Tag: viticulture

  • La Roumanie, étoile montante sur la carte de l’œnotourisme

    La Roumanie, étoile montante sur la carte de l’œnotourisme

    Sur les origines de la viticulture l’on a écrit des tomes entiers. Les traces les plus anciennes nous amènent dans le Caucase, en Mésopotamie, mais aussi en Egypte. C’est sur le territoire de la Géorgie actuelle cependant que la viticulture aurait fait ses premiers pas, 6000 ans avant J-C, selon un groupe d’experts originaires de 7 pays. Les scientifiques ont utilisé la datation au carbone 14 sur des fragments de céramique utilisée dans la confection du vin. Des fragments originaires d’Iran, de Grèce et de Sicile ont été découverts. D’autres traces, vieilles de 7000 ans ont été découvertes en Chine. Il semblerait que des vignes sauvages ont d’abord été utilisées pour produire le vin, avant que la culture de cette plante ne soit maîtrisée par l’homme. Le chai le plus ancien, découvert en Arménie, était utilisé selon les archéologues en 4.100 av J-C. Cătălin Păduraru, avec un doctorat décroché à l’Université des Sciences agricoles et médecine vétérinaire de Bucarest et qui préside Vinarium, soit le plus célèbre concours de vins qui a lieu en Europe centrale et de l’Est, explique que le vin que l’on tient dans son verre n’est pas juste bouche, nez et saveur, mais le concentré d’une histoire riche, écrites par des générations de vignerons. Cătălin Păduraru :

    « La culture de la vigne a impacté grandement l’histoire de l’humanité, et notamment la migration des peuples. Vous savez, avec les céréales c’était facile. Les graines sont conservées facilement et l’on peut les prendre avec soi et les replanter lorsque l’on déménage vers d’autres contrées. L’on sème, l’on moissonne, et l’on s’en va plus loin. Au moment où les populations migratoires qui se déplaçaient vers l’Ouest ont dépassé le Caucase et ont survolé le territoire de la Roumanie et de la Moldavie actuelles, elles ont découvert les vignes. Elles ont appris à utiliser le raisin, à confectionner le vin et s’y sont établies. Parce que la culture de la vigne a un autre cycle que la culture des céréales. Il faut attendre de 4 à 5 ans pour profiter de ses fruits. Et cela a impacté sur le processus de migration ».   

    La culture des vignes bénéficie d’une longue tradition en Roumanie, et si la Roumanie est devenue aujourd’hui l’un des plus importants producteurs de vin, se plaçant 13e au monde et 6e en Europe, c’est aussi grâce à cette longue tradition. Si l’on regarde de plus près la carte viticole de la Roumanie, l’on y découvre les 8 régions où la culture de la vigne s’est transformée en art : les régions vallonnées de la Moldavie roumaine et celle de Transylvanie, les régions vallonnées de Munténie, d’Olténie, de Banat, de Crisana et de Maramures, enfin de la Dobroudja, mais aussi les terrasses danubiennes. Chacune de ces régions et chaque sol à ses propriétés, depuis l’altitude et jusqu’à l’exposition au soleil, ce qui favorise la diversité des cépage, expliquent les spécialistes. A nouveau Cătălin Păduraru qui réinterprète à sa sauce le vieux adage latin in vino veritas :

    « Nous avons procédé à une expérience unique au monde : enregistrer l’empreinte sonore d’une voix dans le vin. Parce que si la matière anorganique, tel le silicium, extrait du sable, et qui sert à fabriquer les puces de mémoire, s’avère capable de conserver la mémoire, pourquoi penser qu’une matière organique, tel le vin, serait-elle dépourvue de cette qualité ? Pour ma part je suis persuadé que le vieux vin, qui a été témoin de tant d’événements, conserve en lui la mémoire de ces expériences. Il nous faut juste apprendre à la déchiffrer. Et je crois que l’adage latin « dans le vin, la vérité » fait justement référence à cette merveilleuse propriété de cette liqueur ».     

