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  • Tourisme viticole en Moldavie

    Tourisme viticole en Moldavie

    Visite de cave et dégustation de vin, voilà une idée pour passer de belles vacances estivales en Roumanie.

     

    Si vous pensez que seules la Transylvanie, les montagnes ou les plages de sable fin méritent le détour, détrompez-vous, nous avons aussi d’excellentes offres d’oenotourisme. Parmi les régions viticoles de Roumanie, la Moldavie en est des plus célèbres.

     

    Aux dires d’Alexandra Gălbează, à la tête de l’Association de tourisme viticole de Roumanie, cette période est la meilleure de l’année pour emprunter les routes du vin.

     

    Alexandra Gălbează : « Cette période de l’année s’avère idéale pour faire du tourisme viticole. L’oenotourisme a le vent en poupe et les cavistes sont désireux d’accueillir les touristes pour leur faire déguster leurs vins. Notre association est impatiente d’organiser des visites de caves pour offrir au public des expériences inédites. La Roumanie a sur son territoire 300 caves qui proposent les meilleurs vins de chacune de nos régions. Les visites-dégustations, je vous conseille de les accompagner de visites culturelles afin de pouvoir admirer les différents objectifs touristiques à travers le pays. De cette manière, vous finirez par vous faire une image authentique de nos régions, chacune avec sa singularité et son identité. »

     

    Une variété énorme de cépages

     

    Aujourd’hui, nous avons choisi de vous faire découvrir la région viticole de la Moldavie roumaine, qui doit sa célébrité non pas au nombre de ses caves, mais à la variété de ses cépages.

     

    Alexandra Gălbează : « Si vous êtes à la recherche d’une destination de tourisme viticole, je vous conseille de vous rendre dans le nord-est de la Roumanie, à savoir en Moldavie, qui se fait une fierté de recenser une grande variété de cépages autochtones dont les plus connus restent la Grasa de Cotnari et la Frâncusa. Une fois sur place, il faut absolument vous rendre à Iasi, capitale de la Moldavie historique, une des meilleures destinations de city-break de Roumanie. La ville est entourée aussi bien de caves qui proposent des dégustations, que de toute sorte d’ateliers de poterie traditionnelle. Si le temps vous le permet, vous pourriez descendre vers la partie sud de la Moldavie, dans la région de Vrancea, pour déguster un verre de Plăvaia ou de Şarba, deux de nos vins blancs les plus appréciés. Pour des vacances encore plus réussies, vous pourriez opter pour un hôtel construit directement sur le domaine viticole qui propose, à part des visites de cave, des randonnées à vélo, un accès gratuit à la piscine ou des parties de tennis. »

     

    Planifiez à l’avance 

     

    Pour que vos vacances soient encore plus réussies, il faudrait que tout soit planifié à l’avance, afin que les vignerons aient le temps de s’organiser pour répondre à toutes vos attentes. Par exemple, si vous optez pour une dégustation vin-fromage-charcuteries, il faut que les cavistes en parlent aux petits producteurs locaux.

     

    En 2023, la production mondiale de vin a connu une chute significative, enregistrant une baisse de près de 25 millions d’hectolitres (-9,6%) par rapport à l’année précédente. En revanche, les fortes chaleurs du dernier temps poussent les vignerons roumains à estimer une hausse de la production de 4% par rapport à la moyenne des cinq dernières. (trad. Ileana Taroi)

     

  • Les vins de Jidvei – plaisir du palais

    Les vins de Jidvei – plaisir du palais

    Aujourdhui, nous parlons vins, avec Costi Drăgan, sommelier au vignoble de Jidvei, rencontré lors dune foire aux vins. Tout dabord, quelques mots sur ce vignoble très étendu, du centre de la Roumanie. Il est sis au cœur de la Transylvanie, sur le plateau des rivières Târnave, avec une superficie cultivée supérieure à 2 500 ha, dans le département dAlba, le premier point de vue chiffre daffaires sur le marché du vin du pays. Là, la tradition de la culture de la vigne remonte au temps d’Hérodote, qui en fait état dans ses oeuvres. La modernité est également à la hauteur.

