Tag: viande de porc

  • 11.12.2019 (mise à jour)

    11.12.2019 (mise à jour)

    Conseil européen – Le président de la Roumanie, Klaus Iohannis, participera au Conseil
    européen qui se tiendra jeudi et vendredi à Bruxelles. A l’agenda de la réunion
    – le budget pluriannuel de l’Union européenne pour 2021-2027, la lutte contre
    les changements climatiques et les relations extérieures de l’Union. Le chef de
    l’Etat roumain prendra également part au Sommet élargi de l’Euro ainsi qu’à la
    réunion du Conseil déroulée dans le contexte des élections anticipées au
    Royaume Uni. Le président Iohannis y soulignera l’importance de la conclusion
    d’un futur partenariat entre l’UE et le Royaume Uni, qui reflète les valeurs et
    les intérêts communs. Quant au futur budget pluriannuel de l’Union, le chef de
    l’Etat roumain soutiendra le maintien d’enveloppes substantielles allouées à la
    Politique de cohésion et à la Politique agricole commune.






















    Lois – Le
    gouvernement libéral de Bucarest se réunira à nouveau jeudi, suite à la
    décision de la Chambre haute du parlement de reporter au 1-er janvier 2022
    l’entrée en vigueur de la retraite anticipée des magistrats, ainsi que de
    reporter aussi le délai pour le passage à des formations collégiales de 3 juges
    au lieu de 2. Le Sénat en est l’assemblée décisionnelle. Le premier ministre
    Ludovic Orban a précisé que l’Exécutif pourrait introduire dans le projet de
    modification des lois de la justice, sur lequel il envisage d’engager sa
    responsabilité, uniquement le report de la majoration à 4 ans, au lieu de 2
    actuellement, de l’ancienneté nécessaire à l’entrée dans la magistrature. Antérieurement,
    les Bureaux réunis des deux Chambres du Parlement avaient décidé que la séance
    plénière du Législatif, au cours de laquelle l’Exécutif engagerait sa responsabilité,
    aura lieu jeudi. Il s’agit du projet visant la modification des Lois de la
    Justice, de l’abrogation d’un décret portant sur le transport
    interdépartemental de passagers et de la loi des plafonds budgétaires et de la
    stratégie fiscale budgétaire.

    Qualificatif -
    L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a baissé son qualificatif
    pour la Roumanie de stable à négatif, en raison de la croissance du déficit et
    a confirmé la note de «BBB-/A-3» pour la dette de la Roumanie à long et à
    court terme, en devises et en monnaie locale. Les dérapages causés par les
    dépenses massives de l’ancien gouvernement social-démocrate ont forcé
    l’actuelle gouvernance libérale à réviser les objectifs fiscaux du pays pour
    2019 et 2020, sur toile de fond du ralentissement de l’économie, affirme
    l’agence. Les majorations des salaires et des retraites prévues dans
    les années à venir ne feront qu’augmenter le déficit de compte courant, qui a
    déjà atteint un niveau substantiel, note S&P. Bien que l’agence
    s’attende à ce qu’un processus de consolidation fiscale démarre en Roumanie
    l’année prochaine, la structure rigide du budget et la volatilité du milieu
    politique sont des risques à prendre en compte. De même, les notes de la
    Roumanie pourraient être de nouveau révisées à la baisse dans les 24 mois à
    venir, si les déséquilibres fiscaux et étrangers s’approfondissent et
    persistent plus que prévu, met en garde S&P.

    Viande – Le
    prix de la viande de porc a doublé, cette année, à cause de la peste porcine et de la majoration des tarifs des importations, et il pourrait même tripler en
    début de l’année prochaine, a mis en garde le président de l’Association
    roumaine de la viande, Radu Timiş. Il a pourtant assuré que la viande de porc ne manquera pas dans les magasins roumains, pendant les fêtes de fin d’année. A
    son avis, l’année prochaine, en Europe, la moitié des entreprises de transformation de la viande de porc disparaîtront du marché. Pour lutter contre la peste porcine africaine, l’Autorité
    sanitaire vétérinaire de Roumanie envisage de mettre au point une nouvelle stratégie, qui devra être appliquée par toutes les institutions concernées, mais aussi
    par les fermiers et par l’industrie.


















