Tag: vitesses

  • 15.03.2017 (mise à jour)

    15.03.2017 (mise à jour)

    Fonds européens – L’avenir de l’Europe et l’absorption des fonds européens sont les dominantes de la visite que la commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, entame aujourd’hui à Bucarest. Elle doit rencontrer les représentants des commissions réunies des Affaires étrangères du Sénat et de la Chambre des députés de Bucarest, pour débattre des cinq scénarios proposés par la Commission européenne pour l’avenir de l’Union. Jeudi, la commissaire européenne a prévu de rencontrer le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, et la ministre du Développement régional, Sevil Shhaideh. Par ailleurs, la commissaire Corina Cretu a déclaré que les estimations de la Commission pour la Roumanie tablaient sur un taux d’absorption des fonds européens de 90% pour l’exercice financier 2007 – 2013. De même, le président de la Commission Européenne, Jean Claude Junker, pourrait effectuer une visite en Roumanie dans la première moitié de cette année, pour marquer les 10 ans d’adhésion de la Roumanie à l’UE, a encore fait savoir Corina Cretu.

    Economie – La Commission européenne est préoccupée par une éventuelle hausse du déficit budgétaire en Roumanie, qui pourrait être la plus importante sur l’ensemble de l’UE, a indiqué Angela Cristea, chef de l’antenne bucarestoise de l’exécutif européen. S’exprimant lors de la présentation du Rapport économique communautaire 2017 pour la Roumanie, la responsable européenne a précisé que le déficit budgétaire devrait se chiffrer à 3,6%, cette année, pour augmenter à 3,9%, en 2018, et ce malgré les assurances données à la Commission par le gouvernement roumain. Le budget 2017 adopté par l’exécutif bucarestois, mené par une coalition de centre-gauche, doit composer avec la diminution de plusieurs taxes ou encore avec la majoration des dépenses et des salaires dans le secteur public, ainsi qu’avec la hausse des retraites, a expliqué Angela Cristea. De même, la croissance économique de la Roumanie a été estimée à 4,4% pour cette année et à 3,7% pour 2018. Suite à la présentation du rapport, le ministre roumain des Finances, Viorel Stefan, a précisé que Bucarest respecterait la cible de déficit budgétaire de 3% du PIB prévue par le traité de Masstricht et qu’en cas de dérapages, le gouvernement roumain était préparé à réduire les dépenses.

    Communisme – La Haute Cour de cassation et de justice a reporté à mercredi, 29 mars, sa décision finale dans l’affaire où Ion Ficior, ancien commandant du camp communiste de travaux forcés du Delta du Danube, est accusé de crimes contre l’humanité. L’homme a contesté la décision de la Cour d’appel de Bucarest qui l’avait déjà condamné à 20 ans de prison ferme. Ion Ficior est accusé d’avoir institué et coordonné, entre 1958 et 1963, un régime d’emprisonnement répressif, inhumain et discrétionnaire des détenus politiques, ayant fait 103 victimes. Rappelons-le, en 2016, l’ex-commandant de la prison de Râmnicu-Sarat (sud-est), Alexandru Visinescu, a été définitivement condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour des faits similaires, une première judiciaire en Roumanie. De 1944 à 1989, quelque 600 mille Roumains ont été emprisonnés pour des raisons politiques par le régime communiste installé par les troupes soviétiques d’occupation.


    UE – L’avenir de l’UE était en débat, mercredi, au Parlement Européen, mettant en lumière des visions différentes sur le projet communautaire frappé par le Brexit, note l’agence de presse espagnole EFE. Le président de la Commission Européenne, Jean-Claude Junker et celui du Conseil Européen, Donald Tusk, se sont exprimés en faveur d’une Europe à plusieurs vitesses. L’alternative en serait la stagnation de l’Europe, estiment-ils – un avis partagé par les grands groupes politiques pro-européens du législatif communautaire. Donald Tusk a insisté sur le fait que l’UE devait « renaître » au somme de Rome du 25 mars prochain, un sommet lors duquel l’avenir du bloc communautaire pourrait déjà s’esquisser. A son avis, la réforme de l’UE doit se fonder sur la confiance réciproque. Une opinion soutenue par le premier ministre italien, Paolo Gentiloni, ainsi que par le vice-premier ministre maltais, Louis Gech, dont le pays détient actuellement la présidence tournante de l’UE. Par contre, le leader du groupe libéral du Parlement Européen, Guy Verhofstadt, s’est prononcé pour une Europe fédéraliste, un scénario qui suppose une diminution encore plus accentuée des compétences des Etats nationaux en faveur des institutions communautaires et des décisions prises au niveau de l’UE. Par ailleurs, l’UE a besoin aussi d’une armée et d’un gouvernement économique communautaire, estime encore Guy Verhofstadt.

