Tag: victimes

  • Tragédies de la Révolution roumaine: le cas Otopeni

    Tragédies de la Révolution roumaine: le cas Otopeni

    Le renversement sanglant de la dictature communiste a été lévénement le plus important de la seconde moitié du 20e siècle. Un tel déchaînement de forces et dénergies a été totalement inédit et a surpris la quasi-totalité des Roumains. Cétait un événement unique pour une vie humaine et la plupart dentre eux avaient souhaité ne pas rester à lécart du renouveau de leur pays.



    Toutefois, les événements tragiques ont émaillé cette quête de liberté. Parmi eux, ce que lhistoire a appelé « le massacre dOtopeni », intervenu le 23 décembre 1989, dans les environs de laéroport international de la capitale, Bucarest. Suite à un terrible malentendu, les troupes en charge de la défense du site ont ouvert le feu sur un convoi de trois camions transportant des soldats devant les rejoindre, ironie du sort, en renfort. Une cinquantaine de militaires ont alors été tués, étant pris pour des « terroristes » et payant de leur vie le manque de formation des forces se trouvant sur place, la communication déficitaire, les ordres contradictoires, lexcès dadrénaline des gens et la force destructrice des rumeurs.



    Pour RRI, lhistorien Şerban Pavelescu fait la reconstitution de cette journée noire: « Lincident du 23 décembre 1989 devrait être un cas école pour la formation des militaires. Lenquête et le procès qui l’a suivi et qui ont duré une vingtaine dannées ont révélé que ce fut le résultat dun concours de circonstances. Concrètement, plusieurs sous-unités étaient présentes sur les lieux, appartenant au ministère de la Défense, mais aussi à la Police aux frontières, à la Direction de laviation militaire et aux gardes patriotiques. Il convient de préciser dès le début que certains parmi ces militaires manquaient complètement de formation, dautres étaient en train dêtre formés. Notons que les forces les plus expérimentées étaient déjà désarmées, car jugées suspectes. Il sagit de lUnité spéciale de lutte antiterroriste (USLA) et de la sous-unité du ministère de lIntérieur, les deux chargées de la protection régulière de laéroport ».



    Serban Pavelescu décrit également la composition du dispositif militaire ainsi que les prémisses de la tragédie qui allait se produire: « Il y avait des rangées de tireurs disposées à la fois au premier niveau de laérogare quau rez-de-chaussée dun autre bâtiment situé sur la voie daccès principale du bâtiment. Les militaires étaient dotés darmement léger et lourd dinfanterie, dont un transporteur blindé amphibie et des mitrailleuses lourdes de calibre 14,5 mm. Les gens étaient là depuis 48h déjà, ils étaient très fatigués, alors quils avaient été déjà mis en alerte par plusieurs incidents, dont on ne saurait dire, même à ce jour, sils ont été réels ou fictifs. Les militaires étaient surexcités et, comme lenquête ultérieure nous la révélé, ils étaient mal dirigés. La communication entre les différentes composantes du dispositif était mauvaise ».



    Le matin du 23 décembre des renforts se mettent en marche vers laéroport de Bucarest. Il sagissait du détachement dit « Câmpina », du nom de lécole de sous-officiers du ministère de lIntérieur, basée à dans cette ville du département de Prahova, située à une centaine de kilomètres de la capitale. Serban Pavelescu: « Cest Grigore Ghiţă, commandant des troupes de la Securitate, cest-à-dire du ministère de lIntérieur, qui avait donné lordre au détachement de Câmpina de se déplacer à laéroport. Les militaires qui sy trouvaient déjà avaient été pourtant alertés par des coups de fil anonymes, par des informations diffusées tant par la télévision publique que par les moyens internes de communication quils allaient être attaqués. Le dispositif attendait donc ces renforts, mais à un autre endroit. Au lieu demprunter la route qui menait au terminal fret de laéroport, parallèle à la voie principale daccès à laérogare, les camions du détachement Câmpina sont allés tout droit, de manière perpendiculaire, vers le dispositif de défense ».



