Tag: vêtements

  • Accents traditionnels dans les vetêments contemporains

    Accents traditionnels dans les vetêments contemporains

    Mettre des accents paysans et même porter des pièces vestimentaires traditionnelles signifie que le succès est garanti sur Instagram et Facebook. Et c’est aussi sur les réseaux de partage que l’on peut trouver des groupes de personnes passionnés par les pièces vestimentaires traditionnelles, dont on peut apprendre toute sorte d’astuces sur la manière de porter, d’entretenir, de laver de tels objets de valeur. Explication avec l’artiste Lila Passima, responsable de la section d’éducation muséale du Musée national du paysan roumain : « Une des premières visites sur le terrain a eu lieu en 1997, lorsque j’ai découvert un endroit susceptible d’accueillir une exposition consacrée à la blouse roumaine et à la relation entre le peintre roumain Theodor Pallady et Henri Matisse. J’ai également découvert un couturier qui travaillait pour Jean-Paul Gaultier et qui avait copié quelques éléments figurant sur la blouse roumaine pour les mettre sur des robes de soirée. Ce sont autant d’informations qui nous parviennent difficilement, mais qui nous parviennent par le biais des communautés en ligne, par les groupes tels « Semne cusute » et « Ia aidome ». Ces petites associations et ONGs récupèrent d’une manière ou d’une autre la source traditionnelle des vêtements. Nous sommes donc heureux de posséder une collection merveilleuse. Nous comptons parmi les musées les plus importants, ayant 90 mille objets d’art paysan, qui ont trouvé leur place dans nos collections à commencer par celle d’Alexandru Tzigara Samurcaş, le premier directeur du musée. La collection de vêtements paysans comporte plus de 20 mille pièces : blouses, chemises, vestes. »

    La blouse roumaine est un des éléments de la culture traditionnelle les plus spectaculaires. Il n’y a qu’un pas pour que la blouse soit incluse dans le patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle n’est plus un simple objet vestimentaire, mais une extension symbolique du corps humain, qui semblait jadis relier les plans terrestre et céleste. Portée quotidiennement dans les communautés traditionnelles, mais aussi dans des moments importants qui marquent des rites de passage, lors des fêtes de baptême, de mariage ou bien à l’occasion de funérailles, la blouse a été et sera toujours un élément identitaire incontestable. Lila Passima revient au micro de RRI : « Toute une série d’éléments décorent la partie inférieure du vêtement traditionnel roumain. Il s’agit des tabliers, qui complètent les foulards traditionnels brodés. Un tel costume de la région d’Argeş (sud) est désormais plus connu par la présence aristocrate de la broderie, par l’ingéniosité et par la complexité extraordinaire de la composition qui l’orne. Et cela est valable notamment pour le tablier décoré de compositions végétales. Y sont présentes transfigurées et synthétisées des fleurs des plus diverses, réalisées avec des fils métalliques et des paillettes. »

    Les blouses roumaines sont désormais des pièces de résistance sur les podiums du monde et les grands créateurs de mode incluent des éléments traditionnels authentiques dans les collections qu’ils présentent.

  • Fashion Revolution

    Fashion Revolution

    Cela fait quelques années déjà que les artistes visuels Roxana Ené et son fils, Alexander Ené, aux côtés de Roxana Elena Petrescu, ont jeté les bases de l’Association Roxy and Kids Arts activant dans le domaine des arts collaboratifs. Malgré le contexte pandémique, l’association a enregistré dernièrement un nouveau succès dont nous parle Roxana Elena Petrescu, co-fondatrice et vice-présidente de Roxy and Kids Arts :« Il s’agit de la campagne Fashion Revolution Week. Avec Alexander Ené, artiste visuel et membre fondateur de l’équipe Roxy and Kids Arts, nous avons été invités à participer aux côtés d’autres créateurs roumains à la Fashion Revolution Week. Déroulée en avril dans une soixantaine de pays, la semaine Fashion Revolution fut lancée pour la première fois il y a 24 ans, suite à l’effondrement, au Bangladesh, du bâtiment d’une usine de textiles où des milliers de personnes travaillaient pour de grandes compagnies de l’industrie de la mode. Plus d’un millier de femmes ont perdu la vie dans cette tragédie qui a engendré une mobilisation internationale du type « enough is enough » (« Ça suffit ! »). Ce n’est plus possible de continuer à vivre dans un monde où il est plus important d’avoir que d’être. Ce serait bien de nous poser la question qui fabrique nos vêtements, si ces vêtements sont produits d’une manière responsable, si les tissus utilisés risquent de polluer l’environnement. On nous a déjà posé la question de savoir ce que cette campagne représente pour nous et ce que nous faisons pour adopter un style de vie durable. Sauf que voilà, cela fait un moment que notre association Roxy and the Kids Arts a mis en place un tel style de vie. En dehors de nos ateliers, une partie de nos activités impliquent justement la transformation des vêtements usagés ou tachés en œuvres d’art. Car les taches, on les réinterprète comme des taches de couleur. »