    Météo – Dans les 24 prochaines heures en Roumanie le ciel sera plutôt couvert. On attend des pluies abondantes sur le nord, le centre, l’est et le sud-est du pays et de la neige en montagne. En même temps, le vent pourrait arriver à 60 km/h dans le nord, le centre et l’est du pays et jusqu’à 70 – 80 km/h en haute montagne. Les températures maximales iront de 5 à 15 degrés.

  • 10.03.2017

    10.03.2017

    Europe – Les chefs d’Etats et de gouvernements de l’UE se penchent aujourd’hui à Bruxelles, à 27, donc sans la Grande Bretagne, sur la manière dont le bloc communautaire fonctionnera à l’avenir. Principal sujet à l’agenda: la variante d’une Europe « à plusieurs vitesses », une des solutions proposées par le chef de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, pour relacer l’Union après le Brexit. La Roumanie est représentée à Bruxelles par le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, qui a réitéré avant son départ que Bucarest croyait à une UE forte, unie et solidaire et s’opposait au scénario des vitesses multiples. A son avis, ce serait complètement contreproductif pour l’UE d’accepter des projets accessibles uniquement à certains Etats membres. Un point de vue partagé par le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, et soutenu lors de sa participation à la réunion du Parti des Socialistes Européens. Par ailleurs, de plus en plus de politiciens européens, quelle que soit leur couleur politique, affirment qu’en réalité, l’UE a déjà plusieurs vitesses et qu’il existe ce que l’on appelle « des cercles » à l’intérieur de l’Union, tels l’espace de libre circulation Schengen ou la zone euro. En même temps, le premier vice-président de la Commission européenne, Frans Timmermans, a déclaré pour Radio Roumanie que tout Etat membre, y compris la Roumanie, pourra intégrer ces « groupes d’étroite coopération » s’il le souhaite. Les conclusions des débats de Bruxelles seront présentées dans une déclaration pendant le sommet anniversaire de Rome, prévu le 25 mars.

    Salaires – Les négociations entre le gouvernement et les syndicats se poursuivent ce vendredi à Bucarest. Aujourd’hui c’est le tour des représentants du domaine de la culture de participer aux débats. Hier, lors des négociations avec les syndicats de l’Education, la ministre du Travail, Lia Olguta Vasilescu, a fait savoir que les salaires de tous les employés du secteur public allaient inclure en tant que bonus un voucher de vacances et deux défraiements de repas. Le niveau total des bonus ne pourra pas dépasser les 30% pour les institutions qui ne disposent pas de leurs propres revenus, pour ne pas causer de problèmes au budget de l’Etat, a encore expliqué la ministre. Les syndicalistes des secteurs de la défense, de l’ordre public et de la santé ont déjà fait connaître leurs positions sur la loi de la grille unique des salaires. Le document devrait être adopté avant le 1er juillet et commencerait à produire des effets à partir du 1er janvier 2018. La ministre du Travail, Lia Olguţa Vasilescu, a précisé que les salaires du secteur public seraient majorés progressivement jusqu’en 2021, seuls les salariés du système de santé allant bénéficier d’une hausse salariale intégrale l’année prochaine.

    Pétrochimie – Le ministre roumain de l’Economie, Mihai Tudose, a assuré les habitants de la ville de Râmnicu Vâlcea (sud), dont les revenus dépendent directement ou indirectement du combinat pétrochimique Oltchim, que la compagnie ne serait pas fermée après son rachat. Il a précisé que toute offre visant à faire fonctionner le combinat serait prioritaire. Oltchim Râmnicu Vâlcea est la dernière société fonctionnelle dans le domaine de la pétrochimie de Roumanie et un des plus grands fabricants de produits chimiques en Europe du Sud-Est. Il y a 10 ans, plus de 3 quarts de ses produits étaient exportés dans 80 pays. A présent, le combinat fait l’objet d’une procédure d’insolvabilité. Après plusieurs privatisations non réussies, l’assemblée des créanciers a approuvé un nouveau plan de vente de la société, qui pourrait être divisée en paquets d’actifs fonctionnels, soit une vente par morceaux, sans aucune obligation de transférer les quelque 2000 employés aux acheteurs.

