Tag: vins

  • Le Courrier des auditeurs du 27.09.2024

    Le Courrier des auditeurs du 27.09.2024

    Été indien en Roumanie

     

    Bonjour à toutes et à tous ! Comment allez-vous ? En Roumanie la météo fait des siennes. Après quelques jours plutôt froids, avec des températures plutôt basses, l’été semble être de retour avec plus de 30 degrés dans les thermomètres. On en profite, car on est tous un peu nostalgiques et on aimerait bien être toujours en période de vacances. Mais ce n’est pourtant pas le cas. Je l’ai déjà dit, pour moi c’est le mois de septembre qui ressemble plutôt à une nouvelle année : une nouvelle année de travail, une nouvelle année scolaire, de nouveaux projets en tout genre – tout cela dans l’attente des prochaines vacances.

     

    Paul Jamet de France

     

    Et justement à propos de ces fluctuations de températures et de cette météo capricieuse, je tiens à remercier tous nos amis qui nous ont transmis leur soutien pour les inondations qui ont frappé la Roumanie semaine dernière. J’ai eu le plaisir d’avoir au téléphone Paul Jamet de France, qui a tenu à s’exprimer de voix vive à ce sujet et nous lui en remercions. C’est très touchant d’avoir pensé aux Roumains qui ont vécu ce véritable désastre naturel et qui ont vu leurs foyers, les efforts de toute une vie, submergés par les eaux…. Sans plus parler de ceux qui ont perdu un membre de leur famille. La tempête Boris n’a pas épargné la Roumanie et les amis de RRI ne sont pas restés indifférents.

     

    Maguy Roy de France

     

    Parmi eux, aussi, Maguy Roy de France qui nous a transmis tout de suite le message suivant :

     

    « En mon nom et au nom du Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie, je compatis à votre douleur suite à la tempête meurtrière Boris qui a frappé durement la Roumanie causant plusieurs victimes, inondant des régions entières, rendant inhabitables des centaines de maisons. Cet évènement climatique lié sans doute au réchauffement de la planète, nous fait prendre conscience de l’urgence d’agir. Mais en ce moment dramatique, je partage vos inquiétudes et votre impuissance devant des éléments déchaînés et je mesure la force qu’il vous faudra pour tout reconstruire, panser les plaies, effacer les traumatismes avec résilience. Prenez soin de vous, de vos proches et gardez courage dans cette épreuve. De tout coeur avec vous. Avec toute ma sympathie ».

     

    Merci pour ces mots, chère Maguy Roy. Vous l’avez bien dit, ces manifestations violentes de la météo et de la nature, sont très probablement une conséquence du réchauffement climatique. Je commence à me demander s’il n’est pas en fait irréversible et si ces phénomènes extrêmes ne deviennent une normalité à l’avenir…

     

    Et c’est toujours Maguy Roy qui s’intéresse aux frais de scolarité dans les universités roumaines :

    « Ioana Stancescu nous a fait part de la réussite de sa fille au baccalauréat (Bravo et toutes nos félicitations à cette jeune fille !) et de son intention d’entrer à l’université dans une filière très sélective : des études de mise en scène. Elle devait passer un examen d’admission dans l’enseignement supérieur. A-t-elle été reçue ? Autre question: Cet examen est-il obligatoire pour tous les bacheliers ou uniquement pour les filières très recherchées ? Quel est le coût d’une inscription en université en Roumanie ? De quelles aides les étudiants peuvent-ils bénéficier ? Comment est organisée l’année scolaire universitaire ? Existe-t-il en Roumanie d’autres “écoles de métiers” pour l’apprentissage de la mise en scène ? Peut-être des écoles privées sûrement plus onéreuses ? »

     

    Alors, pour la première question : réponse affirmative, la fille d’Ioana a été admise à la faculté, et en plus elle était en tête de liste ! Donc toutes nos félicitations pour cette superbe réussite !

     

    Les frais de scolarité dans les universités roumaines 

     

    Pour ce qui est de l’examen d’admission à la faculté, vous l’avez bien deviné, toutes les universités de Roumanie – qu’elles soient publiques ou privées – n’imposent pas d’examen d’admission, certaines organisent uniquement un concours de dossiers de candidature. Mais c’est vrai que les jeunes qui veulent s’inscrire à une section ou une faculté plus prestigieuse ou plus recherchée, devront passer quand même un examen. Quant aux frais de scolarité, il faut dire qu’ils sont parmi les plus bas en Europe. En fait, dans le système public d’enseignement, les études universitaires sont gratuites pour les Roumains, dans la limite des places disponibles mais qui sont majoritaires en fait. Il existe aussi des places payantes à occuper par ceux dont la note d’admission n’a pas été suffisamment élevée pour obtenir une place gratuite. Il y a aussi plein d’universités privées dont les frais de scolarité partent de 750 – 1000 euros par an pour des spécialisations classiques, telles le droit, ou les langues étrangères, et peuvent aller jusqu’à 10 000 euros par an pour la faculté de médecine dentaire en langue anglaise par exemple. A l’Université Polytechinque de Timisoara par exemple, les places payantes de la Faculté d’Informatique, Technologies et Systèmes de télécommunications coûtent 3 600 lei par an (un peu plus de 750 euros) et ceux de la faculté de Communications et relations publiques coûtent 2 550 lei par an (environ 500 euros). Ici il faudra aussi payer pour les examens de fin d’année, environ 150 euros par épreuve. Les tarifs varient donc, mais c’est vrai qu’ils sont bien plus accessibles que ceux d’autres universités européennes, ce qui attire en Roumanie aussi de nombreux étudiants étrangers surtout que des formations en anglais et en français sont également proposées. Pour les jeunes roumains, l’idéal c’est d’être admis sur une place gratuite dans une Université publique, mais les université privées sont tout aussi recherchées. Une chose est sûre, les étudiants roumains ont accès à un enseignement universitaire de très bonne qualité soit à titre gratuit, soit à des prix accessibles même pour les budgets roumains. Une fois qu’ils ont eu leur diplôme de licence et de master, ils peuvent commencer leur vie active fiers d’avoir une bonne formation et sans soucis financiers, puisque les frais de scolarisation universitaire n’auraient pas pesé trop lourd sur eux.