  • Murfatlar

    Murfatlar

    Murfatlar est une petite ville située à une quinzaine de km de la côte roumaine de la mer Noire et pour la majorité des Roumains, elle n’est qu’un repère dans leur itinéraire vers la principale destination touristique du pays. Murfatlar est également un nom que de nombreux Roumains associent avec les célèbres vignobles qui mettent à profit les collines ensoleillées de la Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie. Mais Murfatlar offre plus que d’excellents vins, nous explique Adrian Boioglu, journaliste de tourisme qui a amplement analysé cette région : « Sans nul doute, Murfatlar est une des destinations qui valent la peine d’être visitées lorsque nous nous rendons sur la côte et non seulement. La région inclut une multitude de sites touristiques, naturels notamment, qui valent la peine d’être admirés. Il s’agit des fameuses églises en calcaire qui sont malheureusement fermées actuellement. Toutefois, des efforts soutenus sont consentis pour obtenir les avis nécessaires du ministère de la Culture et du musée d’Histoire et d’Archéologie de Constanta afin que ces petites églises soient ouvertes aux visiteurs ou au moins que des répliques tridimensionnelles soient mises en place à l’intention des touristes. Même si nous ne pouvons pas visiter les églises en calcaire, dans la même région il ne faut pas rater une visite des collines calcaires de Murfatlar et un lac, dont les couleurs sont à part grâce notamment au relief et aux roches de la région. Et évidemment il y a les vignobles de Murfatlar avec leurs vins très connus, toujours primés aux compétitions internationales de profil. »

    La série d’églises de Murfatlar a été découverte par accident en 1957, durant les travaux d’extension d’une carrière de calcaire. Ce complexe est composé de six petites églises et chapelles, de galeries funéraires et de cellules d’ermitage. Parmi les nombreux dessins et mots taillés en pierre, dont certains n’ont pas encore été déchiffrés, figure aussi une date : l’an 6 500 depuis la création du monde, ce qui signifie 992 après Jésus-Christ. Il paraît qu’un monastère avait existé sur ces lieux, qui est devenu ensuite lieu de pèlerinage chrétien. Ces églises ont été taillées dans la roche calcaire, au lieu d’être construites en surface, vu que la zone était traversée par les routes des peuples migrateurs, et c’est pourquoi les habitants les parages étaient obligés de se protéger au mieux. Si vous décidez de faire une halte à Murfatlar, n’hésitez pas à visiter la réserve naturelle qui se trouve dans la même région. Ecoutons à nouveau Adrian Boioglu, journaliste de tourisme :« La réserve naturelle Fântâniţa Murfatlar est une destination notamment pour ceux qui aimeraient découvrir la flore et la faune de la région. Il y a une centaine d’années, cet endroit accueillait les luttes des Tatars, appelées « Koresh », de véritables arts martiaux. De nos jours pourtant, la région n’est visitée que par les passionnés de nature. Une clairière ouvre la Réserve de Fântâniţa Murfatlar, et une source d’eau potable se trouve à proximité – claire, filtrée par les roches calcaires de la région. »

    Le journaliste de tourisme Adrian Boioglu est convaincu que la région de Murfatlar a beaucoup à offrir aux visiteurs : « Parmi les nombreux sites et endroits à visiter à Murfatlar figure aussi le superbe panorama sur le canal Danube – mer Noire. On peut arriver aussi à un monastère surplombant ce canal qui traverse la région et où sont installées d’ailleurs les lettres géantes du nom Murfatlar. Cet endroit est facilement accessible à pied ou en voiture. Pourtant, sachez que si vous choisissez de vous y rendre à pied, il faut monter un escalier à 200 marches. »

    Sans aucun doute, la meilleure saison pour visiter la localité et la région de Murfatlar est en début d’automne, durant la période des vendanges et de la vinification. A ne pas rater donc la visite des meilleurs chais locaux pour goûter au jus de raisin fraichement pressé aux côtés des spécialités locales, de la cuisine turco-tatare, notamment le friand au fromage salé ou sucré et les « tchebourek », une sorte de chausson de pâte non levée, frit, farci de viande hachée ou du fromage.

  • Tourisme viticole en Roumanie

    Tourisme viticole en Roumanie

    Si vous aimez le vin et que vous aimiez visiter un jour
    les caves à vin de Roumanie, mais vous ne savez pas par où commencer, alors
    restez avec nous, car c’est justement du tourisme viticole que nous allons
    parler aujourd’hui. Notre guide est Alina Iancu, fondatrice des sites
    Crameromania.ro et Revino.ro, qui réunissent toutes les informations liées au
    tourisme viticole.