    Suite à ce contretemps, la tragédie se produit et les conséquences sont fatales, explique lhistorien Şerban Pavelescu: « Il était 7h du matin et il faisait encore noir dehors. Les gens étaient très fatigués, après plusieurs alertes durant la nuit. Le commandant du dispositif, le capitaine Zorilă, fait un excès de zèle et ordonne douvrir le feu sur les camions. Sauf que les militaires se trouvant dans le bâtiment annexe de laérogare, dans le premier alignement donc, ont cru quils avaient été attaqués et ont à leur tour tiré devant. La canonnade ne sarrête que difficilement. Les militaires survivants du détachement de Câmpina crient quils se rendent et quils ne sont pas armés, en descendant des camions les mains en lair. Et là, on entend un coup de feu, mais personne ne saurait dire sil a été réel ou imaginaire. En tout cas, il est très réel pour les gens du dispositif et, par un effet boule de neige, une deuxième phase du massacre se déclenche. Les militaires de Câmpina sont la cible de tirs nourris, encore plus intenses que la première fois, qui durent une dizaine de minutes. Et ce nest pas tout, au moment où les militaires survivants et blessés sont prélevés, un bus emmenant les employés de laéroport se dirige vers le site. Il est pilonné et sept civils perdent la vie ».



    Les militaires du détachement de Câmpina ont payé de leur vie une partie du prix pour la liberté des Roumains, en décembre 1989. Il est nest pas moins vrai que cet enchaînement de faits et de bavures est désormais un cas école et il est à lorigine de toute une réflexion sur les carences de communication et de formation des militaires en cas de situation de crise.(trad. Andrei Popov)

  • A la Une de la presse roumaine du 21.01.2014

    A la Une de la presse roumaine du 21.01.2014

    Deux personnes décédées et cinq — grièvement blessées -, c’est le bilan de l’accident aérien survenu lundi, dans une zone montagneuse de l’ouest de la Roumanie. Il s’agit du plus grave incident de ce genre intervenu ces dernières années, dans le pays, mais, s’il domine les Unes de la totalité des journaux bucarestois, c’est aussi à cause de l’identité des passagers et de la réaction des autorités après la chute de l’appareil.


  • 30.12.2013 (mise à jour)

    30.12.2013 (mise à jour)

    Attentats – Le président de la Roumanie, Traian Băsescu, a transmis ce lundi un message de condoléances au président de la Fédération russe, Vladimir Poutine, après les attentats terroristes perpétrés à Volgograd. Le chef de l’Etat roumain a assuré son homologue russe de l’entier appui à l’effort visant à combattre le phénomène terroriste qui menace les valeurs fondamentales que partagent les deux pays. Le premier ministre roumain Victor Ponta a lui aussi adressé à son homologue russe Dmitri Medvedev une lettre de condoléances dans laquelle il exprime la compassion et la solidarité du gouvernement de Bucarest avec les familles des victimes et le peuple russe. Les mesures de sécurité ont été durcies dans toutes les gares et dans les principaux aéroports de Russie, après les deux attaques qui ont eu lieu à Volgograd, dans le sud-ouest du pays. Lundi, une explosion s’est produite dans un trolleybus, tandis que l’attentat suicide perpétré dimanche dans la gare centrale de cette ville a fait plusieurs dizaines de morts.



    Economie – La Commission européenne a confirmé la position dominante de la Roumanie au classement communautaire de la performance macroéconomique, a déclaré Cristian Socol, conseiller spécialisé du premier ministre Victor Ponta. La convergence soutenable de l’économie roumaine vers celles des pays développés de l’UE est affirmée par plusieurs facteurs, a indiqué Cristian Socol. Et lui de citer — la consolidation fiscale qualitative donnée par un déficit budgétaire maximum de 2,5% du PIB, soit le moindre pourcentage depuis l’adhésion à l’UE, la désinflation substantielle — avec la moindre inflation depuis 1989 –, l’ajustement des déséquilibres extérieurs — avec la baisse du déficit du compte courant jusqu’à 2% du PIB tout au plus –, une croissance économique ayant dépassé les attentes, une absorption quadruplée des fonds européens, de même que les dynamiques record des exportations ainsi que des productions industrielle et agricole.



    Tourisme – Une campagne de promotion du tourisme roumain se déroulera à compter de 2014 aussi bien en Roumanie qu’à l’étranger. Selon l’Autorité nationale du tourisme, quelque 25 millions d’euros devraient être dépensés à cette fin. L’institution organisera également des appels d’offres pour la promotion du tourisme roumain à travers les télévisions et la presse écrite aussi bien de Roumanie que des Etats Unis, de France, d’Allemagne, du Royaume Uni et d’Italie. L’Autorité nationale du tourisme a précisé que cette campagne vise à accroître la notoriété de la marque touristique roumaine et que les 25 millions d’euros proviennent de fonds européens. Selon l’Institut national de la statistique, environ 1 million 500 mille touristes étrangers ont visité la Roumanie dans les 10 premier mois de cette année, soit 3,3% de plus par rapport à la même période de 2012.




