Tag: Victor Babes

  • Enquête d’un nouvel accident dans un hôpital roumain. Le ministre de la Santé destitué.

    Enquête d’un nouvel accident dans un hôpital roumain. Le ministre de la Santé destitué.

    Poursuite de l’enquête pénale dans le cas de la tragédie produite à l’Hôpital des maladies infectieuses et tropicales Victor Babes où une défaillance de l’installation d’alimentation en oxygène a tué trois patientes infectées au nouveau coronavirus. Les enquêteurs ne peuvent pas encore se prononcer s’il s’agit d’une erreur humaine ou d’une défaillance technique. Selon les premiers éléments, tous les ventilateurs installés dans l’unité mobile de soins intensifs se sont arrêtés d’un coup en raison d’une hausse brusque de pression de l’oxygène dans le réseau d’alimentation. Une enquête sur place est en cours, a précisé le chef de la Brigade criminelle de la Police de Bucarest, Marian Mihoci :« Jusqu’à présent, on a entendu une quinzaine de personnes, membres du corps médical et technique. On a collecté des preuves, comme par exemple les images surprises par les caméras de surveillance à l’intérieur de l’hôpital. Bien évidemment, il reste à retracer le fil des événements, en corrélant les déclarations avec les données techniques dont nous disposons en ce moment, avec celles que l’on obtiendra et avec les rapports de constat. »

    Huit patients étaient hospitalisés dans cette unité mobile de soins intensifs au moment où la tragédie s’est produite. Cinq d’entre eux ont été sauvés grâce à l’intervention du personnel soignant et transférés par la suite dans d’autres hôpitaux. Nous avons fait tout ce qui était en notre pouvoir pour les sauver, a déclaré le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, en ajoutant que la priorité avait été donnée au transfert des patients. L’avis de bon fonctionnement dont l’unité mobile de soins intensifs disposait certifiait le respect de toutes les normes de sécurité, a fait savoir le responsable de la Santé. Pour l’instant, aucune preuve n’indique une possible défaillance du réducteur de pression à l’intérieur ou à l’extérieur de l’unité, a-t-il ajouté. « Nous savons qu’il y a eu un problème de pression de l’oxygène et nous supposons que c’est ce qui explique l’arrêt soudain de tous les ventilateurs. L’entreprise qui a effectué les travaux de mise en place de l’unité de soins intensifs a utilisé dans un premier temps un tuyau d’un certain diamètre que l’entreprise qui a mené les travaux à terme a fini par remplacer. On parle d’une installation spécialement réalisée pour cette unité mobile ».

    Les cinq survivants de la tragédie ont été transférés vers d’autres hôpitaux et à l’heure où l’on parle, leur état est stable. Rappelons-le, novembre dernier, un incendie a ravagé l’unité de réanimation consacré aux malades de Covid-19 de l’hôpital départemental des urgences de Piatra Neamt, dans le nord-est, puis en janvier, à Bucarest, le feu a détruit plusieurs salons d’un des pavillons de l’hôpital des maladies infectieuses les plus modernes de Roumanie, « Matei Bals ». Plusieurs malades sont décédés au cours de ces deux drames, dont certains ont fini carbonisés sur leurs lits de réanimation.En attendant que l’enquête prenne fin, la direction de la Chambre des députés a décidé que la nouvelle motion simple avancée par le PSD contre le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu, soit débattue lundi et soumise au vote du Parlement mercredi prochain. Les sociaux-démocrates reprochent à Vlad Voiculescu son incapacité à mettre en place un programme cohérent de dépistage et à accroître la capacité d’accueil en soins intensifs.

    Il y a quelques minutes, le premier ministre roumain a décidé de destituer le ministre de la Santé, Vlad Voiculescu et la secrétaire d’Etat au sein du Ministère de la Santé, Andreea Moldovan. (Trad. Ioana Stancescu)

  • April 13, 2021 UPDATE

    April 13, 2021 UPDATE


    Covid-19Ro. 3,883 new COVID-19 infections have been
    reported in the last 24 hours in Romania, the Strategic Communication Group announced
    on Tuesday. 193 Covid-19 related fatalities were also confirmed during the
    interval. 13,661 people infected with SARS-CoV-2 are currently hospitalized,
    1,530 of whom are in intensive care. Since the start of the pandemic over a
    million infections have been reported in Romania, 90% of the people who got
    infected having recovered. Over 1.5 million Romanians have already taken both
    doses of the anti-COVID vaccine.








    Pandemic. The total
    number of COVID-19 infections has exceeded 137 million people worldwide, 110
    million people have recovered and 3 million people have died, according to the
    latest report on worldometers.info. Over a third of the victims have been
    reported in Europe, where the death toll has exceeded 1 million people, making
    it the continent with the largest number of COVID-related fatalities, ahead of
    Latin America, the Caribbean, the United States, Canada, the Middle East and
    Africa.






    Investigation. The
    Romanian Health Minister Vlad Voiculescu said on Tuesday that he had requested
    the functioning permit of the mobile intensive care unit of the Victor Babes
    hospital and concluded that all hygiene and public health norms were observed. Romanian
    authorities launched an investigation at the Victor Babeş
    Infectious Disease Hospital in Bucharest, where three patients suffering from COVID-19
    died on Monday. The head of the Department for Emergency Situations, Raed
    Arafat, said the patients died because of a malfunction in the oxygen supply
    system of the mobile unit where they were treated. Another five patients who
    survived have been transferred to other hospitals. Raed Arafat said some 155
    patients needed oxygen on Monday in emergency units in hospitals.