    A présent près de 80 propriétés viticoles, dont la plupart sont situées dans la partie sud du pays, se sont lancées dans l’œnotourisme en Roumanie. Un type de tourisme de plus en plus convoité selon notre hôte, Cătălin Păduraru :

    « C’est à l’Institut du vin que nous avons conçu les plans de ce projet de tourisme viticole en tirant profit de la construction de l’autoroute A7, qui reliera la Moldavie, jusqu’à Iasi, peut-être la république de Moldova aussi, à Bucarest. Cette autoroute pourrait devenir l’autoroute du vin, car elle traverse les plus importantes régions viticoles du pays : depuis Dealul Mare et jusqu’à Vrancea. Un écotourisme viticole serait censé se développer à terme grâce à cet axe routier. Un tourisme de caravanes, car il est plus aisé pour les viticulteurs d’aménager des espaces de campement plutôt que d’ériger des dizaines d’hôtels et de chambres d’hôtes. Un tourisme très attractif aussi pour la clientèle étrangère, friande de ce type de tourisme, qui leur permettra de découvrir nos magnifiques régions viticoles ».

    Le rêve de Cătălin Păduraru en passe de devenir réalité ? L’avenir nous le dira bien. (Trad Ionut Jugureanu)

  • Le Musée de la viticulture et de la pomiculture de Goleşti

    Le Musée de la viticulture et de la pomiculture de Goleşti

    C’est un endroit où l’histoire et la tradition se marient à bon escient, à visiter en toute saison. Fondé le 7 juin 1939 par le roi Carol II, le musée prend d’abord le nom de Dinicu Golescu, grand boyard et homme de lettres valaque, surtout connu pour ses écrits de voyage, et qui vécut de la fin du 18e siècle et pendant la première moitié du 19e. Au fil des ans, les collections du musée s’étoffent, des expositions permanentes se constituent, dont celle qui retrace l’histoire de la famille Golescu, originaire du pays et, en parallèle, l’histoire de la culture et de la civilisation de l’endroit, du département d’Argeş. Le muséographe Dan Arsene, en maître des lieux, nous apprend que le musée a été érigé sur les fondations d’un ensemble médiéval, datant du 17e siècle. Dan Arsene :



    « A l’origine, il s’agissait de ce que l’on appelle en roumain un conac, soit un manoir, une sorte de petit château médiéval, le genre de bâtisse qui était très prisée par les aristocrates et nobles roumains, les boyards. Tout près de l’ensemble muséal, l’on retrouve une exposition ethnographique en plein air qui regroupe une trentaine d’habitations traditionnelles d’origine, apportées de tout le pays. Ces maisons ont toutes un point commun : elles proviennent des régions collinaires, où la culture de la vigne et les vergers constituent l’essentiel de l’activité économique. Chaque habitation comprend sa maison, mais aussi des dépendances telles des granges et des étables, dotées de leurs outils et de leur mobilier caractéristique, rappelant leurs propriétaires. L’ensemble médiéval est intimement lié à l’histoire de la famille Golescu, une famille qui a marqué de son empreinte la période médiévale de la Valachie et, par la suite, l’histoire moderne de la Roumanie. Et ce notamment lors des grands moments que furent l’Union des Principautés roumaines et l’apparition du nouvel Etat roumain moderne. »



    La véranda du manoir est recouverte d’une plante grimpante et ligneuse, une classique des jardins, à la floraison spectaculaire, la glycine, plantée il y a 150 ans de la main de Zinca Golescu, l’épouse du boyard Dinicu Golescu. L’accès au manoir se fait à travers cette véranda ouverte, caractéristique à ce genre de bâtisse. Sur le mur d’entrée vous remarquerez les armoiries et l’arbre généalogique de la famille Golescu. Un escalier en colimaçon d’une belle prestance, mais sans réelle utilité autre qu’esthétique, s’élance au milieu de la salle d’apparat pour mener à l’étage du manoir. Dan Arsene précise :



    « Mise à part l’exposition permanente dédiée à l’histoire de la famille Golescu, une autre exposition permanente, abritée entre les murs du manoir, est celle vouée à la Maison royale de Roumanie. En effet, c’est là que, dans la nuit du 19 mai 1866, le prince Carol, le futur roi Carol Ier, signe son premier acte en sa nouvelle qualité de souverain des Principautés roumaines. Nos hôtes pourront admirer le trône d’origine, sur lequel sont montés tour à tour les souverains de la Roumanie, entre les années 1885 et 1947, ainsi que l’un des bureaux de travail qu’avait utilisé le roi Carol Ier. Ce sont sans doute des meubles, mais des meubles qui ont fait partie de la vie de ceux qui ont écrit l’histoire moderne de la Roumanie ».