    Vaccins – En Roumanie, un nouveau projet de la loi de la vaccination sera soumis au débat public dans un mois tout au plus, a fait savoir le ministre de la Santé, Florian Bodog. Une fois la loi adoptée, les parents seront obligés de respecter les schémas de vaccination des enfants. Cette initiative survient dans le contexte où le taux des vaccinations est à la baisse en Roumanie depuis plusieurs années déjà, causant des épidémies qui ont entraîné la mort de nombre d’enfants. Par ailleurs, plusieurs vaccins manquent en Roumanie depuis plusieurs mois, le ministre de la Santé ayant annoncé que des contrats avaient été signés pour deux d’entre eux. Pour le vaccin anti-pneumococcique – les procédures d’achat démarreront au plus tôt. Pour celui contre l’hépatite B, un mécanisme européen a été activé, a encore précisé le ministre.

    Tourisme – Le ministère du Tourisme de Bucarest fait la promotion de la Roumanie au Salon internationale de Tourisme de Berlin. Y participent 40 agences de tourisme et représentants de municipalités et d’associations roumaines. Présent à l’événement, le ministre roumain, Mircea Dobre, s’est entretenu avec le secrétaire général de l’Organisation mondiale du tourisme, Taleb Rifaï. L’occasion pour le responsable roumain de présenter les initiatives de promotion de notre pays au niveau international.

    Tennis – Trois joueuses de tennis roumaines évoluent aujourd’hui au 2e tour de la compétition d’Indian Wells, aux Etats-Unis. Simona Halep, directement qualifiée dans cette étape, rencontrera la Croate Dona Vekic (n° 86 WTA). Monica Niculescu affrontera Timea Bacsinszky de Suisse, alors qu’Irina Begu jouera contre Louise Chirico des Etats – Unis. Dans la compétition masculine, le Roumain Marius Copil s’est qualifié, pour la première fois dans sa carrière, au tableau principal du tournoi de simple au tournoi ATP Masters d’Indian Wells. Il affrontera aujourd’hui l’Argentin Horacio Zeballos (73e).

    Rugby – La sélection nationale de rugby de la Roumanie rencontrera samedi à Bruxelles l’équipe nationale de la Belgique, dans la 4e étape du Championnat d’Europe de rugby, compétition qui remplace à compter de cette année l’ancienne Coupe d’Europe des Nations. Jusqu’ici, la Roumanie a vaincu la Russie et l’Espagne, mais elle s’est inclinée devant l’Allemagne. La sélection nationale de Roumanie se classe 2e dans son groupe, après la Géorgie, alors que la Belgique est en dernière position. Dans la hiérarchie mondiale, la Roumanie occupe la 16e place, alors que la Belgique – la 27e.

    Météo – Les météorologues roumains annoncent de la pluie, du vent fort et de la neige en montagne de vendredi jusqu’à dimanche soir. Le sud, l’est et le centre du pays seront sous la pluie, alors qu’en montagne on attend des précipitations mixtes, notamment de la neige. Aujourd’hui les températures sont à la baisse sur l’ensemble du pays, les maximales allant de 6 à 13 degrés. 7 degrés et de la pluie à midi à Bucarest.

  • La semaine du 27 février au 04 mars 2017

    La semaine du 27 février au 04 mars 2017

    Réactions au scénario concernant une Europe à deux vitesses

    Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a présenté, ce mercredi, 5 possibles scénarios au sujet de l’avenir de l’Union après le Brexit. Le document – un Livre blanc – fait une analyse des éventuelles évolutions de l’UE sur les dix prochaines années, depuis l’impact des nouvelles technologies sur la vie de la société et sur les emplois aux interrogations liées à la mondialisation, à la situation sécuritaire et à la montée des populismes. Les cinq scénarios vont de limiter le marché unique européen jusqu’à une Europe fédéralisée. Parmi ces scénarios figure aussi l’option d’une Europe à plusieurs vitesses, dans laquelle certains Etats membres se développeraient de manière plus rapide, sans que le reste du bloc communautaire soit tenu de suivre le même rythme.