    Il y a plein de raisons de découvrir les caves à vin
    roumaines, nous assure Alina Iancu : « La première raison : les
    variétés de raisin autochtones et les endroits qui avoisinent les caves. Et je
    pense notamment à la Transylvanie, ça vaut vraiment la peine de la découvrir.
    Alors, il faudrait associer le tourisme viticole à tout autre type de tourisme
    en Roumanie. Une fois arrivé dans un vignoble, s’il fait beau dehors, on en fait
    le tour et on vous présente ses alentours. Puis, on vous fait découvrir le
    processus technologique de fabrication du vin, notamment à l’automne. Suit la
    dégustation. Les touristes peuvent choisir parmi plusieurs paquets. Une
    dégustation dure environ une heure et elle est suivie par un moment de
    socialisation. On peut même créer son propre vin en mélangeant deux ou trois
    types de raisin. De plus en plus de caves offrent aux touristes la possibilité
    de personnaliser leur vin et de le garder sur place. »






    Comme la demande pour les dégustations de vin augmente,
    les caves à vin se développent pour offrir davantage de loisirs aux touristes.
    Il y en a plusieurs qui se sont dotées de terrains de tennis. D’autres ont créé
    des itinéraires cyclables à travers leurs vignobles. L’intérêt des gens est à
    la hausse, surtout que de plus en plus de compagnies organisent des événements,
    des sorties du type team building, pour leur personnel et optent pour les caves
    à vin. Mais avant toute chose on s’y rend pour déguster un bon vin et pour
    profiter d’un beau moment dans la nature.






    Alina Iancu nous recommande quelques endroits situés pas
    loin de Bucarest, la capitale : « On peut visiter deux vignobles près de
    Bucarest. A une centaine de km de distance, il y a le vignoble de Dealu Mare,
    très apprécié pour sa beauté, ses itinéraires et ses hôtes. Je vous recommande
    aussi le vignoble de Drăgășani, qui est plus petit, c’est un vignoble familial
    et ce sont les propriétaires qui vous y accueillent. Il est très beau, ses vins
    sont délicieux et on met l’accent sur les variétés locales. Cet endroit peut
    accueillir des groupes d’une vingtaine de touristes. Nous mettons à leur
    disposition une carte viticole de la Roumanie, ce qui leur permet de découvrir
    l’ensemble du pays. Je pense que nous avons une offre très riche côté tourisme
    viticole et une présentation très détaillée des caves. Les touristes étrangers
    sont à chaque fois impressionnés par les vins roumains et nous en sommes très
    fiers. »








    Une dégustation de vin coûte entre 50 et 100 lei (environ
    10-20 euros), en fonction de la cave. Les tarifs varient aussi selon
    l’événement proposé. La durée varie, elle, entre 45 et 90 minutes. Par exemple,
    dans le sud de la Roumanie, dans une cave à vin située sur un domaine viticole vieux
    de plus de 300 ans et dont l’histoire est liée à cellle d’une famille
    princière, la dégustation de 5 vins et un menu à base de plats locaux peut
    aller jusqu’à 210 lei (50 euros) par personne. Cela va sans dire, seules les
    personnes âgées d’au moins 18 ans peuvent participer à ces événements.






    Alina Iancu explique comment on peut se renseigner
    davantage sur les dégustations de vins en Roumanie : « Il existe
    actuellement plusieurs plateformes en ligne, tellescrameromania.ro, où sont présentés les vignobles roumains
    et les caves qui accueillent des touristes, avec des liens vers leur site et
    les données pour les contacter. On peut organiser aussi des excursions privées.
    Les projets sont présentés en roumain et en anglais, donc toute information et
    accessible aux touristes étrangers. Les cartes sont téléchargeables. Il y a
    plein d’informations en ligne sur la Roumanie et sur ses vins. Les places
    d’hébergement aux domaines viticoles se sont multipliées d’une année à l’autre,
    donc il n’y aura pas de problèmes de ce côté-là. Toutefois, la pandémie a
    imposé quelques restrictions. Certaines caves ont fermé pour l’instant et
    rouvriront à l’avenir, alors que celles qui sont ouvertes peuvent être visitées
    à condition de réserver à l’avance, les dégustations et les repas suivant
    certaines normes sanitaires.»








    Vins roumains et produits du terroir, dont notamment le
    fromage et la charcuterie – la visite d’une cave à vin de Roumanie est un
    succès garanti et un loisir idéal, assure notre invitée. Pour préparer votre
    visite entrez sur les sites : crameromania.ro et revino.ro. (Trad.
    Valentina Beleavski)

  • Du vin, s’il vous plaît!