     

    Voici en deux mots aussi la réponse concernant l’organisation de l’année universitaire en Roumanie : c’est très simple en fait. L’année universitaire est structurée en deux semestres. A la fin de chaque semestre une période d’évaluation est prévue, soit un mois pendant lequel les étudiants passent l’examen final à chaque discipline étudiée. Pas de cours durant ce mois-là, il n’y a que des examens et le reste du temps est consacré à l’étude individuelle. Les cours commencent chaque année le 1er octobre et finissent début juin, alors que sessions d’examens sont généralement prévues – l’une : fin janvier – début février, l’autre : en juin. Au cours de l’année scolaire, il y a bien évidemment, deux semaines de vacances de Noël, une semaine de vacances de Pâques et une semaine de vacances entre les deux semestres vers la mi-février. Voilà en bref, quelques détails sur la vie universitaire de Roumanie, un sujet proposé par Maguy Roy de France, membre du Radio DX Club d’Auvergne et Francophonie.

     

    Philippe Marsan de France

     

    Et on continue par un message de Philippe Marsan de France, qui dit :« Ce samedi soir 14 septembre, la télévision française montre des inondations en Roumanie. Apparemment le territoire est particulièrement touché. Dans quelle région ? Je vous transmets mon soutien. » 

    Effectivement, c’est l’est de la Roumanie qui a été le plus touché par les inondations, notamment les départements de Vaslui et de Galati, ce dernier étant aussi traversé par le Danube.

    Quant à votre question sur les vins roumains, je vous suggère de consulter notre site rri.ro, aux rubriques Visitez la Roumanie et Radio Tour, vous y trouverez plusieurs articles sur les vignobles de Roumanie et les différents types de vins qui y sont produits.

    Merci aussi pour la photo de votre récepteur ancien ! Il est vraiment super et je trouve extraordinaire qu’il fonctionne encore !

     

    Amady Faye du Sénégal

     

    Enfin je ne saurais terminer ce Courrier des auditeurs, sans citer un message de notre cher ami Amady Faye du Sénégal qui nous a envoyé un rapport d’écoute de la semaine dernière et un message de soutien qui dit :

     

    « Charlotte entame le courrier par : “semaine mouvementée en Roumanie suite à la tempête Boris et au tremblement de terre dans le centre – est du pays “. Effectivement, j’ai vu à la télé les inondations et dégâts provoqués par cette tempête en Pologne, République Tchèque et Roumanie ».

     

    Merci d’avoir pensé à nous, cher Amady Faye. Quant à la chanson que vous avez tellement appréciée elle est interprétée par Monica Anghel et s’intitule « Pune-ti zambetul la loc »  (Remets sont sourire sur ton visage).

     

  • Le vignoble de Dealu Mare

    Le vignoble de Dealu Mare

    Un vignoble de conte de fées au pied des Carpates

     

    Nous vous invitons aujourd’hui dans le sud du pays, à une heure de route de Bucarest, pour découvrir les vignes de Dealu Mare, le domaine viticole le plus compacte du pays.

     

    Ce vignoble se situe dans la région des collines des Sous Carpates de Courbure. Il englobe les collines et les dépressions situées entre la rivière Teleajen à l’ouest et la rivière Buzău à l’est, sur le territoire des départements de Prahova et de Buzău. La zone viticole s’étend sur environ 65 kilomètres de long et couvre une superficie de près de 15 000 hectares.

     

    Un endroit avec une riche histoire

     

    Les premiers documents écrits attestant l’existence de la culture de la vigne dans cette partie du pays datent des XIVe et XVe siècles, et l’existence des vignobles est confirmée par des fouilles archéologiques qui ont mis au jour des fragments de céramique révélateurs. Ici, on peut visiter l’une des plus anciennes caves de Roumanie – le Musée de la cave en bois de 1777, une reconstitution de la plus ancienne cave, préservée jusqu’en 1985. La construction que nous voyons aujourd’hui est sculptée dans des poutres de chêne et possède une toiture en bardeaux de bois. À l’intérieur, on peut découvrir des outils anciens et des machines utilisées dans le processus de vinification. Dans l’œnothèque sont conservés des vins nobles de la région, et dans la cave profonde, sur de longues tables en bois, reposent de vieux récipients en argile qui datent de 1789. Dans le grenier, vous trouverez l’exposition ethnographique “Les jeunes pousses de la vie”, où les visiteurs peuvent découvrir l’histoire de la ceinture traditionnelle, du mouchoir de mariage, du coffre à dot et la légende de la vigne. Le musée peut être visité pour un prix d’environ 1,5 euro tarif adulte, 85 centimes pour les retraités et 50 centimes pour les enfants, ou 1 euro pour les visites guidées d’une heure.

     

    Visite guidée 

     

    Le vignoble de Dealu Mare comprend huit centres viticoles représentatifs. Alexandra Gălbează, présidente de l’Association d’œnotourisme, nous parle de la région comme de l’une des destinations les plus attrayantes :

    « C’est une région assez compacte, avec de nombreuses caves situées très près les unes des autres. On y trouve des cépages internationaux, mais également un fort intérêt pour la Fetească Neagră, notre cépage emblématique que nous espérons transformer en marque nationale. On y a mis en place de nombreux projets et initiatives : des concerts de jazz dans les vignobles, des pique-niques dans les vignes, des balades à vélo à travers les vignes, ainsi que la possibilité de passer la nuit dans certaines caves. Il est également possible d’organiser des événements à thème, des mariages, etc. Il y a vraiment beaucoup de choix. Bien sûr, tout cela doit être planifié et les producteurs doivent être informés à l’avance, surtout en période de vendange quand l’attention sera donc portée à la fois sur la récolte que sur l’accueil des touristes. »

     

     

    On y retrouve également des caves boutique ainsi que des caves assez grandes, ce qui apporte une certaine diversité. Pour les amateurs de vin, en plus de pouvoir déguster différents cépages, il y a la possibilité de se documenter et d’apprendre plus d’informations auprès des producteurs, ce qui enrichit encore plus l’expérience.

     

    Tohani, un domaine à ne pas rater

     

    Si vous voyagez dans la région, il est incontournable de vous arrêter sur les domaines Tohani, situés sur l’ancienne propriété du Prince Nicolae de Roumanie, frère du roi Carol II. En hommage au Prince Nicolae, dont le nom se rattache à une belle histoire d’amour scellée par un mariage secret au cœur du vignoble de Dealu Mare, la cave a créé le Cuvée Nicolae, un vin blanc sec, expressif et impétueux, comme le décrivent les connaisseurs.

     

    Voilà, l’invitation a été lancée ! En espérant vous avoir convaincu de découvrir les vignobles Dealu Mare, à bientôt pour une nouvelle destination ! (Trad. Rada Stanica)

  • Tourisme viticole en Moldavie

    Tourisme viticole en Moldavie

    Visite de cave et dégustation de vin, voilà une idée pour passer de belles vacances estivales en Roumanie.