    Bruxelles – La
    Commission européenne a présenté mercredi le Pacte écologique européen, une
    feuille de route censée assurer la durabilité de l’économie de l’Union
    européenne, en faisant des défis climatiques et environnementaux autant
    d’opportunités dans tous les domaines politiques, à travers une transition
    équitable pour tous et favorable à l’inclusion de tous, précise un communiqué
    de presse issu par l’Exécutif communautaire. Le Pacte écologique définit des
    mesures qui feront de l’Europe le premier continent neutre en matière de climat, à
    l’horizon 2050, rendront l’économie plus dynamique, amélioreront l’état de
    santé et la qualité de vie des gens, protégeront la nature. Le document couvre
    tous les secteurs de l’économie, notamment les transports, l’énergie,
    l’agriculture, le bâtiment, les industries sidérurgique, chimique, du ciment,
    du textile, les nouvelles technologies.








    Médailles – Les
    représentants de la Roumanie à la 16-e édition de l’Olympiade internationale de
    sciences pour les juniors, accueillie par le Qatar, du 3 au 12 décembre, ont
    remporté deux médailles d’or et quatre d’argent. Les participants ont dû
    soutenir trois épreuves, dont deux individuelles, axées sur la théorie, et une
    pratique, en laboratoire, pour les équipes formées de trois élèves, avec des
    sujets de chimie, physique et biologie. Plus de 400 élèves, de 70 pays, ont
    participé à l’édition 2019 de l’Olympiade internationale de sciences pour les
    juniors.


    Washington -
    La jeune militante écologiste suédoise âgée de seulement 16 ans, Greta
    Thunberg, est « La personnalité de l’année 2019 », selon le magazine
    américain TIME. Greta Thunberg est le plus jeune lauréat depuis 1927, lorsque
    TIME a institué cette distinction. L’adolescente suédoise est connue dans le
    monde pour son action en faveur de la prise de conscience liée aux problèmes du
    réchauffement et des changements climatiques.










    Météo -
    Une vigilance jaune à la tempête de neige est en vigueur dans les régions de
    montagnes à plus de 1700 mètres d’altitude, dans 12 départements du centre, du
    sud et du sud-ouest de la Roumanie, jusqu’à samedi matin. Des pluies, souvent
    fortes, tomberont sur le sud du pays. Jeudi après-midi, les températures se
    situeront entre 2° et 12°.

  • 11.12.2019

    11.12.2019

    Lois – Le gouvernement libéral de Bucarest a adopté mardi soir 3 projets de loi sur lesquels il doit maintenant engager sa responsabilité. L’annonce a été faite ce mercredi par le chef de la Chancellerie du premier ministre, Ionel Danca. Il s’agit du projet visant la modification des Lois de la Justice, de l’abrogation d’un décret portant sur le transport interdépartemental de passagers et de la loi des plafonds budgétaires et de la stratégie fiscale budgétaire. Selon Ionel Danca, le gouvernement doit transmettre aujourd’hui au Parlement la lettre présentant les projets de loi sur lesquels il envisage d’engager sa responsabilité.

    Inflation – En Roumanie, le taux annuel d’inflation a grimpé de 3,4% en octobre dernier à 3,8% en novembre, dans le contexte de la hausse de prix des marchandises alimentaires et non alimentaires, tout comme des services. C’est ce qu’a fait savoir ce mercredi l’Institut national de la statistique. Pour sa part, la Banque nationale de Roumanie a révisé à la baisse, à 3,8% ses prévisions pour l’inflation en cette fin d’année et table sur un taux d’inflation de 3,1% pour l’année prochaine. De même, la Commission nationale de stratégie et pronostics estime que le processus de déflation se poursuivra vu que l’excès de consommation a été épuisé, alors que le taux annuel d’inflation atteindra les 2,6% en 2023, par rapport aux 3,8% de cette année. Enfin, le FMI a révisé à la hausse ses estimations sur les prix de consommation en Roumanie en 2019, tablant sur une moyenne annuelle de 4,2%, par rapport aux 3,3% estimés au printemps dernier. Pour l’année prochaine, le FMI pense que les prix de Roumanie augmenteront de 3,3%.