    Gendarmerie. On
    Tuesday, the anti-corruption prosecutors searched the headquarters of the
    Romanian Gendarmerie and of several county inspectorates, according to some
    judicial sources. The investigators are looking into the organization of some
    contests for advancement in the officers’ corps rankings, the Romanian
    Gendarmerie has confirmed. According to a message from the institution, the
    Gendarmerie is the first interested in clarifying all suspicions related to the
    organization of the said contests and will make available to the competent
    bodies all the required data and documents.










    UNESCO. Romania is
    proud to contribute to the protection of the highest values of humanity, and is
    present on the world heritage list with 8 natural and cultural sites and 7 traditions,
    the Speaker of the Chamber of Deputies, Ludovic Orban, said on Tuesday. A round
    table titled Romania’s UNESCO world heritage – challenges and
    solutions was hosted by the Romanian Parliament, an event marking 65
    years since Romania joined UNESCO. The attendance list included the speakers of
    the two chambers of Parliament, representatives of the Romanian Academy and of the
    Romanian Cultural Institute, of the National Heritage Institute and of the
    Romanian UNESCO National Commission. The UNESCO World Heritage list includes a
    number of cultural sites from Romania, such as churches in Moldavia, the Horezu
    monastery, fortified churches in Transylvania, Dacian citadels in Orăștiei
    Mountains, the Sighișoara Historical Center, wooden churches in Maramureș, as
    well as natural sites – the Danube Delta and the old-growth birch forests in
    the Carpathian mountains.




    Inflation. The
    annual inflation rate in Romania dropped to 3.1% in March, from 3.2% in
    February, the National Statistics Institute reports. Price hikes were reported
    for non-food products, 4.37%, foodstuffs, 1.59% and services, 2.21%. The
    National Bank of Romania estimates an inflation rate of 2% at the end of the
    first quarter of the year and 2.5% for the end of the year.






    Poverty. Over a
    third of Romanian parents in vulnerable communities in the rural area could not
    or only partially provided meals for
    their families, according to a survey conducted in poverty-stricken communities
    in 2020 by World Vision Romania, an organization conducting emergency
    humanitarian programmes, with a focus on children welfare. According to the
    source, 41% of respondents were forced to cut back on family spending, one of
    the main reasons being that over a quarter of parents in the rural area were
    left without a job and, by extension, without a source of income. They were
    also faced with the impossibility of finding employment due to pandemic-related
    restrictions. 1 in 10 children in rural areas goes to sleep on an empty stomach
    almost every day, the World Vision Romania survey also shows. (MI)

  • La maison-musée Victor Babeș de Bucarest

    La maison-musée Victor Babeș de Bucarest

    Pendant lentre-deux-guerres, dans le nord de la capitale roumaine, vers la banlieue de la ville, un beau quartier élevé par la classe moyenne de lépoque allait se faire jour. Cest là quallait faire bâtir sa maison le diplomate Mircea Babeș, fils du savant et bactériologiste Victor Babeș. Bien quau moment où elle a été conçue personne navait pensé à lui donner une telle destination, cette construction allait devenir la maison-musée Victor Babeș. Né dun père originaire du Banat roumain et dune mère autrichienne, Victor Babeș voit le jour en 1854 à Vienne. Une trentaine dannées plus tard, il allait devenir célèbre en tant que co-auteur du premier traité de bactériologie du monde.


    Oana Panait, muséographe au Musée Victor Babeș, parle de la riche activité scientifique du savant roumain :



    « Il a publié plus de 1 300 ouvrages très importants pour létude des maladies infectieuses. Pourtant, le plus important, cest le traité de bactériologie publié à Paris en 1885, en collaboration avec le scientifique français André Victor Cornil, sous le titre : « Les bactéries et leur rôle dans l’anatomie et l’histologie pathologiques des maladies infectieuses ». Cet ouvrage jetait les bases de la bactériologie en tant que science. Victor Babeș navait pas encore 31 ans. Cétait le premier traité de bactériologie jamais publié et il contenait presque tout ce que le monde scientifique devait savoir sur les bactéries. Louis Pasteur a lui-même remarqué Victor Babeș et la proposé pour le Prix Montyon, le plus prestigieux accordé par lAcadémie des sciences de Paris. Après sêtre vu décerner ce prix, Victor Babeș est devenu de plus en plus célèbre et Robert Koch la invité à travailler à Berlin, bien que Louis Pasteur eût souhaité le garder à Paris. LUniversité de Fribourg, en Suisse, la également invité, et là il pouvait aussi enseigner. Des invitations lui sont également arrivées des Etats-Unis, où il aurait pu travailler comme chercheur. Au moment où il ne savait justement pas quelle décision prendre, Victor Babeș reçut une lettre qui lui avait été adressée par le ministre roumain de la Culture de lépoque, Dimitrie Sturdza. Celui-ci linvitait à Bucarest. Cest ainsi que Victor Babeș est arrivé dans la capitale roumaine, où on lui offrit la direction du nouvel Institut de bactériologie. A part les laboratoires, celui-ci comportait une aula où il pouvait tenir des cours ainsi quun logement permanent pour lui et sa famille. Après 1886, Victor Babeș et son épouse allaient sinstaller à Bucarest. Il a également enseigné à la Faculté de médecine de Cluj, luniversité de la ville étant nommée, en son honneur, Université Babeș-Bolyai. »