     

    Si vous pensez que seules la Transylvanie, les montagnes ou les plages de sable fin méritent le détour, détrompez-vous, nous avons aussi d’excellentes offres d’oenotourisme. Parmi les régions viticoles de Roumanie, la Moldavie en est des plus célèbres.

     

    Aux dires d’Alexandra Gălbează, à la tête de l’Association de tourisme viticole de Roumanie, cette période est la meilleure de l’année pour emprunter les routes du vin.

     

    Alexandra Gălbează : « Cette période de l’année s’avère idéale pour faire du tourisme viticole. L’oenotourisme a le vent en poupe et les cavistes sont désireux d’accueillir les touristes pour leur faire déguster leurs vins. Notre association est impatiente d’organiser des visites de caves pour offrir au public des expériences inédites. La Roumanie a sur son territoire 300 caves qui proposent les meilleurs vins de chacune de nos régions. Les visites-dégustations, je vous conseille de les accompagner de visites culturelles afin de pouvoir admirer les différents objectifs touristiques à travers le pays. De cette manière, vous finirez par vous faire une image authentique de nos régions, chacune avec sa singularité et son identité. »

     

    Une variété énorme de cépages

     

    Aujourd’hui, nous avons choisi de vous faire découvrir la région viticole de la Moldavie roumaine, qui doit sa célébrité non pas au nombre de ses caves, mais à la variété de ses cépages.

     

    Alexandra Gălbează : « Si vous êtes à la recherche d’une destination de tourisme viticole, je vous conseille de vous rendre dans le nord-est de la Roumanie, à savoir en Moldavie, qui se fait une fierté de recenser une grande variété de cépages autochtones dont les plus connus restent la Grasa de Cotnari et la Frâncusa. Une fois sur place, il faut absolument vous rendre à Iasi, capitale de la Moldavie historique, une des meilleures destinations de city-break de Roumanie. La ville est entourée aussi bien de caves qui proposent des dégustations, que de toute sorte d’ateliers de poterie traditionnelle. Si le temps vous le permet, vous pourriez descendre vers la partie sud de la Moldavie, dans la région de Vrancea, pour déguster un verre de Plăvaia ou de Şarba, deux de nos vins blancs les plus appréciés. Pour des vacances encore plus réussies, vous pourriez opter pour un hôtel construit directement sur le domaine viticole qui propose, à part des visites de cave, des randonnées à vélo, un accès gratuit à la piscine ou des parties de tennis. »

     

    Planifiez à l’avance 

     

    Pour que vos vacances soient encore plus réussies, il faudrait que tout soit planifié à l’avance, afin que les vignerons aient le temps de s’organiser pour répondre à toutes vos attentes. Par exemple, si vous optez pour une dégustation vin-fromage-charcuteries, il faut que les cavistes en parlent aux petits producteurs locaux.

     

    En 2023, la production mondiale de vin a connu une chute significative, enregistrant une baisse de près de 25 millions d’hectolitres (-9,6%) par rapport à l’année précédente. En revanche, les fortes chaleurs du dernier temps poussent les vignerons roumains à estimer une hausse de la production de 4% par rapport à la moyenne des cinq dernières. (trad. Ileana Taroi)

     

  • Des vins franco-roumains qui font rêver (I)

    Des vins franco-roumains qui font rêver (I)

    Il acquiert des terrains avec deux associés français et fonde le Domaine viticole Catleya. Un terroir qui mélange une histoire très intéressante de noblesse roumaine francophone, de lettres françaises de haute volée et de vins entre la France et la Roumanie. Entretien avec l’ingénieur viticole et oenologue Laurent Pfeffer.


  • Les vins de Jidvei – plaisir du palais

    Les vins de Jidvei – plaisir du palais

    Aujourdhui, nous parlons vins, avec Costi Drăgan, sommelier au vignoble de Jidvei, rencontré lors dune foire aux vins. Tout dabord, quelques mots sur ce vignoble très étendu, du centre de la Roumanie. Il est sis au cœur de la Transylvanie, sur le plateau des rivières Târnave, avec une superficie cultivée supérieure à 2 500 ha, dans le département dAlba, le premier point de vue chiffre daffaires sur le marché du vin du pays. Là, la tradition de la culture de la vigne remonte au temps d’Hérodote, qui en fait état dans ses oeuvres. La modernité est également à la hauteur.

  • Murfatlar

    Murfatlar

    Murfatlar est une petite ville située à une quinzaine de km de la côte roumaine de la mer Noire et pour la majorité des Roumains, elle n’est qu’un repère dans leur itinéraire vers la principale destination touristique du pays. Murfatlar est également un nom que de nombreux Roumains associent avec les célèbres vignobles qui mettent à profit les collines ensoleillées de la Dobroudja, dans le sud-est de la Roumanie. Mais Murfatlar offre plus que d’excellents vins, nous explique Adrian Boioglu, journaliste de tourisme qui a amplement analysé cette région : « Sans nul doute, Murfatlar est une des destinations qui valent la peine d’être visitées lorsque nous nous rendons sur la côte et non seulement. La région inclut une multitude de sites touristiques, naturels notamment, qui valent la peine d’être admirés. Il s’agit des fameuses églises en calcaire qui sont malheureusement fermées actuellement. Toutefois, des efforts soutenus sont consentis pour obtenir les avis nécessaires du ministère de la Culture et du musée d’Histoire et d’Archéologie de Constanta afin que ces petites églises soient ouvertes aux visiteurs ou au moins que des répliques tridimensionnelles soient mises en place à l’intention des touristes. Même si nous ne pouvons pas visiter les églises en calcaire, dans la même région il ne faut pas rater une visite des collines calcaires de Murfatlar et un lac, dont les couleurs sont à part grâce notamment au relief et aux roches de la région. Et évidemment il y a les vignobles de Murfatlar avec leurs vins très connus, toujours primés aux compétitions internationales de profil. »