    Qualificatif – L’agence de notation Standard and Poor’s (S&P) a baissé son qualificatif pour la Roumanie de stable à négatif, en raison de la croissance du déficit et a confirmé la note de «BBB-/A-3» pour la dette de la Roumanie à long et à court terme en devises et en monnaie locale. Les dérapages causés par les dépenses massives de l’ancien gouvernement social-démocrate ont forcé l’actuelle gouvernance libérale de réviser les objectifs fiscaux du pays pour 2019 et 2020, sur toile de fond du ralentissement de l’économie, affirme l’agence. Les majorations des salaires et des pensions de retraite prévues dans les années à venir ne feront qu’augmenter le déficit de compte courant qui a déjà atteint un niveau substantiel », note S&P. Bien que l’agence s’attende à ce qu’un processus de consolidation fiscale démarre en Roumanie l’année prochaine, la structure rigide du budget et la volatilité du milieu politique sont des risques à prendre en compte. De même, les notes de la Roumanie pourraient être de nouveau révisées à la baisse dans les 24 mois à venir, si les déséquilibres fiscaux et étrangers s’approfondissent et persistent plus que prévu, met en garde S&P.

    Viande – A cause de la peste porcine et de la majoration des tarifs des importations, le prix de la viande de porc a doublé cette année et il pourrait même tripler en début de l’année prochaine, a mis en garde le président de l’Association roumaine de la viande, Radu Timiş. Il a pourtant assuré que pendant les fêtes de fin d’année la viande de porc ne manquera pas dans les magasins roumains. A son avis, l’année prochaine, en Europe, la moitié des sociétés activant dans le domaine de la transformation de la viande de port disparaîtront. A son tour, l’Autorité sanitaire vétérinaire de Roumanie envisage d’élaborer une nouvelle stratégie afin de lutter contre la peste porcine africaine et la contrôler, une stratégie qui devra être mise en place par toutes les institutions concernées, mais aussi par les fermiers et par l’industrie.

    Handball – La sélection nationale de handball féminin de la Roumanie affronte ce mercredi le Japon dans son dernier match du groupe principal II du Championnat du Monde qui se tient au Japon. Le seul enjeu pour les Roumaines est de se classer 5es ce qui les placerait aussi parmi les 10 premières équipes du monde. Mardi, la Roumanie s’est inclinée devant la Suède, sur le score de 22 buts à 34.

    Météo – Le ciel est plutôt couvert sur l’ensemble de la Roumanie aujourd’hui et l’on attend de la pluie un peu partout. Les températures maximales sont à la baisse et vont de 2 à 11 degrés. 5 degrés sous un ciel couvert à midi à Bucarest.

  • 03.09.2018

    03.09.2018

    Parlement -
    Les deux Chambres du parlement de Bucarest se sont réunies aujourd’hui en
    session ordinaire. A la Chambre des députés et au Sénat, la majorité PSD – ALDE,
    s’est fixé comme priorités l’adoption d’une nouvelle loi des retraites, la
    modification des lois de la sécurité nationale et de la loi de l’adoption des
    enfants. L’opposition de droite souhaite réintroduire dans la loi électorale
    une élection en deux tours de scrutin dans le cas des maires des villes et des
    communes, faire supprimer les retraites spéciales et réformer les soins de
    santé. A l’agenda du Parlement, également pour l’actuelle session législative -
    la finalisation des lois de la justice, contestées à la Cour constitutionnelle,
    des Codes pénal et de procédure pénale, ainsi que de la loi des exploitations offshore,
    qui réglemente l’exploitation des gisements de gaz de la mer Noire.






















