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  • Gestion des cas de séropositivité VIH-SIDA en Roumanie

    Gestion des cas de séropositivité VIH-SIDA en Roumanie

    La séropositivité VIH/SIDA continue d’être un problème de santé publique dans le monde entier. La maladie a déjà tué des millions de personnes sur la planète et, malgré les progrès enregistrés par la recherche médicale, un traitement qui élimine la maladie n’a toujours pas été mis au point. En 2018, les statistiques faisaient état de plus de 37 millions de séropositifs dans le monde et de 16.000 en Roumanie. Environ 700 nous cas sont dépistés chaque année, l’infection étant bien avancée pour plus de la moitié d’entre eux. Pourtant, l’espérance de vie d’une personne séropositive s’est accrue partout où il existe des programmes nationaux de traitement.

    La Roumanie a mis en place un Programme national de lutte contre le VIH/SIDA, ce qui lui permet de disposer de médicaments antirétroviraux (ARV) de dernière génération, qui empêchent la contamination au VIH de nouvelles cellules. Le pays a cependant besoin de programmes de prévention par l’éducation, avec un accent mis sur les groupes de population vulnérables et sur les communautés défavorisées.

    Horațiu Moldovan, secrétaire d’Etat au ministère de la santé de Bucarest, développe le sujet: «Notre objectif est de maintenir la Roumanie parmi les pays à faible risque d’infection VIH/SIDA. Le ministère de la santé a mis en œuvre, depuis 1985, un programme national de lutte contre le VIH/SIDA. Le budget en a été de 303 millions de lei en 2018 et de 328 millions de lei en 2019. C’est une petite hausse de 9%, le nombre de malades VIH/SIDA pris en charge actuellement étant d’environ 13.000. Entre temps, le ministère de la santé a élaboré un Programme national stratégique de surveillance, contrôle et prévention des cas d’infection VIH/SIDA pour 2019 – 2021. C’est un document finalisé, de stratégie de politique publique, mais qui n’a pas été approuvé ni mis en œuvre au cours du mandat ministériel précédent. »

    Malheureusement, pour les malades, la stigmatisation sociale et la discrimination sont plus difficiles à supporter que la maladie elle-même. Ces gens cachent leur maladie, ce qui a pour conséquence sa dissémination, explique Horaţiu Moldovan.: « En tant que chirurgien cardiovasculaire, je me suis souvent trouvé dans des situations où j’ai opéré des malades séropositifs. Mais c’était encore plus difficile quand je devais envoyer de tels patients à des confrères chirurgiens, qui manifestaient une certaine réticence à s’impliquer dans de tels cas. Il ne suffit pas qu’un chirurgien accepte d’opérer un patient séropositif, encore faut-il que l’institution l’accepte, car la chaîne technologique médicale est plus longue. Il y a une peur à l’égard de ces patients, mais, au ministère de la santé, nous nous proposons d’atténuer ces aspérités, pour que tous ces malades puissent recevoir le traitement médical, chirurgical, dont ils ont besoin. »

    Un autre problème qui nécessite une solution est celui de l’approvisionnement discontinu en médicaments, avec des effets négatifs sur le traitement. La Roumanie réalise en partie les objectifs d’accès à la thérapie antivirale continue, 67% des malades bénéficiant de traitement spécifique et 54% en étant arrivés à la suppression de la charge virale (ils ne transmettent plus la maladie). Le Pr Adrian Streinu Cercel, manager de l’Institut national des maladies infectieuses « Pr Matei Balş », ajoute: «Le patient séropositif d’aujourd’hui ne ressemble plus du tout à celui infecté au VIH en 1985. Celui d’aujourd’hui avale une pilule par jour, qui contient 3 ou 4 substances, et il mène une vie absolument normale. Certes, toutes sortes de choses peuvent se manifester durant la vie d’un tel patient, mais elles ne seront pas liées au VIH. Ce virus n’est pas prêt à disparaître, et c’est à cause de nous, parce que nous ne nous protégeons pas… Si on ne le fait pas, on assume le risque. La Roumanie a eu et continue d’avoir un programme exceptionnel, y compris de soutient pour les patients. »