    Du vin, s’il vous plaît!

    Depuis quelques années déjà, la Roumanie semble avoir retrouvé sa vocation vitivinicole. A en croire les statistiques, ce domaine figure en tête du classement quant au taux d’absorption des fonds structurels. Un financement grâce auquel on a obtenu plus de 40 mille hectares de vignobles, encouragé les investissements, diversifié l’éventail de produits viticoles et permis le lancement de nouveaux producteurs sur le marché. A l’heure où l’on parle, la Roumanie recense plus de 250 exploitations vitivinicoles. Sur ce total, 150 commercialisent du vin mis en bouteilles et les dix premières couvrent presque 80% du total de la production légale de Roumanie. Parallèlement, on ne cesse de constater l’essor du tourisme œnologique. Au moins 12 producteurs ont décidé de mettre à la disposition des touristes des places d’hébergement et des tables d’hôtes dans leur domaine viticole, tandis que des dizaines d’autres attendent les visiteurs pour des séances de dégustation.

    De l’avis du président du Patronat national de la vigne et du vin, M. Ovidiu Gheorghe: « Pendant les 17 dernières années, le niveau des investissements dans le vin n’a pas cessé de croître. En témoigne une qualité supérieure aussi bien de la vigne que des technologies de production vinicole. Plus de 500 millions d’euros ont été injectés dans ce domaine entre 2007 et l’année en cours. Depuis notre adhésion à l’Union européenne et jusqu’en 2014, le domaine vitivinicole fut le seul parmi les autres domaines agricoles à avoir affiché un taux d’absorption des fonds européens de 100%. Malheureusement, ces dernières années, les procédures bureaucratiques mises en place par le ministère de l’Agriculture pour accéder à ce financement ont entraîné la chute du taux d’absorption à 24%. N’empêche. Les investissements de ces derniers temps ont d’abord boosté la sélection de vins disponibles dans les magasins au profit du consommateur qui, à force de pouvoir choisir parmi une multitude de cépages, a commencé à s’auto-éduquer au vin. Ensuite, le financement européen, quoique réduit, a permis aux petits cavistes de se lancer sur le marché et d’identifier de nouvelles méthodes censées convaincre les consommateurs de la qualité de leurs produits».

    En 2016, la Roumanie viticole a totalisé 4,8 millions d’hectolitres, 37% de plus qu’en 2015, informe l’Organisation internationale de la vigne et du vin. Un résultat qui lui vaut la 13ème place dans le classement des plus grands producteurs mondiaux de vin et la 6ème au niveau européen. A l’heure qu’il est, notre pays totalise 180 mille hectares de vignes, dont seulement la moitié répondent aux normes européennes.

    Quant aux exportations, la Roumanie n’a pas encore son mot à dire sur le marché international du vin, regrette Ovidiu Gheorghe: «Par rapport au potentiel vitivinicole du pays, la quantité de vin exporté est malheureusement insignifiante. Il est évident qu’en l’absence d’une marque de pays pour le domaine viticole, on finira par enregistrer des retards. La preuve? Tandis que les grands producteurs mondiaux de vin investissent des sommes importantes dans la croissance et le renforcement de leur marque, nous, on ne fait rien. Concrètement: pendant que la Roumanie mène des projets bilatéraux avec la Chine d’un montant total de 10 millions d’euros tout au plus, la France alloue chaque année des centaines de milliers d’euros à son industrie viticole. Par conséquent, il n’y a qu’une seule possibilité d’assurer la renommée de nos vins et leur exportation: que l’État comprenne à quel point il serait nécessaire de créer une marque de pays et faire de son mieux pour la lancer».

    Le vin classique mis à part, la Roumanie fait son entrée sur la scène viticole avec une grande nouveauté: le vin de mûres. L’idée appartient à un jeune producteur de la commune de Ticleni, dans le département de Gorj, Ionel Burtea. Etudiant en Sciences économiques à Bucarest, celui-ci a investi dans une exploitation de fruits rouges après avoir appris les avantages d’une telle affaire.