    L’option a déjà provoqué de l’inquiétude dans l’Est, y compris en Roumanie. Bucarest rejette une Union européenne à plusieurs vitesses – c’est le message des autorités, selon lesquelles une intégration différenciée peut approfondir les décalages économiques et sociaux entre les Etats membres. L’eurodéputé social-démocrate roumain Victor Boştinaru a demandé un débat politique au niveau national en marge du concept d’une UE à plusieurs vitesses. Le sujet a été abordé aussi par le président roumain Klaus Iohannis à la rencontre avec le premier ministre maltais, Joseph Muscat, dont le pays détient la présidence tournante de l’UE. Le chef de l’Etat roumain s’est prononcé fermement contre l’idée d’une Europe à plusieurs vitesses, affirmant que de telles formules de reconfiguration de l’Union pourraient mener au démantèlement du projet européen. Tant le président que le premier ministre roumain, Sorin Grindeanu, ont souligné dans leurs discussions avec le chef du gouvernement maltais la nécessité d’avoir une position unitaire au niveau communautaire en ce qui concerne le maintien du marché intérieur et des droits des citoyens européens en Grande Bretagne, après le Brexit. Les premiers ministres roumain et maltais se sont également penchés sur les préparatifs de la reprise par la Roumanie de la présidence tournante de l’UE, au premier semestre 2019.

    Attirer des fonds européens, priorité majeure du gouvernement Grindeanu

    La priorité majeure du gouvernement roumain, c’est d’attirer 5,2 milliards d’euros de fonds européens d’ici la fin de l’année, a fait savoir Sevil Shhaideh, ministre du Développement régional et vice-premier ministre. Bucarest a perdu 3,5 milliards d’euros, somme qu’il aurait pu utiliser entre 2007 et 2013. Par ailleurs, la Roumanie n’a absorbé jusqu’ici que 1% des près de 30 milliards d’euros qui lui sont alloués pour la période 2014-2020, alors qu’à l’échelle européenne le taux d’absorption pour le même calendrier financier est de 3%. A Varsovie, où elle a participé à la réunion des ministres responsables de la politique de cohésion des pays du Groupe de Visegrád (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie) plus Bulgarie, Croatie, Roumanie et Slovénie, la ministre roumaine pour les Fonds européens, Rovana Plumb, a affirmé, que la politique de cohésion devait demeurer le principal pilier d’investissements au niveau de l’UE après 2020. L’officiel a ajouté qu’une politique de cohésion forte et efficace engendrerait une croissance intelligente, durable et favorable à l’inclusion dans toutes les régions d’Europe.

    Enquête sur le principe deux poids, deux mesures concernant la qualité des denrées alimentaires vendues en Europe de l’Est et en Europe Occidentale

    Les autorités roumaines vérifieront la possibilité que les produits alimentaires commercialisés en Europe de l’Est soient inférieurs du point de vue de la qualité à ceux vendus en Occident, a fait savoir le ministre roumain de l’Agriculture Petre Daea. Cette décision intervient alors que les gouvernements de plusieurs pays d’Europe de l’Est accusent les producteurs alimentaires d’utiliser dans les produits commercialisés en Europe centrale et Orientale des ingrédients moins chers, même si le prix que paie le consommateur est le même. La législation européenne n’interdit pas cette pratique, l’UE demande aux fabricants d’indiquer clairement sur l’emballage tous les ingrédients utilisés. Pour leur part, les producteurs affirment que les différences de composition sont données par les goûts locaux. Les leaders des pays du groupe de Visegrad – République Tchèque, Hongrie, Pologne et Slovaquie souhaitent que l’UE prenne des mesures contre les producteurs qui utilisent des ingrédients de qualité inférieure dans les produits vendus dans des pays plus pauvres.