    Il est possible qu’à partir de cette année, les malades du VIH/SIDA de Roumanie se voient délivrer les médicaments à leur domicile. De l’avis des médecins, cette mesure est particulièrement bénéfique, notamment pour les malades actifs, qui ont un emploi et qui ne seront plus obligés à prendre une journée libre par mois pour aller chercher les médicaments à l’hôpital. A part cela, le programme de lutte contre le VIH/SIDA est très bien encadré, les coordonnées des séropositifs/malades sont connues, ce qui permettrait une distribution zonale des médicaments, ajoute Adrian Streinu Cercel: «Les évolutions en Roumanie sont très bonnes: le nombre de contaminations continue à baisser, les séropositifs sont bien pris en charge et redirigés vers les centres régionaux. La Roumanie est le seul pays européens à enregistrer chaque patient avec nom, prénoms et numéro de sécurité sociale, ce qui nous permet d’avoir une image juste de l’évolution du phénomène. En 2018, toutes les évolutions ont été à la baisse. Nous avons encore des problèmes avec des femmes enceintes qui refusent la prophylaxie pour le nouveau-né. C’est pourquoi nous avons créé un registre des nouveau-nés de mères séropositives, que font l’objet d’un suivi médical.Les experts estiment, pour 2020, un nombre global d’environ 500.000 infections au VIH et de 200.000 pour 2030. (Trad. : Ileana Ţăroi)

  • 11.10.2018 (mise à jour)

    11.10.2018 (mise à jour)

    Partenariat – Le président Klaus Iohannis a déclaré jeudi, lors de sa rencontre avec le président de l’Assemblée nationale de Séoul, Moon Hee-sang, que la Roumanie suivra avec la plus grande attention le dossier concernant le rapprochement entre l’UE et la Corée du Sud, dans le cadre de leur partenariat stratégique. C’était aussi l’occasion pour le chef de l’Etat roumain de mettre en évidence le caractère spécial des relations bilatérales, dans la mesure où la Corée du Sud fut le premier Etat asiatique avec lequel la Roumanie avait conclu un partenariat stratégique, 10 ans plus tôt. Par ailleurs, le président Iohannis a plaidé pour le rapprochement économique entre les deux pays, en ce y compris à travers les investissements coréens sur le marché roumain. L’officiel coréen a à son tour apprécié le partenariat commun.



    Transnistrie — La Roumanie plaide pour un règlement pacifique, largement compréhensif et durable du conflit larvé existant dans la région séparatiste de Transnistrie, officiellement partie de la République de Moldova, a déclaré jeudi le ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu. L’officiel roumain avait rencontré Franco Frattini, représentant spécial de l’OSCE pour le règlement de la situation en Transnistrie, et le nouveau chef de la mission de l’OSCE en République de Moldova, Klaus Neuekirch. Le chef de la diplomatie roumaine a souligné l’attention avec laquelle Bucarest suit la mise en œuvre des engagements pris par les autorités de Transnistrie concernant les écoles dont l’enseignement est réalisé en graphie latine.



    Grèves — La Fédération des transporteurs roumains (FORT) a annoncé la reprise des activités dans tout le pays, après que la Commission des Transports de la Chambre des députés a annoncé qu’elle organisera le débat réclamé par les protestataires. Le transport interurbain de passagers avait été gravement perturbé jeudi dans presque la moitié des départements du pays. Les protestations ont éclaté suite à l’intention annoncée du ministère de tutelle de modifier les règles d’octroi des licences de transport, afin d’éviter une situation de monopole.



    Santé – La ministre de la Santé, Sorina Pintea, a demandé jeudi un rapport actualisé concernant les stocks de traitement des patients malades du SIDA. Selon la ministre, il existe des dissonances entre les déclarations fournies par les coordinateurs des programmes publics de santé et les informations parues dans les médias sur la crise que traverse le domaine. Les autorités affirment que 250 nouveaux cas de malades porteurs du VIH, dont une majorité d’hommes, ont été dépistés entre janvier et juin 2018. La Roumanie compte à l’heure actuelle douze mille malades porteurs du VIH.