    Pendant toute la période passée à Bucarest, Victor Babeș allait habiter dans lenceinte de lInstitut de bactériologie, où il sest dailleurs éteint, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1926, après avoir eu un malaise devant le microscope auquel il travaillait. Par la suite, ce microscope allait être exposé dans la maison de son fils, dont le savant na jamais franchi le seuil et qui est devenue musée dans les années 50. Oana Panait :



    « Cela sest fait en deux étapes. La première fut en octobre 1956. Une année auparavant, Constantin Parhon, épidémiologiste très connu qui avait été disciple de Victor Babeș, a suggéré à Mircea Babeș de transformer le rez-de-chaussée de sa maison en musée. Le fils du savant et sa femme devaient habiter à létage. On ma souvent demandé si, en 1929, Mircea Babeș, fraîchement rentré de sa mission diplomatique à Ottawa, avait jamais pensé à transformer sa maison en musée. Je ne le pense pas et dans les mémoires quil a écrits, une telle intention nest pas mentionnée. Pourtant, en 1956, le rez-de-chaussée de sa maison est transformé en musée et Mircea Babeș allait en être le muséographe jusquà sa mort, en 1968. Restée seule, son épouse, Sofia Babeș, continue dhabiter à létage. En 1986, par don testamentaire, toute la maison devient musée, appartenant à la municipalité de Bucarest. Ce fut donc là, la seconde étape. »



    De nos jours, la maison bâtie par Mircea Babeș et sa femme Sofia est pleine dobjets ayant marqué la vie et lactivité de Victor Babeș. Oana Panait précise :



    « La villa a été construite en 1929, selon les plans de plusieurs architectes viennois. Son architecture est éclectique, mais elle comporte aussi des éléments néo-roumains. En 1929, Mircea Babeș, le fils du savant, allait apporter de lInstitut de son père plusieurs objets quil allait exposer plus tard au rez-de-chaussée de sa maison. Il sagit notamment de pièces de mobilier et dobjets décoratifs datant de la fin du 19e siècle, entre autres un bureau en acajou, qui était le bureau favori de Victor Babeș, et une magnifique petite table en porcelaine de Sèvres, ornée de bronze doré. Cette petite table a une très belle histoire. Victor Babeș et son épouse lont achetée à Paris, en 1912. Le savant venait de publier un livre sur la rage, qui a été un grand succès dans le monde entier. Cest avec largent obtenu par la vente de ce livre quil la payée et elle se trouve actuellement au rez-de-chaussée de la maison-musée de Bucarest. On peut également y admirer de nombreuses décorations, médailles et distinctions dont Victor Babeș a été récompensé par le monde scientifique. La Maison royale de Roumanie et même la reine Elisabeta, épouse du roi Carol Ier, ont décerné à Victor Babeș plusieurs décorations. »



    Récemment restaurée, la maison-musée Victor Babeș de Bucarest a rouvert ses portes. Elle comporte aussi une section destinée aux enfants, censée les familiariser avec les sciences.


    (Trad. : Dominique)


  • Epidemien: Flecktyphus in Rumänien während des Ersten Weltkriegs

    Epidemien: Flecktyphus in Rumänien während des Ersten Weltkriegs

    Laut Statistik tötete die Fleckfieber-Epidemie im Winter 1916–1917 etwa 350 Tausend Soldaten und 450 Tausend Zivilisten in Rumänien und war damit tödlicher als der Krieg. Rumänien war im August 1916 an der Seite der französisch-englisch-russischen Entente durch eine Militäroffensive in Siebenbürgen in den Ersten Weltkrieg eingetreten. Die deutsch-österreichisch-ungarische Gegenoffensive im Norden und die deutsch-bulgarische im Süden zwangen die rumänische Armee, in die Defensive zu gehen. Nach viermonatigen Kämpfen zog sich die rumänische Armee zusammen mit der Regierung und einem Teil der Bevölkerung nach Jassy in die Moldau zurück. Im Dezember 1916 wurde Bukarest von den deutschen, bulgarischen und österreichisch-ungarischen Truppen besetzt und ein strenges militärisches Regime von Requisitionen und Restriktionen verhängt.



    Die militärische Besetzung Bukarests bedeutete auch die Entstehung eines neuen Feindes: das Fleckfieber. Ende Dezember 1916 wurden die ersten Fälle von Ansteckung unter der armen Bevölkerung von Bukarest entdeckt. Die Krankheit breitete sich aus und verwandelte sich bald in eine Epidemie. Krieg, Nahrungsmangel und die für den Winter ungewöhnliche Wärme trugen zur Ausbreitung der Krankheit bei. Ein zweiter Fleckfieberherd, noch gefährlicher als der im Süden, war jener, den die russische Armee in die Moldau einschleppte. Die Historikerin Delia Bălăican von der Bibliothek der Rumänischen Akademie hat die Auswirkungen der Fleckfieber-Epidemie auf die rumänische Gesellschaft erforscht.