    A l’entrée du musée, la boutique de souvenirs offre bien plus que les cartes postales et les gadgets habituels. En effet, les artisans locaux y mettent en vente leurs produits, manufacturés avec soin. Dan Arsene :



    « Les artisans de l’endroit proposent des objets d’artisanat spécifiques de la région, confectionnés avec beaucoup de soin. Qui plus est et pour ne rien vous cacher, vous trouverez ici le fameux magiun de prune, soit la confiture sans sucre de Topoloveni, un régal. Nous essayons ainsi de promouvoir les produits locaux et la production traditionnelle. »



    Et même si les événements à grand renfort de public ont dû être annulés en cette période de pandémie, les portes du musée demeurent ouvertes, entre 9h00 et 16h00, du mardi au dimanche. A vos valises donc !


    (Trad. Ionut Jugureanu)

  • A la Une de la presse roumaine 18.08.2015

    A la Une de la presse roumaine 18.08.2015

    Aujourd’hui dans la presse : la
    sécheresse et les dédommagements par lesquels le gouvernement a décidé de
    compenser les pertes enregistrées par les agriculteurs. L’absence des autoroutes
    en Roumanie revient dans l’actualité. Toujours à cause de la sécheresse, la
    production roumaine de miel baissera de 30% cette année. Par ailleurs, il faut
    investir environ 31.000 euros par hectare pour planter une vigne en Roumanie.
    Enfin, la presse se penche aussi sur les raisons pour lesquelles la Roumanie
    n’a toujours pas d’autoroutes.



  • Le secteur viniviticole

    Le secteur viniviticole

    Les producteurs de vin s’attendaient à une bonne récolte de raisins cette année mais ils sont inquiets à présent. Compte tenu des précipitations abondantes depuis le mois d’avril au mois de juin, la production de raisins de cette année est de 25% moindre que celle de 2012, de 74.6000 de tonnes selon les appréciations des représentants du Patronat National de la Vie et de la Vigne. Le repère n-a pas été la production de l’année dernière (950000 tonnes) – disent les mêmes spécialistes car 2013 fut une année tout à fait spéciale en matière de production de raisins et pour l’agriculture, en général.



    Le directeur de la Station de recherches en Viticulture et Vinification de Pietroasa du département de Buzàu, Sorin Marin détaille : « Cette quantité de précipitations d’avril en juin a oscillé chaque mois de 115 litres jusqu’à 145 litres par mètre carré, pour la plupart en régime torrentiel ce qui n’a pas permis l’exécution à temps des travaux dans les vignobles favorisant le développement des foyers de manne et autres maladies. L’évolution de ces foyers a été très rapide et l’évolution de ces trois mois, avec les températures et l’humidité favorables ainsi qu’aux influences secondaires multiples se sont concrétisés en épidémies et si l’année dernière on a appliqué 5-6 traitements, cette année nous sommes parvenus même à 11 traitements phytosanitaires qui ont représenté un plus de dépenses de quelques 40% vis-à-vis des années précédentes. Je ne saurais pas vous dire actuellement ce que cela représente du point de vue des coûts mais , seulement , que la production est en baisse. Dans notre ferme, j’estime une production de quelques 7 tonnes de raisins à l’hectare ce qui va, certainement, influencer le prix du vin dans l’immédiat. »



    Le directeur de la Station de Recherches pour Viticulture et Vinification nous a aussi parlé des marchés : « Pour le moment, le vin de Pietroasa se vend sur le marché roumain mais de nombreuses discussions ont été entamées ainsi que des pourparlers vouées à entrer sur le marché international avec des partenaires d’Allemagne, de Chine et même de France. Il est bien de savoir que la Station de Recherches et Développement Viniviticole Pietroasa se trouve sous la houlette de l’Université de Sciences Agronomiques et de Médecine Vétérinaire de Bucarest et nous menons ensemble des efforts essayant de promouvoir le vin aux normes des plus élevées tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger. »