    Défense — La Roumanie est, aux côtés de la Pologne, l’un des principaux piliers du flanc oriental de l’Alliance en matière de sécurité régionale, a précisé le ministre roumain de la Défense nationale, Mihai Fifor. Bucarest attache un intérêt particulier à la mise en place des décisions adoptées lors du sommet de l’Alliance de juillet dernier. Et lui d’ajouter que, dans la perspective de la future présidence roumaine à la tête de l’UE, Bucarest se dit prêt à se pencher sur le renforcement des relations transatlantiques à travers le développement de la politique européenne de défense.



    Francophonie (de notre corresponsdante sur place, Ileana Ţăroi) – Le 17e Sommet de la Francophonie a été inauguré ce jeudi à Erevan, capitale de l’Arménie. Lancée par le premier ministre arménien Nikol Pashinyan, la cérémonie d’ouverture a alterné, pendant quatre heures, des interventions d’une bonne douzaine de chefs d’Etats et de gouvernements, dont le président français Emmanuel Macron, et le premier ministre canadien, Justin Trudeau, et des moments qui ont mis en exergue les principales directions d’action de la Francophonie en faveur notamment des jeunes et des femmes. La Roumanie y est représentée par une délégation dirigée par Mme Ana Birchall, vice-première ministre en charge des projets stratégiques du gouvernement de Bucarest. Dernière à s’adresser à la salle, la Secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, a tout d’abord rendu un hommage appuyé au pays hôte, l’Arménie. Elle a ensuite rappelé la richesse de lecture du thème de l’actuel Sommet : « Vivre ensemble, dans la solidarité, le partage des valeurs humanistes et le respect de la diversité — source de paix et de prospérité pour l’espace francophone ». Sa conclusion a été tranchante : « Le moment est venu, pour nous, comme pourtant d’autres organisations multilatérales, de choisir entre réagir ou laisser faire, progresser ou régresser. Et disons-nous bien que l’immobilisme, l’atermoiement et les compromis sont déjà une forme de régression, car une organisation qui ruse avec les valeurs et les principes est déjà une organisation moribonde. Messieurs les chefs d’Etats et de gouvernements, il ne dépend que de vous que ce 17e Sommet, tenu sur cette terre de mémoire, d’espoir et de renaissance, devienne le symbole lumineux de l’avenir que nous voulons pour et avec les jeunes générations », a conclu Michaëlle Jean son intervention à la cérémonie d’ouverture du Sommet de la Francophonie. Une cérémonie par-dessus tout émouvante, car veillée par l’esprit de Charles Aznavour, que tous les Arméniens espéraient voir et écouter chanter à Erevan, en ce 11 octobre.



    Classement — Dans son nouvel indice du capital humain, la Banque Mondiale place la Roumanie en dernière position parmi les autres pays européens. Calculé en fonction de plusieurs facteurs tels la santé, l’éducation ou encore les chances de survie, l’indice est en étroite liaison avec le potentiel de croissance économique des 157 pays étudiés. L’indice du capital humain mesure entre autres, le taux de la mortalité infantile des enfants de moins de 5 ans et les retards de croissance provoqués par la malnutrition. La Roumanie se situe 67ème dans le classement général et la dernière d’Europe.



    Mémorandum — L’université de Craiova n’a aucune intention de signer quelque mémorandum que ce soit avec l’Académie diplomatique du ministère russe des Affaires étrangères, a annoncé jeudi l’établissement en question. Ce dernier précise qu’il n’a reçu aucune demande de collaboration de la part du ministère russe ou de la part d’autres institutions de Russie, à l’exception des institutions académiques. La réaction survient dans le contexte de l’annonce faite par les Affaires étrangères russes, d’envisager la création d’une Commission mixte russo-roumaine dans les domaines de la diplomatie publique et du dialogue culturel et scientifique. La création de ladite Commission était initialement prévue dans le Mémorandum que l’Académie diplomatique russe et l’Université de Craiova envisageaient de signer lors de l’anniversaire de 140 ans depuis que la Roumanie et la Russie ont noué leurs premières relations diplomatiques.