    Was bedeutete die Fleckfieberepidemie? Die Ursache dafür waren die Läuse, die auf Armut und mangelnde Hygiene bei Zivilisten und Militärs hindeuten. Die Krankheit war von den russischen Truppen nach Rumänien eingeschleppt worden und war auch in der Balkanregion präsent. Sie breitete sich auf dem Land aus, als die rumänischen Truppen sich in die Moldau zurückzogen. Die Situation geriet au‎ßer Kontrolle, und im März 1917 erreichte die Sterblichkeitsrate 30% unter der Zivilbevölkerung und 40% unter dem medizinischen Personal.“



    Trotz des Chaos reagierten die rumänischen Behörden und entwarfen einen Plan zur Eindämmung der Krankheit. Die Historikerin Delia Bălăican erläutert weiter:



    Im Januar 1917 wurde die Krankheit offiziell anerkannt. Der Höhepunkt der Epidemie wurde im März registriert. Im besetzten Bukarest gab es das Institut für Bakteriologie unter der Leitung des Wissenschaftlers Victor Babeş. In Iaşi wurden nach Appellen des Französischen Roten Kreuzes die medizinischen Dienste unter der Leitung des Arztes Ion Cantacuzino vereinigt. In Bukarest versuchte Victor Babeş, Seren und Impfstoffe gegen Fleckfieber und andere Krankheiten herzustellen, da während des Krieges auch Ausbrüche von Cholera und Malaria gemeldet wurden. Leider wurden auch Epidemien politisiert, und die Behörden wurden beschuldigt, nicht vorbereitet zu sein. Das Fleckfieber war jedoch eine neuartige Krankheit, die im rumänischen Gebiet unbekannt war, so dass es keinen Impfstoff dagegen gab.“



    In jeder kritischen Situation gibt es jedoch Menschen, die einen klaren Verstand haben und die besten Ma‎ßnahmen ergreifen. Einer der Helden im Kampf gegen das Fleckfieber war der Arzt Ion Cantacuzino. Delia Bălăican erklärt, mit welchen Ma‎ßnahmen er die Epidemie letztendlich eindämmte:



    Doktor Cantacuzino, wie er in den Memoiren der Persönlichkeiten jener Zeit und in den Archiven erwähnt wird, hat in Iaşi in sehr kurzer Zeit Wunder vollbracht und es geschafft, die Fleckfieberpatienten zu isolieren. Ein Team von 150 Ingenieuren wurde mit dem Bau einiger Baracken beauftragt, um die Kranken von den Gesunden zu isolieren. Die Baracken waren aus Holz und waren in Wirklichkeit militärische Sanitätseinheiten, in denen Soldaten und Zivilisten, unabhängig von Alter und Geschlecht, untergebracht wurden. Die Landbevölkerung lebte noch immer in Hütten und hatte kein Licht. Die Feuchtigkeit im Inneren begünstigte die Krankheit. Die ersten Ma‎ßnahmen bestanden darin, die Kranken aus diesen Hütten in die Baracken zu bringen, sie zu desinfizieren, zweimal wöchentlich eine strenge Hygiene der Kranken zu gewährleisten und ihre persönlichen Gegenstände zu desinfizieren. Die Gegenstände, die nicht verbrannt wurden, wurden in Öfen desinfiziert. Wenn auch dies nicht möglich war, wurden die Gegenstände mit Benzin oder Essig desinfiziert. Dies waren die damaligen Ma‎ßnahmen. Die gleichen Ma‎ßnahmen wurden auch in Bukarest ergriffen. In Iaşi bestand das Hauptproblem der Behörden darin, die Stadt zu reinigen. Der harte Winter und der starke Schnee erschwerten diese Aufgabe zusätzlich. Ein weiteres gro‎ßes Problem war das Einsammeln der Leichen von den Stra‎ßen.“



    In diesen kritischen Zeiten brauchten die Rumänen Persönlichkeiten, die einen kühlen Kopf bewahren und ihnen helfen konnten, mit der Krankheit fertig zu werden. Die Historikerin Delia Bălăican hebt die Rolle der Königin Maria hervor, die sich als Krankenschwester um Kranke und Verwundete kümmerte:



    Königin Maria war nicht nur während der unglücklichen Episode der Fleckfieberepidemie eine Schlüsselfigur. Bilder aus dem Krieg zeigen, wie sie sich um die Kranken kümmerte, sie ermutigte und ihnen Essen brachte, was auf ihre persönlichen Beziehungen zu ausländischen Missionen zurückzuführen ist, insbesondere zur amerikanischen, französischen und britischen. Königin Maria war ein Vorbild für die Rumänen, und Damen aus den gehobenen Kreisen folgten ihrem Beispiel. Kriegserinnerungen beschreiben Königin Maria auf rührende Weise, denn sie war ein Symbol für den Kampf gegen die Krankheit und vielleicht das einzige helle Bild einer sehr schwierigen Zeit.“



    Die ergriffenen Ma‎ßnahmen waren sehr wirksam, die Ergebnisse waren bereits im Juni 1917 zu sehen, als das Fleckfieber bereits ausgerottet war. Es war das Signal der Genesung und es nahm die militärischen Erfolge der rumänischen Armee in Mărăşti, Mărăşeşti und Oituz vorweg, die schlie‎ßlich zum endgültigen Sieg führten.

  • Minderheitenpolitik: Zur Geschichte der ungarischsprachigen Bolyai-Universität in Klausenburg

    Minderheitenpolitik: Zur Geschichte der ungarischsprachigen Bolyai-Universität in Klausenburg

    Die Hochschule setzte die Tradition des 1581 gegründeten Jesuitenkollegs und der 1872 gegründeten Universität mit ungarischer Unterrichtssprache fort. Die Universität in Cluj (dt. Klausenburg, ung. Kolozsvár) wurde zum Streitobjekt, zumal die Rumänen während der Revolution von 1848 eine rumänische Universität gefordert hatten, ein Wunsch, der ihnen in Österreich-Ungarn verwehrt blieb.