    Remarquons également qu’en 2013 la production de vin de la Roumanie a été de 5,11 millions de hectolitres tandis que pour cette anée la production estimée est de 4 millions de hectolitres. Compte tenu de la production de l’année dernière, la Roumanie occupe la cinquième place en Europe comme témoigne Ioan Oprea, expert du marché viniviticole : « Certes, le potentiel de la Roumanie est beaucoup plus grand. La tendance est de produire davantage et, surtout, des vins de qualité supérieure. Les vins roumains de bonne qualité font l’objet des transactions internationales et sont vendus en Allemagne, en France, aux Etats Unis tandis que la plus récente tendance est de vendre en Chine puisque la Chine est un grand consommateur de vins s’agissant d’un milliard et demi d’habitants qui sont intéressés par les vins roumains, surtout par les vins rouges. »



    Le directeur du Patronat National de la Vigne et du Vin, Ovidiu Gheorghe parle des destinations extérieures des vins roumains : « Le plus grand marché de destination actuellement confirme une tradition de quelques bonnes années qui est l’Allemagne. Nos efforts se dirigent vers la promotion au niveau des marchés qui sont en ascension, surtout la Chine, ainsi que les autres marchés d’intérêt tels les Etats Unis et la Russie. Le japon, à son tour, a une bonne perspective à l’égard des vins roumains , beau nombre de producteurs de Roumanie s’orientant vers ce marché. »



    A son tour, Ovidiu Gheorghe mentionne aussi que la Roumanie compte dans son circuit économique quelques 60 000 hectares cultivés de vigne d’un haut niveau de qualité dont 30 000 de hectares de vigne jeune, des superficies qui vont s’accroître à la suite du nouveau programme d’appui du secteur viniviticole 2014-2018 car un montant de 200 millions d’euros vont être alloués pour des mesures de reconversion des plantations.



    Sur le total de des superficies convenues avec l’Union Européenne à l’étape de pré-adhésion, de 180 000 hectares, la Roumanie n’a que 60 000 dans le circuit commercial , le reste étant formé par de petites superficies en propriété des producteurs individuels.



    Les statistiques du patronat en question, la superficie de vignes restructurés de 2009 à 2013 est parvenue à presque 28 000 hectares à une moyenne de 5500 hectares par an. Pour l’exercice financier 2014-2018 on prévoit des fonds totalisant 238,5 millions d’euros, quelques 47,7 millions d’euros par an pour les mesures de promotion sur des marchés tiers, de restructuration et reconversion des vignobles, pour des investissements et distillation des sous-produits. (Trad. Costin Grigore)

  • La viticulture roumaine

    La viticulture roumaine

    Vinvest est le plus ample événement consacré à l’industrie viti-vinicole de Roumanie. Il a été conçu comme un projet censé venir à la rencontre des besoins des producteurs, des consommateurs, bref de l’ensemble du secteur. Le premier salon des vins de Timisoara a célébré en avril dernier son l0e anniversaire. Depuis sa création, le projet a connu un développement constant, de sorte qu’aujourd’hui le label Vinvest représente un repère du domaine.



    Voici les explications de Lucia Pârvu, manager de Vinvest: « Je me rappelle les premières années. Nous nous sommes organisés sans trop de difficultés, l’idée ayant été bien accueillie ici, dans l’ouest du pays. Les producteurs ont tout de suite répondu à notre offre, y ont développé leurs affaires, ont trouvé des distributeurs de vins, se sont positionnés sur ce marché. Le début a donc été facile. Ensuite, dans les conditions de la crise, il a fallu redoubler d’efforts pour que le salon se poursuive. Malgré cela, une vingtaine de producteurs ont continué de venir à Timisoara, ces dernières années, pour développer cette affaire connue sous le nom de «vin dans les étals», qui consiste à distribuer les vins dans les magasins spécialisés, à les acheminer vers les consommateurs en tout genre. Il est important de remarquer la présence d’une vingtaine de services connexes que nous avons promus et bien sûr, après l’adhésion de la Roumanie à l’UE, celle des importateurs de vins aussi ».



