cycliste internationale, à la catégorie 2.1 ce qui lui a permis d’inviter des équipes professionnelles participantes au Tour de France ou d’Italie ou encore des équipes semi-professionnelles, continentales et nationales. Près de 140 cyclistes provenant de 16 équipes ont pris leur départ de Cluj Napoca et ont traversé des zones symboliques de la Roumanie dans 5 étapes. La dernière étape les a amenés à Bucarest, la capitale, pour un circuit urbain de 103,7 km. Le leader du classement général et gagnant du T-Shirt jaune en 2019 a été le Néerlandais Alex Molenaar. « Le tour de Roumanie est une importante plate-forme de promotion touristique de la Roumanie, son itinéraire ayant été conçu de sorte qu’il croise les objectifs touristiques les plus spectaculaires du pays », s’enorgueillit Eduard Novak, le président de la Fédération roumaine de cyclisme, cité par le site officiel de la compétition.

  • A la Une de la presse roumaine 31.08.2018

    A la Une de la presse roumaine 31.08.2018

    Ce dimanche, le
    marathon Via Pontica reliera la commune de Krapets, en Bulgarie, à celle de 2
    Mai, en Roumanie, marquant ainsi cent ans de paix entre les deux pays. Une idée de sortie en plein air, suggérée par Adevarul et à prendre en compte surtout si on veut s’éloigner d’un environnement citadin stressant comme celui de Bucarest. Pour s’y rendre, on peut utiliser la voiture ou le vélo. Selon Ziarul financiar, les Roumains achètent de plus en plus de vélos, mais restent amoureux de la voiture. Evenimentul zilei déplore l’élimination des deux dernières équipes de football roumaines de la Ligue Europa. Jurnalul.ro informe qu’une campagne de don de sang a lieu à Bucarest tout au long du weekend.



  • Les vélos Pegas

    Les vélos Pegas

    Lenfance sous le régime communiste manquait de couleurs et était marquée par quelques joies simples. Un sondage parmi ceux qui ont passé leur enfance à cette époque révèlerait certainement parmi les premiers éléments le souvenir de la bicyclette roumaine Pegas. Un objet presque légendaire pour un enfant. Tombée à loubli après 1989, suite à lengouement des Roumains pour les marques étrangères, elle ressuscite de ses cendres par la passion et les efforts de deux entrepreneurs roumains.




  • Paul Jamet (France) – Quelle est la place du vélo en Roumanie ?

    Paul Jamet (France) – Quelle est la place du vélo en Roumanie ?

    Le croiriez-vous ? Si la Roumanie est un grand producteur de vélos (eh oui, c’est bien ce que j’ai dit), très peu l’utilisent couramment, soit 2-3% à peine. Les fabriques roumaines produisent environ 1 million de bicyclettes par an, dont la plupart sont exportées. Et une production de 300 millions d’euros par an sur le marché des composantes pour vélos hisse la Roumanie en deuxième position dans l’Union européenne.

    Les Roumains achètent environ 400.000 vélos par an, surtout pour les loisirs ; la moitié sont de fabrication autochtone. Comment la choisissent-ils ? Le critère déterminant, c’est le prix. Nos compatriotes sont d’accord de débourser en moyenne 150 euros pour avoir un vélo ; comparez avec 900 euros en moyenne pour un Néerlandais, très friands de ce moyen de transport. L’infrastructure qui n’est pas des meilleures, avec très peu de pistes cyclables même dans les grandes villes, fait que les gens ne se pressent pas pour opter pour ce moyen de transport. Eh oui, en fait, 28% des Roumains utilisent leur véhicule personnel pour aller au travail, 18-17% prennent le métro et respectivement le bus, pour éviter les transports publics, 15% vont à pied, 13% enfourchent le vélo, 5% prennent le tram et 4% choisissent d’autres moyens de transport.

    Selon une enquête réalisée par la publication roumaine Wall Street, 90% souhaiteraient une piste cyclable jusqu’à leur travail et des aires de parking gardé pour les vélos. Si cela existait, ce serait de nature à favoriser le choix de ce moyen de transport par plusieurs, selon les sujets questionnés. 63% d’entre eux n’ont jamais utilisé des vélos en libre service, seuls 7% les utilisent couramment. 58% déclarent qu’ils iraient volontiers à bicyclette si des vélos en libre service étaient proposés à proximité de leurs logements ou du métro.