    Nach 1918, als Siebenbürgen Bestandteil Rumäniens war, wurde in Cluj die Ferdinand I.“-Universität gegründet, und die alte Franz-Joseph“-Universität fand bis 1940 im ungarischen Szeged einen Unterschlupf. Nachdem Nordsiebenbürgen im August 1940 erneut an Ungarn abgetreten worden war, kehrte die ungarische Universität an den Ursprungsort zurück. Jetzt war für die rumänische Universität die Zeit gekommen, in Sibiu (Hermannstadt) Zuflucht zu suchen und erst nach 1945 nach Cluj zurückzukehren, als Rumänien das nördliche Siebenbürgen erneut übernahm.



    Um die Wünsche beider Gemeinschaften zu erfüllen, beschlossen die Kommunisten, in Cluj zwei Hochschulen zu gründen, die rumänische Universität Victor Babeş“, nach dem Namen eines gro‎ßen rumänischen Arztes, und die ungarische Universität János Bolyai, zu Ehren eines gro‎ßen ungarischen Mathematikers. 1959 fusionierten die beiden Einrichtungen und so entstand die heutige zweisprachige Babeş-Bolyai-Universität.



    János Fazekás war in den Jahren des Kommunismus einer der Anführer der ungarischen Minderheit. In einem Interview mit dem Zentrum für Mündliche Geschichte des Rundfunks aus dem Jahr 2002 teilte Fazekás die Ansicht, Nicolae Ceauşescu sei für die Abschaffung der Bolyai-Universität verantwortlich gewesen.



    Lassen Sie mich über Ceauşescus Chauvinismus erzählen. Als er die soziale und nationale Homogenisierung der Gesellschaft ins Programm der Partei aufnahm und formulierte, verstand er darunter die erzwungene Assimilation der nationalen Minderheiten und die Schaffung eines einzigartigen Volkes, einer neuartigen Nation. Er organisierte die Abschaffung der Bolyai-Universität, wobei auch Ion Iliescu mithalf, denn er war damals Präsident des kommunistischen Studentenverbands. Er organisierte in Klausenburg die nationale Konferenz, auf der rumänische und ungarische Studenten sprechen sollten, um die Vereinigung der beiden Universitäten zu fordern, jedoch mit dem Ziel, die Bolyai-Universität allmählich verschwinden zu lassen. Als die Nationale Studentenkonferenz abgehalten wurde, ging Ceauşescu zu Gheorghiu-Dej [damals Generalsekretär der Partei und Vorgänger Ceauşescus — Anm. d. Red.] und fragte: ‚Genosse Dej, was machen wir? Die Studenten fordern, die beiden Universitäten zu vereinen!‘ Darauf antwortete Gheorghiu-Dej: ‚Lass uns auf die Jugend hören, denn die Jugend kann immer voraussehen.‘ Und Dej trat dem Ganzen bei und so wurde er überredet, auf der Konferenz das Wort zu ergreifen.“




    János Fazekás habe laut eigener Aussage versucht, die Bolyai-Universität zu retten, habe es aber nicht geschafft.



    Damals war ich im Krankenhaus in Otopeni und wurde entlassen, und ich sagte Gheorghiu-Dej: »Genosse Dej, wie konnten Sie so einen Fehler machen? Sie haben vergessen, dass Sie im Jahr 1947, als Sie vom Vertrag von Paris zurückkamen und von Oradea aus sprachen, Folgendes gesagt haben: ‚Ich habe Nordsiebenbürgen zurückerhalten, aber ich habe es nicht als Folge eines sogenannten historischen Rechtes zurückbekommen. Ich habe es nicht zurückbekommen, weil die Mehrheit dort Rumänen sind. Wir haben es nicht zurückbekommen, weil wir am letzten Teil des Krieges gegen Hitler teilgenommen haben, aber wir haben es wegen der demokratischen Politik unserer Partei, der Regierung von Petru Groza, zurückbekommen.‘« Das habe ich gesagt, und dann zeigte ich ihm die Zeitung, in der stand, dass der Genosse Dej bei den Verhandlungen zum Vertrag von Paris leichtes Spiel hatte, als er zeigte, dass es eine ungarische Universität gab, eine andere ungarische Universität in Târgu Mureş für Medizin, die Ungarische Akademie der Schönen Künste, das ungarische Konservatorium in Cluj, als wir ungarischsprachigen Schul- und Hochschulunterricht hatten.“




    Ernő Gáll war Vizerektor der Bolyai-Universität. In einem Interview von 1995 hob er die schwierigen Momente der ungarischen Universität in der stalinistischen Zeit hervor.



    Es gab diese beiden Universitäten nach ‘45 in Cluj und es entstand eine gewisse Zusammenarbeit zwischen ihnen. Diese Zusammenarbeit war natürlich und notwendig und stand im Einklang mit der damaligen Ideologie, mit der internationalen Ideologie, die Freundschaft predigte. Lehrkräfte, die dort arbeiteten, durchliefen auch die stalinistische Periode, besonders nach 1949, als die beiden Rektoren dieser Universität in stalinistischen Prozessen festgenommen und verurteilt wurden. Es geht um Ludovic Csogor, den Rektor der Universität und gelernter Arzt, sowie Edgár Balogh, der zweite Rektor. In diesen Jahren ist das Bildungsniveau natürlich gefallen, und es gab Jahre, in denen diese Universität nicht höher als eine durchschnittliche Schule bewertet werden konnte. In keinem Fall konnte sie als moderne Universität in Betracht gezogen werden. Zu meinem Glück hat sich die Situation in den Jahren 1952/53, vor allem nach Stalins Tod, verbessert und die Universität hat tatsächlich eine Phase relativen Wachstums und geistiger Entwicklung erlebt. Die Lehrer wurden nicht gewechselt, neue Kader wurden ausgebildet.“




    Ernő Gáll glaubte, dass das Schicksal der Universität, die er geleitet hatte, nach der antikommunistischen Revolution von 1956 in Ungarn besiegelt wurde.