    Viste du ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Meleşcanu, à Budapest

    Le ministre roumain des affaires étrangères, Teodor Melescanu, s’est entretenu, lundi, à Budapest, avec son homologue hongrois, Péter Szijjártó. Dans une conférence de presse commune, le chef de la diplomatie roumaine a déclaré que la relation entre la Roumanie et la Hongrie voisine devait devenir un modèle à suivre par d’autres Etats de la région. Teodor Melescanu a fait savoir que Bucarest et Budapest envisageaient une réunion commune de leurs deux gouvernements, qui devrait être précédée par une session de la Commission mixte de coopération. A son tour, Péter Szijjártó a précisé que la relation entre la Roumanie et la Hongrie avait besoin de dialogue et il a exprimé son espoir que des thèmes bilatéraux sensibles, tels la situation des minorités ethniques, trouvent une solution. La visite du ministre roumain des Affaires étrangères, Teodor Melescanu, à Budapest, a également inclus un entretien avec le premier ministre, Viktor Orban, la participation à la réunion annuelle de la diplomatie hongroise où il s’est adressé aux participants, une première pour un chef de la diplomatie roumaine et une rencontre avec des représentants de la communauté roumaine.

  • 03.03.2017

    03.03.2017

    Europe – Dans une déclaration commune, les ministres des AE de la France et de l’Allemagne, Jean-Marc Ayrault et Sigmar Gabriel, se sont dits en faveur d’une Europe à plusieurs vitesses, qui tienne compte « des différents niveaux d’ambition » des Etats membres. Ils optaient ainsi pour un des 5 scénarios pour l’avenir de l’UE proposés par le président de la Commission Européenne, Jean Claude Juncker. A Bucarest, le président roumain Klaus Iohannis, a déclaré pour sa part qu’il n’acceptait pas une Union à plusieurs vitesses, car de telles formules de reconfiguration pourraient conduire au démantèlement du projet communautaire. Les premières directions en ce qui concerne l’avenir de l’Europe devraient s’esquisser la semaine prochaine au sommet de Versailles, puis au sommet prévu le 25 mars à Rome. Toutefois, selon les commentateurs, aucune décision ne sera prise avant la fin de l’année, en raison des élections présidentielles de France et du scrutin législatif d’Allemagne.

    Fonctions – La coalition au pouvoir à Bucarest, formée du Parti Social-Démocrate (PSD) et de l’Alliance des libéraux et des démocrates (ALDE) doit annoncer aujourd’hui les nominations aux postes vacants dans plusieurs institutions publiques. Parmi ces fonctions figure celle de vice-gouverneur de la Banque nationale de Roumanie, dans les conditions où l’ancien titulaire, Bogdan Olteanu, a démissionné après avoir été arrêté par les procureurs anticorruption pour des faits commis avant d’occuper son poste à la Banque Centrale.

    Séisme – La Roumanie commémore ces jours-ci les 40 ans écoulés depuis le dévastateur séisme du 4 mars 1977, d’une magnitude de 7,2 sur l’échelle ouverte de Richter, soit le plus grand à avoir frappé le pays. Il avait fait 1570 morts, la plupart à Bucarest, et causé de graves dégâts matériels, estimés à l’époque à plus de 2 milliards de dollars. Environ 230.000 habitations avaient été détruites ou endommagées, alors que 760 unités économiques avaient cessé de fonctionner. Ce tremblement de terre a généré une crise économique et sociale que le régime communiste n’a jamais été incapable de surmonter, estiment les historiens. A l’heure actuelle, des centaines de bâtiments de la capitale risquent de s’écrouler en cas d’une secousse similaire, mettent en garde les spécialistes.

    Tennis – En tennis, le duo formé du Roumain Horia Tecău et du Néerlandais Jean-Julien Rojer jouent aujourd’hui dans les demi-finales du tournoi ATP de Dubaï. Leurs adversaires seront Henri Kontinen (Finlande) et John Peers (Australie), les principaux favoris de la compétition. Toujours à Dubaï, la paire Florin Mergea (Roumanie) – Viktor Troicki (Serbie) a été éliminée dans les quarts de finale par Rohan Bopanna (Inde) et Marcin Matkowski (Pologne).

    Handball – L’équipe de handball féminin CSM Bucarest, championne de Roumanie et d’Europe, rencontre, ce soir, sur son propre terrain, l’équipe slovène de Krim Ljubljana, dans un match décisif pour la qualification dans la finale de la Ligue des Champions. En cas de victoire, les Roumaines sont qualifiées, ayant réuni le nombre nécessaire de points. Par contre, si elles perdent ou font match nul, leur qualification en finale dépend des résultats des autres matchs de leur groupe. Notons aussi que, lors du match aller, la championne de Roumanie s’est imposée devant Krim Ljubljana, score 24 à 21.