    Marché automobile — 107 mille nouvelles immatriculations ont été enregistrées les 6 premiers mois de l’année, soit une croissance de 35% rapportée à la même période de l’année précédente, ont annoncé jeudi les autorités responsables. En même temps, selon ces dernières, les nouvelles immatriculations des voitures d’occasion ont baissé de 17% sur la période, s’élevant à 347 mille unités. A la fin de l’année dernière, le parc auto roumain comptait plus de 7,6 millions d’unités, dont 1,3 millions immatriculées à Bucarest.

  • A la une de la presse roumaine – 10.11.2014

    A la une de la presse roumaine – 10.11.2014

    A moins d’une semaine du second tour du scrutin présidentiel en Roumanie, le scandale éclaté autour du vote de la diaspora revient sous la loupe des journaux en ligne.




  • Visites  « à domicile »

    Visites « à domicile »

    Costin Militaru n’aime pas tellement les interviews et lorsqu’il finit par accepter d’accorder un entretien, il laisse l’impression qu’il n’y a rien de plus naturel que son activité. Médecin généraliste, spécialiste de la réduction des risques associés à la consommation de drogues, il a choisi de coopérer avec les ONGs au lieu de travailler dans le système sanitaire qu’il juge corrompu. Cela fait dix ans qu’il collabore avec l’Association roumaine Anti-SIDA. Depuis trois autres années, il coopère avec le Samusocial, organisation qui s’est donné pour but de venir en aide aux sans-abris de la capitale. Dans la matinée, il rencontre les accros aux drogues, tandis que le soir il patrouille, avec les ambulances du Samusocial, dans les rues de Bucarest pour offrir de l’aide à quiconque en a besoin.



    Le fait d’avoir aidé bien des gens de la rue a valu à Costin Militaru le surnom de « docteur des aurolaci ». (Entendez par aurolaci, les personnes livrées à elles-mêmes, ayant élu domicile dans les canalisations d’eau chaude ou dans les égouts et qui, en guise de drogue, inhalent quotidiennement un solvant de peinture connu sous le nom de « aurolac » – n.d.t.). A l’arrivée de Costin Militaru, ces gens s’extraient des égouts, sachant qu’ils vont recevoir du secours médial et de la nourriture chaude. Aux dires de Costin Militaru, cette activité présente une multitude d’avantages: « On a la liberté de voir la ville et de parler aux gens, ce qu’on ne peut pas faire quand on travaille dans un cabinet. Moi, je vais chez les gens et je les aborde. J’ai eu la chance d’une très bonne formation et celle de travailler avec une excellente équipe. Nous travaillons avec grand plaisir et dans une atmosphère très détendue, car nous aimons plaisanter avec les gens de la rue. En plus, quelqu’un qui est transi de froid et qui se voit offrir une soupe chaude, une tente et des bottes ne refusera jamais de vous parler ».



    Sa collaboration, d’une vingtaine d’années, avec l’Association roumaine Anti-SIDA, a permis à Costin de rencontrer plus de 20 mille consommateurs de drogues. Il a également élaboré, aux côtés des responsables du ministère de la Santé, des programmes censés diminuer les risques liés à la consommation de drogues. Il pense que cela a été une vraie chance pour lui, car le fait de travailler avec les accros aux drogues l’a beaucoup aidé dans sa formation comme individu et comme médecin. Il avoue aussi avoir été confronté à des difficultés: « Quand j’ai commencé cette activité, en 2004, elle n’était pas légiférée. Ce genre d’intervention consistant à réduire les risques liés à la consommation de drogues est en quelque sorte opposé au concept d’anti-drogue. Nous tentons donc de réduire ces risques, mais pas sans problèmes. Il a fallu par exemple expliquer aux policiers que ce que nous faisons n’est pas illégal et nous tentons d’introduire dans la législation le concept de harm reduction (limitation des dégâts, en français). La grosse difficulté a été le manque de fonds. Ces programmes ont débuté en 2004 avec de l’argent du Fonds global de lutte contre le VIH, la tuberculose et la malaria. Ces sommes nous sont parvenues avant l’entrée de la Roumanie dans l’UE. Après l’adhésion, nous n’avons plus reçu cet argent, l’Etat roumain s’engageant à poursuivre à ses propres frais ces programmes démarrés conjointement avec le Fonds global et la Banque Mondiale. Pourtant, à l’heure actuelle, c’est toujours grâce à des fonds internationaux que nous déployons notre activité. »