    Peste porcine -
    La Roumanie pourrait suspendre temporairement l’exportation de viande de porc, à cause de l’épidémie
    de peste porcine africaine, avertit Dacian Cioloş, ancien
    premier ministre et ancien ministre roumain de l’agriculture ainsi qu’ancien
    commissaire européen du secteur. Dans son opinion, le
    risque existe que la maladie fasse disparaître l’élevage des cochons en
    Roumanie et augmenter les importations et l’inflation. Deux nouveaux foyers
    d’infection avec le virus de la peste porcine africaine ont été confirmés en
    Roumanie, où quelque 800 foyers existent déjà. Les autorités sanitaires-vétérinaires
    continuent de prendre les mesures nécessaires pour arrêter la propagation du
    virus, alors que dans les départements où celui-ci a déjà été confirmé, l’abattage
    des cochons continue. Par précaution, des restrictions ont été imposées à la
    vente de viande de porc dans les foires et sur les marchés locaux et des
    filtres routiers ont été mis en place aux frontières des départements touchés
    par la peste porcine africaine. Pour sa part, l’Exécutif assure que tous les
    fermiers ayant enregistré des pertes, à cause de cette maladie, seront dédommagés.
















    Réunion – En
    Roumanie, le Conseil suprême de défense se réunira à Bucarest le 4 septembre,
    pour examiner le collectif budgétaire proposé, notamment dans le cas des
    institutions activant dans le domaine de la sécurité nationale. C’est le
    gouvernement qui a sollicité la convocation du Conseil, la date ayant été
    choisie par le président roumain Klaus Iohannis, qui a expliqué que l’Exécutif
    aurait pu corriger les enveloppes budgétaires dans tous les secteurs sans
    demander l’avis du Conseil, à l’exception du domaine de la sécurité nationale.
    Le chef de l’Etat a fait cette précision, suite aux avertissements du
    gouvernement, selon lequel le refus du président de convoquer le Conseil
    suprême de défense pour avis sur le collectif budgétaire mettrait en danger non seulement les revenus des
    catégories les plus vulnérables de la société, notamment les retraités, les
    mères et les enfants, mais aussi l’accès des patients aux services médicaux.




















    Tourisme – Le ministère roumain du tourisme a pris plusieurs mesures
    censées améliorer l’activité dans le secteur. Ainsi, la TVA passe-t-elle à 5%
    dans l’hôtellerie, y compris les zones de camping, la restauration, à l’exception des boissons
    alcoolisées autres que la bière, et les activités sportives et de détentes. Une
    autre mesure concerne le tourisme balnéaire, où il n’y aura plus de redevances
    pour les eaux thermales et l’eau minérale consommée par la population. Le
    gouvernement prévoit un minimum d’un milliard d’euro d’investissements dans le
    tourisme balnéaire à travers des projets sur les 10 prochaines années. La
    Roumanie détient un tiers des sources thermales et minérales d’Europe.
















    Festival – Une centaine d’artistes de plus 70 pays présenteront leurs
    musiques et cultures au la World Experience Festival, qui débute aujourd’hui à
    Bucarest. Pendant toute la semaine, le principal thème – « la Musique du
    monde » – sera décliné y compris dans des ateliers interactifs de danse
    irlandaise ou de cérémonie japonaise du thé, par exemple. S’y ajoutent, bien
    sûr, des concerts et des récitals, des présentations d’instruments musicaux ou
    gastronomiques.




    Météo – Une alerte jaune à l’instabilité atmosphérique est en
    vigueur dans 13 départements de l’ouest et du centre de la Roumanie, où sont
    attendus des pluies fortes et des phénomènes orageux. Le thermomètre grimpera
    jusqu’à 34°. A Bucarest, il y avait 30° à midi.

  • Le secteur de la viande de porc en quête de solutions

    Le secteur de la viande de porc en quête de solutions

    En Roumanie, la consommation de viande de porc est bien ancrée dans la tradition. Fraîche ou transformée, elle s’est trouvée presque toujours sur la table des Roumains, aussi bien à la campagne, provenant des cochons qu’ils élèvent eux-mêmes, qu’en ville, où elle est achetée dans les magasins, au marché ou directement chez le producteur. Il y a eu des années, durant les dernières dizaines d’années du communisme, lorsque la viande de porc et les produits à base de viande de porc sont devenus une denrée rare, à cause de la politique de l’Etat, qui prévoyait une baisse sévère de la consommation, y compris dans le domaine alimentaire. La viande était exportée, au détriment du marché intérieur, car elle rapportait au régime de grands bénéfices, notamment des devises.