    Avec 160 km de pistes cyclables dont seulement 26 (d’autres disent 7 km !) dignes de ce nom, Bucarest est loin d’exceller à ce chapitre, et la pollution à cause du trafic routier est très élevée. La capitale roumaine est suffoquée de voitures, et la plupart des gens utilisent leur véhicule pour une seule personne. Le covoiturage fait à peine ses débuts par ici. Dans ce contexte, la municipalité a offert des milliers de vouchers de 500 lei pour l’achat de vélos, vélos électriques, trottinettes électriques et de dispositifs genre Segway et accessoires, dont 25.000 en janvier dernier. Par ce projet, la Mairie de la capitale se propose d’encourager les citoyens à adopter un style de vie sain, à utiliser les moyens de transport alternatifs, ce qui entraîne des effets bénéfiques sur le désencombrement du trafic et la réduction du taux de pollution.

    Par contre, le vélo est très utilisé dans l’ouest de la Roumanie, où il fait partie de la vie quotidienne, et cela n’a pas changé depuis quarante ans. Ainsi, en 2016, Timişoara disposait de 35 km de pistes cyclables, Braşov de 30, tandis que Sibiu (centre) était champion avec 70. Encore faut-il voir quelle est la qualité de ces pistes, dont certaines à Bucarest ont été fermées par la Police parce qu’elles mettaient en danger la vie des usagers. Pour ce qui est du respect des cyclistes par les automobilistes, les premiers s’en plaignent, donc là encore, il y a moyen de faire mieux. M Jamet, merci pour votre question, et à bientôt !

  • A la Une de la presse roumaine – 28.07.2017

    A la Une de la presse roumaine – 28.07.2017

    C’est toujours la vaccination qui fait la une des quotidiens roumains. Le premier ministre roumain lance des avertissements aux responsables de la santé sur toile de fond de crise des vaccins. Entre temps, les élus nationaux tentent d’adoucir la législation anti-tabac et la mairie de la Capitale offre des vouchers à l’achat de vélos. Enfin, la presse parle aussi de la ville des caravanes qui apparaît chaque été sur une pittoresque vallée des Carpates.




  • Les Véritables cyclo-copains au salon Velo-City 2017

    Les Véritables cyclo-copains au salon Velo-City 2017

    Deux Roumains y ont participé: Radu Mititean, président de la Fédération roumaine de cyclisme, et Mihai Deneş, vice-président et représentant des Véritables Amis du Vélo.

    Quand et comment cette communauté des « Véritables Cyclo-Copains » est-elle née ? Mihai Deneş explique : « Il y a 6 ans, mon collègue Iulian Ene a créé un groupe censé offrir aux cyclistes de Bucarest la possibilité de pédaler ensemble à travers la ville. Il y a 2 ans, nous avons créé une association, appelée « Les Véritables cyclo-copains », pour pouvoir négocier d’égal à égal avec les autorités. Nous avons organisé jusqu’ici 500 randonnées à vélo et nous avons parcouru à Bucarest plus de 30 mille kilomètres avec 15 mille membres. A présent, le groupe compte 9000 membres et nous faisons ensemble de très belles choses pour le monde du vélo. »

    Quand les Roumains ont-ils décidé de participer à ce grand salon Velo-City, lors duquel se sont exprimés plus de 250 intervenants de 40 pays ? Mihai Deneş : « En février dernier, nous avons vu un appel de la Fédération néerlandaise de cyclisme qui encourageait les personnes des pays émergeants dans le domaine du vélo à participer à ce salon. Nous avons élaboré un projet et nous avons réussi à obtenir une bourse d’un millier d’euros qui a couvert une partie de nos frais de déplacement et de participation à cette conférence. Nous avons pu créer ainsi de nouveaux contacts avec les associations présentes et conclu de nouveaux partenariats, afin de favoriser le développement du cyclisme en Roumanie. »