    1956 war die ungarische Revolution eine dramatische und tragische Wende und ein Ereignis. In vielerlei Hinsicht. Unter dem Impuls der Ereignisse in Ungarn begannen die ungarischen Intellektuellen in Klausenburg, insbesondere die Schriftsteller, die Lage zu kritisieren. Das hei‎ßt, es entstand eine Bewegung, die die bisherige Situation in Frage stellte, und diese Strömung und dieses Gefühl der relativen Befreiung beeinflusste sicherlich Studenten und Professoren. Die Studenten entwickelten ein Memorandum, in dem sie bestimmte Rechte forderten, und so hat man sich in einer ziemlich widersprüchlichen Situation wiedergefunden. In meinem Herzen und im Bewusstsein war ich bei ihnen, aber als Prorektor musste ich alle Komplikationen und Schwierigkeiten bewältigen. Danach gab es eine Welle der Vergeltung. Viele Studenten und viele Lehrer, vor allem junge Kader, wurden 1957 während der Repression festgenommen.“




    Trotz der bewegten Geschichte eines turbulenten Jahrhunderts ist die Universität Babeş-Bolyai“ heute eine multikulturelle. Sie ist ein positives Beispiel dafür, wie eine problematische Geschichte ein praktikables Modell des Zusammenlebens erzeugen kann.

  • Zur Geschichte des Freidenkertums und Antiklerikalismus in Rumänien

    Zur Geschichte des Freidenkertums und Antiklerikalismus in Rumänien

    Auch wenn die beiden Begriffe nicht synonym sind, haben sich der Freigeist und die Kirchenfeindlichkeit öfters überlappt. Die Anfechtung der Autorität des Klerus wurde in der Geschichte von Reformbewegungen der Religionen und sogar von dem Bestreiten der Existenz Gottes begleitet. Der Freigeist und die moderne Kirchenfeindlichkeit haben ihren Ursprung im 18. Jahrhundert, als die Aufklärung die Vernunft ins Zentrum des menschlichen Handelns setzte. Die Eingrenzung der Macht und des Einflusses der Kirche im Staat und in der Gesellschaft war eines der zentralen Anliegen des Rationalismus.



    In Rumänien ist der Freigeist und der moderne Antiklerikalismus in der zweiten Hälfte des 19. Jahrhundert in den radikal-liberalen und den sozialistischen Kreisen erschienen. Der Darwinismus und der Materialismus bildeten die theoretische Grundlage für soziale Reformatoren wie die Ärzte Constantin Thiron und Victor Babeş und der Philosoph Vasile Conta. Marius Rotar, Forscher an der Universität 1. Dezember 1918“ in Alba Iulia, meint, die Freidenker hätten den harten Kern der Kirchenfeindlichkeit und des Laizismus in Rumänien gebildet:



    Die wichtigsten Vertreter des Antiklerikalismus bei uns, aber auch in Europa und den USA, waren die Freidenker, eine kulturelle, politische und philosophische atheistische Bewegung, die versuchte, die Menschen von Vorurteilen und religiösen und wissenschaftlichen Fehlinterpretationen zu befreien. Hauptziel war dabei die Trennung von Kirche und Staat, was in Frankreich im Jahr 1905 und in Portugal im Jahr 1911 auch geschieht. Es gibt ein paar wichtige Vertreter wie Robert G. Ingersoll in den USA und Charles Bradlaugh in Gro‎ßbritannien. 1880 wurde der Internationale Freidenkerbund gegründet. Wie handelt aber die Kirchenfeindlichkeit? Auf individueller Ebene handelt es sich dabei um die Annahme einer nichtreligiösen Identität, die in drei Formen gestaltet wird. Eine Form ist der säkulare Eid, ein Problem, das hierzulande erst 1936 gelöst wurde. Die zweite ist die Zivilehe und die dritte, meiner Meinung nach auch die wichtigste, ist die säkulare Beerdigung, d.h. ohne Priester und Totenmesse.“




    Der Freigeist und die Kirchenfeindlichkeit sind in Rumänien erst später, gegen Ende des 19. Jahrhunderts erschienen. Marius Rotar erläutert weiter:



    Es gibt ein paar wichtige Vertreter des Antiklerikalismus und der wichtigste ist Ende des 19. Jahrhunderts Gheorghe Panu. In seiner Zeitung »Lupta« (»Der Kampf«) kritisiert er stark die Rumänisch-Orthodoxe Kirche. In der berühmten Anthologie des Atheismus in Rumänien gilt er al Vorreiter des rumänischen Atheismus. Nichtdestotrotz wurde er bei seinem Tod 1910 im Beisein eines Priesters bestattet. Im Gegensatz zu ihm äu‎ßerte Thiron 1905 seinen Wunsch säkular bestattet zu werden, was 1924 auch geschah.“




    Die rumänischen Freidenker äu‎ßerten ihre Überzeugungen in der Presse. Nicht selten benutzten sie dabei Kraftausdrücke, was ihre Äu‎ßerungen oft in die Nähe der Beleidigungen rückte. Die wesentlichen Prinzipien ihrer programmatischen Schriften waren die Abkehr der Bürger von der Religion und die Trennung von Moral und Religion. Öffentliche Stellungnahmen und Äu‎ßerungen von Sozialisten wie Ştefan Gheorghiu, I. C. Frimu, Constantin Dobrogeanu-Gherea, Panait Istrati, die au‎ßerdem weltlich bestattet werden wollten, sollten als Beispiel für andere dienen. Der Historiker Marius Rotar über die Medienwirksamkeit der Freidenker:



    1913 veröffentlichte Thiron in der linken Zeitung »Dimineaţa« folgende Zeilen: ›Glückwunsch den zwei jungen Leuten, die nur eine Zivilehe abschlie‎ßen wollten. Herzlichen Glückwunsch, dass ihr den Mut hattet, den Blödsinn des Christentums und des Judentums, der Bibel mit seinen Evangelien und des Talmuds loszuwerden und der Ausbeutung durch den christlichen und mosaischen Klerus ein Ende zu setzen.‹ Die Rumänische-Orthodoxe Kirche reagierte prompt mit einer Äu‎ßerung, in der es u.a. hie‎ß: ›Findet sich niemand, der ihn sich vorknöpft und ordentlich durchrüttelt für die Unverfrorenheit, die Mehrheit des rumänischen Volkes zu beleidigen, die seine Gedanken und Meinungen nicht teilt?‹“




    Der radikalste Freidenker war der Arzt Constantin Thiron, der zwischen 1853-1924 lebte und Professor an der Universität in Iaşi (Jassy) war. Er war Militärarzt und nahm am Balkankrieg 1913 und am 1. Weltkrieg teil. Marius Rotar wei‎ß mehr über ihn:



    Auf seiner Uhr war ›Tod allen Göttern und Freigeist!‹ eingraviert. Thiron hat sich diesen antiklerikalen Spruch angeeignet. 1913 weihte er sein säkulares Grab in Iaşi ein. Es ist das erste laizistische Grab in Rumänien und ist voller Symbole. Im selben Jahr wird im Eternitatea-Friedhof für Vasile Conta ein atheistisches Denkmal eingeweiht. Thiron hat sein Testament dreimal — 1905, 1913 und 1921 geschrieben. Wenn der Mensch jung ist, hat er die Tendenz, rebellenhaft zu handeln. Als Thiron sein erstes laizistisches Testament abfasst, war er schon 52 Jahre alt und damit längst über das ›prometheische‹ Alter hinaus. Dort findet man einige seiner wesentlichen Ideen. Ein weiteres Zitat aus einem Artikel, den er in der Zeitung ›Opinia‹ veröffentlichte, ist relevant: ›Nur die stumpfsinnigen Gläubigen christlicher und mosaischer Konfession haben Angst vor dem Tode aufgrund der Dummheiten, die in der Bibel stehen und vom Klerus verbreitet werden, um die Würde und den Mut des Menschen zu mindern, damit dieser ein unterwürfiger und zahlender Diener des Klerus diverser Religionen bleibt.‹“




    Freidenkertum und Antiklerikalismus hatten nur wenig Widerhall in Rumänien. Sie waren vielmehr Versuche, Rumänien an die Ideen des Westens anzukoppeln.

  • Victor Babeș

    Victor Babeș

    Deux évènements majeurs sont liés au nom du grand savant roumain Victor Babeș. Au mois d’octobre on a commémoré 90 ans depuis sa mort et c’est également en 2016 que l’on marque les 60 ans écoulés depuis la création du musée qui porte son nom. Victor Babeș, disciple de Louis Pasteur, fondateur de l’école roumaine de microbiologie, auteur du premier traité de bactériologie au monde, est né le 4 juillet 1854, d’une famille de Roumains de la région de Banat, qui à l’époque ne faisait pas partie de la Roumanie, mais de l’Empire d’Autriche-Hongrie.

    L’historien Dan Falcan, commissaire du Musée « Victor Babeș» de Bucarest, passe en revue la biographie du savant : « Son père, lui-même une personnalité de son époque, a été Vincentiu Babeș, leader d’un mouvement national des Roumains de Transylvanie, à l’époque du dualisme austro-hongrois. La famille Babeș était donc originaire du Banat, de la commune de Hodoni. Mais Victor Babeș est né à Vienne, en juillet 1854, puisque c’est là que sa famille se trouvait pour des affaires. Il a suivi les cours du lycée roumain de Lugoj, puis la médecine à Vienne et à Budapest. Il a approfondi ses recherches en bactériologie en Allemagne où il s’est spécialisé dans ce domaine. Par exemple, c’est également en Allemagne qu’il a étudié aux côtés de Robert Koch, celui qui allait découvrir le bacille qui portera plus tard son nom. A Paris, il a étudié avec Louis Pasteur. Et en 1885, à 31 ans, Victor Babes a réussi à publier le premier traité de bactériologie au monde, une contribution très importante à l’histoire de la science médicale. Le traité a été écrit en collaboration avec un chimiste français, André-Victor Cornil. Après 1885, l’année de cette première mondiale, Victor Babeș s’installe à Budapest où il était déjà le titulaire d’une chaire à la Faculté de médecine. »

    En 1887, à l’invitation du ministère de l’Enseignement du Royaume de Roumanie, Victor Babeș s’établit à Bucarest où il fonde un Institut national de bactériologie, contribuant ainsi au développement de la science et de la médecine roumaine. C’est grâce à son activité fébrile et de très grande valeur qu’il fut nommé membre titulaire de l’Académie roumaine en 1893 et membre correspondant l’Institut de France. Une partie des résultats de cette activité sont présentés à l’intérieur de la Maison musée qui porte son nom, un immeuble qui a appartenu à la famille Babeș, mais où le savant roumain n’a jamais habité.