    La série d’églises de Murfatlar a été découverte par accident en 1957, durant les travaux d’extension d’une carrière de calcaire. Ce complexe est composé de six petites églises et chapelles, de galeries funéraires et de cellules d’ermitage. Parmi les nombreux dessins et mots taillés en pierre, dont certains n’ont pas encore été déchiffrés, figure aussi une date : l’an 6 500 depuis la création du monde, ce qui signifie 992 après Jésus-Christ. Il paraît qu’un monastère avait existé sur ces lieux, qui est devenu ensuite lieu de pèlerinage chrétien. Ces églises ont été taillées dans la roche calcaire, au lieu d’être construites en surface, vu que la zone était traversée par les routes des peuples migrateurs, et c’est pourquoi les habitants les parages étaient obligés de se protéger au mieux. Si vous décidez de faire une halte à Murfatlar, n’hésitez pas à visiter la réserve naturelle qui se trouve dans la même région. Ecoutons à nouveau Adrian Boioglu, journaliste de tourisme :« La réserve naturelle Fântâniţa Murfatlar est une destination notamment pour ceux qui aimeraient découvrir la flore et la faune de la région. Il y a une centaine d’années, cet endroit accueillait les luttes des Tatars, appelées « Koresh », de véritables arts martiaux. De nos jours pourtant, la région n’est visitée que par les passionnés de nature. Une clairière ouvre la Réserve de Fântâniţa Murfatlar, et une source d’eau potable se trouve à proximité – claire, filtrée par les roches calcaires de la région. »

    Le journaliste de tourisme Adrian Boioglu est convaincu que la région de Murfatlar a beaucoup à offrir aux visiteurs : « Parmi les nombreux sites et endroits à visiter à Murfatlar figure aussi le superbe panorama sur le canal Danube – mer Noire. On peut arriver aussi à un monastère surplombant ce canal qui traverse la région et où sont installées d’ailleurs les lettres géantes du nom Murfatlar. Cet endroit est facilement accessible à pied ou en voiture. Pourtant, sachez que si vous choisissez de vous y rendre à pied, il faut monter un escalier à 200 marches. »

    Sans aucun doute, la meilleure saison pour visiter la localité et la région de Murfatlar est en début d’automne, durant la période des vendanges et de la vinification. A ne pas rater donc la visite des meilleurs chais locaux pour goûter au jus de raisin fraichement pressé aux côtés des spécialités locales, de la cuisine turco-tatare, notamment le friand au fromage salé ou sucré et les « tchebourek », une sorte de chausson de pâte non levée, frit, farci de viande hachée ou du fromage.

  • Vi(e)ns au Musée du paysan roumain

    Vi(e)ns au Musée du paysan roumain

    Et ce n’est pas par hasard, car la Roumanie a une tradition deux fois millénaire dans la culture de la vigne.Le pays est actuellement le 6e producteur de vin de l’UE, après l’Italie (5,5 milliards de litres en 2019, estimation de 4,7 milliards en 2020), la France, l’Espagne, le Portugal, l’Allemagne – et le 13e au niveau mondial. C’est une ressource qu’il convient de cultiver, d’améliorer et de promouvoir. La superficie totale plantée de vigne du pays est de 182 600 ha, ce qui le hisse 5e en Europe et 11e dans le monde.

    La Roumanie a connu d’amples processus de restructuration et de reconversion des vignobles, à l’aide de fonds européens mais aussi roumains. En effet, au cours de l’exercice financier 2014-2020, la Roumanie a alloué 47,5 millions d’euros par an à un programme de soutien ciblé sur la viticulture et la vinification. Aujourd’hui, il existe en Roumanie cinq grands producteurs de vin de qualité courante, environ 70 producteurs très ambitieux en termes de qualité, qui ont des caves boutiques, et ceux qui produisent du vin pour leur propre consommation. En tout, en 2019, il y avait 576 compagnies qui cultivaient la vigne et/ou produisaient du vin dans ce pays. Les 10 premiers producteurs de vin du pays ont eu un chiffre d’affaires représentant plus de 56 % du marché. La production roumaine de vin a été de près de 120 millions de litres en 2019, selon Eurostat.

    Le marché local du vin s’est chiffré à 1,8 milliards de lei en 2019, (365 millions d’euros) selon les données disponibles, la baisse par rapport à 2018 étant supérieure à 11 %. Les estimations des spécialistes KeysFin, un des fournisseurs de solutions d’informations d’affaires les plus importants de Roumanie, font état du fait que le chiffre d’affaires pour ce produit en 2020 sera de 1,7 milliards de lei. Et même si les affaires ont baissé, le résultat net de 2019 a été près de 10 fois plus important qu’en 2018, et a constitué le meilleur résultat en 10 ans.

    Le chiffre d’affaires a été à la baisse notamment en raison de la météo défavorable. Vu que les chiffres de la pandémie ont beaucoup baissé en Roumanie, le moment a été fructifié pour organiser une première Foire du vin de l’année. Elle a eu lieu l’espace d’un week-end sous le titre Vin (Viens) au Musée du paysan roumain, car c’est là qu’elle s’est tenue, en plein centre de Bucarest. Notons que c’est un musée vivant et ouvert à la contemporanéité, où cet événement élégant a trouvé toute sa place.



  • Tourisme au département de Buzău

    Tourisme au département de Buzău

    Les locaux appellent fièrement cet endroit « une petite Roumanie », en raison de la diversité de son relief, mais aussi des formes de tourisme qui peuvent y être pratiquées. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, opine qu’il faudrait environ un mois au touriste pour vivre et voir tout ce que le comté de Buzau offre. Elle propose de commencer notre voyage à partir du chef-lieu du département, dont l’attestation documentaire remonte à plus de cinq siècles.



    « Nous partirions d’ici, du Musée départemental, qui accueille des collections tout à fait inédites, pour rejoindre ensuite d’autres endroits du comté. Bien entendu, tout dépend de l’intérêt du touriste. Si c’est une personne plus active, qui souhaite visiter les zones de montagne ou les zones vallonnées, le département de Buzău est très attrayant de ce point de vue. Nous avons des destinations uniques au niveau européen et même mondial – les Volcans de boue, par exemple. L’unicité de ce paysage est donnée, tout d’abord, par la présence de terres sans vie, comme on les appelle. Vous verrez des cônes volcaniques qui apportent à la surface de la lave froide et de la lave noire. C’est là que la terre « bout à froid ». La partie centrale des Subcarpates de Courbure est un territoire assez vaste. Il y a plus de 40 hectares de terres sur lesquels on retrouve des cratères de forme circulaire, avec de la boue liquide ; c’est un paysage très spécial, lunaire. Il a été découvert et mis en valeur vers 1860, à la suite d’études pétrolières. Cette zone a été déclarée zone naturelle d’intérêt géologique, floristique et faunistique au niveau national depuis 1924. »



    Poursuivant notre voyage, nous arrivons dans la Contrée de Buzău. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, explique :