    Alexander Ené, artiste visuel, a ajouté : « Pourtant, il ne suffit pas de transposer tous ces messages en art et de les faire passer à travers nos créations. Il est tout aussi important d’éduquer les jeunes en ce sens. Par exemple, avec notre association, on a organisé des ateliers d’art créatif à l’intention des enfants aussi bien en Roumanie qu’en Allemagne. A cette occasion, on a utilisé des restes de fruits et de légumes pour en faire de véritables outils de travail au lieu de les laisser finir à la poubelle. La durabilité, c’est aussi recycler et réutiliser le plus possible, en appuyant de cette manière la production de biens durables et en réduisant le gaspillage. Réduisez, réutilisez, réparez et recyclez ! Voilà les 4 R à la base du concept de vie durable !

    Depuis l’Allemagne, l’artiste Roxana Ené s’est réjouie de l’invitation que l’Association Roxy and Kids Arts s’est vu lancer de la part de Fashion Revolution : « J’ai été particulièrement impressionnée par cette campagne ! Tout s’est merveilleusement bien passé sans que cela nécessite mon déplacement sur place. J’ai donc reçu cette nouvelle extraordinaire que Fashion Revolution s’intéressait à notre manière de nous impliquer dans le domaine de la mode, dans le sens où nous, on prend différents vêtements dont on se sert comme d’une toile. C’est aussi simple que ça. Il s’agit en fait de peindre des accessoires vestimentaires – des blousons en cuir, des sacs, des souliers ou des bottes dont on se sert comme de canevas. C’est ce que nous avons fait en 2021, une année quand j’ai cru que tout ce qu’on allait faire serait d’attendre qu’elle prenne fin… Et voilà que Fashion Revolution Roumanie m’a contactée et je me suis dit : quel dommage de ne pas être en Roumanie ! Sauf que voilà, finalement, grâce à mon équipe, je suis aussi bien ici que là-bas ! »

    Roxana Ené se dit enthousiasmée par le travail de son équipe :« Les choses se sont passées merveilleusement bien. Alexander, mon fils, et Roxana Elena ont été présents à l’appel de Fashion Revolution et ils ont fait très bonne figure avec leurs créations : une toile magnifique, un sac et des chaussures peints par nous-mêmes. Ce fut très beau ! J’ai vu les photos et franchement, j’en fus impressionnée ! »

    Dans cette période pandémique, l’équipe Roxy and Kids Arts a imaginé aussi un accessoire très chic dont on peut se coiffer et qui est fabriqué à partir de masques en coton réutilisables. L’année dernière, en collaboration avec une autre association de Roumanie qui a une entreprise sociale qui embauche des personnes en situation de handicap, Roxy and the Kids Arts a eu l’idée de faire imprimer ses différentes créations d’art collaboratif sur des sacs en coton non traité qui ont cartonné aussi bien en Roumanie qu’en Allemagne et en Israël. Depuis l’Allemagne où elle se trouve en ce moment, Roxana Ené raconte :« Ici, en Allemagne, les choses ont avancé clopin-clopant l’année dernière. On aurait dû faire un projet intitulé Le Masque, une réalité en 2020. Les enfants ont peint des masques lors d’un atelier en plein air. On a eu dix participants et dans un premier temps, on était censé collaborer avec une école. Seulement, le projet est tombé à l’eau, mais l’école a décidé de trouver un autre moyen de travailler ensemble. Du coup, on a donné aux professeurs et aux instituteurs le manuel que nous employons lors de nos ateliers pour qu’ils travaillent avec les enfants selon notre méthode. Ils ont peint des masques surdimensionnés et le résultat a été spectaculaire. Même le journal Frankfurter Neue Presse a parlé de notre projet d’exception ! » Les produits Roxy and Kids Arts seront bientôt disponibles sur le site de l’association, dans la section art-shop de l’association. (trad. Ioana Stancescu)