    Dan Falcan : « Victor Babeș a vécu presque toute sa vie en Roumanie, depuis 1887 et jusqu’à sa mort en 1926, dans un appartement de l’Institut qui porte actuellement son nom. L’appart existe de nos jours encore et il peut être visité dans l’immeuble de l’institut, au premier étage. La maison musée a été bâtie deux ans après la mort du savant, en 1928, par son fils Mircea Babeș, un diplomate. C’est dans cette maison que Mircea a apporté en fait tous les objets qui avaient appartenu à son père, transformant ainsi son habitation en un musée dédié à la mémoire du savant. En 1956, Mircea Babeș a fait un don du rez-de-chaussée de sa maison pour que celui-ci devienne un musé dédié à la mémoire du savant. Ensuite, après la mort de l’épouse de Mircea Babeș en 1986, l’étage de l’immeuble a également été transformé en musée, conformément au testament de cette dernière. »

    Située dans un quartier chic du nord de la Capitale, la maison musée Victor Babeș accueille des objets de valeur que l’historien Dan Falcan présente : « Nous avons le bureau auquel Victor Babeș a travaillé pendant près de 40 ans, de 1887 à 1926. C’est un très beau bureau, conçu par le savant même. C’était un type très sévère et très méticuleux, qui aimait faire les choses de ses propres mains. Ce bureau a été imaginé par Victor Babeș et réalisé par un atelier de menuiserie en Allemagne. La bibliothèque de Victor Babeș a également été conçue par le savant, mais elle a été réalisée à Bucarest. Hormis les meubles, nous avons aussi le microscope du savant, qu’il a également conçu puisqu’il avait fait des études d’optique. Mais la pièce la plus importante c’est le premier traité de bactériologie du monde, celui de 1885. Et aux côtés de ce traité il y a aussi le reste des ouvrages de Victor Babeș, ainsi que les décorations et les médailles qu’il a reçues à travers le temps. La plus importante, c’est la Légion d’honneur. »

    A commencer par cet automne, le musée Victor Babeș de Bucarest accueille ses visiteurs dans un immeuble récemment remis à neuf. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Scientist Victor Babes

    This year we celebrate two major events relating to the great Romanian scientist Victor Babes: 90 years since his death and 60 years since the creation of the museum bearing his name. Victor Babes was one of Louis Pasteur’s disciples, the founder of the Romanian school of microbiology and the author of the first treatise on bacteriology in the world. He was born on July 4th, 1854 into a Romanian family from Banat, a region that was not part of Romania at the time. Historian Dan Falcan, a curator of the Victor Babes Museum in Bucharest, tells us more about the life and work of this great scientist:



    Dan Falcan: “His father was Vincentiu Babes, himself a great personality and one of the leaders of the nationalist movement of Romanians in Transylvania during the Austrian-Hungarian rule. The Babes family came from Banat, from the village of Hodoni. Victor Babes himself was born in Vienna, because his family was there at the time, on business. He attended the Romanian high-school in Lugoj, and then he studied medicine in Vienna and Budapest. He furthered his research in bacteriology in Germany, and became a specialist in this field. In Germany, for example, he studied with Robert Koch, who discovered the bacillus that took his name. In Paris, Victor Babes studied together with Louis Pasteur and in 1885, at the age of only 31, he managed to publish the first treatise on bacteriology in the world, which is a major contribution to medical history. He wrote the treatise together with a French chemist by the name of Andre Victor Cornil. After 1885, the year of that world premiere, Victor Babes moved to Budapest, where he was already holding a chair at the School of Medicine.”



    In 1887, at the invitation of the education ministry of the Kingdom of Romania, Victor Babes settled in Bucharest where he set up a national institute of bacteriology, thus contributing to the development of science and medicine in this country. His valuable activity earned him the title of Full Member of the Romanian Academy in 1893 and that of Corresponding Member of the French Academy. Some of his achievements are presented at the Museum and Memorial House bearing his name. The building belonged to the Babes family but the scholar never lived there.



    Dan Falcan: “All the time he lived in Romania, from 1887 until his death in 1926, Victor Babes stayed in an apartment at the institute bearing his name. The apartment, on the first floor of the institute, still exists today and is open to visitors. The building now housing the Victor Babes Museum was built two years after the scholar’s death, in 1928, by his son, Mircea Babes, a career diplomat. Mircea brought here almost everything that had belonged to his father, turning his home into a tribute to his father’s memory. In 1956, Mircea Babes donated the ground floor of the house that officially became a museum. Later, after the death of Mircea and his wife, the first floor of the house also became part of the museum, according to their last will.”



    The Victor Babes Memorial House, located on an elegant street in a residential area in the north of Bucharest, displays valuable objects.



    Dan Falcan: “We have on display the desk on which Victor Babes worked for almost 40 years, from 1887 to 1926. It is a nice desk designed by the scholar himself. He was a very strict and meticulous person who liked to make things by himself. This desk was designed by Victor Babes and manufactured at a workshop in Germany. Victor Babes also designed his bookcase, which was manufactured in Bucharest. Besides many pieces of furniture, the museum also displays the scholar’s microscope, which he also designed himself, as he had knowledge of optics too. The most important piece in the museum is the first treatise on bacteriology, a first edition dated 1885. The museum also showcases other works by Victor Babes alongside the decorations and medals he received along the years. The most important such distinction is the Legion of Honour awarded to him by France.”



    The building housing the Victor Babes Museum has been freshly renovated and partly restored.