    Si, au début, les consommateurs de drogues étaient plutôt réticents à l’égard du docteur, au bout de deux ans d’activité, Costin Militaru et sa petite équipe offraient déjà de l’aide et du conseil à plus de sept mille personnes, âgées de 6 à 75 ans. Costin Militaru ne s’est pas limité à travailler auprès des sans-abris et des défoncés. Il a déposé son CV au Programme des Nations Unies pour le Développement et il vient d’être sélectionné pour dispenser un cours de formation en milieu carcéral: « Cela couronnait mes dix ans de travail auprès des groupes vulnérables. Je me suis rendu dans 16 prisons de Roumanie et ces cinq derniers mois j’ai travaillé avec plus de 200 détenus. Je peux vous dire que nous avons eu une discussion amicale autour des règles à respecter dans la société. Mes interlocuteurs ont été très surpris, car ils ignoraient des choses basiques, comme le fait que les relations des époux sont régies par des règles différentes de celles qui s’appliquent entre amis. On a également parlé responsabilités et risques et on s’est interrogés sur ce qui nous pousse à faire certaines choses. Une discussion m’a semblé plus intéressante que toutes les autres. Il y était question de comment adapter à la réalité l’image qu’ils ont de la société qu’ils vont intégrer après avoir purgé leur peine ».



    Au bout des dix ans d’activité à l’écoute et à l’aide des gens de la rue, Costin Militaru connaît comme sa poche les quartiers les plus pauvres de la capitale. Il n’est pas rare qu’un ancien patient, un laissé pour compte ou un ancien détenu qui le croise dans la rue le reconnaisse et vienne le saluer. Costin espère pouvoir continuer à exercer ce métier de la même manière, car il déteste l’idée d’intégrer les institutions du système sanitaire. (trad.: Mariana Tudose)

  • 12.12.2013 (mise à jour)

    12.12.2013 (mise à jour)

    Justice – La Haute Cour de Cassation et de justice de Roumanie a saisi jeudi la Cour Constitutionnelle sur les modifications que les parlementaires ont apportées au Code pénal. Selon les amendements adoptés mardi,”le président de la République, les députés et sénateurs ne sont plus assimilés à des fonctionnaires publics. En vertu de cette modification, ces personnes ne pourront plus être poursuivies et sanctionnées pour des infractions de corruption ou assimilées à la corruption. Le Parquet roumain anticorruption (DNA), le Conseil supérieur de la magistrature, le président de la République ainsi que les ambassades de plusieurs Etats occidentaux ont vivement critiqué les modifications au code pénal. Jeudi, les ambassadeurs d’Allemagne, de France et des Pays Bas à Bucarest ont dailleurs rencontré les membres de la Commission Juridique de la Chambre des Députés, soit ceux qui ont proposé les modifications.




    Rejet – La Cour Constitutionnelle de Roumanie a rejeté ce jeudi comme infondée l’exception d’inconstitutionnalité du Code Pénal sur la suppression de la prescription de la peine pour des infractions de meurtre. La décision est définitive et généralement obligatoire. Selon le président de la Cour Constitutionnelle, Augustin Zegrean, les délits de crime, la responsabilité pénale et l’exécution de la peine ne sont pas prescriptibles. En octobre, l’Institut d’Investigation des crimes du communisme et la Mémoire et de l’Exile Roumain ont exprimé leur inquiétude à l’égard de la possibilité que l’instruction des dossiers de la Révolution anti communiste de 1989, soit bloquée, suite à la solution par la Cour Constitutionnelle d’une exception d’inconstitutionnalité. A présent, deux anciens commandants de camps de travail communistes sont inculpés pour crime.