  • Le musée de l’art traditionnel de Constanta

    Le musée de l’art traditionnel de Constanta

    Chaque mois, cet établissement présente sur son profil Facebook et sur son site Internet l’image d’un tissu accompagnée d’une fiche analytique. Et pour vous convaincre de franchir le seuil de cette institution muséale au moment de votre retour sur la côte roumaine de la mer Noire, RRI vous propose aujourd’hui un tour guidé virtuel. Ioana Tompe, muséographe au Musée d’art traditionnel de Constanta, affirme que les visiteurs ont l’occasion de découvrir une institution qui présente les traditions et l’histoire non seulement de la région de Dobroudja, mais de tout l’espace roumain : « Nous avons conféré un caractère national à l’exposition permanente. Nous présentons toutes les zones ethnographiques du pays : Transylvanie, Moldavie, Valachie, Olténie, Dobroudja ainsi que les principaux métiers traditionnels qui définissent notre civilisation. L’immeuble qui accueille le musée est la première mairie de la ville de Constanta, le Palais communal, érigé en 1826, d’après les plans de l’architecte Ioan Socolescu. Cet architecte a conçu de nombreux immeubles qui font actuellement partie du patrimoine architectural roumain, des bâtiments de style néo-roumain. C’est un mélange d’architecture ancienne, avec des colonnes et chapiteaux et le style brancovan. La mairie a fonctionné dans cet édifice pour un court laps de temps, puis il fut transformé en Palais des postes. Le musée fut ouvert avec une première exposition présentant l’art de la Dobroudja en 1971. Nous avons réussi à composer une collection visant la Dobroudja, les Roumains de la contrée qui ont peuplé les rives du Danube, les villages d’Ostrov à Hârsova, en respectant le caractère multiculturel de la région. »

    Après la création des collections sur la Dobroudja, l’attention s’est portée vers les autres zones ethnographiques du pays, affirme Ioana Tompe. Ecoutons-la : « Par conséquent, nous avons une collection de pièces vestimentaires de toutes les régions du pays, qui illustrent la typologie des vêtements roumains traditionnels. Nous avons des objets de décoration intérieure, des tissus de toutes les régions ethnographiques, alors que l’exposition permanente présente la spécificité de chaque région roumaine. Il y a des tissus en coton, des serviettes, des nattes de table, du linge. S’y ajoutent des bijoux portés par les Roumains, ou plutôt par les Roumaines. Au rez-de-chaussée, l’espace est réservé à l’exposition d’icônes paysannes peintes sur verre. C’est une collection d’icônes de très grande valeur, provenant des plus importants centres d’artisans qui fonctionnaient jadis en Transylvanie. Nous présentons ce métier dans une évolution chronologique et stylistique. Une autre salle est réservée aux objets de culte, aux icônes peintes sur bois, aux icones réalisées par des peintres de Dobroudja et influencées par la minorité lipovène et par les icones grecques. »

    La peinture sur verre, très appréciée, est spécifique à la Transylvanie. Cette principauté roumaine a fait partie de l’Empire des Habsbourg, puis de l’Empire d’Autriche-Hongrie, explique Ioana Tompe, muséographe au Musée d’art traditionnel de Constanta, qui nous aide à comprendre l’origine de ce métier. « Les Roumains n’appartenaient pas à la religion d’Etat et leur langue n’était pas la langue officielle de l’empire. Leurs églises étaient démolies et c’est pourquoi ils ont été obligés de peindre leurs propres icônes dans leurs foyers. C’est ainsi qu’est apparu en Transylvanie ce phénomène de la peinture des icônes paysannes sur verre. Le métier a commencé à être pratiqué dans les villages de Nicula et de Gherla, près de Cluj, en même temps que le développement de la manufacture du verre. Afin d’obtenir le verre, il faut que l’atelier se situe à proximité d’une zone boisée, parce que le bois est nécessaire à la fonte du sable de silice pour obtenir manuellement des plaques de verre. Si on les regarde dans la lumière, on observe que les icônes ont toute sorte d’imperfections – bulles d’air, dénivellations – ce qui témoigne du fait qu’il s’agit de plaques de verre obtenues manuellement. Le phénomène des icônes sur verre est constaté uniquement en Transylvanie. Ces centres se sont répandus à travers la Transylvanie à partir des villages autour de Cluj, l’épicentre de l’icône paysanne sur verre. »