    Ionel Burtea : «Je me suis lancé il y a trois ans déjà, quand, épaulé par ma famille et après avoir examiné le potentiel du marché, j’ai remarqué que les boissons alcoolisées de fruits rouges étaient pour la plupart importées. J’ai donc décidé qu’il serait profitable d’en cultiver moi-même, sachant qu’à la différence d’autres pays européens où un hectare de culture coûte entre 20 et 30.000 euros, en Roumanie, ce prix tourne aux alentours de 2000 euros. Seul inconvénient: les cultures de framboises et de mûres de chez nous ne couvrent que quelques hectares et la production est plutôt destinée à l’exportation. Sur mes cinq hectares cultivés des espèces les plus productives, quatre en sont à la deuxième année de récolte et un seul en est à la troisième année. L’année dernière, on a cueilli presque deux tonnes de mûres et 500 kilos de framboises. Pour cette année, on estime une production entre 10 et 20 tonnes».

    Après avoir mis 20.000 euros dans son affaire, Ionel Burtea a décidé de réinvestir le profit au lieu de récupérer son argent. Selon lui, ce ne serait qu’à partir de la quatrième ou même de la cinquième année que son idée pourrait enfin rapporter.

    En attendant, Ionel Burtea a décidé de lancer sur le marché son vin de mûres : « Le vin a été très bien reçu par les consommateurs. C’est un vin mi-doux, dont la teneur en alcool s’élève à 12%. J’ai déjà trouvé un investisseur potentiel. Entre temps, je tâche d’accéder à des fonds européens pour accroître la récolte, développer la fabrique et moderniser le magasin. Quant au profit, je vais le réinvestir».

    En 2016, il a réussi à produire 700 litres de vin de mûres. A votre santé ! (Trad. Mariana Tudose)

  • Feuilles de vigne farcies

    Feuilles de vigne farcies

    Les sarmale en feuilles de vigne ou d’arroche constituent un plat très apprécié par les Roumains en début d’été lorsque ces feuilles sont fraîches. Mais sachez que vous pouvez préparer ce très savoureux plat plus tard aussi puisque les feuilles des vignes peuvent être conservées en saumure. Elles sont à retrouver aussi chez les traiteurs libanais et turcs par exemple.

    Comme les feuilles de vigne farcies sont spécifiques à l’été, d’habitude la farce est un mélange plutôt léger de viande de bœuf et de riz. Parfois on peut choisir aussi de préparer des sarmale avec de la viande de dinde ou de poulet, mais on peut utiliser aussi bien de la viande de porc ou un mélange de viande hachée de porc et de bœuf. Pour un kilo de viande hachée, il vous faut un gros oignon coupé en brunoise, quelques 150 grammes de riz, deux ou trois cuillerées de coulis de tomates, un œuf, du thym, du paprika, sel et poivre du moulin. N’oubliez pas évidemment une quarantaine de feuilles de vigne.

    Lavez soigneusement le riz et laissez-le gonfler un peu, alors que vous faites blanchir les feuilles de vigne si celles-ci sont fraiches. Faites dorer l’oignon dans de l’huile de tournesol, puis ajoutez le riz et mélangez bien tout en y ajoutant un peu d’eau ou du bouillon de légumes. Au moment où le riz commence à cuire pour ressembler à un risotto insuffisamment cuit, coupez le feu et laissez reposer un peu.

    Mélangez la viande hachée au riz et aux épices, puis salez et poivrez. Roulez les feuilles de vigne autour d’une grosse cuillérée de farce et posez les sarmale à l’intérieur d’une grosse cocotte, puis ajoutez du vin blanc et du jus de tomates et faites bouillir pour une bonne heure environ, à feu doux sans oublier d’y ajouter de l’eau de temps en temps pour que les sarmale ne collent pas au fond du récipient. N’oubliez pas de commencer par mettre quelques feuilles de vigne sur le fond de la cocotte, puis posez les rouleaux de feuilles de vigne d’une manière concentrique. A la fin, vous pouvez préparer une belle polenta en accompagnement et n’oubliez pas non plus de mettre une bonne cuillerée de crème fraiche sur les sarmale quand vous les servez. Prévoyez aussi un vin blanc demi-sec, très bien refroidi.

  • Le secteur viniviticole

    Le secteur viniviticole

    Les producteurs de vin s’attendaient à une bonne récolte de raisins cette année mais ils sont inquiets à présent. Compte tenu des précipitations abondantes depuis le mois d’avril au mois de juin, la production de raisins de cette année est de 25% moindre que celle de 2012, de 74.6000 de tonnes selon les appréciations des représentants du Patronat National de la Vie et de la Vigne. Le repère n-a pas été la production de l’année dernière (950000 tonnes) – disent les mêmes spécialistes car 2013 fut une année tout à fait spéciale en matière de production de raisins et pour l’agriculture, en général.