  • 30.012.2013

    30.012.2013

    Attentats – La communauté internationale a vivement condamné les attaques terroristes perpétrées à Volgograd, en Russie, ces dernières 24 heures. Le président roumain, Traian Basescu, et le premier ministre, Victor Ponta, ont envoyé des messages de condoléances pour les familles des victimes à leurs homologues russes, Vladimir Poutine et respectivement Dmitri Medvedev.


    Les mesures de sécurité ont été durcies dans toutes les gares principales et dans tous les aéroports importants de Russie, tandis que le niveau d’alerte a été augmenté pour les 15 prochains jours dans la région de Volgograd, du sud-ouest de la Fédération russe. Lundi matin, au moins 14 personnes ont été tuées et une trentaine blessées lors dune explosion survenue dans un trolleybus de Volgograd. Lexplosion de lundi, survenue peu avant 08H30 locales, a désintégré larrière dun trolleybus, qui se trouvait a un arrêt proche du centre ville. La ligne 15A est en effet très fréquentées à cette heure de pointe, notamment par des étudiants, précise lAFP. Dimanche, un premier attentat dans la gare centrale de cette ville avait déjà causé la mort de 17 personnes et blessé au moins 45.



    Economie – La Commission européenne a confirmé la position dominante de la Roumanie au classement communautaire de la performance macroéconomique, a déclaré Cristian Socol, conseiller spécialisé du premier ministre Victor Ponta. La convergence soutenable de l’économie roumaine vers celles des pays développés de l’UE est affirmée par plusieurs facteurs, a indiqué Cristian Socol. Et lui de citer — la consolidation fiscale qualitative donnée par un déficit budgétaire maximum de 2,5% du PIB, soit le moindre pourcentage depuis l’adhésion à l’UE, la désinflation substantielle — avec la moindre inflation depuis 1989 –, l’ajustement des déséquilibres extérieurs — avec la baisse du déficit du compte courant jusqu’à 2% du PIB tout au plus –, une croissance économique ayant dépassé les attentes, une absorption quadruplée des fonds européens, de même que les dynamiques record des exportations ainsi que des productions industrielle et agricole.



    Tourisme – La Roumanie s’apprête à démarrer une campagne pour promouvoir son tourisme à l’étranger, en 2014-2015. Selon l’Autorité nationale du tourisme, plus de 25 millions d’euros de fonds européens devraient être dépensés pour la publicité extérieure et de la publicité média en Roumanie et à l’étranger. L’institution organisera également des appels d’offres à hauteur de 18-19 millions d’euros pour une promotion du tourisme roumain à travers les télévisions et la presse écrite de France, Allemagne, Italie, Royaume Uni, Etats Unis et Roumanie. La campagne vise à accroître la notoriété de la marque touristique roumaine, conçue il y a quelques années. Selon l’Institut national de la statistique, environ 1 million 500 mille touristes étrangers ont visité la Roumanie dans les 10 premier mois de cette année, soit 3,3% de plus par rapport à la même période de 2012.

  • Le prix des inondations

    Le prix des inondations

    Journées de cauchemar pour les habitants de plusieurs villages du département de Galaţi, dans le sud-est du pays. Il a plu pour deux mois — annonçait l’Administration nationale Les Eaux roumaines, qui a enregistré plus de 140 litres par m². Dans certaines localités, le niveau de l’eau est monté à 2 mètres de hauteur. Les pluies torrentielles ont fait plusieurs victimes, dont des enfants. Le cas le plus tragique: une fillette âgée de 8 ans a été arrachée des bras de son père par la crue.



    A part les pertes de vies humaines, les eaux ont laissé derrières elles un véritable chaos: des centaines de fermes ont été dévastées, des clôtures, des équipements et des voitures ont été emportés par les eaux, des dizaines d’animaux sont morts noyés. Ponts détruits, segments de routes endommagés, réseaux ferroviaires bloqués par les alluvions, localités manquant d’électricité — voilà le reste du bilan. Par ailleurs, des centaines de personnes ont été évacuées en raison des crues qui ont affecté des centaines d’habitations y compris dans le département de Vaslui.



    Les hydrologues ont émis une alerte jaune aux crues valable pour les rivières des deux départements touchés par les inondations. A Galati, les responsables tirent la sonnette d’alarme face à une nouvelle menace: l’eau des fontaines, unique source dans le département, a été compromise et donc il faut absolument de l’eau mise en bouteille pour éviter le risque d’une épidémie. Pour l’instant, aucun cas de maladie digestive provoquée par la consommation d’eau polluée n’a été rapporté, mais de l’avis des autorités, il s’agit là d’un risque à moyen terme.