    Plusieurs sections du musée reconstituent le foyer paysan avec des objets et des outils d’origine. Une riche section du musée est consacrée aux récipients – certains en terre cuite, d’autres en métal. Ioana Tompe, muséographe du Musée d’art traditionnel de Constanta : « La poterie a connu en Dobroudja un développement moindre que dans les autres régions du pays. Même si paradoxalement, nous avons une longue tradition de la poterie avec les Grecs et les Romains, elle a pu se développer dans la mesure où ces villes littorales ont été gouvernées par des administrations sûres : romaine et grecque. Au Moyen-Age, à l’époque moderne, lorsque le territoire de la Dobroudja a été ravagé par des guerres, lorsque la province a été incluse dans l’Empire Ottoman, la poterie n’a plus été pratiquée, puisque ces produits sont périssables. Un peuple qui peut présenter une évolution temporelle de la poterie est un peuple qui fait preuve de stabilité et de continuité. Les récipients métalliques que nous présentons dans l’exposition sont les mêmes à travers l’espace balkanique, qui a partagé le même sort économique et politique que la Dobroudja. Ils sont en métal pour une raison évidente : ils sont ainsi incassables. Le matériau utilisé est le laiton. Nous avons recueilli dans le cadre de cette demeure idéale les différents récipients des Roumains, des Aroumains, des Turcs et des Tatars. Et c’est ainsi que l’on peut observer les différences en termes de décoration entre les différents groupes ethniques. »

    Le Musée d’art traditionnel de Constanta a accueilli des touristes de tous les coins du monde. Ils ont eu l’occasion de suivre des présentations détaillées dans les principales langues de circulation internationale dans le cadre de tours guidés d’environ 30 minutes. A présent, votre visite peut durer tant que vous le désirez, puisque le musée a ouvert ses portes virtuellement. Sur sa page Internet, mais aussi sur les réseaux sociaux, vous aurez l’occasion de découvrir plusieurs pièces de ses collections, accompagnées d’une description. N’y manquent pas non plus les traditions que l’équipe du musée décrit en détail, les illustrant avec des objets traditionnels.

  • Le magasin vide

    Le magasin vide

    Ce printemps s’est déroulé en Roumanie la plus ample campagne de collecte de vêtements : 30 tonnes ont été recueillies en deux semaines. En partant du fait que, dans tout le pays, des centaines de milliers de personnes franchissent quotidiennement le seuil des centres commerciaux pour faire des courses, prendre un repas ou se détendre, un défi leur a été lancé : offrir quelque chose aux personnes démunies. C’est ainsi qu’a été créé, à des fins humanitaires, « The Empty Shop » – Le magasin vide, ouvert à Bucarest, mais qui a disposé de points de collecte dans une douzaine de galeries commerciales à travers le pays.

    D’où vient cette initiative ? Anca Baniţă, responsable de communication de l’organisation « Let’s Do It, Romania! »,qui compte parmi les partenaires du projet, affirme que «depuis plus d’un an, l’organisation « Let’s Do It, Romania! » déroule un projet de collecte d’objets d’utilisation courante : vêtements, chaussures, fournitures scolaires etc., pour les distribuer dans les milieux défavorisés et y soutenir l’éducation, car, souvent, les enfants pauvres ne vont pas à l’école parce qu’il n’ont pas de quoi s’habiller, surtout en hiver. Cette année, notre partenaire nous a proposé de mettre en œuvre ensemble ce projet, « The Empty Shop », qui est un concept international. C’est ainsi qu’a été créé le premier « magasin vide » dans une galerie commerciale de Roumanie. » Les clients et les visiteurs de la galerie étaient donc invités, cette fois-ci, non pas à vider les étalages, mais à les remplir de vêtements qu’ils ne portent plus, pour les offrir à des familles pauvres. Anca Baniţă: « les gens ont eu près de deux semaines à leur disposition pour remplir les étalages de ce magasin, en apportant surtout des vêtements. Et ils ont été nombreux à le faire. Le succès de la campagne a été d’autant plus grand qu’elle a été lancée avant Pâques, une période consacrée traditionnellement au nettoyage. C’est aussi la période où l’on change les vêtements d’hiver contre ceux de printemps et d’été. Les personnes en charge du magasin ont dû vider les étalages toutes les heures, tellement la quantité de vêtements recueillie a été grande ».