    Démission — Le ministre roumain de la culture, Daniel Barbu, a présenté jeudi sa démission. Mercredi, un des deux leaders de l’Union sociale libérale, Crin Antonescu, lui avait demandé de démissionner. Il y a quelques jours, Daniel Barbu a déclaré que la Roumanie allouait trop d’argent au programme de prévention et de traitement du VIH par rapport au budget alloué à la culture. Selon un communiqué du ministère de la Culture, Daniel Barbu s’excusait auprès de tous ceux que ses déclarations auraient pu léser.



    Euro – Le premier ministre roumain, Victor Ponta a mentionné jeudi l’année 2018 comme une éventuelle date cible d’adoption de la monnaie unique européenne par la Roumanie. “5 ans c’est une période de temps raisonnable et acceptable”, a déclaré Victor Ponta au séminaire « La Roumanie des investissements, la Roumanie du développement », organisé à Bucarest.




    Education — La Roumanie s’est placée en première position dans l’UE pour ce qui est du maintien du haut niveau d’éducation entre les générations, selon un baromètre Eurostat. 82% des Roumains dont les parents ont eu ont haut niveau d’éducation ont réussi à maintenir ce niveau dans leur propre éducation. La Roumanie est suivie par l’Irlande et le Luxembourg, avec un taux de 79%. Au pôle opposé se trouvent l’Allemagne et Malte, avec 50%. Pour ce qui est de l’accès à un niveau supérieur d’éducation des personnes dont les parents ont eu une éducation précaire, la Roumanie se situait en 2011 parmi les derniers Etats de l’UE.



    Cinéma — Le long métrage « La position de l’enfant », réalisé par le cinéaste roumain Calin Peter Netzer, compte parmi les films européens produits en 2013 préférés par les journalistes et les critiques de cinéma collaborateurs du prestigieux portail cinématographique Cineuropa.org. Ayant remporté l’Ours d’Or à Berlin, « La position de l’enfant » a été choisi pour représenter la Roumanie aux Oscars de l’année prochaine dans la catégorie « meilleur film étranger ». Par ailleurs, le film qui apparaît le plus souvent dans les tops Cineuropa.org est « La vie d’Adèle » du Tunisien Abdellatif Kechiche, récompensé de la Palme d’Or à Cannes.


  • 12.12.2013

    12.12.2013

    Justice — Le président du Sénat roumain Crin Antonescu a demandé aux sénateurs et députés de corriger les modifications au Code pénal récemment adoptées qui ont provoqué de virulentes réaction tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. Conformément à ces changements, le président et les membres du Parlement ne feront plus partie de la catégorie des fonctionnaires publics et ne seront plus enquêtés pour certains faits de corruption. Le président Traian Basescu a averti qu’il ne promulguerait pas ces changements, qui annuleraient selon lui « dix ans de lutte contre la corruption ». A Bucarest, les ambassades des Etats-Unis, du Royaume-Uni et des Pays-Bas ont également averti que les nouvelles normes pourraient influencer le fonctionnement de l’Etat de droit.



    Démission — Le ministre roumain de la culture, Daniel Barbu, a présenté aujourd’hui sa démission. Mercredi, un des deux leaders de l’Union sociale libérale, Crin Antonescu, lui avait demandé de démissionner. Il y a quelques jours, Daniel Barbu a déclaré que la Roumanie allouait trop d’argent au programme de prévention et de traitement du VIH par rapport au budget alloué à la culture. Selon un communiqué du ministère de la Culture, Daniel Barbu s’excusait auprès de tous ceux que ses déclarations auraient pu léser.