    Après 1989, les producteurs de viande de Roumanie ont dû affronter la concurrence sur les marchés du monde, ce qui a eu un grand impact sur ce secteur, surtout en l’absence d’une politique économique cohérente. Les entreprises agro-industrielles qui produisaient des millions de tonnes de viande ont été fermées et le marché roumain est devenu dépendant des importations. L’adhésion de la Roumanie à l’UE s’est traduite au début par de nouvelles possibilités de développement pour tous les secteurs de l’économie, y compris pour les producteurs de viande de proc et de produits à base de viande de porc.

    Notre longue tradition dans ce domaine aurait dû propulser la Roumanie parmi les plus grands producteurs et apporter des bénéfices importants aux fermiers. Pourtant, non seulement il n’en fut pas ainsi, mais les éleveurs ne réussissent même pas s’imposer sur le marché intérieur.

    Emil Dumitru, president de la Fédération nationale de l’organisation PRO AGRO des producteurs du domaine agricole, de l’industrie alimentaire et des services connexes, explique: « Nous avons constaté que la moitié de la quantité de viande utilisée dans l’industrie alimentaire ainsi que la viande fraîche qui se trouve sur le marché provient du commerce intracommunautaire. Elle n’est donc pas produite en Roumanie. Il est inadmissible que la Roumanie, un pays agricole important, qui produit et exporte une grande quantité de céréales, ne réussisse pas à développer ce secteur si important qu’est l’élevage porcin. La Roumanie importe environ 2 millions et demi de porcelets, alors qu’elle devrait développer le secteur de la reproduction. Vu que la Roumanie bénéficie de fonds européens importants dans le domaine de l’agriculture, elle devrait devenir un des plus importants exportateurs sur le marché européen du porc. »

    Cependant, les exportations roumaines ont été confrontées à de grandes difficultés. Les livraisons de viande porcine et de produits à base de viande de porc provenant de sociétés roumaines ont été interdites sur les marchés de l’UE dès 2003, car en Roumanie les cochons étaient vaccinés pour éradiquer la peste porcine classique. En 2007, la Commission européenne a décidé de prolonger, jusqu’au 31 décembre 2009, l’interdiction imposée aux sociétés roumaines, estimant que la peste porcine n’était pas encore sous contrôle. Par la suite, les organismes européens ont permis aux entreprises roumaines de transformation de la viande de porc d’exporter des produits à base de viande, pour libéraliser ensuite complètement les exportations de viande et de cochons vivants sur le marché communautaire.

    Emil Dumitru, président de la Fédération nationale PRO AGRO: « Nous avons eu des difficultés liées à la peste porcine classique et une période de suivi a été imposée à notre pays. Cette période est pourtant achevée et les restrictions ont été levées ; la traçabilité dans nos fermes et abattoirs est au même niveau qu’en France ou en Allemagne, donc il ne devrait plus y avoir aucune raison d’inquiétude. Pour l’instant, nous devons regagner le marché roumain et c’est seulement après que l’on pourra parler d’un éventuel commerce intracommunautaire ou d’exportation. »

    Le producteurs de viande de porc souhaiteraient que l’Etat roumain s’implique davantage dans ce domaine par le biais des politiques économiques.

    Emil Dumitru, président de la Fédération nationale PRO AGRO, précise: « A mon avis, nous n’avons pas bénéficié d’une stratégie de l’administration centrale, de l’Etat, pour développer ce secteur. Cela signifie une absorption de la matière première, des céréales, et une prédictibilité du prix des céréales que nos producteurs agricoles obtiennent chaque année. Grâce à la modernisation des fermes et aux investissements beaucoup plus rapides, si nous bénéficions d’une stratégie dans ce domaine, nous pouvons redevenir, à tout moment, un grand producteur de viande de porc. Cela s’impose et, à mon avis, en appliquant de telles politiques agricoles, l’Etat peut même accroître les recettes budgétaires. » (Aut. : Florin Orban; Trad.: Dominique)