    « C’est une aire géographique dont nous assurons une promotion intense ces derniers temps, parce qu’elle garde certaines des attractions touristiques, des objectifs historiques et des traditions que je qualifierais d’inaltérés. Je vous emmènerais à Bozioru, voir les trovants, un phénomène naturel particulier. L’image et le microrelief sont spectaculaires. En fait, ce sont des roches aux formes bizarres, moins connues. Les gens les appellent souvent « des pierres qui poussent » parce qu’en raison de l’érosion et des phénomènes météorologiques, elles se transforment et prennent d’autres formes et d’autres dimensions au fil des ans. D’un point de vue scientifique, ce sont des dépôts de sable et des stratifications de grès cimentés, façonnés par des agents naturels : vent, pluie etc. De là, de l’autre côté de la colline, vous pouvez atteindre le Feu vivant. C’est une autre attraction touristique et réserve géologique, dans le village de Lopătari, à environ 70 km de Buzău. Des colonnes de feu jaillissent des profondeurs de la terre, et brûlent continûment. En fait, la terre recèle des gisements de gaz ; dans leur parcours vers la surface, des cristaux de quartz font le gaz prendre feu. »



    Non loin de là, vous pouvez rejoindre la commune de Mânzăleşti. Là, vous pouvez voir le Grunj de Mânzăleşti ou la « pierre blanche ». C’est un véritable phénomène naturel, les cendres pétrifiées des volcans en activité il y a plus de dix millions d’années. Et de cette « pierre blanche », vous pouvez monter sur le Plateau de Meledic. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzău, poursuit :



    « Un paysage spectaculaire vous attend sur le Plateau de Meledic. En plus d’être déclarée réserve naturelle, c’est aussi une réserve spéléologique et zoologique. Sur ses 60 hectares de terres on retrouve les plus grands gisements de sel de Roumanie. Sous l’effet de la pluie, la dissolution du sel créée une forme de relief spectaculaire. Vous y trouverez aussi des grottes creusées dans le sel par les eaux souterraines, dont l’une des grottes de sel les plus longues au monde, avec ses 3 190 mètres, la Grotte Şase Iezi. La réserve du Plateau Meledic comporte aussi deux lacs : le lac Mare et le lac Castel. L’eau de ces lacs est très froide en toute saison. Un festival folklorique bien connu a lieu chaque année sur ce plateau et il y a également un camp de sculpture en bois avec 25 œuvres exposées. »



    La Contrée de Buzău attire ses touristes aussi grâce à sa gastronomie, à son offre de vins et au grand nombre d’artisans. Nicoleta Gâlmeanu précise :



    « Nous avons beaucoup de caves à vin qui peuvent être visitées et où les vins peuvent être dégustés. Côté gastronomie, Buzău excelle par trois produits traditionnels non seulement au niveau national, mais aussi au niveau international : les saucisses de Pleşcoi, les covrigi (bretzels) de Buzău et le babic de Buzău (sorte de saucisson sec très piquant). Ces derniers sont complétés par nos vins. Quant aux artisans, il y en a dans tout le département. Nous avons deux trésors humains vivants : Amelia Papazisu pour les tissus en poil de chèvre et Mircea Micu, pour la fabrication d’instruments de musique, des cors des Alpes en particulier. En même temps, nous avons beaucoup d’artisans qui créent des tissus en toile, nous avons des potiers, des tailleurs de pierre, des tailleurs en bois et beaucoup de peintres sur bois et sur verre. »



    Le département de Buzău est également recherché par les amateurs de tourisme d’aventure, car on y pratique l’escalade, les découvertes en tout-terrain, le rafting, le parapente ou le canyoning. D’ailleurs, un championnat du monde de rafting est organisé chaque année dans la région. Raison de plus pour laquelle le Conseil départemental de Buzău a plusieurs projets dans le domaine du tourisme. Nicoleta Gâlmeanu, conseillère en tourisme au Conseil départemental de Buzau, précise :


    « Notre projet le plus important à l’heure actuelle, c’est le Géoparc Ţinutul Buzăului (la Contrée de Buzău). Fin 2020, l’Association Ţinutul Buzăului, dont le Conseil départemental est membre, a présenté sa demande d’obtention du statut de Géoparc mondial UNESCO. C’est un territoire qui rassemble environ 18 communes et comprend de nombreux éléments d’intérêt géologique, écologique, archéologique, historique et culturel. En obtenant ce titre, nous serions en mesure de promouvoir et de valoriser beaucoup mieux les éléments naturels spéciaux de la région, mais aussi son patrimoine culturel et historique. »



    Et non dernièrement, nous vous recommandons une visite au Musée de l’ambre de Colţi, rouvert l’année dernière. Là, vous pouvez voir les plus beaux exemplaires de pierres ambrées, car il en existe environ 300, allant des nuances de jaune translucide au noir opaque. Bonne visite !


    (Trad.: Ligia)

  • Des vins franco-roumains qui font rêver (II)

    Des vins franco-roumains qui font rêver (II)

    Sur ces mêmes terres, le prince roumain francophone Anton Bibescu (Antoine Bibesco) avait un vignoble de 100 ha au siècle dernier. Il dégustait les vins de Corcova en France en compagnie de son grand ami, Marcel Proust. Proust faisait vœu de venir passer quelques mois à Corcova, mais sa santé défaillante len a empêché. Au XXIe siècle, trois Français partent à la recherche du temps perdu ; pour le domaine, cest le temps retrouvé.

  • Cotnari

    Cotnari

    Parmi les attractions touristiques de Cotnari, il convient de mentionner le site archéologique La citadelle de Cotnari, la réserve forestière Cotnari-Cătălina, l’église princière placée sous le vocable de la sainte Parascève et construite entre 1491 et 1493 par les soins du prince régnant Etienne le Grand ou bien le pont médiéval de Cârjoaia.

    Arrêtons-nous d’abord sur la citadelle, qui remonte au IVe siècle av.n.e. Les fouilles archéologiques ont mis en évidence l’existence d’habitats souterrains ou de surface. On a également identifié des vestiges datant du paléolithique ou de l’énéolithique. Près de la cité dace, qui s’étend sur 7,6 ha, on retrouve la réserve située sur la Colline Cătălina. Cette réserve est composée d’espèces d’arbres vieux de 150 à 200 ans.

    Quant à l’église dite de la pieuse Parascève, de Cotnari, elle figure, depuis 2004, sur la liste des monuments historiques du comté de Iasi. Ce lieu de culte fait partie de l’ensemble médiéval connu sous le nom de Cour princière, dont on peut observer aujourd’hui encore les ruines du palais princier, plus précisément les vestiges de ses célèbres caves.