    Du coup, les mesures censées protéger la santé de la population et ses biens et celle visant à la reconstruction de l’infrastructure détruite figurent en tête des priorités dans les régions touchées par les pluies des derniers jours. Des soldats et des gendarmes y ont été déployés pour apporter assistance et protection aux sinistrés, auxquels on a offert de l’hébergement temporaire, des aliments et de l’eau. Les autorités envisagent de mettre des abris modulaires à la disposition des personnes dont les logements ont été complètement détruits.



    Les inondations des derniers jours ne sont pas les premières de l’année. Au printemps, les Roumains ont été victimes des pluies abondantes qui ont sévi dans le sud, le sud-ouest et le centre du pays. A l’époque, des dizaines de foyers et des milliers d’hectares de terrains agricoles et de pâturages ont été submergés par les eaux. (trad. : Dominique)

  • 25.07.2013

    25.07.2013

    Accident – Le premier ministre roumain, Victor Ponta, a envoyé une lettre de condoléances à son homologue espagnol Mariano Rajoy suite au tragique l’accident ferroviaire qui a eu lieu mercredi soir à Santiago de Compostelle, dans le nord-ouest de l’Espagne. Jusqu’ici les autorités de Bucarest n’ont pas d’informations si parmi les victimes se trouvent aussi des Roumains, mais l’ambassade de Roumanie en Espagne a déjà mis en place une cellule de crise et envoyé une équipe à Santiago, vu que la région accueille une communauté roumaine forte d’environ 9 mille personnes.



    Afghanistan – Quatre policiers roumains ont été décorés à Kaboul pour leur contribution à la Mission de police de l’UE en Afghanistan, a annoncé jeudi le Ministère des Affaires Intérieures de Bucarest. Inaugurée le 17 juin 2007, l’EUPOL se donne pour objectifs la mise en place, sous gestion afghane de dispositifs durables et efficaces dans le domaine des opérations civiles de maintien de l’ordre. 15 milles policiers roumains sont actuellement déployés en Afghanistan.



    Régions – George Ciamba, secrétaire d’Etat aux affaires européennes du ministère roumain des Affaires Etrangères a critiqué dans un communiqué les propos sur la régionalisation de la Roumanie faites par les participants à une école d’été des jeunes Magyars qui se déroule à Tusnad les bains, au centre de la Roumanie. A son avis, les opinions exprimées par Nemeth Zsolt, secrétaire d’Etat au Ministère hongrois des Affaires Etrangères, étaient des « ingérences dans un processus démocratique légitime et souverain de la Roumanie ». George Ciamba rappelle que les mesures de réorganisations administrative et territoriale de la Roumanie sont compatibles avec les normes internationales et que leur adoption est conforme aux obligations internationales assumées par Bucarest dans les différents traités dont il est signataire.



    Protestations – Les membres des Fédérations syndicales ferroviaires ont protesté jeudi en Roumanie contre la privatisation de la société de fret ferroviaire CFR Marfa. Les mécontentements des cheminots visent la réduction du programme de travail de 5 à 4 jours par semaine, la réduction des salaires et le manque de transparence de la direction de l’entreprise. Mercredi, le cabinet de Bucarest a donné son feu vert au contrat de privatisation de CFR Marfa. Les cheminots s’attendent à ce que plusieurs milliers d’ouvriers soient licenciés. La privatisation de la compagnie s’inscrit dans les mesures assumées par le gouvernement de Bucarest dans son accord de précaution conclu avec le FMI en 2011.



    Tennis – La joueuse roumaine de tennis Sorana Cârstea s’est qualifiée aux quarts de finale du tournoi WTA de Stanford (Los Angeles) après avoir battu (6–3, 6–3) l’américaine Coco Vandeweghe. Sorana Cârstea, cinquième favorite du tournoi devra affronter la biélorusse Olga Govotorova.



    Football – Trois clubs roumains de foot, Petrolul Ploiesti, Pandurii Tg Jiu et Astra Giurgiu participent au deuxième tour préliminaire de la Ligue Europe. Pandurii rencontrent les estoniens de Levadia Tallin alors que Astra Giurgiu et Petrolul Ploiesti jouent contre l’Omonia de Nicosie et le Vikingur Gota des Iles Féroé. Mardi, les champions de Staua Bucarest se sont qualifiés au troisième tour préliminaire de la Ligue des champions après avoir battu les macédoniens de Vardar Skopje. Steaua Bucarest rencontrera ensuite le Dinamo Tbilissi.