    Education — La Roumanie s’est placée en première position dans l’UE pour ce qui est du maintien du haut niveau d’éducation entre les générations, selon un baromètre Eurostat. 82% des Roumains dont les parents ont eu ont haut niveau d’éducation ont réussi à maintenir ce niveau dans leur propre éducation. La Roumanie est suivie par l’Irlande et le Luxembourg, avec un taux de 79%. Au pôle opposé se trouvent l’Allemagne et Malte, avec 50%. Pour ce qui est de l’accès à un niveau supérieur d’éducation des personnes dont les parents ont eu une éducation précaire, la Roumanie se situait en 2011 parmi les derniers Etats de l’UE.



    Cinéma — Le long métrage « La position de l’enfant », réalisé par le cinéaste roumain Calin Peter Netzer, compte parmi les films européens produits en 2013 préférés par les journalistes et les critiques de cinéma collaborateurs du prestigieux portail cinématographique Cineuropa.org. Ayant remporté l’Ours d’Or à Berlin, « La position de l’enfant » a été choisi pour représenter la Roumanie aux Oscars de l’année prochaine dans la catégorie « meilleur film étranger ». Par ailleurs, le film qui apparaît le plus souvent dans les tops Cineuropa.org est « La vie d’Adèle » du Tunisien Abdellatif Kechiche, récompensé de la Palme d’Or à Cannes.



    Handball — La Roumanie rencontre aujourd’hui la Hongrie au Championnat du monde féminin de handball en Serbie. Après deux victoires, contre la Tunisie et l’Australie et une défaite, face à l’Allemagne, la Roumanie occupe la troisième place du groupe D, qui est dominé par la Hongrie et l’Allemagne, avec six points chacune. L’objectif des sportives roumaines est de terminer la compétition parmi les huit premières équipes.



    Football – Les vice-champions de Roumanie au foot, Pandurii Tg Jiu, reçoivent aujourd’hui la visite des Portugais de Pacos Fereira, dans leur dernier match de la phase des poules de la Ligue Europa. Pandurii n’ont obtenu qu’un seul point dans les précédents cinq matchs du groupe. Mercredi, Steaua Bucarest a été vaincu à Londres par le Chelsea sur le score de 0 buts à 1, dans la dernière étape des préliminaires de la Ligue des Champions. Steaua occupe également la dernière place dans son groupe.

  • Le programme SHE en Roumanie

    Le programme SHE en Roumanie

    Bien que la Roumanie ait fait des progrès importants dans la lutte contre l’infection par le VIH, le besoin d’information et d’éducation dans ce domaine n’est pas comblé.



    Un programme spécial destiné aux femmes séropositives a récemment été lancé. SHE — un sigle en anglais qui vient de Strong, HIV Positive, Empowered Women – est en fait un programme européen élaboré et appliqué, depuis 2010, par des médecins spécialistes du SIDA et qui s’occupent aussi des femmes infectées par ce virus. Le programme est censé soutenir les quelques 5.200 femmes séropositives de Roumanie, qui ont besoin d’informations, de conseils, de chances égales sur le marché de l’emploi, mais aussi de respect et de confiance.



    Selon le chef de l’Institut national des maladies infectieuses “Matei Balş” de Bucarest, le professeur Adrian Streinu Cercel, quelque 250 mille tests de séropositivité sont effectués annuellement en Roumanie, dont plus de 25% à l’initiative des patients. Toutes les personnes dépistées séropositives bénéficient d’un traitement gratuit par le programme national de lutte contre le SIDA, lancé en 1997.



    L’infection par le virus du SIDA est de nos jours une maladie chronique contrôlable sur le long terme, si les patients suivent le traitement à la lettre et ne l’abandonnent pas. C’est peut-être pourquoi la Roumanie enregistre le taux le plus élevé de survie des personnes séropositives au niveau européen depuis que cette maladie sévit sur le continent.



    Les médecins de Roumanie préconisent des tests pour toutes les femmes enceintes, pour que les futures mères dépistées séropositives puissent prendre à temps des mesures de protection de leur enfant. Selon les médecins, le risque qu’une femme séropositive mette au monde un enfant séropositif peut être complètement écarté.