    Dressé sur ordre du voïvode Etienne le Grand (1457-1504), le pont médiéval de Cârjoaia est situé sur la route du vin reliant les communes de Hîrlău et Cotnari. Sa première attestation documentaire date de 1680. Cette construction à quatre voûtes, réalisée en pierre de rivière, mesurait 42 m de long. En 1847, le prince Mihail Sturdza (1834-1849) a ordonné qu’il soit refait avec un seul arc, à la place des quatre voûtes. A présent, on ne sait plus quelles parties appartiennent au pont originel.

    La contrée est également réputée pour son vignoble et ses vins. Voici les explications de Mihaela Turturică, ingénieure œnologue. Le vignoble et la culture de la vigne dans ces endroits remontent à deux millénaires, comme l’attestent les fouilles archéologiques entreprises sur la Colline Cătălina, là où se trouvait la cité dace. Nous cultivons, sur quelque 1800 hectares, plusieurs variétés de vigne autochtones: Frâncuşă, Fetească albă, Grasă de Cotnari et Tămâioasă Românescă. Nous avons aussi une exploitation viticole plus récente, pour les vins rosés de Busuioaca et les vins rouges de Fetescă Neagră.

    L’ingénieure œnologue Mihaela Turturicăn nous emmène aussi dans la cave: On est à 12 m sous la terre. Ici, la température est constante tout au long de l’année, soit 10° à 12°. Le vin y est mis en bouteilles. Les meilleurs vins sont gardés dans la vinothèque. On dit qu’une bouteille de vin recèle autant de philosophie que celle qui se dégage de trois livres. Notre vinothèque recense un million de bouteilles, dont la plus ancienne contient du vin du millésime 1956. Les bouteilles de vin restent couchées de sorte à maintenir le liquide en contact permanent avec le bouchon de liège. Cela empêche que l’air passe à l’intérieur de la bouteille et permet de garder le bouquet du vin. En effet, si dans le cas des vins jeunes on parle d’arômes, les vins anciens, eux, ont du bouquet. Cette différence, on la saisit lors de la dégustation.

  • Le château de Jidvei

    Le château de Jidvei

    Cette fois-ci nous faisons un voyage dans la dépression des Târnave, contrée bordée par les rivières Târnava Mare et Târnava Mica pour découvrir les crus homonymes, où sont produits les fameux vins de Jidvei. C’est dans cette région qu’ont été identifiées des conditions idéales pour des variétés de blancs tels la Feteasca Regala, le Riesling italien, le Sauvignon blanc, la Feteasca Alba, le Chardonnay, le Muscat Ottonel et autres. Mais entre temps, des variétés rouges ont été plantées. Le Pinot Noir, le Cabernet Sauvignon et le Merlot se transforment en début d’automne en vins rosés, agréables et séduisants à la fois.

    Et c’est au cœur de ces vignes de renom que se trouve un château pas comme les autres. Il fut érigé dans la commune Cetatea de Balta, entre les localités de Târnaveni et de Blaj, au bord de la rivière Târnava Mica, la Petite Târnava. Sa construction a démarré dans la seconde moitié du 16e siècle, en 1560 et elle s’est achevée en 1624, lorsque le domaine appartenait à Stefan Bethlen de Iktár, le frère du prince de Transylvanie, Gabriel Bethlen de Iktár.

    Le long de l’histoire, le château a changé plusieurs propriétaires, étant connu comme le château Bethlen-Haller, d’après le nom des premières et des dernières familles nobiliaires magyares à détenir cet immeuble. Le dernier des Bethlens à être propriétaire du château a été Márkus Bethlen. Il l’a vendu dans la seconde moitié du 19e siècle à la famille Haller, qui le possède jusqu’à la nationalisation communiste de 1948. Dès lors le nom du château de Cetatea de balta demeure associé aux vins de Jidvei et aux crus de Târnbave, mais son histoire est préservé et mis en valeur par toute une série de rénovations plus récentes.

    Détails sur le passé de cet immeuble avec l’administratrice du château, Irina Nita : « Il a été construit d’après le plan d’un château similaire de la Vallée de la Loire, mais à une échelle plus réduite. Ses fonctions étaient celles de château de chasse et d’agrément et il n’a jamais été conçu comme château de défense ou comme forteresse. Au début, le château avait uniquement les quatre tours que l’on peut voir actuellement à l’entrée. C’est en 1780 qu’a été construit le frontispice par le biais duquel passent actuellement les touristes. A l’époque communiste, ce château a été nationalisé, mais avant ce moment il a eu pas moins de 45 propriétaires. Son histoire a été tumultueuse, et plus d’une fois, ses héritiers l’ont perdu aux jeux de cartes. Pendant le communisme, c’est ici que fut produit le champagne de Jidvei, par une entreprise agricole d’Etat. A la fin du communisme, son état était déplorable : il n’avait plus de portes, ni de fenêtres. Après l’an 2000, le château est devenu la propriété de la famille Necsulescu. Il fut rénové entre 2000 et 2003, les travaux visant notamment le cellier, le rez-de-chaussée et le deuxième étage. De nos jours, le château est utilisé uniquement pour la promotion des vins de Jidvei ».

    C’est dans la salle d’accueil des visiteurs que se trouve toujours une très belle porte sculptée en pierre datant de 1560. Derrière cette porte il y a un escalier intérieur en bois, un détail atypique puisque à l’époque la majorité des escaliers étaient en pierre. Même si l’escalier en bois est un peu différent, le plan du château est spécifique au style Renaissance. Il s’agit d’un volume compact, rectangulaire, sans une cour intérieur, muni de 5 tours couvertes. Sur ce, quatre sont circulaires et placées sur les quatre coins du château. Celui-ci a également un sous-sol, un rez-de-chaussée et un étage. C’est au rez-de-chaussée que se trouvaient les annexes et les chambres des serviteurs, alors que l’étage était occupé par les appartements de la famille nobiliaire. Un tunnel s’ouvre au sous-sol. Selon les légendes, celui-ci relierait le château de Jidvei à un autre situé à distance de 15 kilomètres. Il s’agit de château de Bethlen de Sânmiclăuş, qui sera lui aussi rénové à l’avenir. Une bonne occasion de vérifier la légende relative à l’itinéraire de ce tunnel. (Trad. Alex Diaconescu)