    Au fil du temps, Vinvest a gagné en ampleur et en attractivité. Son édition 2013 a accueilli entre autres le Gala du Vin Premium, véritable défilé des vins roumains et internationaux primés aux différents concours du monde entier, présentés par des œnologues et sommeliers. La qualité des vins est meilleure d’une année à l’autre, affirme Lucia Pârvu: « A cette édition aussi ont participé des vignerons dAllemagne, de République de Moldova ainsi que des importateurs dItalie, des Etats Unis dAmérique, de la République de Moldova ou de Bulgarie, qui ont fait des présentations très réussies. Des dégustations de vins roumains et internationaux ont également été organisées à Timisoara, devant les personnels des bureaux consulaires, des hommes daffaires et des invités. On a pu remarquer une évidente amélioration de la qualité des vins. Après l’entrée en vigueur des programmes européens, le secteur de la vinification a été modernisé, mis à niveau ».



    Un autre événement de l’édition 2013 de Vinvest a été le Salon International des Vins. Quelque 500 variétés de vin y ont été présentées par 18 producteurs, distributeurs et sociétés du domaine de lindustrie du vin. Chaque cave a présenté ses « Oscars ». La société Cotnari a présenté deux variétés récemment lancées — Grasa de Cotnari et Busuioaca de Bohotin. A son tour, Jidvei a présenté à ce Salon deux types de vin de la série Nec plus ultra- Rosé et Chardonnay, millésime 2012.



    Sorin Gheorghe, le directeur des ventes de la compagnie, précise: « Au moment de la privatisation, en 1999, nous comptions quelque 700 hectares de vignobles. A présent, nous en avons 2.400 hectares, dont plus de 90% sont des plantations neuves. Les près de 400 hectares qui produisent des vins Sauvignon Blanc, représentent, en Europe, la plus grande superficie destinée à cette culture par un seul producteur. Nous avons aussi du rosé, une nouveauté pour Jidvei, car la région est propice surtout aux vins blancs, secs et demi-secs. On a beaucoup investi dans la technologie de pointe, ce qui nous permet de produire des vins de la meilleure qualité. Notre production moyenne, toutes variétés confondues, s’élève à 10 milliers de kilos par hectare pour les jeunes vignes. Nous exportons du vin aux Etats-Unis, au Japon, en Chine, en Belgique, en Italie, en Espagne, en Allemagne et en Grande Bretagne. Avant 2013, le volume de nos exportations n’était pas significatif, toute la production de vin ayant été vendue en Roumanie».



    Depuis quelque temps, le tourisme viticole devient, lui aussi, un domaine d’intérêt croissant. Bon nombre de caves ont ouvert leurs portes aux touristes, selon le modèle à succès d’autres pays. Les vignerons le savent déjà, pour être performant il faut investir dans la technologie de pointe et étendre les superficies cultivées. Pourtant, la Roumanie n’exporte que 10% de sa production de vins, explique Cornel Dicu, secrétaire d’Etat au Ministère de l’Agriculture: « Nous approchons les 20 milliers d’hectares de nouvelles plantations réalisées à travers le programme de reconversion-restructuration des vignobles, ce qui veut dire des investissements de 200 milliers d’euros rien qu’au cours de ces cinq dernières années. S’y ajoutent 200 autres millions d’euros investis à travers le programme national de développement rural. En outre, nous déroulons avec succès un programme de promotion des vins roumains en Chine, Russie, au Japon et aux Etats-Unis. A la fin des trois ans que dure ce programme, nous espérons assister à la hausse de nos exportations vers ces marchés ».



    La Roumanie est un des 15 plus importants producteurs de vin au monde et sixième en Europe, après la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne et le Portugal. Considérée du point de vue de l’étendue de ses vignobles, elle se situe en cinquième position dans la hiérarchie des pays viticoles du vieux continent, avec, en 2010, une superficie de 183.400 hectares de vigne productive. (trad.: Costin Grigore, Mariana Tudose)