    Rugby – La sélection nationale de rugby de Roumanie doit rencontrer samedi à Sotchi, la sélection nationale de Russie, dans un match comptant pour la 3e étape du Championnat d’Europe de Rugby, une compétition qui remplace la Coupe Européenne des Nations. Dans la même compétition, la Roumanie a vaincu l’Espagne, score 13 à 3, et s’est inclinée devant l’Allemagne, score 38 à 41. Dans la hiérarchie mondiale, la Roumanie occupe la 16e place, alors la Russie – la 18e.

    Météo – Nous avons généralement du beau temps en Roumanie en ce vendredi, avec des températures maximales qui iront de 8 à 18 degrés. 12 degrés à midi à Bucarest.

  • 02.03.2017 (mise à jour)

    02.03.2017 (mise à jour)

    Fonds — La priorité majeure du gouvernement roumain c’est d’attirer 5,2 milliards d’euros de fonds européens d’ici la fin de l’année, a fait savoir Sevil Shhaideh, ministre du Développement régional et vice-premier ministre. Bucarest a perdu 3,5 milliards d’euros, somme qu’il aurait pu utiliser entre 2007 et 2013. Par ailleurs, la Roumanie n’a absorbé jusqu’ici que 1% des près de 30 milliards d’euros qui lui sont alloués pour la période 2014-2020, alors qu’à l’échelle européenne le taux d’absorption pour le même calendrier financier est de 3%.



    Cohésion — La ministre roumaine pour les Fonds européens, Rovana Plumb, a affirmé, jeudi, à Varsovie, que la politique de cohésion devait demeurer le principal pilier d’investissements au niveau de l’UE après 2020. L’officiel a ajouté qu’une politique de cohésion forte et efficace engendrerait une croissance intelligente, durable et favorable à l’inclusion dans toutes les régions d’Europe. Les déclarations ont été faites à la réunion des ministres responsables de la politique de cohésion des pays du Groupe de Visegrád (Pologne, République tchèque, Hongrie, Slovaquie) et de Bulgarie, Croatie, Roumanie et Slovénie, en tant que pays invités. A l’occasion, les représentants des huit Etats ont signé une déclaration commune sur les orientations générales de la politique de cohésion dans le futur exercice financier communautaire. La commissaire européenne à la Politique régionale, Corina Cretu, a également pris part à la rencontre de Varsovie.



    Loi — Le ministre roumain pour le Milieu des affaires, Alexandru Petrescu, a annoncé jeudi que le projet de loi portant prévention serait proposé au débat public la semaine prochaine. Il a déclaré que le projet de loi reposait sur deux principes fondamentaux : l’information efficace des opérateurs économiques, y compris par un portail unique, et éviter de sanctionner les compagnies pour violation des dispositions légales, et de remédier aux manquements constatés. Le travail au noir et les faits constituant contravention qui affectent la santé et la sécurité de la population, tels que la vente de denrées alimentaires altérés, ne feront pas l’objet de la Loi portant prévention.



    Europe — La ministre roumaine aux Affaires européennes, Ana Birchall, a déclaré, jeudi, que Bucarest ne soutient pas l’idée d’une Union européenne à vitesses multiples, qui risque d’approfondir les clivages économiques et sociaux entre les Etats membres. Mme Birchall a encore ajouté que la Roumanie plaide pour une réforme des institutions communautaires, mais cela ne peut pas se faire en sacrifiant l’unité européenne. La veille, le chef de l’Etat, Klaus Iohannis, avait affirmé que la Roumanie ne souhaitait pas une Union à plusieurs vitesses, vu que de telles formules de reconfiguration pourraient conduire au démantèlement du projet communautaire. Les déclarations des officiels de Bucarest ont été faites après la présentation par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, du Livre Blanc sur l’avenir de l’UE. Le document présente cinq scénarios possibles.