    Anca Baniţă s’attarde sur la réaction des gens : « certains étaient très contents de trouver enfin une utilité à ces vêtements qu’ils ne portaient plus et qu’ils gardaient depuis longtemps. Ils se réjouissaient de ne pas être obligés de jeter leurs vêtements usés et de pouvoir les offrir à des gens qui en ont besoin, améliorant ainsi leur vie. D’autres ont pensé que nous devrions mener une vie plus simple et ne plus nous encombrer de tant d’objets inutiles. Ce fut une excellente occasion pour beaucoup de personnes de mettre de l’ordre dans leurs armoires et de se défaire des vieux vêtements qui les encombraient.

    Cette campagne s’inscrit dans la stratégie de l’organisation « Let’s Do It, Romania! » visant à combattre le gaspillage et à soutenir l’éducation. Les collectes d’une telle ampleur supposent toujours un important effort logistique. Or, la création de ce magasin et d’autres points de collecte dans les galeries commerciales du pays a permis de réunir un grand nombre de donateurs. Pourtant, la tâche n’est pas finie, selon Anca Banita : « ces vêtements doivent encore être tirés par des bénévoles et nous devons aussi trouver des bénéficiaires. Nous sommes déjà en contact avec plusieurs communautés grâce à notre partenariat, conclu l’année dernière, avec l’organisation « Teach for Romania ».

    Les 30 tonnes de vêtements collectées seront triées par une cinquantaine de bénévoles de l’organisation « Let’s do it Romania ! », ensuite ils seront nettoyés et distribués à un millier de familles des comtés de Maramures, Neamt, Iasi, Constanta, Târgu Jiu, Călărasi, Ialomita. Quels autres projets l’organisation « Let’s do it Romania ! » déroule-t-elle ou envisage pour bientôt? Anca Baniţă nous en dit davantage: « parmi les projets en déroulement je mentionnerais « Let’s Get Green » qui est un projet d’éducation mis en œuvre dans les écoles. C’est, en fait, une compétition entre les écoles, avec, à la clé, un grand prix de 15 mille euros, permettant à l’école gagnante de changer complètement de visage. Cette école sera désignée le 15 juin, qui est le dernier jour de l’année scolaire en cours. Dans le cadre de ce projet on plante des arbres, on nettoie l’école et on fait toute sorte d’activités pour lesquelles on accorde un certain nombre de points. Un autre projet – uniquement de nettoyage cette fois-ci – sera lancé bientôt pour le mois de septembre.

    « Let`s Do It, Romania! » est le plus ample projet d’engagement social de Roumanie. Depuis 2010, « Let`s Do It, Romania! » a mobilisé plus de 1.400.000 personnes dans des activités de nettoyage et plus de 50.000 élèves et parents dans des projets d’éducation écologique. L’année dernière, « Let`s Do It, Romania! » a collecté 7 tonnes de vêtements, mais aussi des jouets, des fournitures scolaires et des meubles dans le cadre du programme « Let’s Share & Care! ». Les bénéficiaires en ont été 850 enfants et leurs familles de 5 comtés du pays. (Trad. Dominique)

  • Campagne humanitaire pour les besogneux

    Campagne humanitaire pour les besogneux

    Ces deux institutions qui ont eu l’initiative d’installer ce conteneur, ont collaboré avec une série d’ONGs pour collecter des vêtements et des chaussures à des buts humanitaires. Des conteneurs similaires existent déjà dans plus de 90 localités de Roumanie, mais celui placé devant l’ambassade de la République Tchèque n’est que le premier de Bucarest. Iulia Turcanu, coordinatrice des événements au Centre Tchèque s’est déclarée surprise par la réaction des gens qui ont immédiatement répondu à cette initiative.