  • Sergio Faleschini, producteur de vins et promoteur de l’art

    Sergio Faleschini, producteur de vins et promoteur de l’art

    Né à Craiova en 1943, il a travaillé pendant 25 ans en France. Attablé devant un verre de bon vin, il nous raconte son histoire : « Mes parents se sont installés en Roumanie en 1936, avant la Seconde Guerre mondiale. Ils arrivaient d’une zone pittoresque, mais très pauvre de l’Italie appelée Frioul. Ils sont venus en Roumanie, où c’était l’abondance. En italien on l’appelait « il paese della Cuccagna » – un pays de cocagne. Je suis né en Roumanie, à Craiova, de parents italiens. Je suis donc Roumain. J’ai suivi les cours du lycée « Fraţii Buzeşti » de Craiova. J’ai terminé la Faculté de sciences économiques et par la suite celle de Droit. Après je suis allé à Paris, où j’ai occupé plusieurs postes de directeur et de directeur général. En 1998, un ami producteur de vins m’a attiré en Roumanie. Nous avons créé trois domaines où nous produisons actuellement du vin de qualité: dans la région de Stârmina, dans le comté de Mehedinţi, un amphithéâtre qui descend vers le Danube, dans la région de Sâmbureşti, dans le sud de la Roumanie, et, par la suite, dans la région de Dealu Mare, aux environs de Buzău. »

    La première rencontre de Sergio Feleschini avec l’industrie roumaine du vin a eu lieu dans les années ’80, alors qu’il travaillait en France dans une société mixte franco-roumaine, et s’occupait de l’organisation des foires roumaines de Bordeaux. C’est ainsi qu’il est entré en contact avec les producteurs et avec les vins roumains. Nous avons demandé à Sergio Feleschini de nous parler de son parcours roumain. Comment est-il arrivé à produire des vins et à sponsoriser des événements culturels ? : « Ce parcours a été plus difficile, car lorsque j’ai acheté les trois domaines des entreprises d’Etat, bien que les prix n’aient pas été très élevés, j’ai dû faire des investissements importants. J’ai énormément investi dans les vignobles, dans l’agriculture et dans les centres de vinification. Pourtant, les résultats ne se sont pas fait attendre. Quatre années plus tard – c’est-à-dire dans les années 2000 – nous étions des leaders de la production de vins de qualité. Par la suite, nous avons associé ce vin de qualité aux événements culturels de Roumanie. Notre vin était présent aux lancements de livres, au vernissage de différentes expositions… Il y a 12 ans, nous avons eu l’idée de lancer un événement que nous avons appelé « Fleur d’automne », qui est en fait une fête du vin nouveau. Les origines de cette fête se perdent dans la nuit des temps. Nous n’avons fait que renouer avec cette belle tradition, perdue après la Seconde Guerre mondiale et que nous avons relancée en 2005. Et Dieu nous aide car il n’a jamais plu le jour de cette fête. »

    En 2000, la société de Sergio Faleschini a commencé à exporter du vin. Actuellement, 15% de sa production prend le chemin du Japon, des Etats-Unis, du Canada, de la Pologne, de Monaco et de la France. Faleschini est aussi le consul honoraire de la Principauté de Monaco en Roumanie et il affirme avoir réussi à lister ses vins dans 6 restaurants monégasques. Et puisqu’il se sent plutôt Roumain qu’Italien, Sergio Faleschini veille à ce que la musique traditionnelle de qualité soit toujours présente aux festivités qu’il organise. Qu’est-ce qu’il a aimé le plus en Roumanie ? : « Ce que j’ai le plus aimé ? Les gens. Les gens que je connais depuis tout petit, des gens généreux, agréables, tout à fait à part. Ce que je n’ai pas aimé, dans le passé – mais cela s’est estompé – c’est la grossièreté… La Roumanie est un beau pays tout à fait particulier. Riche. Si on fait bouger les choses, vous allez voir, ce sera une grande surprise. »(Trad. : Dominique)

  • A la Une de la presse roumaine 27.09.2016

    A la Une de la presse roumaine 27.09.2016

    Ce mardi
    la presse roumaine en ligne parle de sujets soit trop nationaux soit trop
    internationaux sans lien avec la Roumanie. Sur le plan international, c’est le
    débat entre Hillary Clinton et Donald
    Trump qui intéresse le plus la presse roumaine. Un sujet d’intérêt local qui
    vise notamment la capitale : les Bucarestois, à un pas de se voir couper
    l’eau chaude. Une bonne nouvelle est quand même à saisir dans la presse
    roumaine, ce mardi : « la production de vin de la Roumanie dépasse celle de la
    France », constate la presse.

  • 18.12.2013 (mise à jour)

    18.12.2013 (mise à jour)

    Budget — Le président, Traian Basescu, a promulgué mercredi la loi du budget de la Roumanie pour 2014, une dizaine de jours après avoir avalisé le budget de la sécurité sociale. Le chef de l’Etat roumain affirme avoir pris la décision de donner son feu vert après que le gouvernement a reporté de trois mois une hausse de 7 centimes d’euro de l’accise sur les carburants, une mesure qui devait être appliquée à compter du premier janvier 2014. L’annonce du président roumain survient sur la toile de fond d’échanges tendus entre les formations composantes de l’Union sociale-libérale, au pouvoir, liés notamment à la désignation du nouveau PDG de la télévision publique roumaine.



    Militaires – Le Conseil suprême de défense de la Roumanie a décidé de déployer, en 2014, 1311 militaires roumains en Afghanistan et dans les Balkans, 725 de moins que cette année. Pour ce qui est du Ministère de l’intérieur, celui-ci participera à des opérations extérieures avec 791 gendarmes et policiers, 301 de plus qu’en 2013.



    Syrie — Huit Roumains et deux ressortissants syriens ont été acheminés, à leur demande, vers la Roumanie, via le Liban, a fait savoir mercredi le ministère roumain des Affaires étrangères. Depuis le début du conflit syrien, l’ambassade de Roumanie à Damas a rapatrié plus de 500 citoyens roumains. La diplomatie de Bucarest a d’ailleurs renouvelé son appel au membres de la communauté roumaine de Syrie à quitter ce pays au plus vite.



    Révolution — Les événements consacrés aux 24 ans écoulés depuis la révolution anticommuniste de décembre 1989 se poursuivent à Timisoara, dans l’ouest de la Roumanie. Plusieurs anciens révolutionnaires participent à un pèlerinage à Bucarest pour commémorer les jeunes tués il y a 24 ans sur les marches de la cathédrale de Timisoara et dont les corps ont été incinérés au Crématoire de Bucarest. Le 18 décembre 1989, à Timisoara, les autorités communistes ont commencé à interroger les blessés hôspitalisés dans la ville et à voler les cadavres des martyrs de la Révolution anticommuniste roumaine.