    Chômage — La Roumanie enregistrait, en janvier dernier, un taux de chômage de 5,4%, inférieur de 0,1% à celui du mois précédent, soit le niveau le plus bas depuis 2008, selon les données fournies par l’Institut national de la statistique. Quant au nombre de chômeurs, il a atteint le niveau minimum de 1994, depuis qu’il existe de telles statistiques. Selon Eurostat, les fonds alloués par le gouvernement pour appuyer les politiques publiques dans le domaine de l’emploi représentent 0,2% du PIB, ce qui place la Roumanie en dernière position parmi les Etats membres de l’UE.



    Saisine — L’Avocat du peuple (équivalent du Défenseur des droits) s’est saisi d’office et fera les démarches légales dans le cas des deux enfants repris à leur famille par les autorités de Finlande et placés dans des centres de placement différents. Selon un communiqué de l’Avocat du peuple, la mère, ressortissante roumaine, médecin de son état, s’est établie il y a plusieurs années dans ce pays. Après la séparation d’avec son époux finlandais, il a porté plainte contre elle parce qu’elle aurait eu l’intention de partir avec les enfants en Roumanie. C’est pourquoi les autorités ont repris les mineurs au printemps 2015. La mère a déjà fait appel à l’ambassade de Finlande en Roumanie et à la Commission pour la diaspora de la Chambre des députés de Bucarest. D’autre part, le MAE de Bucarest, par l’ambassade de Roumanie à Helsinki, a fait une demande de rapatriement pour les deux enfants, pour qu’ils soient élevés par les grands-parents maternels, lit-on dans le communiqué de l’Avocat du peuple.


  • La Roumanie – opposée à une Europe à plusieurs vitesses

    La Roumanie – opposée à une Europe à plusieurs vitesses

    La Roumanie est contre une Europe à plusieurs vitesses, car de telles formules de réforme de l’UE pourrait aboutir à la désintégration du projet européen, a affirmé, à Bucarest, le président Klaus Iohannis, qui recevait le premier ministre maltais, Joseph Muscatta, dont le pays détient actuellement la présidence semestrielle de l’Union. Le chef de l’Etat roumain réagissait ainsi au Livre blanc présenté par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, aux députés européens, à Bruxelles.

    Le document en question fait une analyse des éventuelles évolutions de l’UE sur les dix prochaines années, depuis l’impact des nouvelles technologies sur la vie de la société et sur les emplois aux interrogations liées à la mondialisation, la situation sécuritaire et à la montée des populismes.

    Une première piste envisagée est celle de la continuation de l’actuel agenda de réforme, qui suit la déclaration de Bratislava, de 2016. Une deuxième piste prend en compte une Europe ciblée seulement sur le marché unique, les Etats membres allant gérer individuellement des domaines tels la migration, la sécurité ou encore la défense. Le troisième scénario est celui d’une UE à deux vitesses, avec un noyau d’Etats qui veulent et peuvent travailler ensemble dans certains domaines, les autres Etats membres pouvant s’y joindre plus tard. L’espace Schengen est un bon exemple de ce type de coopération. Le 4e scénario repose sur une Europe active dans des domaines considérés comme importants – la sécurité, la lutte contre le terrorisme ou les télécommunications – avec des résultats rapides à la clé. La dernière piste de réflexion proposée par Jean-Claude Junker est celle d’une intégration européenne approfondie.

    Les députés européens ont vivement réagi au Livre blanc proposé par M. Junker. Le social-démocrate roumain Victor Boştinaru a critiqué l’idée d’une UE à plusieurs vitesses : « Nous sommes opposés à l’idée d’une Europe à deux ou à plusieurs vitesses. C’est une idée dangereuse et le moment choisi pour l’évoquer est le pire. Cette proposition ne peut produire que de nouvelles divisions, de l’inquiétude, des frustrations et même un sentiment d’humiliation, y compris dans des sociétés profondément convaincues de l’importance du projet européen et prêtes à coopérer loyalement à la consolidation de l’UE. C’est le cas de mon pays. »

    A son tour, le commissaire européen à l’économie, Pierre Moscovici, attire l’attention que ‘Le Livre blanc’ contient aussi l’option du démantèlement du bloc communautaire. Ce document sera remis aux dirigeants européens le 25 mars, au sommet de Rome, qui marquera le 60e anniversaire de la création de l’Union européenne. Le Livre blanc de Jean-Claude Junker ouvre un processus de réflexion à travers lequel les 27 décideront de l’avenir de l’Union. (Trad. Ileana Taroi)