    Iulia Turcanu : « C’est quelque chose d’inattendu pour nous, puisqu’actuellement nous devons vider le conteneur chaque jour, alors qu’au début on s’attendait à le faire une fois par semaine. Ce qui plus est, durant les week-ends, le bac collecte beaucoup de vêtements. Cela prouve le fait qu’une telle action était nécessaire à Bucarest et que les Bucarestois veulent faire don de leurs vêtements et non pas les jeter. Suite à une petite recherche sur la manière dont on pouvait obtenir le conteneur, nous avons appris que de tels objets existaient déjà dans plusieurs autres villes roumaines. L’idée nous est venue à l’automne 2015 lorsque nous avons collecté des vêtements au Centre Tchèque au profit des réfugiés à la frontière avec la Serbie. Les gens ont répondu à notre appel et apporté d’importantes quantités d’habits. C’est pourquoi, nous nous sommes intéressés et avons constaté qu’à Bucarest un tel endroit n’existait pas. Hormis quelques actions de collecte de vêtements qui se déroulent pendant certaines journées, il n’y a aucun endroit permanent destiné à cette activité, comme à Prague ou dans toute autre ville occidentale. »

    Les vêtements que les Bucarestois déposent devant cette mission diplomatique arrivent ensuite à des ONGs locaux qui les distribuent aux personnes besogneuses en Roumanie et à l’étranger. Les auteurs de cette initiative souhaitent ainsi réagir aux différentes situations où il faut de l’aide humanitaire et en même temps assister les groupes de personnes qui ont besoin d’une aide permanente. Parmi les ONGs qui s’étaient impliquées dans l’action initiée par le Centre Tchèque figurent aussi le Samusocial de Roumanie, qui vise à aider les personnes seules.

    Monica Tautul, responsable de Samusocial explique : « Le Centre culturel Tchèque a apporté les vêtements collectés à notre siège, et nous avons réussi à les distribuer très rapidement, tant aux mères qui en ont besoin pour leurs enfants qu’aux adultes seuls en situation difficile. Une autre partie des donations du Centre Tchèque ont été et seront distribuées dans la rue, directement aux nécessiteux par l’équipe mobile Samusocial. L’association Samusocial déroule tout au long de l’année, différentes campagnes de collecte de vêtements et à ce but nous utilisons différents moyens de communication : site Internet, profil Facebook, par lesquels nous annonçons notre programme et ceux qui ont les moyens de faire de tels dons, peuvent le faire chez nous. Ce que j’ai constaté, c’est que les gens sont devenus de plus en plus réceptifs à ce genre d’actions, sont de plus en plus ouverts à aider les autres. »

    La disponibilité des Bucarestois à aider les autres a été remarquée aussi par Iulia Turcanu : « Certainement, les résultats de cette initiative ont dépassé nos attentes. Nous, au Centre Tchèque, nous sommes une petite équipe et nous pouvons affirmer qu’à présent il nous est assez difficile de gérer ce conteneur. C’est pourquoi nous essayons de coopter dans ce projet un nombre croissant d’ONGs pour pouvoir distribuer les vêtements au plus vite, parce que l’espace nécessaire pour garder ces vêtements manque. Donc je peux vous dire que nous avons été surpris par le grand nombre de personnes ayant répondu à notre appel et par la quantité des dons. Le conteneur restera devant le Centre culturel Tchèque dans la mesure où les gens continueront à apporter des vêtements. Nous espérons inspirer par nos actions d’autres initiatives de ce genre, parce qu’il est clair qu’elles sont très nécessaires ». (trad. Alex Diaconescu)

  • A la Une de la presse roumaine du 09.01.2014

    A la Une de la presse roumaine du 09.01.2014

    Les Magyars de Roumanie ayant obtenu la nationalité hongroise joueront un rôle décisif aux élections pour le législatif européen. Entre temps, la Hongrie se préparerait à “acheter la Transylvanie en liquide”. Un autre liquide, le lait roumain, se retrouve sous la loupe de l’UE. Enfin, un tiers des vêtements de Roumanie sont des contrefaçons, vendus parfois aux prix de produits d’origine.