    Quels ont été les principaux sujets abordés lors de la conférence Velo-City 2017 ? Mihai Deneş, représentant des «Véritables cyclo-copains » : « L’infrastructure. Comme vous le savez déjà, en Roumanie l’infrastructure cycliste est quasiment inexistante. Nous enregistrons un retard d’un demi-siècle par rapport aux pays occidentaux, où les autorités ont pris des mesures pour limiter les accidents en mettant en place une infrastructure appropriée. L’absence de l’infrastructure explique le peu de personnes qui utilisent le vélo chez nous en milieu urbain. A mon avis, il y aurait un très grand nombre de cyclistes dans les villes si celle-ci disposaient de l’infrastructure nécessaire. Le deuxième thème concerne le cycliste, lui-même, le facteur humain. Les gens sont différents les uns des autres, mais ils cherchent tous des moyens moins coûteux de se déplacer. Le vélo est un moyen de locomotion bon marché et non polluant, approprié aux grandes villes très peuplées. Un autre thème concernait justement la ville et la planification urbaine, qui doit prévoir une infrastructure pour les vélos. Enfin, le dernier thème – et le plus important – a été le lobby du vélo. Nous, en tant qu’association, nous devons faire pression sur les autorités pour que les pistes pour cyclistes soient marquées et que des règles claires soient adoptées afin que les gens puissent se déplacer à vélo sans gêner la circulation routière et sans être gênés par les voitures. »

    Suite au développement du réseau des itinéraires cyclables européens, le cyclotourisme et le déplacement à vélo ont valu au continent des gains de plus de 513 milliards d’euros. Détail non négligeable : l’édition 2017 du salon Velo-City a été ouverte par le roi des Pays-Bas Willem – Alexander. Velo City a été accueilli au fil du temps par des villes du monde entier, dont : Copenhague, Bruxelles, Barcelone et Taipei. Enfin, le 12 juin, la « machine à courir », inventée par le baron allemand Karl Drais – c’est-à-dire le vélo – a fêté ses 200 ans. (Trad.: Dominique)

  • “Skirt Bike” – pédaler au féminin

    “Skirt Bike” – pédaler au féminin

    Accessoires en dentelle, modèles à fleurs ou chapeaux romantiques – cela semble plutôt des détails de défilé de mode. En fait, ce sont les éléments d’attractivité d’une parade à vélos, « Vintage Chic », organisée par l’Association féminine des cyclistes, SkirtBike.

    SkirtBike, c’est la plus grande communauté féminine des cyclistes, une manifestation culturelle et de mode par laquelle ses représentantes donnent libre cours à leur imagination chromatique et au bon goût vestimentaire. L’événement promeut tant l’émancipation des femmes qu’un moyen de transport alternatif, donnant une tendance pour une vie saine et amicale avec l’environnement. Par son but même, SkirtBike fait partie du mouvement cycliste international, contribuant à l’effort de changer la perception des gens sur la vie urbaine et d’offrir un modèle durable de transport, facile à reprendre dans d’autres villes.

    Oana Deliu, organisatrice SkirtBike, nous a présenté l’historique de ce mouvement : « SkirtBike est une communauté de femmes à vélo qui a commencé avec des promenades en ville. Notre visée, c’est de faire prendre conscience que rouler à vélo est bénéfique pour nous, en tant que femmes, et que nous pouvons pédaler dans toute tenue commode et dans laquelle on se sent bien. Nous avons commencé il y a huit ans par une promenade à vélo destinée à ces dames, et nous avons évolué jusqu’à cette année, tant et si bien que nous sommes arrivées à mettre en place un festival pour les femmes à vélo. »

    Cette année, la parade SkirtBike est arrivée à sa 8e édition. Comment ces dames cyclistes ont-elles commencé la saison et que se proposent-elles ?

    Oana Deliu : « SkirtBike a organisé cette année une première édition à Miercurea Ciuc, qui a surpris les habitants de la ville par la multitude de représentantes du sexe féminin à vélo. Il s’est ensuite poursuivi à Bucarest, où plus d’un millier de femmes ont célébré le fait de rouler à vélo. Des éditions de SkirtBike vont être organisées dans d’autres villes du pays, à Constanţa le 18 juin, Alba Iulia, Drobeta Turnu Severin, Iaşi, Suceava, Botoşani, vous allez retrouver toutes les dates sur notre site. »

    Le festival SkirtBike Bucarest est entraînant. Il s’agit de prendre de l’exercice sur deux roues, avec la musique pour compagnie, mais c’est aussi un moment de mode chic et un bazar de vélos, avec des concours, des prix et des accessoires fait main, des expos et des réparations de vélos.