  • Le marché agroalimentaire roumain

    Le marché agroalimentaire roumain

    2016 compte pour une des meilleures années agricoles en Roumanie. Malgré cela, le pays a atteint un record historique pour les importations de produits agroalimentaires, soit 6 milliards d’euros. En plus, son déficit commercial a dépassé les 500 millions d’euros, un niveau six fois supérieur à celui enregistré en 2015, lorsqu’il se chiffrait à 89 millions d’euros, révèle l’Institut national de la statistique. Quant aux exportations de tels produits, elles ont totalisé 5,95 milliards d’euros, soit une progression de 3,8% par rapport à 2015. L’année dernière, l’UE a été le principal partenaire de la Roumanie en matière de commerce aux produits agroalimentaires. C’est le blé qui a occupé la première place sur la liste des produits exportés. 7 millions de tonnes ont été exportées, soit deux de plus qu’en 2015, contre 1,14 milliards d’euros. Ce blé, provenant en grande partie de Hongrie et de Bulgarie, avait été réexporté. Toujours en 2016, la Roumanie a importé 63.500 tonnes de fromages et 190.700 tonnes de lait et de crème aigre, une quantité supérieure de 26% par rapport à celle de 2015.

    Stefan Pădure, président de l’Association pour la promotion des produits agroalimentaires roumains, explique pourquoi ces importations ont augmenté : « Après la diminution de la TVA sur les denrées alimentaires, cette taxe s’applique au consommateur final, et ce dans les conditions où la Roumanie ne crée pas trop de valeur ajoutée ou n’exporte pas en priorité des produits à valeur ajoutée. Par conséquent, le consommateur a eu la possibilité de choisir, il a bénéficié d’une réduction des prix pour toutes ces catégories de produits, quelle qu’en ait été l’origine: marché communautaire ou pays tiers. Pratiquement, celui qui promouvait le produit formait aussi l’habitude de consommation. Autrement dit, si les chaînes de supermarchés apportaient des produits importés de l’espace communautaire, le consommateur n’avait pas vraiment la chance d’opter pour des produits autochtones. C’est là une conséquence du marché libre, ce qui explique aussi le poids des importations de produits dérivés. Nous avons exporté surtout du blé et du maïs, au détriment des produits dérivés. Prenons l’exemple de l’élevage d’animaux, cette première étape, suivie par celle de la transformation de la viande. Là non plus, les choses ne sont pas très bien mises au point en Roumanie. Nous importons y compris les cochonnets, parce que nous manquons et de stratégie et d’objectifs clairs. D’où l’impossibilité de nous concentrer sur certains segments par le biais des instruments financiers, tels que les fonds structurels et de cohésion. Nous avons visé non pas à atteindre des objectifs, mais à absorber cet argent ».

    La viande de porc arrive en tête des importations de produits agroalimentaires en 2016: 200 mille tonnes, d’un montant total de 350 millions d’euros. Depuis un certain temps, l’élevage porcin est confronté à de nombreuses difficultés et sous-financé.

    Beaucoup d’éleveurs de cochons se sont réorientés vers les fermes d’engraissement, moins coûteuses par rapport aux fermes de reproduction, très peu nombreuses en Roumanie. Les effectifs porcins se chiffrent en Roumanie à environ 4,2 millions de têtes. De ce point de vue, le pays se classe 9e dans l’Union européenne, après l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Danemark, les Pays-Bas, la Pologne, l’Italie et la Belgique.

    Ioan Ladoşi, président de l’Association des producteurs de viande porcine de Roumanie, s’exprime au sujet de la situation dans ce domaine: « Le secteur de la viande porcine a connu une période difficile à l’exportation. Depuis plus de 10 ans, la Roumanie n’a pas pu exporter de viande de porc à cause des problèmes de peste porcine. Une pause longue, donc, pendant laquelle des marchés et des contacts ont été perdus, et il n’est pas facile de revenir sur un marché de plus en plus compétitif comme celui de la viande de porc – et mondialisé surtout. Les contacts perdus doivent être renoués. Entre temps, le marché a changé, il y a d’autres joueurs, d’autres acheteurs. Nous avons un début timide, mais il faut avoir aussi une structure et une puissance économique très sérieuse pour compter sur l’exportation de viande de porc, et pour compter comme exportateur d’une telle denrée. Cela fait au moins 8 ans que j’ai porté à la connaissance des autorités que nous aurions besoin du double de truies par rapport au nombre existant. Et ce pour couvrir le nécessaire en porcelets… Ce n’est pas facile de faire une ferme de reproduction, les coûts sont dix fois plus importants. Les statistiques européennes indiquent que les petites fermes meurent dans toute l’Europe. On assiste à un processus de consolidation particulièrement ample au niveau du continent. Il ne faut pas s’étonner que l’Espagne soit devenue un des moteurs principaux de la production de viande porcine en Roumanie, parce qu’ils ont eu une stratégie et n’ont pas accordé d’aides aux fermes de moins de 2500 truies. Plus on baisse, plus la vente est difficile et les coûts – plus grands. »