    Le professeur Adrian Streinu Cercel explique: « Il y a des années déjà, en 1997-1998, la Roumanie a eu une position très claire en ce qui concerne ce programme et proposé que les femmes enceintes fassent des tests de dépistage du virus de l’immunodéficience humaine. Les données recueillies au fil du temps prouvent que les chances d’une femme séropositive de mettre au monde un bébé sain approchent les 100%. C’est bien notre responsabilité de faire ces tests qui sont gratuits, mais il faut aussi que la personne les accepte. 40% des femmes enceintes qui refusent ce test et qui ignorent qu’elle sont séropositives mettront au monde des enfants séropositifs. »



    Quelque 11.500 personnes séropositives sont recensées en Roumanie, dont plus de 5.200 femmes. La moitié d’entre elles sont âgées de 20 à 24 ans, âge auquel, la plupart envisagent d’avoir un enfant. C’est pourquoi le programme est tellement nécessaire et important: « Nous avons un grand nombre de femmes nées à la fin des années ’80 et au début des années ’90 qui sont séropositives et qui non seulement souhaitent, mais ont vraiment la chance de mener une vie normale, vu qu’actuellement l’espérance de vie des séropositifs est proche de celle des personnes qui ne le sont pas. Le traitement que nous appliquons, depuis 1995 déjà, a porté ses fruits. Après la déclaration de New York en 2001, lorsque les représentants de tous les Etats du monde se sont réunis pour discuter de l’accès universel à la thérapie, la Roumanie a été un des premiers pays au monde à le mettre en place, dès 2002. Des mesures que la Roumanie applique depuis 1998, les Etats-Unis se proposaient de les adopter en 2012-2013. »



    754 nouveaux cas d’infection par le virus du SIDA ont été dépistés l’année dernière en Roumanie, dont 213 femmes et 541 hommes. 19 étaient des enfants de moins de 14 ans. Pour 18 d’entre eux, l’infection s’est le plus probablement transmise de la mère au bébé.



    En Roumanie, la transmission de l’infection de la mère au fœtus pendant la grossesse a connu une baisse importante, descendant à 5% – taux qui compte parmi les plus bas d’Europe — affirment les médecins.



    Le docteur Mariana Mardarescu de l’Institut national des maladies infectieuses “Matei Balş” de Bucarest précise: « Fait important et intéressant à signaler, en Roumanie le nombre de nouveaux cas dépistés chez les adultes a enregistré une hausse très lente. Depuis une vingtaine d’années l’incidence et la prévalence sont faibles. La Roumanie compte actuellement un grand nombre de survivants séropositifs à long terme, des personnes nées entre 1988 et 1990. Plus de 8000 malades sur les 9.800 enregistrés bénéficient d’une thérapie antirétrovirale. Nous essayons de gérer la situation du point de vue non seulement du traitement, mais aussi de la prévention — notamment par des tests appliqués aux femmes enceintes, des discussions avec les couples et toute prophylaxie s’adressant à la femme en général, à la femme enceinte en particulier, ainsi qu’au bébé après sa naissance. Quant à la transmission de la maladie, dans la plupart des cas, la voie est hétérosexuelle, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Pourtant, il est important de souligner une augmentation du nombre de cas d’infections chez les consommateurs de drogues injectées par voie intraveineuse — augmentation plus importante chez les hommes que chez les femmes. »



    Des événements seront organisés ce printemps dans le cadre du programme SHE dans 3 grandes villes roumaines : Bucarest, Constanţa et Iaşi, afin d’informer les femmes séropositives et de faciliter la création de groupes de support psychologique. Des activités sont également prévues dans les principaux hôpitaux et cliniques de ces villes, destinées aux professionnels de la santé qui assurent le diagnostic, le traitement et la suivi des femmes séropositives.



    Plus de 34 millions de cas d’infection par le virus du SIDA sont actuellement recensés dans le monde – soit 30 millions d’adultes, dont 16 millions sont des femmes. (trad. : Dominique)