    Oana Deliu, organisatrice, nous a raconté comment la parade SkirtBike est accueillie dans les différentes villes : «La parade SkirtBike est très bien reçue, tous les chauffeurs attendent que ce magnifique convoi passe, c’est un groupe de femmes très jolies, avec des fleurs dans le panier du vélo ou dans les cheveux, et habillées en robes ou en jupes. C’est notre manière de célébrer cette ville, de l’embellir, par notre passion de pédaler. »

    A la dernière édition de SkirtBike, la participation a été de 5000 femmes à Bucarest ; nous avons demandé à Oana Deliu s’il y a des personnes qui viennent à chaque fois aux événements de l’organisation : « Les filles viennent chaque année à SkirtBike parce qu’elles apprécient nos valeurs. Nous croyons en un style de vie sain, nous pensons que la ville bondée peut être sauvée par la présence d’un plus grand nombre de cyclistes dans les rues. Nous croyons que nous faisons partie de la circulation et nous devrions bénéficier du même respect de la part des chauffeurs que les autres participants. Cette fois-ci, nous n’avons plus reçu autant de remarques inappropriées que les années précédentes ; les chauffeurs sont attentifs et conscients de notre présence sur la partie carrossable et nous accordent la priorité si c’est le cas. Il y a aussi des incidents, mais qui deviennent l’exception. »

    Nous avons appris de Oana Deliu que plusieurs événements sont organisés par l’association tout au long de l’été, en dehors du Festival SkirtBike : « La veille du 24 juin, Journée mondiale de la blouse roumaine, nous ferons une parade à vélo en blouse roumaine. Et nous aurons le meilleur cozonac, cette brioche roumaine, apporté de Bucovine. Nos parades sont sans frais d’inscription, nous les organisons et les annonçons sur notre site ou sur notre page Facebook Skirtbike. Vous pouvez nous rejoindre à tout moment. »

    Militant pour l’amélioration de la qualité de la vie en ville, SkirtBike s’associe aussi à des actions connexes : lors de la parade de cette année, l’association a milité pour la mise en place d’un système de tri sélectif des déchets d’emballage ou pour la participation au Festival Femmes dans la rue de Mătăsari, qui est également devenu une tradition. (Trad. Ligia Mihaiescu)

  • Feu vert pour les vélos

    Feu vert pour les vélos

    En Roumanie, le nombre des cyclistes se multiplie d’une année à l’autre ; le nombre de pistes cyclables augmente lui aussi. Nous avons déjà parlé à l’antenne du nombre de km de pistes cyclables de Roumanie et des restos qui offrent des réductions de prix aux cyclistes. C’est pourquoi cette fois – ci nous nous penchons sur un mouvement en faveur des vélos intitulé de manière ingénieuse «Feu vert pour les vélos». Soutenue par la Fondation Bega, c’est la première initiative de la ville de Timisoara (ouest) qui encourage l’utilisation des vélos en tant qu’alternative écologique pour les déplacements à travers la ville. Objectif : attirer l’attention sur l’importance et les bénéfices des randonnées à bicyclette, sur le fait qu’il existe déjà des cyclistes dans les rues de la ville et obtenir d’appui des autorités locales pour la création de nouvelles pistes cyclables.

    Romina Faur est la présidente de l’association «Feu vert pour les vélos». Elle nous parle des débuts de son initiative : « Feu vert pour les vélos» a été créée en 2008, par passion pour les deux roues. Cela a été une véritable vision, pas un simple caprice. Depuis, le nombre de cyclistes a augmenté à Timisoara. Cette campagne se propose d’exister jusqu’à ce que chaque habitant de Timisoara se dote d’une bicyclette et l’utilise. Nous regardons vers les autres pays, notamment ceux du nord du continent, où le vélo est un style de vie, où les villes sont pleines de cyclistes et non pas de chauffeurs. Nous encourageons donc le partenariat entre chauffeurs, cyclistes et piétons, surtout le respect mutuel. Nous voulons changer les mentalités, stimuler les gens, leur montrer que c’est possible d’utiliser les vélos. Pour voir ce qu’être cycliste à Timisoara signifie, nous avons compté les gens qui se déplacent à vélo. C’est pourquoi le premier événement que nous avons organisé s’intitulait « Le décompte des bicyclettes ». A l’heure actuelle nous avons recensé quelque 16.700 cyclistes dans la ville. »