    Le directeur de la Station de recherches en Viticulture et Vinification de Pietroasa du département de Buzàu, Sorin Marin détaille : « Cette quantité de précipitations d’avril en juin a oscillé chaque mois de 115 litres jusqu’à 145 litres par mètre carré, pour la plupart en régime torrentiel ce qui n’a pas permis l’exécution à temps des travaux dans les vignobles favorisant le développement des foyers de manne et autres maladies. L’évolution de ces foyers a été très rapide et l’évolution de ces trois mois, avec les températures et l’humidité favorables ainsi qu’aux influences secondaires multiples se sont concrétisés en épidémies et si l’année dernière on a appliqué 5-6 traitements, cette année nous sommes parvenus même à 11 traitements phytosanitaires qui ont représenté un plus de dépenses de quelques 40% vis-à-vis des années précédentes. Je ne saurais pas vous dire actuellement ce que cela représente du point de vue des coûts mais , seulement , que la production est en baisse. Dans notre ferme, j’estime une production de quelques 7 tonnes de raisins à l’hectare ce qui va, certainement, influencer le prix du vin dans l’immédiat. »



    Le directeur de la Station de Recherches pour Viticulture et Vinification nous a aussi parlé des marchés : « Pour le moment, le vin de Pietroasa se vend sur le marché roumain mais de nombreuses discussions ont été entamées ainsi que des pourparlers vouées à entrer sur le marché international avec des partenaires d’Allemagne, de Chine et même de France. Il est bien de savoir que la Station de Recherches et Développement Viniviticole Pietroasa se trouve sous la houlette de l’Université de Sciences Agronomiques et de Médecine Vétérinaire de Bucarest et nous menons ensemble des efforts essayant de promouvoir le vin aux normes des plus élevées tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. »



    Remarquons également qu’en 2013 la production de vin de la Roumanie a été de 5,11 millions de hectolitres tandis que pour cette anée la production estimée est de 4 millions de hectolitres. Compte tenu de la production de l’année dernière, la Roumanie occupe la cinquième place en Europe comme témoigne Ioan Oprea, expert du marché viniviticole : « Certes, le potentiel de la Roumanie est beaucoup plus grand. La tendance est de produire davantage et, surtout, des vins de qualité supérieure. Les vins roumains de bonne qualité font l’objet des transactions internationales et sont vendus en Allemagne, en France, aux Etats Unis tandis que la plus récente tendance est de vendre en Chine puisque la Chine est un grand consommateur de vins s’agissant d’un milliard et demi d’habitants qui sont intéressés par les vins roumains, surtout par les vins rouges. »



    Le directeur du Patronat National de la Vigne et du Vin, Ovidiu Gheorghe parle des destinations extérieures des vins roumains : « Le plus grand marché de destination actuellement confirme une tradition de quelques bonnes années qui est l’Allemagne. Nos efforts se dirigent vers la promotion au niveau des marchés qui sont en ascension, surtout la Chine, ainsi que les autres marchés d’intérêt tels les Etats Unis et la Russie. Le japon, à son tour, a une bonne perspective à l’égard des vins roumains , beau nombre de producteurs de Roumanie s’orientant vers ce marché. »



    A son tour, Ovidiu Gheorghe mentionne aussi que la Roumanie compte dans son circuit économique quelques 60 000 hectares cultivés de vigne d’un haut niveau de qualité dont 30 000 de hectares de vigne jeune, des superficies qui vont s’accroître à la suite du nouveau programme d’appui du secteur viniviticole 2014-2018 car un montant de 200 millions d’euros vont être alloués pour des mesures de reconversion des plantations.



    Sur le total de des superficies convenues avec l’Union Européenne à l’étape de pré-adhésion, de 180 000 hectares, la Roumanie n’a que 60 000 dans le circuit commercial , le reste étant formé par de petites superficies en propriété des producteurs individuels.



    Les statistiques du patronat en question, la superficie de vignes restructurés de 2009 à 2013 est parvenue à presque 28 000 hectares à une moyenne de 5500 hectares par an. Pour l’exercice financier 2014-2018 on prévoit des fonds totalisant 238,5 millions d’euros, quelques 47,7 millions d’euros par an pour les mesures de promotion sur des marchés tiers, de restructuration et reconversion des vignobles, pour des investissements et distillation des sous-produits. (Trad. Costin Grigore)