    Récemment, les autorités roumaines ont approuvé le Programme « Viande de porc des fermes roumaines » pour dépasser les difficultés de cette branche. Le projet sera mis en place entre 2017 et 2020, et l’enveloppe des aides d’Etat est pour cette année de 86 millions d’euros. Fin mai, la Roumanie a été admise sur la liste officielle des Etats sans peste porcine, et des pays tels le Japon, les Etats Unis, le Canada ou le Mexique ont déjà manifesté leur intention d’entamer des négociations pour la vente de viande de porc.

    A cause des intermédiaires, les éleveurs ovins de Roumanie ont aussi des problèmes pour vendre leurs animaux vers les pays arabes. Entre le fermier roumain et le consommateur final il peut y avoir même trois intermédiaires. Dans ce cas aussi, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural a promis d’intervenir pour éliminer les intermédiaires dans l’exportation de moutons vers les pays du Golfe. Il se donne pour tâche de convaincre les importateurs à venir chercher directement les moutons en Roumanie, soit en investissant ici dans des fermes de quarantaine et dans des abattoirs, soit dans leur pays d’origine. Les pouvoirs publics promettent aussi du soutien financier pour la vente de la laine. Après la disparition des fabriques d’étoffes en laine et des fabriques de tapis, la laine n’est plus recherchée en Roumanie. Les éleveurs ovins et caprins se sont plaints à maintes reprises d’être contraints, ces dernières années, à brûler ou à enterrer la laine de leurs animaux parce qu’il n’y a pas d’acquéreurs. Le ministère de l’Agriculture promet aux éleveurs 1 leu pour chaque kilo de laine vendu, mais pas plus de 15000 euros en 3 ans. (Trad. Ligia Mihaiescu, Mariana Tudose)

  • L’industrie agroalimentaire

    L’industrie agroalimentaire

    Selon le Ministère roumain de l’Agriculture et du Développement Rural, le déficit de la balance commerciale de la Roumanie en matière de produits agroalimentaires a été de 745 millions d’euros en 2012, presque deux fois plus grand que l’année précédente. La Roumanie a importé l’année dernière plus de 6 millions de tonnes de produits agroalimentaires, une croissance de 6% vis-à-vis de 2011 tandis que la valeur des produits importés a excédé les 4,65 milliards d’euros, étant de 372 millions d’euros plus grande que l’année précédente.



    Cependant, les exportations de produits agroalimentaires, en hausse vis-à-vis de 2011 de 6% ( plus de 7,9 tonnes) les revenus ayant totalisé l’année dernière ont excédé les 3,9 milliards d’euros, étant à peu près à l’égalité de ceux de 2011. Les plus grandes rentrées ont été obtenues l’année dernière des exportations de blé et de maïs qui ont eu une valeur de 1,14 milliards d’euros.



    En 2012, dans le top des importations roumaines de produits agroalimentaires on trouvait les mêmes produits que pendant les années antérieures, à savoir le sucre (286 millions d’euros) suivi de près par la viande de porc (259 millions d’euros) et le maïs (191 millions d’euros). L’Union Européenne a été le principal partenaires commercial de la Roumanie, tant en matière de livraisons de produits agroalimentaires vers la même destination que les acquisitions des Etats membres de l’Union. Pendant la première partie de cette année, les exportations roumaines ont été affectées par le scandale de la viande de cheval étiquetée dans d’autres pays comme viande de bœuf.