    Voici les principaux moments du calendrier 2016 de l’association «Feu vert pour les vélos», présentés par Romina Faur : «Nous organisons plusieurs événements chaque année. Les plus importants sont : « Le pédalage du printemps » et « Le décompte d’automne ». D’habitude, « Le Pédalage du printemps » réunit environ 4000 participants, un nombre impressionnant pour Timisoara. «Le décompte d’automne» réunit 2 milliers de personnes. Pourquoi une telle différence ? Parce que les gens font davantage de sport au printemps et ils reçoivent la saison chaude les bras ouverts. Je m’enorgueillis de ce nombre de participants, parce qu’au fil des années nous avons créé la communauté de cyclistes la plus impressionnante du pays, des cyclistes unis, qui ne cessent de réclamer leurs droits. Nous événements ont eu aussi des échos auprès des pouvoirs locaux qui ont amélioré l’infrastructure destinée aux bicyclettes, mais pas suffisamment. »

    D’avril à octobre la campagne «Feu vert pour les vélos» invite les habitants de Timisoara à faire du sport, à promouvoir la sécurité des déplacements à vélo et à éveiller les consciences pour optimiser l’infrastructure afférente.

    S’y ajoutent d’autres événements dont nous parle Romina Faur : «Par exemple «Coquettes sur bicyclettes», un événement important qui en est à sa 5e édition. Y ont participé de nombreuses jeunes femmes, très chic, très élégantes, que nous avons récompensées de nombreux prix. Un autre moment très cher à notre cœur s’appelle « La blouse roumaine à vélo » – c’est notre manière de célébrer la journée internationale de la blouse roumaine, « ia ». Ensuite, « Lecteur à bicyclette » est une manifestation dont la 2e édition est prévue en septembre. Chacun de ces événements s’adressent à une certaine catégorie d’habitants, que nous souhaitons déterminer à transformer le vélo en un style de vie.»

    C’est la même association qui a introduit l’action «Respect pour les cyclistes», ayant pour mission de trouver des solutions aux différents problèmes auxquels se heurtent les cyclistes de Timisoara, tels que l’accès libre dans le centre historique de la ville pendant certains créneaux horaires et certaines périodes de l’année, l’accès des vélos sur les lignes de tram, la réhabilitation des pistes cyclables devenues glissantes en cas d’humidité ou encore la création de voies d’accès pour les vélos, pour les personnes handicapées et celles qui se déplacent à l’aide de différents véhicules sans moteur.

    Romina Faur invite tout le monde à monter sur sa bicyclette: « Le vélo vous aide à rester en bonne santé, les cyclistes sont plus souriants, ils observent mieux la ville où ils vivent, ils ressentent autrement la dynamique de leur ville, ils sont plus libres, ils aident les autres et la ville à être plus sains et plus heureux ! »

    Bien que tout n’ait pas été fait pour promouvoir le cyclisme parmi la population, notre interlocutrice admet que, si en 2009 Timisoara ne comptait que 4 km de pistes cyclables, aujourd’hui il y en a une soixantaine. Un des trajets les plus fréquentés est celui qui relie la ville à la Serbie. (Trad. Valentina Beleavski)

  • Le Petitjournal radio 06.10.2015

    Le Petitjournal radio 06.10.2015

    RRI et le Petit Journal de Bucarest rejoignent leurs forces pour vous apporter des compléments d’information sur la Roumanie et sa région. C’est une nouvelle étape dans les démarches de notre station visant au rapprochement des médias francophones actifs en Roumanie. Toutes les deux semaines nous retrouvons les rédacteurs en chef du Petitjournal.com/Bucarest pour évoquer les temps forts de l’actualité locale et européenne tels qu’ils sont vus par les journalistes de cette publication électronique.

    Jonas Mercier, co-rédacteur en chef du Petitjournal de Bucarest, parle de la décision des autorités de Timisoara d’interdire l’accès des vélos dans les rues piétonnes de la ville et d’une route transformée en forêt, une initiative citoyenne pas comme les autres.

    http://www.lepetitjournal.com/bucarest