    Auto – Dacia est la voiture la plus « hot» d’Europe, estime le quotidien New York Times, qui cite plusieurs analystes selon lesquels la marque roumaine bénéficie d’un monopole sur le marché européen des voitures low-cost, qu’elle compte préserver pendant les 3 à 5 prochaines années. Proposant des voitures fiables à bas prix, Dacia a trouvé sa place dans une Europe marquée par les incertitudes économiques et le chômage, note le New York Times. Les ventes de Dacia groupe Renault ont augmenté de 21,1% dans l’UE les 11 premiers mois de l’année 2013 par rapport à la même période de l’année dernière. Mazda et Jaguar sont les uniques marques d’automobiles à enregistrer des taux de croissance similaires, avec 15,6% chacune.



    Vin — La marque nationale de vins moldaves a été lancée à Chisinau, après l’ouverture du marché européen au vin produit en République de Moldova à compter du 1er janvier. L’année dernières les marchés les plus importants pour les vins moldaves ont été la Russie, qui a importé un tiers de la production de l’ancienne république soviétique, le Belarus et l’Ukraine. Et pourtant, en septembre, la Russie a arrêté les importations invoquant la faible qualité des vins produits en République de Moldova. Cette mesure était censée bloquer le rapprochement entre Chisinau et Bruxelles. Dans l’espace communautaire, les plus importants importateurs de vins roumains sont la Pologne, la République tchèque et la Roumanie.

  • 25.09.2013

    25.09.2013

    OTAN – Le diplomate roumain, Sorin Ducaru, est à compter d’aujourd’hui le chef de la division otanienne chargée des défis de sécurité émergents. Ducaru s’est trouvé ces 7 dernières années à la tête de la Mission permanente de la Roumanie auprès de l’OTAN.



    Mine – Les parlementaires de la Commission spéciale en charge du dossier de l’exploitation de l’or, à Rosia Montana, se sont rendus ce mercredi sur place, pour des discussions avec les habitants et les représentants de la compagnie canadienne qui souhaite ouvrir une mine dans la région. A l’entrée de la galerie Catalina-Monulesti, les élus ont été accueillis par quelques 300 habitants de Rosia Montana, défenseurs du projet minier, qui protestaient contre la tergiversation de l’ouverture de la mine. La Commission doit prendre une décision sur le projet de loi controversé visant cette exploitation aurifère. Adopté fin août, le projet, qui donnerait le feu vert à l’ouverture de l’exploitation de l’or, en utilisant des cyanures, a déclenché d’amples protestations. Les contestataires mettent en garde contre l’impact négatif de l’exploitation sur l’environnement. Par contre, les partisans du projet affirment que l’ouverture de la mine mettrait un terme aux difficultés économiques et sociales de la région.



    Chiens – La Cour constitutionnelle de Roumanie a décidé mercredi qu’un acte réglementaire autorisant l’euthanasie des chiens errants était conforme à la Constitution du pays. Peu de temps après, la loi a été promulguée par le président roumain Traian Basescu. Adopté le 10 septembre, le texte autorise leuthanasie des chiens errants sils nont pas été réclamés dans un délai de 14 jours après leur capture. Plusieurs parlementaires avait attaqué le texte à la Cour constitutionnelle, arguant qu’il ne comportait pas de solutions pour empêcher la prolifération des chiens SDF. Ladoption du texte est intervenue une semaine après la mort dun enfant mordu par des chiens près dun parc de la capitale. Les autorités estiment à quelque 65 mille le nombre de chiens errants se trouvant dans les rues de la capitale, Bucarest.



    Partenariat – L’Allemagne est désormais le premier partenaire commercial et le troisième investisseurs étranger en Roumanie, a affirmé le président de la Chambre des députés du Parlement roumain, Valeriu Zgonea, à l’issue d’une rencontre avec le nouvel ambassadeur de ce pays à Bucarest, Werner Hans Lauk. Les deux hommes ont évoqué les relations bilatérales « excellentes », avec « une dynamique substantielle du dialogue politique au sommet ». Les rapports de Bucarest avec Berlin représentent « une des relations les plus complexes et développées entre la Roumanie et un Etat membre de l’UE », a encore estimé le chef de la Chambre des députés, cité par l’agence Agerpres.



    Vins – Le ministère roumain des Affaires étrangères s’est félicité de la proposition de la Commission européenne visant la libéralisation totale des importations de vins de la République de Moldova dans les pays communautaires, avant l’entrée en vigueur de l’Accord d’association entre l’UE et ce pays ex-soviétique. Il s’agit là « d’une mesure compensatoire, d’un appui concret pour le secteur agricole moldave, dans le contexte des restrictions récemment imposées (par la Russie) aux produits vinicoles de ce pays », peut-on lire dans un communiqué de la diplomatie roumaine. Celle-ci précise que cette mesure est le résultat de l’action directe du commissaire européen à l’agriculture, Dacian Ciolos. La proposition de la Commission européenne répond, en égale mesure, aux démarches entreprises par la Roumanie afin d’attirer l’attention des 28 et des institutions communautaires sur la situation commerciale difficile à laquelle se voit confronter la République de Modova, conclut le ministère roumain des Affaires étrangères.



    Salon – L’écrivain Mircea Cartarescu, un des auteurs roumains les plus connus et traduits à l’étranger, doit inaugurer jeudi, l’édition 2013 du Salon du Livre, Bok& Bibliotek de Göteborg, en Suède, dont la Roumanie est l’invitée d’honneur. Y seront présents de nombreux auteurs roumains consacrés. L’occasion aussi d’organiser une exposition réunissant les plus belles parutions éditoriales de la production roumaine de livres de ces 2 dernières années ainsi que des séminaires sur des sujets représentatifs de la littérature et de la culture roumaines. Le Salon du Livre de Göteborg, l’événement culturel le plus important en Europe du nord, attire annuellement près de 100 mille visiteurs. La Roumanie est pour la deuxième fois en 2013 l’invitée d’honneur d’un Salon du livre de prestige, après celui de Paris, en mars dernier.



    Logo – Google a modifié ce mercredi son logo, pour fêter le centenaire de la naissance de Maria Tanase, la plus importante voix de la chanson traditionnelle roumaine. Le nouveau logo présente la célèbre artiste en train de chanter, la première lettre du mot Google étant remplacée par un portrait de l’interprète roumaine. Maria Tanase a fait ses débuts sur les fréquences de Radio Bucarest, le 20 février 1938. Elle a aussi chanté lors de l’Exposition internationale de New York en 1939, devant le président américain H. Hoover, l’écrivain français, André Gide, le violoniste et chef d’orchestre américain, Yehudi Menuhin, le sculpteur roumain Constantin Brancusi et le compositeur roumain George Enescu.