    Le président de l’Association Nationale de Santé Vétérinaire et pour la Sécurité Alimentaire, Vladimir Mànàstireanu explique: « Nous avons réussi à démonter toutes les accusations à l’adresse de la Roumanie et de ses producteurs pour toutes les trois accusations formulées par la France, au début, comme vous le savez et comme tout le monde le sait, ensuite par l’Allemagne et , puis, par la Grèce. Dans toutes les discussions que nous avons eu tant à Bruxelles, lors de la participation aux réunions des chefs des services vétérinaires, qu’à Dublin, dans des discussions privées avec les partenaires de France et d’autres Etats, nous avons réitéré l’idée et, si vous vous voulez, la prière, et la conclusion générale de toutes ces rencontres a été qu’au cas de découverte de telles situations, celles-ci soient médiatisées par toute la presse, nationale et internationale, seulement au moment où il y a la certitude qu’un Etat membre en est responsable d’étiquetage frauduleux car, autrement, on parvient à des accusations injustes, comme ce fut notre cas et, par la suite, des excuses n’ont pas été exprimées et il n’y a eu qu’un déficit à l’exportation pour l’industrie roumaine. »



    « Nous avons produit rapidement des preuves pour démonter que les services vétérinaires de Roumanie font leur devoir et observent intégralement la législation européenne et nationale et que l’industrie roumaine du domaine est une industrie sérieuse qui labellise correctement la viande vendu sur le marché européen et non pas seulement » a, encore, dit Vladimir Mànàstireanu. Pourtant, selon les producteurs roumains, l’exportation de viande de bœuf et de cheval a baissé de plus de 20% à la suite du scandale des étiquettes falsifiées. Un des plus grands producteurs et exportateurs de viande de cheval et de bœuf sur la marché européen, Iulian Càzàcut, a formulé, d’ailleurs, une série de proposition de redressement à la suite de ce scandale dont une bourse de viande sous la houlette du Ministère de l’Agriculture et l’ouverture de nouveaux marchés. Ces marchés pourraient accroître le degré de confiance des consommateurs européens et mondiaux qui exigent une plus grande transparence du prix de l’offre et de la demande ainsi que de l’origine de la viande: « Premièrement, il faudrait régulariser le fonctionnement d’une telle bourse car , si les règles sont officielles, ces règles doivent être observées et le Ministère de l’Agriculture pourrait superviser si les données en question sont correctes. »



    Les producteurs, eux, entrevoient, également, des opportunités comme explique Iulian Càzàcut: « Nous voulons utiliser ce moment en notre faveur. Dans une première phase, montrer ne pas avoir fait aucune erreur en respectant toutes les règles et toutes les normes. A présent nous communiquons directement avec chaque client, avec chaque partenaire. Nous voulons continuer d’investir dans le développement du label de producteur , c’est notre enjeu, car nous pouvons livrer au marché une viande sure, contrôlée depuis ses origines. Nous voudrions avoir une suite pratique du soutien des producteurs roumains en matière de présence sur les marchés internationaux. »



    Remarquons, également, que l’industrie agroalimentaire de Roumanie fait l’objet de l’attention des investisseurs étrangers. En octobre 2010, la compagnie française SOFIPROTECT a acheté lors d’une transaction d’un montant de quelques 80 millions d’euros le producteur d’huile comestible EXPUR de Urziceni, jusqu’alors contrôlé par le groupe suisse ALIMENTA. Sur le même marché de l’huile existent, aussi, les compagnies américaines BUNGE et CARGILL et, en matière de production et de vente du riz, la groupe italien RIZO SCOTTI.



    Dans l’industrie de la viande, également, il y a des investisseurs étrangers : la compagnie américaine SMITHFIELD FOODS a racheté en 2004 l’ex-combinat d’élevage des porcs COMTIM de Timisoara et a l’intention que le total de ses investissements en Roumanie atteigne 850 millions de dollars. Le producteur allemand de charcuteries REINERT a inauguré, début 2007, une fabrique de transformation des produits de viande à Feldioara, dans le département de Brasov (au centre).



    Il y a aussi des facilités de production dans le domaine alimentaire de la société tchèque HAME, le groupe norvégien ORKLA et le groupe NESTLE. L’industrie des produits laitiers est représentée enregistre le groupe LA DORNA racheté en 2008 par la société française LACTALIS, la société DANONE, les compagnies hollandaises FRIESLAND et CAMPINA ainsi que la compagnie allemande HOCHLAND… (trad.: Costin Grigore)